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 Evan-escence

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l'enfanteuse
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMar 19 Juin 2007 - 23:21

Chapitre onze


Stratégies alambiquées





-« Bon sang, ça m’énerve ! Quel est ce fichu mot de passe et pourquoi ces ordinateurs refusent de fonctionner correctement ? Allez, tout doux ma jolie, allez accepte ce code… »
Le docteur McKay s’agite sur le clavier de son ordinateur. Il a relié sa machine au central d’Atlantis et cherche désespérément comment neutraliser le virus, ou plutôt l’intelligence artificielle, qui parasite le réseau. Dans d’autres circonstances il aurait trouvé depuis longtemps ce code mais voila, même son ordinateur refuse de l’y aider, et composer toutes les combinaisons possibles lui prendrait un siècle, voire plus si on compte le temps gaspillé à râler.
Du coup le scientifique calme et discret, image d’Epinal d’un autre temps, s’est transformé en un gamin nerveux et bougon…bref en Rodney McKay !
Encore quelques essais infructueux et voila le Rodney national d’Atlantis qui bazarde son ordinateur comme un vulgaire jouet. Geste d’énervement aussitôt regretté, mais pour rien au monde McKay ne l’avouerait !
L'air dépité, il regarde son meilleur allié qui en ce jour fatidique refuse toute alliance, puis lui tourne le dos, comme s’il espérait que les synapses électriques de son portable le supplient de revenir… amers illusions…stupides illusions.
Tout comme le docteur Weir et la majorité des Atlantes, McKay a peu de sommeil derrière lui. Il est particulièrement à fleur de peau et anxieux. Après avoir traversé tant d’épreuves avec le lieutenant-colonel Sheppard, il se sent abandonné, presque jaloux de Lorne…presque.
Il quitte la salle de contrôle dans le but de rejoindre les docteurs Weir et Beckett, mais avant, l’urgence est de se calmer…aussi fait-il un détour par le self où un sublime sandwich de dinde l’attend. Une pensée pour John, l’adepte inconditionnel de la dinde, et en route pour le bloc chirurgical.



***




Ils sont de retour sur « le monde ». Lorne n’en revient pas.
Il lui avait semblé errer indéfiniment dans le noir au milieu de cris des êtres chers. Pourtant il savait que ce n’était qu’une illusion dans laquelle le temps n’existait plus. Il aurait aimé croire que cela n’avait duré que quelques minutes mais il devait se rendre à l’évidence. Il était le jouet du divin depuis bien trop longtemps. Ils avaient quitté la planète que Sheppard nommait « la tombe » et étaient retournés sur celui qu’il nommait « le monde ». Décidément la vie aimait se moquer d’eux et leur jouer des tours.
Le major Lorne est également de retour dans son corps. Il voit par ses yeux et ressent ce que son corps vit à l’instant présent. Le faire souffrir n’amuse peut-être plus son parasite ?
-« Ce n’est pas cela, mais j’ai besoin de ta voix et de ta détermination d’humain. J’ai besoin de tes sens et pas seulement de ton corps et pour cela…même si je répugne à l’avouer, j’ai besoin de te savoir proche de moi. On manipule plus facilement un pantin quand les cordes sont solides et courtes…si je t’éloigne de trop, je suis moins précis. »
Voila pourquoi l’entité ne l’avait pas propulsé dès le départ dans de terribles cauchemars. Non seulement elle n’en tire pas autant de plaisir que son double psychique mais surtout elle a besoin de sentir son hôte proche d’elle pour mieux l’exploiter. Lorne se demande si la solution n’est pas là, dans cette faille qui le met si près de la sortie.
Un espoir….vite abandonné.
Quelle sortie ? Lorne n’est pas prisonnier d’une entité immatérielle comme l’était Sheppard. Aucune chance que sa simple pensée puisse l’en débarrasser. Alors où est l’espoir ?
Le sien n’existe plus et sa fin semble non seulement inéluctable mais également synonyme de destruction et de chaos.
Cependant, il reste Atlantis et tant qu'elle résistera à l'ennemi, il subsiste la possibilité de la protéger.
La motivation, l'envie de lutter et de sa battre, l'envie de vivre pour sauver sa cité et sa famille de cœur. L'espoir est de retour finalement!


Le divin progresse dans la steppe pour rallier assez rapidement le petit village qu’avait visité le major Lorne et son équipe. Sur la route Evan croit reconnaître le lieu qui fut la dernière demeure de Mégane. Une pensée rapide pour celle qu’il aimait…une pensée aussitôt reprise en écho par un rire sournois et perfide.
-« Elle était jolie et m’a été très utile. Rien n’est plus simple pour briser un homme que de lui faire détruire ce qui lui est le plus cher. »
Evan ne répond pas mais garde cette information qui rebondit dans son esprit comme un signal, une petite pièce supplémentaire à mettre à l’édifice d’un espoir futur.

Le village a beaucoup changé depuis leur départ.
C’était il y a combien de temps ? Quelques jours, quelques semaines ? Il n’y a plus de femmes, plus d’enfants qui jouent...quoiqu’en y réfléchissant, le major Lorne se demande s’il y avait jamais eu de signe extérieur de joie de vivre sur ce caillou géant. Pourtant cela va bien au-delà. Le village semble abandonné, plus aucune trace de vie, plus de troupeau broutant l’herbe rare.
Le divin s’approche de la grande hutte qui fut la maison de son hôte de prédilection. Il s’arrête devant la porte et ne bouge plus.
Evan se demande ce qu’il attend, ce qu’il espère, mais la réponse ne tarde pas à venir. De l’intérieur surgit un bruit comme un râle, puis la porte s’ouvre. Le chef du « monde » sort sa tête comme une tortue cherchant à quitter sa carapace. En voyant son Dieu devant lui, il ne peut retenir un cri de joie. Il se jette à ses pieds dans une terrible supplique.
-« Mon divin, mon Dieu, j'ai cru que vous nous aviez abandonné.
-N’as-tu point confiance en moi ? Tu me déçois fortement.
-Mais….bien sur mon divin, jamais je ne mettrais en doute votre amour pour nous, ton peuple.
-Et bien chef, je suis revenu pour mettre à l’épreuve ceux qui durant tant de siècles m’ont assuré fidélité et amour sans limite et sans retenue. »
L’homme se prosterne plus bas encore, baisant les pieds de Lorne. Evan ressent un terrible haut le cœur et étonnement réalise que son corps exprime effectivement ce dégoût. Une surprise pour lui qui depuis bien longtemps avait renoncé à être maître de son corps et se contentait d’en être le spectateur; mais également un effarement pour l’entité qui prend conscience de la dangerosité d'une proximité avec Evan.
Le chef du caillou nommé « le monde » perçoit également le corps de son dieu qui se spasme. Se méprenant sur la signification de cette réaction physique, le chef se redresse et hèle les autres membres de sa communauté restés visiblement terrés dans leurs maigres habitations.
-« Venez, venez tous acclamer le divin et son pouvoir sans fin. Venez rendre hommage à celui par qui et pour qui nous vivons! »

Il se tourne vers Lorne et se prosterne de nouveau devant lui, imité aussitôt par les autres hommes de la tribu. L’entité, à travers le major Lorne, bombe le torse et montre une prestance digne de son statut déifié.
-« En ce jour, mes amis, j’ai besoin de vous. Vous allez enfin rejoindre mon monde. »
Une clameur accompagne ses mots. D’abord quelques cris de plaisir et de satisfaction puis un véritable chant d’allégresse. La folie a envahi le village. Une folie divine.

Un peu enfouit sous une jubilation qu’il est loin de partager, le major Lorne perçoit le plan démoniaque de l’entité. Le désir de sacrifice qui comme un jeu va lui permettre de rayer de la carte ce caillou et ce passé encombrant afin de recommencer ailleurs, de recommencer sur Atlantis. L'entité est heureuse de partager son plaisir avec son hôte.
-« Oui, mais pas seulement. Leur sacrifice aura également un rôle à jouer dans la conquête de la galaxie. Je ne leur mens pas, je leur propose réellement d’être l’instrument de ma victoire, de mon triomphe sur les humains, les anciens et tout ce qui a pu, un jour renier mon droit au pouvoir absolu.
-Vous êtes un malade. Un mégalomane complètement malade. Vous allez tuer tous ces gens dans le simple but de me prouver et de prouver au monde entier que vous avez de l’ascendant sur l'espèce humaine?
-Oui, mais mon but est plus stratégique que cela. Vous ne les sentez pas ? »

La question perturbe un peu le major Lorne qui avait cessé de s’ouvrir sur le lointain. Rassuré par les sensations de son corps qu'il pouvait à nouveau s'approprier, Evan avait un peu délaissé les perceptions plus externes.
-« Quoi ? Qu'est-ce que je devrais ressentir?
-Vos amis, vos alliés. Ils vous recherchent. »

A cette évocation, Evan s’ouvre complètement sur ce que perçoit l’entité. Pourtant ce qui vient le meurtrir douloureusement provient davantage des perceptions du colonel Sheppard et de l'inquiétude qui en résulte, que de celle du divin.
-« Que se passe-t-il John ?
-Le Daedale. Le vaisseau est à proximité de la planète mais il ne la détecte pas. Ton entité l'a occulté comme cela avait été la cas lors de mon passage dans la région.
-Comment peut-il occulter une telle surface? Je n'ai pas croisé la moindre installation ou technologie permettant ne serait-ce que de supposer une telle capacité.
-Je pense qu'il agit sur la matière tout simplement. A la différence de mon entité qui se limite à agir sur l'eau, votre faux dieu agit sur tous types de matières un tant soit peu minérale. Rodney saurait nous expliquer cela mais pour ce que j'en comprends, je dirai simplement qu'il interfère sur la façon dont est réfléchit la lumière et donne l'illusion qu'il n'y a rien. Pourtant, non seulement nous sommes bien présent mais en plus nous sommes en mouvement. Je ne sais pas ce qu'est réellement cette planète, une lune, une construction des Anciens, une sorte de vaisseau...j'ignore ce sur quoi nous sommes posés, mais nous avançons droit vers le Daedale...et de plus en plus rapidement.
-Alors c'est cela. Ils veulent utiliser « le monde » comme arme, un projectile qui se fracassera sur le vaisseau du colonel Caldwell, laissant peu de chance de résistance au bouclier.
-Mais c'est un plan dément!
-Un plan parfait pour deux psychopathes en mal de reconnaissance. Le sacrifice fait partie intégrante de l'expression du pouvoir sur autrui. Autour de moi, des hommes se prosternent dans une hystérie collective incroyable. Il faut le voir pour le croire John!
Ils sont endoctrinés et l'idée de mourir pour leur dieu les emplie d'une joie phénoménale. Ils accueillent leur mort avec l'intime conviction qu’il ne s’agit que d'un passage.
-Doctrine sectaire par excellence. Pour ces êtres humains il est infiniment trop tard. Pour le Daedale...il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts et espérer qu'ils entrevoient le caillou avant l'impact .Que se passe-t-il Evan?
-Mon parasite fait un discours et se fait ovationner. Voilà, nous les laissons à leur triste sort. J'ai la nausée, John, je... »

Lorne suspens les explications. Il vit avec intensité la dévotion des adeptes du divin. Cela le perturbe plus qu'il ne l'aurait voulu. La part de lui qui est aux mains de l'entité jouit du sacrifice et de la mort à venir des adeptes et des ennemis. L'autre partie de lui, celle dont il a repris le pouvoir, celle qui caresse maintenant le divin de très près, de trop près, souffre de la mort inutile. La proximité des deux parts de son être perturbe sa lucidité sur le présent. Lorne lutte pour ne pas se laisser dériver davantage vers la psychose de l'entité. La présence du colonel Sheppard est en ce sens un filet de sécurité auquel Evan s'accroche avec énergie.

Ayant terminé de motiver ses troupes de kamikazes, le divin sélectionne quatre hommes vigoureux parmi son peuple puis ensemble retournent vers le jumper où Sheppard les attend. Fière de son plan de conquête, le divin fait pénétrer les hommes de son peuple dans le petit vaisseau ancien.
-« Voila du renfort et du divertissement pour vos amis sur la cité. Allez, colonel Sheppard faites décoller cette merveille et direction la porte des étoiles! »

Sheppard s'exécute sous l'influence de son hôte. Si le colonel Sheppard suit à la lettre les ordres de son allié provisoire, John, l'esprit perdu dans son propre corps, cherche à résister aux impulsions de l'entité. En symbiose parfaite avec l'entité qui le parasite, John tente de lui faire percevoir sa propre vision des choses.
-« Pourquoi est-ce lui qui donne les ordres? »
Pas de réponse mais une hésitation dans les manoeuvres de décollage du jumper.
-« En tant qu'être ascensionné, n'as-tu pas davantage de légitimité pour être le maître d'oeuvre de votre triomphe?
-Cela suffit, tu essayes de me perturber mais tu ne le pourras pas cette fois-ci!
-Pourtant, j'ai raison et tu le sais.
-Tais-toi! Disparais! »

L'ordre est immédiatement suivit d'une impulsion psychique qui plonge de nouveau le colonel dans ses cauchemars.
Lorne perçoit la sanction. Il réprime difficilement l'envie d'ajouter sa touche personnelle à la manipulation de John. Le colonel avait raison, le plan est efficace mais il sera long et pénible...pour tout les deux. Finalement la notion de sacrifice les touche également, mais ont-ils vraiment d'autres choix?

Lorne s'éloigne de John qu'il sent pourtant en souffrance et se rapproche de son entité. Le jumper a décollé et s'éloigne du caillou. Mais l'entité de Sheppard a commis une erreur.
Influencé par les pensées de Sheppard qui le parasitent aussi sûrement qu'il envahit lui-même le corps du militaire, l'entité a omis d'enclencher l'occulteur du jumper, révélant par cette simple faute sa présence au Daedale. De même que le petit vaisseau, la planète elle-même est visible à tout observateur. Lorne réalise cela en comprenant que le discourt de son ami a également atteint sa propre entité.
Les deux êtres, initialement identiques et maintenant si distincts sont intimement liés et ce que perçoit l'un, il ne peut le cacher à l'autre. Lorne pensait qu'une part de chacun était enfouit et inaccessible pour l'autre. Cela est sans doute le cas, mais dans le doute, dans la perplexité et la complexité de leurs sentiments, ils sont incapables de se fermer totalement. Un atout incontestablement...mais également un piège à éviter, un gouffre dans lequel il ne faut pas s'enliser et se perdre. Il faudra à Lorne et à Sheppard jouer très serré s'ils ne veulent pas être pris à leur propre jeu.
Lorne essaye de se recentrer sur le plan mais des idées et des sensations se bousculent, perturbant sa concentration.
Une couleur. Le blanc. La glace.



***
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMar 19 Juin 2007 - 23:23

***




Sa vie défile si vite qu'elle se demande comment cela se fait que se ne soit pas encore fini. Peut-être est-ce l'impact de la balle qui arrêtera le temps ou accélèrera les dernières années de sa vie? En tout état de cause c'est bien la balle qui arrêtera sa vie… tout simplement!
Le caporal la met en joue sans la moindre hésitation. Au fond d'elle-même Elisabeth sait qu'elle aurait du réagir, elle aurait du dire quelque chose ou peut-être se jeter au sol avec la dextérité d'un cascadeur. Mais voilà, la fatigue, le stress ont eu raison d'elle...et définitivement cette fois-ci.
Elle cherche à fermer ses yeux, voulant fuir la vision de sa mort mais impossible. Son regard est attaché fermement sur la crosse de l'arme que pointe le jeune caporal.
-Il était gentil pourtant, se souvient le docteur Weir.
De son côté le docteur Beckett ne peut se défaire du sentiment d'échec. Non seulement il n'aura pas sauvé le caporal, mais en plus il aura sur la conscience la mort d'Elisabeth et la sienne. Oh, et puis finalement quelle importance? Sa conscience, là où il va, il s'en dépatouillera sans doute sans trop de problème.
Etranges comme les pensées affleurent avec la rapidité du message synaptique quand on sent sa mort arriver.
Etrange aussi, comme le temps sait se faire élastique quand cela l'arrange!
Etrange enfin, comme le destin aime parfois se jouer de nous.

Alors que le doigt du militaire se crispe sur la détente de l'arme, une autre main, moins ferme, moins sur d'elle, au contraire se relâche.
Arrivé sur ces entre faits, le docteur McKay laisse le primaire qui est en chacun de nous, agir purement par automatisme. Sans aucune réflexion préalable, ce qui pour le docteur McKay est extrêmement rare mais nécessaire si l'on souhaite que l'action soit rapide, Rodney se jette sur l'assaillant. Enfin, quand on parle de se jeter, on devrait plutôt dire jette tout ce qu'il peut sur l'agresseur.
Son sandwich d'abord et lui ensuite!
Excellente initiative qui d'un coup de dinde bien placé, fait voler le révolver du caporal. S'en suit la chute lourde et sans grâce de Rodney sur le malheureux soldat.
Elisabeth tarde à réagir une fois de plus. Il faut dire que l'image surréaliste de la dinde entre deux tranches de pain venant heurter violemment la main du caporal, a de quoi amener quiconque à se poser des questions quand à sa santé mentale ou sa probable arrivée dans un improbable au-delà.
Le regard figé des deux ex-otages sur le sandwich n'échappe guère au pauvre Rodney qui lutte avec acharnement pour maintenir une emprise précaire sur le militaire.
-« Bon, décidez-vous! Mangez-le ou venez m'aidez mais bon sang...agissez!! »



***




La course commence à peine et déjà on entend la glace qui se fend. Un craquement d'abord comme une brindille sur laquelle on marche.
Crack.
Puis une succession de petits bruits de cloques qui explosent et enfin l'apothéose, les cris des enfants, de la panique et de la peur.
Le petit John coure avec ses camarades vers la berge qui signe la sécurité. Derrière lui un cri plus aiguë que les autres. Une fille, la fille.
Le petit groupe de copains avait décidé d'affronter Mère Nature au jeu du « t'es pas chiche ». Malheureusement ils avaient été chiches.
Cap' de traverser la mare gelée.
Cap' de montrer aux autres que la peur ne les arrêterait pas.
John avait voulu faire marche arrière en voyant l'eau glisser sous la glace diaphane. Il aurait voulu jouer le grand frère rabat-joie.
Mais voilà, non seulement il était le plus jeune, comme toujours, mais en plus elle était là. Elle, c'était April, la petite nouvelle. John se sentait bête quand elle était là. Il n'aimais pas comment il se sentait et pourtant il adorait être près d'elle.
Aussi quand April avait décidé d'affronter elle aussi Dame Nature, le petit John avait senti son coeur bondir de courage et sa raison disparaître derrière ces sentiments tout neufs.
Le résultat de cette imprudence, joli minois et sublime sourire, disparaît dans l'eau glacée de l'étang. John oublie une fois de plus la raison et retourne vers le centre insécure de la glace dans l'espoir de sauver sa belle.
Admirable prouesse de chevalier. Malheureusement, à dix ans, même un chevalier ne peut lutter contre plus fort que lui.
John glisse sur la glace, le ventre posé contre le froid mortel et accueillent. Il tend sa main en avant dans le but de la refermer sur celle d'April avant sa disparition définitive dans l'eau. Leurs doigts se touchent, se frôlent, et un sentiment de chaleur envahit tout le corps du petit Sheppard. Ses yeux se plongent dans ceux de la petite fille de douze ans. Elle est l'incarnation de l'ange. Un visage très pâle illuminé exclusivement par de grands yeux bleus intensément ouverts sur Sheppard et la vie. Une seconde qui dure une éternité, une seconde durant laquelle leurs doigts s'entremêlent. Puis April s'enfonce et entraîne avec elle le bambin pas plus costaud que la glace qui se fêle.
Un nouveau craquement puis John tombe brutalement dans l'eau, faisant s'extraire une épaisse couche de glace qui projette momentanément le corps d'April hors de son étau glacé.
Pendant quelques instants, John voit à travers le flux aqueux de l'étang le visage d'April qui se trouble. L'instant suivant leurs mains se séparent dans un mouvement ralenti. Même sous l'eau, John perçoit le bruit que fait le mini iceberg en retombant dans la marre et le bruit non moins violent du corps d'April qui le suit.


Le colonel Sheppard s'attendait évidement à une contre attaque brutale mais ce souvenir sortis de sa mémoire le sidère. Voilà quelque chose qu'il avait totalement occulté.
April...ce prénom semble venir de si loin qu'il ne le touche pas autant qu'il le devrait. John sent bien que ce souvenir doit être important sinon l'entité ne l'aurait pas choisit.
-« A moins qu'il ne l'ait extrait par hasard.»
John ne s'était pas rendu compte de la présence du major Lorne à ses côtés.
-« Je suis là depuis le début, j'essaye de me faire discret pour ne pas majorer la douleur de se souvenir et pour m'en protéger également.
-Comment cela?
-Je ne sais pas. Je me sens troublé, tout comme nos deux entités. Mais elles, se sont tes propos et ta tentative de zizanie qui les perturbe.
-Tant, mieux, c'était le but! Evan...j'ai froid. »


Ces mots sont aussitôt suivit par un plongeon psychique dans le souvenir. Et à l'instant où John sent le froid de l'eau le saisir, tous ses souvenirs tronqués refont surface.
La jolie April. Son visage blanc, ses lèvres blanches et ses yeux bleus.
Ils coulent ensemble.
Le petit John veut rester avec elle. La brûlure du froid lui fait moins mal que le regard vide de sa princesse. La brûlure des ses poumons lui fait moins peur que la honte de ne pas être à la hauteur de son rôle de preux chevalier.
Il veut mourir avec elle, mais ça, c'est avant.
Avant de sentir le manque d'oxygène comprimer son cerveau et sa perception du monde. Avant que sa courte vie ne défile en deux secondes trente, laissant le goût amer de l'abandon. La peur l'envahit alors aussi sûrement que l'eau glacée de l'étang...puis s'est le néant. Un trou noir accompagné d'une étrange sensation, celle de s'élever dans les airs.
Le petit John pense aussitôt qu'il vogue vers le paradis où l'attend April, éperdue d'amour.
Puis la douleur réapparaît, sans préavis, dans demande préalable, simplement, brute et intense.
John ouvre les yeux. Un visage est penché sur lui, un homme baraqué à l'allure de méchant. La peur se surajoute à la douleur, mais elle est de courte durée. John à l'impression d'exploser. Comme une bombe il s'ouvre, projetant ça et là tripes et boyaux.


Le colonel Sheppard hurle mais aucun son de sort de sa bouche. Sa carcasse humaine est calmement installée aux commandes du jumper. Tout juste si on devine au coin de sa bouche un sourire ou un rictus, un petit signe de plaisir.
Le colonel Sheppard, celui qui est tapis dans son souvenir hurle et lutte contre l'homme qui veut le réanimer.
-«Je ne veux pas, non, laissez-moi! »
Evan s'engouffre dans la brèche béante qu'est la souffrance de Sheppard. Il perçoit sa douleur et la peur, les prémisses d’une schizophrénie face aux corps morcelés.
-«John, ce n'est pas ton sang qui s'écoule mais l'eau qui sort de tes poumons! »
L’enfant ne l'écoute pas et laboure de coups de poing le soldat qui lui administre les premiers soins.
Sur la glace, une équipe de militaires a pris en charge les enfants et leurs parents affolés. Certains crient, d'autres pleurent sans retenues, d'autres encore sont tétanisés, emprisonner dans un syndrome post traumatique naissant.
-« Tous cela, c'est du passé John.
-Non, Evan, je la sens qui reviens...en pire. La peur, la douleur, la mort et la honte, tous ces sentiments je les ai pleinement ressentis ce jour-là, puis je m'en suis blindé. Associant le militaire qui m'a extrait de l'eau à tout ce que je n'étais pas et à tout ce que j'aspirais à être.
-Tu n'étais qu'un enfant.
-Un enfant qui pensait être un homme. Tu sais que les parents d'April m'ont toujours tenu pour responsable, moi le plus jeune. J'ai été désigné comme l'instigateur. J'ai voulu l'impressionner et je l'ai tué. »

Aussitôt le visage d'April s'imprime dans l'esprit de Sheppard et de Lorne puis se transforme progressivement en celui plus masculin du colonel Sumner pour l'un et celui plus adorable de Mégane pour l'autre.
C'est Evan qui le premier rompt le silence.
-«Nous avons tous nos croix a porter. Finalement j'avais tord John.
-Sur quoi?
-J'ai eu l'impression que de partager mes cauchemars m'affaiblissait car me monterait nu, sans armure, mais en fait nous pouvons partager notre souffrance et l'alléger bien plus que je ne le pensais.
-Peut-être. Possible. Probablement...oui. »


Alors que les deux hommes ont enfin le sentiment de sortir la tête de l'eau au sens propre comme au figuré, une souffrance inouïe les envahie. Celle-ci est si intense qu'elle ne peut s'exprimer autrement que par son ressenti.
John et Evan sont brutalement extraits du songe et propulsés dans le jumper. Devant eux, le spectacle saisissant d'une explosion au frontière de l'hyperespace.
Le peuple qui jadis occupait une planète nommée « le monde », vient par son suicide collectif d'entraîner la plus phénoménale décharge d'ondes psychiques jamais perçues. Les deux entités s'en gorgent jusqu'à saturation. Les deux humains se recroquevillent le plus loin possible du plaisir de leur parasite. Les quatre survivants de l'holocauste applaudissent le sacrifice accepté de leurs amis.



***
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 20 Juin 2007 - 7:37

Comme tout le monde ici,
Ta fic avec joie je lis.
Entre une dinde de combat,
Et une gosse qui se noya,
Je ne peux dire que "Bravo",
Pour cette fic de haut niveau.

Car tant la partie psychologique
avec nos deux héros
Que la partie médicale et biologique
avec notre bon docteur Jivago (ouais, bon, fallait que çà rime, et comme çà, je peux glisser une référence)
Sont des réussites,
Que je ne saurais qualifier que de critiques.



Pour quitter le genre poétique, et rentrer dans la supplication :

A quand la suite, ô norne de SGFS, toi qui mène le destin de chacun des membres dans ta dimension ??
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Webkev
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 20 Juin 2007 - 10:19

Ce passage a ravivé mon intérêt pour cette fiction. Moins sombre, je trouve, donnant quelques explications ci et là, et permettant d'entrevoir la faible possibilité d'une once d'espoir pour nos malheureux héros.

J'ai particulièrement aimé le passage avec McKay et son sandwich qui parviennent, pour l'instant, à sauver Weir et Becket Razz

Je n'ai fait que de la prose pour commenter, mais j'attends la suite avec une impatience non dissimulée !
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Sapho
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyJeu 21 Juin 2007 - 11:06

J'ai beaucoup aimé ce passage aussi, en particulier le souvenir et ce qu'il déclenche chez nos deux héros : la perplexité, la douleur, et enfin l'espoir.
Par contre, je suppose que c'est dû à l'émotion du petit John, j'ai pas bien compris le passage sous l'eau... Un peu de mal à visualiser ce qui se passe.
On n'est pas volé d'avoir attendu Heureux
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 22 Juin 2007 - 0:17

Je constate avec plaisir que tes descriptions du psyché des héros sont moins abondantes. Selon moi, c'est un mieux. Parfois, en voulant trop disséquer les émotions des héros, en essayant en quelque sorte de les intellectualiser, on finit par obtenir l'effet inverse ; c'est à dire qu'au lieu d'empathie, le lecteur finit par perdre un peu de son intérêt pour le personnage. Je suppose que c'est parce qu'on s'imagine tous à la place du héros. Du coup, si quelqu'un le fait à notre place... Mais bon, peut-être que ça ne concerne que moi. Wink Enfin, bref, de ce côté là il y à un net progrès selon moi.

Les choses s'éclaircissent un peu. On comprends finalement comment toutes ces choses étranges ont pus se produire, même si le rapport entre l'occultation du Jumper et celle de la planète m'échappe un peu.

La description de la noyade est bouleversante... Je suppose qu'il y à un rapport à faire avec l'affection de Shep pour l'Antarctique ? Ce n'est sans doute pas un hasard, si ?

Par contre, il faudrait voir à ne pas trop charger le passé de John et Lorne de morts et de tragédies... Parce que bon, à la fin, ça risquerait de devenir moins crédible. Des expériences traumatisantes, ou tout simplement difficiles, dans toute l'intensité du moment, on en vit bien assez.

Enfin, voila. Le reste, les trois autres l'ont dis... content
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 22 Juin 2007 - 11:20

Skay-39 a écrit:
Je constate avec plaisir que tes descriptions du psyché des héros sont moins abondantes.
le problème c'est que c'est ma nature de me fondre dans la psyché des autres...mais comme tu le dis, à juste raison, en sortir fait du bien! Mais c'est que cette histoire est très intimement liée aux émotions très, très internes! Twisted Evil

Citation :
même si le rapport entre l'occultation du Jumper et celle de la planète m'échappe un peu.
Parce que techniquement, il n'y a aucun rapport! Mais quand l'entité de "La tombe" est perturbée par les parole de Sheppard et oublie d'occulté le jumper, le "divin" voit son attention également capté et en oublie de maintenir l'occultation de la planète. C'est du moins ce que pense Lorne, mais on peut aussi supposer qu'en s'eloignant il a moins d'emprise sur la matière et ne peut en même temps agir sur la caillou dans sa vélocité et son occultation.... scratch

Citation :
Par contre, il faudrait voir à ne pas trop charger le passé de John et Lorne de morts et de tragédies...
Sheppard à son lot de tragédie, mais c'est le cas de chacun d'entre nous, c'est seulement qu'elles sont ici exposées. Quand à Lorne, sa tragédie est toute récente et en venant dans la team stargate il s'y exposait! mainetant j'avais pour intension de montrer aussi de bon souvenir et tu te souviens je t'avais parlé d'une fin altérnative....elle est positive! mrgreen

Me reste à faire le combat sur Atlantis et je termine cette histoire d'emprise psychique pour vous plonger dans du plus...heu...classique. Grace
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MessageSujet: Chapitre douze   Evan-escence - Page 4 EmptyJeu 28 Juin 2007 - 17:40

Chapitre douze

Le piège se referme




-«Les chevrons! Docteur Weir, la porte s'est activée sans que le bouclier ne soit en position !»
Le technicien est presque hystérique tant cette activation non programmée le surprend. Il en oublie même la phrase d'usage, ce qui n'étonne ni ses collaborateurs ni le docteur Weir présente au centre de contrôle.
Elisabeth a les traits extrêmement tirés. Non seulement elle manque comme tout le monde de sommeil, mais sa récente expérience devant le bloc opératoire l'a quelque peu bousculée. Quand elle y repense, l'idée d'avoir été sauvé par McKay et son super sandwich volant l'a laisse perplexe. Doit elle en rire ou en pleurer? Elle a pris le parti d'oublier cet incident, tout comme le docteur Beckett. Quand à McKay... et bien, McKay, c'est McKay. En d'autre terme, si le scientifique ne s'approfondit par sur la méthodologie employée, cela ne l'empêche pas de jubiler quand au résultat obtenu.

Elisabeth quitte ses songes pour se plonger dans le vortex bleu qui illumine le hall d'embarquement.
-«Je pensais que nous ne pouvions pas désactiver le bouclier?
-Nous non, mais la cité elle, ne s'en prive pas. Ce sont les codes d'identification du colonel Sheppard.
-Pourquoi cela ne m'étonne guère? Et bien, puisque la porte leur est grande ouverte, nous n'avons plus qu'à les attendre. Rappelez-vous les instructions du colonel Caldwell. Allez, tout le monde en position!»

Evidement l'invasion de la cité par la porte avait été envisagée. Plusieurs hommes sont prêts à tirer sur tous ce qui pourraient transiter par l'horizon des événements.
On attend le jumper, peut-être le major Lorne, sans doute le colonel Sheppard. Quoique soit l'ennemi, les hommes sont fins prêts, du moins autant que l'on puisse l'être après tant d'heures d'attente.

Cela fait vingt-six heures que le Daedale n'a pas donné de nouvelle. Vingt-six heures que les militaires sont à l'affût et presque autant que le docteur Beckett travaille sur les victimes de l'entité avec cette fois-ci de meilleurs résultats.
Même le petit caporal a pu être sauvé du sandwich de dinde et de l'entité.

Soudain la vague se trouble et des hommes apparaissent, coupant court aux divagations d'esprit d'Elisabeth. Elle n'a pas le temps d'entamer la moindre discussion que des tirent fusent déjà de parts et d'autres. Des bruits métalliques se mêlent aux râles des blessés. Elisabeth regrette l'absence de chef militaire. Même le colonel Caldwell serait le bienvenu.
Pourtant le silence apparaît aussi rapidement qu'il avait disparu. Un nuage de fumée artificiel parsemé de laser se dissipe lentement.
Il n'y a plus d'assaillants, plus l'ombre d'un ennemi menaçant.
Il ne règne plus que le silence mortel qui clos inlassablement tous les combats. Le silence et la mort.



***




Les dernières heures avaient été étranges, un peu comme tout le reste de toute façon. Le jumper avait franchit la porte vers une planète lambda que Sheppard et Lorne ne reconnaissaient pas. Il n'y avait aucune trace de vie, du moins à proximité de la porte. Le lieu avait en fait peu d'importance, son but étant exclusivement de décharger la cargaison, c'est-à-dire les hommes du peuple de feu « le monde ».
Le divin avait un plan bien précis et cela inquiétait le colonel Sheppard. Rien n'était laissé au hasard. Tout avait été calculé avec minutie et précision. Il était impératif pour ces hommes de pénétrer Atlantis par la porte, à pied. L'infanterie en première ligne et la cavalerie en retrait. Dans un premier temps, John et Evan n'en comprirent pas l'intérêt, mais quand ensemble, homme/appâts et jumper, ils franchirent l'horizon bleuté, tout s'illumina.

Sheppard ferme les yeux, du moins se ferme virtuellement, au moment où ils pénètrent dans la cité. Il ne voit donc pas les quatre hommes ouvrir le feu, ni ses amis atlantes riposter. Ils ne voit pas les corps tomber par terre et se protége au maximum des émotions de satisfaction de son entité.
A l'inverse, le major Lorne assiste à toute la scène. Les hommes du caillou tirant en tous sens dès leur sortie du vortex, ne laissant que peu de place à l'expectative. Puis la riposte et le calme qui revient rapidement. Encore un simulacre de bataille, un sacrifice pour divertir les entités et capter l'attention des Atlantes.
La cavalerie peut pénétrer les forces ennemies, sans résistance, sans lutte assassine.
Dans le jumper occulté, les deux possédés profitent pleinement du spectacle. Une horde d'hommes qui s'entretue, quelques scientifiques hébétés qui assistent au spectacle et celle que l'on nomme Elisabeth, prise de court...ha quelle jouissance. D'un autre côté, ils regrettent presque de ne pas être aux prises avec de plus féroces guerriers. Le spectacle est trop court, pas assez prenant et surtout manque singulièrement de suspens. Comme il sera facile de posséder Atlantis.
-«Je ne le crois pas. »
Si John est toujours un peu en retrait, hésitant a affronter son ennemi si tôt après sa dernière remontrance, en revanche, le major Lorne est complètement d'attaque.
-«Vous pensiez qu'il ne resterait que quelques hommes, une dizaine tout au plus, mais ouvrez vos yeux, enfin les miens, et regardez! Ils sont tous là! Nos soldats, nos scientifiques, nos amis. Vous n'entrez pas en terrain conquis, loin de là. Vous aviez miner le terrain, poser les bases d'un terrorisme interne, mais nos amis ont su déjouer vos plans et rester maître de la cité. Ce n'est pas le chaos qui nous accueille. Votre première attaque a échoué!
-Nous attendions cette riposte, d'où l'intérêt d'envoyer quelques amuse-gueule à vos soldats. Mais c'est exact que nous avons sans doute un peu sous-estimé vos capacités, mais au final cela ne change rien.
-Nous?! »

Cette fois, c'est le colonel Sheppard qui s'engouffre dans la brèche.
-«Comment ça nous? Partagerez-vous votre victoire avec autant d'aisance que votre défaite? »

Voilà qui remet nettement les choses à leur place, rendant tout plus limpide, au grand dam de l'entité qui se pensait intimement supérieur à un esprit humain. Comment un être aussi primitif, pour ne pas dire primaire, peut-il le défier ainsi de ses mots?!
La colère bien plus encore que le sentiment d'être mis à nu devant son associé, lui fait momentanément perdre sa prestance. Oubliant l'usage télépathique pourtant plus simple et autrement plus rapide, il commente son action à voix haute, la voix étonnamment douce du major Lorne.
L'humain prendrait-il de l'ascendant sur l'entité? Ou celle-ci finirait-elle simplement par se perdre dans cette nouvelle humanité qu'est la sienne?
-«Qu'importe ce que vous pensez colonel Sheppard, vous et le major Lorne n'êtes pas là pour m'imposer des choix et des actions mais pour nous servir d'hôtes. Méfiez-vous car nous pourrions vous expédiez dans des recoins de vos âmes si reculés que la lumière n'y pénètre jamais.»
Si le divin croyait s'adresser aux humains, c'est l'entité psychique qui lui répond, prenant à son tour la voix du colonel Sheppard.
-« Quel est réellement ton plan? Comment venir à bout d'une cité si elle n'est pas un tant soit peu soumise à nos désirs. J'attendais l'apparition de nos adeptes. Où sont-ils?
-Qu'importe ce qui a, ou n'a pas marché. La cité est quand même sous notre contrôle via son réseau informatique, et certains de ses membres le sont encore...quoique j’obtienne peu de contact. Ils ont du tous être tuer...cela fait tout de même des humains en moins, me semble-t-il.
-Et une fois que nous aurons décimé ces humains. Que compte-tu réellement faire?
-Envahir la galaxie, la notre et la leur. Reprendre ce qui nous revient de plein droit. Le pouvoir absolu.
-Le pouvoir absolu ne se partage pas. Où ai-je ma place dans ton tableau idyllique? Où est mon accès au plan des Anciens.
-Mais il est là, partout autour de toi. Sheppard a été à deux doigts de l'ascension. Je l'ai lu dans le major Lorne, tu dois le voir mieux que moi. Faites votre ascension ensemble!
-Je vois mal comment l'y obliger.
-De la même façon que tu as fait ton ascension, en lui donnant envie d'abandonner son corps comme on quitte une prison de chair et d'os. »

Voyant le débat mal tourner et s'éloigner de son but final, le colonel Sheppard reprend la parole, psychique celle-ci.
-«Ne vois-tu pas qu'il cherche à t'éloigner de cette galaxie? Quel sera ton pouvoir lorsque je serai aussi immatériel que toi. Nous serons tout deux piéger au choix, dans le monde des anciens mais sans aucun pouvoir d'action sous peine de sanction, soit dans ton monde actuel, celui de la frustration physique et de l'enfermement psychique.
-Tu cherches encore à m'embrouiller et à me détourner de mon but de vengeance.
-La cité est le joyau des Anciens. La posséder est sans l'ombre d'un doute ce qui leur ferait le plus de mal. Ils sont là, au-dessus de nous et nous observent. Ne les imagines-tu pas rageant de savoir leur enfant entre tes mains perverses? Le fruit de leur travail et de leur savoir soumis aux lubies de deux grands enfants capricieux?! »


Comment rendre fou furieux des êtres dénués de tout sens communs et de modestie, en trois leçons.
1) Agiter pour bien décoller la pulpe ou savoir décanter leur perfide personnalité.
2) Verser lentement pour remplir la coupe ou comment approcher du point de non-retour, attention à tout débordement...renversant!
3) Boire jusqu'à la lie ou assumer ses actes et ceux qui en découlent avec l'espoir que l'effet soit celui voulu!
Et finalement retourner les deux entités l'une contre l'autre en les mettant face à leurs propres exigences d'omnipotences!



***




Elisabeth se penche par dessus l'épaule du docteur McKay.
-«Alors?
- Alors je cherche mais l'ordinateur me met des bâtons dans les roues. En tout cas cela confirme mes soupçons.
-Soyez plus explicite Rodney!
-Depuis le départ du colonel et du major le réseau informatique d'Atlantis est parasité par une sorte de virus, assez proche de l'intelligence artificiel pour qu'il s'adapte à nos efforts pour l'enrayer. Idem d'ailleurs quand il s'agit de fouiller la base de données des Anciens...données inaccessibles! Raz le Bol!
Enfin, depuis l'attaque à la porte, il y a du changement. Non seulement le virus anticipe mes actions, mais j'ai même l'impression qu'il agit en interaction avec mes neurones, c'est à se demander si je ne suis pas infecté!
-McKay!
-Regardez par vous même. »

Elisabeth regarde l'écran d'ordinateur sans vraiment savoir ce qu'elle doit rechercher. Puis alors que le scientifique commence à expliquer de quoi il en retourne, l'écran s'anime.
-« Regardez Elisabeth. Je pense qu'il serait bien d’aborder le problème en cherchant ce qui est relatif aux croyances Athosiennes.»

Sur l'écran une image rouge clignotante apparaît.
Accès interdit


-«Vous voyez ce que je voulais dire Elisabeth?
-Heu, non, pas vraiment. Vous avez voulu faire quelque chose qui vous est encore interdit, mais en dehors de cela, je ne vois rien de nouveau.
-Ce qu'il y a de nouveau c'est que je n'avais encore rien fait. Je l'avais juste suggéré. Cela confirme l'idée que la personne qui dirige le dit virus doit être présent dans la cité. En d'autres termes, je suis certain que le colonel Sheppard et le major Lorne, ainsi probablement que leurs charmants parasites, ont investi la cité pendant que nos hommes se concentraient sur la porte.
-Comment?... Ha, évidement...avec le jumper en mode occulté. Est-ce que vous pouvez les localiser?
-Je m'y atèle depuis la fin de l'attaque mais macache, rien, toujours le même message clignotant. Mais je pense que l'on pourrait contourner le problème en se passant de l'informatique. »

Le docteur Weir jette un regard neuf et tout surprit sur l'informaticien. Celui-ci voit de suite de quoi il en retourne.
-«Je sais ce à quoi vous pensez Elisabeth, mais je suis capable d'agir aussi sans l'aide de microprocesseurs...Vous ne vous souvenez pas d'un certain sandwich de dinde?
-Ce n'est pas votre volaille lyophilisée qui nous aidera a retrouver nos amis vivants.
-Détrompez-vous. J'ai une idée. »




***


Dernière édition par le Jeu 28 Juin 2007 - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyJeu 28 Juin 2007 - 17:46


***




Le jumper ne progresse plus. Il flotte, statique et invisible, dans un couloir proche de l'infirmerie.
L'idée de base était de sillonner les principales artères de la cité à la recherche des alliés puis de contaminer ou tuer les derniers survivants. Mais il fallait bien aux entités se rendre à l'évidence. Il n'y avait aucun allié, personne sur qui compter en dehors d'eux-mêmes. Voilà qui contrariait bien les plans si parfaitement orchestrés. Il ne leur restait plus qu'une seule solution, sortir du jumper et tout recommencer.
-«Pour une fois, je crois que vous nous surestimés! »
John aurait bien aimé dire cela avec une voix sarcastique, mais même en se concentrant sur Rodney pour y puiser de l'énergie, seul un petit chuintement ridicule et à peine audible sorti de sa bouche. Cela suffit pour se faire entendre mais surtout comprendre.
-«Il a raison. Nos hôtes sont périssables et nous avons négligé cette donnée dans notre équation.
-Que m'importe. »

L'entité s'ouvre un peu plus en Evan.
-«Oui, il n'est pas au mieux de sa forme, mais cela me suffit pour agir.
-Non, je ne le crois pas. Leurs amis sont forts et lourdement armés.
-Et alors? Ils ne tireront pas sur deux des leurs!
-Je crois que tu te trompes! »


Flash

Elle le regarde avec beaucoup de tendresse.
-«Je suis désolée John!
-Non, Teyla, ne tirez pas! »


C'est le souffle coupé que l'entité en Sheppard commente cette expérience.
-«Ok, je vois ce que tu veux dire. Il nous faut donc les remettre d'aplomb si l'on veut pouvoir les exploiter encore un peu... »
L'entité est davantage bouleversée par ce souvenir court et intense que son propriétaire. En effet, John revit ce moment comme quelque chose de normal. Il aurait agit de même si la cité et tous ses habitants avaient été en danger. En revanche, il est relativement ravi que le souvenir se cantonne à cet ultime instant. Il n'aurait pas aimer revivre sa rencontre avec Ronon....quoiqu'en y pensant davantage, John se demande si l'entité aurait été jusqu'à lui donner la chance de ressentir encore la chaleur des lèvres d'Elisabeth. A cette évocation, John retient difficilement un fou rire, aussitôt partagé par Evan.
-«Tu n'aurais pas préféré te souvenir des lèvres de Carson? Au fait, il y en a beaucoup d'autres que tu as embrassés? Rodney peut-être?
-Ha, pitié! Pourquoi gâcher ce moment de béatitude?! »


Depuis le début de leurs mésaventures, jamais les deux terriens ne s'étaient sentis aussi détendus. Ils assistent à la discussion des entités avec un réel plaisir. Tant qu'ils peuvent les troubler, ils ont l'espoir de perturber leurs funestes projets. D'un autre côté, se voir avec la conscience de leur parasite est particulièrement désagréable. Le colonel Sheppard tente, comme à son accoutumer, d'adoucir la vision par une boutade.
-«Je suis en bien meilleur forme que toi Evan. Je tiendrai sûrement un round de plus.
-Ne te vante pas. N'en déplaise à ton ego presque aussi surdimensionné que celui de ton goa'uld pégasien, je ne suis pas si mal que cela. Admire avec quelle aisance je me mouvois dans le jumper. Trois pas et je titube, deux et je me retiens discrètement aux sièges avant.
-C'est une nouvelle chorégraphie?
-Cela suffit! »

Le cri est si puissant qu'il semble avoir fait trembler tout le jumper. Décidément l'humour n'est pas le fort des entités. Etrangement, celles-ci paraissent de plus en plus soumises à leur enveloppe humaine, usant de leurs cordes vocales pour s'exprimer alors que paradoxalement John et Evan n'ont jamais été en aussi parfaite symbiose que maintenant.
-«Puisqu'il doit en être ainsi, nous allons vous ravitailler... ou du moins reconstituer un peu le corps du major Lorne. Quand au colonel Sheppard... je pense que le plus court chemin vers l'ascension reste l'approche de la mort. Je serai vous colonel, je commencerai ma méditation. Rappelez-vous Teer! »



***




-«Rodney, je pense que vous exagérez. A part vous, je ne vois vraiment pas qui se laisserait prendre à un tel piège.
-Chut! On voit que vous n'avez jamais été à la chasse vous!
-Non, pourquoi, vous oui? A la chasse à l'orignal? »

McKay est sidéré par les propos du docteur Weir. A croire qu'en l'absence de Sheppard ou de Ronon, il faut impérativement que quelqu'un se dévoue pour le taquine.
-« Ecoutez Elisabeth, je suis persuadé que l'attaque devant la porte était une diversion. Maintenant avant de nous attaquer il leur faut faire des réserves.
-En armes, oui, pas en sandwich de dinde!
-Ho, cela suffit avec cette histoire de sandwich! Je croyais que vous ne vouliez plus en entendre parler?
-Oui, je... »

Il faut avouer que pour une fois le docteur McKay est dans le vrai et le docteur Weir, légèrement à côté des réalités. Rodney en vient même à se demander si tout cela n'est pas un cauchemar ou un rêve comique avec erreur de scénario.
-« Je suis navrée Rodney, mais je me sens étrangement impuissante. Les militaires s'autogérent comme ils peuvent et ma foi, je dois avouer qu'ils mettent parfaitement en pratique les dernières consignes du colonel Caldwell. Les médecins quand à eux, ont terminé de soigner les contaminés et attendent de pieds fermes qu'ont leur expédie les deux colis...quand à moi, je suis là et je vous regarde tendre un filet...
-De boeuf!
-Pardon?
-Tendre un filet de boeuf! Je plaisantais Elisabeth. Puisque vous vous comporter comme Sheppard, j'en fais autant. Chut...écoutez! »


Un léger vrombissement puis un cri, suivi aussitôt d'un autre. Aucun doute, le jumper est dans la salle de restauration. Elisabeth et McKay attendent de voir apparaître leurs amis en quête de victuailles, mais les choses tournent bien différemment. Surtout lorsque résonne dans le jumper et dans toute la salle le bruit d'une arme à feu puis d'une alarme, immédiatement suivit par la fermeture automatique des portes de la cité.



***




Le jumper a repris son avance lente, méthodique.
-«Je ne suis plus certain que cela soit une bonne idée.
-De quoi parles-tu?
-Si je l'accompagne aux portes de la mort dès maintenant, lui et moi ne pourront t'être utile au moment de l'assaut. Pourquoi dans ce cas m'avoir fait venir ici?
(Peut-être pour se débarrasser d'un concurrent.)
-Bien au contraire. Quand vous serez ascensionnés, tu pourras m'aider et détruire toute vie humaine qui ne me soit utile. (Et te tuer toi aussi!)
-Et si il meure. (Je mourrais soit en certain. Je ne m'élèverai pas en t'entraînant avec moi. Ma chute sera la tienne!)
-Alors tu prendras possession de qui tu veux. La cité regorge de vie et d'eau. (Et s'il prenait possession de ton corps, de ton hôte? Avoue que tu jubilerais d'en faire autant!)
-Oui, j'aurai le choix et pleins de nouvelles expériences à vivre. (Pas une fois que tu les auras toutes détruites.) Et après, une fois que la cité sera notre? (Sera sienne!)
-Alors nous serons de nouveau les maîtres de l'univers. Les humains seront nos esclaves. Je régnerai sur le monde réel et toi sur le plan des Anciens. Tu en feras tes propres esclaves.
-J'aimerai...
(Et ça se prétend égal de dieu! Mais quel naïf. Il sera maître sur Pégase mais toi tu ne seras rien. Crois-tu que les Anciens se soumettront? Et par quels miracles comptes-tu les asservir? Ha ça, il t'a bien eu. Tu vas agir sur notre plan d'existence car là sera ton pouvoir mais ailleurs, tu ne sera rien!)... Mais si je ne quitte pas Pégase?
-Alors nous partagerons ce pouvoir.
(Des miettes! Il ne te laissera que des mondes tout aussi caillouteux que celui des Anciens! Il va te berner!)
-Prouves-le et laisse moi envahir complètement ce corps. Si nous devons partager la galaxie, nous pouvons partager cet hôte.
-C'est hors de question!
-Pourquoi?
(Oui, bonne question ça, pourquoi?)
-... (Tu es fait comme un rat! Tu veux voir l'image? Un petit rat pris dans la souricière avec le fromage tendre et olfactif juste sous ses moustaches!).»

John et Evan titillent avec finesse l’animosité latente qui existe entre les deux entités.
Le désir pour celle de Sheppard de ne pas régresser et d'assouvir pleinement sa vengeance contre les Anciens. Hors de question de se retrouver de nouveau auprès de ces êtres qu'il méprise plus que tout, s'il ne peut en être le maître absolu. Hors de question également de quitter ce plan d'existence si le prochain ne lui apporte pas davantage d'emprise...ce qui tout d'un coup semble beaucoup moins évidant.
Quand à l'entité de Lorne, elle se vit comme unique détenteur du savoir et de la connaissance. Elle voit son homologue psychique comme une version altérée et inculte. Un ami que l'on exploite puis que l’on jette quand il n'est plus utile, ce qu'en définitive elle avait bien l'intention de faire. Mais maintenant, elle s'interroge. Le pourra-t-elle aussi facilement? Ses pouvoirs seront-ils toujours supérieurs à ceux de l'autre entité, une fois celle-ci ascensionnée. Quand elle avait vu en Lorne l'existence de cet autre entité, de ce passé qu'elle croyait disparu, elle avait cru y lire du pouvoir, l'occasion d'associer ses forces et de décupler son génie. Mais finalement elle avait pris le risque de le diviser., et maintenant elle allait en payer le prix. Mais ce ne serait pas sans entraîner avec elle le colonel Sheppard, le major Lorne et la cité toute entière.
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Webkev
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyJeu 28 Juin 2007 - 22:15

Bravo bravo, je suis réaccorché compètement à ta fanfic ! ! ! C'est extra, et l'espoir maintenant renaît.
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Sapho
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyJeu 28 Juin 2007 - 23:13

Alors, beaucoup moins noir, ça sent définitivement la fin...
Toujours des petites doses d'humour, de l'espoir, une bonne gestion du suspense, la classe quoi Laughing
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 29 Juin 2007 - 1:53

L'enfanteuse, ton rythme de production est désespérant... Tu fais passer les ados en vacance de ce forum pour de vrais feignasses, toi qui écrit et écrit encore avec un boulot et trois mômes à charge ! ...pardon, deux mômes et un grand garçon avec de la barbe.

Je vais commencer par les points "négatifs" pour terminer sur les "positifs"... farao

Je ne suis pas sûr d'accrocher beaucoup aux différents entre les deux entités... Ces deux là me semblent bien peu préparées, ce qui est assez destabilisant quand on connaît leurs ambitions. Dominer les Autres ? sans informations ? Sans plans ? Alors même que l'Entité à besoin de l'aide de sa soeur pour seulement atteindre vraiment leur plan d'existence ? Alors qu'elle ne connait rien des règles, qu'elle ne sait rien de ce que sera son pouvoir ? Et l'autre ? Elle veut dominer deux galaxies ? Alors qu'elle est dépendante d'un corps d'hôte qu'elle contrôle de manière partielle ? Leurs altercations... Les failles dans leurs plans sont grosses comme un vaisseau Ruche. Comment ont-elles pu passer à côté si longtemps ?

Je suis également un peu perdu au niveau des pouvoirs des entités. L'une peut contrôler l'eau, l'autre déplacer des planètes ! Qu'est-ce qui les empêche d'innonder la Cité localement ou de tuer les humains à coup de golems ? Si l'entité contrôle les minéraux, pourquoi ne stoppe t-elle pas les balles en plein vol ?

Au niveau de la cohérence, je crois que la plupart des couloirs d'Atlantis sont trop étroits pour un Jumper. Il y en à également dont le diamètre est suffisant, non seulement pour des déplacements, mais aussi pour des manoeuvres ; cependant, il s'agit sans doute de grands axes majeurs qui nécessitent quelques détours. Bref, on ne circule pas aisément à travers Atlantis en Jumper.

Voila pour les points négatifs... Surtout, ne te vexe pas du nombre de lignes que j'y consacre, ça montre d'abord que tes fics valent que je penche sérieusement dessus, ensuite que les points négatifs méritent d'être détaillés, et enfin que j'ai besoin d'argumenter. Rien que du positif dans mes négatifs, en somme.

Voici maintenant pour les positifs tout positifs....

Les interactions entre les hôtes et leurs entités sont plus clairs, tout en restant à mon sens aussi profonds. On à plus de facilités à intégrer les différents personnages, maintenant que leurs personalités sont moins éthérées. Finalement, j'avais peut-être complmètement tort... Peut-être que cette atmosphère fièvreuse, générée alors que tu étais toi-même fièvreuse, était en fait parfaitement intégrée dans le récit ; que ces descriptions esothériques retranscrivaient parfaitement l'effroyable fouilli dans l'esprit de Lorne et Sheppard.

Les dialogues entre Mc Kay et Weir sont également tout à fait savoureux... hi hi J'adore les percés des deux côtés. Voila un couple très interressant...

L'histoire se corse, avec de l'action et des axes qui se rejoignent... Le virus dans la base de donnée, les Entités, le Dédale, les Atlantes... On sent qu'on approche d'une résolution, et on attend ça avec impatience...

Ce sera donc le mot de la fin... Encore ! Encore ! Encore ! mrgreen bounce
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Sapho
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 29 Juin 2007 - 2:02

Skay... TU es désespérant. Tu nous mets minable à chaque fois avec tes commentaires ! J'ai honte du mien, là... nerfs


lol!
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 29 Juin 2007 - 8:19

Je vais faire plus simple que Skay : Ouééééééééééééé, c'est génial lol lol mdr rofl 1337........

*prend deux kg de tranquilisants*

On a donc dans cette nouvelle inspirée d'une émission populaire du début du XXIème siècle une référence évidente aux oeuvres de Sartre et Boticelli, qui nous fait nous interroger sur.........................

*subit une demi-douzaine de coups de défibrilateurs alimentés aux EPPZ*

J'adore ta suite, l'enfanteuse (ou dois-je t'appeler "la norne de SGFS" ^_^;; ). Les personnages sont vraiment bien faits, le scénar plus qu'intéressant. Bref une oeuvre méritant avec brio le "High Rufus Rase-Bitume Humour School Seal Of Quality", euh non, le Prix Nobel de littérature.....bon, ben, euh.......nos applaudissements !! BRAVO !! clap! clap! clap! clap!
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyVen 29 Juin 2007 - 12:18

Oulala, va falloir être à la hauteur maintenant!

Skay-39 le casse bonbon a écrit:
Je ne suis pas sûr d'accrocher beaucoup aux différents entre les deux entités... Ces deux là me semblent bien peu préparées, ce qui est assez destabilisant quand on connaît leurs ambitions. Dominer les Autres ? sans informations ? Sans plans ? Alors même que l'Entité à besoin de l'aide de sa soeur pour seulement atteindre vraiment leur plan d'existence ? Alors qu'elle ne connait rien des règles, qu'elle ne sait rien de ce que sera son pouvoir ? Et l'autre ? Elle veut dominer deux galaxies ? Alors qu'elle est dépendante d'un corps d'hôte qu'elle contrôle de manière partielle ? Leurs altercations... Les failles dans leurs plans sont grosses comme un vaisseau Ruche. Comment ont-elles pu passer à côté si longtemps ?
[....]
Je suis également un peu perdu au niveau des pouvoirs des entités. L'une peut contrôler l'eau, l'autre déplacer des planètes ! Qu'est-ce qui les empêche d'innonder la Cité localement ou de tuer les humains à coup de golems ? Si l'entité contrôle les minéraux, pourquoi ne stoppe t-elle pas les balles en plein vol ?

Pour moi si elles étaient identiques à l'origine, ces deux entités n'ont jamais été lié. Un peu comme une espèce errant solitaire dans l'espace et prenant possession de là où la portele temps. les Anciens les ont isolés sur une planète que j'imagine artificiellement fabriqué pour eux, avec quantité de minéraux pour leurs subsistances...peut-être les anciens voulaient ils leurs fournir matière à s'armer et s'entretuer... ce qui a sans doute été le cas, vu qu'il ne restait plus qu'une entité sur le caillou...j'imagine tout un passé mais que je ne décris pas focément, cela alourdirai la fic et n'a pas en soit d'importance.... le fait est que ces entités n'etaient pas faites pour cohabiter et certaines ont réussit à quitter leur corps pour une forme plus psychique.
l'entité physique agit sur ce qui est minéral, en particulier le fer. En ce sens elle investi facilement l'humain via l'hémoglobine.
la seconde ne controle pas grand chose sauf les molécule d'eau. mais c'est psychiquement, via télépathie qu'elle controle Sheppard. L'eau, même contenue dans son corps est un composant de transmission mais peu efficace au long court.

maintenant pour ce qui est du plan, elle n'en avait pas, elle n'avait pas envisagé l'arrivée de Lorne, mais une fois là, elle a profiter de l'opportunité. Une fois découvert l'existance de l'autre entité, celle que je nomme divin, a penser pouvoir utiliser son pouvoir psychique pour atteindre les anciens et non seulement conquerir la galaxie mais egalement assouvir sa vangeance.
Tu vois elle est di suffisante et imbu d'elle-même qu'à aucun moment elle n'as mis en doute sa légitimité au pouvoir absolu et envisager ne serai-ce que l'echec. pas de pla, suffit de tuer et de prendre ce qui revient de droit. Un dieu se pose-t-il la question du comment? ce doit être alors ce sera, tout simplement!
Sauf qu'avec face à elle l'image en miroir des imperfections et de la réalité physique de l'autre entité, elle réalise que tout n'est pas si simple et en "panique" car perte de tout repère.
C'est du moins ainsi que j'imagine le psyché (pour reprendre ton terme) de quelqu'un s'estimant de droit divin, voire Dieu carrément, et se retrouvant soudain face à des interrogations toutes bêtes, simple, grandes comme un vaisseaux ruche :209: mais qui ne les avait pas vu! mrgreen
Un plan est venue ensuite, envahir et parasiter atlantis, aller chercher de l'aide puis revenir en terrain conquis...l'entité est déstabilsée car jamais elle n'avait imaginer que cela ne puisse pas fonctionner!

Citation :
Au niveau de la cohérence, je crois que la plupart des couloirs d'Atlantis sont trop étroits pour un Jumper. Il y en à également dont le diamètre est suffisant, non seulement pour des déplacements, mais aussi pour des manoeuvres ; cependant, il s'agit sans doute de grands axes majeurs qui nécessitent quelques détours. Bref, on ne circule pas aisément à travers Atlantis en Jumper.
Là je ne pense pas qu'il y ai incohérences. certes tout les couloirs ne sont pas forcement praticable, mais je pense que l'on peut faire confiance à Sheppard pour savoir comment aller d'un point à un autre avec le jumper...heuresement j'ignore où se situe la cuisine...j'espère pas au fond d'un étroit couloir! maaais

Citation :
Voila pour les points négatifs... Surtout, ne te vexe pas
Ce serai idiot!
Et puis quand il y a des choses qu'ont ne comprend pas c'est soit que je ne suis pas clair soit que tu n'as rien compris ce qui finalement revient à..je ne suis pas clair.
maintenant il y a des choses que je ne pourrai jamais faire passer à tous car ils nécéssitent un vécu commun de sensation, d'émotions....mais bon, j'essaye d'approcher de la compréhension quand je peux.

Citation :
Finalement, j'avais peut-être complmètement tort... Peut-être que cette atmosphère fièvreuse, générée alors que tu étais toi-même fièvreuse, était en fait parfaitement intégrée dans le récit ; que ces descriptions esothériques retranscrivaient parfaitement l'effroyable fouilli dans l'esprit de Lorne et Sheppard.
clap! Mais c'est que tout n'est pas perdu!! Il y a de l'espoir en toi!! Sora
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Mara
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyDim 15 Juil 2007 - 18:17

Youhou, Z'ai tout rattrapé! Et j'en avais des choses à rattraper... Chapitres 7 à 12 inclus... hohoho...

Alors alors, Ze Commentaire of Ze retour of Mara.

J'ai pas mal aimé les quelques premiers chapitres, le 7, 8, peut être 9... Comme j'ai tout lu d'un coup, je ne saurais trop les séparer, mais j'aime beaucoup la façon dont tu reviens sur La Tombe. Je ne l'attendais pas, cette autre entité! Bref, une belle surprise et cohérence.

J'ai trouvé qu'il y avait une petite baisse de rythme sur les chapitres 10 et 11. Comme je l'ai lu dans les autres commentaires, j'ai également trouvé que tu t'atardais trop sur les déboires psychologiques de Lorne et Sheppard. Autant que j'adore ces deux bonhommes et la façon dont ils doivent supporter les évènements, j'ai trouvé que le rendu était trop lent...
De la même, j'ai trouvé l'histoire côté Atlantis trop peu développée par certains moments, j'ai trouvé que tu laissais Elizabeth, Carson et Rodney un peu trop de côté par instants.

Par contre, le sauvetage sandwichesque de Rodney... Magnifique. very happy

Le dernier chapitre relance bien l'histoire, avec John et Evan (enfin!, dirais-je presque) revenus sur Atlantis. Maintenant, ça a des airs de dénouement final et on a hâte de voir la (possible? probable? certaine?) confrontation de nos deux possédés face à leurs amis les plus proches.

Pour ce qui est de l'ennemi, bien que je trouve ces deux entités intéressantes, je ne les adore pas pour autant. Je préfère les ennemis à la hauteur de nos terriens, Genii, entre autres. ^^"

Voilà, voilà, sinon... Globalement, le suspense est bien tenu on se pose plein de questions en route, l'histoire reste solide, la lecture est ultra fluide.

Bravo, bravo chère Enfanteuse, et puis, bin... Au prochain chapitre!
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MessageSujet: Chapitre treize: Epuration   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 18 Juil 2007 - 0:25

Chapitre treize

Epuration


Dans la salle de restauration règne le plus grand chaos. Elisabeth Weir est figée tant pas la surprise que par l'indécision. Que faire? D'un côté la cité s'est mise en mode de défense...contre quoi, contre qui? D'un autre Sheppard et Lorne sont à portée de main, toujours invisible mais particulièrement perceptible.
Dans le jumper les deux hommes sont au corps à corps. Sheppard tient le colt qu'il a réussit à extraire des mains malhabiles de Lorne. Le coup de feu n'a fait qu'abimer la structure du petit vaisseau. Sheppard rejette l'arme qui l'encombre loin de lui. Si John maîtrise l'art de l'arme à feu, l'entité, elle, se sent plus à l'aise avec ses mains et ses pensées. Il en est de même pour celle qui sévit en Lorne.
Extérieurement le combat ressemble donc à une bataille de chiffonnier entre deux pucelles, griffures et coup de dents acérées. Intérieurement en revanche, la guerre fait rage, une lutte sans merci pour un orgueil irraisonné et aussi infini que l'égocentrisme des entités.


***



Elisabeth Weir sursaute lorsqu'un appel résonne dans sa radio. La chef se ressaisit rapidement. Un fugitif coup d'œil lui apprend que McKay continue à flairer la piste de Sheppard et Lorne, imperturbable.
-«Docteur Weir, nous avons un gros problème.
-Que se passe-t-il?
-Atlantis s'est hermétiquement fermée. Nous sommes cloisonnés et... Nous sommes prisonniers de la cité docteur Weir.
-Oui, ici aussi les portes sont closes.
-Il n'y a pas que cela docteur Weir. Le système de ventilation s'est arrêté et à la lecture des données qui défilent sur nos écrans il semblerait que la cité tente de dériver certains produits afin de nous asphyxier.
-Comme Phoebus?
-Précisément. Exactement le même mode opératoire, si je peux m'exprimer ainsi. Nous aurions besoin du docteur McKay pour empêcher cette catastrophe. »

Elisabeth se tourne vers Rodney qui ne semble pas particulièrement ému de la situation. Comme si l'urgence lui coulait dessus sans l'atteindre, il continue d'avancer à la recherche du jumper occulté. Seule sa lèvre supérieur discrètement retroussée marque sa satisfaction.
-« Pourquoi ne suis-je indispensable que pour sauver Atlantis? Et quoi d'autre encore? Ha oui! La terre, la galaxie et l'univers peut-être.
-Rodney, cessez donc ces enfantillages. Nous n'allons pas devoir nous justifier à chaque fois que l'on requière votre aide. Il faut sortir d'ici et rejoindre le centre de contrôle. »

Imperturbable, Rodney poursuit sa recherche. Quelques brides de sons étouffés parviennent jusqu'à lui, lui arrachant un grand sourire de satisfaction.
-«Ils sont là!
-Docteur McKay, dans l'immédiat, je pense qu'il y a plus important que le jumper.
-Non Elisabeth. C'est l'entité qui contrôle l'I.A. C'est elle qu'il faut neutraliser. On trouve la bête, on la neutralise et on récupère notre cité.
-Mais nous n'en aurons peut-être pas le temps. Il est peut-être déjà trop tard.
-Ne vous inquiétez pas pour cela et faites moi confiance.
-Mais Rodney...
-Elisabeth! »

Un regard de chien battu qui fait fondre la glace et la résistance du docteur Weir. Décidément quand McKay joue les Sheppard, il y arrive assez bien. Chut, ne surtout pas le dire à l'intéressé, cela ne ferait que l'enfoncer encore davantage dans sa déprime post-traumatique. Elisabeth en est là de ses pensées lorsque la main de Rodney vient butter contre la carcasse métallique du vaisseau. Le jumper étant statique, Rodney n'a aucun mal à en faire le tour et à faire disparaître sa main dans un interstice dont il y a fort a parier qu'en dehors du scientifique, personne n'en connaissait l'existence. Le sas arrière du jumper s'ouvre aussitôt, laissant apparaître un étonnant spectacle.


***



Ailleurs dans la cité un autre étrange spectacle se joue. Les Athosiens ont repris leur pittoresque rituel d'encens et de bougies colorées. Les couloirs étant fermés, aucun accès ne leur est ouvert sur l'infirmerie ou le restaurant mais cela ne les arrête pas. L'un d'eux, qui semble être le plus âgé, agite ses mains au-dessus d'une flamme rouge vive, dessinant dans l'air des arabesques de fumée. Une enfant d'à peine plus d'un mètre s'approche du vieil homme.
-« Grand-père? Pourquoi tu fais de la fumée? Maman, elle dit que y'a pas d'air.
-Ne t'inquiète pas petite, aucun air ne sera meilleur pour toi et la cité que celui qui transporte les traditions de nos ancêtres.
-Grand-père? Pourquoi je ne comprends jamais rien à ce que tu dis? »

L'homme cesse un instant de faire danser la fumée et pose son plus doux sourire sur la jeune demoiselle.
-« Attends encore un peu et la vérité t'apparaîtras. »
L'enfant s'éloigne du vieil homme qui reprend son rituel avec sérieux, mais ne résiste pas au rire en entendant au loin la voix aigüe de l'enfant.
-«Maman, pépé il parle comme un terrien, blablabla et blablabla. Dis, c'est contagieux? »


***



Blablabla et blablabla serait plutôt la spécialité de Rodney. Pourtant en cet instant, l'étonnement stupéfie la moindre parole. Elisabeth et Rodney regardent confus, le curieux tableau.
Les deux militaires seraient passés sous un rouleau compresseur qu'ils auraient meilleur allure. Ils sont comme enchevêtrés l'un dans l'autre, coincés dans un nœud humain. Aucun ne parle, aucun de bouge, tout juste peut-on deviner quelques mouvements respiratoires, irréguliers et à peine suffisants pour leur subsistance. Leur peau a une teinte sinistre, proche du marron cartonneux. Leurs yeux profondément cernés, sont entrouverts, laissant deviner un enfoncement orbitaire peu naturel. Si d'un premier abord on pourrait les croire morts ou comateux, la lumière qui lie leurs regards dément formellement cette impression.
Elisabeth rompt la première le silence.
-«Qu'est-ce qui les a mis dans cet état?
- Une déshydratation majeure. L'entité n'a pas pris soin des enveloppes dont elle a pris possession. Ce sera son ultime erreur.
-Rodney! C'est de John et Evan dont nous parlons!
-Non, Elisabeth. On parle d'ennemi. Mais il reste un espoir de sauver nos amis. Espérons là encore qu'il ne soit pas trop tard.
-Vous avez raison. Le temps presse, emportons les à l'infirmerie.
-Il faut d'abord rendre l'entité ou les entités inopérantes. »

Elisabeth s'approche de Sheppard et pose sa main sur son front. D'un geste brusque elle retire ses doigts et les regarde rougir.
-«Il est bouillant de fièvre. Je ne pense pas qu'il soit dangereux. Quand au major, il n'a pas l'air en meilleur état.
-C'est vrai mais l'entité continue d'interagir avec l'environnement. Il faut l'isoler.
-Comment? »

Rodney lève les yeux vers Elisabeth comme s'il cherchait à y puiser du courage.
-«Comme cela. »
Un tir paralysant atteint le colonel Sheppard de plein fouet, rompant l'extrême rigidité de son corps qui se fait tout mou avant de s'étaler sur le sol du jumper. En réaction immédiat, le major Lorne qui semblait tout autant amorphe, se redresse et se jette sur le docteur Weir. Une rage qui se libère sans raison apparente, juste la frénésie meurtrière d'une entité aux portes d'une fin qu'elle ne peut ni admettre ni même envisager.
McKay hésite à tirer. Une courte discussion entre lui et lui-même. Ho et puis... Rodney vise le grumeau Lorne/Weir et tire. La masse informe se délite et deux corps s'effondrent sur celui du colonel Sheppard.
Le silence est revenu dans la salle de restauration.
Pfuiiiiiiii, les portes de la cité se sont ré ouvertes, libérant le passage aux atlantes. McKay enclenche sa radio, appelant à la rescousse une équipe médicale et une escorte militaire, surtout une escorte militaire.


***


Dernière édition par le Jeu 19 Juil 2007 - 22:06, édité 1 fois
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MessageSujet: suite...   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 18 Juil 2007 - 0:25


***



Je suis vivante?
Avant d'ouvrir les yeux, Elisabeth porte son attention à tout ce qui l'entoure. Des bips, des clics, des respirations exagérément sonores et des murmures, des chuchotements lointains. Discrètement, elle ouvre un œil, espérant pouvoir examiner les lieux en toute tranquillité.
-« Carson?! Elisabeth s'est réveillée!! »
Raté pour la discrétion. Elisabeth ouvre franchement ses mirettes pour découvrir Rodney assis à ses côtés. Sa première impression est l'agacement. Encore et toujours Rodney dans les pattes. Vient immédiatement après un léger, très léger sentiment de culpabilité lorsque le docteur Weir réalise que le scientifique est en fait assis à son chevet, dans le bloc médical d'Atlantis. Ses traits s'adoucissent et Rodney lui adresse un sublime sourire. Puis les souvenirs refont surface et la chef d'Atlantis se remémore ses derniers instants. Qui était en possession d'une arme incapacitante? D'un coup ses traits se durcissent et la tête de McKay s'enfonce aussitôt dans ses épaules, telle une tortue, sous le poids d'une culpabilité soudaine.
-«Docteur Weir, je suis désolé mais...
-Pourquoi n'avons-nous pas été asphyxiés par les dérivations de l'entité?
-Parce que j'avais préalablement bloqué toutes modifications des circuits pouvant être dangereux, et tout particulièrement ceux nécessaire à notre oxygénation.
-Comment avez-vous su?
-Elémentaire docteur Weir. Les entités s'imprègnent de l'identité de leur hôte. Dès que le réseau informatique a été infecté, j'ai pris les devants et shinté tout ce qui étaient shintable. On apprend de ses erreurs passées. Inutile de laisser une telle arme aux mains de l'ennemi. Je me doutais bien qu'en lisant en John l'histoire de Phoebus et Thalan, l'entité ne résisterait pas à utiliser la même technique en cas de besoin.
-Pourquoi ne pas m'en avoir parlé? En reprenant connaissance j'ai eu la vision de tout Atlantis sombrant dans le néant. L'air m'a semblé suffocant et j'ai eu... »

Elisabeth reprend son souffle, traduisant l'effort que nécessite cette réflexion.
-«J'ai eu l'impression que l'ennemi était finalement arrivé à ses fins.
-Vous avez donc douté de moi? »

Le ton léger dément le reproche.
-«Je suis désolé Docteur Weir de vous avoir tiré dessus. Le major Lorne vous avait alpagué et je ne savais vraiment pas comment vous séparer autrement. Quand à votre sensation d'étouffement... Nos amis Athosiens ont recommencé leurs délires olfactifs. Pour l'instant Carson a réussit à limiter leur intrusion mais je crains que sous peu toute la cité ne soit plus qu'un vaste fumatorium.
-Mouai...passons. Comment vont nos amis?
-Carson commence à l'instant le traitement sur le major Lorne. »

Devant le regard étonné d'Elisabeth, McKay poursuit ses explications.
-«Il était impossible de leur faire subir un traitement de ce type sans les avoir requinqués. La déshydratation n'était pas leur seul problème. Maintenant d'après Carson, une simple hémodialyse serait insuffisante pour le major Lorne qui est beaucoup trop infecté. Il vient de commencer l'exsanguino-transfusion.
-Et le colonel?
-D'après ses bilans sanguins il y a très peu de trace de l'entité et de la substance inconnue détectée sur les autres. Il est en cours de dialyse. Toujours d'après le docteur Beckett, cela devrait suffire.
-Etrange.
-Pourquoi?
-Parce que le colonel Sheppard semblait tout autant atteint que le major Lorne.
-Peut-être son extrême faiblesse l'a-telle rendu plus sensible aux pouvoirs de l'entité.
-Peut-être. Sans doute. Espérons-le. »



***



La dernière chose dont il se souvient est l'étrange haine qui l'avait envahi à l'égard de John. Il n'ignorait pas que son origine était fausse et pourtant elle l'avait imbibé avec aisance. John et lui savaient pertinemment que la fin serait ainsi. Ils l'avaient prévu et avaient même intrigué ensemble pour en arriver là. Mais jamais Evan n'aurait imaginé qu'une telle fureur destructrice s'emparerait de lui.

Au départ ils s'étaient jettés l'un sur l'autre, puis très vite leur corps leurs avaient fait faux bonds, ne pouvant plus suivre. Physiquement ils avaient jeté l'éponge. Mais c'était sans compter avec leurs vilains parasites qui avaient pris la relève, projetant dans l'autre les pires tortures imaginables pour un être maléfique. Evan ne se souvenait pas vraiment des images qui avaient peuplé son esprit mais il se souvenait parfaitement bien des sensations qu'il avait éprouvé. La honte se mêlait au dégout, à la haine, à la peur, à tout ce qui fait la partie sombre de notre être.
Evan sourit.
Il se souvient avoir réussit à échapper aux entités. Cela n'avait pas duré longtemps. Enfin, la notion de temps est toute relative, mais cela lui avait semblé être une véritable source de survie.
A cet instant où il lui semblait sombrer dans le néant, il avait eu l'impression de toucher à la noirceur la plus totale de son âme. En cet instant il avait aussi été touché par une voix lointaine mais enivrante, celle de John, comme un rire, projetant l'image d'un nain ridicule, aux oreilles pointues et à la peau verdâtre. Un nain au faciès déformé d'un Mckay face à une appétissante brochette de poulet malencontreusement parfumée d'agrumes. A la honte et la peur, s'était mêlé un étrange moment onirique où le nain avait pointé son doigt difforme vers Evan avant de l'invectiver.
-Tu choisis le côté noir de la force. Ne la laisse pas s'emparer de toi!
D'un coup tout avait pris une autre dimension et Evan avait réussit à se sauver dans un monde imaginaire totalement incompréhensible pour l'entité. Un monde peuplé de souvenirs enfantins, de robots et de princesse à sauver. Par moment il se sentait touché par des mots, par des sons, mais cela ne le brisait pas, plus maintenant!
Le combat avait donc continué, lointain.
Evan espérait qu'il en avait été de même pour John, mais au fond de lui il savait que l'entité de Sheppard avait une emprise plus importante sur le psychisme de son ami.
Tout en revenant au présent, Evan songe à ces expériences passées. Son sourire se brise et Evan se demande un instant s'il est encore dans son refuge d'irréalité ou dans un présent incertain. Seule la confrontation pouvant lui apporter la réponse, Evan ouvre les yeux.


***



-«Docteur Beckett! Il revient à lui. »
Carson s'approche du major Lorne et pose délicatement une main réconfortante sur son bras. Evan ne peut bouger. Il est sanglé aux poignets et aux chevilles, prisonnier de son lit d'hôpital.
Le major cherche a parler mais ses lèvres refusent de lui obéir. Une douleur faible mais lancinante dans sa gorge et le goût, encore et toujours du sang. Evan ferme les yeux et crispe ses poings de rage. Une sensation douce et chaude se colle sur son visage. Il rouvre les yeux sur le regard du docteur Saint Bernard, larmoyant, compatissant et attendrissant.
-«Ce n'est rien Evan, juste une crevasse qui s'est ré ouverte. Ne cherchez pas à parler, laissez tout cela cicatriser doucement. Tout va bien, vous êtes à l'infirmerie. C'est fini. »
Un signe de tête comme un démenti. Rien ne semble pouvoir jamais finir. Carson désigne du doigt une poche emplie de sang ainsi qu'un étrange contenaire, pas bien gros, où semble s'agiter une gélatine de couleur orangée.
-«Nous vous donnons un sang tout beau tout neuf. Quand à votre propre sang, il est filtré afin de récupérer toute substance étrangère. L'entité qui s'est emparé de vous est de nature minérale, particulièrement ferrique. Il n'est pas trop compliqué de l'éloigner de vos cellules, mais dans l'état de parasitose où vous étiez, il est impossible de s'assurer 100% de pureté. C'est pourquoi nous pratiquons une exsanguino-transfusion. C'est l'unique moyen d'être certain du résultat. Quand à ce que nous extrayons de votre sang...Le gel, là, est de nature inconnue et participe à l'envahissement mais nous avons réussit à le canaliser. Ce fut laborieux mais bon, peut-être en apprendrons nous davantage après études des spécimens.
-...
-Non, chut, surtout pas d'effort et pas de parole. Reposez-vous.
-Le col...
-Le colonel va bien. Il y a peu de matière étrangère dans son sang, nous en viendrons donc rapidement à bout. Une simple dialyse sera suffisante. De toute façon nous n'avons pas les moyens d'assurer deux exsanguino-transfusions. Dormez maintenant major. »

Evan ne se fait pas prier. Pour la première fois depuis bien longtemps il ferme les yeux rassuré sur le sort de ses amis.
Une erreur évidement, mais qui l'en blâmerait?


***



Evidement cela ne pouvait pas être aussi simple.
Cela faisait deux jours que le traitement du major Lorne était achevé et tout semblait rentrer dans l'ordre. Il était même difficile d'imaginer qu'une entité ait pris possession aussi facilement d'une partie des hommes d'Atlantis. Evan était convalescent, dormant quasiment en permanence. Un repos salutaire selon le docteur Beckett qui lui refusait obstinément toutes visites, même d'Elisabeth.
Tout serait presque parfait mais certains éléments perturbaient encore l'idyllique épilogue. Tout d'abord, le docteur McKay, qui ramait sur son réseau informatique, n'arrivant pas à purger le système des embruns de l'I.A.
-«Toujours ce satané mot de passe! »
Ensuite le Daedale, dont plus personne n'avait entendu parler depuis sa disparition dans la fenêtre d'hypernavigation. Tant que les communications avec le monde extérieur étaient interrompues, Elisabeth se raccrochait à l'idée que le vaisseau était en parfait état dans la Voix Lactée ou un ailleurs tout aussi confortable.
Et enfin, le colonel Sheppard, encore et toujours, grain de folie dans des rouages un peu grippés. Le traitement du colonel avait été un échec, du moins partiellement. Plus aucune trace d'une quelconque entité minérale. Pourtant le colonel était toujours aux abonnés absents. D'un mot gribouillé sur une feuille de papier, le major Lorne avait fait comprendre la nature du parasite. Encore cette vilaine bête qui avait empoisonné leur existence quelques mois plus tôt. Décidément, les ennemis du colonel Sheppard étaient tout aussi fidèles que ses amis.
Impossible de savoir quels étaient les dommages tant que l'homme n'avait pas repris connaissance et cela pouvait durer jusqu'à perpette aux dires de McKay. Le docteur Carson Beckett, lui, était plus rassurant, prouvant, électroencéphalogramme à l'appui, que le colonel n'était pas encore un légume en hibernation.

Elisabeth s'approche lentement du lit devenue depuis plusieurs semaines la résidence secondaire du colonel. Tout juste le temps de changer les draps et l'y voilà réinstallé!
-«Qu'allons nous faire? »
Pendant un moment, Elisabeth avait eu envie d'aller chercher du secours auprès de Gaslin. Le loup s'aurait peut-être accéder à des endroits que l'humain ne pouvait atteindre. Mais si l'idée avait une petite touche réconfortante elle était aussi inutile qu'illusoire...du moins tant que la porte des étoiles restait hors d'usage.
Derrière la porte, celle de l'infirmerie cette fois, le vieil Athosien s'agite et fait des signes à Elisabeth. Elle le regarde puis se lève dans sa direction, prête à faire jouer ses talents de diplomate. Elle accueille le vieil homme d'un sourire sincère.
-«Je sais que vous voulez nous aider mais la fumée a déjà envahi quasiment toute la cité. Il serait raisonnable de laisser un air sain au moins dans l'infirmerie.
-Bien au contraire docteur Weir. Nous vous offrons une purification de l'âme par cet encens.
-Je n'en doute pas un instant mais s'il vous plait, allez purifier toute la cité si cela vous chante mais pas cette aile.
-Entendu docteur Weir. »

L'homme repart dépité, agitant sa coupe fumante comme un sorcier d'un autre temps. Après quelques minutes d'inaction, Elisabeth entreprend d'en faire autant, laissant le colonel aux bons soins des machines médicales.


***



Le docteur Beckett est plongé dans ses notes. Qu'a-t-il oublié? Qu'est-ce qui n'a pas marché? L'état stationnaire du colonel le perturbe et rien n'arrive à l'extirper de ses pensées. Rien?
Bip! Biiip!
Une alarme sonore se déclenche, aussitôt couplée à un voyant lumineux.
-«Cela provient de la chambre du colonel Sheppard! »
L'infirmière qui s'affole est une jeune recrue embauchée pour pallier au manque cruel d'effectif en bonne santé depuis le passage de l'entité. Carson plus habitué aux alarmes et aux étranges interactions entre elles et Sheppard ne s'inquiète pas outre mesure. Pourtant plus il s'approche de la chambre plus l'inquiétude augmente. En réalité, il n'y a pas que son stress qui s'épaissit...l'air ambiant également. Finalement l'Athosien a réussit à pénétrer le saint lieu devenu aussi irrespirable qu'un hammam en plein cagnard.
Une voix étouffée, une quinte de toux...sans doute l'Athosien, puis une main qui s'agite pour se frayer un chemin dans la nébuleuse olfactive.
-«Je peux savoir ce qui se passe ici? »
La voix de John, enrouée tel un vieux tabagique. Carson plonge dans le nuage avec entrain et enlace son patient sans retenue. Ce dernier le repousse légèrement pour mieux se fondre dans son regard.
-«Je croyais sortir d'un endroit vaporeux et cauchemardesque et je découvre une cité dans les nuages. J'ai eu un peu peur mais votre visage est plutôt rassurant docteur Beckett. »
Le médecin hilare, ne peut résister à la boutade.
-«Heureusement que vous n'êtes pas tombé sur Rodney!
-Effectivement, je crois que je me serais ré-enfoncé au plus profond de mon lit...
»
John regarde autour de lui.
-«Si tant est que je le retrouve! Qu'est-ce que c'est que cette fumée Carson?
-Un rite ancien de nos amis Athosiens et sans doute le remède miracle à votre état de torpeur. Maintenant je me sens un peu euphorique. Il doit y avoir de puissants psychotropes dans ces émanations. Il serait sans doute préférable de ne pas rester ici plus longtemps. Heu, John?
-Oui?
-Vous savez où se trouve la sortie?
-Par ici je suppose. Attendez, je crois distinguez une port... Aoutch! »


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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 18 Juil 2007 - 1:38

Shest fini ?

Spa fini, hein ? Je veux dire, d'habitude on à droit à un épilogue. Et au mot "fin". Donc, je suppose qu'il y à une sorte de conclusion ? Même si en ce qui me concerne, je considère que ce que je viens de lire ferait un très bon épilogue.

Ca fait plaisir de retrouver ce style enfanteusesque, ça commençait à me manquer (houla ! Infirmière... Je crois que je ne vais pas bien du tout...) Ce subtil mélange entre des personnages familiers aux échanges attachants, un style alambiqué aux multiples allusions, un humour... chaleureux. Ouais, je crois que c'est le meilleur mot. Tes fics sont très chaleureuses. Même quand les personnages se vident de leur sang en hurlant pour qu'on les achève, ils le font avec chaleur.

L'ensemble est parfaitement cohérent, le caractère des personnages est très bien respecté. Une conclusion que je trouve tout de même un peu... Pas prévisible, au contraire - je ne m'attendais pas du tout à ça - mais un peu... désamparante. En fait, l'univers n'a jamais eut de réels raisons de craindre les Entités. Ni la galaxie. A la limite, elles auraient peut-être pus s'emparer d'Atlantis, avec leurs fabuleux pouvoirs - même si la encore, je m'attendais à plus spectaculaire. Je veux dire, une Entité capable de contrôler le métal au point de déplacer une planète, ça aurait pu donner des scènes fantastiques. Elles disposaient d'un immense pouvoir. Je m'attendais un peu à voir Atlantis entièrement saturée d'une brume aggressive, ou bien...

Ah ! Mais... J'y pense... On ne connait toujours pas le code ! La porte est toujours bloquée ! Zut, je dois vraiment être fatigué, j'avais oublié ce détail... Cela veut dire que rien n'est encore fini... Oh punaise ! Je paris que l'Entité contrôle encore le corps de Sheppard ! Ahaha, bien joué ! J'ai faillis marcher ! clap!

Bon, alors, j'arrête de dire des bêtises et j'attends la suite ! farao What a Face
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMer 18 Juil 2007 - 10:55

Tu as raison mon pauvre Skay, tu es bien fatigué! Allez au lit avec une camomille!

Perso je pense que les pouvoirs de l'entité n'étaient plus ce qu'ils étaient... aarf Je pense surtout qu'elle s'est planté en visant Atlantis et en sous estimant les hommes contre qui elle avait a lutter. Faire exploser la planète (qui n'en était pas vraiment une puisque fabriquée par les anciens) a necessité l'aide de chacun des habitant qui se sont sacrifié. Pour le reste, les entités n'ont pas pris soin de leur corps et se sont d'une certaine façon emprisonner eux-même dans une geole de chaire et d'os. l'entité minérale existe toujours mais comme Lorne a été entièrement vidé de son sang, elle est prisonnière du contenaire...affaire à suivre.
Celle de John n'était que psychique et agissait avec l'aide de la minérale. Une fois purgé de la minérale, John n'avait plus qu'à combattre l'entité comme il l'avait fait dans la tombe. mais trop faible, il n'a pas pu, pas su... comment s'en est-il sorti? @ voire dans l'épilogue. bientôt j'espère mais je pars demain en charente pour 5 jours.
@+

PS: désolée pour les grands combats, moi je préfère les combat cobntre soi-même...ou contre les sandwich de dinde nerfs
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyDim 22 Juil 2007 - 11:52

Chapitres 8 à 13 ... de suite ! perd la tête


Ouh, que c'était bon, j'ai reprit ma dose bounce .


Ce commentaire va sans doute être très désordonné, et donc pas très compréhensible, mais étant donné que cela fait beaucoup de temps que je suis plongé de ce récit, mon cerveau est encore un peu embrumé (pazr les encens Athosiens ?).
D'ailleurs, je ne sais même plus si j'ai déjà commenté cette fic avant, mais bon, comme on dit, mieux vaut tard que jamais mrgreen .


Eh bien, allons-y !



Je suis entré dans le vif du sujet avec les deux entités, enfin, d'abord celle qui contrôlait Evan qui rejoint l'autre avec Sheppard. Se plonger dans les pensées, ou plutôt dans les psychés des quatre êtres était, je dois dire, parfois assez déroutant. Il fallait être bien concentré pour tout bien capter. Les entités intéragissant avec leurs hôtes, les hôtes intéragissant avec leurs entités. Les hôtes liés dans la souffrance, les entités se délectant de cette souffrance.
Vraiment, ces passages entre Sheppard, Lorne, et leus possesseurs étaient vraiment intéressants, spéciaux parfois, déroutants surement. Mais je te félicite pour la façon dont tu nous as montré ce que ressentaient les personnages (Evan et John). Et comment grâce à ton style cela n'est pas devenu routinier. Wink


Ensuite, les passages avec McKay sont toujours aussi excellents, tu as vraiment saisit le bonhomme ! Et ses intéractions, que ce soit avec Elizabeth, Carson, Hermod, ou un sandwich à la dinde m'ont toujours fait marrer McKay .


Hum, pour le reste, je repasserais sans doute Là, je vais devoir retaper mon cerveau qui n'est pas encore sortit de ton histoire, et qui se demande toujours comment l'entité est sortit du corps de Sheppard, et où est-elle ?! Il se demande aussi ce qui est arrivé au Dédale, et surtout, si McKay trouvera ce fichu mot de passe !



Voilà, en espérant que tu auras le courage de tout lire, ze veux l'épilogue, avec le mot "Fin" à la ... euh ... fin... What a Face
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMar 24 Juil 2007 - 14:10

Bravo Titto!
je dois dire que tu te poses les bonnes questions et cela me fait très plaisir car c'est exactement là que je voulais vous emmener! mrgreen
Perdu dans les éfluves Athosiennes ( bien vu clap! ), que deviens le deadale? Et oui, avec moi rien n'est jamais dit au hasard!!! : :208: Quel est le mot de passe?

Bon, t'inquiètes, tu auras (presques) toutes les réponses dans l'épilogue.


pourquoi le presque? Allez, je te donnes un indice: le titre de ma prochaine fic: SuperNovak. aarf
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMar 24 Juil 2007 - 14:13

Citation :
pourquoi le presque? Allez, je te donnes un indice: le titre de ma prochaine fic: SuperNovak.

Une fiction avec l'ingénieur du Dédale affraid ? Eheheh, prometteur. Je trouvais dommage de ne plus la voir apparaître dans SGA moi. Je le trouvais extra, elle apportait une note d'humour je trouve. Allez l'enfantesue, au boulot que diable ! biglol
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyMar 24 Juil 2007 - 19:00

Hoc !


Mais c'est que c'est contagieux ce **** de ***** de ****** de *********** de hoquet !



SuperNovak Hummmm?


Well, wait and see, mais avec toi, ça sera surement poilant ... bounce .

Ze veux des échanges palpitants avec Hermiod (que ce soient verbaux ou à coup de tasses de café). Encore des lancers de sandwich à la dinde, et aussi de citrons ! Un Mckay toujours dans ses pattes (on parle toujours de SuperNovak hein silent ). Et avec tout ça, elle devra sauver le Dédale, un système solaire et un Jumper en perdition avec Sheppard, Evan, Carson et Elizabeth dedans !!! study

*Désolé pour cet intermède extériorisant quelque peu ma folie naissante*
*Quoi, qui vient de dire qu'elle n'est pas naissante mais déjà bien installée depuis ma naissance justement ?!*


Maintenant, en plus de la suite, enfin de l'épilogue, je veux ta nouvelle fic !
Sora
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 4 EmptyDim 29 Juil 2007 - 2:29

Oula ! J'ai eu une petite peur en lisant le début du dernier chapitre, j'avais une impression de fin atroce sur l'estomac, comme un avant goût de conclusion, mais heureusement ce n'est pas le cas : trop rapide, trop facile, trop de choses qui manquent, trop de gens qui manquent...
Concocte nous la suite, mitonne la aux petits oignons, on n'est pas pressé, on a tout l'été...
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