[SEF] Episode I : La Création et la Raison - partie 2

• épisode I : La Création et la Raison - partie 1
  
• épisode I : La Création et la Raison - partie 2
  
• Dessins : future flotte Terrienne (Stargate SG-1)
  
• Illustrations Stargate Earhtling Fleet
  

Attention, l'histoire reprend directement là où elle se suspend dans la partie 1, je n'ai pas fait de résumé, donc je vous encourage vivement à relire en diagonale les dernières pages du texte précédent avant de reprendre, pour avoir les éléments en tête.

Je ne suis pas satisfait de tout dans cet épisode, à mon grand regret, mais je ne peux pas rester dessus à jamais, je le poste donc, en espérant faire mieux la prochaine fois.

Partie 2

Chapitre 10 : Translations

Sur P6X-465, à l'intérieur de la grande pyramide au centre de la base goa'uld, dans la pièce somptueuse par laquelle était arrivé le commando terrien, les anneaux de transport s'activèrent ; les cinq cercles sortirent du sol et virent former un cylindre dans les airs. Un éclat lumineux blanc en émana, et, lorsqu'il se dissipa, les anneaux redescendirent dans le sol, dévoilant L'équipe scientifique du Docteur Lapaglia.
Celui-ci, Simon Coombs, James Pickford et Helena Karodia venaient d'échapper aux radiations générées par une collision de particules dans le cyclotron goa'uld, préprogrammée longtemps à l'avance par l'ancien propriétaire des lieux, probablement pour tuer tout visiteur indésirable.
Le Docteur Lapaglia sortit d'une des ses poches un appareil de détection noir comprenant un compteur Geiger, après avoir regardé autour de lui si tous ses collèges étaient bien là.
-Aucune radiation résiduelle à ce niveau. On a eu de la chance. Si Coombs n'avait pas remarqué la collision imminente sur un des écrans, on y serait tous passé sans rien comprendre.
-On a surtout eu de la chance que l'annonce de la collision imminente se soit manifestée sous forme de schéma, et non pas sous forme de message d'alerte, sinon je n'y aurai rien compris.
Lapaglia repris, énervé, le visage crispé, sortant de la salle à grands pas :
-Par contre, celui qui va m'entendre, c'est Down, il aurait pu nous prévenir, en voyant l'activité sur ses écrans.
-Peut-être qu'il ne pouvait pas nous contacter par radio ?
-Si, il pouvait !
Les scientifiques sortirent de la salle des anneaux de transfert et se dirigèrent vers la salle de contrôle dans laquelle le scientifique distrait se trouvait. Ils y arrivèrent en quelques dizaines de secondes.
-Mark ! Pourquoi ne nous avez-vous pas prévenu ?
Mais Le docteur Down était inerte, affalé sur son siège la bouche ouverte, les yeux clos, les membres ballants.
-Mon dieu ! Que s'est-il passé ?
-Je sens son pouls et sa respiration : il est vivant. Appelez le bombardier. Demanda Karodia.
-Lieutenant-colonel Raynaud ? Appela Lapaglia
-Ici le Capitaine Lara Horn, Je suis la seconde du Lieutenant-colonel Raynaud : Il est indisponible, je suis en charge du vaisseau. Qu'y a-t-il ?
-Pourriez vous téléporter le Docteur Down dans votre infirmerie ? Il est actuellement dans le coma et a besoin d'une assistance médicale aussi vite que possible.
Quelques secondes passèrent.
-Heu, pourriez vous quitter la salle ? Notre technicien n'arrive pas à distinguer lequel d'entre vous est le blessé.
Les scientifiques s'éloignèrent de Mark Down. Le rayon téléporteur illumina alors la pièce et transporta le scientifique inconscient dans le BB-305.

Devant la porte des étoiles de la planète, une vingtaine de soldats se mettaient en place, anxieux à l'idée de ce qui allait arriver par la porte activée de l'extérieur.
Certains étaient accroupis, M16 pointé vers le vortex, d'autres étaient debout, M249 dans les mains, et deux hommes s'étaient placés aux commandes des mitrailleuses devant la porte des étoiles.
Les techniciens regardaient, inquiets, leurs écrans de contrôle, vérifiant le flux entrant.
L'Horizon du vortex continuait de miroiter, narguant les soldats de par son inactivité.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Eh, les gars, vous détectez quelque chose en arrivée ? Demanda un soldat.
Les techniciens levèrent les yeux de leurs écrans.
-Non, on n'a rien, je ne comprends pas…
-Eh, et si c'était un vortex intergalactique ?
-Possible, ça expliquerait pourquoi la matière met tant de temps à arriver, et aussi pourquoi la porte reste ouverte alors qu'il n'y a rien.
-Alors, restez sur vos gardes ! Ordonna le sergent à ses hommes.
A ce moment là, le Colonel McLane fit son apparition, arrivant à pied de la pyramide goa'uld.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-On a un vortex entrant, et rien n'arrive, on…
A ce moment précis, une boule verdâtre lumineuse d'environ soixante centimètres de diamètre arriva par la porte des étoiles, émettant un intense son strident devenant de plus en plus aigu.
-Oh, ça me rappelle quelque chose !
Et McLane se précipita sur la boule lumineuse et l'envoya d'un coup de pied sur l'horizon du vortex.
La porte des étoiles se désactiva brusquement, quelques secondes après que la boule eut disparu dans les vagues lumineuses bleutées.
McLane s'essuya machinalement le front, l'air soulagé, les autres militaires relâchèrent leur souffle.
Un des soldats s'exclama :
-Et, retour à l'envoyeur, bien joué !
-Non, sergent, le vortex ne transporte les objets que dans un seul sens : si vous envoyez quelque chose dans un vortex entrant, une fois que c'est passé en entier, c'est désintégré.
- Si le colonel n'avait pas eu la présence d'esprit de balancer ce truc en sens inverse, on serait probablement tous morts à l'heure qu'il est ! Vous ne vous rendez pas compte ? C'était une bombe probablement assez puissante pour raser tout autour de la porte des étoiles, voire bien plus ! Beugla un des techniciens, secoué par la peur qu'il venait d'avoir.
-Exact, d'après ce que nos senseurs ont eu le temps de détecter, cet engin avait une puissance explosive potentiellement supérieure à deux kilotonnes.
McLane reprit la parole :
-Contactez la terre, mettez les au courant des demandes de Warrington, et demandez-leur aussi de nous fournir un iris, au cas où.
-On leur avait déjà demandé pour le canon et les F-302, avant que le vortex se coupe, mais pour l'iris, ça pose problème : on ne peut pas mettre au courant toutes nos bases : on risquerait de tuer des notres.
-Je pensais plutôt à ça au cas où on verrait débarquer une horde d'envahisseurs déchaînés. De cette manière, on pourrait empêcher d'autres d'entrer.
-Je vois. Mais, nous devons attendre que la terre nous contacte : c'est eux qui sont sensés composer les premiers
-Bien, envoyez le message dès qu'ils nous recontactent.
-Je crois que je ne vais pas tarder. Activation extérieure de la porte des étoiles !
Les chevrons s'enclenchèrent rapidement les uns à la suite des autres et le kawoosh apparut à la formation du vortex, illuminant tout l'environnement autour de la porte des étoiles.
-Je reçois bien le code du SGC.
-C'est que ça en deviendrait inhabituel… mettez-les au courant.
Pendant ce temps, le matériel arrivait par la porte des étoiles : les pièces détachées de F-302 étaient envoyées dans des caisses métalliques roulantes, à l'exception des plus grandes pièces et des ailes qui arrivaient telles quelles. Du personnel passait la porte par intermittence : mécaniciens, ingénieurs et techniciens chargés de l'entretien et du montage des appareils.
La quantité de matériel venu depuis la terre depuis le début de l'opération était considérable : en plus des troupes envoyées, plusieurs camions, quatre FRED, deux MALP, un hélicoptère Chinook, des centaines de tentes, des ordinateurs, de l'éclairage, des rampes métalliques, des médicaments, des quantités incroyables de nourriture, maintenant des F-302 en pièces détachées et bientôt un canon Laser à électrons libres.
Un des officiers arrivé par la porte alla voir le Colonel McLane :
-Où doit-on amener les pièces détachées et monter les F-302, mon colonel ?
-Sur L'ancienne piste de décollage des planeurs de la mort, il y a largement assez de place pour les y mettre tous.
-Soit, mais pourquoi ne pas utiliser les planeurs, dans ce cas ?
-Tout simplement parce que les deux seuls planeurs qui restent au sol sont deux carcasses qui ont été détruites par un tir de JASSM quand on a attaqué la planète. Ne vous inquiétez pas, ça ne gênera pas. Tous les autres sont été abattus en l'air, donc il y a largement assez de place. D'ailleurs, je pense que vous pourrez trouver dans les hangars des machines goa'ulds qui pourraient vous aider à monter les F-302. Sur ce, rompez, Capitaine.
Celui-ci tourna les talons et alla superviser le transport du matériel, qui allait s'effectuer grâce à deux des camions amenés depuis la terre.
Le Colonel McLane se tourna vers les techniciens :
-Est-ce que vous avez envoyé ma demande, pour qu'on nous fournisse un iris ?
-Oui, Monsieur, mais il n'arrivera que dans la journée de demain : C'est le temps qu'il faudra pour qu'ils en ramènent un du dépôt, le démontent et nous l'envoient.
-Et, l'équipe de linguistes arrive quand ?
-Normalement, ils ne devraient pas tarder, mais le Docteur Jackson n'est pas parmi eux.
-Merci. Contactez moi par radio si vous avez du nouveau.
Andrew McLane repartit vers les hôpitaux de campagne : il devait voir le Lieutenant-colonel O'Marah.

Dans une des salles de contrôle de la pyramide goa'uld, les scientifiques de l'équipe du Docteur Lapaglia étaient au travail, essayant de configurer l'accélérateur de particules, et de débusquer d'autres éventuels pièges préprogrammés par l'ancien propriétaire des lieux.
Mais ils étaient tous inquiets pour le Docteur Down et attendaient que les médecins leur annoncent le diagnostic, même s'ils n'en laissaient rien paraître.
-Pickford, non, ne vous occupez pas des calculs, et lassez ça à Coombs, occupez-vous plutôt de savoir si la dérivation en surface est possible.
-Je veux bien, mais j'ai besoin des calculs pour savoir ça.
-Attendez que Coombs aie fini !
-Bon, déjà, du point de vue matériel, c'est faisable : j'ai repéré de nombreux tunnels assez large qui remontent vers la surface, et qu'on pourra utiliser. Reste à savoir si on ne risque pas d'endommager l'accélérateur, mais ça, sans les calculs de Coombs, je ne peux pas le faire.
Simon Coombs, édifié, réagit alors :
-Je suis désolé, mais je ne peux pas aller plus vite, James. Si je disposait ici d'un des calculateurs du MIT, peut-être, mais dans l'état actuel des choses, je fais de mon mieux. Je vous mets au défi d'aller plus vite !
-Ouais, bon, je vais attendre.
-Bonne initiative, Pickford. En attendant, je me demande ce que fait Warrington… Je ne l'ai pas vu depuis qu'il est allé voir Raynaud. Il n'a pas une réputation de glandouilleur, pourtant…
-A ce propos, Lapaglia, en mettant en place la fibre optique tout à l'heure, j'ai entendu que le second BB-305 devrait être enfin complètement réparé demain.
-Tant mieux. Bon, je vais l'appeler, j'en ai marre.
Les autres scientifiques jetèrent un œil interrogatif à Franck Lapaglia. Celui-ci empoigna sa radio et pressa nerveusement le bouton.
-Warrington, où êtes vous ? Nous aurions besoin de votre aide pour l'accélérateur de particules.
-Je suis en train de vérifier de quelles armes dispose la pyramide, malheureusement, il semblerait que les tourelles de défense extérieures étaient les seuls équipements qui auraient pu nous être utiles, si elles n'étaient pas en pièces détachées… Du reste, cette pyramide ne dispose d'aucunes autres armes assez puissantes.
-Dommage. Pourriez vous nous aider à venir paramétrer ces ordinateurs, maintenant ?
-J'arrive tout de suite, répondit Warrington. Il fila alors vers la salle de contrôle goa'uld.

Le colonel McLane parcourait l'hôpital de campagne installé dans la clairière. Il y avait de plus en plus de tentes et de lits, et les médecins s'activaient pour s'occuper des anciens prisonniers. Il cherchait le Lieutenant-colonel O'Marah parmi les médecins, parcourant les allées, et vérifiant les tentes au fur et à mesure. Enfin, après quelques minutes, il finit par le trouver dans une des petites tentes, attablé à son bureau, en train de rédiger des rapports et de signer des autorisations. Le jeune médecin se leva brusquement de son bureau et se mit au garde-à-vous.
-Repos, colonel. Je venais vous voir pour savoir si vous aviez eu des nouvelles de SG-13.
-Non, toujours rien, ils ne sont pas parmi les prisonniers, et l'interrogatoire des jaffas et des anciens prisonniers n'a rien donné. Annonça-t-il d'un air sombre
-C'est très ennuyeux. Cette opération avait été mise sur pied en partie principalement pour les délivrer. Sans SG-13, mais avec des milliers de prisonniers à notre charge, on va entendre des nouvelles des huiles de l'IOA… Enfin, s'ils ne se trouvaient pas dans cette prison, tant mieux, mais je crains le pire pour eux.
-Je dois y aller, j'ai plusieurs opérations à mener sur certains patients, vous permettez ?
-Allez-y. Je fais avertir le SGC.

Voguant à travers l'hyperespace, le vaisseau "Daniel Jackson" de Thor était en fonctionnement automatique, alors que le asgard était en sommeil dans ses quartiers sur le vaisseau.
Il est étonnant d'observer avec quelle précision et quelle fiabilité les vaisseaux asgards pouvaient fonctionner avec une seule personne pour équipage, ou même en l'absence d'équipage… Tous les systèmes opéraient parfaitement, et aucune panne spontanée n'avait affecté le Daniel Jackson, ni aucun des vaisseaux asgards depuis des générations, ce qui tenait en partie du prodige. Le vaisseau pouvait ainsi voyager en hyperespace pendant des mois, mais ce n'était pas nécessaire.
Le système informatique principal du vaisseau détectait l'approche de la voie lactée, et se préparait à réveiller l'unique occupant. Mais, soudain, toutes les alarmes se mirent en route, l'intérieur du vaisseau s'illumina de vert fluorescent et un son strident et puissant retentit partout, réveillant brusquement le petit asgard en sommeil. Celui-ci fut téléporté instantanément à son poste sur la passerelle, et le bouclier se mit rapidement en fonction.
Thor observa son écran de contrôle, et vit ce qui avait déclenché son réveil :
Le tunnel hyperspatial dans lequel l'appareil se trouvait venait de se refermer, projetant l'appareil hors de l'hyperespace. Un engin inconnu s'approchait rapidement du "Daniel Jackson", armes prêtes à tirer. D'après les capteurs du vaisseau, la perturbation ayant entraîné la sortie d'hyperespace semblait avoir émané de cet appareil non identifié.
Celui-ci était de plus en plus proche. Quatorze mille kilomètres, treize mille, douze mille. Il serait bientôt à portée de l'armement du vaisseau de Thor. Ce dernier lança un avertissement sur toutes les fréquences, et par communication subspatiale.
-Ici, Thor, commandant suprême de la flotte asgard. Vous entrez actuellement dans la zone de sécurité de mon vaisseau. Retirez-vous ou je me verrai contraint d'ouvrir le feu. Ceci sera mon seul avertissement.
L'engin s'approchait de plus en plus. Etant donné que celui-ci provenait d'une espèce inconnue, le commandant d'un navire asgard aurait du demander l'autorisation avant un tir de semonce, mais Thor était commandant suprême de la flotte, et sa seule décision suffisait.
Lorsque l'astronef arriva à neuf mille kilomètres, trois décharges de plasma émanant des canons principaux partirent du Daniel Jackson, et passèrent à moins de dix mètres de l'appareil inconnu. Les senseurs de celui-ci avaient même du détecter la chaleur sur la coque.
Mais il avançait toujours, apparemment inconscient du danger. Les capteurs du vaisseau de Thor révélèrent que cet appareil en approche était sérieusement endommagé, en partie brûlé, et que de la radioactivité émanait de ses parties métalliques.
A huit mille kilomètres de distance, le "Daniel Jackson" finit par ouvrir le feu sur l'appareil non identifié lorsque Thor pressa deux galets dans leur emplacement simultanément.
Six décharges de plasma bleu, suivies de six autres identiques, et de deux décharges émanant des canons principaux filèrent à travers l'espace.
Les quatorze tirs de plasma pulvérisèrent le vaisseau en passant au travers de son bouclier trop faible. Il y eut une explosion dans le vide.
Thor se détendit. La menace était éliminée.
Mais quelques secondes plus tard, un énorme flash illumina l'espace. La vitre de la passerelle s'obscurcit pour contenir la lumière, mais on pouvait apercevoir à travers une énorme boule bleue en expansion, de plus en plus effrayante à mesure qu'elle grossissait.
Le vaisseau asgard fut pris dans la sphère, trembla dangereusement, émettant d'inquiétants bruits métalliques ; l'éclairage du navire se coupa en lâchant une pluie d'étincelles ; le bouclier fut submergé par l'énergie, le vaisseau fut propulsé en tout sens tel une feuille soufflée par le vent, un inquiétant son rauque se fit entendre, de la vapeur emplit l'intérieur de la passerelle. Thor, recroquevillé sous sa console émit un puissant cri aigu d'effroi…

Alors, l'évennement de ce chapitre, c'est, bien sur, l'attaque du vaisseau de Thor ; cette scène ou un vaisseau ennemi endommagé (lequel était-ce ? L'a t-on déjà vu ? J'ai la flemme de chercher dans la partie précédente... ) oblige le Daniel Jackson a sortir de l'hyperespace avant de... s'autodétruire, je suppose, pour éliminer Thor, laisse supposer que nos mystérieux aliens connaissent le rôle déterminant qu'il va jouer... Quel qu'il soit.

Pour les passages précédents, pas grand chose de plus à dire ; les opérations se mettent en place doucement, on dresse les bilans. Ah, si, tout de même, l'arrivée de la bombe extraterrestre ; jolis réflexes que ceux de ton Mc Lane.

Bref, on attend la suite, ça fait plaisir de voir que SGEF reprend du service.

Alors, déja, content de voir que nous sommes d'accords pour ce que j'appelle "l'avant du vortex entrant".

Aprés, j'entrevois un scénario assez glauque concernant le vaisseau inconnu. Sortant d'une bataille particulièrement éprouvante, il ne pouvait plus replier ses armes ni les mettre hors tension et ses communications étaient hors services. L'équipage a donc décidé de lancer un protocole de demande d'assistance consistant à perturber les tunnels hyperspatiaux aux alentours. Malheureusement, alors que le vaisseau s'approchait d'un sauveur potentiel, celui-ci se révéla un viking de mauvaise humeur au réveil. Ce que je veux dire, c'est que, tout Commandant Supréme qu'il soit, Thor a la gachette un peu trop facile.

Reste cette mystérieuse explosion. Si j'ai bien lu, le vaisseau inconnu avait déja explosé. Alors, cette seconde explosion, pourquoi, comment? C'est une question pour la suite de l'histoire.^^

Merci beaucoup pour les commentaires. Je vois pas mal de questions. Vous devriez avoir la réponse à la plupart dans le texte, donc je ne vous dirai pas tout maintenant. Pour le vaisseau sur lequel Thor a tiré, je vous suggère de relire le passage et un certain chapitre vers le milieu de la Partie 1, ça devrait vous donner une idée.
Du reste, Thor savait sur quoi il tirait. Sur un vaisseau totalement inconnu, il n'aurait pas ouvert le feu ainsi.

Chapitre 11 : Préparations

Sur terre, aux Etats-Unis d'Amérique, au ministère de la défense, le pentagone, une dizaine d'experts rattachés au programme porte des étoiles analysaient le contenu de la transmission émise par un vaisseau inconnu et ramenée par le Major Hebblethwaite. Dispersés dans un salle d'analyse emplie d'ordinateurs, d'écrans et de massifs calculateurs lumineux, les chercheurs s'affairaient, travaillant le plus rapidement possible.
Les ondes affichées sur les écrans n'avaient pas grand sens pour le profane, mais les spécialistes allaient être capable d'y déceler ce dont ils avaient besoin pour en exprimer le sens.
Le général Vidrine, responsable de la flotte auprès de la défense terrestre, et commandant des moyens militaires affectés au programme porte des étoiles, venait de rejoindre les spécialistes pour entendre leurs premières conclusions.
-Alors, messieurs, que pouvez-vous me dire sur cette fameuse transmission ?
Un scientifique debout devant un écran plasma se retourna, s'apprêtant à prendre la parole. Il était grand, assez svelte, âgé d'une cinquantaine d'années, aux cheveux grisonnants, mais au regard vif, et au visage avenant. Il était habillé d'une chemise noire, et d'un pantalon de même couleur.
-Pas grand-chose, je le crains. Nous pouvons déjà vous dire qu'elle est très lourde, et qu'il s'agit à la base d'une transmission subspatiale instantanée. Nous n'avons pas encore réussi à décrypter son système de codage, mais ça ne devrait tarder, nous sommes sur la bonne voie.
-Aucun autre renseignement utile ?
-Je crains que non.
-C'est ennuyeux, la perte du Site Bêta 3 est assez problématique. Dans le contexte galactique actuel, il va être difficile d'annexer une planète inhabitée sans que la nation Jaffa ne vienne s'en plaindre. Sans parler de l'alliance Luxienne et du reste des troupes de Ba'al qui pourraient venir nous poser problème dans le secteur.
-A propos, général, est-ce que les jaffas ont accepté de monter le système d'indentification que nous leur avions proposé ?
-Non, ils ne veulent pas entendre parler de notre système IFF pour vaisseaux spatiaux.
Le problème, c'est qu'on risque de tomber sur des hataks avec nos croiseurs, sans savoir à qui ils appartiennent. Sans parler des planeurs de la mort, Al'kesh et autre transports de troupes…
Vous imaginez l'incident diplomatique si un de nos vaisseau tire par erreur sur l'Al'kesh d'un membre du haut conseil de la nation jaffa ? Ou sur un transport de troupes convoyant des civils ? Enfin, on leur aura proposé… Ils ne pourront pas dire le contraire. Mais les commandants de nos vaisseaux sont promis à un travail très difficile…
-Mais, dites-moi, est-ce que d'autres nations ont accepté notre système ?
-Non, mais elles ont réagi positivement. Lorsque nous avons contacté les Hébridans, ils nous ont donné les fréquences et les paramètres de leur propre système d'identification, de même que nous leur avons donné les notres. Les asgards ont des vaisseaux à signature thermique très reconnaissable, et nous leur avons donné les références de notre système, au cas où nous récupérerions un vaisseau d'un autre peuple. Quand aux Tok'ra, nous ne les avons pas contactés, à cause des fuites qu'il pourrait y avoir de leur coté : on a appris à plusieurs reprises à nos dépends que le contre espionnage n'était pas leur point fort. On aurait pu leur donner les références d'un système spécifique, comme pour les jaffas, mais l'IOA a refusé, dans sa sagesse habituelle… Soupira Vidrine
-Bien, c'est déjà ça…
-Merci des nouvelles, continuez.
Le général quitta la salle, laissant les spécialistes à leur travail. Il était en ce moment très préoccupé à cause des problèmes qu'avait connu la flotte. Après la destruction du Prométhée, la terre s'était retrouvée temporairement sans vaisseau, jusqu'à l'arrivée de l'Odyssey. La construction du BC-304 suivant avançait bien, mais il craignait que la guerre avec les Oris ne mette cruellement à mal leur flotte. Sans parler du Dédale qui se faisait pilonner régulièrement et qu'il fallait réparer quasiment à chaque retour sur Terre. Heureusement, celui-là fonctionnait toujours correctement, probablement grâce au brio de son commandant, le colonel Caldwell.

Le lendemain, les scientifiques étaient à nouveau au travail dans le souterrain. Dans la journée, l'intensité lumineuse des boules vertes qui éclairaient la pièce diminuait, mais dans certaines sections délimitées par les courbes lumineuses vertes des murs, s'affichaient des images de la surface, montrant la forêt alentour, éclairant la pièce de l'image d'un soleil artificiel positionné en conjonction avec la trajectoire des rayons lumineux émis par la vraie étoile. Le relief des images et l'intensité lumineuse de la lumière filtrant au travers des écrans donnaient l'illusion que ces fenêtres donnaient réellement sur l'extérieur.
Tandis que Franck Lapaglia, James Pickford et Simon Coombs travaillaient sur les installations goa'uld ailleurs, Philip Warrington, dans le souterrain, étudiait la console ; Helena Karodia relevait des échantillons de la peinture et de la matière des murs et un technicien qui se faisait simplement appeler Longham les assistait. Le Docteur actionnait les commandes d'une main assurée, tout en ne saisissant pas le sens de ce qui s'affichait sur l'écran. Cela ne semblait pas le gêner et il poursuivait ses manipulations qui faisaient apparaître de nouveaux signes et de nouvelles images sur le terminal. Après un certain temps, il pressa la touche à l'écart activée un jour plus tôt par un de ses collègues. L'hologramme s'afficha à nouveau dans un éclat de lumière blanche fugace qui fit lâcher un cri au technicien présent. Karodia était stoïque, elle observait l'image avec attention. La même que précédemment repassa, le groupe local de galaxies, La projection changea et se figea sur la vue tridimensionnelle de la Galaxie NGC 6822. Le Docteur Warrington tout en fixant l'apparition sortit un cigare de la poche intérieure de sa veste. Fait inhabituel, il l'alluma en présence d'autres personnes et commença à fumer. Les deux autres ne semblaient pas importunés. Ils étaient étonnamment attirés par le spectacle de cet hologramme. Warrington se retourna vers le clavier, son havane entre deux doigts. Il pressa doucement une touche portant un symbole abscons. Aussitôt, la vue s'agrandit, et la galaxie s'épanouit jusqu'à occuper toute la salle. Certaines étoiles étaient marquées de violet, et on pouvait toujours voir les liens verts entre elles. Le scientifique s'avança au milieu de la projection et observa une des clartés qui semblait entourée d'une boule violette plus grosse. Il en approcha son visage jusqu'à une dizaine de centimètres et plissa les yeux ; puis, dans un geste calme, souffla un vent de fumée grisâtre en direction de la représentation de cet astre. Karodia et Longham restaient étonnamment calmes tout en observant les gestes de leur collègue savant. Celui-ci retourna en face du terminal, pressa deux touches, et effleura celle qu'il avait utilisée quelques instants plus tôt. Toutes les étoiles disparurent, à l'exception d'une, celle qui était englobée dans une lumière violette. On pouvait apercevoir à présent son système planétaire. Spontanément, l'hologramme se concentra sur une des planètes, tellurique, la cinquième en partant de l'étoile.
Elle était enveloppée d'une atmosphère translucide à la lueur jaunâtre qui laissait apparaître quelques rares océans, et des continents curieusement formés, à demi submergés par de l'eau sur une faible profondeur d'après ce que laissait deviner l'image. Contrastant avec le reste de la surface dont la couleur oscillait entre le bleu et le vert de l'eau et une couleur violette inexplicable, apparaissait à égale distance des pôles un disque gris qui devait mesurer près de mille kilomètres de diamètre, si l'on considérait cette planète comme étant de taille similaire à la terre, ce qu'elle était effectivement. La représentation était animée. Le globe tournait sur lui-même, et, lorsque cet hémisphère se retrouva dans la nuit, on put apercevoir cette surface comme la seule émettant de la lumière.
-Etonnant, Etonnant… Marmonna à voix basse Warrington en lâchant un nouveau nuage de fumée grise. Il retourna en face de la console, éteignit la projection et se remit à travailler sur le terminal en murmurant d'une voix grave :
-Pour le reste, il faudra comprendre ce langage… Je ne sais pas encore faire des miracles…

Deux jours plus tard, en orbite autour de P6X-475, le dédale, commandé par le Colonel Steven Caldwell était en attente des coordonnées de téléportation pour le canon laser à électrons libres qu'il transportait dans sa soute.
Les scientifiques et Ingénieurs à la surface de la planète achevaient de mettre en place des émetteurs radio destinés à donner la position précise par triangulation du lieu de téléportation du canon. Les réglages se faisaient lentement, et les officiers à bord du vaisseau étaient plus que las de cette opération délicate à laquelle ils n'entendaient rien.
-Docteur Lapaglia, ici Caldwell, Je voudrais savoir quand est-ce que je vais enfin pouvoir reprendre les opérations dans mon vaisseau.
-Colonel, nous y sommes presque, il ne manque plus que quelques réglages et Hermod va pouvoir lancer la téléportation.
Dans la salle de maintenance du vaisseau, L'asgard Hermod était lui aussi plongé dans des calculs complexes, aidé en ce sens par l'équipement venant de sa planète présent à bord. Les données affichées sur l'écran derrière lui changeaient à une vitesse effrayante, affichant tantôt des lignes de calculs complètement incompréhensibles, des schémas abscons et des textes en Asgard.
-Colonel Caldwell, Je suis prêt pour une téléportation immédiate, demande votre autorisation.
-Allez-y Hermod. Téléportez ce canon au plus vite.
Le faisceau de téléportation s'activa, illuminant le hangar bâbord du croiseur de combat, enveloppant l'étrange canon Laser, et transportant celui-ci vers la surface de la planète.
Le site choisi par les ingénieurs au sol était une énorme place pavée proche de la pyramide goa'uld, ayant une vue dégagée sur le ciel, les bâtiments alentours ayant été rasés lors de l'attaque de la planète.
L'air au centre de la place s'illumina d'une lueur insoutenable, des rayons verticaux blancs apparurent, et le canon laser fut déposé.
Les scientifiques accoururent, se chargeant de raccorder l'appareil à tous les câbles nécessaires, tels des fourmis attirées par un morceau de nourriture.
Pendant ces deux jours, les militaires et ingénieurs terriens avaient monté les F-302 envoyés depuis le SGC, dans le hangar de la base des planeurs de la mort. Les appareils étaient tous opérationnels, les pilotes étaient logés à proximité de la piste et des installations, et une tour de contrôle improvisée avait été mise en place après la destruction de la salle de contrôle goa'uld. Ces opérations avaient pu être menées aussi vite grâce à la présence de nombreux militaires du génie.
Un centre de commandement provisoire avait été mis en place dans les souterrains de la base goa'uld, à plusieurs centaines de mètres sous la pyramide.
Des dizaines d'ordinateurs et de consoles étaient en place, réparties dans toute la salle éclairée d'une lumière bleutée. Les consoles scintillaient de leurs doubles écrans orange et vert. Au centre de la salle, une douzaine d'écrans LCD étaient alignés sur une table, devant trois grands écrans géants rétro projetés affichant la position des vaisseaux terriens, et les trajectoires hyperspatiales proches. Deux officiers observaient las les écrans géants, tandis que des soldats étaient à leurs postes devant leurs consoles.
Brusquement, un son se fit entendre, et un officier supérieur entra, escorté de plusieurs autres militaires. Les deux hommes de garde se levèrent et saluèrent, au garde à vous.
-Général Roberts. C'est un honneur de vous avoir parmi nous.
-Repos, soldats.
Le Lieutenant General William Roberts était attaché au commandement de la flotte, sous les ordres du Général Vidrine. Il était le concepteur de nombreuses tactiques impliquant des croiseurs de combat, qui n'avaient malheureusement jamais été testées. Il était cependant responsable du déploiement stratégique de la flotte, mais il eut préféré être en charge de son armement, tant il déplorait sa faiblesse. Lorsque le général Vidrine avait appris qu'il faudrait organiser la défense de cette planète, il avait dépêché le Général Roberts, et celui-ci avait fait installer aussitôt des systèmes d'armes supplémentaires sur le dédale, en prévision de la bataille prochaine.
William Roberts était maintenant chargé de la défense de la planète, ayant sous ses ordres 22 F-302, deux BB-305, le BC-304 Dédale et ses chasseurs ainsi que des moyens de défense fixes comprenant le canon laser à électrons libres, des batteries de missiles FIM-92 Stinger et des canons antiaériens de 20mm.
Le tout était contrôlé depuis ce centre de commandement souterrain, recueillant les données du radar installé à terre, des senseurs de la pyramide et des vaisseaux terriens.
La réparation du deuxième BB-305 était maintenant achevée, et tous les maillons du système de défense étaient opérationnels, à l'exception du canon laser à électrons libres encore en cours de montage final.

Sur le site, les scientifiques et ingénieurs achevaient de superviser l'assemblage final du canon avec les installations de l'accélérateur de particules. James Pickford supervisait l'opération, en sa qualité d'ingénieur, tandis que Franck Lapaglia et Simon Coombs achevaient les derniers réglages dans la salle de contrôle de l'accélérateur de particules.
-Si j'ai bien compris, après tout le travail effectué, ce seront finalement des militaires qui manœuvreront le canon ?
-Exact, Coombs, on ne leur sert que de faire-valoir. Mais, de toute manière, aucun d'entre nous n'avait les compétences nécessaires pour utiliser ce canon en situation de combat. Vous pourrez toujours vous réjouir d'être à l'abri sous une centaine de mètres de roche tandis qu'eux seront exposés à l'air libre.
-Oui, c'est une bonne chose… En attendant, j'ai fini…
-Moi aussi. Il ne reste plus qu'à attendre les gusses là-haut, et on pourra procéder à un essai de tir.
-Dites, est-ce que Down est sorti du coma ? demanda à l'improviste Simon Coombs, le regard inquiet
-Non, toujours pas, son électroencéphalogramme n'est pas plat, mais il ne montre pas d'autre signe de vie, on ne peut qu'attendre.
-Je me demande toujours ce qui a pu lui arriver…

Sur terre, Au pentagone, les spécialistes du décryptage avaient enfin découvert l'encodage utilisé pour la transmission subspatiale extraterrestre. Ils étaient en train d'afficher son contenu sur leurs écrans.
Les lignes de texte défilaient, apparemment incompréhensibles, mais traduites en direct par un des calculateurs du bâtiment, à l'aide d'un programme très ingénieux mis au point au début du programme porte des étoiles.
Des images et des schémas succédaient au texte, et le sens du message devenait de plus en plus clair.
Le responsable présent dans la salle commençait à s'agiter. Il attrapa au vol un disque dur portable, le brancha sur les ordinateurs de la salle, copia dessus la transmission, débrancha l'appareil sans le déconnecter au préalable, et l'emporta rapidement hors de la salle.
Il courut à travers les couloirs, passa rapidement les postes de contrôle, et entra dans la section des opérations de la défense terrestre. Là, il passa rapidement les portes de sécurité d'acier brillant en apposant sa main sur les scanners d'empreintes digitales. Les portes s'ouvraient les unes après les autres, et il finit par rentrer dans la salle de commandement tactique. Il y vit le Général Vidrine en pleine discussion avec des officiers, accourut jusqu'à lui, et l'interrompit en pleine conversation.
-Général, Nous avons décrypté la transmission !
La conversation s'interrompit, les officiers s'éloignèrent, le général se pencha vers le scientifique. Celui-ci réagit en branchant son disque dur portable sur les ordinateurs de la salle, déclenchant l'affichage de la transmission.
-Général, d'après ce que nous pouvons lire là, le vaisseau qui a envoyé ce message a validé le lancement d'une opération massive : Une invasion de la voie lactée par des vaisseaux venus d'une autre galaxie de notre groupe local. Ils prévoient d'envoyer une première vague de quatre-vingts vaisseaux de combat. D'après ces données, ceux-ci devraient immerger de l'hyperespace à leurs destinations finales demain, à 13H27, heure terrestre GMT. Tous simultanément, ils prendront d'assaut les planètes ciblées.
-Quelles planètes sont menacées ?
-A peu près toutes les planètes protégées par les asgards, Dakara, Delmak, Chulak, P6X-465, Notre site Alpha, Hebrida et… La Terre.
-Merde… Il faut tout de suite organiser une défense sur terre ! Prévenir nos alliés et les planètes menacées !
-Oui, et au plus vite, d'autant plus que beaucoup des vaisseaux de nos alliés ne pourront pas rentrer sur leurs planètes mères d'ici demain.
-Je contacte le SGC immédiatement, et je vais faire mettre en place la défense sur terre.
-Vous disposez de l'Odyssey, n'est-ce pas ?
-Plus ou moins. Il est actuellement en mission, et il nous faut le rappeler pour le faire rentrer, et il ne sera pas ici demain à treize heures, même à vitesse maximale.

Deux heures plus tard, au SGC, dans la salle d'embarquement, l'anneau central de la porte des étoiles tournait lentement, faisant passer les glyphes sous le chevron maître, enclenchant les autres chevrons les uns après les autres les illuminant intérieurement d'une lumière orange.
Le sergent Harriman annonçait, comme toujours, les opérations en cours.
-Chevron quatre enclenché.
Au pied de la rampe d'accès à la porte, Teal'c, habillé de son armure traditionnelle jaffa en métal brillant, se préparait au départ, le Général Landry à son coté.
-Je tacherai de convaincre mes frères jaffas de la menace, général Landry, mais ils accueilleront cette nouvelle venue de la Tau'ri avec la plus grande circonspection, je le crains.
-Je m'en doute. L'essentiel est de les mettre au courant. Ils feront ce qu'ils voudront de cette information, mais je suppose qu'ils croiront à une manœuvre malveillante de notre part, comme d'habitude. Se plaignit le Général en soupirant
-En effet.
La voix du sergent Harriman avait plusieurs fois résonné dans la salle sans que Teal'c et le général n'y prêtent attention, mais ceux-ci regardèrent en direction du Chapaï lorsque le petit technicien annonça :
-Chevron 7 verrouillé !
Une gigantesque protubérance aqueuse, brillante d'écume, jaillit brusquement du vide au centre de la porte des étoiles, fondant vers les deux hommes au bas de la rampe d'acier.
Ceux-ci ne firent pas un mouvement tandis que le Kawoosh refluait vers l'horizon des évènements, aussi vite qu'il était apparu.
Le Vortex se stabilisa ; Teal'c monta sur la rampe et partit d'un pas décidé vers Dakara en rentrant dans ce qui ressemblait à une piscine verticale, mais qui était en fait une illusion d'optique à la surface de l'horizon des évènements du Vortex créé par la porte des étoiles.
Le jaffa arriva sur la Capitale de la Nation Jaffa par le chapa'aï de la planète, au milieu de la place centrale faisant face au temple sacré. Sous un soleil de plomb qui éclairait la planète d'une lumière orange, Teal'c marcha rapidement en direction du palais du Haut conseil Jaffa, ou plutôt de l'ancien Haut conseil Jaffa, celui-ci étant provisoire en attendant la tenue d'élections.
Arpentant les dalles de granit, il monta rapidement un escalier de marbre et entra dans le Palais par une massive porte de Naquadah, après avoir fait un signe discret de la main aux jaffas en faction devant l'entrée.
Après quelques minutes de marche dans les couloirs climatisés du Palais, Teal'c finit par arriver dans la salle du Haut Conseil. Celui-ci était en réunion, et l'arrivée du Jaffa interrompit les conversations.
-Frères, Je viens de La Tau'ri vous porter la nouvelle d'un grand péril menaçant notre jeune nation Jaffa.
Le silence persista. L'ancien Prima d'Apophis observa les réactions sur le visage des délégués présents. Tous étaient soucieux, mais certains apparaissaient méfiants, et un des regards était franchement hostile.
-Les Tau'ri viennent d'intercepter une information cruciale, relative à une invasion d'envergure dans notre galaxie, menée par des Etres non humanoïdes, venant d'une galaxie proche. Des attaques auront lieu simultanément dans la Galaxie, notamment sur Chulak, Dakara et Delmak.
-Côtoyer les Tau'ris ne fait visiblement pas du bien à notre ami Teal'c qui invente maintenant des histoires faire du Kel'no'rim debout !
La critique venait d'un des jaffas représentant les factions traditionnalistes, le même qui avait adressé un regard Hostile à Teal'c lors de son arrivée. Il avait des cheveux d'un Noir mat, un ancien tatouage de Jaffa d'Anubis, et portait une riche toge. Son nom était Fal'ket, et il représentait les jaffas de la région de Delmak.
-Mes informations sont valables et vérifiables. Tonna Teal'c. Nous allons être attaqués, et votre manque de réactivité risque de causer notre perte.
Les autres jaffas à droite du conseil dénigrèrent ces paroles.
-Fal'ket a raison, ce n'est pas crédible, Teal'c manigance ceci pour les Tau'ris, ou alors, il n'a plus toute sa tête…
Brata'c se leva brusquement, furieux :
-Teal'c est un grand guerrier, et il fut le premier de notre génération à se rebeller, avec l'aide des Tau'ris, il fut celui qui vaincu Imhotep et mena la première tribu jaffa rebelle. Il mérite le respect, et ce n'est pas les railleries de ceux qui se sont rebellés par opportunisme qui comptent, ici. Si Teal'c nous donne cette information, c'est parce qu'il sait qu'elle est sure, et parce qu'il pense qu'elle nous est utile.
-Foutaises !
La vulgarité du délégué choqua les jaffas progressistes, qui entendaient pour la première fois ce type de grossièreté au sein du Haut conseil Jaffa. Mais le délégué en question enchaîna.
-Les Tau'ris nous donnent cette fausse information pour que nous dégarnissions nos patrouilles et ramenons les hataks vers nos planètes mères. Tout simplement parce que depuis qu'une de leurs colonies illégitimes a été détruite, probablement à cause de leur incompétence notoire, ils cherchent une nouvelle planète pour réimplanter une colonie de sales faibles humains, et la présence de nos hataks à proximité les gène dans ce but, car ils savent que nous n'accepterons pas leur implantation sur des planètes qui sont notres !
-Ces planètes ne sont pas notres ! S'indigna Brata'c.
-Elles le sont. Nous sommes les héritiers des pouvoirs goa'ulds, et, ces planètes ayant été un jour occupées par les goa'ulds, elles nous appartiennent de droit !
-De quel droit ? Nous, jaffas n'avons pas colonisé ces planètes, elles ne sont pas habitées par des Jaffas. De plus, bon nombre des ces planètes n'ont jamais été colonisées par les goa'ulds, mais ont été terraformées par les Ancients.
-Ancients ou Goa'ulds, peu importe, ces planètes sont notres ! Les tau'ris n'ont rien à faire dans l'espace. Ces animaux, grouillants, sont trop nombreux sur leur planète et cherchent à nous envahir, Je pense qu'il faudrait exterminer ces fumiers, qui ont osé, à de nombreuses reprises, défier le pouvoir des jaffas ! Il nous suffirait d'envoyer quelques Hataks, et de tirer au canon orbital pour nous débarrasser d'eux.
-Mais de quel droit ? Et, de toute manière, ils vous détruiraient avec l'arme des ancients, avant que vous soyez à portée de tir !
-Du droit du plus fort ! Voilà mon droit ! Quand à l'arme des ancients, ce n'est qu'un épouvantail. Depuis qu'ils ont détruit la flotte d'Anubis, elle est incapable de fonctionner, et rien ne changera ça. D'ailleurs, en plus de détruire la Tau'ri, Je serais d'avis de purifier la nation jaffa des humains, aliens et de tous ceux qui oseront les défendre !
-Tu as perdu la tête !
Les autres jaffas proches de Fal'ket se levèrent à ses cotés en signe de soutien et de défi.
-Ce qui sépare la folie du génie ne se mesure qu'à la réussite. Et si mes frères m'élisent, je mettrai toutes ces idées en œuvre. Et, ce jour là, les jaffas deviendront enfin les Maîtres de la Galaxie !

La description des opérations militaires, et des outils employés à leurs fins, se trouve diminuée au profit de considérations plus stargato-stargatiennes, comme les tensions avec la république jaffa. C'est là une bonne chose, même si l'on espére revoir bientôt la flotte terrienne dans ses grandes manoeuvres.

Je te trouve un peu sévére avec le contre-espionnage tok'râ. Ils sont trés forts pour la désinformation et préférent mourir plutôt que parler. Face aux nouvelles méthodes des Goa'ulds, tout le monde est désemparé.

Les Ancients... With the english accent, my dear.

Premier à commenter, premier à réclamer la suite.

Une suite qui augure de combats impressionnants à venir, avec cette menace qui pèce sur toute la Voie Lactée ; j'ai toujours aussi hâte de connaître enfin les motivations de ces créatures, mais je me contenterais pour l'heure d'un simple massacre en règle.

J'ai un peu décroché quand tu as commencé à évoquer les trucs techniques, mais c'est peut-être dû à l'heure ; en revanche, la scène avec l'hologramme était très "visuelle".

Tout comme sylvouroboros, je suis plus intéressé par la galactopolitique Stargatienne que par le détail des armes ajoutées sur le BC-truc ; je ne sais pas cependant si ton Jaffa est vraiment crédible. Certes, il existe des tensions entre la Terre et la nation Jaffa, et certes, les psycopathes ne sont pas toujours malins ; cependant, dans l'état actuel des choses, je doute que le Conseil Jaffa puisse tolérer de tels débordements et des menaces ouvertes de génocide. Cela rappelle trop les Goa'uld.

Sinon, je le rejoins également concernant les Tok'Râ. S'ils ont des fuites, c'est plus en raison du fait que contrairement à la Terre, ils ne sont pas protégés par les Asgard ; les Goa'uld les traquent continuellement, et parfois, ben ils trouvent une base, logique.

Désolé si tout ça est un peu confus, mais j'ai les yeux qui piquent, le cerveau en demi-veille et les doigts paresseux. ^^

bon alors, moi j'aime pas m'éttendre en palabre, si c'est juste pour dire que ta fanfic est géniale et que j'attend la suite avec impatience^^

J'ai enfin pris le temps de lire la partie 2.
Et je ne suis pas déçu.
L'absence de bataille ne gène nullement, et permet aux explications d'arriver, au compte goutte.
Tout est joliment écrit, et comme à ton habitude, les détails techniques sur les armes foisonnent, les descriptions sont rigoureuses et permettent une parfaite vision de la situation.
Sinon, je suppose que le but des nouveaux ennemis se fera bientôt connaitre, vu que l'heure de l'arrivée de cette énorme armada alien approche à grands pas.
Je rejoins mes prédécesseurs quant au fait que les Tok'ra ne puissent pas bien désinformer les Goa'ulds, surtout quand on sait qu'ils se sont joués de Tanith, et par la même occasion d'Apophis.
De plus, Skay a mit le doigts sur le fait que ton jaffa Fal'ket est beaucoup trop impérieux dans ses revendications. Les jaffas ne se frotteront jamais à la Terre, car même si le traités des planètes protégées était fait pour contrer la menace Goa, les jaffas n'essayeront jamais de tester si celui-ci inclu les autres menaces.

Sinon, je me demandais, si Hermod, ce n'était pas Hermiod


Et enfin, la citation :

Citation :

Ce qui sépare la folie du génie ne se mesure qu'à la réussite.

Cela me rappelle un James Bond, (Demain ne meurt jamais), et le méchant du film, Eliot Carver.


Sinon, le récit est excellent

A quand la suite :p ?

Citation :

je doute que le Conseil Jaffa puisse tolérer de tels débordements et des menaces ouvertes de génocide. Cela rappelle trop les Goa'uld.

Souviens toi de Gerak et du leader jaffa de Counter Strike. On n'en était pas bien loin, et ils n'ont pas réculé devant les atrocités (même si le cas du second est plus grave que celui de Gerak). J'imagine qu'il y a des jaffas encore plus extrémistes qu'eux. Celà me semble logique. Mais tu verra par la suite un passage tempérant un peu ceci et expliquant l'arrivée au pouvoir du leader vu au début de la saison 10.

Citation :

Je rejoins mes prédécesseurs quant au fait que les Tok'ra ne puissent pas bien désinformer les Goa'ulds, surtout quand on sait qu'ils se sont joués de Tanith, et par la même occasion d'Apophis.

Qu'ils soient doués pour désinformer, c'est une chose, mais ils ont eu tout de même beaucoup de fuites et de problèmes. Dès "La Tok'ra" on voit un traitre parmi eux, et dans les saisons suivantes, ils ne cessent de rencontrer des problèmes et de se voir infiltrer au trahis.
(Base Tok'ra bombardée et découverte dans "Sans Issue", Ashraks invisibles infiltré dans leur base dans la saison 6 dont un qui les suit lorsqu'ils se replient vers le site alpha, etc...)

Citation :

Les jaffas ne se frotteront jamais à la Terre, car même si le traités des planètes protégées était fait pour contrer la menace Goa, les jaffas n'essayeront jamais de tester si celui-ci inclu les autres menaces.

Attends, souviens toi de Deux Ex Machina où les jaffas envoient des soldats sur terre et défient le Prométhée, de Counter Strike où le leader Jaffa donne ses ordres pour aller attaquer la terre, et de Talion où un jaffa suivant les Ori a préparé un feu d'artifice pour éradiquer la vie sur notre planète.

Citation :

Sinon, je me demandais, si Hermod, ce n'était pas Hermiod

J'ai toujours eu un doute sur l'écriture de ceci. J'ai vu écrit parfois Hermod et Hermiod. Je viens de vérifier, c'est Hermiod. Il faudra que je corrige (compliqué, celà)

Citation :

Cela me rappelle un James Bond, (Demain ne meurt jamais), et le méchant du film, Eliot Carver

En écrivant la scène, je me suis souvenu de cette réplique (un peu différente dans le film). Elle me semblait totalement appropriée, et puis, je l'avais lue ailleurs (chez Asimov, je crois, dans Fondation), donc je me suis dit que j'allais l'intégrer étant donné qu'elle convenait, je pense, parfaitement à la scène et à la mentalité du jaffa.

Concernant la suite, elle arrivera. Je suis toujours bloqué sur le dénouement. Il ne me reste que quelques pages à écrire, mais ce sont les plus compliquées, et il me manque toujours une clé pour finir de tout faire tenir correctement (j'avais d'abord envisagé en écrivant l'histoire une sorte de Deux Ex Machina, mais je me suis rendu compte plus tard que ç'en était une, et maintenant il faut que je la remplace, ce qui est... problématique).
Pour les raisons de cette invasion, je donnerai quelques premiers indices vers la fin, mais les raisons complètes n'y seront pas. (La raison dans le titre ne réfère pas à la raison de l'invasion, attention). J'espérais les exposer dans la suite, mais je vais devoir revoir mes plans pour celà également.

J'avais d'abord imaginé Stargate Earthling Fleet comme une série, en au moins 20 épisodes. Le pitch de base s'est mis en place comme celà. Mais je me suis rendu compte plus tard qu'il me fallait de plus en plus de temps pour écrire, et que je disposais au fil des années de moins en moins de temps pour le faire.
Bref, malgré mes plans pour la suite, je crains de n'avoir ni le temps, ni l'envie d'écrire moi-même les épisodes suivants. Je tiens cependant à préciser que celui-ci sera terminé (mais comme il se termine avec un petit cliffanger, et sans répondre à tout, il faudrait une suite).
Pour cette raison, si quelqu'un était intéressé par reprendre l'écriture de cette fansérie, je la lui laisserai. Je sais que celà peut paraître bizarre, mais avec le temps, je me rends compte que celle-ci ne compte plus tellement pour moi, et que je me sens à l'étroit dans le Carcan d'un univers stargate dont les derniers dévellopements commencent à beaucoup me déplaire. Si quelqu'un désirait reprendre cette fansérie, il en deviendrait bien entendu l'écrivain attitré. La section serait la sienne, et il écrirait les histoires. Cependant, je lui fournirai les plans et idées détaillées sur les épisodes, la suite, ce qui est à venir, je lui donnerai les détails techniques et je repasserai en revue les épisodes. Je me doute que personne n'acceptera de reprendre celà, mais je pose l'offre tout de même.
Pour les raisons que j'ai exposées plus haut, je ne désire plus écrire la suite après le pilote. Comme probablement personne ne désire reprendre l'histoire, je fournirai la suite et la conclusion, mais sous forme de synopsis, de récit abrégé, et il faudra probablement du temps avant que je le termine (il faudrai déjà que je termine cet épisode)

Artheval_Pe a écrit:

Citation :

je doute que le Conseil Jaffa puisse tolérer de tels débordements et des menaces ouvertes de génocide. Cela rappelle trop les Goa'uld.

Souviens toi de Gerak et du leader jaffa de Counter Strike. On n'en était pas bien loin, et ils n'ont pas réculé devant les atrocités (même si le cas du second est plus grave que celui de Gerak). J'imagine qu'il y a des jaffas encore plus extrémistes qu'eux. Celà me semble logique. Mais tu verra par la suite un passage tempérant un peu ceci et expliquant l'arrivée au pouvoir du leader vu au début de la saison 10.

La situation était différente. N'importe qui peut dire n'importe quoi, du moment que son public est suffisamment aveuglé pour l'écouter - que se soit par la haine, la peur, la joie ou la douleur. Ce ne sont pas les propos de ton Jaffa qui détonnent, à mon sens, mais plutôt le contexte dans lequel ils ont été prononcés. La situation ne s'y prêtait pas. Je crois que l'ensemble aurait pu être mieux agencé.

Artheval_Pe a écrit:

Pour cette raison, si quelqu'un était intéressé par reprendre l'écriture de cette fansérie, je la lui laisserai. Je sais que celà peut paraître bizarre, mais avec le temps, je me rends compte que celle-ci ne compte plus tellement pour moi, et que je me sens à l'étroit dans le Carcan d'un univers stargate dont les derniers dévellopements commencent à beaucoup me déplaire. Si quelqu'un désirait reprendre cette fansérie, il en deviendrait bien entendu l'écrivain attitré. La section serait la sienne, et il écrirait les histoires. Cependant, je lui fournirai les plans et idées détaillées sur les épisodes, la suite, ce qui est à venir, je lui donnerai les détails techniques et je repasserai en revue les épisodes. Je me doute que personne n'acceptera de reprendre celà, mais je pose l'offre tout de même.
Pour les raisons que j'ai exposées plus haut, je ne désire plus écrire la suite après le pilote. Comme probablement personne ne désire reprendre l'histoire, je fournirai la suite et la conclusion, mais sous forme de synopsis, de récit abrégé, et il faudra probablement du temps avant que je le termine (il faudrai déjà que je termine cet épisode)

Ah, si j'étais toi, je ne serais pas si catégorique... Tout dépendra de la manière dont ta fic s'achèvera, bien entendu, mais il y en a que ça pourrait intéresser. De toute manière, pour l'instant, ce pilote se suffit à lui-même...

Bon, voilà la suite de Earthling Fleet. Honnêtement, quand je lis ça maintenant, je trouve ça vraiment pas terrible. Mais bon, je n'ai ni le temps ni la motivation de tout remodifier, et il faut bien que je finisse cette histoire :

Chapitre 12 : Défense

Le lendemain, sur P6X-465, Le Général Roberts était dans le centre de commandement souterrain, observant la trajectoire des vaisseaux ennemis sur les écrans de contrôle.
Trois vaisseaux étaient tout proches de la planète et s'apprêtaient à sortir de l'hyperespace.
Les deux BB-305 et le BC-304 Dédale étaient en orbite géostationnaire à trente-cinq mille kilomètres d'altitude, attendant la sortie d'hyperespace des vaisseaux inconnus. Les vingt-deux F-302 venus de la terre étaient déployés, patrouillant dans l'atmosphère, près à partir vers l'espace. Ils étaient menés par le Colonel Calhoun, ancien pilote de F-18, détaché dans la Navy sur le porte-avions USS John C. Stennis avant de rejoindre les pilotes de F-302 de la défense terrestre.
Les chasseurs du Dédale n'étaient pas déployés, mais ils ne tarderaient pas à l'être en cas de contact avec des ennemis ; les pilotes étaient prêts, en tenue de vol dans leurs appareils.
Les BB-305 étaient dirigés par leurs commandants habituels : Les Lieutenants-colonels Raynaud et Dominguez.

Brusquement, une fenêtre d'hyperespace violette apparut dans l'espace, et trois vaisseaux verdâtres reptiliens en sortirent rapidement. Ils mesuraient plusieurs centaines de mètre de long et leurs armes déployées étaient menaçantes. Des lumières illuminaient la coque ici ou là, et de puissantes lueurs colorées au niveau des armes leur donnaient un aspect effrayant.
Dans le Combat Direction Center du Dédale, au centre du vaisseau, les techniciens s'agitèrent brusquement à la sortie d'hyperespace des appareils inconnus. Leurs paroles remontaient directement sur la passerelle dans l'oreille attentive du l'officier tactique.
-Contact ! Trois non identifiés dans le 034, sur 118, 80 Nautiques !
-Ils se dirigent droit sur nous. Vitesse : 19000 Nœuds !
-Ils chargent leurs armes !
Les vaisseaux firent feu sur les appareils terriens qui les attendaient, émettant de puissants Lasers Turquoises pendant plusieurs secondes qui vinrent percuter violemment les boucliers énergétiques des navires terriens.
A bord du dédale, Aucun signe ne laissait penser que le vaisseau venait de recevoir un tir.
Mais le champ de force actif absorbait durement l'énergie en brillant d'une lueur vaporeuse blanchâtre.
Le colonel Caldwell sur la passerelle donna immédiatement ses ordres :
-A toutes les batteries : Feu à volonté sur les vaisseaux ennemis. Weps, tirez immédiatement quatre missiles Harpoon Spatiaux sur le vaisseau de tête.
-Oui, Monsieur.
Dans le CDC, des voyants s'allumèrent sur les écrans des soldats, déclenchés par l'officier tireur. Les techniciens s'exécutèrent, usant de leurs consoles pour déclencher le feu du vaisseau terrien.
Les batteries de canons électromagnétiques du BC-304 firent feu sur les trois appareils ennemis, heurtant et affaiblissant leurs boucliers. Les Canons des BB-305 imitèrent ceux du Dédale et un déluge d'obus s'abattit sur les boucliers des vaisseaux verdâtres, qui étaient toujours situés à 50 Km des vaisseaux terriens et ralentissaient.
A bord des BB-305, quelques circuits en surcharge avaient lâché des étincelles à la suite des tirs de lasers, mais les vaisseaux tenaient bon.
Sur la surface de la partie supérieure arrière de la coque du BC-304, quatre petits silos s'ouvrirent, et libérèrent autant de missiles blancs qui fondirent à toute vitesse vers les appareils ennemis en formation. Quelques secondes après leur départ, ils explosèrent à une vitesse extrême contre le bouclier de l'appareil de tête verdâtre en quatre grosses explosions brillantes. Le bouclier devint extrêmement lumineux lorsqu'il absorba les impacts des missiles terriens, tout en restant actif pour contenir les tirs de rail guns qui s'abattaient sur lui à une vitesse croissante.
Les trois vaisseaux inconnus firent à nouveau feu vers les navires terriens de leurs Lasers.
Dans l'instant qui suivit, ils ouvrirent chacun simultanément une trappe sur le dessus de leur coque, d'où ils laissèrent échapper des nuées de chasseurs. Ceux-ci ressemblaient à des empennages de flèches à trois ailettes, au corps fin et aux grandes ailes. Verdâtres, comme leur vaisseau mère, avec un semblant de cockpit lumineux, ils fondaient à toute vitesse vers les vaisseaux terriens.
A bord CDC du dédale aussi bien qu'au centre de commandement à terre, la manœuvre avait été détectée.
- Les vaisseaux mère lancent leurs chasseurs !
-Cent vingt contacts ! Environ seize mètres de long chacun.
-Ils arment leurs canons à plasma.
Sur la passerelle, l'information était arrivée :
-Monsieur, les croiseurs ennemis lancent leurs chasseurs, j'en dénombre cent vingt.
-Engagez les CIWS, préparez-vous à un tir défensif, lancez tous nos chasseurs et tirez des missiles Sparrow spatiaux sur ces chasseurs ennemis !
Les BB-305 obéirent à l'ordre les premiers. Leurs tourelles de lancement centrales lâchèrent chacune leurs douze missiles les uns à la suite des autres.
Les tourelles de lancement du dédale firent de même, et ce fut près de soixante engins de mort qui partirent vers les chasseurs ennemis.
Ceux-ci, réagissant à la menace, se dispersèrent en vue d'éviter les missiles.
Ces derniers partirent dans des directions différentes, laissant derrière eux soixante traînées confuses. Les canons du dédale continuaient de tirer, et certains d'entre eux visaient les appareils fuyant confusément, paniqués, tandis que d'autres étaient pointés sur les trois vaisseaux mère inébranlables.
Les missiles intercepteurs explosèrent les uns après les autres, des chasseurs furent détruits quasiment au contact, tandis que d'autres furent seulement touchés par des débris, et d'autres encore échappèrent aux missiles, ces derniers étant trop peu nombreux.
Mais près de cinquante chasseurs furent abattus, explosant à la suite, touchés par les explosions, projetant des milliers de débris incandescents à travers l'espace qui se confondirent avec les étoiles.
Tandis que les F-302 du dédale étaient lancés les uns après les autres, ce dernier tira une nouvelle salve de quarante missiles depuis les tourelles de lancement. Les projectiles sortirent de leur logement les uns après les autres, fondant vers les vaisseaux ennemis.
Les chasseurs adoptèrent à nouveau des stratégies d'évitement, mais, les BB-305, à court de missiles intercepteurs, s'approchaient de plus en plus tout en tirant avec leurs canons électromagnétiques.
Dans la passerelle du premier BB-305, le colonel Raynaud donnait rapidement ses ordres :
-On passe au milieu de ses chasseurs en tirant sur tout ce qui bouge au canon. Je vous fais confiance pour mettre coup au but. Dès qu'on est passés, on se replie pour laisser tirer les F-302 ! Et surtout, attention à ne pas passer dans l'axe de tir des rail-guns du dédale !
Les chasseurs furent à nouveau salement touchés, explosant les uns après les autres, et il n'en resta plus qu'une trentaine.
C'est alors que les seize F-302 enfin sortis du dédale se mirent en formation. Dans l'appareil de tête, la commandante d'escadrille, sur ordre du Général Roberts, demanda à ses pilotes de verrouiller les têtes de leurs missiles sur les appareils en vue sur le radar de tir.
-Préparez-vous à un tir d'AMRAAM sur ces chasseurs ! On tire la moitié de nos missiles en même temps.
Les pilotes des F-302 firent feu de leurs missiles AIM-120 sur les appareils ennemis. Trente-deux objets fondirent vers les chasseurs restants qui refluaient en désordre.

En orbite autour de Dakara, Planète aride rocailleuse au ciel rosâtre, quatre vaisseaux Hatak protégeaient la planète. Il s'agissait de la garnison minimale, nécessaire pour la protection de la capitale de la Nation Jaffa.
Les appareils goa'ulds tournaient lentement sur eux-mêmes dans l'espace, en Etat de repos, aucun vaisseau en hyperespace n'étant détecté à proximité.
C'est alors que huit énormes engins sortirent de l'hyperespace brusquement. Dotés d'une grande tête anguleuse à l'avant, d'une coque massive à l'arrière, et de plusieurs protubérances dépassant de la structure teintée d'un vert foncé brillant, les croiseurs inconnus mesuraient près de neuf cent mètres de longueur.
Ils ouvrèrent immédiatement le feu de leurs Lasers turquoise sur les Hataks orangés.
Ceux-ci chancelèrent sous le coup, se déplaçant de plusieurs centaines de mètres. Ils répliquèrent immédiatement en ouvrant le feu de leurs puissants canons à plasma.
Les tirs heurtèrent les boucliers des vaisseaux, les laissant apparemment insensibles aux coups.
Les hataks et les croiseurs inconnus n'étaient qu'à quelques kilomètres les uns des autres, et les tirs touchaient leur cible quasi instantanément.
Les boules de plasma et les Lasers se croisaient dans l'espace à une allure croissante, tandis que les croiseurs verdâtres commençaient à ouvrir le feu avec leurs mitrailleuses à plasma sur les boucliers des vaisseaux mère goa'ulds qui avaient de plus en plus de mal à encaisser les chocs.
Dans le Hatak de tête, le jaffa en charge du commandement, une grande femme aux cheveux châtains habillée d'une armure légère en matériaux composites argentés, donna rapidement ses ordres :
-Jaffa, déployez les planeurs, augmentez la puissance des boucliers.
-La puissance auxiliaire baisse, les surcharges se multiplient ! Nous perdons des systèmes et des générateurs.
-Contactez la surface, qu'ils appellent des appareils en renforts en envoient des Al'kesh, nous ne pourrons pas tenir à quatre contre huit !
Le bouclier recevait de plus en plus de tirs, son générateur encaissait des retours d'énergie considérables qui se répercutaient dans les systèmes du vaisseau. Des circuits commençaient à sauter sur la passerelle, arrosant l'équipage de gerbes éblouissantes d'étincelles brûlantes, couvrant les ordres des Jaffas effrayés et surpris d'un vacarme assourdissant.
-Le bouclier perd de la puissance ! S'écria un des jaffas sur la passerelle.
-Que tous nos vaisseaux concentrent leurs tirs sur un des croiseurs ennemis !
Les quatre hataks firent feu simultanément de leurs canons à plasma sur un des huit vaisseaux ennemis. Le bouclier de celui-ci devint de plus en plus brillant, ses armes cessèrent de tirer.
En quelques secondes, le bouclier fut épuisé, et il lâcha dans un flash de lumière bleue.
Mais au même instant, les tirs des croiseurs reptiliens pénétrèrent le bouclier d'un des hatak et celui-ci explosa entièrement instantanément, ne propulsant plus que de minuscules débris incandescents indifférenciés dans le vide de l'espace. Les membres de l'équipage n'avaient même pas eu le temps de se rendre compte de leur mort.
Les hataks proches furent touchés par l'explosion et le rayonnement qui en résulta, mais ils refirent feu promptement et percèrent la coque du croiseur ennemi sans protection.
Mais le tir nourri des autres hostiles les obligèrent à rediriger toute la puissance des générateurs vers les boucliers.
Le vaisseau touché laissait échapper du gaz et des débris, mais il tenait toujours en un seul morceau. Très rapidement, il rétablit son bouclier, se protégeant des tirs, mais fut incapable de faire feu à nouveau.
Les hataks subissaient mal les tirs de Lasers et de plasma, et un autre des vaisseaux voyait son bouclier baisser dangereusement. Celui-ci brillait d'une lueur dorée telle une bulle d'or protégeant un joyau fragile. A l'intérieur, les jaffas s'agitaient en tout sens tentant de maintenir la protection du vaisseau, celle-ci étant le seul obstacle à leur mort.
-Nos générateurs sont au bord de la surcharge ! Les retours d'énergie à travers le bouclier ne cessent de les fragiliser !
-Redirigez la puissance de l'armement vers le bouclier ! Coupez les systèmes secondaires, et préparez l'équipage à une évacuation via les anneaux de transfert.
De nouveaux tirs ébranlèrent le hatak, des gerbes de feu emplirent les coursives proches de la passerelle, brûlant gravement des jaffas qui hurlèrent de douleur lorsque leur épiderme partit en flammes, leurs cheveux tombèrent en cendres. Des pans entiers de connecteurs de cristaux explosèrent et prirent feu en salle des machines, projetant des débris coupants qui tranchèrent les artères des jaffas à proximité, pénétrèrent dans leur peu, percèrent leurs intestins, faisant sortir de leur corps d'inquiétantes quantités de sang mêlées à de la nourriture en cours de digestion. Leurs corps tombèrent brutalement sur la surface dure et froide du sol en grilles métalliques, laissant des marques régulières sanglantes sur les surfaces de leur peau encore intactes.

Sur Hebrida, planète peuplée de Sérakins à la peau reptilienne et aux yeux jaunes, cohabitant avec des humains, la vie suivait son cours normal. On pouvait voir dans le ciel de la capitale des rames de métro aérien volant dans les airs, des vaisseaux silencieusement planer ici ou là. Dans les rues, les gens, Humains, Sérakins ou autres Aliens, se promenaient tranquillement, insouciamment. Certains regardaient les vitrines des boutiques, d'autres se pressaient de se rendre à leur travail tandis que des couples flânaient en se tenant par la main. On pouvait voir des personnes de différentes espèces, certains venant de recoins très reculés de la galaxie, des voyageurs faisant leurs achats avant de repartir sur leur lointaine planète ou dans une province reculée.
Mais à quelques centaines de mètres des rues marchandes, dans un immense complexe souterrain, le contrôle spatial d'Hebrida était en pleine agitation. Dans plusieurs salles d'information, des techniciens s'affairaient devant leurs écrans en relief, tandis qu'à l'intérieur de l'immense salle du contrôle spatial militaire, des officiers d'Etat Major observaient d'inquiétants objets sur un hologramme au centre de la salle. La tension était palpable, les soldats passaient rapidement, des ordinateurs à la main, ceux à leur poste étaient en communications constantes avec d'autres militaires, tandis que les officiers attrapaient sans cesse les combinés de leurs communicateurs. La lumière dans le complexe était au rouge, tous les soldats étaient présents, tous les appareils fonctionnaient.
Soudainement, une alarme sonore se fit entendre. Les objets sur l'hologramme étaient en fait des vaisseaux, et ces appareils venaient de sortir de l'hyperespace tout près de la planète.
Les officiers au centre de la salle s'agitèrent, donnant rapidement des ordres.
-Rappelez le Strager et l'Anedestrit ! Qu'ils fassent demi-tour et reviennent vers Hebrida !
-Faites décoller tous les croiseurs et les destroyers disponibles dans le Spatioport !
-Est-ce que les senseurs en orbite confirment le nombre de vaisseaux ? Demanda un vieil officier aux courts cheveux blancs, traits tirés et regard vif.
-Oui, monsieur. Répondit un des soldats à sa console. Ils confirment bien seize vaisseaux, tous d'environ un kilomètre.
-Bien, Envoyez au contact les deux croiseurs que nous avons en orbite. Ce sont lesquels ?
-Le Gerdisna et le Terdasit Humet.
-Passez-moi le commandant du Gerdisna ! C'est le Capitaine de vaisseau Danelaios.
Un soldat s'affaira rapidement à sa console, et la communication fut établie.
-Commandant Danelaios, ici l'Amiral Frader, Vous avez un ordre d'interception sur les seize Vaisseaux qui viennent d'apparaître sur nos orbites. Demandez-leur une identification immédiate et rappelez-leur qu'ils sont sur les orbites territoriales Hébridan. Vous avez une autorisation de Tir de Semonce, mais n'en usez qu'en dernier recours.
-Bien amiral, nous allons au contact.
-Le contrôle spatial civil doit détourner des satellites qui sont sur cette orbite à cause d'eux, alors faites-leur comprendre qu'il faudrait qu'ils sortent de là et demandent une autorisation et des trajectoires de rentrée avant de s'approcher.
Dans l'espace, les deux croiseurs Hébridans de défense orbitale, énormes structures lisses aux angles arrondis, dotés de petites ailes épaisses sur les cotés, se dirigèrent rapidement vers les seize vaisseaux inconnus.
Dans le Central Opérations du navire de tête, le commandant au centre de la salle activa son Micro.
-émettez sur toutes les fréquences et en communication subspatiale.
-Communications activées
-Vaisseaux inconnus, ici le Croiseur de défense Hebridan "Gerdisna".Vous êtes entrés sur nos orbites territoriales. Veuillez vous identifier immédiatement.
Pour réponse, les seize vaisseaux ouvrirent le feu. Des Lasers turquoise partirent de leurs branches latérales et virent toucher les deux croiseurs Hébridans. Les navires tremblèrent sous le choc. Le commandant ouvrit une communication et cria rapidement dans le micro :
-Contrôle Tactique, ici le Gerdisna, Nous essuyons des tirs, je répète : nous essuyons des tirs.
Demande autorisation de tir sur les vaisseaux inconnus.
-Amirauté, ici le Central Général du Renseignement, les vaisseaux sont hostiles, nous avions été prévenus de leur attaque par la Terre. Nous recommandons un tir immédiat
-Maintenant, ils nous le disent… se lamenta l'Amiral Fraser. C'est toujours la même chose avec les taupes du renseignement…
Il donna ses ordres dans le micro qu'il avait fixé à son oreille.
-Autorisation accordée, Gerdisna. Feu à volonté sur les vaisseaux non identifiés.
Les deux croiseurs Hébridans ouvrirent le feu de leurs canons à plasma sur les seize vaisseaux inconnus. Des décharges fusèrent dans l'espace vers les appareils ennemis, tandis que ceux-ci ne relâchaient pas le tir de leurs lasers.
-Monsieur, quatre croiseurs et quatre destroyers arrivent en renfort du spatioport. Ils ouvrent le feu sur les hostiles. Notre bouclier tient bon, annonça un des soldats dans le Central Opérations au Capitaine de vaisseau Danelaios.
Les six croiseurs maintenant groupés tirèrent des missiles à propulsion ionique. Ceux-ci fusèrent vers les seize vaisseaux et explosèrent au milieu de leur groupe. La formation fut rompue et les appareils verdâtres furent dispersés en désordre.
-Les hostiles n'ont que très peu de dommages. Monsieur ! Le Strager et l'Anedestrit viennent de sortir de l'hyperespace.
-Ils sont sous mon commandement, donnez leur l'ordre de faire feu sur ces vaisseaux.
Une communication extérieure se fit entendre sur le CO du Gerdisna, crépitant dans les haut-parleurs.
- Ici le Terdasit Humet, notre bouclier baisse dangereusement, demandons autorisation de nous retirer de la bataille avant qu'il ne lâche.
-Autorisation accordée.
Mais les vaisseaux ennemis furent plus rapides. Se mettant en position, ils firent feu tous simultanément sur le Terdasit Humet tout en s'en approchant à grande vitesse. Les rayons turquoises fendirent l'espace, percutant un champ de force orangé de plus en plus brillant.
Un des appareils inconnus fonça dans le vaisseau Hebridan bouclier activé, et heurta la face supérieure de la proue du croiseur de plein fouet. L'inertie du navire et la poussée de l'engin ennemi firent basculer le Terdasit Humet verticalement et exposèrent ainsi son ventre aux tirs ennemis. Les Lasers se firent plus intenses sur sa coque endommagée par le choc.
Les autres navires Hébridans continuaient de tirer au canon à plasma sur les vaisseaux les plus proches sans succès.
Le bouclier du Terdasit Humet lâcha soudain en une sphère bleue se décomposant rapidement telle une pellicule d'eau s'évaporant, et ce fut la coque que les Lasers pénétrèrent.
Le vaisseau fut percé de part en part en de nombreux endroits. Des décompressions aspirèrent les membres de l'équipage dans le vide de l'espace, où ils asphyxièrent en quelques dizaines de secondes en se refroidissant, Leurs yeux gelèrent, faisant éclater le globe oculaire sous la pression de la glace ; leur peau devint solide, friable, leur corps tout entier se dilata en gelant, faisant exploser des artères qui lâchèrent quelques cristaux glacés couleur carmen.
La chaleur mit feu aux ponts qui s'étaient scellés piégeant des Sérakins qui brûlèrent vifs, impuissants, dans les coursives surchauffées du bâtiment. Les surcharges énergétiques firent exploser les circuits de contrôle en salle des machines, ouvrant brusquement les tiroirs des circuits fumants. Les réacteurs arrière s'arrêtèrent de fonctionner. Tout le vaisseau sombra dans le noir complet lorsque les générateurs furent touchés. Les hublots les moins solides volèrent en éclats en aspirant l'air du navire à l'extérieur, ainsi que tout ce qui était assez gros pour passer, humains compris.
Les lasers continuèrent de percer la coque, et lorsqu'ils touchèrent la réserve de combustible, l'explosion pulvérisa le vaisseau dans l'espace en envoyant des débris de toutes parts heurter les engins à proximité. Les vaisseaux hostiles achevèrent le nettoyage en détruisant des satellites et en faisant feu à longue portée sur une des nombreuses stations spatiales civiles en orbite basse. Celle-ci explosa, se disloqua, projetant elle aussi des débris tout autour. Huit cent soixante-quinze civils y vivaient avant le tir, aucun n'avait pu survivre à une telle explosion, ils étaient tous réduits à des résidus de quelques centimètres de long.
Dans la salle du contrôle spatial, les officiers étaient stupéfaits.
-Ils viennent de descendre un de nos croiseurs et une de nos stations spatiales ! Les débris sont en train d'endommager nos satellites à proximité !

Artheval_Pe a écrit:

Bon, voilà la suite de Earthling Fleet. Honnêtement, quand je lis ça maintenant, je trouve ça vraiment pas terrible. Mais bon, je n'ai ni le temps ni la motivation de tout remodifier, et il faut bien que je finisse cette histoire :

Ca part mal.

Artheval_Pe a écrit:

faisant sortir de leur corps d'inquiétantes quantités de sang mêlées à de la nourriture en cours de digestion.

J'adore ce genre de détail dans une fic. ^^
À ta place, j'aurais ajouté "et des bouts de symbiote". Parce que, quitte à mettre en scéne des jaffas, autant... Mais tu me diras qu'ils sont pour la plupart sous trétonine.

Artheval_Pe a écrit:

Dans les rues, les gens, Humains, Sérakins ou autres Aliens, se promenaient tranquillement, insouciamment. Certains regardaient les vitrines des boutiques, d'autres se pressaient de se rendre à leur travail tandis que des couples flânaient en se tenant par la main.

On passe brutalement du sang à l'eau de rose. Dans de telles circonstances, on peut presque voir tournoyer le boomerang narratif.

Artheval_Pe a écrit:

Un des appareils inconnus fonça dans le vaisseau Hebridan bouclier activé, de ce fait le retourna, endommageant ses défenses.

À ma grande honte, j'avoue ne jamais m'être interrogé sérieusement sur la physique à l'oeuvre lors d'une collision bouclier-contre-bouclier.

Artheval_Pe a écrit:

Des décompressions aspirèrent les membres de l'équipage dans le vide de l'espace, où ils asphyxièrent en quelques dizaines de secondes en se refroidissant

Là, par contre, je voudrais savoir. Ne devraient-ils pas plutôt exploser comme des pneus trop gonflés ? Du fait de la décompression elle-même, j'entends. Je sais que ça se produit rarement à la télé (tout ceux ayant vu Total Recall se souviennent pourquoi), mais la glace non plus.

Comme d'habitude, la partie où la machine de guerre terrienne est à l'oeuvre me largue un peu. Mais j'aime beaucoup les mésaventures de nos amis jaffas et hébridians.

En tout cas, je veux connaitre le fin mot de l'histoire !

Je me joins au commentaire de sylvouroboros, je suis ravi que tu aies posté ce chapitre, même s'il ne te semble pas assez bon.

Artheval_Pe a écrit:

Un des appareils inconnus fonça dans le vaisseau Hebridan bouclier activé, de ce fait le retourna, endommageant ses défenses.

J'avoue ne pas avoir très bien visualisé la scène, surtout le "retournement".

sylvouroboros a écrit:

Artheval_Pe a écrit:

Des décompressions aspirèrent les membres de l'équipage dans le vide de l'espace, où ils asphyxièrent en quelques dizaines de secondes en se refroidissant

Là, par contre, je voudrais savoir. Ne devraient-ils pas plutôt exploser comme des pneus trop gonflés ? Du fait de la décompression elle-même, j'entends. Je sais que ça se produit rarement à la télé (tout ceux ayant vu Total Recall se souviennent pourquoi), mais la glace non plus.

Théoriquement, un corps soumis au vide spatial devrait exploser comme tu le dis, sylvou. Et il devrait aussi se congeler presqu'instantanément. Mais on a vu dans Stargate que les humains parvenaient à survivre à une décompression spatiale (Teal'c et O'neill dans l'épisode avec le X-301 et Ford dans SGA pour l'épisode 38 minutes). Si les scénaristes prennent quelques libertés, Artheval n'a fait que poursuivre dans cette voie là.

J'espère que nous aurons droit à la suite

Citation :

Là, par contre, je voudrais savoir. Ne devraient-ils pas plutôt exploser comme des pneus trop gonflés ? Du fait de la décompression elle-même, j'entends.

Je me suis documenté sur le sujet, et justement non, plusieurs sources différentes assez fiables indiquaient que dans l'espace, le premier symptome en cas de décompression est l'impossibilité de respirer, puis une sensation de froid sur les yeux et enfin la mort par asphixie dans le froid. La congelation étant beaucoup plus lente.
Mais l'image de l'explosion semble être plus ou moins un mythe urbain peut-être basé sur des théories pré-ère spatiales fausses ou des effets spectaculaires dans le cinéma.

La dernière source dont je me rapelle, c'est Sir Arthur C. Clarke en personne en parlant de 2001 L'Odyssée de l'espace dans une interview accordée il y a quelques années. Sachant qu'il a travaillé avec la NASA sur la vraisemblance scientifique, je lui fait confiance sans problème.

Citation :

J'avoue ne pas avoir très bien visualisé la scène, surtout le "retournement".

Je vais réécrire ce passage.

Citation :

j'avoue ne jamais m'être interrogé sérieusement sur la physique à l'oeuvre lors d'une collision bouclier-contre-bouclier.

Personnellement, j'ai considéré une collision solide-solide. En l'absence de base sur le sujet, je pouvais faire ce que je voulais et ça me semblait le plus logique et le plus pratique.

La suite viendra. Heureusement, elle (cet épisode) est en fait déjà écrite depuis environ un an, à l'exception du dénouement. Mon habitude est de ne pas poster une partie de ma fic sans que cette partie soit finie, mais vu les délais, je pense que reprendre la diffusion s'impose.

La suite de la fanfiction :

Chapitre 13 : Changement de tendance


Dans l'ancien domaine goa'uld de Sokkar, quelque part dans la voie lactée se tenait Delmak, planète mère de l'ancien faux dieu des enfers goa'uld. On apercevait depuis son orbite l'étoile du système stellaire, géante rouge, éloignée de la planète habitée, promise sous peu à un destin destructeur ; transparaissaient aussi les étoiles du centre de la galaxie dont la lumière filtrait au travers de la lueur bleutée d'un nébuleuse proche dont naissait peu à peu des protoétoiles, à partir d'aggloméras de gaz rassemblés par le vent solaire des autres astres de l'ensemble.
Tout semblait relativement paisible depuis l'espace, où l'absence de son et de turbulences n'étaient que trompeurs par rapport à la réalité de l'environnement. C'est là que se tenaient deux vaisseaux mères goa'uld de classe Hatak, Immenses navires de plusieurs centaines de mètres de long basés sur une pyramide orange à base triangulaire entourée de superstructures noires aux formes géométriques régulières. A l'intérieur, les équipages se reposaient, les hommes de quart sur la passerelle, en veille, les autres dans leurs couchettes rustiques en métal, dans leurs quartiers. Certains discutaient calmement de leurs projets futurs, d'autres étaient occupés à des jeux de hasard utilisant des petits objets pyramidaux. Le nombre d'objets tombés pointe en l'air représentant le nombre attribué au joueur. Ils pariaient sur les scores, et des richesses passaient de main en main au fur et à mesure des parties. Dans d'autres secteurs du bâtiment, quelques jaffas plus âgés étudiaient méthodiquement certains systèmes des vaisseaux, en s'aidant des informations des bases de données embarquées. Depuis la chute des goa'ulds, ils tentaient d'acquérir un maximum de savoir sur ces immenses appareils, pour pouvoir un jour en reconstruire eux-mêmes.
Cependant, ne disposant de bases en sciences que très rudimentaires, ils peinaient à faire des progrès dans la compréhension du fonctionnement de ces systèmes complexes.
Mais alors que la plupart de l'équipage vaquait à ses occupations, une alerte sonore en goa'uld retentit soudainement dans tout le vaisseau. Les syllabes rudes et graves du message indiquaient une alerte, et sommaient les membres d'équipage de se rendre à leur poste.
Les lis se vidèrent, les tables se renversèrent, les pièces de jeu tombèrent, des bottes métalliques foulèrent le sol des coursives. Tout les jaffas couraient à leur poste. Certains prenant le chemin vers la salle des machines, d'autres vers la passerelle ou les ordinateurs, les derniers se dirigeaient vers le contrôle de l'armement ou des systèmes défensifs.
Mais, brusquement, une secousse ébranla l'intérieur du vaisseau, faisait tomber au sol les soldats surpris. Sur la passerelle, un des jaffas de quart se manifesta à l'approche du commandant :
-Des vaisseaux inconnus viennent d'ouvrir le feu ! Le bouclier tient, mais a subi des dommages.
-Ouvre tout de suite le feu, Jaffa ! Combien sont-ils ? Demanda le commandant, un jaffa âgé d'une centaine d'années, à la stature imposante, coiffés avec de longs cheveux bruns attachés et portant un petit bouc sous le menton.
-Il y a cinq vaisseaux, tous ont ouvert le feu !
-Prévenez la planète, qu'ils envoient les Hataks en garnison. Continuez de tirer.
-Maître ! Ils lancent leurs chasseurs ! Plusieurs centaines arrivent vers nous !
Effectivement, dans l'espace, les cinq vaisseaux verdâtres aux courtes pattes latérales, menés par une petite tête anguleuse, venaient d'ouvrir une colossale trappe sur la partie supérieure de la structure arrière. Des centaines de petits chasseurs, semblables à des empennages de flèches à trois ailettes, se dirigeaient à une vitesse extrême sur les deux navires goa'ulds, tel un essaim d'insectes fondant sur une proie immense.
Ils ouvrirent le feu de leurs canons à propulsion gravitationnelle, tirant des obus de tungstène chargés d'un mélange d'oxygène liquide et d'un explosif surpuissant.
Mais la défense du Hatak se mit en fonction et fit feu abondamment sur l'essaim qui réagit en se dispersant. Quelques chasseurs furent touchés, mais la plupart évitèrent les tirs et revinrent à la charge, toujours crachant des rayons de projectiles de leurs armes.
Les planeurs de la mort choisirent ce moment pour quitter le vaisseau à l'assaut des chasseurs ennemis massivement supérieurs en nombre. Ils furent reçus par un déluge de projectiles traçants à l'apparence bleutée.
Les planeurs en formation voyaient passer entre eux les dizaines d'obus mortels, mais le feu des vaisseaux mères était aussi un danger. Un des lasers tirés vers le Hatak de tête passa au milieu de la formation et désintégra deux des vingt planeurs qui ne purent éviter le tir quasi invisible dans l'espace, et se disloquèrent, laissant chacun derrière eux deux moignons d'ailes aux extrémités incandescentes brillantes d'une lueur orangée, crachant leur contenu sous forme de fumée et de particules brûlantes.
Les chasseurs goa'ulds se dispersèrent, partant dans des directions différentes tandis que les appareils hostiles opéraient de même. La défense des Hataks détruisait sporadiquement des chasseurs mais était globalement impuissante contre eux. Les planeurs engagèrent le combat à courte distance contre les ennemis les plus proches. Leurs canons à plasma étaient extrêmement efficaces à courte portée, mais les chasseurs hostiles étaient bien trop nombreux. Rapidement la plupart des appareils légers goa'ulds furent détruits, transpercés les uns après les autres par les impacts des obus surpuissants tirés par leurs ennemis.
Mais pendant ce temps, quatre Hataks sortaient de l'atmosphère de Delmak et se dirigeaient vers le lieu de la bataille. Ouvrant le feu une fois arrivés à quelques dizaines de kilomètres, ils touchèrent le bouclier des vaisseaux inconnus. A six contre cinq, le combat commençait à s'équilibrer, mais les chasseurs continuaient de harceler les hataks les plus affaiblis. Suivant les vaisseaux mères, deux escadrons d'Al'keshs venant de la planète se dirigeaient maintenant vers les chasseurs.
Ils firent feu de leurs canons à plasma sur les multiples chasseurs arrivant à leur rencontre en se dispersant. Certains des appareils ennemis explosèrent, touchés par les tirs, tandis que les autres commençaient à tournoyer autour de la formation de bombardiers. Les canons rotatifs leur tiraient dessus tout en suivant leurs trajectoires. Les tirs fusaient en tous sens, des décharges de plasma croisaient les rafales d'obus de tungstène, l'espace devenait confusion, les vaisseaux se mêlaient en désordre.
Deux tirs partis d'un des Al'keshs traversèrent la trajectoire d'un des chasseurs, les objets entrèrent en collision ; Il y eut une explosion qui se dispersa au loin, emportant les minuscules débris solides encore brûlants. Plus loin, un des appareils hostiles attaquait un bombardier goa'uld par la poupe. Les rafales heurtaient la coque, la perçant et projetant des résidus en impactant. L'Al'kesh explosa. Le chasseur surpris vira par le dessus et fut pris dans le nuage de gaz brûlants. Il en ressortit en flammes et endommagé. Son oxygène et son carburant entraient en combustion dans l'espace. Le feu se propageait ; lorsqu'il atteignit la pointe, l'appareil explosa faiblement en se disloquant, laissant trois longs débris calcinés.
Un énorme laser turquoise traversa l'essaim désordonné d'engins spatiaux. Des chasseurs furent happés par le rayon dans lesquels ils furent désintégrés, d'autres ne purent l'éviter et subirent le même sort. Le faisceau alla toucher un Al'kesh qui détonna instantanément en une énorme boule irrégulière de gaz en fusion qui projeta au loin les autres appareils.
Pendant ce temps, les six hataks continuaient de pilonner les vaisseaux mères verdâtres, tout en utilisant leurs défenses pour abattre les chasseurs les plus proches. Un échange incessant de Lasers et de décharges de plasma illuminait l'espace entre les navires.

Sur les orbites hautes de P6X-465, la bataille continuait de faire rage entre les vaisseaux inconnus et les forces terriennes. Les missiles tirés par les F-302 venaient d'achever quasiment tous les chasseurs restants, mais les tirs des vaisseaux mères redoublaient d'intensité.
Dans le centre de commandement souterrain, le général Roberts donna l'ordre aux vaisseaux terriens de continuer le tir contre les vaisseaux mères, et aux F-302 de faire de même en tentant de s'en approcher au plus près pour évaluer les dégâts.
Les chasseurs restés en orbite basse autour de la planète se dirigeaient vers les trois croiseurs ennemis à vitesse maximale, tandis que le Dédale, et les deux BB-305 continuaient de lancer un feu continu d'obus vers les boucliers des vaisseaux.
Le Colonel Caldwell donna ses ordres contre les vaisseaux mères :
-Tirez immédiatement six de nos missiles Minuteman III équipés Mark VIII, deux sur chaque vaisseau ennemi ! Préparez un tir de 12 Harpoon depuis les VLS, et continuez de faire feu au rail-gun !
-Les six missiles sont partis.
Les engins à l'allure massive venaient de partir du Dédale à une vitesse extrême. Mais ils furent immédiatement détruits, alors qu'ils étaient quasiment arrivés sur leur cible. Cinq Lasers venaient de les intercepter et de les faire exploser dans le vide.
Cependant, un des missiles y échappa et alla frapper le vaisseau ennemi le plus en retrait.
Un flash blanchâtre illumina l'espace, et se dissipa pour laisser entrevoir une sphère de plasma bleue en refroidissement qui masquait le vaisseau ciblé.
Après quelques dizaines de secondes, l'éclat décrut, les gaz se dispersèrent, et on pu observer la disparition d'un des vaisseaux.
Il y eut quelques exclamations de joie sur les passerelles et dans les CDC des navires terriens, mais la bataille n'était pas finie pour autant, et, déjà, les croiseurs ennemis redoublaient d'ardeur dans leurs tirs.
Les BB-305 continuaient de tournoyer autour d'eux, larguant des bombes et des missiles anti-vaisseaux contre eux. Les explosions se succédaient à un rythme infernal sur les boucliers.
Le BC-304 continuait de faire feu, et se préparait à effectuer à nouveau un tir de missiles nucléaires.
Mais soudain, tous les Lasers des croiseurs ennemis se concentrèrent en un point du bouclier. Celui-ci encaissait mal le choc. Sur la passerelle, les systèmes de contrôle explosaient en vagues d'étincelles. Peu à peu, une fine part du Laser passa à travers le bouclier et frappa toute la partie supérieure avant du Dédale. Et le tir cessa soudainement.
-Rapports des dommages ! Hurla Caldwell, couvrant le bruit des extincteurs en action sur la passerelle.
Dans le PC dommages et sécurité près du CDC, les techniciens s'activaient et faisaient remonter l'information sur la passerelle.
-Le Laser n'a pas pénétré la structure, les dommages sont minimes, hormis ceux de nos systèmes électroniques ; mais, il a fait fondre superficiellement la coque, suffisamment pour souder les trappes de nos silos avant. A partir de maintenant, nous ne pouvons plus tirer de missiles lourds.
Mais les vaisseaux hostiles avaient cessé de faire feu pour un temps ; la décharge semblait avoir vidé les condensateurs de leurs armes.
Le BB-305 du Colonel Raynaud en profita pour larguer des bombes supplémentaires. La gravité étant nulle dans l'espace, les bombes inertes suivaient la trajectoire que leur imprimait le vaisseau, et c'était un tout autre type de manœuvres de bombarder là que sur terre.
Les tirs continuaient, mais les boucliers ne semblaient pas montrer de signes de faiblesse. Heureusement, des F-302 arrivaient, et ils allaient pouvoir tenter quelque chose.
Alors que le bombardier passait sous un des vaisseaux pour larguer des bombes, les Lasers de celui-ci se remirent en fonction et firent feu simultanément sur l'appareil terrien surpris.
Le bouclier résista, mais laissa passer une fraction du tir.
Toute la coque supérieure avant fut endommagée, laissant se disperser dans l'espace une partie de sa structure. Les coursives, ouvertes au vide spatial se délestèrent de leur contenu, humains compris. Les ascenseurs du vaisseau virent les dévideurs de leurs câbles se rompre suite aux vibrations, laissant tomber les cabines entre deux étages. Certains tuyaux prirent feu, le gaz déclencha des explosions et des incendies dans les couloirs qui consumèrent vifs les membres d'équipage. La vitre de la cantine se disloqua, expulsant tables chaises, plats et accessoires dans l'espace.
Les câbles qui explosèrent en salle de contrôle brûlèrent un des techniciens. Des fuites de gaz toxiques empoisonnaient l'air de certaines sections.
-Colonel ! Nous avons pris un tir ! Je rapporte de multiples avaries et dommages, sur tous les ponts ! Boucliers à 17% ! Hurla le technicien sur la passerelle en feu.
-Merci, lieutenant, j'ai vu ! Sortez-nous de là ! Eloignez-nous des vaisseaux et cachez nous derrière le Dédale.
Ils n'en eurent pas le temps. Les lasers les touchèrent à nouveau et passèrent le bouclier.
Il y eut une lueur au centre du vaisseau et celui-ci explosa entièrement, propulsant en tous sens une partie de son contenu qui explosa à son tour, le tout semblant l'éclatement d'une bombe à fragmentation.
A bord des autres vaisseaux terriens, les officiers étaient stupéfaits. Il n'y avait aucun survivant possible. Les quatre-vingt-cinq membres d'équipage du BB-305 étaient morts, y compris le Lieutenant-colonel Raynaud. Il n'y aurait même pas assez de restes d'eux pour les enterrer.
Mais à ce moment précis, le bouclier du croiseur ennemi qui l'avait abattu rayonna d'un éclat nacré en un point précis. Quelques secondes suffirent pour que le champ protecteur se désactive, en une onde électrique bleuâtre.
Une communication résonna alors dans les vaisseaux terriens :
-Ici le Général Roberts, nous venons de procéder à un tir de canon Laser. Le bouclier d'un des croiseurs est tombé. Poursuivez le combat.
-Tout de suite, général. Répondit rapidement Caldwell. Procédez immédiatement à un tir de Harpoon spatiaux. Ordonna-t-il à son officier tactique.
-Silos VLS 20 à 40 armés. Tir des silos 20 à 30.
Dix missiles blancs équipés de petites ailettes quittèrent les silos de lancement vertical, et se dirigèrent à leur vitesse maximale vers le croiseur hostile sans bouclier. Les obus de rail-guns explosaient sur la coque de ce dernier, laissant des trous béants dans sa structure. C'est là qu'impactèrent les dix missiles, générant dix explosions conventionnelles qui endommagèrent gravement le vaisseau, disloquèrent sa tête, et détachèrent deux de ses bras.
Le BB-305 restant passa alors rapidement en larguant centaine de bombes qui explosèrent en heurtant le milieu du navire verdâtre, coupant ce dernier en deux morceaux d'épaves. Mais les derniers impacts avaient gravement endommagé ce qui restait du vaisseau. Une réaction en chaîne incontrôlable s'amorça alors dans les générateurs et conduisit alors à une puissante déflagration qui pulvérisa l'épave, déplaça le dernier croiseur et envoya à toute vitesse le bombardier terrien contre la planète.
L'équipage de celui-ci reprit le contrôle et ramena l'appareil au plus près de la bataille.
A bord du Dédale, on se réjouissait de la seconde victoire. Mais il restait encore un vaisseau ennemi, qui continuait de tirer au Laser sur les navires terriens.
Le colonel Caldwell décida d'employer les dernières ressources du vaisseau :
-Armez les TLAM-N des silos VLS 80 à 110.
-Missiles armés.
-Tir immédiat des silos 80 à 95.
Quinze missiles de croisière Nucléaires, équipés chacun d'une charge tactique de deux cent kilotonnes sortirent de leurs silos, incurvèrent leurs trajectoires et fondirent vers le croiseur hostile.
Les lasers s'activèrent, générant des explosions dans l'espace, abattant les missiles durant leur court vol. Mais il y eut un flash, puis un autre, et encore d'autres, et le rayon invisible du canon laser passa au milieu du plasma en expansion qui englobait le croiseur hostile en une agglomération difforme de boules d'une clarté insoutenable. La lueur se dissipa progressivement et laissa place au vaisseau, sans bouclier.
-Ici le docteur Lapaglia, Lors des explosions, un système de sécurité a probablement transféré le vaisseau en hyperespace durant un court instant. Cela lui a laissé le temps d'échapper aux explosions nucléaires, mais il n'a plus de bouclier.
-Compris, docteur, merci. Weps ! Ouvrez le feu des silos 95 à 100 !
-Missiles tirés.
Ces derniers furent tous interceptés à mi-course par les Lasers de la cible, qui avait réagi plus rapidement. Ils avaient tous explosé piteusement au milieu du vide.
-Colonel, nous avons un problème : ils ont intercepté tous nos missiles.
-Continuez le tir des rail-guns, puissance maximum. Armez des anti-vaisseaux et tirez-leur tout ce qu'on a. Que les autres F-302 aillent à sa rencontre et fassent feu dessus.
-Ici le Bombardier. Nos boucliers sont à 20%, Colonel.
-Retirez-vous et placez vous hors de portée de tir. Nous poursuivons le combat.

A bord du F-302 de tête, le Colonel Calhoun menait ses pilotes au combat à vitesse maximale, en direction du croiseur ennemi. Ils décélérèrent subitement à l'approche du vaisseau hostile.
-Bien, messieurs. On approche par l'arrière. Tirez les missiles dès que vous êtes portée. Vous ne faites un passage au lance-roquettes que lorsqu'on est surs d'avoir fait taire leurs batteries secondaires.
Les F-302 se séparèrent en deux groupes. La moitié du premier groupe attaqua d'abord au missile, par l'arrière, à environ soixante-dix kilomètres. Chacun des appareils lâcha deux missiles anti-chasseurs qui allumèrent leur réacteur et fondirent vers l'ennemi à très grande vitesse. Les impacts générèrent des explosions en différents points de l'appareil, détruisant certaines sections, endommageant l'armement.
Les Chasseurs terriens s'approchèrent plus, et l'autre moitié du premier groupe tira onze missiles antiradars. Les annonces de tirs se confondaient dans les radios.
-Magnum !
-Magnum…
Les engins touchèrent le vaisseau au niveau de ses batteries secondaires, visant les radars de conduite de tir de ces dernières en suivant leurs émissions.
-Ils sont maintenant aveugles. A l'attaque !
Tous les chasseurs terriens firent feu et tirèrent chacun deux missiles intercepteurs. Quarante-quatre de ces engins percutèrent la structure du navire ennemi, et explosèrent, expulsèrent dans l'espace une quantité importante de sa coque, dépressurisant les ponts entiers.
Onze des F-302 brisèrent leur formation, se dispersèrent et se rapprochèrent de l'appareil hostile. Ils firent feu au lance-roquettes et au canon Vulcain à tir rapide simultanément, percèrent la coque, disloquèrent des bras, détruisirent les réacteurs. Des explosions secondaires avaient lieu sur tout le vaisseau. Il était gravement endommagé et perdait son atmosphère.
A ce moment, une transmission arriva au Dédale.
-Monsieur, nous avons reçu un message. Uniquement du texte.
-Que dit-il ?
-Ici le croiseur… Il y a un mot illisible. Nous offrons notre reddition immédiate sans conditions. Notre vaisseau est endommagé et ses réacteurs sont inopérants. Notre hyperpropulsion et notre armement sont définitivement détruits. Demandons des coordonnées d'atterrissage sur la planète.
-Général, Avez-vous entendu ça ?
-Oui, Colonel. Nous acceptons leur reddition. Je vous envoie les coordonnées d'atterrissage, à l'écart de notre base. Vous avez ordre de les escorter jusqu'à leur atterrissage et l'arrêt des moteurs.
-Nous entamons la descente. Que font les chasseurs ?
-Je les renvoie à leur Base. Roberts. Terminé.
-Suivez ce vaisseau de près. Et faites revenir à bord et réarmer nos F-302. Ordonna Caldwell à ses officiers sur la passerelle.
Le Dédale suivit le vaisseau inconnu dans sa descente dans l'atmosphère, traversant les nuages, décélérant progressivement à l'approche du sol. Les chasseurs étaient remontés à bord, et les mécaniciens s'activaient dans le hangar pour ravitailler. Les F-302, posés à leurs points de parking, étaient entourés chacun de plusieurs hommes. Certains portaient les missiles et les accrochaient dans les points d'emport. D'autres se chargeaient des pleins, faisaient les diagnostics des machines, ou réparaient à la hâte certaines pièces. Les pilotes attendaient, certains encore dans leurs cockpits, toujours en alerte, d'autres étaient sortis et patientaient assis sur des caisses de matériel. Le hangar grouillait de mécaniciens et de techniciens qui s'agitaient en tous sens en transportant du matériel.
Le vaisseau terrien activa ses rétro-réacteurs à l'approche du sol, tandis que l'appareil défait se posait lentement, ralentissant sans user de réacteurs, comme par magie.
Au sol, des équipes SG se rapprochaient de l'énorme masse de l'engin. Prudemment, ils amenaient avec eux des lance-missiles antichar TOW qu'ils pointaient sur le vaisseau, par précaution. C'était une bien maigre défense, mais ils devraient s'en contenter provisoirement. De toute manière, l'appareil était bel et bien endommagé : Sa coque était largement ouverte en plusieurs points, deux de ses quatre bras manquaient, des impacts avaient détruit les armes partout sur le vaisseau, et de nombreuses sections encore brûlantes laissaient échapper une fumée noire.
Le Dédale reprit de l'altitude, et remonta se mettre en attente sur une orbite géostationnaire à 36000 km. Là, le Colonel Caldwell recontacta le Général Roberts.
-Général, les vaisseaux sont abattus, notre mission est terminée. Demandons instructions.
-Restez provisoirement sur orbite, vous êtes notre défense dans le cas où le vaisseau se révèlerait dangereux. Vous pourrez vous poser pour réparer vos silos d'ici six heures, le temps qu'on achemine une charge tactique, pour faire exploser l'appareil au sol en cas de danger. Roberts, terminé.
-Contact ! Cap 112 sur 123 ! Correction : Multiples Contacts. Ce sont des chasseurs aiguilles.

Eh bien eh bien, nous avons la deux batailles simultanées, très bien décrites.
Le nouveau canon dérivé d'un accélérateur de particules semble être très performant, heureusement sinon je ne donnais pas cher du Dédale. La reddition du dernier croiseur ennemi me semblait trop facile, ce qui semble être confirmé par les chasseurs détectés juste à la fin. Je me demande si ceux-ci étaient en attente dans l'espace, ou s'ils sortent de la coque du navire "vaincu" (bien que je penche pour la deuxième possibilité).

J'ai aussi apprécié la petite disgression sur la vie d'un Jaffa à bord d'un vaisseau, surtout le mécanicien qui tente de s'instruire afin de pallier le manque de connaissance.

J'attends la suite pour connaitre enfin le sort de nos amis terriens, et pour savoir de quelle manière Delmak connaîtra un funeste destin!

Bien, messire Arth m'a clairement quoique assez subtilement fait comprendre qu'il n'avait pas l'intention de poster la suite de son histoire tant que je n'aurais pas laché un commentaire. Je m'y emploi donc, mais je dois bien l'avouer, j'éprouve comme toujours quelques difficultés à commenter un chapitre que j'ai déjà lu, et dont je me souviens plutôt bien. Je vais cependant faire mon possible.

Ces deux derniers passages sont, c'est le moins que l'on puisse dire, riches en action. Peut-être pas l'action que je préfère, car les véritables protagonistes ici sont davantage les vaisseaux que leurs occupants, simples parties intégrantes de la machine ; cependant, il faut avouer que du côté des railguns et des canons à plasma, c'est rudement bien mené.

Ces batailles sont réellement épiques, et impressionnantes aussi dans ta manière de narrer pas le menu les affres de nos malheureux soldats. Eviscèration, asphyxie, congélation, démembrement ; ce sont des traitements peu enviables, quel que soit l'ordre dans lequel ils se succèdent. Je regretterais simplement, là encore, que les êtres n'interviennent que pour servir la bataille, et ne marquent pas davantage l'action de par leur présence. Parmi tant de morts, il devait bien y avoir matière à quelques scènettes à faire frémir, histoire de tenir en éveil la fibre émotionnelle. :vala:

Je comprends mal le changement de chapitre. S'il s'était agit de donner un nouveau tour à toutes les batailles engagées, ou bien simplement de signifier leur conclusion, ce choix serait tout à fait logique ; mais ici, tu inities une nouvelle bataille, avant de mener les précédentes vers leur terme. Pourquoi avoir décidé d'organiser la narration ainsi ?

Quand à l'intrigue globale, elle progresse peu ici ; il s'agit davantage je pense d'un passage de transition. Etant très intéressé par les mystères entourant ces aliens mystérieux, j'espère que nous aurons très bientôt davantage d'informations à leur sujet !

Pour résumer, c'est un récit fluide, clair, rédigé avec une certaine élégance ; mais je crois que je me lasse un peu du tout "bataille spatiale". Ma sensibilité... heu... masculine ? Ca existe, ça, non ? Bref, je réclame des relations plus profondes avec les héros. Cela m'aiderait grandement à m'immerger dans ce chaos galactique, qui, ce détail annuyeux mis à part, et très bien orchestré.

Chapitre 14 : Le prix de la victoire

-Diffusez un message sur toutes les fréquences. Ordonna le colonel, qui fit face à la vitre de la passerelle.
Ici le Colonel Steven Caldwell du vaisseau terrien Dédale. Vous vous trouvez en orbite d'une planète actuellement occupée par les forces terriennes. Veuillez vous identifier immédiatement.
-Les non-indentifiés ne répondent pas, monsieur, ils se dirigent vers la surface, sur une trajectoire proche de notre position. Vitesse : 120 000 nœuds. Cap 112 sur 43. Distance : 20000 nautiques
-Rediffusez leur un message.
La capitaine Weps réenclencha les communications radios sur toutes les fréquences et les communications subspatiales courte portée.
-Vous entrez dans la zone de Sécurité du BC-304 Dédale. Identifiez vous immédiatement ou nous considérerons votre manœuvre comme une agression et répondrons en conséquence.
Les chasseurs continuaient d'avancer à pleine vitesse, toujours suivis par les senseurs asgards et les radars du Dédale.
-Postes de Combat ! Bouclier au maximum, armez les rail-guns et préparez les silos VLS ! Faites décoller nos chasseurs, et déclenchez l'alerte rouge sur tout le système.
L'ordre de décollage fut reçu dans le Hangar des F-302. Les pilotes regagnèrent leurs cockpits tandis que le message retentissait.
"Alerte Rouge ! Préparez vous au décollage de tous les chasseurs."
Les mécaniciens achevèrent de monter les missiles sur les derniers chasseurs, finirent les pleins et détachèrent les tuyaux et les câbles.
"Evacuation immédiate du pont d'envol, Evacuation immédiate du pont d'envol"
Les hommes quittèrent le hangar, emportant leur matériel, chariots, outils, voiturettes, dans le hangar secondaire. Les pilotes fermèrent les cockpits de leurs appareils promptement.
"Suppression atmosphère, attention, suppression atmosphère."
Ils allumèrent leurs moteurs, préparèrent leur armement et s'attachèrent dans leurs sièges.
"Attention, ouverture du hangar, et coupure du bouclier"
La porte du hangar s'ouvrit rapidement sur l'espace et les étoiles. Le bouclier se coupa.
-Ici contrôle, pilotes autorisés à décoller, patrouille d'alerte en premier.
Les uns après les autres, les pilotes menèrent leur F-302 au milieu du hangar et mirent les gaz au maximum. Ils se suivirent, et en moins d'une minute, les seize chasseurs avaient quitté la baie de décollage.
La Major Williams dirigeait la formation et amenait les appareils au contacts des chasseurs aiguilles.
-Manettes au tableau, messieurs. Cap d'interception : 120 sur 011. Armez vos AMRAAM, faites feu à mon ordre sitôt à portée.
-Compris Leader.
Les F-302 furent à portée de tir en six minutes.
-J'ai 30 chasseurs sur mon radar de tir. Vous confirmez, blue eagle 2 ?
-30 chasseurs, je confirme.
Les F-302 avaient armé leurs missiles. Ceux-ci étaient verrouillés sur les cibles sur le radar de Tir. Ils étaient prêts à engager. C'est alors que Williams donna l'ordre :
-Feu !
-Fox one.
-Fox one.
-Fox one…
Tous les appareils terriens tirèrent un missile les uns après les autres. Vingt-deux engins de mort fonçaient à présent vers les chasseurs interceptés.
Ces derniers se dispersèrent afin d'échapper aux têtes chercheuses. Mais celles-ci étaient suffisamment efficaces. Elles suivirent les engins de guerre, et explosèrent à proximité, souvent quasiment à leur contact.
Les empennages arrière se disloquèrent, les réacteurs explosèrent, les cockpits furent transpercés. Une dizaine des vaisseaux hostiles avaient été touchés par les missiles et avaient explosé ou étaient en perdition.
Mais les autres chasseurs foncèrent au contact des F-302. A quarante kilomètres, ils verrouillèrent les engins terriens comme cibles sur leurs écrans. A trente kilomètres, ils ouvrirent le feu, leurs canons guidés par leur conduite de tir utilisant les senseurs.
Les F-302 rompirent la formation et volèrent rapidement en tentant d'échapper aux rafales meurtrières et de se mettre en position de tir.
Mais les obus propulsés par des impulsions gravitationnelles étaient bien trop rapides et puissants; et déjà un des F-302 fut touché. Des tirs transpercèrent la tuyère centrale arrière et le réacteur gauche en faisant exploser une partie non négligeable du postérieur du chasseur terrien.
-Ici Red Eagle 3, je suis touchée, l'appareil ne répond plus ! Je….
Les tirs transpercèrent le cockpit. La pilote fut décapitée par un projectile qui fit exploser sa tête en un millier de morceau d'os, de cervelle et de chair. Un autre broya ses jambes et le fond du cockpit, l'ouvrant au vide spatial. Elle fut aspirée hors de l'appareil avant que celui-ci ne soit a nouveau touché et n'explose.
Un autre chasseur terrien reçut des tirs, qui firent exploser l'appareil en le transperçant sur tout le fuselage. Un des pilotes fut éclaté lorsqu'une rafale pulvérisa le cockpit de l'engin.
-A tous les appareils ! Feu à volonté ! Ordonna la CAG dans le désordre général en tentant d'échapper aux rafales fatales tirées depuis les chasseurs ennemis. Elle appuya sur un des boutons de son manche et tira ainsi un missile. Certains des autres F-302 firent de même, mais la majorité étaient détruits ou tentaient d'échapper aux tirs.
Plusieurs des engins hostiles furent touchés, mais encore une vingtaine d'entre eux continuaient de faire feu, intacts.
-Leader, demandons ordre de repli, nous…Arghhh…
Un appareil terrien vira brusquement et partit en avant. Il se mit à faire des loopings jusqu'à être fauché par un tir.
-Ici Yellow Eagle 1, un de mes réacteurs et détruit et l'autre endommagé. Demande autorisation de rentrer sur le Dédale…
-J'ai un vaisseau en vue, missile armé, fo…
-Aaahh !
Sur la passerelle, le Colonel Caldwell suivait la bataille.
-Weps ! Virez de bord, et ouvrez le feu ! Ils se font tailler en pièces là dehors !
Le BC-304 commença à tirer depuis ses rail-guns vers les chasseurs hostiles, tout en se déplaçant dans leur direction.
Mais ceux-ci accélérèrent brusquement vers la surface de P6X-465, laissant sur place les F-302 et le Dédale médusés.
-Colonel, ils se dirigent vers la surface… à quelque chose comme deux millions de nœuds…
-Général Roberts, les chasseurs rentrent dans l'atmosphère à vitesse maximale !
-Merci Colonel, je vois ça. Nous armons les batteries de Stinger, et je donne l'ordre aux servants des canons de se préparer.
Les chasseurs aiguilles fonçaient vers le sol à travers l'atmosphère de la planète avec une célérité constante. Ils allaient à une vitesse telle que l'air autour de leur carlingue était chauffé à plusieurs centaines de milliers de degrés.
-Colonel, intervint Weps, ils rentrent dans l'atmosphères et freinent maintenant à 200G environ.
Les engins ouvrirent le feu sur certains des canons au sol. Les soldats n'eurent pas le temps de voir arriver les tirs. Leurs corps furent déchiquetés et projetés dans les airs par l'explosion des obus contre les canons qui se fragmentèrent en pièces détachées.
Les batteries de Stinger ouvrirent le feu lorsque les appareils passèrent à basse altitude, mais, ceux-ci étaient trop rapides, et les missiles ne purent les suivre et s'écrasèrent à court de carburant.
-Colonel Caldwell, ici Roberts, nous avons un problème ici. Veuillez poursuivre les chasseurs à basse altitude. Ordonna le Général d'une voix tremblante.
Le commandant du Dédale s'exécuta et le vaisseau rentra lentement dans l'atmosphère. Après environ cinq minutes de descente, il commença à ouvrir le feu et tira trente missiles antiaériens lourds SM-2 à portée étendue. Les engins mortels se dirigèrent rapidement vers les cibles en train de faire des passages à basse altitude pour détruire les équipements de défense. Vingt-cinq explosions détonèrent dans le ciel les unes après les autres en laissant tomber vers le sol des débris calcinés encore fumants mêlés à des nuages de fine poussière noirâtre.
-Major Foster, ramenez-nous sur orbite, récupérons nos chasseurs.

Le vaisseau terrien reprit à nouveau de l'altitude, et alla rejoindre la zone de combat où se situaient les chasseurs. Certains étaient inertes, flottant incontrôlés dans l'espace, tandis que d'autres cerclaient autour des épaves en attendant d'être autorisés à apponter sur le Dédale.
-Faites un passage à vitesse réduite pour récupérer les épaves dans le hangar bâbord. A tous les F-302 : Veuillez évacuer la zone. Nous vous récupèrerons dès que ces manœuvres seront terminées.
En quelques dizaines de minutes, le croiseur récupéra les épaves les unes après les autres. Passant au milieu des débris bouclier éteint, il prenait les engins dans son hangar, tel une grenouille gobant un insecte, et activait le verrouillage magnétique pour les maintenir en place.
Une fois l'opération terminée, la porte de la baie se ferma, le bouclier s'activa et les opérateurs déclenchèrent le rétablissement de l'atmosphère. En dix secondes, grâce à l'action de pompes extrêmement efficaces, il y eut à nouveau de l'air.
"Atmosphère rétablie. Le personnel est autorisé à circuler sur le pont d'envol"
Les mécaniciens et les équipes médicales se pressèrent à l'intérieur. Les premiers remirent d'aplomb les appareils à l'aide de petits élévateurs et des grues magnétiques du pont et ouvrirent les cockpits ; les secondes prirent en charge les pilotes lorsqu'ils se trouvaient dans les appareils. Cinq pilotes étaient encore dans leurs cockpits, sur les huit appareils récupérés, sur onze mis hors d'usage ou abattus. Deux d'entre eux étaient morts et un était encore indemne. Mais les deux autres étaient gravement blessés. L'un avait eu les jambes déchiquetées par les tirs et reçu des éclats dans l'abdomen et les bras et avait été gelé par la décompression. Il hurlait dans son cockpit. Les médecins lui administrèrent une dose massive de morphine et un sédatif avant de le transporter à l'infirmerie de bord. L'autre était inconscient. Il avait été touché au bras gauche et à la poitrine par des éclats d'un obus qui avait touché l'arrière de l'appareil et avait été assommé lorsque ses amortisseurs inertiels avaient été détruits par un impact.
Dans le hangar tribord, les autres pilotes appontaient avec leurs F-302 les uns après les autres. Parmi eux, la "Commander of the Air Group" sortit de son cockpit et courut vers l'infirmerie dès que l'atmosphère fut rétablie. Là, le médecin de bord lui fit le bilan :
-Nous avons perdu en tout huit pilotes. Tous morts. Un des pilotes était indemne mais son appareil était hors d'usage. Un autre, Howard, est blessé sérieusement, mais son Etat est stationnaire et nous pensons qu'il pourra reprendre du service d'ici un temps. Aucun de ses organes vitaux n'a été atteint, et son bras devrait pouvoir fonctionner parfaitement après de la rééducation. Au premier abord, je dirai qu'il pourra reprendre du service actif d'ici six à huit mois.
Par contre, l'autre…
Le docteur aux cheveux grisonnants fit une grimace et baissa les yeux d'un air sombre. Il reprit la parole à voix basse :
-C'est le Capitaine Wolstenholme. Il a été très sévèrement touché. Les tirs lui ont complètement broyé les jambes… et même un peu plus. Son système digestif a été déchiqueté, il a sept cotes cassées, un poumon transpercé, et des éclats dans tout le corps que je vais devoir lui retirer. Il a aussi subi une grave décompression qui a probablement salement blessé ses tympans et son oreille interne. Et je ne parle pas du froid. Je ne suis pas sur qu'on puisse lui sauver des doigts. Ils sont tous complètement atteints par de graves engelures. Enfin, il a manqué d'oxygène pendant un peu plus de trois minutes, ce qui a probablement tué une partie de son cerveau. Si le Dédale ne l'avait pas récupéré aussi vite, je pense qu'il serait mort. Et… ça aurait peut-être valu mieux pour lui. Dans son Etat, il va avoir besoin d'une assistance médicale importante toute sa vie, et survivra comme un légume dans un fauteuil roulant. Il y a des chances que son cerveau ne soit pas trop gravement atteint, mais je préfère ne pas spéculer pour l'instant…
Williams se retira, les larmes aux yeux, et partit annoncer la nouvelle aux autres pilotes.

Sur l'orbite géostationnaire de Chulak, deux vaisseaux mère Hatak appartenant à la nation jaffa assuraient la protection de la planète. Subitement, une fenêtre d'hyperespace s'ouvrit dans le vide de l'espace, et douze vaisseaux reptiliens verdâtres en sortirent. En quelques secondes, ils allumèrent leurs boucliers, et chargèrent leurs armes. Les deux vaisseaux jaffas activèrent leurs champs énergétiques, changèrent de position sur leur orbite pour aller à la rencontre des inconnus et se placèrent entre eux et Chulak.
Les arrivants ne firent pas de cérémonie. Dès qu'ils furent suffisamment proches, ils ouvrirent le feu simultanément en utilisant leurs GASER, couplés à des lasers turquoise permettant de visualiser le tir. Les boucliers des deux hataks brillèrent de mille feux lorsqu'ils absorbèrent l'énergie des radiations. Le couple de vaisseaux jaffas répliqua en faisant feu de leurs canons à plasma. Leurs tirs firent leur effet sur les défenses des ennemis, mais ceux-ci répliquèrent immédiatement en tirant simultanément sur un seul des engins jaffas. En moins d'une seconde, son bouclier était vidé, et les rayons le firent exploser en projetant au loin des débris incandescents déformés par la chaleur de l'explosion.
Quelques échanges de plasma eurent lieu entre le Hatak restant et les vaisseaux hostiles, mais, quelques secondes après l'autre, il explosa sur son orbite en libérant un intense flash de lumière blanchâtre.