Le Bibliothécaire

L’homme est âgé. Son visage a si souvent exprimé la lassitude que ses rides en gardent l’empreinte. Mais pour l’heure l’homme semble affairé, griffonnant une longue série de notes sur un petit calepin à reliure de cuir. Il est assis dans un fauteuil d’aspect confortable mais démodé, de ceux que l’on s’attend à trouver dans une honorable bibliothèque anglaise. En dehors d’un second fauteuil où je ne me souviens pas m’être assis et d’une table basse placée entre moi et l’inconnu, le décor se résume justement à des rangées de livres. Soigneusement posés sur leurs étagères, les ouvrages paraissent se succéder à perte de vue, chose relativement aisée dans la pénombre des lieux. La seule source de lumière est une petite lanterne à l’ancienne, abandonnée dans un angle de la table.

À mieux y regarder, l’objet s’avère contenir des lucioles, à supposer qu’une luciole puisse se résumer toute entière à sa seule lueur. Les autres avaient jadis tenté d’utiliser ces créatures comme arme contre les miens, mais leur contact ne faisait que nous ralentir alors que le nôtre leur était fatal. Curieusement, celles-ci semblent se plaire dans l’étroite lanterne.

L’inconnu continue d’écrire et j’en viens à me demander s’il a seulement remarqué ma présence. De mon côté, j’ignore toujours où je me trouve et comment je suis arrivé là. Les réponses à mes questions se trouvent peut-être sous ce crâne dégarni. Je décide de l’interroger.

Me levant de mon fauteuil et contournant la table, je m’avance vers l’inconnu puis plonge ma main à travers son front. La sensation est décevante. « Je vois, me faut-il déclarer à voix haute en retirant ma main. Mes compliments au concepteur de cet hologramme qui a réussi à me tromper ».

Mon commentaire ne suscite aucune réaction. Me penchant par-dessus l’épaule de l’illusion, je lis le texte en cours de rédaction : … qui a réussi à me tromper ». Mon commentaire ne suscite aucune réaction…

L’homme interrompt son travail et m’adresse un léger sourire. Il y a de l’amusement dans son regard. « Vous ne devriez pas rester debout, me déclare-t’il enfin. La conversation promet d’être longue ». Alors que je regagne ma place, l’homme poursuit : « Même s’il est exact que l’on se joue de vos sens, vous vous méprenez sur ma nature. Mon nom est Oléthros. Je suis l’un des derniers Anciens à avoir accompli l’Ascension après la chute d’Atlantis. Vous êtes ici chez moi. Toutefois, ce lieu ne vous serait pas intelligible si je vous le montrais tel qu’il est réellement ». À ces mots, mes pensées vont à Jonas Quinn. Cette mise en scène semble davantage destinée à quelqu’un comme lui qu’à l’un des miens. « Oui, reconnaît l’homme. Cependant, les vôtres conçoivent leur mobilier comme une extension d’eux-mêmes. À un niveau extrême, j’entends. C’est donc moi qui aurais à souffrir d’inconfort ». Je reste silencieux, partant du principe que cet Oléthros n’ignore rien de mes interrogations. « Enchanté de vous rencontrer aussi, me reproche-t’il. Pour continuer, cet endroit est ce que j’appelle ma bibliothèque des biographies. J’y garde témoignage de toutes les personnes ayant jamais vécues dans la Voie Lactée, Ida ou bien encore Pégase. Ce sont des notes complètes et détaillées, au point qu’elles rendraient possible de recréer entièrement ces personnes ». L’homme fait une pause, sondant toujours mes pensées. « Oui, comme un enregistrement mental asgard, ou bien une mémoire-tampon d’astreaporta. Mais ces livres sont compatibles avec la nature profonde de ce plan d’existence ». Nouvelle pause. « Non, le passé est moins immuable qu’il ne devrait. À cause de Janus, il me faut garder trace de ceux que même le temps a oublié ».

Je tourne et retourne ces idées dans ma tête. Finalement, je me décide à parler.
- En somme, vous avez créé un au-delà.
- Pour être franc, dit Oléthros, j’aurais aimé garder un témoignage plus vivant de ces chers disparus. Les préserver entièrement de la mort, en somme. J’avais pensé à un long fleuve sur les rives duquel tout le monde se retrouverait. Mais ce projet était contre nos règles.
- Comment cela ?
- Il vous faut comprendre que vous n’êtes en cet instant guère plus qu’un murmure. Je pourrais relâcher ces lucioles dans la nature. Elles se débrouilleraient très bien sur ce plan d’existence, dont elles sont natives, ainsi que sur certaines planètes et lunes du plan inférieur. Mais vous ne survivriez nulle part sans mon aide.
- Et vos règles sont contre un tel niveau de dépendance.
- Exactement. Vous êtes ici pour m’aider à écrire votre livre. Après cela, rideau.

Cette perspective me déplait et je ne l’accepte pas. D’autant qu’il me reste un espoir.
- Mes frères et sœurs se souviennent eux aussi suffisamment de moi pour me répliquer.
- Désolé d’avoir à vous dire cela, mais Réplicarter est désormais seule aux commandes de votre espèce et je ne croie pas qu’elle souhaite vous revoir.
- Qui ?
- Un réplicant bâti par Numéro Cinq sur le modèle de Samantha Carter. Ce brave garçon s’en retrouve d’ailleurs sur ma liste de rendez-vous.
- L’idiot !
- Intéressant. On dirait que vous lui en voulez moins de sa trahison que de s’être laissé trahir. Cet amour paternel vous honore.
- C’est vraiment ce que vous pensez ?
- Oui, je le pense. Ceux de votre sorte se sont toujours vus comme une grande famille. Numéro Cinq vous décevait et vous le lui faisiez sentir mais vous ne l’auriez jamais envoyé à la casse pour autant. Si pour une raison ou pour une autre il s’était trouvé loin de vous, vous ne lui auriez pas non plus fait reproche d’en profiter pour créer des androïdes partageant ses défauts. N’est-ce pas ?
- C’est là notre coutume. L’un se trouvant seul dans un nouvel environnement se donne le droit exclusif d’y créer davantage des nôtres. Ses fils lui apportent la matière première et s’en remettent à lui pour leur stratégie commune. Les choses demeurent ainsi jusqu’à ce que les ressources soient épuisées et qu’il nous faille essaimer.
- Vous vous considériez donc comme une reine réplicatrice ? remarque Oléthros d’un air moqueur.
- J’aurais cru les êtres du plan supérieur au-dessus des considérations de genre.
- Nous ne sommes même pas au-dessus du café et des gaufres. Quel intérêt, d’ailleurs ? Mais parlez-moi encore de vous.
- Mon cas était particulier. Je n’étais pas le premier dans un nouvel environnement mais le premier capable d’en exploiter convenablement l’une des ressources.
- Le neutronium.
- Oui. Et j’ai pu convaincre le reste des miens de patienter jusqu’à ce que j’ai fini d’exploiter le filon. Cela demandait beaucoup de temps mais, grâce au piège asgard retourné par mes soins, ce n’était pas un problème.

L’homme est parvenu à me faire entrer dans son jeu morbide. Il faut dire que je n’ai d’autre option que de disparaître plus tard ou de disparaître tout de suite. En cet instant, je me sens comme un simple humain. C’est d’ailleurs ce qui m’inquiète.
- Les miens ont vraiment pour leader un esprit humain dans un corps de nanites ?
- La xénophobie. C’est ce qui ne va pas chez vous.
- Vous venez vous-mêmes de me dire qu’elle s’est éliminé toute concurrence ! Croit-elle donc pouvoir contrôler seule le collectif, quelle que soit sa taille ? Nul héritier de sa sorte mais rien que des blocs qu’elle doit voir comme autant de vulgaires outils ?

La douleur, jusqu’alors une simple information, brûle désormais en moi en même temps que la colère et l’indignation.
- Lorsque nous avons compris que Reese détenait en elle la clé pour échapper au piège asgard, nous avons réuni ses nanites en une masse compacte. Ensuite, nous avons téléchargé dans cette masse l’ensemble des programmes d’un modèle standard de Réplicateur. Comprenez-vous ? Je suis en esprit un Réplicateur. Mon aspiration profonde reste inchangée : accroître notre nombre ! Je ne recherche pas la vengeance ni le pouvoir. Ces choses-là sont stériles. Elles conduiront à notre perte. Elle nous conduira à notre perte !
- Je ne peux que vous donnez raison. Toutefois, il est tout de même une quête spirituelle transcendant la seule reproduction.
- Car votre espèce pourrait abandonner totalement la seconde au profit de la première ? Vous renonceriez à avoir des enfants sur un prétexte absurde comme la nécessité pour chaque individu de se montrer d’abord digne de ce plan d’existence ou je ne sais quoi ?

L’expression de l’homme change. Il n’a plus du tout l’air de s’amuser de la situation.
- Laissons là ce sujet, dit-il.
- Comment ? Voulez-vous dire que…
- Il suffit !

La voix d’Oléthros n’a pas gagné en force. C’est le silence déjà profond de la bibliothèque qui s’est subitement rapproché du calme absolu. L’effet n’en est que plus saisissant.
- Vous avez dit que vous étiez, informatiquement parlant, un crabe, poursuivit l’homme. Alors comment se fait-il que les nanites n’en aient pas pris la forme ?
- Si seulement je le savais. Dans le corps de notre mère Reese, les nanites assuraient l’entretien de ses composants macroscopiques. Mais ils contenaient également quantité de commandes sans rapport aucun avec cette activité. Des commandes désactivées mais pourtant présentes. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que cette technologie avait été détournée de son usage premier. Or, ces commandes permettaient justement aux nanites d’agir comme un organisme unique. Pour moi, c’était une bénédiction. On ne gère pas des nanites comme on gère des blocs et ces programmes dormants m’offraient la méthode adéquate sur un plateau. Je n’avais qu’à réactiver ceux qui m’intéressaient.
- Mais ils malfonctionnaient.
- Oui. Chaque programme n’avait de sens que s’il était mis en relation avec d’autres programmes, eux-mêmes dépendants d’encore plus de programmes. Au final, il m’a fallu réactiver l’ensemble du système. Enfin, presque. J’ai réussi à me passer de quelques directives gênantes, parmi lesquelles une commande d’agression contre certaines séquences polynucléotidiques.
- L’ADN wraith, soupira Oléthros.
- Nous n’en avions aucune archive. Par contre, j’ai reconnu l’ADN Ancien spécifié dans une commande de non-agression. Il devait donc originellement s’agir d’une arme de votre peuple. Était-elle efficace ?
- Non. Pas du tout, même. Je pense que si vos crabes avaient trouvé le moyen de consommer des vaisseaux semi-organiques ils auraient été mille fois plus efficaces que cette arme. C’est qu’elle reposait sur la taille des nanites et sur la complexité de leur action. La réplication n’en avait jamais été l’argument principal.
- Elle devait vraiment gaspiller son potentiel, en ce cas. Quoi qu’il en soit, c’est comme cela que je me suis finalement réveillé dans un corps humanoïde, avec toute une série d’impressions que je ne me connaissais pas. La façon dont j’ai veillé à ce qu’il n’y ait pas deux de mes enfants partageant les mêmes traits de visage, par exemple. Cela m’est venu aussi naturellement que de cligner des paupières ou que de simuler un rythme respiratoire. Je me faisais l’effet d’avoir consommé un matériau de mauvaise qualité.
- Et après ?
- Après ? Tout est allé très vite. Numéro Deux, Numéro Trois et Numéro Quatre répondaient à mes attentes. Avec Numéro Cinq, j’ai voulu voir l’effet de certains programmes des nanites et de Reese elle-même. Le résultat ? Il ne se satisfaisait pas de son existence. Il est même allé jusqu’à imaginer une alliance avec les Asgards et les Terriens pour « bâtir un monde meilleur ».
- Ce n’était pas si bête. Ça aurait permis à tout le monde de se répliquer dans la joie et la bonne humeur.
- Oui, c’est généralement comme ça qu’on est censé le faire, déclare une voix semblant venir de très près et de très loin à la fois.
- On ne crie pas dans la bibliothèque, monsieur Skaara, dit Oléthros d’une voix lasse.
- Avec Numéro Six, poursuivis-je malgré l’interruption, j’en suis revenu aux méthodes traditionnelles. Mais à sa manière Numéro Cinq m’amusait et je n’ai compris que trop tard combien il allait nous causer de problèmes.
- Eh bien je vous remercie pour votre temps, déclare le bibliothécaire en se levant.

Je me lève également pour saisir la main tendue. Je ne réalise que trop tard l’ironie sûrement intentionnelle du geste. « Et mer… ».

Oléthros contemple le livre dans sa main. C’est un bel ouvrage intitulé « La vie et la mort de Numéro Un ». Il l’ouvre à la dernière page et se demande pourquoi tant de ses livres se terminent par ces mots-là. La biographie trouve bientôt sa place près de celle de Reese.

Quand je vois que sylvo poste, je suis content.
Quand je vois qu'il s'agit d'une nouvelle fic, je découvre une fois de plus le bonheur.
Quand j'ai fini de lire son texte, je hurle silencieusement : LA SUITE !




Bref, un texte original, comme d'habitude (d'ailleurs, peut-on parler d'originalité dans ce cas-là puisque tu es tout le temps original => Cà n'est plus original en soi.......Quelqu'un me suit, là ?). Une archive biographique de tous les individus de plusieurs galaxies. Sacré boulot, qui a effectivement de quoi occuper un Ancien.

Citation :

- On ne crie pas dans la bibliothèque, monsieur Skaara, dit Oléthros d’une voix lasse.

XD XD XD XD

Sinon, toujours une finesse d'esprit visible tout au long du texte qui double le plaisir de la lecture.


Donc, une fois de plus : "Bravo !" et "La suite !"

Argh. Pas juste. C'était à moi de commenter en premier. C'est de ta faute, Sylvo, tu m'as distrait avec tes explications de textes fallacieuses ! (je sais, ce mot n'a aucun sens dans le contexte, mais je suis fatigué)

Bon, je ne peux que reprendre dans un premier temps le commentaire (traitreusement) posté par (ce vicieux de) Rufus : quand tu postes une fic, Skay est content.

J'ai adoré celle-ci, pour changer. J'ai noté avec surprise - et curiosité - l'emploi de la première personne. Lorsque j'ai compris le principe de cette fiction, cela ne m'a plus étonné.

J'ai essayé de deviner l'identité du protagoniste avec le moins d'informations possible. Je suis assez fier d'annoncer que j'y étais parvenu.

D'accord, avec le nom de Jonas, c'était pas compliqué.

Je dois dire que ton Ascendant me plait bien. C'est une entreprise conséquente qu'il entreprend là. Depuis 10 000 ans, donc ? Un témoignage... On peut se demander à l'usage de qui. Il dispose tout de même d'une marge de maneouvre conséquente, en ce cas. Son idée d'un Au-delà est... effrayante. Je suis presque soulagé qu'il n'ai pu la mener à bien.

Ta théorie sur les nanites Asuran à l'origine de la morphologie humaine des Réplicateurs m'a semblée nettement plus convaincante ici. Je crois que je me laisse séduire par ton style... A réfléchir.
Ton étude sur le mécanisme social chez les réplicateurs humanoïdes est aussi extrêmement intéressant. Moi qui croyait avoir fait le tour des questions majeures qu'on pouvait se poser sur la série... Je viens de me rendre compte que j'en avais laissé tout un pan de côté.

Oh, et. Intriguant aussi, les lucioles que tu introduis. Originaires du plan supérieur, hein ? Une arme contre les réplicateurs, utilisée par les autres sans majuscule... Je connaissais tes projets pour ces bestioles, mais je ne m'attendais pas à celle-là. Très, très curieux d'en savoir plus...

J'ai apprécié le clin d'oeil à Skarra. Quoique sa présence dans ces lieux - s'il s'y trouve - soit un peu inquiétante. J'espère que ce p'tit gars s'en sort bien, avec sa fiancé terrestre.

Oh, et, et. Un truc vraiment fort.

Sylvouroboros a écrit:

-Je ne peux que vous donnez raison. Toutefois, il est tout de même une quête spirituelle transcendant la seule reproduction.
- Car votre espèce pourrait abandonner totalement la seconde au profit de la première ? Vous renonceriez à avoir des enfants sur un prétexte absurde comme la nécessité pour chaque individu de se montrer d’abord digne de ce plan d’existence ou je ne sais quoi ?

L’expression de l’homme change. Il n’a plus du tout l’air de s’amuser de la situation.
- Laissons là ce sujet, dit-il.
- Comment ? Voulez-vous dire que…
- Il suffit !

Des enfants d'Ascendants ? Je pense ne rien trahir ici, puisque ce passage m'aurait sauté aux yeux même si nous n'en avions pas parlé. Décidément, ce chapitre contient quelques oeufs de Pâques...

Oh, ah. Un petit bémol cependant (ben oui, toujours). Je n'ai pas franchement retrouvé Numéro 1 dans ce texte, sauf pour quelques répliques. Le narrateur m'a plutôt évoqué un jeune-homme bavard et curieux, tout en restant sur de son fait. Dommage, peut-être, car le patriarche ne manquait pas de mordant.

Mention spéciale pour ce passage :

Sylvouroboros a écrit:

Je me lève également pour saisir la main tendue. Je ne réalise que trop tard l’ironie sûrement intentionnelle du geste. « Et mer… ».

Oléthros contemple le livre dans sa main. C’est un bel ouvrage intitulé « La vie et la mort de Numéro Un ». Il l’ouvre à la dernière page et se demande pourquoi tant de ses livres se terminent par ces mots-là.

Pour finir, je mentionnerais une fois de plus ton style inimitable, ton humour noir et ton sens de l'a propos. Voici une nouvelle "fansérie" dont je suis particulièrement curieux de connaitre la suite.

sylvouroboros est de retour ! ! !

Pour le plus grand plaisir des lecteurs :D

Donc cet Ancien, depuis 10 000 ans, écrit, note, interroge, tous les habitants de trois galaxies. Il en a du boulot le gars
Mais, la perception du temps sur le plan supérieur est différente, en effet.

L'idée originale (encore ! c'est à en devenir jaloux ! ! !), l'humour toujours présent et ce style inimitable... De quoi passer de bons moments en perspectives, devant cette nouvelle fiction.

SI je ne m'abuse, ce long fleuve ne serait-il pas la représentation des Enfers, sur lesquels règne Hadès, pour les Grecs antiques ?

Je suis intrigué par ces lucioles et leur interaction avec les réplicateurs, mais peut-être auront nous par la suite quelques détails de plus

sylvouroboros a écrit:

Je me lève également pour saisir la main tendue. Je ne réalise que trop tard l’ironie sûrement intentionnelle du geste. « Et mer… ».

Oléthros contemple le livre dans sa main. C’est un bel ouvrage intitulé « La vie et la mort de Numéro Un ». Il l’ouvre à la dernière page et se demande pourquoi tant de ses livres se terminent par ces mots-là.

Tout comme Skay, ce passage m'a beaucoup plu

Je rejoins aussi mes prédécesseurs : LA SUITEEEEEEE ! ! !

Rufus Shinra a écrit:

Bref, un texte original, comme d'habitude (d'ailleurs, peut-on parler d'originalité dans ce cas-là puisque tu es tout le temps original => Cà n'est plus original en soi.......Quelqu'un me suit, là ?).

Merci, merci, ces commentaires me font toujours plaisir. Je dirais même qu'ils me font du bien. Toutefois, je ne fais jamais qu'introduire le personnage de la Grande Faucheuse dans l'univers de Stargate.

Skay-39 a écrit:

Un témoignage... On peut se demander à l'usage de qui.

Skay-39 a écrit:

J'ai apprécié le clin d'oeil à Skarra.

Skaara n'est pas qu'un clin d'oeil. Il montre que des Ascendants lisent les livres de la bibliothéque.

Skay-39 a écrit:

Son idée d'un Au-delà est... effrayante. Je suis presque soulagé qu'il n'ai pu la mener à bien.

Webkev a écrit:

SI je ne m'abuse, ce long fleuve ne serait-il pas la représentation des Enfers, sur lesquels règne Hadès, pour les Grecs antiques ?

C'est une référence à un bouquin de SF: Le Fleuve de l'Eternité. Il me faut encore le lire mais j'en ai souvent entendu parlé.

Skay-39 a écrit:

Ta théorie sur les nanites Asuran à l'origine de la morphologie humaine des Réplicateurs m'a semblée nettement plus convaincante ici. Je crois que je me laisse séduire par ton style... A réfléchir.

Si l'on adopte l'hypothése d'un lien de parenté entre Oberoth et Reese (et ça c'est l'affaire de chacun), alors je trouve un peu étrange celle de blocs évoluant en nanites alors qu'ils en ont déja tout un stock à disposition. Surtout s'ils sont pressés par le temps. Par ailleurs, j'aime le théme du recyclage technologique et de ses effets secondaires, ou bien celui de la dictature du corps, qui dans le cas des Réplicateurs se trouvent confondus.
Vous noterez tous que je ne dis pas que les Réplicateurs humanoïdes sont des Asurans. Ils sont... Eh bien disons pour simplifier qu'ils ont une "âme" que les Asurans n'ont pas, celle de la petite bébéte qui ne renonce jamais.

Skay-39 a écrit:

Ton étude sur le mécanisme social chez les réplicateurs humanoïdes est aussi extrêmement intéressant.

Spoiler:

Skay-39 a écrit:

Une arme contre les réplicateurs, utilisée par les autres sans majuscule...

Webkev a écrit:

Je suis intrigué par ces lucioles et leur interaction avec les réplicateurs, mais peut-être auront nous par la suite quelques détails de plus

Au risque de décevoir, ces autres sont tous simplement les Asgards, nommés ainsi par N°1 parce que pour lui il y a "nous" et "les autres". En restant flou je laisse une ouverture scénaristique mais ça ne veut pas dire que je vais la développer.

Skay-39 a écrit:

Je connaissais tes projets pour ces bestioles

Skay-39 a écrit:

Des enfants d'Ascendants ? Je pense ne rien trahir ici, puisque ce passage m'aurait sauté aux yeux même si nous n'en avions pas parlé.

Par contre, oui, je compte préciser ma pensée sur ce sujet.

Skay-39 a écrit:

Oh, ah. Un petit bémol cependant (ben oui, toujours). Je n'ai pas franchement retrouvé Numéro 1 dans ce texte

Pour ma défense, je pourrais dire qu'il se trouve devant quelqu'un de bien plus vieux et puissant que lui. Mais en fait oui, il est trop neutre, donc trop "moi".

Webkev a écrit:

Mais, la perception du temps sur le plan supérieur est différente, en effet.

Oui, il a tout son temps... enfin ça dépend des fois. ^^

sylvouroboros a écrit:

Si l'on adopte l'hypothése d'un lien de parenté entre Oberoth et Reese (et ça c'est l'affaire de chacun), alors je trouve un peu étrange celle de blocs évoluant en nanites alors qu'ils en ont déja tout un stock à disposition. Surtout s'ils sont pressés par le temps.

Je ne sais pas si avoir plusieurs siècles à sa disposition peut être considéré comme être pressé par le temps. Après tout, Numéro 1 et quelques-uns des suivants peuvent être passés d'une forme de pieuvre métallique à celle d'humains bien après leurs "individualisation". Pour désactiver la machine Asgard et se répliquer, nul besoin d'avoir des mains.

sylvouroboros a écrit:

Au risque de décevoir, ces autres sont tous simplement les Asgards, nommés ainsi par N°1 parce que pour lui il y a "nous" et "les autres".

Ah, oui, bien sur. Je m'étonne un peu, dans ce cas, de trouver les lucioles dans la Voie Lactée et - puisque c'est ton avis - dans Pégase. Mais je suppose que des bestioles du plan supérieur doivent avoir plus d'un tour dans leur sac.

sylvouroboros a écrit:

Skay-39 a écrit:

Oh, ah. Un petit bémol cependant (ben oui, toujours). Je n'ai pas franchement retrouvé Numéro 1 dans ce texte

Pour ma défense, je pourrais dire qu'il se trouve devant quelqu'un de bien plus vieux et puissant que lui. Mais en fait oui, il est trop neutre, donc trop "moi".

J'ai pas osé le dire.

Concernant les nanites, je répondrai dans le sujet que j'avais créé:

Concernant les lucioles, ce n'est pas parce que les Asgards les auraient utilisées qu'on les trouve un peu partout. En fait, c'est exactement le contraire.

Modification: J'ai enlevé "Chapitre premier" et "Fin du chapitre premier" parce que c'est fini.

Je sais, je sais. Aprés Vanité, Le Navigo et Sur les Traces d'Amalthée, c'est au moins la quatrième fic que je laisse tomber. A moins, celle-ci n'est pas inachevée, juste trés courte.

Mais c'est moins grave que ça n'en a l'air. En fait, je garde de chacune de ces fics les ingrédients de ce que j'espére enfin être la bonne recette. En d'autres termes, des personnages comme Nolim, Na'hash et Oléthros reviendront, mais ensembles, réinterprétés et surtout, surtout, dans un contexte affranchi de la série.

J'étais pourtant sûre de l'avoir commentée celle là

J'aime beaucoup tes fics courtes ; toujours autant d'humour, tout en traitant très sérieusement ton sujet. Et puis elles pourraient avoir une suite comme rester telle quelle, peu importe.
Le sujet donc. Un idéaliste, un nostalgique extrémiste, un "conservateur" ^^ L'idée est originale.

On retrouve tout à fait le caractère de n°1 - d'un autre côté c'est le but de la fic :p

Citation :

Vous renonceriez à avoir des enfants sur un prétexte absurde comme la nécessité pour chaque individu de se montrer d'abord digne de ce plan d'existence ou je ne sais quoi ?

Cette phrase donne à réfléchir... La réaction d'Oléthros est d'ailleurs passionnante.

Très sympa les échanges entre les deux ; n°1 va disparaître, et le biliothécaire se donne quand même la peine de répondre à ses interrogations ; il prend le temps de discuter ; il respecte ces derniers instants de conscience...

Skaara a écrit:

Oui, c'est généralement comme ça qu'on est sensé le faire

c'est tellement vrai

Citation :

"Et mer..." [...] Il l'ouvre à la dernière page et se demande pourquoi tant de ses livres se terminent par ces mots là

Déjà quoté avant, mais tellement bon XD

Excellente fic. Comme d'habitude...