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 Huis-Clos...trophobie

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Titto
Valornel
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l'enfanteuse
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyVen 5 Jan 2007 - 21:44

Valornel a écrit:
Apres le mythe de l'Atlantide, t'attaquerais tu au mystere du triangle des Bermudes...
Je pense que l'escadrilles 19, et le Scorpion sont des appareils ayant mysterieusement disparu. ( peut etre au dessus d'un certain triangle.)
Oui, bien que le SNN Scorpion ai été retrouvé mais inaccessible d'où le mystère qui perdure. Effectivement je mets nos ch'tits bonhommes dans le triangle des Bermudes, comme ça j'expliciterais le mystère...tatata...
mystère... tatataaaaa
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l'enfanteuse
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MessageSujet: chapitre trois l'oeil du cyclope   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 16:23

Chapitre trois


L’œil du cyclope



-« Il faut sortir d’ici !
-Excellente idée docteur. Avez-vous des suggestions ?
-Non, je veux dire qu’il faut que l’on sorte de ce cockpit. L’odeur devient intenable.
-Mouai…je ne savais pas comment vous le dire… »

Le colonel Sheppard retient difficilement son fou rire. McKay a repris des couleurs mais celles-ci tournent davantage vers le gris crevette que vers le rose bonbon.
Sheppard désigne du doigt la verrière qui leur sert de rempart entre l’intérieur, confiné mais sécurisé et l’extérieur, plus respirable mais la proie du terrible faisceau téléporteur.

-« Dès que l’on sortira, nous serons de nouveau téléportés. Je pense qu’il faut se séparer et aller chacun dans une direction opposée.
-Hein ?! N’y pensez même pas une seconde. Je ne vous lâcherai pas d’un millimètre !
-Ecouter Rodney. Le rayon est peut-être incapable d’atteindre en même temps deux personnes isolées. Nous ne parviendrons jamais à rien si dès que l’on fait un pas dans une direction, le faisceau nous téléporte dans une autre.
-Oui je suis d’accord mais comment voulez-vous faire ?
-Je sors le premier et au moment où le rayon me touche, vous sortez à votre tour et vous vous planquez sous la carcasse d’une autre épave. »

A l’évidence McKay aimerai faire autrement mais pour une fois la logique est du côté du colonel Sheppard.
-« Et si c’est moi qui sors le premier ? »
Sheppard sourit à cette demande, simulacre d’un élan de courage improbable. Il n’est pas dupe et sait tout comme McKay qu’il ne peut en être ainsi. Pourtant le colonel préfère jouer le jeu et pousse gentiment le scientifique dans sa « couardise ».
-«Oui, c’est vrai que je cours plus vite que vous. C’est un avantage certain pour échapper au rayon et en trouver plus vite l’origine. »
McKay blêmit et reprend de volée encore plus rapide que ne l’espérait Sheppard.
-« Heu…finalement, je pense qu’il vaux mieux que se soit moi qui trouve le générateur. Que feriez-vous une fois auprès de lui ?
-De toute façon, si le rayon vous touche encore deux ou trois fois, vous ne serez plus en état d’esquisser le moindre mouvement. »

La dernière phrase est prononcée avec une tonalité tellement condescendante que McKay ne peut ignorer la boutade.
-« Mouai, bon. Inutile de polémiquer puisque de toute façon nous sommes d’accord. »
Sheppard reprend aussitôt son air sérieux et quitte sa voix chaude pour celle plus rude du militaire stratège. Au fond, il sait parfaitement que McKay n’est pas aussi trouillard qu’il le croit lui-même. Pour Sheppard, face aux dangers, McKay a déjà largement prouvé son courage et sa valeur. Cependant dans la situation actuelle, chacun a son rôle à jouer et celui-ci n’est pas interchangeable. Le colonel n’est pas très rassuré de savoir McKay tout seul en cas de pépin mais il sait qu’il peut lui faire confiance et que l’homme est capable du meilleur dans des situations extrêmes, surtout lorsqu’il n’a plus d’autres choix.
Maintenant que les choses sont clairement définies, ils ne peuvent plus reculer. Que faire d’autre, de toute façon ?
-« Dès que je me serai extrait de cette machine et que je serai frappé par le rayon, vous vous laisserez glisser le long de la carcasse. Jusqu’à présent le faisceau ne nous a atteint qu’une fois sortis des vaisseaux. Je pense que si vous vous glissez sous l’aile du bombardier qui est à notre gauche, vous ne risquerez rien.
En toute logique le générateur devrait se situer au centre du bouclier non ? »

McKay semble soudain se perdre dans ses pensées. Le scientifique est de nouveau en action.
-« Hum…oui. Quand on y réfléchit, c’est quand même assez curieux comme processus. Le rayon nous attrape dehors et nous transfert dedans. Jamais dans l’autre sens.
-Evitons d’y réfléchir pour l’instant et contentons nous de trouver comment quitter ce cimetière. »


Sheppard regarde au dessus de lui l’immensité de l’océan.
-« Si on retrouve le jumper et que l’on désactive le bouclier, croyez-vous que l’on puisse regagner la surface ?
-Non, la pression de l’eau serait si forte qu’elle détruirait tout ce qu’il y a ici, nous y compris.
-Dommage, j’imaginais déjà la tête des pontes du SGC en nous voyant arriver en jumper. »

McKay et Sheppard partagent un sourire forcé. John pose la main sur l’épaule de McKay sans pour autant le regarder. Au contraire, il fixe une destination imaginaire à l’extérieur de son habitacle.
-« A chaque fois que vous verrez le faisceau, c’est que j’ai été pris. Ne pensez à rien d’autre qu’à courir et trouvez comment désactiver ce p… de téléporteur !»
Sans attendre de réponse, Sheppard ouvre la verrière et sort du cockpit.
Il respire l’air moins nauséabonde de la cloche sous-marine puis avance prudemment vers le nez du vieux bombardier. Bien qu’attendue, la froideur du rayon le cueille avec brutalité.


***


La surprise passée, Zelenka s’est replongé dans la base de donnés des Anciens. Sa seule certitude est que Sheppard et McKay sont sur Terre suite à une expérience des Anciens qui perdurent au-delà des siècles sous l’océan de la planète.
Toutes les traces trouvées sur cette étrange expérimentation sont liées à la notion de transport et à celle associée de proie. Il est également question de stratégie militaire et du besoin impérieux de maîtriser une technique qui n’est pas spécifiée explicitement, technique connue mais non acquise par les Anciens.
Le plus surprenant pour Elisabeth est la mise en relation de ces recherches avec les Wraiths, les Asgards et également les Goa’ulds. C’est la première fois qu’elle trouve des données associant ces trois espèces. Quel peut donc être leur point commun et leur lien avec cette expérience ?
Zelenka, quand à lui, est absorbé par l’adresse. Il lui semble aberrant que la porte ne s’ouvre que sur un lieu unique. Elisabeth au contraire y voit une logique militaire liée au secret. Zelenka est perplexe.
-« Mais pourquoi sur Terre ?
-Parce qu’à l’époque où l’expérience a commencé, la cité se trouvait encore implantée sur notre planète. Une fois Atlantis installée dans Pégase, ils ont sans doute créé cette porte comme un accès direct à leur laboratoire…quoique je doute qu’il s’agisse d’un simple laboratoire, on dirait plutôt une prison aux vues des termes employés. »

Zelenka paraît de plus en plus surprit.
-« Je partage votre étonnement Radek, mais les Anciens parlent bien de sujets d’expériences et de captures.
-Croyez-vous qu’il s’agisse d’une secte comme la dernière fois ? (Fanfic : Autres)
-Non, je pencherais plutôt pour des recherches à visées militaires. »

Zelenka fait immédiatement une moue terrible, de celle qu’il réserve d’habitude aux boutades de McKay. Par expérience, il sait que « scientifique » et « militaire » donnent un mélange explosif.
Elisabeth perçoit parfaitement le trouble de Zelenka. En tant que diplomate puis supérieur hiérarchique sur Atlantis, elle sait que des décisions doivent parfois être prises même si elles sont contre toute déontologie. Certains choix ont des conséquences catastrophiques et pourtant ces choix doivent être fait. C’est ainsi, tout simplement.
-« Nous avons encensé les Anciens comme s’ils étaient des Dieux, mais ce n’est pas le cas et nous savons tout deux qu’aucune guerre ne se remporte sans avoir du sang sur les mains.
-Souhaitons seulement que ce ne sera pas le sang du colonel Sheppard ou de Rodney. »

Un échange de regard… le silence…le bruit des claviers.



***



Le major Lorne se sent d’humeur particulièrement maussade. Elisabeth lui a formellement interdit de retourner dans les profondeurs de l’océan Lantien et toutes les explorations sont pour le moment annulées. Il se sent inutile et le désoeuvrement ne le satisfait guère.
Il déambule dans les couloirs de la cité pour finalement se retrouver devant son jumper. Il pénètre dedans et s’installe aux commandes, maudissant son impuissance. Il reste ainsi un bon moment attendant vainement que quelque chose se produise ou qu’une inspiration lumineuse se fasse sentir. La fatigue et la contrariété aidant, Evan se laisse emporter par le sommeil et sombre doucement. La tête alourdit par une nébuleuse bleue comme la nuit, il s’affale sur le tableau de bord. Un petit voyant s’allume aussitôt et clignote au rythme des respirations saccadées puis régulières du major.


***



Cela fait le douzième ou treizième « voyage ». Sheppard a cessé de les compter passé le cap de la dizaine.
D’une main instable il s’appuie sur la cloison la plus proche de lui. Il est dans l’obscurité mais le toucher doux du bois et sa courbure lui annonce d’office qu’il est dans la cale d’un trois mâts. Encore une fois.
Sheppard garde les yeux fermés. Il sait que dès leur ouverture, de violents spasmes le videront du peu d’énergie qui lui reste. A chaque saut son lot de crampes et de vertiges. De nombreuses ecchymoses parcourent son corps en témoignages de ses chutes. Avec une grande inspiration il ouvre les yeux et fait un pas en avant, tanguant comme si le navire subissait une houle déchaînée. Le haut-le-cœur ne se fait pas attendre et Sheppard ne peut que subir le jet de bile qui remonte dans sa gorge avant de sortir à l’air libre. Le front couvert de sueur, il grimace en s’essuyant maladroitement d’un revers de la main.
-« La prochaine fois, j’envoie McKay ! »
Le colonel Sheppard avance prudemment entre les tonneaux d’eaux croupies et de viandes avariés. Ses mains sont tendues en avant, comme deux remparts bien maigres contre d’éventuels obstacles. Sa dernière visite des cales d’un navire lui a apprit que parfois de lourdes chaînes sont suspendues au plafond. Cuisante découverte qui lui vaux un terrible mal de crâne, comme si cela était nécessaire, et une désagréable sensation poisseuse sur la tempe gauche.
Légèrement courbé, il progresse à tâtons vers la sortie. Au premier choc contre un tonneau, il maudit le navire. Au second contact, il maudit sa lampe torche qui a rendu l’âme. Au troisième contact il maudit tout l’univers, McKay et ses expériences sans risques.

Le colonel Sheppard fait encore un pas lorsque le bruit éclate.
Un bruit si violent qu’il déclenche un flash lumineux sous les paupières closes du militaire et le tétanise littéralement. L’éclair blanc accompagne le claquement et disparaît aussitôt. Tous les récepteurs de son cerveau sont saturés par la violence du bruit…et du choc.
Sheppard ne bouge plus, ne respire plus.
Lentement, très lentement, il reprend sa respiration avec une conscience prémonitoire de la douleur à venir. Accompagnant l’air chaud dans ses poumons, la réalité de la situation fait son petit bonhomme de chemin. La douleur prend naissance à sa cheville, comme une morsure brûlante. La chaleur se propage rapidement le long de sa jambe puis continue de monter jusqu’à exploser dans les synapses du cerveau endolori. Certains mots s’y gravent avant même que les sensations s’y associant n’apparaissent.
DOULEUR, ANGOISSE, PEUR.
Sheppard sait que seule la perte de connaissance sera son salut, mais celle-ci tarde à venir. Il tombe à genou sur le bois sec, puis s’étale sur le flanc. Les mâchoires crispées par la douleur, les bras enlacés autour de ses genoux, il se recroqueville sur lui-même. Ses doigts caressent un instant un métal froid et rugueux mais il n’y prête pas attention, trop heureux de sombrer enfin dans un trou noir salutaire. Perte de connaissance provisoire ou définitive, Sheppard s’en fiche éperdument et l’accueille avec soulagement.


Dernière édition par le Lun 8 Jan 2007 - 18:51, édité 1 fois
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l'enfanteuse
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MessageSujet: chapitre trois suite...   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 16:25

***



La luminosité est étrange, comme légèrement bleutée. Evan avance doucement. Une légère brise lui caresse le visage. Il frissonne.
Autour de lui des ombres semblent danser au rythme doux d’un chant féminin. Le major marche droit devant lui sans but définit. Son regard d’abord vague parait soudain se fixer. Comme sortant d’un songe, il regarde autour de lui.
-Où suis-je ? Murmure-t-il en apercevant au loin la voilure déchirée d’un navire de la flotte Espagnol.
Ses pas le promènent au hasard et le militaire se laisse guider comme un enfant endormi. Soudain un bruit le fait émerger de sa torpeur. Un claquement, comme une mâchoire géante puis un cri d’agonie. Il cherche autour de lui l’animal qui serai à l’origine du bruit, mais le silence est revenu et rien ne bouge. Rien, si ce n’est la sensation d’être observé. Des petits picotements lui labourent le dos, comme autant de signaux d’alarmes.
Son attention se porte au-dessus de lui et il découvre la mer qui l’enveloppe de son drap bleu. Evan examine attentivement cette coque qui à l’air de bouger indépendamment des courrant marins qui l’agite. Un visage se dessine, puis un second. Deux silhouettes dansent autour de la bulle de verre qui l’isole des flots meurtriers. Deux sirènes fredonnent un air hypnotique, leurs queues écaillées balançant aux diapasons de leurs notes. La première s’approche de major en glissant sur la coupole jusqu’à atteindre le sol sablonneux. Son visage est encadré par une magnifique chevelure brune aux reflets auburn. Le major reconnaît immédiatement le docteur Elisabeth Weir.
-«Que faites-vous là docteur Weir ? »
Celle-ci ne répond pas mais d’un doigt délicat touche le sable doré. Comme par une magie inconnue du militaire, le sable se transforme. Il se gondole et se mets à bouger en des mouvements circulaires assez anarchiques. Une mini tornade secoue le fond marin pour disparaître aussi subitement qu’elle était venue.
La bulle d’air géante qui entoure le major Lorne n’est plus posée sur le sable fin mais sur un épais tapis métallique. De nombreux objets, rouillés, cassés ou encore éventrés, y sont entassés comme dans une immense décharge sous-marine. Elisabeth a disparu.
Evan la cherche des yeux mais seule la seconde femme des mers est visible. Elle a les traits de Teyla. Son corsage est fait de grandes algues rouges brodées de petits coquillages aux mille couleurs. Elle désigne le centre de la coupole et semble effrayée. Evan progresse dans la direction indiquée mais ses pas sont rendus difficile par l’irrégularité du terrain. Brusquement il perd l’équilibre et tombe au sol au moment même où un rayon allait le frapper. Saisit d’effroi il regarde le blanc faisceau qui vient toucher ce qui ressemble à un vieux bateau de plaisance. Ce dernier disparaît, laissant un espace vide de toute matière mais emplie de terreur.
Le major Evan Lorne se met à courir le plus vite possible, évitant à de multiples reprises le faisceau désintégrateur. Il court jusqu’à se retrouver au centre de la cloche. Arrêté net dans son élan par la surprise, Evan reste bêtement debout, bouche bée devant l’étonnant tableau.

Un géant se tient assis sur un tas de bois et de métal, comme un autel en son honneur. Le siège est constitué de vieux navires aux pavillons terriens, français, espagnols, britanniques, américains mais aussi de vaisseaux plus récents et surprise de taille, un jumper !
Evan reste figé sur la présence du jumper. D’un regard circulaire il examine les lieux et découvre bien vite le colonel Sheppard et le docteur McKay.
Sheppard est étalé inerte sur un petit tas de ferraille composé des restes d’un vieux stellite terrien et de ce qui aurai pu être l’aile d’un vaisseau de la mort. Le colonel semble mort depuis bien longtemps. Il est blanc comme un fantôme et au comble de l’horreur, il lui manque une jambe.
Le major se sent mal, sa tête tourne et ses oreilles bourdonnent. Il sent bien que dans quelques minutes, il tombera dans les pommes. Se retenant contre l’envie de s’évanouir et celui de savoir, il lutte avec rage, malgré la nausée que cela lui inspire. Dégoûté, il détourne son regard de son supérieur pour porter assistance à McKay
Lorne se remets à courir tout en criant le nom de Rodney. Il court et crie mais aucun son ne sort de sa bouche et les mètres qui l’éloignaient du scientifique ne semblent pas diminuer. Evan cesse donc ses efforts qu’il sait être vains et reste spectateur de l’ascension de McKay.
Rodney escalade la montagne de tôle qui paraît devenir de plus en plus haute au fur et à mesure de sa progression. Lorne le suit des yeux un moment avant de porter son attention au géant.
Il ne peut retenir un hurlement de stupeur et de surprise. Le cri se propage dans toute la bulle et l’écho qui lui revient ne fait qu’amplifier la peur qui le tenaille. McKay continue son escapade comme si de rien n’était.
Le géant possède un œil unique au milieu de son front. Le cyclope ne prête pas plus d’attention à Lorne qu’à McKay. Il est en train de sucer ce qui ressemble à un petit bâton. Lorne scrute avec concentration le dit bâton et découvre avec plus d’horreur encore, que celui-ci n’est autre qu’un os humain d’où se détachent quelques reste de chair. De la toile bleu nuit y est encore retenue par du sang séché et le major Lorne ne peut retenir davantage sa nausée en comprenant qu’il s’agit de la jambe de son colonel.

Le major Lorne hurle et hurle encore lorsqu’il se réveille le front couvert de transpiration et le ventre noué par une terrible douleur.



***



McKay avance prudemment à l’ombre d’un galion. Les canons sont tous dirigés vers le centre du bouclier, vers le lieu qui semble attirer toutes les convoitises.
Plus il y réfléchit, plus le scientifique est persuadé d’y trouver les réponses aux questions qu’il se pose.
Où sont-ils ? Cela ils le savent déjà. Ils sont sous les eaux terriennes de l’Atlantique, là où mythes et légendes ont imaginé la cité perdue de l’Atlantide et le terrible triangle des Bermudes.
Maintenant savoir où ils sont ne les aident pas beaucoup, ce que McKay aimerai connaître, c’est pourquoi, comment et surtout…surtout, où se trouve la sortie ?!

Un éclair blanc frappe un cargo éventré qui est facilement visible, derrière un petit Cessna à la carlingue incomplète et les restes de ce qui ressemble à un satellite de télécommunication.
-Le quinzième saut, dit-il en pensant à Sheppard.
McKay ne cherche pas à en voir davantage et court comme un dératé vers le centre stratégique de leur prison. Il ne pense à rien d’autre qu’à courir et lorsque le cri lui parvient il n’est pas assimilé comme un élément suffisamment important pour interrompre sa course. Quand en revanche le hurlement perdure au delà du simple cri de surprise, toute son amplitude fait écho dans l’esprit de l’homme de science et lui tétanise l’ensemble de ses muscles. Glacé d’effroi, il évolue au ralentit jusqu’à ce que le cri d’agonie s’achève et le laisse couvert de sueur, immobile au milieu du néant.
Il faut plusieurs secondes à McKay pour qu’il sorte de sa torpeur et réalise qu’il n’est plus protégé par une carcasse rouillée de métal ou de bois pourri. Quelques secondes supplémentaire pour qu’il se rende compte qu’aucun faisceau ne vient le frapper et le téléporter.
Rodney McKay est arrivé au centre du bouclier. Devant lui se dresse une énorme porte, deux à trois fois plus grande que celle qu’Atlantis. A sa base, plusieurs batteries d’ordinateurs et de multiples câbles qui courent le long de l’anneau pour se rejoindre en son sommet. Là, un globe lumineux paraît regarder de son œil unique tout ce qui se passe dans son antre. Le faisceau blanc en sort et tourne en tout sens comme le regard perçant d’un geôlier. Seule la proximité du canadien à la base de la porte le protège de la sphère d’action du rayon.
McKay regarde stupéfait l’œil unique et immense, l’œil du cyclope.
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 20:32

Et bien, on avance à grands pas ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner... farao Pauvre Sheppard, tout de même... pale Tu es bien cruelle avec lui...

J'ai particulièrement aimé le petit dialogue entre lui et Rodney, pour savoir qui allait se sacrifier, ainsi que le passage ou Lorne rêve en contact avec le Jumper... Suis curieux de connaître le pourquoi du comment...

Les informations trouvées dans les banques de données d'Atlantis me mettent l'eau à la bouche, j'en veux plus... Pluuuuuus... maaais

Enfin, bref, et pour conclure par la formule rituelle : vivement la suite !


Dernière édition par le Dim 7 Jan 2007 - 20:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 20:33

POUhhhahhaahahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!

Voilà je crois avoir tout dis...
Enfin pour cette fois.
En attente d'un prochain chapître, vite vite, le suspense est intenable...

Valornel..
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Titto
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 20:57

Tu feras souffrir Sheppard jusqu'au bout aarf . Le pauvre quand même, à chacune de tes fics, il a une blessure grave... haaan .

Sinon, j'ai pas très bien compris ce qui est arrivé à Lorne : Il s'est endormit ? Ou il a eu une sorte de vision qui montre ce qui va arriver à Sheppard et McKay dans un futur proche?

Je trouve que faire d'Elizabeth et Zelenka un duo est un excellente idée, on ne voit pas assez Zelenka, et tu devrais le faire parler Tchèque de temps en temps hi hi .


L'histoire avance, on a toujours envie de savoir la suite!
Tu sais nous tenir en halène content
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 7 Jan 2007 - 21:17

Titto a écrit:
Tu feras souffrir Sheppard jusqu'au bout aarf . Le pauvre quand même, à chacune de tes fics, il a une blessure grave... haaan .
Quoique pour l'instant on ne sache rien de sa blessure. Wink mais sinon, c'est vrai, suis cruelle mais c'est parce que je l'aiiiiiiiiiiiiiime Sora et que je voudrais le caliner pour le consoler. Embarassed

Titto a écrit:
Sinon, j'ai pas très bien compris ce qui est arrivé à Lorne : Il s'est endormit ? Ou il a eu une sorte de vision qui montre ce qui va arriver à Sheppard et McKay dans un futur proche?

C'est un rêve bien sur donc cela ne correspond pas à une image exacte de la réalité, seulement la représentation qu'en fait son subconscient. Quand a savoir si c'est un rêve prémonitoire ou non et qu'est-ce qui l'a induit...vous verrez bien!

Titto a écrit:
Je trouve que faire d'Elizabeth et Zelenka un duo est un excellente idée, on ne voit pas assez Zelenka, et tu devrais le faire parler Tchèque de temps en temps hi hi .
J'aimerai bien mais je ne parle pas Tchèque et les traducteurs internet ont du mal avec le vocabulaire que je demande silent aarf ... mais j'ai déjà essayée et j'essayerai encore!


Merci à tous pour ces commentaires sympa.
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Nanne
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyLun 8 Jan 2007 - 12:03

C'est toujours aussi palpitant!!
Mais les pauv'ti pères, je les plains un peu quand même!
Moi! une inconditionnelle de la Rodneytorture!!
Allez la suite! la suite!
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Mara
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyLun 8 Jan 2007 - 18:12

Mon passage préféré ici reste sans aucune hésitation le rêve de Lorne. J'adore son rêve, ce qui s'y passe, je suppose que tu y as déposé quelques éléments qui donnent des indications, et j'aime beaucoup ce genre de petites énigmes.

Ensuite, pauvre, pauvre, pauvre John... Crying or Very sad La souffrance du p'tit gars est plus facile à écrire qu'à lire, ça c'est clair...

J'ai hâte de voir quels liens tu tisseras entre Wraiths, Asgards et Goa, même si (avis personnel) je trouve que l'idée de tout lier est risquée. En tout cas, je ne m'y serais pas attaquée Razz

Allez, on attend la suite !
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyLun 8 Jan 2007 - 20:34

mara a écrit:
J'ai hâte de voir quels liens tu tisseras entre Wraiths, Asgards et Goa, même si (avis personnel) je trouve que l'idée de tout lier est risquée. En tout cas, je ne m'y serais pas attaquée Razz
Ah oui, ça me fait penser, je ne sais pas si tu t'en souvenais et donc si tu as pris ça en compte dans ton histoire, mais le premier Goa'uld à s'être rendu sur Terre était Râ, il y à de cela 10 000 ans ; c'est à cette époque que les Anciens ont achevés de fuir Pégase, rentrant sur Terre. Donc, à moins qu'ils n'aient eus connaissances des activités des Goa'uld émergeant tel que Râ à cette époque dans le reste de la Voie Lactée, je ne vois pas comment on peut en trouver la mention dans la base de donnée... Mais peut-être que tu savais tout ça, et que tu l'avais pris en compte pour le scénario de ta fic... Je l'ai quand même rappelé au cas ou. farao
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyLun 8 Jan 2007 - 22:59

Skay-39 a écrit:
le premier Goa'uld à s'être rendu sur Terre était Râ, il y à de cela 10 000 ans ; c'est à cette époque que les Anciens ont achevés de fuir Pégase, rentrant sur Terre.

10 000 ans, c'est vaste, à quelques centaines d'années près. Rolling Eyes
Est-on certain qu'il n'y a eu aucun "chassé-croisé"?
Il est effectivement dit que les Anciens ont quitté Atlantis il y a 10 000 et Râ sur Terre idem, mais qui dit que RÂ n'était pas sur Terre il y a 10 050 ans et qu'Atalntis n'a pas été évacué 9 950...durant 100 ans ils y aurait donc eu Râ le pas sympa sur Terre en même temps que les Anciens dans Atlantis. scratch De même je n'ai pas souvenir qu'il soit dit explicitement dans SGA que les Anciens n'avaient pas gardé de contact avec la Terre ou des connaissances communes... maintenant c'est peut être dit dans SG1 question ...auquel cas, ben je modifierai pour que cela soit un minimum cohérent quand même. protest
En fait cela n'a pas une très grande importance dans ma fic, donc autant le changer si cela doit être totalement faux.
Mais tant qu'il n'y a pas de certitude...c'est que les anciens sont plus perfides et cachent plus de choses qu'on ne le croit.

En tout cas merci Skay de me donner tes lumières en la matière.
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyLun 8 Jan 2007 - 23:36

Non, pas d'incohérence ; en effet, et j'en étais conscient, il y a mille manières d'arranger les choses de manière logique. Je voulais juste m'assurer que tu connaissais bien les faits que j'ai énoncé plus haut... farao

Me voila rassuré, je n'ai plus qu'a me taire ! Wink
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyMar 9 Jan 2007 - 23:41

Skay-39 a écrit:
je n'ai plus qu'a me taire ! Wink
Non, non! Surtout pas!!! Comme je l'ai souvent dis, j'ai quitté SG1 vers la saison 4 ou 5 et découvert Atlantis par hasard (mais là, j'ai tout vu plusieurs fois donc ça va!). Il ya donc beaucoup de choses que je ne sais pas ou que j'ai oublié (mon cerveau est vieux et dégénère vite maaais ). Bref, tes remarques, non seulement m'évitent des gaffs monumentales mais sont intérressantes.
En d'autres termes: continue tes commentaires!
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MessageSujet: Chapitre quatre: Ombres et fantômes   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007 - 16:21

Chapitre quatre


Ombres et fantômes



McKay est fasciné par la sphère d’où émane l’intense lumière téléporteuse. Celle-ci est prisonnière d’un écrin dont la matière lui paraît inconnue. N’osant la quitter des yeux, il progresse lentement vers les tableaux de commandes. Ces derniers sont plus familiers à McKay et cela le rassure. Il quitte aussitôt l’œil inquisiteur pour se pencher sur ce qu’il pourrait apprendre des ordinateurs, habituellement assez bavards en sa présence.
Avec tout le savoir faire dont il a le secret, il fait parler les données informatiques, apprenant d’abord que ce sinistre lieu est bien l’œuvre des Anciens et ensuite…qu’ils sont fichtrement mal barrés !


***



Le major Lorne se sent vraiment mal. Son estomac se contorsionne dans tous les sens, le secouant de spasmes douloureux. Son front ruisselle d’une sueur froide et piquante. Les yeux embués par des larmes qu’il ne se souvient pas avoir laissé couler, le major reprend peu à peu conscience de sa présence dans le jumper et non dans l’antre du cyclope.
Un goût amer lui reste néanmoins dans la bouche lorsqu’il quitte le hangar pour rejoindre les équipes qui s’attèlent à retrouver le colonel Sheppard et le docteur McKay. Il avance d’un pas rapide, espérant trouver auprès d’eux des solutions et des réponses autres que celles de son cauchemar.
La traversée des couloirs d’Atlantis lui semble particulièrement sinistre. Ses lugubres songes ont laissé en lui une petite trace, comme la peur d’un évènement prémonitoire. Evan tente désespérément de quitter cette crainte mais le regard unique du cyclope le hante. Il frissonne toujours lorsqu’il rejoint les docteurs Weir et Zelenka.
Tous deux sont scotchés à leur ordinateur et ne semblent pas avoir perçu sa présence. Lorne s’avance doucement, à pas de loup, de crainte d’interrompre leurs réflexions.
Zelenka est plus ébouriffé que jamais. Les cheveux indomptables sur les yeux, il pianote frénétiquement sur son clavier. Quelques brides de mots lui échappent, comme le témoignage de pensées intimes. Le major tend l’oreille mais les syllabes s’entrecroisent sans aucun sens. Par habitude, Evan sait que lorsque le scientifique parle en tchèque, cela n’est pas bon signe.
Le major Lorne se tourne alors vers le docteur Weir, pensant la trouver tout aussi plongée dans son ordinateur qu’à son entrée. A sa grande surprise, Elisabeth a quitté ses recherches et le regarde d’un œil qui serait presque amusé si la situation était autre.
-«Vous cherchez quelque chose major Lorne ?
-J’aimerai bien madame, mais vous m’avez interdit d’utiliser les jumpers.
-Pour votre sécurité uniquement. »

Evan ne peut cacher un petit sourire.
-« Je pensais que pour retrouver le colonel Sheppard…
-Et bien vous pensiez mal major ! Le colonel est un grand garçon et il est responsable de ses actes. En aucun cas je ne mettrais en péril la vie de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas la première fois que cette situation se produit et je suis certaine qu’il comprendrait.
-Oui mais normalement, c’est moi qui aurais du accompagner le docteur McKay et s’il…
-Vous aussi Evan, devez assumer vos choix.
-Oui madame. En attendant puis-je vous être utile ? »

Elisabeth farfouille dans le tas de paperasse qui s’étale sur son bureau et en sort une feuille qu’elle tend au militaire.
-« Faites circuler cette feuille auprès de tout le personnel et des athosiens présents dans la cité. Si cela évoque quelque chose à quelqu’un, qu’importe ce que c’est, je veux en être informée.
-Bien madame. »


Le major Lorne attrape la feuille et y jette machinalement un regard emprunt de curiosité. Sur le papier est imprimé le dessin stylisé, symbole de l’expérience ancienne.
Le major Lorne blêmit aussitôt. Un militaire qui devient blanc comme un linge, cela ne passe guère inaperçu. Le docteur Weir se lève et soutient le major qui commence à perdre pied. Lorne est de nouveau couvert de sueur froide. Il lève les yeux vers Elisabeth mais n’arrive pas à émettre le moindre son. Celle-ci le fait promptement asseoir à sa place. Le major distingue à peine Elisabeth et Radek qui se penchent vers lui avec inquiétude.
Il regarde la feuille entre ses doigts tremblants. Un losange avec en son centre un œil unique, celui du cyclope de son rêve. Evan ignore ce qui l’effraie le plus, le fait d’imaginer Sheppard et McKay réellement prisonniers de son cauchemar ou le fait d’être capable de les voir, tout simplement.


***



John ne sait plus très bien s’il est dans le réel ou s’il navigue dans les effluves d’un cauchemar. Il n’a pas ouvert les yeux car il perçoit très bien l’obscurité qui l’entoure. Un froid intense le paralyse, comme s’il était pris dans une congère. Le sol lui semble dure comme de la pierre, loin du confort de son lit. Le colonel s’étire doucement, espérant réveiller son corps et son esprit mais cela n’a pour effet que de ranimer une douleur qu’il avait vainement tenté de nier. Parfaitement convaincu malheureusement de ne pas être la proie d’un vilain songe, il se force à ouvrir les yeux et à affronter la réalité.
La première chose qui l’accueille est évidement le noir intense, tout aussi saisissant que la brûlure du froid glacial. La seconde perception est celle de la morsure qui continue de mâchouiller sadiquement sa cheville. Sheppard tente de bouger son pied, mais malgré sa prudence, le petit mouvement déclenche aussitôt une souffrance qu’il n’imaginait pas. Le colonel respire profondément en se laissant aller sur le dos, bras écartés loin du lui.
Tout son corps est baigné de transpiration, majorant de fait son refroidissement et l’engourdissement qui en résulte. Toujours dos à plat contre le sol, Sheppard glisse une main dans l’une des multiples poches de sa tenue et en sort un petit Zippo au motif du chat noir de la butte Montmartre. Un souvenir de jeunesse qui pourrait bien lui être utile. Un petit glissement du doigt et la flamme jaillit, éclairant la cale d’une étrange aura. Sheppard regarde la petite flammèche danser et les ombres qu’elle projette contre les parois. Leurs concavités donnent l’illusion d’arabesques dont la fluidité hypnotise presque le colonel. De fait, il utilise ces formes afin de distraire son esprit de la douleur qui risquerait de le paralyser le moment venu. Lorsque celui-ci semble adéquat, le colonel jette un œil furtif sur sa jambe et ce qui l’enserre.
Un rire d’abord rauque et sonore puis plus geignard et saccadé sort de sa gorge sans qu’il ne puisse le retenir.
-« Un piège à loup ! Me voilà fait comme un rat. »

Doucement, en prenant bien soin de ne pas bouger sa cheville, Sheppard se redresse tout en pliant légèrement ses genoux, pour arriver à hauteur du piège.
L’engin de torture avait sans doute pour but d’éloigner des vauriens d’une cale où s’entassait trésors d’or et de diamants…ou plus vraisemblablement d’éviter que les marins ne se saoulent discrètement.
Les deux mâchoires ferriques sont usées par une épaisse couche de rouille.
-« Me v’là bon pour un rappel anti-tétanique. »
L’usure du temps, de l’eau et de l’humidité a grippé le mécanisme qui par chance n’a pas fonctionné avec toute sa force de frappe. Une chance sinon il y aurait deux morceaux de John Sheppard dans la soute du vaisseau. John imagine sa silhouette couchée, inerte et livide et la petite forme à côté, posée comme un pied de nez ! Sheppard rit de plus belle à cette ridicule évocation.

Une fois passé le cap de la surprise, le colonel décide de prendre les choses en main et d’agir. Grâce au faible éclairage que lui procure son briquet, il découvre rapidement l’outil qui lui sera nécessaire. Un morceau de ferraille idéal pour faire levier et jouer le rôle du pied de biche.
Sheppard pose son Zippo près de lui et défait la chaussure qui enveloppe son pied meurtri. Après une rapide recherche visuelle sans aucun résultat, il glisse une main dans sa combinaison et en sort hésitant son Beretta M92.
Le colonel regarde son arme de point comme s’il la voyait pour la première fois. D’une certaine façon, c’est bien la première fois qu’il envisage une telle utilisation de son pistolet. Il vérifie que la sécurité est bien enclenchée et prend la crosse entre ses dents. Sans attendre davantage il glisse la barre métallique entre les deux mâchoires du piège et exerce une pression sur le mécanisme. Celui-ci tarde à réagir puis dans un grincement lugubre fini par bouger et finalement céder. La pression se relâche légèrement, juste assez pour laisser le pied s’extirper de son étau.
Sheppard serre férocement les dents alors qu’il retire son pied qui racle méchamment les dents de fer au passage. La sueur qui coule sur ses tempes et dans son dos n’est plus froide et piquante mais chaude et désagréable. L’effort lui paraît surréaliste face au peu de centimètres parcourus. Cependant, lorsque la pointe de son pied apparaît au-dessus de la gueule béante du piège, c’est avec soulagement qu’il relâche la pression qu’il exerçait sur le levier. Erreur de débutant. La mâchoire claque avec tant de violence qu’elle entraîne avec elle le levier et le bras de Sheppard. Ce dernier, emporté par le mouvement, bascule sur le côté, évitant de peu de se retrouver le bras pris dans le piège. Le sang affluant de nouveau dans sa cheville redonne vie au membre agonisant et à la souffrance qui y faisait son lit. Etalé sur le flanc, le colonel Sheppard lâche la crosse de son arme. Une rangée de dent s’y est imprimée, mais ce n’est que bien plus tard qu’il le découvrira. Pour le moment, John Sheppard est au pays où les rêves ne sont ni bleus ni heureux, mais ont au moins le mérite d’être indolores.


Dernière édition par le Ven 12 Jan 2007 - 22:14, édité 4 fois
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MessageSujet: suite...   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007 - 16:21

***



Si la colère était une couleur, celle du docteur McKay serait le noir rougit de la braise incandescente. Plus il décortique les données en sa possession, plus la situation lui semble grotesque. Un piège vieux comme le monde, oublié de tous et surtout des Anciens. Un piège qui continue de semer la mort au hasard des galaxies.
La magnificence des Anciens est exposée sous cette cloche d’énergie. Aucune limite dans leur pouvoir, aucune limite et aucune déontologie autre que pour eux-mêmes.
-« Ne pas intervenir dans l’évolution des espèces ! Hum ! »
Le scientifique est furieux.
-« Mouai ! On ne se mêle pas des affaires des autres, mais dans notre propre intérêt nous ferons une petite exception. »
Le ton est sarcastique et traduit tout le dégoût que lui inspire l’expérience dont il est le jouet.


***



-« Et vous dites que Rodney escaladait quoi ? »
Le ton ironique de Zelenka n’échappe à personne. Le tchèque est penché sur le major Lorne comme si les paroles de ce dernier soulageaient un besoin vital. Les yeux de Radek ne sont plus que deux fentes ornementées de petites rides plissées qui brillent avec avidité.
Si le scientifique voit dans les propos du militaire matière à plaisanter, ce n’est pas le cas d’Elisabeth Weir, loin de là. D’un ton qui ne laisse aucune place à la réplique, elle interrompt le scientifique. Le docteur Carson Becket est également de la partie depuis qu’Elisabeth lui a demandé de vérifier l’état de santé du major.
Elisabeth parait prendre particulièrement au sérieux le rêve d’Evan.
-« En tant que médecin qu’en pensez-vous Carson ?
-Le major Lorne est en excellente condition physique. Et comme vous me demander mon avis, j’ajouterai que ces derniers temps, c’était loin d’être le cas du colonel Sheppard.»

Si la réponse avait pour but de culpabiliser Elisabeth, c’est raté. En revanche le major Lorne prend la remarque du médecin comme une claque en pleine figure.
-« Je sais que je n’aurai jamais du supplier le colonel de me remplacer, mais… »
Il termine sa phrase tout en regardant ses chaussures.
-« …mais je n’ai pas eu besoin d’insister beaucoup. »

Le major Lorne s’avachit dans son fauteuil, écrasé par le poids de la culpabilité.
Une pluie de feuilles et de croquis tombe au pied du militaire. Sidéré, il lève les yeux vers le point de mire de tous les regards. Elisabeth Weir a ses deux poings crispés sur le bureau.
-« Bon cela suffit maintenant ! Major redressez-vous bon sang !
Docteur Beckett, docteur Zelenka, avez-vous une explication logique à tout cela ? »

Une cacophonie insupportable fait suite à cette question.
Zelenka tente d’expliquer que cela ne résulte que du hasard alors que Beckett essaye de faire une analogie avec les transes du colonel Sheppard lors de son périple souterrains.
-« STOP !!! »
De nouveau le silence et les regards. Elisabeth pousse un terrible soupire.
-« Je ne comprends pas bien le rapport Carson ?
- Les cauchemars du colonel étaient induits par des impulsions électriques qui agissaient directement sur les connections neuronales du colonel. »

Elisabeth fait un signe de main appelant le médecin à poursuivre mais surtout à abréger.
C’est Zelenka qui prend la relève et conclue les pensées du docteur.
-« C’est exact ! On aurait du y penser avant. C’est vraiment bête, je… »
Le regard assassin du docteur Weir écourte aussitôt les divagations du scientifique. Celui-ci poursuit donc son explication sans plus de commentaires.
-« N’ayant personne sur place lors de leurs expériences, les Anciens devaient forcément avoir un moyen de contrôler de visu leurs déroulements. Le jumper répond aux impulsions psychiques du pilote. On peut parfaitement supposer que le processus est réversible et qu’un programme peut ainsi être transmit du jumper au pilote. »
Elisabeth semble étonnée.
-« C’est vraiment possible ? »
Zelenka hausse les épaules en un geste d’impuissance.
-« Plus nous apprenons des Anciens et plus on a le sentiment de régresser. J’ignore si c’est possible mais c’est ce qui se rapproche le plus d’une explication logique. »

Lorne est partagé entre le soulagement et l’inquiétude.
-« Donc, je ne suis pas extralucide c’est déjà rassurant, mais pourquoi projeter les informations sous forme de cauchemar ?
- Je pense plutôt que c’est votre cerveau limité qui n’a pas su interpréter les renseignements correctement. »

Zelenka sourit à pleines dents en poursuivant sa phrase.
-« Vous avez fait ce que vous avez pu major Lorne. »
Voyant apparaître un éclair de rage dans le regard du militaire, le scientifique s’empresse de temporiser sa remarque acerbe.
-« Nous n’avons pas les mêmes capacités que les Anciens, c’est bien regrettable, mais c’est un fait. Votre cerveau a utilisé des données en sa possession pour retranscrire les images psychiques du colonel et de Rodney. Je pencherai pour l’Iliade, non ?
-Hum…oui. Avec un mélange de Rabelais pour le côté glouton du géant. »


Elisabeth secoue doucement la tête en un geste de grande lassitude. Décidément ces hommes sont vraiment de grands enfants parfois.
-« Messieurs, quand vous aurez fini de supputez, on pourra peut-être tenter d’y voir plus clair. Radek, vous avez dit que les Anciens n’étaient pas sur place lors des expériences, c’est bien cela ?
-Oui. Mais ils avaient sans doute une ribambelle d’ordinateurs pour leur transmettre, si ce n’est des images, au moins des données informatiques.
-Pourquoi pas une caméra, ça me parait bien plus exploitable et plus facile d’accès?
-Peut-être même trop justement.
-…
-D’abord parce que l’image aurai pu être interceptée par des non-initiés, ensuite…parce que je ne sais pas tout docteur Weir ! »

Elisabeth Weir ponctue le dialogue d’une phrase chuchotée pour elle-même.
-« Mais qu’est-ce qu’ils testaient bon sang ? »
Zelenka devient subitement écarlate.
-« Ha, parce que je ne vous l’ai pas dit ? »


***



Rodney est perplexe. L’étude des ordinateurs lui a donné matière à s’inquiéter. Le faisceau, la porte, le bouclier, tout ce qui nécessite de l’énergie fonctionnent grâce à une machine très complexe plongeant dans le magma de la Terre.
L’équipe d’Atlantis avait déjà connu ce type de fonctionnement, non basé sur des E2PZ mais sur l’énergie géothermique de la planète. Cette aventure les avait plongé au cœur d’un volcan, près de la chambre magmatique.
Mais la situation présente est bien différente. Ils ne sont pas dans un méga volcan mais sur une dorsale océanique d’où s’écoule du magma, refroidi et cristallisé. McKay sait qu’à l’inverse de l’océan Pacifique, où la vitesse d’expulsion du magma est rapide (17cm/an), dans le Pacifique, elle œuvre au rythme de 2 centimètres par an. Une telle progression est certes faible à l’échelle d’une vie humaine, mais pour cette construction qui date de plusieurs millénaires, elle est incroyable. Pour McKay il y a des conséquences inquiétantes à ce mécanisme immuable de la croûte terrestre.
La faible vitesse d’expansion a créé une vallée axiale de plus de dix kilomètres de large et de presque deux kilomètres de profondeur. Le bouclier est donc prisonnier d’un rift bien plus profond qu’il ne l’était à l’époque de l’expérience. De plus, les mouvements des fonds marins ont étiré et malmené les appareillages des Anciens qui ne sont quasiment plus en contact avec la dorsale et le magma. Le fonctionnement récent de la porte et du faisceau a largement pompé dans les réserves. Cependant celles-ci sont encore suffisantes pour de nombreuses années et ce n’est pas ce qui tourmente le plus le scientifique.
McKay s’interroge quand à la conduite à tenir. Détruire l’œil est une priorité absolue afin de retrouver le colonel et de se mouvoir en toute sécurité. Mais il a beau tourner les solutions dans tous les sens, il ne trouve pas comment désactiver l’œil sans arrêter l’alimentation géothermique…ce qui signerait leur arrêt de mort.

McKay est plongé dans ses réflexions quand une ombre le fait sursauter. Il se retourne, souriant.
-« John, c’est vous ? »
Seul le silence répond à son sourire.
Depuis son arrivée près de la porte le scientifique a la désagréable impression d’être observé. Son sentiment ne repose sur aucun élément concret et son esprit cartésien le sermonne, mais la sensation est persistante.
Son regard se pose sur les vestiges autour de lui. Certains sont si vieux qu’ils feraient le bonheur d’un archéologue. McKay pense immédiatement à Daniel Jackson, l’imaginant comme un enfant dans la caverne d’Ali Baba, farfouillant de droite à gauche, les lunettes encrassées par la poussière et les cheveux ébouriffés. Cette évocation le rassure temporairement car dès que son regard se porte sur des bateaux ou des avions, c’est l’image de fantômes de marins ou d’aviateurs qui s’ancre dans son esprit.
D’un mouvement brusque de la tête, il chasse les spectres qui hantent les lieux et se concentre sur la sphère.
-« Comment détruire cet engin ?
-Je ne sais pas, les Anciens ont oublié de laisser le mode d’emploie. »

Le scientifique entame un dialogue avec lui-même. McKay utilise fréquemment cette technique qui dit-il, l’aide à se concentrer et à raisonner. Pourtant en l’occurrence cela l’aide essentiellement à canaliser sa peur et ses phobies qui tout doucement progressent en lui.
-« Que ferait Sheppard ?
-Ha ! Lui, évidement, il prendrait son flingue et dégommerait tout ! Du boulot de militaire quoi !
-Et moi ?
-Et moi, je… oh et puis zut ! »

McKay plonge sa main dans sa combinaison et en sort le petit colt 19-11 que Sheppard lui a donné. Il met la sphère dans sa ligne de mire et tire sans plus réfléchir.
Le recul est puissant et le tireur inexpérimenté. McKay se retrouve assis par terre, un peu étourdit. Il lève les yeux et n’en revient pas.
-« Ce n’est pas vrai ! Pour une fois la solution Sheppard était parfaite. »
Aussitôt des voyants s’allument sur les divers écrans et tableaux de commandes. McKay se relève et examine les données.
-« Je me disais aussi. C’était impossible qu’une idée à la Sheppard soit si simplement efficace. Voici le second effet Kisscool de Sheppard. »
Le teint blafard et le front couvert de sueur, le scientifique regarde la jauge d’énergie chuter.
Derrière lui une ombre se profile. McKay la perçoit et se retourne de nouveau, pris de panique. Des auras blanchâtres semblent nager autour et au-dessus de lui. Oubliant l’alarme qui clignote frénétiquement, McKay se met à courir en quête de Sheppard et du jumper. Un bruit de tôle puis celui des claviers… quelqu’un l’a remplacé au pied de la porte.


***



La dernière marche est la plus difficile. Péniblement, Sheppard s’extrait de la carcasse de bois, retrouvant avec plaisir l’air aseptisé et métallique de la cloche sous-marine. Il s’étale sur le pont du navire, le dos contre le plancher et le regard perdu dans l’infinité de l’océan. Il reste ainsi plusieurs minutes, noyé dans le bleu de l’eau avant de réagir. Aucune onde n’est venue le frapper. McKay a donc réussit à désactiver le faisceau téléporteur. Sheppard se sent soulagé. Il n’avait aucune envie d’être de nouveau la proie de glacial rayon. De plus, cela signifie que McKay est en vie et avec lui l’espoir de trouver une sortie.
Loin dans un angle de son champ de vision, un petit mouvement titille sa curiosité. Sheppard sursaute et y porte son attention. Rien que le silence, puis soudain un bruit bien reconnaissable pour le militaire. Celui du colt qu’il a donné à McKay.
Un coup.
Le colonel se questionne sur ce qui a bien pu motiver McKay au point qu’il sorte son arme. L’inquiétude n’est pourtant pas de mise car il sait que son ami est du genre plutôt prompt à tirer au moindre bruit suspect.
Un coup…puis un deuxième.
Cette fois-ci c’est bien de l’anxiété qui assaille le colonel. McKay ne tirerait pas pour rien à de multiple reprise. Une question tracasse le militaire. McKay sait-il que son chargeur ne contient que sept balles et qu’il en a déjà utilisé trois ?
Faisant fi de sa douleur et de sa démarche ridicule, Sheppard se met à courir aussi vite que possible vers le centre du bouclier. Il ignore qu’en réalité son ami Rodney McKay a tiré quatre fois… ne gardant en réserve que peu de coup face à son adversaire.
Sheppard court et courrait encore s’il n’avait été arrêté en chemin par une vision extraordinaire en ce lieu. Extraordinaire et terrifiante.


Dernière édition par le Sam 13 Jan 2007 - 0:13, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007 - 18:12

Raaah mais non ! Tu peux pas t'arrêter là ! C'est pas humain ! Je veux connaître la suite, moi !

Franchement, on peut dire que tu es douée pour créer une atmosphère de tension, de suspence et de mystère... J'ai lu ces lignes avec avidité, priant - mais bien peu de conviction - pour que Zelenka finisse sa phrase avant ces mots honnis : A suivre...

Pauvre Sheppard, tu continues de le martiriser ! Tu n'as vraiment aucune pitié... Monstre ! maaais

Je veux la suiiiiite ! farao
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyVen 12 Jan 2007 - 19:38

Nooooooooooooooooooooooooooon!!!!!


Comment tu peux nous faire ça ? Nous fidèles lecteurs !!

Je veux aussi la suite !! bounce



Qu'est-ce que notre Rodney a encore fait ?
Quelle est la vision terrifiante de Sheppard ?
Qu'est-ce que Radek allait dire ?!!


Ze veux la suiteuuuuuuuuuh maaais
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 19:13

Miracle j'ai pondu la suite en une ch'tite journée. Bon, c'est un chapitre explicatif donc un peu rébarbatif mais fallait bien y passer. ne vous inquiètez pas, je vous reserve encore quelques surprise. :203:
Ps: Skay, je compte sur toi pour la cohérence. Normalement ça devrait aller.

Chapitre cinq


Ennemis personnels


Elisabeth se retient d’exploser. Si elle pouvait désintégrer le docteur Zelenka d’une simple pensée, ce serait chose faite. Et puis, pourquoi ne pas ajouter dans le lot le major Lorne ?
Non finalement, plus elle y pense, plus elle se dit que se devrait être tout le monde, Sheppard et McKay inclus, ou personne. Bon, puisqu’il en est ainsi, Elisabeth choisit de ne faire disparaître personne... elle s’en chargera dans son prochain rêve.

Le docteur Radek Zelenka est un peu surprit. Le docteur Weir ne semble pas savoir de quelle expérience il s’agit. Pourtant, il lui a lu les données au fur et à mesure, pourquoi ne l’a-t-elle pas écouté ? Voyant que la responsable d’Atlantis est au bord de l’explosion, il préfère prendre les devants plutôt que d’attendre la remontrance.
-« Je ne comprends pas docteur Weir, je vous ai fait part de mes découvertes. Vous ne m’avez pas écouté pendant que je parlais ? »
Elisabeth a de plus en plus de mal à se contenir. Le sourire de Lorne et l’air un peu perdu de Beckett ne l’aidant absolument pas à garder son calme.
-« …Si docteur Zelenka. Je vous ai ECOUTE, mais je n’ai rien compris.
Je…ne…parle pas…tchèque… MOI !!!! »

La réplique d’Elisabeth a pour effet de faire disparaître le scientifique. Comme par magie, ce dernier se disloque derrière son écran d’ordinateur.
Une petite voix venue de nulle part accompagne la tête de Radek lorsque celui-ci émerge enfin.
-« Je suis confus docteur Weir. Je ne m’en étais pas rendu compte.
-N’en parlons plus. Voulez-vous bien éclairer nos lanternes maintenant docteur Zelenka ?
-Et bien comme nous le soupçonnions depuis le début, les Anciens s’intéressaient aux différents modes de transports par téléportation. J’ai noté leur grand intérêt pour la technologie Asgard qu’ils connaissaient parfaitement évidement, mais qu’ils ne savaient visiblement pas reproduire sur leurs propres vaisseaux.
-Comment est-ce possible ?
-Je suppose que les Asgards ont agit avec les Anciens comme il le font avec nous, les faisant profiter de leur technologie tout en préservant les secrets de fabrications. Hors les Anciens voulaient visiblement non seulement maîtriser la technique, mais également l’améliorer.
-Continuez.
-C’est dans cet optique que les données relatent la curiosité des Anciens vis-à-vis des faisceaux qu’utilisent les wraiths pour capturer leurs proies. Enfin, tout cela est mis en corrélation avec les anneaux de transport. D’ailleurs à ce sujet, la base de donnée parle explicitement de l’utilisation qu’en font les Goa’ulds.»

Le docteur Zelenka s’arrête volontairement, sachant que ces derniers mots nécessitent un minimum de temps pour être assimilés correctement. C’est le major Lorne qui réagit le premier.
-« Je ne pensais pas que les Anciens d’Atlantis avaient été en relation avec les Goa’ulds. »
Elisabeth ressent une grande lassitude. Anciens, Asgards, Goa’ulds, tout cela commence à prendre une ampleur qu’elle n’aurait jamais imaginé.
-« Savez-vous ce que cela implique ? »
Visiblement, le docteur Zelenka n’en a qu’une vague idée. Il regarde Elisabeth avec plus d’étonnement que de réelle curiosité.
-« Cela signifie qu’Atlantis était en contact avec la Terre durant les premières années, voire siècles, d’occupation de Râ. »
Elisabeth poursuit avec un ton emprunt de tristesse et de regret.
-« Et qu’ils n’ont rien fait ! »


***



McKay s’est arrêté sans pour autant oser se retourner. Les ombres blanches ont disparu mais derrière lui les bruits émis par les consoles de commande traduisent toujours la présence de l’intrus. La peur submerge le scientifique qui commence à se sentir mal. Une pression lente mais certaine, oppresse ses poumons. Sa respiration devient laborieuse. Il s’assoit au sol et tente de se raisonner.
-« Calmes-toi Rodney ! Respires profondément et retournes-toi doucement.
-Pourquoi ? C’est peut-être un ennemi.
-Oui, mais c’est peut-être un ami.
-Si c’était un ami, il serait venu me voir au lieu de m’observer discrètement.
-Si c’était un ennemi, il t’aurait tué bêta !
-Hum, ce n’est pas faux. »

Lentement, avec un luxe de précautions incroyable, McKay quitte sa position et revient sur ses pas. A l’approche du centre de contrôle, il se glisse derrière une lourde porte métallique affublée d’un hublot, vestige d’un paquebot victime comme eux de la folle ambition des Anciens.
N’osant pas regarder de façon directe, McKay jette un regard fugace à travers la vitre dépolie du hublot. L’image est un peu floue mais parfaitement reconnaissable.
Pris de panique, le terrien se laisse glisser au sol, dos contre la porte. Il retient sa respiration comme si celle-ci pouvait trahir sa présence. Tout doucement il entreprend de se relever et d’avancer, sans jamais se retourner.
-« Je savais que c’était une mauvaise idée. »
McKay progresse à pas de loup sans se soucier de la direction, pourvu qu’elle l’éloigne de la porte et surtout de l’intrus.

Un léger bruit le fait sursauter. Bien que peu rassuré il jette un œil par dessus son épaule. L’origine du bruit est là, debout, en équilibre parfait sur le mât de misaine d’un vieux brick à peine reconnaissable. Paniqué, McKay sort son colt et tire sans même chercher à atteindre sa cible. Il tire et court en même temps, ne songeant qu’à une seule chose…sauvez sa peau !
Sa course effrénée le conduit devant le Scorpion qui fut son premier refuge. L’idée d’être de nouveau enfermé dans le sous-marin nucléaire ne l’enchante guère, mais il ne voit pas de meilleur abri. D’ailleurs, il n’en voit tout simplement pas d’autre, qu’ils soient meilleur ou pire.
Prenant son courage à deux mains, il escalade la montagne d’acier jusqu’à atteindre le kiosque et l’ouverture laissée béante par le colonel Sheppard.
Son ennemi ne semble pas prêt à le laisser s’échapper. Il court vite, trop vite, et l’idée d’être enfermée tétanise McKay. Il hésite, regarde autour de lui. Aucune trace de Sheppard. En revanche son adversaire l’a repéré et s’apprête à monter sur le submersible. McKay tire à deux reprises, espérant, si ce n’est tuer son poursuivant, au moins le retenir assez longtemps pour fermer l’écoutille. Malgré la terreur qui l’envahit lorsqu’il pénètre dans le Scorpion, McKay ne peut retenir un soupir de soulagement une fois l’écoutille hermétiquement close et bloquée de l’intérieur. *
A l’extérieur, l’ennemi s’énerve, tape frénétiquement sur la coque et hurle atrocement. McKay ignore ce qui l’a mis dans un tel état de fureur. Sa nature belliqueuse tout simplement ou le fait que Rodney ai malencontreusement détruit le mécanisme d’alimentation géothermique…peut-être un peu des deux.
Dehors l’ennemi rode.
Dehors, le colonel Sheppard est en quête de son ami.


***



-« Voila général Landry. »
Elisabeth termine tout juste son rapport au SGC quand surgit derrière elle le major Lorne. Sans attendre que celle-ci lui donne la parole, le soldat attrape sa manche et la tire vers lui.
-« Venez, il faut que je vous montre quelque chose.
- Major Lorne ! Je suis avec SGC ! »

Evan regarde autour de lui, comprenant seulement à ce moment-là, l’insubordination de son geste.
-« Heu… désolé madame. »
Le docteur Weir reprend sa conversation avec le général Landry, comme si de rien n’était.
-« Donc nous pensons qu’ils sont dans la zone communément appelée le triangle des Bermudes. Pensez-vous pouvoir les localiser ?
-Nous verrons cela. Ce que j’aimerais comprendre docteur Weir, c’est pourquoi les Anciens ont créé un tel piège.
-Ce n’était pas vraiment un piège mais plutôt une expérience militaire qu’ils ont négligemment oubliée lorsque la guerre contre les wraiths a éclaté.
-Oublié !!!
-Disons, qu’ils avaient d’autres chats à fouetter si vous me passez cette expression. Ils ont ensuite évacué Atlantis, dans l’urgence. Laissant malheureusement tout en état.
-Bon. Nous allons étudiez cela. Je vous tiens au courrant.
-Et pour le lieutenant-colonel Sheppard et le docteur McKay ? »

Le général tousse discrètement dans son poing fermé.
-« Je vous rappelle quand on a du nouveau. Merci docteur Weir, bon travail. »
Le SGC interrompt aussitôt la communication, laissant Elisabeth furieuse.
-« Je vous tiens au courrant. Bon travail ! Mais pour qui se prennent ces militaires à la fin ?!
-Hum hum ! »

Une petite toux rappelle Elisabeth à l’ordre. Une petite toux qui lui fait aussitôt penser à celle du général Landry, ce qui n’est pas pour la mettre de bonne humeur. Elle se retourne, prête à découper en rondelles la première personne en sa présence. Et la première personne est…Ronon.
Bon et bien, finalement, elle attendra un peu avant de laisser sa fureur éclater.
-« Ronon, que voulez-vous ?
-Evan et moi aimerions vous montrer quelque chose d’intéressant docteur Weir.
-Evan ? Ah oui. De quoi s’agit-il ?
Nous avons envoyez un MALP sous-marin** explorer la porte et les images sont…disons, intéressantes.
-Un MALP sous-marin ? Cela existe ?
-Faut croire. Bon vous venez ? »

Elisabeth ne cherche pas à en savoir davantage, mais lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec le major Lorne, sa colère contre les militaires se libère subitement.
-« Je vous avais dit de ne pas y retourner ! »
Totalement pris au dépourvu, le major Lorne ne sait plus à quels saints se vouer.
-« Oui, madame, mais je n’y suis pas allé directement. On y a envoyé un robot espion légèrement trafiqué.
-Par qui ?
-Par moi. »

Une jolie bouille ronde aux yeux bridés fait son apparition derrière le major Lorne. La tête baissée, la jeune scientifique attend la remontrance avec une dignité toute asiatique.
Elisabeth sent sa colère s’envoler. Personne sur Atlantis n’ignore l’affection que porte la jeune femme à Rodney McKay. Personne sauf McKay lui-même, bien évidement.
-« Bon, montrez-moi ça. »
D’une simple pression sur une touche, Evan déclenche un diaporama d’images montrant la porte. Une première série montre la porte inactive. Une seconde série représente le créneau horaire durant lequel la porte émet son signal. Evan désigne du doigt des voyants lumineux qui n’apparaissaient pas sur les premiers clichés.
-« Bon et qu’est-ce que cela a d’extraordinaire. Je sais déjà qu’il y a une activité cyclique de la porte.
-Attendez les photos suivantes. Ceux-ci correspondent également à une phase de repos. J’accélère le défilement. Voilà, c’est là ! »

Evan désigne du doigt les voyants lumineux.
-« Regardez, sur ces photographies, les voyants sont les mêmes. Sur ceux-ci en revanche, il y a une activité nouvelle et enfin…regardez ! Vous voyez, la porte s’est soudainement éteinte.
-La fin du cycle sans doute.
-Non, le MALP est resté sur place et c’est même rapproché. La porte est restée inactive, elle ne fonctionne plus. »

Ronon s’approche d’Elisabeth.
-« C’est signé McKay. »


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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 19:13

***



John s’approche doucement du vaisseau. Ce n’est pas la première fois qu’il en voit un de si près. Il a même déjà eu l’occasion d’en piloter un. Tout cela ne lui rappelle d’ailleurs pas de bons souvenirs. D’une main il caresse la mécanique, mais il retire brusquement ses doigts, comme s’il avait reçu une décharge électrique. Le petit vaisseau fonctionne parfaitement. Il ressent les vibrations de l’influx énergétique qui parcoure l’appareil.
La peur s’insinue en lui lorsqu’il prend conscience de ce que cela signifie. Ce vaisseau est là depuis peu et son occupant est forcement encore vivant, errant sous le bouclier à la recherche de nourriture.
Le colonel jette un rapide coup d’œil autour de lui. Le silence règne en maître dans la bulle sous-marine. Il aimerait examiner le vaisseau de plus près mais l’absence de bruit et de coup de feu l’inquiète. Maintenant qu’il connaît la nature de l’ennemi, il ne souhaite qu’une chose, retrouver le docteur McKay en vie.
Avant de retourner à son exploration, le colonel prend le temps de soigner sa cheville. Son pied est boursouflé par l’œdème. Ce n’est pas excessivement douloureux tant qu’il ne cherche pas à utiliser son articulation et à poser son pied. Malheureusement l’immobilité étant impossible, le colonel se fait une raison. S’il doit souffrir autant tenter de limiter les dégâts. Après avoir fait un pansement compressif sur la plaie suintante, le colonel enlace son pied et sa cheville à l’aide d’une bande auto agrippante. Il ajuste la tension de la bande afin de lui permettre un minimum de mouvement. Cela ne rend pas ce strapping improvisé particulièrement efficace, mais s’il veut courir, il n’a pas d’autre choix.
Quelques mouvements lui apprennent que la douleur est toujours présente mais moindre et surtout moins invalidante. Prêt à repartir, Sheppard prend son arme en main, découvrant à cette occasion la marque laissée par sa dentition. Le colonel sourit, désabusé et fataliste puis prend une grande inspiration et s’élance. Derrière lui la carcasse du dart disparaît peu à peu.


***



Le wraith s’acharne sur la porte du sous-marin avec toute l’énergie du désespoir. Lorsqu’il a vu la porte s’activer il a comprit qu’un autre vaisseau s’était fait capter par l’étrange rayon. Aussitôt il est parti en quête de survivants, potentielle source de vie pour lui. Mais comme d’habitude le faisceau blanc est venu brouiller les règles du jeu, l’obligeant à chercher sa proie au grès des interventions de la machine.
La machine, c’est ainsi qu’il a nommé la sphère d’où émane le rayon. Cela fait presque un an qu’il est prisonnier de ce bouclier. Le souvenir de sa capture est hélas encore bien présent. Il volait avec le reste de son escadrille vers la cité atlante quand un signal a capté son attention. Il a eu le tord de vouloir en connaître l’origine, pensant à un piège caché par les terriens. C’était bien un piège mais les terriens n’en étaient pas à l’origine.
Depuis un an qu’il farfouille dans la bulle d’air posée au fond de l’océan, il a eu plus que le temps nécessaire pour comprendre ce qu’était sa prison. Une expérience des Anciens, son ennemi originel, pour utiliser la technologie de la téléportation. Au vu des différents vaisseaux présents sous la cloche, dont la plupart lui sont inconnus, le wraith a deviné depuis longtemps que la porte d’Atlantis n’est pas la seule trappe donnant accès à l’antre de la machine. Les Anciens voulaient sous doute être certain que leur rayon pourrait atteindre tous les types de vaisseaux.
Qui craignaient-ils donc autant ?
La réponse à cette question, comme à bien d’autres encore, est malheureusement restée sans réponse…du moins jusqu’à aujourd’hui.
En voyant le terrien s’approcher de la machine, le wraith avait eu bien du mal à ne pas se jeter sur lui pour s’alimenter. Cependant, il n’était pas à quelques heures près et il voulait savoir si l’homme saurait comment s’extirper de ce piège fatal. Le wraith ayant pour sa part tout essayé. La porte ne s’activait que dans un sens et ne présentait donc aucune planche de salut. Il en était même venu à douter de l’existence d’une solution alors s’il y avait la moindre chance que l’homme sache comment sortir d’ici, il fallait la tenter…
Le wraith avait joué et avait perdu !
Non seulement l’humain n’avait pas su trouver de sortie mais en plus il avait détruit le mécanisme d’alimentation géothermique. Le bouclier allait doucement céder et l’eau les emporter. Finalement c’était bien une sortie, mais pas celle envisagé de prime abord.


***



McKay se laisse mollement aller sur le sol de la salle des commandes. Dehors le bruit des coups devient de plus en plus lointain jusqu’à disparaître. Il n’entend plus que le doux murmure de sa respiration. Apaisé McKay ferme les yeux et reste ainsi un temps qu’il voudrait infini.
Un autre murmure vient lui titiller les oreilles. Un bip régulier. Le scientifique associant systématiquement bip et problème, se relève et part en quête de sa provenance. Ses pas d’abord aisés deviennent doucement lents et difficiles. L’oppression qui l’avait saisit à l’extérieur du Scorpion refait surface dans tout son être phobique. Il regarde autour de lui à la recherche de quelque chose susceptible de le rassurer mais seul la pénombre et la proximité des cadavres l’enveloppent. Soudain il remarque un voyant qui clignote faiblement au-dessus de lui. Portant davantage son attention sur les différents tableaux de commandes, il réalise alors que plusieurs voyants sont allumés et que le bip est en fait multiples. Pris de panique, il commence à courir dans les couloirs du sous-marin.
Il passe ainsi un, puis deux sas, sans trop réagir quand soudain quelque chose le frôle. Un frisson le parcoure, lui hérissant chaque centimètre carré de peau. Un murmure raisonne dans l’habitacle du sous-marin. Une parole chuchotée comme un avertissement, une menace. Affolé McKay commence à battre des bras dans tous les sens, chassant les fantômes qui attaquent son esprit. Il cri et gesticule comme un dément, continuant à courir comme si le diable était à ses trousses. Il ferme les écoutilles dans l’espoir de s’isoler mais chaque compartiment a son lot de souffrance et de douleur à expectorer. Plus il avance plus la folie le gagne.
Les yeux exorbités, il regarde les squelettes prendre vie et les fantômes des sous-mariniers danser la gigue. Terrorisé par ses multiples hallucinations le terrien s’effondre au sol. Un petit filet de bave s’échappe de la commissure des ses lèvres. Dans le sous-marin, seul le geignement du scientifique est perceptible. McKay a les yeux ouvert sur un monde qui n’a pour origine que ses phobies et ses démons personnels.
Si le scientifique était lucide, il comprendrait qu’en désactivant la source d’énergie, il a interrompu le champ électromagnétique qui paralysait les appareils au sol. Si McKay n’était pas prisonnier de ses propres terreurs, il réaliserait que les voyants et autres bruits qui naissent doucement sous tout le bouclier sont juste la traduction des énergies résiduelles présentes dans les vaisseaux. Si le scientifique était encore présent dans la tête de McKay, il saurait que le jumper est de nouveau en état de marche. Beaucoup de si et un petit mais… mais Rodney n’est plus que l’ombre de lui-même, loin du scientifique, loin de celui qui porte l’espoir.




***

*Là, j’avoue, j’ignore si on peut bloquer une écoutille de l’intérieur. Personnellement, j’en doute, mais pour les besoins de ma fic, merci de faire semblant d’y croire.
**Le MALP et moi, c’est une longue histoire d’amour. Après le mini-malp (La tombe) voici le malp sous-marin.
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 19:52

J'ai pas trouvé que ce chapitre était rébarbatif, j'étais toujours scotché du début à la fin!! content


Par contre, pour la cohérence, ça sera pas Skay mais moi : si je ne me trompe pas, les anneaux de transport sont d'origine ancienne, les goa'ulds leurs ont volés cette technologie. On le vois dans le dernier épisode de la saison 7 de SG1 (la série), quand SG1 (l'équipe) arrive sur Praclarush Taonas, qui était une planète ancienne.

Mais à part ce petit détail, c'est toujours très bien, comme l'entrée en scène du Wraith, Elizabeth à bout de nerfs, le clin d'oeil à l'asistante de McKay, etc.....



Alors, tu nous as habitué à avoir un chapitre par jour, la suite!!! mrgreen
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 21:13

Titto a écrit:
J'ai pas trouvé que ce chapitre était rébarbatif, j'étais toujours scotché du début à la fin!! content
En fait j'ai commencé à l'écrire hier soir et en voyant qu'il y avait déjà 6 pages, j'ai préféré découper le chapitre... rébarbatif... a force de le lire et relire sans doute.


Citation :
Par contre, pour la cohérence, ça sera pas Skay mais moi : si je ne me trompe pas, les anneaux de transport sont d'origine ancienne, les goa'ulds leurs ont volés cette technologie. On le vois dans le dernier épisode de la saison 7 de SG1 (la série), quand SG1 (l'équipe) arrive sur Praclarush Taonas, qui était une planète ancienne.
Voila un détail que j'ignorais. Embarassed .. pas grave, je vais tenter une modification. Mais j'aimerai garder la présence des Goa, juste pour la dernière phrase de Weir :209: ... si le reste tient la route évidement.
Skay on t'attend!
--> Voila la phrase est changée. Cependant ça a mis en lumière une petite incohérence au sein de ma fic. Petite, vous l'aurez surement pas vue...faut encore que je change une phrase ou deux et zou...que du feu! cool

Citation :
Alors, tu nous as habitué à avoir un chapitre par jour, la suite!!! mrgreen
Rêve pas demain je bosse!!! La semaine prochaine sans faute... d'autant que plus les problèmes arrivent plus ça m'oblige à detourner mon idée de base... et j'ai encore des idées tordues à revendre!!! Dont une qui vous étonneras beaucoup à la fin ... enfin, j'espère! Wink


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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 21:35

Citation :
Citation :
Par contre, pour la cohérence, ça sera pas Skay mais moi : si je ne me trompe pas, les anneaux de transport sont d'origine ancienne, les goa'ulds leurs ont volés cette technologie. On le vois dans le dernier épisode de la saison 7 de SG1 (la série), quand SG1 (l'équipe) arrive sur Praclarush Taonas, qui était une planète ancienne.
Voila un détail que j'ignorais. Embarassed .. pas grave, je vais tenter une modification. Mais j'aimerai garder la présence des Goa, juste pour la dernière phrase de Weir :209: ... si le reste tient la route évidement.
Skay on t'attend!

Pour quelqu'un qui a arrêté de regarder SG1 à la saision 5, tu en sais déjà beaucoup content . Et puis on n'est là pour ça, ça fait toujours plaisir d'aider!
Et oui garde la présence des Goa'uld, j'aime bien ce mélange de civilasions, et puis tant que ça reste cohérent clin d'oeil

Et ta modification est très bien, j'pense qu'avec cette nouvelle phrase, tu n'as rien d'autre à changer (dans ce chapitre).


Citation :

Citation :
Alors, tu nous as habitué à avoir un chapitre par jour, la suite!!! mrgreen
Rêve pas demain je bosse!!! La semaine prochaine sans faute... d'autant que plus les problèmes arrivent plus ça m'oblige à detourner mon idée de base... et j'ai encore des idées tordues à revendre!!! Dont une qui vous étonneras beaucoup à la fin ... enfin, j'espère! Wink

Je plaisantais Wink
T'as déjà une impressionante cadence d'écriture tu sais, quand tu vois qu'il y a un énorme intervalle de temps entre les chapitres de ma fic...(j'ai honte Embarassed ).
Pour les idées tordues, je te fais fais confiance... mrgreen


Bonne rédaction!
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptySam 13 Jan 2007 - 21:42

Titto a écrit:
T'as déjà une impressionante cadence d'écriture tu sais, quand tu vois qu'il y a un énorme intervalle de temps entre les chapitres de ma fic...(j'ai honte Embarassed ).
L'avantage de travailler moitié de jour et moitié de nuit, c'est que cela me laisse du temps de libre... en plus, je suis insomniaque alors...

La vitesse n'a aucune importance, mieux vaux quelque chose de beau que de baclé! Et puis le rythme scolaire...au secours!!! c'est infernal, entre les cours, les devoirs, les révisions... franchement je vous plainds, mais bon, j'y suis passée aussi et je n'en suis pas morte. (heu...y'a aussi des super bons côté à la vie d'étudiant hein! Embarassed ).
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MessageSujet: Re: Huis-Clos...trophobie   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyDim 14 Jan 2007 - 0:38

Aaah, excusez pour ce retard, j'avais un DST à réviser hier... Pas pu aller sur le net. Ouin ouin, ouin. Bref. mrgreen

J'adore ce chapitre ! Il est formidable. L'arrivée du Wraith introduit une tensio formidable, et les evennements s'enchaînent à merveille. L'expérience Ancienne est également passionante.
Bon, les réactions de Weir sont peut-être un peu exagérée, mais sinon le reste est très bien... farao

Dites, pour ce qui est des incohérences, j'arrive après la bataille, mais après les modifications de l'enfanteuse je n'ai rien vu d'illogique... Quelles qu'elles aient été, c'est maintenant parfait. :vala:
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MessageSujet: Chapitre six: Combats   Huis-Clos...trophobie - Page 2 EmptyJeu 18 Jan 2007 - 18:27

Chapitre six


Combats


Elisabeth est nerveuse. Cela fait plusieurs heures qu'elle attend de reprendre contact avec SGC.
Que se passe-t-il là-bas ?
Tentent-ils vraiment de venir au secours de ses hommes ou simplement d’extraire de cette mésaventure une potentielle utilisation militaire ?
L’un des techniciens en charge des communications la sort de ses rêveries.
-« Docteur Weir, J'ai l'appel prioritaire pour la Terre que vous avez demandé. Le général Landry est en ligne.
-Passez-le moi ! Général, ici Elisabeth Weir. Vous avez du nouveau ? »


Le général marque un très court temps d’arrêt, montrant bien qu’il désapprouve la précipitation du docteur Weir. Son empressement à retrouver le colonel Sheppard et le docteur McKay l’agace prodigieusement car il signe son implication personnelle. Le général Landry n’est pas un homme insensible et il comprend parfaitement l’inquiétude d’Elisabeth. Cependant, c’est avant tout un militaire et qui plus est, un général… les sentiments personnels doivent donc être sinon oubliés, du moins laissés de côté au bénéfice de l’action.

-« Je pense que vous serez rassurée de savoir que le Deadale est sur zone.
-Oui, merci général. Le colonel Caldwell est un excellent professionnel et je ne pouvais espérer meilleure équipe de secours. Merci mon général. »



***



Dans la bulle sous-marine, seul le silence est perceptible.
Le colonel Sheppard continue d’avancer mais sa cheville lui rappelle à chaque instant qu’il n’est pas au mieux de sa forme. Pire, une sourde douleur qu’il croyait guérit a refait son apparition. Fatigué et littéralement vidé par ses multiples sauts dans l’espace, le colonel souffre de ses récentes blessures et en particulier de sa perforation aux poumons (Fanfic : Autres regards). Sa respiration est difficile et lui occasionne brûlure et tiraillements.
Alors qu’il progresse lentement, Sheppard réalise qu’une nouvelle difficulté vient de faire son apparition. De l’eau s’écoule par de multiples percées au sein du bouclier.
Tout comme le bouclier d’Atlantis lors de leur arrivée, celui-ci semble canaliser ses dernières réserves d’énergie pour préserver le cœur du programme. Ainsi seul le haut du dôme énergétique semble épargné par les brèches.
En voyant l’eau s’infiltrer entre ses pieds puis grimper frénétiquement le long de sa cheville, le colonel ne peut réprimer un frisson d’angoisse. L’eau progresse vite, trop vite !
Il y a déjà quinze bons centimètres d’eau au sol. Un liquide froid et saisissant. Une eau salée, plus algique qu’apaisante.
-« Encore un coup de McKay ! »
Sheppard grimace en pensant à son ami. La présence du wraith, les détonations entendues et maintenant le silence… tout cela n’est guère rassurant.


***



Pourquoi les fantômes ne le laissent-ils pas en paix ?
Rodney McKay est plongé corps et âme dans son cauchemar phobique. Autour de lui, des formes incertaines flottent, dansent et chantent des hymnes à la mort. Un chant doux et enivrant qui hypnotise McKay. De pales et inconsistantes, les silhouettes se transforment soudain en sirènes.
-« Rodney, reste avec nous…
-Rodney, viens avec nous… »

McKay se laisse bercé avec plaisir. Un petit sourire vient apaiser le visage crispé du scientifique. Il se détend et se laisse aller…
Sa respiration se fait plus lente, plus douce, puis s’arrête.
Il reste ainsi, les yeux grands ouverts sur les divines apparitions. Ses oreilles bourdonnent mais qu’importe, ce n’est que le chant de ses princesses. Sa tête est lourde mais son corps est si léger. Il se sent flotter.
Rodney McKay, l’éternel pessimiste est heureux.
Doucement, comme on ferme la lumière, sa vue s’amenuise, ne laissant plus qu’une petite teinte de couleur au centre de son champs visuel. Dans sa poitrine son cœur bats frénétiquement un appel à l’aide. Rodney le perçoit mais n’en à cure…il est si bien, loin des aléas du corps humain.

C’est alors qu’un bruit sourd tente de l’extirper de son néant. McKay lutte pour rester dans son mortel cocon mais le bruit se réitère. Son cœur bat plus fort et rythme les sensations qui refont surface. Sa poitrine le brûle intensément.
D’un bond, McKay se redresse, la bouche béante et les yeux exorbités. Il prend une grande inspiration, reste un instant en apnée puis reprend son souffle vers une respiration plus harmonieuse.
Comme un homme sortant enfin la tête de l’eau, il regarde hébété autour de lui. Il est toujours dans le sous-marin nucléaire. Son regard se porte à droite puis à gauche, sur les traces qui furent les occupants du Scorpion.
Machinalement, de la paume de ses mains, il essuie le haut de sa combinaison comme si une substance invisible l’avait enveloppée. McKay se débarrasse ainsi de la désagréable sensation de contact avec les fantômes. Le toucher de ses mains avec son torse lui redonne une image complète de son corps, image qui pendant un certain temps s’était évaporée avec ses songes.

Une nouvelle détonation secoue le submersible. McKay pense aussitôt au wraith laissé dehors.
Se pourrait-il qu’il cherche à ouvrir de force l’écoutille ?
Bien sur pour l’ennemi la capture du terrien est non seulement capitale, mais plus encore vitale. Il ne doit pas y avoir tous les jours de bonnes petites vies bien fraîches à déguster.
McKay se relève et cherche du regard la sortie. Dans sa panique, il a fermé toutes les écoutilles derrière lui, espérant se préserver de ses poursuivants imaginaires. Maintenant lucide, le scientifique repart vers la salle de contrôle. Plus il y pense, plus il se demande si les détonations ne sont pas plutôt le fait du colonel Sheppard. Comme pour lui donner raison, une explosion fait un sombre écho dans le sous-marin. McKay commence à courir, ne pensant qu’à une chose, aider son ami.
Oui mais l’aider comment ?
McKay stoppe net sa course, revient sur ses pas, récupère deux, trois petites choses qui pourraient lui être utile puis repart vers le kiosque et la sortie.


***



Il est là, sur le Scorpion !

Tout en progressant laborieusement vers le centre du bouclier, le colonel Sheppard a bifurqué vers le sous-marin. Si McKay est encore en vie, il cherchera refuge dans un endroit connu… et qu’est-ce qui peut mieux le protéger d’une inondation, si ce n’est un sous-marin ?
En apercevant le Scorpion, le colonel Sheppard avait été pris d’un fol espoir de retrouver McKay. Mais en voyant le wraith debout sur le pont du vaisseau, ses illusions s’étaient envolées.

D’une foulée plus rapide que ne le laisse présager sa patte folle et l’eau qui gagne ses genoux, le colonel se glisse au plus près du sous-marin. S’il doit mourir ici, il préfère autant que cela soit au combat plutôt que dans l’attente d’une noyade certaine.
Le Beretta bien en main, il se positionne. Le wraith semble particulièrement énervé et s’agite sur le volant de l’écoutille.
Un large sourire illumine le visage de Sheppard. McKay est forcement vivant. Il s’est enfermé dans le sous-marin. C’est la seule solution logique et cela explique pourquoi le wraith s’agite comme un chat devant un bocal de poissons rouges.

Trente mètres… encore un peu loin pour atteindre le wraith avec le Beretta.
Sheppard se faufile doucement. Un chat contre un chat.
Le wraith est sans doute affamé et donc une proie plus facile que ses congénères.

Vingt-cinq mètres…faisable pour un tireur comme le colonel Sheppard.
Oui, mais bien qu’affaiblit, c’est toujours un wraith, dangereux et diablement difficile à abattre. Sheppard veut mettre toutes les chances de son côté. Le colonel sait qu’il n’est pas dans des conditions optimales et qu’il n’aura sans doute pas la possibilité de tirer plusieurs fois avant un corps à corps inévitable. Il continue sa progression. Le wraith ne l’a pas perçu.

Vingt mètres… plus qu’il n’en faut !
Sheppard vise son ennemi et tire plusieurs fois consécutivement. Les balles sont éjectées avec force et traversent rapidement la faible distance qui les sépare de leur but.
Chaque projectile fait mouche avec brutalité.
Touché au thorax, le wraith perd l’équilibre et tombe au sol. L’eau amortit passablement le choc, mais le wraith ne semble pas se relever de l’impact.
Sheppard s’avance prudemment, loin d’être dupe. Même affamés, les wraiths ont une résistance hors du commun.

Alors que Sheppard n’est qu’à quelques pas, le wraith surgit hors de l’eau, comme propulsé par un ressort invisible. Il se jette sur John qui n’a que le temps de se mettre en garde. Unis par une étreinte loin d’être passionnelle, les deux silhouettes disparaissent à leur tour dans l’eau glacial.

Trente seconde… si court et si long.
Trente-cinq seconde. Le couple émerge brutalement. Le wraith grogne sa rage alors que Sheppard se contente d’une inspiration salvatrice.
Soudainement, comme sous l’impulsion d’une décharge électrique, leurs corps se séparent.
Un instant ils se font face, le regard jaune de l’un, noyé dans le bleu de l’autre.
L’instant suivant ils sont au corps à corps, lame contre lame.
Le couteau du wraith vogue sur des flots invisibles alors que celui de Sheppard reste bien ferme dans sa main. Le combat s’enchaîne comme dans une chorégraphie bien rôdée. Les armes s’entrechoquent, croisant ça et là muscles et muqueuses gorgées de sang.
Au troisième assaut, les deux protagonistes sont à égalités.
Sheppard a le bras gauche entaillé par une belle estafilade, mais c’est une profonde plaie à l’épaule gauche qui le fait souffrir. Décidément cette épaule est la proie de toutes les lames (Fanfic : Aux extrémités de la vie).
Le wraith quand à lui souffre de plusieurs petites plaies au flanc gauche et d'une large incision sur le thorax. Ajouté aux perforations par balles, l’incision est la seule blessure qui ne semble pas se cautériser d’elle-même. Un espoir de vaincre pour le terrien.

Un nouvel assaut, une parade, une tierce puis de nouveau les corps qui se séparent dans le glissement métallique des lames.
L’eau atteint maintenant la mi-cuisse de John. Dans un premier temps le froid endort artificiellement ses multiples blessures. Rapidement l’engourdissement gagne tous ses membres, et bien que ses mouvements en soient ralentit, cela lui octroie un petit répit bien appréciable. Mais c’est sans compter avec les sels marins qui attaquent ses plaies avec délice, donnant au militaire la désagréable impression qu’un couteau est plongé dans chacune de ses meurtrissures.

Voyant le temps passé et l’eau monté, le colonel Sheppard prend la seule solution qui s’offre à lui pour abréger le combat. Il glisse une main dans sa combinaison et en extrait une grenade. Sheppard la dégoupille aussitôt mais à tout juste le temps de la lancer avant que le wraith revienne à l’attaque. La grenade explose bien plus près que prévue, faisant voler en éclats la proue d’une petite frégate.
Poussé par le souffle de la déflagration, le colonel Sheppard perd l’équilibre et s’étale de tout son long dans l’eau agitée. Lorsqu’il en ressort, la tête bourdonnant follement, il a la vision sommaire du wraith debout, inébranlable. Surprit et furieux contre son incapacité à se débarrasser de son ennemi, il ne prend pas garde aux débris de métal et de bois qui tombent autour de lui. Un morceau de la coque vient le frapper de plein fouet, l’assommant sur le coup.
Le corps inarticulé, le colonel John Sheppard s’enfonce dans l’eau glaciale de l’océan terrien.


Dernière édition par le Ven 19 Jan 2007 - 9:52, édité 4 fois
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