Predator 2

Predator 2 ne raconte plus grand chose par rapport à ce qu'a fait son prédécesseur, hormis peut-être une illustration sympathique, lors de l'évisceration de cohortes de mafieux et de trafiquants de drogue, d'une vérité tantôt rassurante, tantôt désarmante: il y a toujours un plus gros poisson que soi. Même si pour le coup, celui-ci ne se place ni dans le camp du crime ni dans le camp de la justice, mais se contente de massacrer tout le monde sans distinction.
Predator 2 est donc avant tout un bon film de divertissement pour public averti, qui, sans égaler le génie intrinsèque de la réalisation et de la symbolique de Predator premier du nom, fait tout de même preuve d'originalité avec cette jungle urbaine bien exploitée qui enrichit considérablement la mythologie du chasseur, puisque l'on en apprend davantage sur son peuple -sa morale, son honneur, ses vaisseaux, son histoire, etc- dans ce second opus que lors du premier.
Détail amusant : le film, sorti en 1990, se projette dans ce qui était alors un futur proche: 1997, d'où quelques costumes et accessoires certainement très high tech à l'époque... à noter que le clin d'oeil consistant à inclure un crâne de xénomorphe (la créature conçue par Giger pour la quadrilogie Alien) parmi les trophées de chasse du clan de Predators serait, selon la rumeur, en partie à l'origine de la future exploitation cinématographique de la franchise Alien versus Predator. Pour le meilleur ou pour le pire? Quoi qu'il en soit, Kevin Peter Hall, à nouveau l'interprète du roi des chasseurs dans ce film après Terreur Extraterrestre et Predator 1, décéda en 1991 et, en ce qui concerne la saga Predator, resta donc sur une bonne note.