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 Huis-Clos...trophobie

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Titto
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l'enfanteuse
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Combats...suite   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyJeu 18 Jan 2007 - 18:28

***



McKay tourne lentement le volant de l’écoutille. L’air frais s’engouffre dans le sous-marin. Son odeur métallique est chargée d’une touche de fumée et d’un soupçon d’amertume…l’odeur du combat, l’odeur de la mort.
McKay se hisse sur le kiosque et découvre l’horrible tableau. Sheppard est inanimé. Seule sa tête et le haut de son torse dépassent de l’eau. Une eau rougie par le sang qui s’écoule abondement de l’épaule blessée et du cuir chevelu du colonel. Le wraith est debout devant lui, inerte également.
Devant ce tableau sans vie, le docteur McKay est submergé par une rage folle. Dans un cri libérateur il arme son colt et tire sur le wraith.
La première balle ricoche sur l’eau à quelques mètres de lui… pas très loin du colonel. La seconde balle s’encastre bruyamment dans un morceau de ce qui devait être le pont de la frégate avant que le colonel Sheppard ne la désintègre. La troisième balle s’enfonce méchamment dans le dos du wraith. Celui-ci se retourne lentement, les yeux chargés de haine. Il se retourne et fait face à un McKay tremblant de colère, le pouce tétanisé sur la gâchette.
Clic, clic, clic…le chargeur est vide.

Le wraith fait encore quelques pas en direction du scientifique.
-« Co…colonel Sheppard ! John ! Qu’est-ce que… je dois faire ? John ?!! »
McKay bafouille de peur mais ne se sauve pas. Le wraith avance lentement, comme un animal blessé. Il n’en est pas moins effrayant et dangereux. Rodney fouille dans ses poches à la recherche d’une solution. Soudain, il frémit en sentant sous ses doigts les deux grenades que lui avait donné Sheppard. Sans attendre, il envoie la première grenade, ne réalisant que trop tard qu’il ne l’avait pas amorcée. Se maudissant intérieurement, il dégoupille la seconde et la jette sur le wraith.
Rapide comme l’éclair se dernier l’attrape au vol et la relance en direction du Scorpion.
L’explosion est assourdissante lorsqu’elle frappe la coque métallique du sous-marin. McKay essaye de se maintenir sur le kiosque mais le submersible entame une lente chute sur le coté, projetant le terrien dans des eaux peu accueillantes.


***



Le colonel Caldwell est serein.
Son vaisseau saura bien retrouver le jumper de Sheppard, surtout dans une zone aussi délimitée que l’océan Atlantique et la zone des Bermudes.
L’idée de sauver le colonel Sheppard et le docteur McKay lui donne le sourire.
Une occasion de moucher cet effronté militaire et cet arrogant scientifique. Une occasion aussi de se retrouver auprès d’Elisabeth.
-« Commandant, nous sommes en phase avec la zone de recherche. »
Le technicien sort Caldwell de sa douce rêverie.
-« Bien, Hermiod, pouvez-vous localiser le jumper ? »
L’absence de réponse du Asgard étonne le militaire. Ce silence est d’autant plus suspect que le Asgard a plutôt l’habitude de répliquer des « évidement » ou des « dans deux secondes…voila c’est déjà fait ! ».

Le colonel Steven Caldwell quitte son poste de commandement pour rejoindre le docteur Novak et Hermiod.
L’Asgard ronchonne dans son coin et ne jette qu’un œil discret sur le commandant.
-« Novak, que se passe-t-il ?
-Hermiod est contrarié. Il y a un champ de force électromagnétique qui perturbe les données et rend la recherche difficile. Si le jumper s’approche de la surface nous pourrons le repérer et même le téléporter sur le Deadale, mais tant qu’il reste au fond, c’est impossible. »



***


Etourdit par la détonation et son impressionnante chute, McKay tarde a reprendre le contrôle de son corps. Il sent la froideur de l’eau qui lacère sa peau comme des millions de petites lames acérées. Il sent l’air de plus en plus frais qui glace la ciliation de ses narines. Sa respiration est douloureuse mais traduit au moins qu’il est encore en vie.
Doucement, McKay se relève. Autour de lui, tout n’est que chaos.
Avions, bateaux militaires ou de plaisance, vaisseaux aliens connus et inconnus, tous n’est plus qu’un capharnaüm monstrueux. Son regard s’évade d’un navire à l’autre sans vraiment accrocher le moindre objet. McKay est encore un peu perdu lorsqu’il capte enfin un élément le raccrochant au présent.
Le wraith est juste à quelques pas de lui, les yeux vitreux, empalé sur le schnorchel du Scorpion. McKay prend alors conscience de la situation. L’ennemi n’est plus, mais un danger bien plus grand les guette.

L’eau atteint maintenant plus d’un mètre, dépassant largement les cuisses du terrien. Affolé, McKay part à la recherche du colonel Sheppard.
Lorsqu’il le retrouve, Sheppard a le teint blafard, les lèvres cyanosées et est à peine conscient. Seule sa tête émerge encore de l’eau. McKay plonge a plusieurs reprises pour dégager son ami de son étau de métal. Enfin libéré, Sheppard se laisse guider docilement par Rodney, sans vraiment réagir.
Bien que très inquiet, le scientifique ne se laisse pas gagner par la peur. Il passe le bras meurtri de son ami sur ses épaules et l’aide à avancer.

Maintenant qu’ils sont de nouveau réunis, McKay n’a plus peur…enfin presque.
Il sait qu’ensemble, ils soulèveraient des montagnes. Il fixe intensément Sheppard dont le regard est perdu quelque part dans un monde irréel.
-« John, il faut y aller. Aidez-moi. »
Devant l’absence de réponse, McKay se contente d’avancer sans vrai but précis, si ce n’est trouver un refuge le plus vite possible.
-« Allez, courage, il faut grimper sur ces débris. Nous y serons à l’abri. »
Tout en avançant, McKay exprime ses idées à voix haute, conscient de n’être vraisemblablement pas écoutez par Sheppard. Pourtant…
Pourtant, le colonel se redresse légèrement et désigne du doigt les restes d’un vieux trois-mâts. McKay est heureux de voir son ami réagir mais ne comprend pas du tout où il veut en venir.
-« Non, on ne peut pas monter là-haut. »
Sheppard répond d’une voix que l’on croirait sortie d’outre-tombe.
-« Pas moi…vous !
-Hein ! Vous voulez que je grimpe en haut du mât ? Pourquoi ? »

Sheppard peine à parler.
-« Pour trouver le jumper.
-Mais, mais… Allez-y vous, moi je ne pourrais jamais, j’ai le vertige. »

Le colonel Sheppard lance son plus beau regard de chien battu. Pour une fois il n’a guère besoin de se forcer pour y ajouter la petite larme et l’étincelle de pitié.
-« Ha non hein, pas à moi ! Je ne marche pas … Bon d’accord. De toute façon, on ne peut pas continuer à tourner ainsi en rond. »
Sheppard lui adresse un superbe sourire, taquin à souhait.
-« Je savais que vous étiez un homme intelligent. »

Prenant son courage et le mât à deux mains, le docteur McKay commence son escalade. A mi-chemin il jette un coup d’œil vers la bas. Grave erreur !
Au pied de la mâture, Sheppard s’est laissé aller, ne cherchant plus à cacher son pitoyable état. Il respire doucement, prenant à chaque insufflation d’air un peu plus d’énergie pour les heures à venir. Sa silhouette vue de haut ressemble à un bonbon Kréma fondu au soleil. McKay le regarde avec la nette impression que le bonbon s’étale de plus en plus jusqu’à disparaître en tourbillonnant.
Son vertige est à l’attaque !
Le pauvre scientifique est loin d’être le plus sportif d’Atlantis. McKay aurait certes, aimé une position dans les hautes sphères, mais pas de ce genre là. Paniqué, il enlace le poteau avec toute la ferveur d’un amant.

Une toute petite voix lui parvient des limbes de l’océan.
-« Rodney, magnez-vous, l’eau monte carrément vite par ici !! »
S’attendant presque à entendre la voix enchanteresse des sirènes, McKay est déçu. Cependant, cela lui assène un petit coup de pied virtuel sur les fesses et le pousse à avancer davantage.
Arrivé au post de vigie, McKay prend une immense inspiration puis regarde confiant autour de lui. Malgré le vertige et l’appel du vide qui le titille méchamment, le spectacle lui paraît magnifique.
La mer a commencé à gagner du terrain et tous les vaisseaux capturés par l’expérience des Anciens sont maintenant la proie de remous écumant de rage. La porte n’est pas épargnée.
-« C’est magnifique !!!
-Quand vous aurez fini d’admirer le panorama, souvenez-vous que l’on cherche un vaisseau susceptible de nous sauver…un JUMPER par exemple !!! »

Rappelé à l’ordre, le docteur McKay s’active à la tâche qui lui avait été assignée.
D’un regard circulaire il englobe l’ensemble des navires et retrouve aisément le jumper dont l’allure diffère grandement avec les autres navires.
-« Il est là ! »
Le colonel Sheppard se relève et cherche des yeux l’objet de tant d’attention…en vain.
McKay redescend triomphant.
-« Je l’ai trouvé ! J’ai réussit.
-Mouai… On en reparlera quand nous serons à l’abri dans le jumper.
-Facile, il est là…heu, par là… »

McKay réalise soudain que les distances ne sont pas les mêmes lorsque l’on est au raz du sol, ou plutôt de l’eau. D’une main ferme il aide le colonel Sheppard à se maintenir debout et ensemble, partent dans la direction indiquée.
Un combat commence. Une course contre le temps et l’eau qui œuvre silencieusement.


***


Dernière édition par le Ven 19 Jan 2007 - 9:50, édité 1 fois
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Titto
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyJeu 18 Jan 2007 - 20:41

Ohohohoh !!


On finit sur une course contre la montre !! bounce



Excellent chapitre, avec le combat entre Sheppard et le Wraith, pauvre Sheppard quand même (tiens, c'est pas la première fois que je dis ça....tu as vraiment tendance à le faire souffrir... mrgreen ).
McKay est toujours égal à lui-même, je ne savais pas qu'il pratiquait l'escalade aarf ...
Tu relances le Ship Elizabeth/Caldwell !! Je trouve vraiment ça bizarre, mais bon, ça me fait sourire clin d'oeil .


Juste une petite question sur ce passage :

Citation :
L’un des techniciens en charge des communications la sort de ses rêveries.
-« Docteur Weir, la Terre demande une communication prioritaire. C’est le général Landry.
-Passez-le moi ! Général, ici Elisabeth Weir. Vous avez du nouveau ? »


Je ne vois pas comment la Terre peut communiquer avec Atlantis, seul Atlantis peut communiquer avec la Terre, par la Porte des Etoiles.
La seule fois où la Terre a pu communiquer avec Atlantis, c'est quand le Dédale était entre la Terre et Atlantis, il relayait donc l'information. Mais comme dans ta fic, le Dédale est sur Terre....
(Mais j'ai pu zapper quelque chose, je peux me tromper neutral )


Sinon, j'attends toujours la suite avec impatience content
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyJeu 18 Jan 2007 - 20:50

Et bien l'enfanteuse, je suis de plus en plus fan ! Dommage que ça touche à sa fin... Mais bon, cette fic est superbe, alors je ne vais pas me plaindre ! farao

J'ai trouvé ce passage particulièrement drôle par plusieurs aspect. Je n'ai pas encore totalement compris la nature de l'expérience des Anciens, sinon qu'elle touchait à la téléportation de type Asgard. J'ai hâte qu'on nous donne les informations complémentaires...

Sinon, j'ai bien peur que Titto ait raison pour ce qui est de l'activation depuis la Terre... Sans EPPZ, on ne peut établir un vortex durable. Cependant, il reste possible, en connectant un réacteur à naquadah de nouvelle génération à la porte terrestre, de générer une connection d'une ou deux secondes, suffisant pour transmettre un message du type "recontactez-nous immédiatement". Bien sur, ce n'est qu'une proposition... cool
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyJeu 18 Jan 2007 - 20:53

Titto a écrit:
Je ne vois pas comment la Terre peut communiquer avec Atlantis, seul Atlantis peut communiquer avec la Terre, par la Porte des Etoiles.
La seule fois où la Terre a pu communiquer avec Atlantis, c'est quand le Dédale était entre la Terre et Atlantis, il relayait donc l'information. Mais comme dans ta fic, le Dédale est sur Terre....
(Mais j'ai pu zapper quelque chose, je peux me tromper neutral )
Alors, la dessus j'avais demandé conseil avant pour être sur, mais mon conseiller à bien pu se planter...ce n'est pas Skay, je rassure de suite... et à sa décharge le conseiller en question est plus pro SG1 donc...ben y'a peut être bien plantage! Evil or Very Mad pensait que la porte pouvait agir dans les deux sens pour les simple communications mais la terre doit manquer du EPZ...
Comment je vais ratraper ça moi? P't'être que je vais rien faire et disons simplement que la terre dans ma fic s'est octroyer les moyens de communiquer avec Le sg1...quoique tu dis que Atlantis peut.... hum...je vais arrangez ça de suite!

voila, c'est fait!!!!! Merci
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Mara
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyVen 19 Jan 2007 - 22:06

Bon sang, une semaine d'absence et trois chapitres à rattraper ! Les cours, les cours... maaais

Bref, alors quelques remarques :
- pour ce qui est de l'histoire en général, toujours aussi bien mené. Le Wraith, excellent. John et Rodney, trop marrants.
- j'espère que tu vas développer l'inaction des Anciens face à Râ et surtout les raisons de cette inaction. La guerre contre les Wraiths peut être?
- j'ai trouvé les réactions de Liz un peu too much, sur le coup de la colère. Pareil pour Lorne, le mec déprimé qui s'effondre, c'est pas trop lui. Pareil avec les échanges avec Zelenka, ils m'ont paru un peu surréalistes. Mais bon, ce n'est que mon avis.
- tu as ramené la petite Miko entichée de Rodney, c'est bien. very happy
- le ship entre Caldwell et Liz, là quand même j'accroche plus trop. Autant dans une fic ça va, mais le garder récurrent, ça commence à me faire bizarre. Désolée ma belle clin d'oeil mais ce n'est que mon humble avis hein. very happy
- pauvre John quand même... hi hi
- la grenade lancée non dégoupillée, TROP marrant. XD C'est Rodney tout craché, ça ^^

Y'en a sûrement beaucoup d'autre des remarques, mais je viens de m'enfiler les trois chapitre de suite, ça fait un peu beaucoup pour mon petit cerveau. En tout cas, c'est toujours aussi bien écrit, surprenant et haletant. Bravo et...
Que dire de plus à part... La suite! content
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyVen 19 Jan 2007 - 22:44

Mazette que dire à tout ça... bon je me lance...

mara a écrit:
- j'espère que tu vas développer l'inaction des Anciens face à Râ et surtout les raisons de cette inaction. La guerre contre les Wraiths peut être?
Je ne pense pas en dire de trop dans cette fic, mais tu as du remarquer que j'aime revenir un peu sur les évènements de mes fics passés, donc je pense plutôt reparler des Anciens et de Râ ultérieurement.

Citation :
j'ai trouvé les réactions de Liz un peu too much, sur le coup de la colère. Pareil pour Lorne, le mec déprimé qui s'effondre, c'est pas trop lui. Pareil avec les échanges avec Zelenka, ils m'ont paru un peu surréalistes. Mais bon, ce n'est que mon avis.

Certes mais je pense que liz en a justement un peu "too mutch" des problèmes qui lui tombent dessus... Quand à Lorne, disons que j'aime la faiblesse des hommes. Le cauchemar était très fort physiquement, il ne faut pas oublié qu'il est induit psychiquement (ça aussi, je pense que je le dev dans une autre fic...car j'aime bien!)... et culpabilité quand tu me tiens! pale

Citation :

- le ship entre Caldwell et Liz, là quand même j'accroche plus trop.
Pourtant je n'ai fait que le suggerer cette fois-ci nerfs

Citation :
je viens de m'enfiler les trois chapitre de suite, ça fait un peu beaucoup pour mon petit cerveau.
Bon repos... à ton cerveau!
...et ton humble avis est toujours le bienvenu... et pris en compte.
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MessageSujet: Hoyez, braves gens voici le dernier chapitre!!!   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 19:48

Voila c'est (enfin) déjà la fin! protest


Chapitre sept


(Auto) Destructions




L’eau s’infiltre partout sans aucune retenue. Le froid et la fatigue gagnent également du terrain. En revanche, la progression des deux terriens est de plus en plus lente et laborieuse.
Heureusement, au détour de ce qui devait être l’un des Avengers de l’escadrille 19, le docteur McKay aperçoit le jumper.
Le petit vaisseau est au trois quart sous l’eau, mais le sas arrière est accessible sans grande difficulté. Requinqués par cette vision, Sheppard et McKay accélèrent le pas, faisant fis de l’eau qui atteint maintenant leur poitrine. La pression de l’eau et sa température extrêmement basse freine considérablement leur marche mais l’espoir est le meilleur des moteurs.

McKay arrive le premier devant la porte du jumper. Il glisse sa main dans un petit interstice visible uniquement pour l’œil averti. Un bruit mécanique se fait entendre, aussitôt suivi par l’ouverture du sas. McKay se hisse à l’intérieur puis aide le colonel Sheppard à en faire autant. John retire son gilet militaire gorgée d’eau et souillé de sang puis s’étale sur le plancher.
Il ferme les yeux et se laisse aller. Sur son front le sang a cessé de couler et forme maintenant un épouvantable masque rouge sombre. Sa peau infiltrée d’eau est boursouflée aux niveaux de ses diverses plaies, donnant une désagréable impression d’infection purulente. Le colonel n’y prête plus attention. Après avoir enflammé les blessures, le sel de l’eau de mer les a provisoirement anesthésiés. Trop de douleur camoufle la douleur…le colonel Sheppard ne s’attarde donc plus sur des souffrances qu’il ne peut définir.
Comparé à son ami, Rodney McKay est au mieux de sa forme. Il est si heureux d’être encore en vie qu’il déborde d’une énergie positive. Plein d’entrain, il transite par le compartiment arrière du jumper, sans faire particulièrement attention au militaire qui fait carpette. Il se précipite devant le tableau de commande et d’une impulsion psychique redonne vie à l’appareil Ancien.
-« Colonel, il faut y aller.
-Deux minutes Rodney, je peux ?
-Non ! Il faut retourner auprès de la porte, tout de suite, avant qu’elle ne soit totalement submergée. »

Le colonel Sheppard se redresse, étonné et subitement curieux.
-« Pour quoi faire ? Je croyais que la porte ne pouvait pas nous être utile ?
-La porte non, mais dans la précipitation j’y ai laissé mon ordinateur.
-Et vous comptez nous sortir de là avec votre PC ? »

Le ton légèrement sarcastique du colonel aurait du agacer le docteur McKay, mais celui-ci est au contraire particulièrement heureux de retrouver enfin le bon vieux John Sheppard, taquin et horripilant à souhait.
-« Ha ha ha ! Je n’ai jamais dit que j’allais pouvoir nous sauvez.
-Non, mais vous allez quand même le faire…n’est-ce pas? »

Une grimace à la McKay pour toute réponse et un sourire à la Sheppard en retour.
Sans plus de commentaire, le colonel s’extirpe de son trop court repos et s’installe aux commandes du vaisseau. Le jumper s’extrait sans mal de sa gaine aquatique et s’élance vers le centre du bouclier.
Vu du haut du dôme le laboratoire n’est plus que désolation. Ce qui était magnifique une heure plus tôt n’est plus maintenant qu’un immense désastre.

Le jumper s’approche doucement de la porte. C’est la première fois que Sheppard la voit de si près et sa taille démesurée l’impressionne beaucoup.
-« Pourquoi une si grande porte.
-Franchement je l’ignore. Tous les vaisseaux capturés par le rayon tracteur sont projetés à travers un vortex aboutissant sous cette coupole. Là, le faisceau téléporteur frappait les occupants, sans distinction aucune, les baladant d’un vaisseau à l’autre au grès d’un programme sans doute préenregistré, mais dont je ne comprends pas le mode opératoire.
-Mouai. Ils leur fallaient des cobayes et ils nous ont trouvé.
-Je ne pense pas que se soit si simple. Il y a forcément un élément qui manque à notre compréhension. Tenez, voila mon ordinateur. On a de la chance, l’eau ne l’a pas encore atteint. »


Sheppard se colle au plus près des tableaux de commandes. La plupart sont totalement noyés sous la masse contacte de l’eau, mais certains sont encore visibles, exhibant les restes de l’immense et monstrueusement diabolique machine.
La porte du sas arrière s’ouvre et McKay attrape son précieux engin. D’une main ferme, il saisit l’ordinateur ainsi que des composants translucides, témoignages de l’implication des Anciens.

A l’avant du vaisseau, le colonel s’inquiète de la suite des évènements.
-« Et maintenant ? »
Pas de réponse. Un regard derrière son épaule apprend au militaire que le scientifique œuvre. McKay est concentré sur sa bécane. Sheppard le rejoint silencieusement.
-« Rodney ?
-Chut, laissez moi me concentrer.
-Oui mais le bouclier va bientôt céder… et vous aviez dit que le jumper ne résisterai pas à la pression alors…
-Alors ?
-Alors, j’aimerai savoir quel est votre plan.
-Qui vous dit que j’ai un plan ?
-Rodney !
-Bon, et bien on va simplement dériver l’énergie de l’occulteur pour créer un bouclier.
-Tien, tiens. Cela me rappelle quelque chose. Ce n’était mon idée ça, par hasard ?!
-Voui. Vous avez déposé un brevet ? »

Le docteur McKay n’a pas quitté un instant des yeux ses calculs. Heureusement, sinon, il aurait vu le sourcils relevé et le sourire en coin du colonel Sheppard.
-« Très amusant Rodney ! Mais si c’est si simple que cela, pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
-Parce que ce n’est malheureusement pas si simple. Nous ne pouvons pas détourner assez d’énergie pour avoir un bouclier suffisamment performant. Au mieux, il résistera quelques minutes.
-Merci, vous avez l’art d’annoncer les bonnes nouvelles.
-La bonne nouvelle c’est justement que j’ai là de quoi booster un peu le bouclier de notre jumper.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Un souvenir que j’ai fauché à la porte. Un petit réacteur à Naquadah. »



***



Le colonel Steven Caldwell est particulièrement attentif aux relevés que lui communique régulièrement le docteur Novak. Il y a beaucoup d’agitation sous cet océan. Les perturbations créés par le champ électromagnétique sont depuis peu instables et laissent filtrer quelques données intéressantes.
Ils perçoivent bien la présence d’ondes qui pourraient parfaitement être générées par une porte des étoiles, mais aucunes traces du jumper ou de quelques présences vivantes.

Caldwell est néanmoins positif. En de maintes reprises le colonel Sheppard lui a prouvé qu’il savait se sortir des pires situations. Caldwell ne porte pas particulièrement le soldat Atlante dans son cœur. Même si Sheppard est un bon militaire et globalement un très bon stratège, le colonel Caldwell ne digère pas totalement s’être fait souffler sous le nez, la place de chef militaire d’Atlantis. Cette rancœur a été dernièrement mauvaise conseillère (Fanfic : Autres) et le colonel garde un goût amer de cette mésaventure. A deux doigts d’être pris en faute devant son équipage et devant le personnel d’Atlantis, il aurait pu être rétrogradé et quitter définitivement ses rêves de promotion. Il a déjà été difficile pour lui de réimposer le respect après sa possession alien, une telle gaffe aurait été la goutte en trop. Mais le temps a passé et grâce à l’intelligence d’Elisabeth Weir, son honneur est resté sauf.
Caldwell voudrait tirer un trait sur tout cela et l’occasion de revenir en héros dans la cité des Anciens est trop belle.

Le colonel est tiré de ses pensées par un appel de Novak.
-« Colonel, Hermiod capte énormément de fuite d’énergie en provenance de la zone. Pour l’instant aucun signe du jumper mais nous sommes prêt à intervenir à l’instant où il apparaîtra.
-Bien.
Opérateur radio, mettez-moi en relation avec le commandant du DDG 85. »


Plusieurs centaines de mètres sous le Deadale, un destroyer américain attend des instructions. Envoyé par les pontes du Pentagone, les militaires du navire doivent repêcher tout ce qui sera récupérable. Les pauvres marins sont bien en peine. D’une part ils ignorent tout de la nature du matériel à rechercher, d’autre part sonars, radars et autres appareils de détection sont définitivement muets.
Le commandant du vaisseau de guerre est un vieux baroudeur ayant à peu près tout vu, du moins le croit-il.
-« Colonel Caldwell. Je suis ravi de vous entendre. On m’a demandé de vous rejoindre et d’attendre vos directives, mais je n’ai nulles traces de votre présence. Où êtes-vous donc ?
- Pas loin, amiral Block…mais nous disposons d’un vaisseau furtif.
-Quel genre ?
-Secret défense !
Amiral, je vous contact car nous enregistrons de fortes turbulences dans les fonds marins et il n’est pas exclus que des objets remontent à la surface. J’aimerais que vous les récupériez.
-Si je comprends bien, vous nous avez fait venir pour une mission de récupération et non de sauvetage.
-Un peu des deux, amiral. Il est possible que des hommes soient prisonniers de ces structures.
- Quelles genres de structures?
-N’importe, même et surtout celles qui vous semble étranges.
-Attendez, je…
-Le reste est secret défense, désolé amiral. »

Caldwell coupe la discussion. Moucher un amiral de la Navy a toujours un petit côté jubilatoire. Etre dans le secret des dieux est particulièrement gratifiant mais lorsque personne sur Terre n’est au courrant et que l’on se retrouve régulièrement au mess avec des ignares arrogants…
Une petite vengeance douce et pas bien méchante, pense le colonel en son fort intérieur.


***



-« Docteur Weir, vous devriez venir au laboratoire. »
L’appel provient du major Lorne. Lorsque Elisabeth le rejoint, Evan et Ronon sont toujours scotchés à la vidéosurveillance de la porte aquatique.
Lorne ne laisse pas le temps à Elisabeth de le questionner. Il l’attrape par le bras et l’attire vers l’écran.
-« Il y a de l’agitation là-dessous. La porte semble toujours inactive mais des voyants se sont allumés et clignotent sporadiquement. Il va se passer quelque chose. Docteur Weir, j’aimerai y retourner.
-…
-Je vous promets de me sauvez illico presto si je capte le moindre signal suspect.
-…
-Ronon va m’accompagner. »

Elisabeth ne répond pas de suite. Ayant eu la parole coupée à deux reprises, elle attend d’être certaine de l’attention qu’on lui porte. Elle jette un regard amusé au guerrier de Pégase.
-« Vous voulez partir avec le major Lorne ?
-Oui. Ici je ne sers à rien et j’aimerai voir cette porte de plus près. Peut-être y verrais-je des signes qui ne vous évoquent rien, à vous autres Terriens. »

Le docteur Weir ne relève pas la remarque acerbe d’impuissance et accède à leur requête.
-« Bien, mais ne vous en approchez pas de trop. Entendu ? »
Le major Lorne et Ronon sont déjà partis. Une réponse collective parvient tout de même à Elisabeth mais elle est étouffée par la distance.
-« On essayera ! »


***



Un énorme bruit sourd résonne dans le jumper. Le bouclier vient de céder et le plafond aquatique semble s’effondrer sur tout ce qui restait encore intact. Une forte poussée propulse le vaisseau vers le fond de l’océan et malgré les inhibiteurs inertiels, Sheppard et McKay perdent aussitôt connaissance.
Le jumper descend lentement et se pose comme une feuille morte sur le fond marin. Dans l’habitacle, deux corps gisent inertes. Le souffle silencieux de leur respiration fait buller le sang qui s’écoule de leur nez.
Sous l’océan le calme règne en maître. Au-dessus de leur tête, la dépression d’eau a créé la tourmente. John et Rodney dorment, inconscient du drame qui se joue loin au-dessus du ciel de mer.


***


Dernière édition par le Lun 22 Jan 2007 - 9:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 19:49

***



Ronon et Evan s’approchent de la porte. Une multitude de voyant clignote à un rythme aléatoire. Subitement le jumper semble se mettre en phase avec le tumulte visuel. Un puis deux voyants s’activent. Si le major Lorne n’avait pas sombré dans un profond sommeil hypnotique, il aurait sans doute reconnu les signes avant-coureurs d’une transmission psychique via le jumper.
Ronon n’a pas réalisé que le jumper et les commandes de la porte s’étaient connectées. Il examine abasourdit l’étrange tableau.
-« Etait-ce ainsi à votre première approche ? »
L’absence de réponse du major Lorne lui donne l’occasion de visualiser ce que peut-être le fardeau d’avoir de l’ADN ancien. Non sensible aux ondes émises par le jumper et le programme de la porte, Ronon ne peut qu’être spectateur.
Le major Lorne est affalé sur le tableau de bord du petit vaisseau. Ses mouvements oculaires ne laissent aucun doute qu’en a la nature de son sommeil. Ronon a déjà vu cela auparavant et n’en garde pas un souvenir particulièrement heureux (Fanfic : La tombe).
Ce qu’il découvre en revanche c’est l’imagerie qui va avec le songe.
Des séquences ultra rapide d’images apparaissent sur l’écran holographique du jumper. Des formes et des couleurs si fugaces, que Ronon ne peut en saisir la nature.
Du bleu… la mer pense aussitôt Ronon.
Du rouge… serait-ce du sang ?
Et du blanc…

Ronon ne peut qu’attendre.


***



Depuis le départ du major Lorne, Elisabeth ne peut se défaire d’un sentiment de danger immédiat. La tension accumulée ces derniers mois et la culpabilité qui l’assaille depuis l’expérience Michael l’ont énormément fragilisée, bien plu qu’elle ne l’imaginait. Lorsque toute cette histoire sera finie, elle s’octroiera un repos bien mérité.
Dans l’attente de ce répit salutaire, le docteur Weir doit gérer au mieux la situation de crise. Elle aimerait contacter la Terre mais cela ne ferait que gêner SGC dans ses manœuvres. Etre le chef d’une expédition comme Atlantis requière aussi du sang froid. Cependant le détachement que l’on attend d’elle lui donne l’impression parfois d’être déshumanisée.

Le docteur Zelenka n’a pas quitté sa console depuis le début de l’aventure.
Le nez plongé au plus profond de la mémoire des Anciens, le scientifique dissèque la moindre donnée. Aussi lorsque celle-ci lui semble importante, c’est avec délectation qu’il la partage avec le docteur Weir…Et si possible pas en Tchèque.

-« Je pense avoir enfin déniché une explication à tout ceci.
Les Anciens avaient conscience qu’un jour futur les Oris referaient leur apparitions. Certains permis les plus grands chercheurs ont demandé à pouvoir étudier toutes les technologies existantes et les confronter les unes aux autres dans l’espoir de pouvoir rivaliser avec la technologie des Oris.
Je ne saisis pas tout mais il semble qu’un problème éthique se soit posé mais qu’il ait été levé au vu du rapport bénéfice/sacrifice… Bon là je pense que cette partie, vous la traduirez bien mieux que moi.
Bref, les recherches ont commencé sur la Terre où fut installé le laboratoire. Lorsque les Anciens se sont sauvés vers la galaxie de Pégase, l’expérience a été mise en veille.
-Pourtant la porte aquatique était parfaitement opérationnelle ?
-Oui, il semblerait qu’ils aient relancé le programme à l’apparition des wraiths. Sans doute ont-ils, tout comme nous, été incapable de passer outre le bouclier des vaisseaux ruches. N’oublions pas que l’expérience avait pour but de maîtriser la téléportation au sein d’un vaisseau ennemi, quelqu’il soit.
-Quand même, je trouve le procédé assez disproportionné. Et pourquoi ne l’ont-il pas arrêter à leur départ ?
-En fait, il semblerait que cela aurait du être le cas mais j’ignore comment.
-Bon, on traduira tout cela plus tard. Y a t il les coordonnées exactes du laboratoire terrien ?
-Oui, les voila…Non attendez !
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Il y a un virus. Tout se détruit, je n’ai pas le temps d’enregistrer la moindre donnée. Ca va trop vite. Stop !!! »

Elisabeth regarde médusée le scientifique qui s’acharne sur l’écran.
Tout ce que celui-ci montre, c’est une série de chiffres et de lettres qui apparaissent et disparaissent avec une vélocité que l’œil humain ne peut pas suivre.

Aussi rapidement qu’elle était apparu, la frénésie virtuelle s’interrompt, ne laissant plus qu’un écran vierge de tout symbole.
Le docteur Zelenka est abasourdi.
-« Un virus. Il y avait un virus. Voila comment les Anciens comptaient stopper l’expérience. Il y avait un système d’autodestruction.
-Et qu’est-ce qui a lancé le programme ?
-Je l’ignore. »

Elisabeth Weir garde le silence avant d’émettre une hypothèse peu rassurante.
-« Lorne ! »


***



Le major Lorne nage dans une eau glaciale. Le froid le brûle avec violence. D’un geste désespéré il tend le bras vers le ciel. Une main s’agrippe à lui et le hisse en hauteur, le sortant des eaux troubles.
McKay ne le lâche pas.
-« Courrez, vite on s’enfonce ! »
Sans se poser plus de question, poussé par les remous de l’eau qui s’agite frénétiquement derrière lui, le major Lorne court à en perdre haleine.
Il court sur le pont d’un immense paquebot qui s’enfonce inexorablement dans la mer. Le navire se verticalise brusquement, faisant sombrer tout ce qui n’était pas bien amarré.
Lorne regarde les formes qui disparaissent dans l’océan déchaîné. Elle ressemble à des ombres fantomatiques qui en pénétrant dans l’eau laissent à la surface leur drapé blanc. L’eau devient diaphane. L’épais tapis d’ectoplasmes blancs dissimule le bleu de l’océan et lui donne une structure tout en relief.
Un blanc façonné de glaces tranchantes et assassines. Un iceberg qui éperonne le paquebot sans aucune pitié.
McKay n’a pas lâché la main du major. Ensemble ils grimpe jusqu’au sommet du navire. Rodney y marque un temps d’arrêt puis saute dans le vide, entraînant dans sa chute un pauvre major hurlant de terreur.
Sa vue se brouille.
Il est au sec dans une petite bulle d’air qui cherche à gagner la surface.
Merci Archimède !
La bulle se cogne soudain à une petite couche de glace. Au-dessus de sa tête se joue un match de hockey sur glace. Malgré les suppliques du major, personne ne semble deviner sa présence. Le match se joue comme si de rien n’était. Le match se joue de lui.
Lorne reconnaît aussitôt le docteur McKay, aux couleurs du Canada, qui fait danser agilement le palet d’une caresse de sa crosse. Face à lui, le colonel Sheppard exhibe fièrement le drapeau américain. Il est le gardien de son équipe. Son visage est caché derrière un affreux masque rouge sang.
McKay pousse rageusement le palet. Celui-ci vole vers la cage et y pénètre dans une explosion de joie.
L’explosion est plus visuelle que sonore. Tout semble se désintégrer derrière les pupilles du major.

Lorne pousse un cri et se réveille en sursaut. Cette fois-ci, il reconnaît aussitôt les stigmates du cauchemar induit. Céphalées, nausées et sensation de profonde déprime.
Il se tourne vers Ronon.
-« Je crois qu’il est trop tard. »
Comme pour confirmer ses sombres propos, tous les voyants de la porte s’illuminent d’un coup puis un souffle repousse violement le jumper. Lorsque celui-ci se stabilise, Ronon et Evan découvrent stupéfaits que la porte s’est effondrée, dispersant au gré des courants des morceaux de sa charpente.
Lorne remonte rapidement vers la surface.
-« Docteur Weir, ici le major Lorne. La porte s’est autodétruite ! »


***



Sheppard se réveille le premier. McKay ronfle doucement sur le plancher du jumper. Un regard circulaire lui apprend qu’il ne reste rien de l’expérience des anciens. Les épaves ont été désintégrées par l’intense pression de l’eau et la porte, ainsi que les diverses tableaux de commandes, ne sont plus que partiellement reconnaissables. De nombreux débris remontent doucement vers la surface.
Le colonel Sheppard admire le paysage de désolation avec beaucoup de respect. Tant de pertes humaines et sans doutes aliennes pour en aboutir là. La tristesse qui l’accable ne l’empêche pas d’être conscient du danger toujours présent au-dessus d’eux. Des milliards de tonnes d’eau qui n’attendent qu’une chose, les écraser de leurs masses.
Sheppard se met donc aux commandes du jumper et entame la lente et salvatrice remontée.


***



-« Commandant, l’amiral Block nous fait savoir qu’ils sont actuellement en train de repêcher de très nombreuses structures métalliques mais qu’il n’y a aucune trace de nos hommes, vivants ou morts.
-Merci lieutenant. »

Depuis plus d’une heure des débris remontent à la surface, mais rien ne laisse présager un dénouement heureux.
Soudain Novak contact le colonel Caldwell.
-« Commandant, Hermiod a repéré une structure dont la résonance serait bien de nature ancienne. Sa masse paraît légèrement inférieure à celle d’un jumper mais au regard de la faible qualité de nos enregistrements, cela pourrait fort bien être ce que l’on recherche.
- Parfait ! Dès que possible, téléportez-le sur le pont.
-Bien commandant. D’après Hermiod se sera fait dans quinze secondes.
Dix… »



***



La couleur de l’eau s’éclaircit, traduisant la proximité de la surface. Même si elle n’est que visuelle, la clarté du soleil réchauffe le colonel Sheppard. Il regarde les mètres le séparant de la surface diminuer avec l’oeil pétillant de l’enfant en extase devant une monstrueuse pâtisserie.
Derrière lui un grognement traduit le réveil de McKay.
-« Où sommes-nous ?
-Bientôt à l’air libre.
-Mon bidouillage a marché alors? »

Sheppard rit de l’innocence de Rodney.
-« Ben sinon, on ne serait plus là. Par contre le jumper fonctionne vraiment à capacité réduite. Je peux juste le faire remonter. Il ne faut pas m’en demander plus.
-Personnellement, je m’en contenterai largement.
-Je me disais aussi… »

Tout deux se regardent avec un sourire complice quand une étrange sensation secoue le jumper.


***



-«Cinq secondes…
Téléportation achevée. »

Novak a égrainé les secondes comme une machine bien huilée, mais au fond d’elle-même un nœud s’est fortement serré.
Elle a travaillé à plusieurs reprises avec le docteur McKay et malgré sa haute opinion de lui-même, c’est un homme charmant qu’elle a en grande estime. D’autant plus grande que Rodney ne se privait pas d’argumenter avec Hermiod, donnant un peu de baume au cœur de l’humaine soumise qu’elle était parfois face au Asgard.

Sur le pont de Deadale, une silhouette métallique s’est matérialisée…les restes d’une petite porte des étoiles.


Voila! Ha oui, j'ai oublié de dire qu'il y a un épilogue. :203:
ange


Dernière édition par le Lun 22 Jan 2007 - 9:17, édité 1 fois
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 20:37

Mais-heu tricheuse ! Laughing

Alors, c'est toujours excellent, toutes mes félicitations ! J'ai particulièrement aimé le rêve de Lorne... Très amusant. farao Bon, je vais pas répéter tout ce que j'ai déjà dis, hein ? Alors passons aux incohérences. Wink

Tu parles à un moment des boucliers des Ruches. Or, les Ruches n'ont pas de boucliers ; elles disposent seulement d'un système de brouillage qui empêche le transfert par rayon. Certe, cela pourrait être appelé un "bouclier anti-téléportation", ce ne serait qu'un léger abus de langage, mais j'ai préféré le signaler...

Ah, oui, à un moment Mc Kay dit que le bouclier du Jumper ne tiendra pas plus de quelques minutes ; ensuite, on apprend via Caldwell que le Destroyer repêche des bouts de ferrailles depuis bientôt une heure...

Mhm, également, tu parles d'un petit générateur à naquadah récupéré dans la porte... Bon, ce n'est pas réellement une incohérence ; d'accord, la source d'énergie des portes se trouve en général dans leur DHD, mais celle-ci étant spéciale, ça n'a pas d'importance. En revanche, et bien qu'on en ai jamais eu confirmation, on considère généralement que cette source d'énergie se rapprocherait plus du ZPM que du générateur à naquadah. En effet, elle permet un très grand nombre d'activations, pendant des millions d'années, et Carter parle dans un épisode d'une énergie peut-être plus "pure" que celle que nous utilisons. Enfin... Conjoncture, conjoncture.
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 20:55

Skay-39 a écrit:
Mais-heu tricheuse ! Laughing
Qui? Moi? noooooooon , je ne me permettrais pô! aarf

Citation :
Alors passons aux incohérences. Wink

[...]

cela pourrait être appelé un "bouclier anti-téléportation", ce ne serait qu'un léger abus de langage, mais j'ai préféré le signaler...
vas-y enfonce le couteau dans la plaie!!!!

Citation :

Ah, oui, à un moment Mc Kay dit que le bouclier du Jumper ne tiendra pas plus de quelques minutes ; ensuite, on apprend via Caldwell que le Destroyer repêche des bouts de ferrailles depuis bientôt une heure...
heu, la je ne vois vraiment pas l'incohérence...

Citation :
[...]cette source d'énergie se rapprocherait plus du ZPM que du générateur à naquadah. En effet, elle permet un très grand nombre d'activations, pendant des millions d'années, et Carter parle dans un épisode d'une énergie peut-être plus "pure" que celle que nous utilisons. Enfin... Conjoncture, conjoncture.
ben d'autant que cette porte-là ne sert pas autant qu'une porte classique et ne devait pas en théorie survivre aux anciens...

Cela dit, toujoyrs un grand merci pour l'argumentation.
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 21:22

Rhaaaaaa, Skay est arrivé avant moi aarf .



Je vais répéter alors. Tricheuseuuuuuuuuu! C'est pas sympa de nous faire languir comme ça, surtout que je devrais attendre une semaine avant de pouvoir lire la fin maaais .


Mais bon, c'est toujours aussi excellent.
J'aime bien le duo Lorne/Ronon. Et puis excellent le passage du virus où Radek ne peut rien faire, j'imagine le sentiment d'extrême frustration qu'il a du ressentir perd la tête .
Excellent aussi la p'tite vengance de Caldwell, je l'imagine bien faire ça.....


Bref que du bon, vivement l'épilogue!!! bounce
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 22:11

La fin est superbe, mais le fait qu'il y ait un épilogue, et qu'i n'est pas publié ! grrr, torture ! ! !
Lol.

Bravo. Mais si je puis me permettre de formule une demande ; viiiiiite l'épilogue ! lol.
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2007 - 22:14

Troisème de la soirée :
Mais euuuh tricheuuuuuuuuuuuuuuuseeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuh maaais
EDIT : eh, mince, le temps que je poste je suis quatrième...

C'est quoi cette semi fausse joie et ce suspense intenable là? maaais Gniiii... Pas drôle... aarf

Bon, sinon, j'ai adoré ce chapitre.
La vengeance personnelle complètement stupide de Caldwell est super marrante mais tellement vraie. Pour un colonel, parler à un amiral de la sorte, ça soit être le pied... very happy
Tous les autres personnages aussi je les ai adorés.
(trop fatiguée pour développer, vous savez qu'écrire deux pages en anglais sur l'impérialisme américain c'est fatigant? XD).

Bref, on veut l'épiloooogueeeeee !!! protest lol!
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 9:22

Skay-39 a écrit:
Ah, oui, à un moment Mc Kay dit que le bouclier du Jumper ne tiendra pas plus de quelques minutes ; ensuite, on apprend via Caldwell que le Destroyer repêche des bouts de ferrailles depuis bientôt une heure...
j'ai enfin compris où tu vois une incohérence. Sans doute parce que logiquement le jumper aurait du sortir de l'eau plus rapidement...c'est ma faute, je n'ai pas été claire.
Arrow Ce n'est pas la vélocité du jumper qui a été boosté par le réacteur à Naquadah mais la puissance du bouclier. Sinon, il y aurait aussi une incohérence vu qu'ils sont au départ inconscients et donc sont resté sur le fond un temps indéfini.
Bref, cela n'avait en réalité aucune importance vu l'épilogue, mais j'ai donc mieux précisée les choses.
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MessageSujet: Epilogue   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 16:15

Epilogue



Consternation et découragement, voila les mots les plus adéquats pour décrire les sentiments qui se bousculent sur le Deadale et sur la cité Atlante.

Hermiod ne cache pas son mécontentement. Pour le Asgard, l’échec de cette mission est profondément troublant. Tous ses paramètres indiquaient la présence d’une structure de nature ancienne. De fait, la structure était bien là, mais il ne s’agissait pas d’un laboratoire secret ni d’un jumper d’Atlantis. Juste une porte, et encore, inutilisable. Au dire des militaires en contact avec Pégase, il s’agirait d’un processus d’autodestruction ayant également agit sur la porte aquatique de l’océan Lantien.
La question en suspens est maintenant de savoir si ces explosions ont précédé une éventuelle destruction du laboratoire ou si elles en sont la conséquence.

Sur les flots déchaînés de l’océan Atlantique, l’amiral Block a également du mal à garder son sang-froid. Il a la désagréable impression d’être le dindon de la farce. Le Pentagone lui a expressément donné l’ordre de venir sur cette zone et de suivre les instructions du colonel Caldwell. Cependant après plusieurs heures de pêche à la ferraille, il n’a vu ni colonel, ni rescapés, ni quoi que se soit qui mérite le déploiement d’un destroyer et d’un vaisseau furtif.
Lorsqu’un ordre de retraite lui parvient, il n’est que trop heureux de quitter cette farce ridicule qui fait perdre inutilement de l’argent à l’armée américaine et aux contribuables.
La page est tournée pour le destroyer.
Pour le Deadale en revanche, l’échec est cuisant et ce ne sont pas les maigres informations qu’ils tireront de la porte qui peut les consoler. La mort dans l’âme, le colonel Caldwell donne l’ordre de retourner en orbite terminer les derniers préparatifs pour le voyage vers Atlantis.


***



Le major Lorne et Ronon ont rejoint la cité des Anciens. Ils sont accueillit par le docteur Weir. Elisabeth les met au courant de l’existence du virus. La destruction des données, couplée à celle de la porte ne laisse guère d’espoir de retrouver le colonel Sheppard et le docteur McKay vivants.
Dans un silence pesant les membres d’Atlantis se séparent, allant chacun vaquer à des occupations basiques.
Elisabeth s’isole dans son bureau, commençant à rédiger un rapport qu’elle sait douloureux. Ronon accepte l’invitation d’Evan pour une magistrale cuite. Le docteur Radek Zelenka poursuit inlassablement ses recherches informatiques. Il ne sait plus vraiment ce qu’il cherche mais se perdre dans les chiffres est bien agréable.


***


Sheppard et McKay sont abasourdit par leur découverte. Ils se croyaient dans l’océan Atlantique, montant vers le ciel bleu des Bermudes. Quelle erreur !
McKay est le premier à rompre le silence de la surprise.
-« On aurai du s’en douter.
-Comment ? Les Avengers, le Scorpion, tout ces vaisseaux avaient disparu dans le triangle.
-Oui, mais pas le jumper, ni le dart, ni même le planeur de la mort que l’on voyait du bombardier. Le triangle des Bermudes n’est ni plus ni moins la zone de capture de la Terre, pas le laboratoire. C’était pourtant évident.
-Mouai, si vous le dites. Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? »


Au-dessus de leur tête, une épaisse couche de glace les empêche d’atteindre la surface. Sheppard fulmine en regardant la sortie si proche et si inaccessible.
-« Bon et où sommes nous ?
-En Antarctique, vraisemblablement. C’est si logique quand on y pense.
-Et maintenant ? Je suppose qu’un drone ne pourrait pas ouvrir une brèche de salut.
-Non effectivement. »

McKay a le sourire canaille du gamin qui a fait une bonne blague. Sheppard ne se méprend pas sur la signification d’une telle grimace.
-« Ne me dite pas que vous avez un autre générateur à Naquadah dans votre pochette Kinder ?
-Non, j’ai mieux ! »

McKay fouille dans ses poches et expose triomphant une charge nucléaire qu’il a extrait des torpilles du Scorpion. Le colonel Sheppard est ahurit.
-« Ce n’est pas un bonbon Rodney ! En règle générale, les gens normaux ne se baladent pas avec une ogive nucléaire dans les poches.
-Non, mais les gens normaux ne doivent pas sauver le monde.
-Vous ne pensez pas que vous exagérez un peu ? Commencez par sauvez notre peau, ce sera déjà pas mal. »


McKay s’active sur l’un des drones avant de donner au colonel son feu vert. Sheppard hésite avant de tirer.
-« Est-ce que le drone ne risque pas de s’enfoncer bêtement dans la glace, la faisant s’effondrer sur nous ?
-Si, c’est exactement ce qui va se passer.
-McKay !!!
-La banquise va se fendre sur le trajet du drone et l’explosion nucléaire, bien que minime, va achever le travail et ouvrir une brèche. Maintenant si la question était : faut-il se planquer ?… alors la réponse est oui, mieux vaux retourner un peu dans les profondeurs. »


Tout en grommelant une réponse incompréhensible mais sans aucun doute acide, le colonel Sheppard refait plonger le jumper.
La pénombre pénètre de nouveau dans l’habitacle. La vitre avant ne permet plus que de voir l’épaisse couche de glace qui les enveloppe. Une sensation d’oppression saisit le colonel.
Un rapide coup d’œil à McKay indique que le scientifique est également la proie d’une terrible angoisse. Cruelle situation qui les oblige à replonger alors que la sortie est si proche. Un regard lourd qui en dit long sur la fatigue psychique des deux terriens.

Sheppard se concentre et envoie le drone qui file dans l’océan, traçant un étrange sillon sinueux. L’impact est bizarrement silencieux. Seul l’orifice d’entrée du drone est visible. Si petit, si insignifiant.

Les secondes passent, stressantes, mortelles…

John et Rodney se regardent sans oser parler. Leur échange visuel parle de lui-même. En aucun cas ils n’avaient abordé la possibilité d’un échec. Et pour cause.
Autour d’eux tout n’est qu’un immense labyrinthe de glace. De droite comme de gauche des tunnels bleutés ouvrent de multiples chemins possibles, chacun aboutissant peut-être à la surface ou à la mort. Sous le jumper, les profondeurs semblent plus salutaires, mais le bouclier n’a plus l’énergie nécessaire.

Les secondes passent…

Sheppard se réinstalle aux commandes. Un regard suffit pour avoir l’acceptation de Rodney.
-« Nous n’avons pas d’autres choix que de chercher une issue dans ce dédale de glace.
-Je sais colonel. Allons-y ! »


Le jumper emprunte le boyau le plus proche quand soudain l’habitacle se rempli d’une étrange luminosité bleutée. Sheppard et McKay découvrent stupéfait le ciel qui vient se poser doucement sur la surface de l’océan. La banquise s’est fendue en deux sur une bonne dizaine de mètres, laissant béante une porte de sortie.
Sheppard ne se fait pas prié et élance le jumper vers le ciel terrien.



***



-« Vous en voulez encore un peu Rodney ?
-Non merci John, ça ira. »


Le colonel Sheppard et le docteur McKay sont allongés sur une épaisse couche de petit gravier. La sensation de fermeté du sol et l’extrême sécheresse de l’air ambiant sont un plaisir pour leurs sens.
Une fois sortie de l’océan et de son mortel étau, le colonel Sheppard a pénétré davantage dans les terres et a gagné une zone sécurisée de l’Antarctique. Grâce à l’occulteur du jumper, ils ont pu aisément se poser dans la vallée sèche de McMurdo. Sheppard connaît bien cette région et c’est avec plaisir qu’il a fait découvrir à Rodney son coin secret, celui où s’entassent encore les restes de trois canettes de bière.
McKay regarde l’étiquette de sa Gauloise Brune et la laisse tomber au sol. La quatrième canette vient entrechoquer les autres cadavres.
-« Et bien, ça fait vraiment du bien ! 8,1 degrés… elles sont sacrément fortes !
- Oui, ce sont les plus fortes que j’ai pu me procurer. Je les avais eu dans la zone française, à Urville. »


McKay se laisse aller sur le dos et admire le magnifique ciel bleu.
-« Et maintenant ?
-Vous vous souvenez de ma remarque, dans l’Avenger ? »

Sheppard éclate de rire.
-« Je pense qu’il est temps d’aller faire un petit coucou au SGC. »
Rodney est tout aussi hilare que John.

L’ivresse n’est pas des profondeurs, et c’est bien cela qui les rend le plus joyeux.
-« En occulteur Colonel ?
-En occulteur Docteur ! »

Leurs rires font encore écho lorsque le jumper s’envole puis disparaît dans le ciel.



FIN



maaais maaais maaais Bon c'est vraiment fini cette fois!
Aller, on séche les larmes! Je revienS dès cette semaine avec une nouvelle fic... cool
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 16:56

C'est gééééniaaaaal ! Grace

Alors là bravo, toutes mes félicitations, chapeau l'artiste ! J'aodre !

En fait, si j'ai bien compris, le musée se trouve près du continent Antarctique, sous la glace, et les zones de captures sont situées dans l'océan de Pégase et dans le triangle des Bermudes, pour être ensuites transférés via les portes géantes vers l'Antarctique. Mais il y à une chose que je ne m'explique pas, c'est comment les bateaux et les avions ont pus passer à travers cette porte. Parce que bon, je doute qu'ils résistent à un si long trajet sous l'eau, jusqu'a la porte... Je suis sur qu'il y a une explication, hein, c'est juste que je ne l'ai pas encore compris... nerfs
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 17:34

Skay-39 a écrit:
Mais il y à une chose que je ne m'explique pas, c'est comment les bateaux et les avions ont pus passer à travers cette porte. Parce que bon, je doute qu'ils résistent à un si long trajet sous l'eau, jusqu'a la porte...
On peut tout supposer et comme la base de donnée relative à l'expérience s'est auto détruite, on ne saura jamais complétement... (pratique hein?!!!!).
Disons que l'on peut très bien imaginer que le faisceau tracteur possède également une sorte de champ protecteur (si je dis bouclier, tu me coupes en rondelles?) qui permet aux proies de rester intactes.
En tout cas, si tu ne trouve rien d'autre à redire, c'est que c'est globalement cohérent.

J'adore la scène finale avec la bibine, c'est fou comme je la visualise bien! Laughing Laughing Laughing

Bon, comme dirais yaneore, ils ont grand besoin de vacances et ça tombe bien car c'est là que ma prochaine fic commence...
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 18:34

Génial. clap! La fin elle même contient une tite surprise.

Voilà un bon épilogue qui conclut une magnifique histoire !

Une nouvelle fic, dès cette semaine ? Youhou!!!!!!! Smile cheers

Je n'ai qu'une chose à dire, je suis impatient Razz
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Mara
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Mara


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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyLun 22 Jan 2007 - 19:40

Quelle fin ! Tu nous aura surpris jusqu'au bout!
Ronon et Evan qui vont se prendre une cuite, et la scène de fin avec la bière... Tellement vrai, et tout bêtement excellent

Et quand à ...
Spoiler:
, alors là j'ai carrément hâte de voir ça !

Un grand bravo à toi ! clap!
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Nanne
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyMar 23 Jan 2007 - 10:08

Oh non c'est déjà finis!
Dis tu m'as fait peur avant l'épilogue!
c'est pas gentil!
Mais bon encore une très bonne fic, continue à bien t'occupper de Rodney et John (si je puis dire), et moi ça me convient!
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Titto
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:11

Désolé pour le retard de ma réponse l'enfanteuse, mais j'ai une bonne raison... Wink




Alors quelle fin! (enfin quel épilogue mrgreen ).

Une belle surprise à la fin, (moi je pensais vraiment qu'ils étaient sous l'Atlantique Embarassed , mais bon, en fin de compte, c'est assez logique qu'ils se retrouvent en Antarctique....). Et les deux qui boivent à la fin, une vrai paire d'alcolos .... hi hi


Bon allez, je vais dévorer ta nouvelle création content
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 3 Empty

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