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 Sidus

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Zarquon
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Zarquon
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 10 Mai 2012 - 18:35

Merci à vous, ça fait toujours plaisir de voir que ce qu'on fait est apprécié ^^

POEMATIUM

Mars. Deux hommes marchent côte à côte, portant un veston blanc par-dessus une chemise tout aussi blanche, le tout contrastant curieusement avec la poussière rougeâtre qui parsème le chemin. Au ciel, deux points lumineux substantiels se livrent une bataille rangée sous le ciel cendré pour la domination du récent système binaire. L’un des deux hommes trébuche sur un rocher et est rattrapé par son camarade.

« Bon sang, je vous avais dit de faire attention !
-Mais je n’y suis pour rien ! Cette pierre a bougé !
-Allons, épargnez-moi vos affabulations,
Et dîtes-moi plutôt quelle était votre idée.
-C’est une surprise que je veux vous montrer.
-Je n’en ai que faire…
-Si, vous apprécierez.
-La terraformation n’en est qu’à son début,
Mais déjà, je sens chez vous un certain émoi.
Cela nous met dans des situations incongrues,
Qui ne m’apportent guère plus que de l’effroi.
Finissons-en là, une bonne fois pour toute,
Cette mission est l’ultime, sans aucun doute.
-Vous nous quittez ? Sûr ? Cette fois c’est décidé ?
Rien ne peut vous retenir à la CSB ?
-Je n’ai jamais fait partie de la Confrérie.
Et ne me parlez pas de ma brève expérience
En son sein car je ne la compte plus parmi
Les nombreuses de ma misérable existence.
-Nous perdrons l’un de nos plus brillants éléments.
Mais soit, je ne peux que respecter votre choix.
De plus, je voudrais ajouter que…
-Non, attends !
-Quoi ? Vous me tutoyez ? Est-ce bien votre voix ?
-C’est de ça que je voulais vous entretenir.
N’avez-vous pas une étrange impression…
-Ma foi…
-Ecoutez ! Impossible de me retenir,
Je suis obligé de faire…
-Des vers ?
-Je vois…
Nous sommes, semble-t-il, tous les deux infectés.
Inquiétant…
-Pourquoi ? Je peux m’en accommoder.
-Ah, mon brave ! Cela est tout sauf étonnant.
Il faut dire que je vous connais prêt à tout
Pour paraître, un tant soit peu, plus intelligent,
Alors que votre être s’approche plus du fou.
Mettons-y un terme. Je sens le coup fourré.
Bon, eh bien, être démoniaque, montre-toi !
-Je ne vois pas à qui vous pouvez bien parler.
Nous sommes tout seuls ici, juste vous et moi. »

Mais comme à son habitude, la remarque du deuxième astronaute arrive au moment le moins opportun. Devant leurs yeux ébahis, un individu, portant une cape, ainsi qu’un chapeau orné d’une plume, apparait, et s’assoit comme si de rien était sur un rocher protubérant.

« Mes chers amis ! N’êtes-vous pas enorgueillis ?
-Un Magus… C’est que je l’aurais presque parié.
C’est donc à vous que l’on doit ce charme ?
-Nenni !
-Vous mentez, évidemment. Je peux le montrer.
-Et comment ? J’aimerais bien voir votre magie.
-Nul besoin d’artifice. Mais j’ai une idée.
Il me suffit d’arrêter mon vers là.
-Ici ?
-Bien sûr. Ou peut être plus loin…
-Vous n’oserez !
-La preuve est faite. Vous terminez tout en rime.
Et en alexandrin, de surcroit. C’est sublime !
-Merci. Dîtes-moi que vous le pensez vraiment ?
Qu’il n’y a rien, rien dans tout cela de méchant ?

-Je dois avouer que j’étais d’abord réticent,
Mais il semble que nous ayons enfin trouvé
Un Magus qui peut s’avérer intéressant.
Quel est votre nom ? Vous n’en avez pas parlé ?
-Je m’excuse Monsieur, mais de nom, je n’ai point.
-Tous les Magus ont un nom, de plus, en latin !
-Il semblerait que je sois la seule exception.
-Mettius, faîtes le taire ! Ce n’est que poison !
-J’ai une autre idée. Pouvez-vous lui jouer un tour ?
-Sans aucun problème. Monsieur, bien le bonjour !
-Ne m’adressez pas la parole ou je vais…
-Non !
-Quoi encore ?
-Vous alliez dépasser !
-Comment ?
-L’alexandrin, triple buse sans réflexion !
-Ah ! N’allez-vous pas cesser ce jeu incessant ?!
-En tout cas, cher sans nom, merci pour cette fresque.
-Merci à vous ! D’écouter l’ode cyranesque !
-Dîtes-moi, maintenant, que faîtes-vous ici ?
-C’est qu’à Madagascar, dévorant le fruit jaune,
Je n’ai trouvé que le vide dans mon esprit.
Et soudain, dans cet endroit, sans flore ni faune,
Je fus téléporté, par ma plume enchantée,
Et je vous ai rencontrés, marchant aux soleils,
Battant avec vos souliers le sable doré,
De cette si gracieuse planète vermeille.
Peu de temps me suffit pour retrouver ma muse,
Qui ne m’avait pas quitté, c’était une ruse !

-En un coup de fil, je peux vous faire arrêter !
-Vopiscus, n’allez quand même pas le vexer !
-Cette chose n’est autre qu’abomination,
Ou créature, chimère, monstre sans nom !
-Cette fois c’en est trop, vous avez carte blanche !
-Diable pour faire quoi ? Prendre votre revanche ?
-Vous n’avez qu’à parler, vous vous en rendrez compte.
-Pour la peine je me tais !
-Vous n’avez pas honte ?
-En aucune façon ! Vous voulez jouez ? Très bien !
-Pressons !
-Je vous ferai mordre ce sol martien !
-Soit ! Aussi vrai que je suis le directeur de
La Confrérie des Scientifiques Belliqueux,
Jamais ne me battra un être du cosmos,
Ou un…
-Hippocampéléphantocamélos ?
-Trêve de plaisanterie ! Cette fois je vous
Somme d’y mettre fin !
-Amusant ! Je l’avoue.
-Vopiscus n’a pas tort, nous avons du pain sur
La planche. Mille mercis pour cet intermède.
Poétique, de plus, l’expression la plus pure
De nos sentiments, volontiers, je vous le cède.
-C’est un adieu, alors ?
-Un au revoir, au moins.
-Qu’il en soit ainsi ! Ah, diantre ! C’est que j’oublie !
Je vous conseille de ne pas aller bien loin.

-Eh bien ?
-Je dois vous parler de la prophétie.
N’ayez crainte, rien de dangereux, je l’espère.
Rien qu’un message en provenance de la Terre,
Concernant un ancien individu grisâtre.

-Non, ne dîtes rien, c’est Kérbéros, ce ranatre ?
-Je ne peux m’exprimer plus, les amis. Bonsoir ! »

Et c’est sur ces mots, cette ultime question, que le Magus s’évapore. Les interrogations demeurent, et le mystère s’épaissit. Après quelques minutes de considération, les deux astronautes se remettent en marche, dans la direction opposée à la précédente, de retour vers leur navette. Quelque chose turlupine le premier astronaute, comme un goût d’inachevé. A peine posent-ils le pied à l’intérieur de l’appareil que la radio retentit :
« Monsieur Z., Mettius. Nous avons un code noir. »
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 10 Mai 2012 - 19:57

Et bien, quelle nouvelle : un nouveau fragment,
Qui, ma foi, à l'habitude de l'écrivain
Est effectivement membre des plus charmants.
Ce qui m’amène, tristement bien incertain
A commenter, de même, en alexandrins.

Que rajouter, si ce n'est félicitations,
De cet exercice des plus littéraires
(Certes, le vers précédent n'est pas assez long
Que voulez-vous, c'est ça de ne point être Molière
-Qui ne faisait pas de vers, mais permet la rime-
Mais un élève-ingénieur des plus sublimes)
Tu t'en es tiré avec le plus grand brio,
Et c'est dans une hâte des plus frénétiques
Que j'attends la suite de ce scénario,
Encore une fois, bravo !
Hyperentropique

(Ben oui, il fallait que ça rime en -ique...)
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyVen 11 Mai 2012 - 15:27

Au milieu de particules toujours très nano
Ha ! pensai-je devant mes écrans et cafés
Encore un texte méritant un autodafé ?
Ou alors un récit montant toujours plus haut ?

Sans peur, ni reproche, toujours restant à l'affût
De maladresses comme de bananes perdues,
Je filai, en Belligérant bien décidé
A surpasser dans ce subtil exercice
Celui connu de tous comme mon vil Némésis
Monsieur V., ou bien plus simplement Vyslanté.

Ainsi je ne peux qu'honorer et applaudir
Un objectif bien difficile à accomplir,
Dont tu sus fort courageusement ignorer
Ou exterminer toutes les difficultés.

Alexandrins narratifs dont j'eus été fier
Si de mon clavier j'en avais été le père.
Mais peut-être eus-je alors dépassé les bornes,
Car rien n'aurait pu m'empêcher de rajouter
La seule chose que ce chapitre a vu lui manquer :
Ce que tant Vyslanté que ce pauvre Rangil
Perçoivent chaque jour de façon très subtile,
A savoir une jeune et violette licorne !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMar 15 Mai 2012 - 22:06

La CSB est grande et le prouve aujourd'hui.
Elle est notre espérance en plein coeur de la nuit,
La mère protectrice en plein coeur du conflit
Et devant son logo nos ennemis s'enfuient.

Car si le jaune est la couleur de la traîtrise,
Et la banane, l'emblême de la bêtise,
Le rose royal, lui, incarne la splendeur
Et les poneys de la CSB, la grandeur.

Qu'est-ce donc que Sidus, ce récit farfelu,
Si ce n'est une louange initerrompue
De l'art comme du génie de la Confrérie
Dont tous nos vers chantent le talent infini ?

(Si avec ça, j'ai pas mérité mon augmentation... Sinon j'adore l'idée, bravo Zarquon, et bravo pour avoir réussi à tenir si longtemps en vers ^^)
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Daehan
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMar 15 Mai 2012 - 22:27

je tiens trop à ma vie pour tenter de vous imiter
Les rimes ça peut aller mais réussir la prose, c'est pas gagner mrgreen


A part ça, je me suis équipée pour enfin tout lire sans être interrompue par vos babillages (Ô combien drôle est pertinent pour certains). Je reviendrai dire ce que j'en pense quand j'aurai terminé... reste plus qu'à aménager du temps pour y arriver sans me griller les yeux.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMar 15 Mai 2012 - 23:55

Comment ? Qu'entends-je ? Qu’ouïe-je ? Qu'acoustique-je ?!
La Belliqueuse Confrérie se rebelle-t-elle ?
Ne comprenez-vous point que faire du grabuge
Ne vous conduit que vers votre fin "accidentelle" ?

Imaginer que ce chef-d'oeuvre Sidusien
Est une Ode à la grandeur de la CSB
Ne prouve rien, si ce n'est, bande d'hébétés,
Que vos connaissances sont celles de philistins.

De quelle façon peut-on se décemment se vanter
D'avoir choisi le violet licorne comme emblème,
Quand le jaune, auquel est dédié ce poème,
Représente au-delà de la perfection :
Le génie, la bienveillance, sont ces qualités
Qui nous valent de tous une profonde admiration.

Notre glorieux Cartel vous est Supérieur,
Veillant sur l'Univers Connu et Inconnu,
Protégeant vaillamment la veuve et l'orphelin
Au contraire de votre groupe de parvenus ;
Stoppant ce cher Rufus dans ses plans vipérins
Le CSB, chevaleresque, est votre sauveur !

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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMer 16 Mai 2012 - 12:07

Triste sort que celui réservé aux naïfs,
Simples d'esprits et autres membres du Cartel
Qui voudront répondre "présent !" à cet appel
Avalant, déguisées en bananes, des baies d'if !

Car qui ici, encore calme, fin et sain d'esprit,
Peut prétendre croire ces immondes vilénies ?
Pas moi ! Ni vous ! Mais qui alors est la victime
De ces mécréants qui ne connaissent que la frime ?

Car sous les bananes nul ne trouvera de plage,
Point de salut en-dehors de la Confrérie
Qui, fort compétente, expérimentée et sage,
Saura trouver sans nul doute ce qui vous ravit.

Peut-être un vaisseau klingon, ou une certaine photo,
Un infâme milkshake, ou bien le témoin de trop ?
Nous avons tout, et rien ne peut nous arrêter
Lois, bon sens, morale ou même la réalité.

Oui, nous vantons les grands mérites des poneys
Licornes et autres pégases, mais avec raison
Car ces équidés, eux, savent se montrer fort prêts
A faire naître partout amitié et émotion.

Sachant reconnaître tous les honnêtes talents,
Les partager avec vous parut évident.
Et si vous doutez encore de leurs qualités
Dites-le à ces six créatures fantastiques
Dont l'ire, céleste et nocturne, vous redouterez
Car grands et puissants sont leurs pouvoirs magiques...
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMer 16 Mai 2012 - 20:57

Des humiliations qu'ils eussent pu s’affliger,
Ils ont, comme à leur habitude, fait un choix
Des plus désastreux s'il en est, mais c'est leur droit
Que de se ridiculiser là, sous notre nez
Vénérant les bienfaits des ces petits poneys
A grands renforts de fuchsia et de violet !

N'allez donc point croire ces pauvres amateurs
Ils jouent aux scientifiques sans idée aucune
De ce qu'est la Science, dans toute sa splendeur.
Enfants sur-excités criant à la tribune,
Voilà ce qu'ils sont, dans leurs vaines tentatives
D'imiter notre puissance discursive.

Oser ne serait-ce que penser que l'Équidé
Représenterait un divin à adorer
Relève de l'hérésie caractérisée
Quand le monde sait que le manifiscent Jaune
Couleur de la bienfaisance et du génie,
Symbole de la Banane, fruit de l'envie !
Est, vraiment bien plus que le rose de l'aumône,
La couleur qui guide et éclaire votre vie !

Le Cartel Supérieur de la Banane
Est votre ami, que dis-je, votre meilleur ami !
Dernier rempart contre la fourbe Confrérie
Son triste Belligérant et ses vilénies,
Nous sommes le bras droit de la juste Justice
Défendant nos citoyens des bougres d'ânes
Que constituent les fidèles du sieur Rufus S.
Ce combat perpétuel est sans armistice
Annihiler ces trompeurs nous n'avons de cesse.

Nous vous laissez pas embobiner par les beaux
Mais tout à fait menteurs discours qu'il vous servent,
Je puis vous l'assurer, ils vous mènent en bateau !
Le chantage ne fait-il point part de leur motto ?
Tout ce qu'on y trouve est un mensonge sans trèves.

Le Cartel est la voie vers la félicité,
Et à votre tour vous aussi vous vanterez
De faire partie de la plus prestigieuse
Mais également de la plus vertueuse
Des organisations de la création.
Nous rejoindre, c'est faire un pas vers un futur
Nettoyé de la perfide organisation
Qu'est la CSB et ses bonbons au cyanure.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 17 Mai 2012 - 9:43

Sans nulle surprise, nous assistons chez Vyslanté
A un discours inélégant, incohérent,
Et toujours aussi chargé de billevesées.
Nous accusant de maux dont il est le parent,
Il n'a cesse d'ignorer faits, preuves et cohérence.
Pour mieux prouver l'étendue de son ignorance.

Car dans cette Confrérie, nulle vénération
Si ce n'est, bien sûr, pour les joyeuses explosions.
Tout autant Scientifiques que Belliqueux,
Nous observons, analysons et concluons :
A nos ennemis notre courroux réservons,
Forçant nul autre à faire face à ces tristes gueux.

Nos alliés, amis et clients, sont différents :
Triés pour leurs talents et leurs grands potentiels,
Ils ne sont pas des outils, comme dans le Cartel...
Nous cherchons courage, dévotion et explosions,
Mais aussi personnalité et émotion.
Car nul ne peut réussir sans ces ingrédients.

Voilà pourquoi, à défaut de les vénérer,
Nous apprécions chez ces poneys leurs qualités.

Courage, qui peut dire qu'il leur fait défaut ?
Quand face à des entités aux pouvoirs divins,
Nulle ne recule, pour protéger leurs lendemains.
Des chimères aux paradoxes temporels,
Face à tout, leurs réactions ne furent que belles.
Sur cette qualité, nous posons donc notre sceau.

La dévotion est, chez elles, une évidence.
Telles des mousquetaires à l'amitié bien trempée.
L'une en danger, toutes rejoignent la danse,
Partageant sans hésitation gloire et danger,
Pour une monarque à la sagesse légendaire,
Dont la mission est faire briller l'astre solaire.

"Les explosions ?" allez-vous tous me demander.
Frappes cinétiques et grey goo incontrôlés,
Tel est le quotidien de ces six personnages,
Sauf, bien évidemment, lors d'un royal mariage,
Où sont présents tirs rapides, salves de canon,
Boucliers déflecteurs et bien sûr invasion.

Il est clair que je ne vous ai point convaincu...
Mais à cette série je dois donner son dû.

"La personnalité, voilà la faiblesse !
Car qui dit poney pastel dit caricature."
Mais l'écriture des scénarios est sans rature.
Toutes et tous, des enfants jusqu'aux deux altesses,
Sont pensés sans aucune économie d'effort,
Et c'est pourquoi nous sommes acquis à leur bord.

Quant aux émotions, elles dépendent du lecteur.
Peut-être nostalgie d'une époque passée ?
Ou sourire pour une fois innocent et sans peur...
Thèmes où chacun devrait se sentir concerné,
Et quid de toutes ces références en pagaille,
Que la communauté trouve sans nulle faille ?

Ainsi la Confrérie défend bien ses alliés,
Car, Scientifique, elle sait se justifier.
Ses arguments sont à nouveau imparables,
Et vous ne trouverez pas ici de fable
Ni hypocrisie, l'argument est honnête
Et nul de ces doubles sens ne s'y prête.

Mais cessons ici de parler poney pastel,
Alors qu'il reste ce beau sujet : le Cartel...

Ils défendent avec vigueur leurs fruits fétiches,
Se croyant aussi redoutables qu'une liche.
Mais sans le moindre fondement ni mur porteur,
Leur propos ne tient pas plus qu'en hiver une fleur.
S'attribuant des qualités inexistantes,
Ils réveillent toutes leurs failles béantes.

Cartel parangon de la juste justice
Menant bien un combat, avoué sans armistice ?
Son seul programme est un fruit bête et élongé.
Dont leur Belligérant a sans doute abusé.
Voilà ce qui se cache derrière ces lettres
Et nous n'avons pas peur de les envoyer paître !

La Confrérie, elle, se bat pour la Science !
Sans limite ni peur, mais avec conscience.
Ses résultats sont parfaits, et nul n'en doute.
Plus argumentés et documentés que NOUT !
Ce combat n'est pas que le nôtre, mais bien le vôtre,
En nous joignant, vous protégerez les autres.

C'est sur ces mots que s'achève ma diatribe :
Le Cartel n'est rien qu'une épine dans notre pied,
Ignorant la puissance qui nous imbibe,
Et sans espoir de simplement nous retarder.
Depuis l'alexandrin jusqu'aux supernovas,
La CSB gagnera toujours là où elle va !

Sidus - Page 7 Do_you_like_bananas__by_nexivian-d4bhn0z
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyMer 23 Mai 2012 - 15:23

Je préviens d'avance, celui-ci n'est pas particulièrement drôle. Mais je me devais de l'écrire, pour une raison plus... personnelle, dirons-nous.

MILITARIS


L’espace. Quelque part, un vaisseau noirâtre, à peine discernable parmi les luxuriantes étoiles, vogue en direction de la Terre et tente de se frayer un chemin à travers l’éther chimérique des premiers âges de la physique. A l’intérieur, trois hommes bavardent ; les deux astronautes préexistants et, selon toute vraisemblance, le capitaine dudit vaisseau, Léssac. Tous les trois civils.

« Dîtes-nous tout, Léssac, quel est votre tourment ?
-Une communication venant de la Terre
Soulève un problème semble-t-il conséquent.
Une fresque pour le moins extraordinaire
Fut découverte par deux jeunes demoiselles
Dans les méandres d’une cave exceptionnelle.
-Sans vouloir vous interrompre…
-Je vous en prie.
-Mettius, pourquoi donc parlons nous encor ainsi ?
-Notre infortune n’est surement pas finie.
Ne craignez rien, cela finira par passer.
-Et sur quoi pouvez-vous bien prendre votre appui ?
-Il l’a promis en gage de son amitié.
-De qui parlez-vous ?
-Le Magus…
-Cet être infâme !
-Assez. Revenons plutôt à ce qui se trame.
-Mais c’est que nous sommes tous les deux contagieux !
-Cessez donc ! Vous deviendriez presque injurieux !
Capitaine, auriez-vous l’obligeance…
-Bien sûr.
Je ne peux vous en dire plus sur le motif,
Si ce n’est qu’il nous montre une scène future ;
Un examen ne sera pas improductif.
- En chemin nous… »

Mais avant que l’astronaute puisse conclure, une violente secousse retentit et met tout le monde à terre. Les lumières vacillent, des étincelles dansent, et dehors, d’autres engins hasardent une approche mortelle.

« Qu’est-ce encor que ceci ?
-Gardez votre calme, je m’en occupe.
Eh bien ! Nous recevons un tir ami.
-Que dîtes-vous ? Nous ne sommes pas dupes !
-Non, non. Il peut avoir raison.
-Comment ?
-Il doit s’agir du vaisseau militaire.
-Sottises ! Tout cela est accablant !
Que diable un tel navire peut-il faire ?
-Je l’avoue, je me suis laissé distraire
Par un nouveau projet sur mon bureau
Pour leur donner une place sur Terre.
Mais, c’est bien simple, on m’en demandait trop.
-Ca n’explique pas leur présence ici.
Ni leur attaque, leur étourderie.
Tiens, étrange c’est que nous perdons pied.
-C’est un vaisseau, il ne peut pas couler !
-Mais non, le vers ! Pauvre dégénéré.
Décasyllabe, nous sommes soignés !
Enfin presque, il nous faut encor du temps.
Mais reprenons, cela est aberrant.
-Comprenez-moi, je ne savais que faire
D’un tel surplus d’hommes, de militaires.
-C’est qu’il en existe encore ?!
-Eh bien oui.
-Je croyais notre planète guérie
De cette inutilité qui la ronge
Depuis si longtemps. Faut-il que je songe
A ces malheurs qu’ils nous ont apportés ?
Ces guerres, qu’on aurait pu éviter ?
-Peu m’importe, je me devais d’agir.
Et je les ai donc laissé acquérir
Un vaisseau armé pour notre défense.
-Vous les laissez user de la violence ?!
-Cela vous gênait-il par le passé ?
-J’ai toujours agi avec pacifisme
Même avec l’alliance que j’ai formée.
Et c’est avec encor plus de civisme
Que j’ai destitué le Belligérant.
Ce n’est qu’avec ruse et malignité
Que j’ai évincé l’ignoble tyran,
Sans jamais, je jure, le violenter.
Revenons-en aux faits…
-Je le veux bien.
-Et donc, pourquoi ont-ils tiré sur nous ?
-Désolé, je n’en sais fichtrement rien.
Capitaine ?
-Un simple soldat absous
De sa faute certes bien amusante.
Cet individu n’a pu s’empêcher,
Lorsqu’il a vu le bouton, d’appuyer
Et de nous faire une niche béante.
-Cet incident ne fait que démontrer,
Leur simple et criante inutilité »

Mais l’Histoire a d’autres projets en tête et compte bien donner une petite leçon à Mettius. Et comme il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, on peut remercier l’Histoire de ne pas avoir voulu s’attarder sur Vopiscus. Apparaît alors un vaisseau de la Confédération d’Orion, peuple extraterrestre depuis longtemps oublié par la CSB (il faut dire que leur rencontre remonte à plusieurs mois), entre la Lune, plus argentée qu’à son habitude et la Terre, du bleu le plus profond. Avec des intentions belliqueuses, bien entendu. Autant dire que les deux organisations sont faites pour s’entendre.
A l’intérieur du vaisseau CSBesque, des lumières rouges chavirent et valsent au rythme d’une alarme assourdissante. La réaction des trois hommes ne se fait pas attendre.

« Une attaque extérieure ? Agissez, vite !
-Qu’en est-il maintenant de la violence ?
-Non, ne jouez pas à ce jeu illicite !
Ne me parlez pas avec suffisance !
Voyons donc Léssac, faîtes quelque chose !
Comme par exemple ce que je n’ose.
-Soyez sans crainte, nous ne ferons rien.
-Vous n’allez pas écrasez l’invasion ?
-Rôle des militaires, pas le mien.
C’est leur travail, plus même leur passion !
Je ne peux leur enlever ce plaisir.
-Mais notre bâtiment est mieux armé.
Les pauvres vont se faire anéantir !
-Pourtant, je vous l’ai dit, c’est leur métier.
-Soit, puis-je parler à leur commandant ?
-C’est qu’il a fort à faire, maintenant. »

A l’extérieur, le peu de particules qui arrivent à élever la température de quelques malheureux kelvins est indécemment malmené par les tirs des deux assaillants. Les militaires endurent contre vents et marées les pires lésions. Mais après quelques minutes, la menace est écartée, laissant leur vaisseau plus qu’amoché, et de nombreux morts à déplorer.

« Vous voyez, il n’y avait rien à craindre.
-Je reste persuadé qu’en agissant
Nous aurions pu simplement les contraindre,
Et éviter l’atroce bain de sang.
-Allez-y, contactez leur commandant.
Eh bien ! Je vous parie qu’en lui parlant
Vous paraitrez bientôt plus que surpris,
Voire peut être même abasourdi.
-S’il y a bien chose que je veux voir,
C’est l’homme se vanter de ses déboires.
-Il est disponible à l’écran.
-Bonjour !
Vous vouliez me parler ? Je suis tout ouïe.
-D’abord pour affirmer votre bravoure.
Puis votre inconscience, mon cher ami.
-Qu’arrive-t-il à votre élocution ?
-Juste un sort n’y faîtes pas attention.
Je disais donc, nous vous devons la vie.
Sauf que nous aurions pu nous en charger.
-Je vous l’accorde et vous le garantis,
C’était un honneur pour mes officiers.
-Certains sont morts de façon inutile.
-Mais votre vaisseau est plein de civils
Dont la vie ne peut pas être risquée.
-Nous serions tous là, je peux le parier.
-C’est notre métier de vous protéger,
De mourir pour vous-même, s’il le faut.
-Vous avez tort et je peux le montrer,
Un exemple vous mettra en défaut.
Vous êtes accrédité ? Je le suppose.
-J’ai lu vos exploits et signé la clause.
-J’étais seul lors de ma première mort.
Civil aux mains de monstruosités,
Quand j’ai converti l’univers en or,
Sans parler de mes frères que j’ai tués,
Vous n’étiez pas là pour m’en empêcher !
-Je m’en souviens mais puis-je supputer
Que dans cet autre univers parallèle,
Les autorités constitutionnelles,
Ont tout simplement relégué l’armée
A rien de plus qu’un morceau de papier ?
Les civils dans leur peur du militaire,
Ont accéléré leur perte, sans guerre. »

Mettius se plonge dans un profond mutisme lorsque les deux vaisseaux entrent dans l’atmosphère ténue de la Terre et transpercent les molécules d’ozone agitées. A la sortie du vaisseau, Vopiscus interroge son camarade.

« Nous reparlons normalement ?
-Un octosyllabe… Bientôt !
-Êtes-vous sûr ? C’est un fléau !
-Nous y serons prochainement. »
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Zarquon
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 21:52

PROPHETIA

« C’est pour ça que vous nous avez faits revenir ? Des dessins de gamins sur un mur ?
-Ce sont des peintures rupestres, Vop’. »
Le premier astronaute se retourna vers son acolyte, le regard interloqué. Devant l’indifférence de celui-ci, il se reporta sur les mûrs gris et froids de la caverne. Ils étaient là depuis dix minutes, perdus en pleine forêt près des grottes de Lascaux, amenés ici par leur guide de la CSB, à la recherche d’une découverte soi-disant exceptionnelle. Dix minutes de trop.
« Depuis quand m’appelez-vous Vop’ ?
-Je… je ne sais pas. Je vous appelle comment, d’habitude ?
-D’habitude vous… vous ne m’appelez pas. Vous criez, juste.
-Eh bien habituez-vous-y, que voulez-vous que je vous dise… »
Le deuxième homme se demanda soudainement si appeler cet énergumène par son nom, et par un diminutif qui plus est, ne signifiait pas, à la fin, qu’il commençait, malgré tout, à l’apprécier. Au moins un peu.
Quelle idée saugrenue ! pensa-t-il. Il était temps d’en savoir un peu plus sur les dessins. Il interrogea le guide.
« Bon, dîtes-moi tout.
-Deux jeunes femmes ont découvert par hasard l’entrée de cette grotte. En l’explorant, elles sont tombées sur ces peintures préhistoriques. Et lorsqu’elles se sont rendu compte de l’anachronisme, elles ont appelé la Confrérie. »
En effet, les dessins représentaient un humanoïde gris aux yeux rouges luisants, sur un haut fauteuil parsemé de fastes dorures. C’aurait pu être n’importe quel robot. Non, pensa Mettius, même ces misérables dessins ont réussi à rendre à son visage inexpressif toute la haine qu’il peut facilement faire ressentir à un homme lorsqu’il lui parle.
C’était définitivement lui. Kérberos. Lui qui avait disparu sans plus d’explications. Comme avait dit Monsieur V. : « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Un coup il était là, le coup d’après, il n’était plus là ! ». Mais Mettius se doutait bien que les « coups » cachaient certainement une procédure de lancement à travers l’espace des ordures ou une opération de désintégration inopinée avec, dans les deux cas, et comme par hasard, l’horrible robot à son épicentre.
« Kérb est de retour. Oui, bon, qu’est-ce que ça peut nous faire ?
-Il n’est pas encore de retour, Vop’. Quelqu’un a prédit son retour. Et dans une condition… plutôt arrangeante en ce qui le concerne. Y a-t-il d’autres dessins ?
-Oui, juste derrière. »
Le guide les amena à un croisement, prit à gauche, et ils se retrouvèrent juste derrière la première image. A trois mètres d’épaisseur de rocher près. Le visage de Mettius changea du tout au tout. Devant lui était représentée une planète bleue, avec un vaste continent circulaire en son centre. Sur le continent, dans la moitié nord, on pouvait apercevoir deux grandes mers intérieures, plus ou moins rondes, et à égale distance du littoral. La moitié sud était traversée par une autre étendue d’eau, cette fois-ci sous forme d’une ligne concave.
« Un smiley triste ?
-Vous avez le chic pour constater les évidences, remarqua le guide.
-Et encore, là, il ne fait que s’échauffer. »
Vopiscus remarqua également le vif intérêt de son équipier pour cette étrange planète. Et ne tarda pas à le lui faire savoir.
« Non, je ne connais pas cette planète en particulier. Mais je connais celle avec la ligne convexe. Le smiley content, si vous voulez. Elle est dans l’Univers du Cartel. Je l’ai visitée lors de mes pérégrinations. Optimus. Une planète d’optimistes. Un vrai asile de fous, la camisole en moins.
-Les camisoles à manches courtes c'est la classe, mais faut être manchot des deux bras pour en mettre...
-Et lui, vous n’avez jamais pensé à l’interner ?
-J’y songerai lorsqu’on y retournera. Promis. Cette planète m’était sortie de la tête. Il faut dire qu’en partant de là bas, si vous arrivez à partir, vous avez surtout envie de vous taper le crâne avec un silex jusqu’à ce que vous ne vous souveniez plus de quoi que ce soit. Des vrais tarés.
-On va où ?
-Sur Optimus. Ce n’est pas cette planète, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus. Je suis persuadé qu’ils pourront nous aider. Et avec un peu de chance, je pourrai vous laisser là-bas.
-On va dans l’Univers du Cartel alors ?
-Oui, Vop’, on va dans l’Univers du Cartel. J’en connais un qui va être ravi de nous revoir… »

« Non, non, non et non. Vous repartez d’où vous venez, et aussi sec.
-Attendez au moins que je vous dise ce qu’on fiche ici. »
Mettius & Vopiscus s’étaient matérialisé au Banana State Building et avaient automatiquement été conduits jusqu’au bureau de Monsieur V. Vous connaissez la suite.
« Rien à faire. Vous êtes une source abracadabrantesque de malchance synonyme de déboires et autres calembours inopinées.
-Admettons. Bien que pour la partie malchance, ce soit Vop’ le fautif.
-Hé !
- Vop ? Bigre. Déjà que Vopiscus c'était limite... Là on touche le fond.
-Re-hé !
-Bon, qu’est-ce qui vous amène ?
-A priori, une étrange prophétie préhistorique en lien avec Kérberos ne va pas tarder à se réaliser.
-Kérb ?
-Oui, celui-là même qui a disparu sur votre vaisseau.
-Etrange affaire, en effet.
-Il semblerait qu’il soit dans votre Univers.
-Quoi ?! Non ! Impossible ! Je l’ai jeté dans… Oh. »
Le regard accusateur de Mettius fixait le blanc des yeux de Monsieur V. Vopiscus, quant à lui, était admiratif devant les pigeons-bananes roucoulant devant la fenêtre.
« Okay, il m’a énervé, alors je l’ai balancé par-dessus bord. Mais dans votre Univers.
-Il a, je ne sais comment, réussi à retrouver le votre. Certaines particules, par exemple…
-Les particules hyperelliptiques.
-Exactement.
-Soir. Qui puis-je faire pour vous ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous sommes attaqués par une espèce alien multicolore dont l’organisme est basé sur celui d’un équidé de petite taille.
-Des poneys ?
-Des équidés de petite taille ! Bref. Que voulez-vous ?
-Auriez-vous un vaisseau disponible ? Ainsi que les coordonnées d’Optimus.
-Roh ! Bon, si ça signifie que vous partez et débarrassez mon Univers de ce robot infâme, okay. (Il appuya sur son bananophone). Lila, annulez mon sorbet à la fraise à la banane et faîtes affréter un vaisseau pour Mettius et Monsieur Z. »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les deux comparses se retrouvèrent en chemin vers Optimus, l’indéfectible planète-mère des Optimistes.
Mettius en eut des frissons dans le dos.

Et parce que maintenant c'est "cool" de faire des pauses de mi-saison, vous allez avoir le droit à une "pause de mi-partie à durée indéterminée". En gros, j'ai pas trop le temps ces temps-ci, mais mes activités reprendront d'ici un ou deux mois Wink


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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 22:03

Zarquon a écrit:
Des dessins de gamins sur un mûr ?

Petite faute, il n'y a pas d'accent ^^

Citation :
Sur le continent, dans la moitié nord, on pouvait apercevoir deux grandes mères intérieures, plus ou moins rondes

Idem ici ^^


Donc, sinon, c'est fort, très fort. Je dois dire que la planète des Optimistes, même moi j'y aurais pas pensé ^^


Citation :
Quoi ?! Non ! Impossible ! Je l’ai jeté dans… Oh.

Hey ! Je vois pas du tout où est le problème ! On parle de Kerb, là ! Alors si en plus ça pollue la Confrérie, c'est tout bénef...

Citation :
Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous sommes attaqués par une espèce alien multicolore dont l’organisme est basé sur celui d’un équidé de petite taille.

Mais heureusement que le service de R&D nous a trouvé un moyen infaillible de régler ça !



Citation :
Et parce que maintenant c'est "cool" de faire des pauses de mi-saison, vous allez avoir le droit à une "pause de mi-partie à durée indéterminée". En gros, j'ai pas trop le temps ces temps-ci, mais mes activités reprendront d'ici un ou deux mois

Sidus - Page 7 Vader

(...remarque, c'est un peu mesquin de dire ça quand je mettais moi même trois mois entre chaque fragment...)


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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 22:28

Erreurs honteuses modifiées Wink

Citation :
Donc, sinon, c'est fort, très fort. Je dois dire que la planète des Optimistes, même moi j'y aurais pas pensé ^^

J'ai eu un peu "d'aide" sur ce coup Wink
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyLun 4 Juin 2012 - 14:25

Une fois de plus, ce documentaire archéologique et scientifique atteint des sommets, nous présentant l'intrigue, que dis-je, le puzzle du millénaire, que toutes et tous attendent de voir résolu avec brio par l'équipe de choc qui sert de protagoniste à cette émission. Et le suspense... un nouvel ennemi apparemment terrifiant qui menace une fois de plus ce qui est beau, bon et juste dans cet univers.

Ainsi que les bananes, apparemment.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyLun 11 Juin 2012 - 15:44

J'arrive un peu en retard, mais me voilà ^^ Excellents fragments, j'apprécie ce retour à un humour plus fondé sur des piques pertinentes et incessantes, ainsi que des situations toujours très extraordinaires mais moins abracadabrantes que dans le tome 3 et 4. Un peu de logique ne fait pas de mal non plus à Sidus, même si le grand n'importe quoi avait aussi ses avantages !

Se dirigerait-on vers un Kerb' dictateur de l'univers ? Brr, ça fait froid dans le dos ! Mais moins que la guerre contre des équidés de petite taille, hein, Vys' :D ?

(Notons d'ailleurs que Vop', ça me fait beaucoup penser à Vys', comme surnom... Mais après, je dis ça comme ça, hein !)

Bref, vivement la suite, c'est vraiment énervant que les pauses tombent toutes en même temps, entre mes séries télé préférées et Sidus, pff !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 7 EmptyDim 16 Aoû 2015 - 13:44

Vous l'attendiez tous... Enfin non, vous ne l'attendiez plus, après tout ce temps !
Voici les 4 derniers fragments de Sidus. Parce que oui, j'ai écrit une fin. Plus pour finir l'histoire une bonne fois pour toute que pour vraiment la continuer. J'ai écrit ça il y a quelques temps maintenant, lors de ce qui a été pour moi une période plutôt sombre, et faible en créativité. Alors je m'excuse, car cela se ressent. Bonne lecture tout de même !

OPTIMUS

« Et moi qui m'étais juré de ne jamais refoutre les pieds sur cette fichue planète...
-Voyez le bon côté des choses... »
Mettius considéra pour la énième fois son acolyte, assis à moins d’un mètre sur le siège du copilote dans la petite navette. Une bonne centaine de méthodes permettant de le réduire finalement au silence une bonne fois pour toute traversa son esprit. L’une d’entre elles mettait bien entendu en scène une banane, mais cela défierait toute décence d’en décrire les détails.
« Vous savez... Vous devriez peut être regarder devant vous. »
En effet, devant eux se rapprochait à grande vitesse la planète bleue à l’unique continent circulaire qu’était Optimus. Mettius se reprît et modifia leur cap.
« Vous le faîtes exprès Vop’...
-Moi ? Non, vous n’y êtes pas du tout ! Vous voyez, je suis persuadé que les habitants de cet endroit, à votre place, sauraient positiver.
-Bien sûr qu’ils sauraient positiver, ce sont des optimistes !
-Je ne vois pas le rapport. »
Cette fois, c’en était trop. Mieux valait se taire et terminer le voyage. Déjà qu’il allait devoir se farcir, pour la seconde fois, cette maudite planète. Ces gens souriants, aimables, prêts à tout pour vous aider, qui ne comprennent même pas le concept de tristesse… A vomir.
Il posa la navette à Bonheur-en-Extase, appuya sur le bouton d’ouverture et s’apprêta à sortir lorsque son merveilleux et adorable acolyte lui adressa la parole.
« Vous avez vécu combien de temps avec ces gens ?
-Plusieurs semaines.
-Et ça ne vous a pas ouvert l’esprit ? »
Mettius le considéra, la tête penchée sur le côté, pendant quelques secondes. Ce magnifique idiot sans cervelle directeur d’une Confrérie aussi bien organisée et utile qu’une boîte à chaussure osait lui faire une remarque au penchant métaphysique.
« Je les méprise. Tous autant qu’ils sont. Plus sympathiques les uns que les autres. Au bout d’une heure, on a juste envie de les étrip…(la porte s’ouvrît, laissant apparaître un homme petit et trapu en toge violette). Ah… Généreux, comment allez-vous ?
-Généreux ? Il n’a pas l’air de vouloir nous offrir quoi que ce soit.
-(Il chuchota) Non, Généreux c’est son nom, alors faîtes comme moi et avec un peu de chance on pourra repartir avant la semaine prochaine. »
L’homme en toge les salua par une petite courbette et s’adressa aux astronautes.
« Ah, Monsieur Mettius, quel plaisir de vous revoir ! Je pense que vous serez heureux d’apprendre que nous avons pu remplacer la navette que vous avez volée, réparer les dégâts que vous avez occasionnés et réapprendre les Voies de l’Optimisme aux gens auxquels vous avez parlés, dont moi, bien entendu. Ce fut une expérience extrêmement agréable pour chacun d’entre nous. »
Tous les muscles de Mettius se contractèrent. En quinze secondes, il se rappela pourquoi il avait tant désiré quitter cette planète.
« Bonjour Monsieur Généreux, je me présente, Monsieur Z., Belligérant de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux.
-Vous parlez de la société à cause de laquelle le Cartel a du réquisitionné des hommes sur toutes les planètes y compris la notre ?
-Euh… Oui, je suppose.
-Quelle excellente nouvelle ! Nous sommes tous enjoués de vous voir ici !
-Pourquoi, vous n’aimez pas le Cartel ?
-Ah si, bien entendu, le Cartel s’occupe de nos champs de délicieuses bananes jaunes. Celles-ci nous rappelle la vision douce à délicieuse d’un sourire.
-Ah mais oui, vous avez incroyablement raison ! »
Le premier astronaute soupira et sortît dépité de la navette, rapidement suivi par son compère et Généreux. Ils allèrent ensemble à l’Hôtel de la Félicité de Bonheur-en-Extase où ils purent s’asseoir et discuter autour d’une table ronde sculptée à l’effigie du continent.
« Alors messieurs. Dîtes-moi tout. Quelle féérique raison vous a amené, ramené dans votre cas, Mettius, sur notre ravissante planète ?
-Voyez-vous… Nous cherchons à nous rendre sur une planète ressemblant étrangement à la vôtre, exceptée que la ligne de son continent est concave au lieu d’être convexe.
-Hum… J’ai bien peur de ne pas comprendre ce que vous cherchez. Mais ce n’est pas grave, vous pouvez toujours jouir de tous les bienfaits qu’offre notre sublime planète ! »
Cette dernière phrase excita d’un coup Vopiscus, qui s’attendait déjà à pouvoir déambuler dans les Prairies de la Remarquable Bonté, à escalader la Merveilleuses Cordillères de l’Incroyable ou à manger les fruits de l’Arbre Magique de la Béatitude. Mais Mettius l’arrêta net.
« Le smiley triste. La planète au smiley triste. C’est ça que nous cherchons.
-Je ne…
-Bien sûr que vous voyez ! Vous nous mentez parce que vous ne voulez pas admettre leur existence, parce que je suis persuadé que cette planète est remplie de pessimistes !
-Voyons, merveilleux Monsieur Mettius, le Pessimisme n’est qu’une légende introduite par les étrangers qui ont voulu se poser sur la prospère Optimus.
-On touche le fond…
-C’est parfait ! En touchant le fond, vous pourrez rebondir !
-Généreux a raison Mettius, on va pouvoir s’amuser ici ! On retrouvera Kérberos plus tard. »
A l’exacte seconde où Vopiscus prononça le nom de l’horrible robot gris aux yeux écarlates, Généreux changea radicalement de visage et s’arrêta dans un éclair de réjouissant effroi.
« Ce nom…
-Quoi, Kérberos ?
-Ne le prononcez pas ! Je vous en défends ! Cette chose… Elle a failli nous détruire tous, détruire notre magnifique vie, notre excellente planète, notre jubilatoire façon de pensée…
-Qu’est-ce que vous en avez fait ? Où est Kérberos ? »
Les yeux de Généreux se baissèrent vers le sol, il entrouvrit la bouche, mais ne dît rien, et resta ainsi pendant plusieurs secondes.
« Eh bien, vous m’aviez menti. Ils ne sont pas si drôles que ça ici…
-Fermez-la Vop’, on touche au but. Alors, Généreux, où est-il ?
-Sur Pessimus.
-Et où est-ce ?
-De l’autre côté du soleil. C’est la planète jumelle d’Optimus.
-Merci bien. »
Mettius commença à se lever pour partir.
« Attendez ! Si je vous ai dit ça, si j’ai trahi notre merveilleux mantra, c’est pour que vous nous sauviez tous.
-Que voulez-vous dire ?
-Ce… truc a atterri il y a peu sur notre fabuleuse planète en nous menaçant d’une très belle invasion. Vous devez magnifiquement l’empêcher d’agir.
-Invasion ? Avec quoi ?
-Il est le roi de… Pessimus. Il a toute une belle armée.
-Une armée de pessimiste ? Vous vous attendez à quoi. Ils partent déjà perdant. »
Mettius continua son chemin, suivi de près par Vopiscus et ensemble ils retournèrent à leur vaisseau. Celui-ci décolla et ils se dirigèrent vers Pessimus.
Vop’ en eut des frissons dans le dos. Puis il coupa la climatisation.


PESSIMUS

Pessimus.
Perdue dans un système quelconque de l’Univers 19-J, elle tourne conjointement avec sa jumelle Optimus dont les habitants narguent depuis toujours les pessimistes. Leurs habits flashys, leur joie incommensurable, leur gaité inégalée… Tout cela fait mourir d’envie les habitants de Pessimus qui, à cause d’un environnement cruellement propice à la dépression (il n’existe pas de bananier sur la planète), n’ont jamais reçu la visite du Cartel Supérieur de la Banane qui n’a jamais compris l’intérêt que pouvait avoir cette planète.
Certains pessimistes ont déjà pu infiltrer Optimus et découvrir la vie de ses habitants. Mais cette vue ne faisait que les rendre beaucoup plus déprimés, et ils se faisaient rapidement découvrir. Les pessimistes auraient bien détruits leurs voisins, mais ils s’avouaient déjà vaincus avant même d’avoir envoyé leurs vaisseaux.
Mais un jour, une météorite s’écrasa sur la planète. Lorsque les badauds s’en approchèrent, ils découvrirent un être métallique vivant. Celui-ci leur dît s’appeler Kérberos. Il leur apprît à transformer le mépris en force, et à partir de là, tout changea.


« Vous croyez qu’il va bien nous accueillir ?
-On lui a fait garder une porte dans un sous-sol sinistre, on lui a détruit le boulot de ses rêves et on a viré le patron qu’il adorait pour le remplacer par l’homme le plus stupide qu’il connaisse, je l’ai ensuite abandonné sur un astéroïde, puis on l’a récupéré et finalement il a été jeté par-dessus bord. Vous croyez sérieusement qu’il va bien nous accueillir ? »
Mettius était en colère. Il allait retrouver Kérberos, cet être infâme dont il aurait dû se débarrasser depuis des lustres. Sa clémence lui avait joué des tours, et s’il avait pu remonter le temps, il aurait choisi un astéroïde beaucoup plus gros, rouge, et brulant pour déposer le robot grisâtre. Cette fois-ci, il ne referait plus la même erreur.
« Ecoutez, on atterrit, on le pulvérise, et on repart. C’est aussi simple que ça.
-Quoi ?! Il est hors de question que vous le pulvérisiez !  C’est un trésor CSB-esque, on ne peut pas le perdre ! »
Mettius le regarda droit dans les yeux, furieux.
« Bon… Après… On pourra toujours en reconstruire un autre.
-N’y pensez pas.
-Au fait, vous comptez faire comment, pour atterrir ?
-Pourquoi dîtes-vous ça ?
-Bah… Il y a quand même une armada entre nous et la planète. »
Il se reconcentra sur les commandes et vît devant lui un nombre incroyable de vaisseaux spatiaux qui l’empêchaient de rejoindre la planète au smiley triste. Vopiscus, de son côté, commença à prendre peur.
« On est dans la panade…
-Non, pas encore.
-Vous rigolez ? Si c’est pas le cas, ça va finir par arriver !
-Vaisseau inconnu, vous allez être malheureusement abordés. Ne présentez aucune triste résistance.
-Okay, là on s’en rapproche. »
Ils furent absorbés par un vaisseau ennemi et, après quelques formalités administratives, descendus sur la planète pour être menés au chef de la coalition.
Dans une salle du trône étrangement familière, ils retrouvèrent Kérberos, affublé d’une cape bleu royal et assis sur un fauteuil aux dorures fastueuses.
« Kérb’, quel plaisir de vous revoir !
-Taisez-vous. Votre stupidité m’empêche de réfléchir.
-Eh ! Je ne vous permets pas ! Je vous rappelle que je suis Belligérant de…
-Ne vous enfoncez pas Vop’…
-Quoi ? M’enfoncer ? Mais ce…
-Vous êtes peut être responsable de la Confrérie, mais elle s’effrite et est maintenant remplie d’idiots. Alors vous pouvez être fier d’être le chef des abrutis.
-Je vous l’avais dit Vop’…
-Quant à vous !
-Ah, on y vient.
-Je ne m’abaisserai pas à vos petites ruses humaines et arriérées.
-Merci pour le compliment.
-Savourez bien cette journée, ce sera votre dernière.
-Vous nous réservez quoi ? Un cours théorique sur pourquoi vous êtes beaucoup plus malin que tous ces gens méprisables alors que vous avez été construits par ces mêmes gens et que vous n’êtes, au final, qu’une erreur de programmation ?
-Vous avez tort.
-Vous nous avez habituez à mieux, comme répartie.
-Peu m’importe, vous ne m’embêterez pas bien longtemps. Garde, menez-les au cachot.
-Ah bah oui, tant qu’à faire, un cachot. Quelle originalité.
-Vous auriez fait un bon pessimiste. »
Deux hommes armés jusqu’aux dents les escortèrent à l’extérieur du palais pour les mener en cellule.
« Vous savez, messieurs, commença Mettius, nous sommes allés sur Optimus avant de venir. »
Aucune réaction.
« Nous avons informé le Cartel de votre attaque imminente, et Monsieur V. a envoyé ses meilleurs vaisseaux-bananes pour protéger la planète. Vous allez vous rater. Immanquablement. Vous ne pourrez rien faire. Rien du tout. Même pas toucher la planète. Vous allez perdre.
-Mais qu’est-ce que vous faîtes ? C’est faux on n’a pas…
-Taisez-vous, et attendez mon signal. »
Les deux soldats se regardèrent, l’air dépité.
« Et s’il avait raison ?
-On va se faire détruire...
-Oh mon dieu…
-On va encore perdre…
-On est si nuls… »
Ils se tombèrent dans les bras en pleurant comme des madeleines, laissant le champ libre à Mettius et Vopiscus. Ils les assommèrent, prirent leurs armes et s’enfuirent dans la forêt.
« Comment vous avez fait ?
-Vop’… Ce sont des pessimistes. Il leur en faut peu pour s’avouer vaincu.
-Je ne comprends pas…
-Ca ne m’étonne pas de vous. Allez, continuez de courir. Ils ne vont pas tarder à nous rechercher. »
Ils continuèrent comme cela pendant près d’une heure avant de s’arrêter entre deux sapins.
« Et maintenant, on fait quoi ?
-Je ne sais pas… Ecoutez, déjà, on a échappé à la mort. Maintenant, il faut retrouver une navette et se tirer d’ici.
-Mais, notre promesse aux optimistes ? La prophétie de la caverne ?
-Je n’en ai rien à foutre de cette prophétie. On va laisser tout ce boulot à Monsieur V. Il est hors de question que je me fasse tuer pour ces satanés optimistes. Bon allez, venez, on va passer la nuit dans cette grotte. »
Ils firent quelques pas dans la caverne pour s’assurer du danger, allumèrent la lampe présente sur les armes volées, puis s’enfoncèrent sur plusieurs dizaines de mètres,  avant de s’arrêter dans une grande salle. Ils posèrent leurs armes pour tout éclairer. Enfin, ils firent un pas de plus, et se retrouvèrent accrochés par le pied au plafond dans un piège à lapin.
« Okay, là on est dans la panade. »


OMEN

La légende dit qu’il existe sept Magus répartis dans neuf univers parallèles. Parmi ces Magus, on trouve Tempus, pour le temps, Animus, pour l’âme, Nomen, pour la famille, Populum, pour le communisme, et un sans-nom, pour la poésie. L’expérience a montré qu’ils étaient tous humains et qu’ils n’avaient pas la capacité de voyager entre les Univers.
Mais comme on le sait tous, une loi empirique peut être infirmée…


« C’est le moment où nous allons êtres mis à mort. Je ne voudrais pas que vous ratiez ça.
-Que personne ne bouge ! S’il vous plaît. »
Les deux femmes se retournèrent et aperçurent de l’autre côté de la grotte un groupe de trois hommes, armés, accompagnés d’une structure métallique vaguement humanoïde qui semblait trainer un vaste drap housse bleu royal.
« Ah, Kérberos, ce n’est que vous, se rassura Alcippe.
-Tuez-les tous.
-Non, non, attendez ! On doit vous expliquer. On travaille pour Monsieur S. … où qu’il soit. »
L’horrible robot leva un bras et les soldats disposèrent et retournèrent vaquer à leurs occupations à l’extérieur de la caverne.
« Monsieur S. hein… Et que faîtes-vous avec ces deux fugitifs, petits êtres insignifiants ?
-On était… sur le point de… les tuer, avoua Eucheria.
-Pauvres innocentes… Ce droit m’est réservé. »
Le ton commença a monter entre les deux femmes et le robot, détournant leur attention des deux hommes. De leurs côtés, les deux astronautes commençaient à s’impatienter.
« Maintenant ils se battent pour nous tuer… C’est déplorable.
-En attendant on est toujours coincés ici… C’est pas que j’aime pas… Mais la poussière du plafond me tombe dans les yeux et ça me gène.
-Vop’, arrêtez un peu. Je cherche une façon de nous en sortir.
-Il faudrait couper les cordes, déjà.
-Merci, je n’y avais pas pensé. Je ne sais pas pour vous, mais je ne me ballade pas avec un couteau sur moi.
-Ah bah moi si.
-Vous vous fichez de moi ? Dépêchez-vous de couper votre corde avant qu’ils se mettent d’accord !
-C’est bon… De toute façon la situation ne peut pas empirer. »
Soudain, une vaste lumière orangée vint s’emparer de la grotte, elle forma un ovale bien régulier sur l’un des mûrs. La forme miroita comme un miroir et laissa apparaître un homme en costume. Il traversa la surface et arriva dans la grotte, retenant toute l’attention. Même celle de Vopiscus.
« Eh bien, je vois que tout le monde est réuni.
-Monsieur S. ? fit Alcippe.
-Patron ?  fit Kérberos.
-La prochaine fois, Vop’, vous la fermerez, fit Mettius. »
Monsieur S., comme l’indiquait l’écriture brodée de lettres d’or sur son costume, fit quelques pas dans la grotte, considéra les deux astronautes, les deux femmes et le robot, posa l’appareil blanchâtre qu’il tenait à la main, puis s’adressa à l’auditoire.
« Eh oui, me revoilà. J’ai réussi à m’échapper de cette stupide prison bananesque, et grâce au Portal Gun qu’ils m’ont gracieusement offert, et que j’ai légèrement trafiqué, j’ai pu me déplacer à travers le temps, l’espace, et les Univers pour faire concorder les évènements jusqu’ici.
-Vous êtes un génie, lâcha Alcippe.
-Oui, je sais, merci. Bon, ce n’est pas tout, mais maintenant, il faut en finir.
-Et ca recommence… Ca fait trois fois que vous et votre fine équipe nous menacez de mort. Vous devriez vous décider à agir.
-Il a pas tort. C’est pas qu’on est pressés de mourir mais…
-Vop’, fermez-la. »
Monsieur S. et Kérberos ramassèrent chacun une des armes à terre, les pointèrent sur les deux astronautes, et furent rapidement imités par Eucheria et Alcippe.
« Sérieusement ? Voyons Monsieur S., vous nous avez habitués à mieux, à plus brillant.
-Vous plaisantez j’espère ? J’ai modifié la structure de l’espace-temps et l’interstice entre les Univers pour arriver ici. Si ça ce n’est pas brillant !
-Certes, ça l’est. Mais la fin est légèrement ridicule, vous ne trouvez pas ? Nous tuer ? Avec des armes ? C’est un peu trop simple non.
-N’écoutez pas ces inepties, il essaye de gagner du temps.
-Tais toi Kérb’, ça m’intéresse. Vous auriez pensé à quoi ?
-Je ne sais pas… Si vous pouvez modifier le temps… Vous auriez pu nous effacer, nous réutiliser, modifier notre façon de penser…
-C’est vrai que c’est pas si bête… J’aurais dû y penser…
-Monsieur S., intervint Alcippe, que faisons-nous ?!
-C’est vrai que ça manque de classe… Une grotte, des armes, tous les gens qui vous ont jamais détestés réunis ensemble pour se débarrasser de vous une bonne fois pour toute… Mais bon, après tout, personne ne le saura.
-Euh, s’essaya Vopiscus, eux trois s’en souviendront…
-Qui ? Ah, eux derrière ? Non, je m’en débarrasserai aussi.
-Quoi ?!
-Patron ?! Vous êtes aussi décevants que ces quatre là.
-Eh, le robot, s’interposa Eucheria, je te permets pas ! »
Vopiscus profita du chaos général pour finir de couper sa corde, et Mettius ne tarda pas à faire de même.
« Bon, maintenant, il faut qu’on arrive à s’échapper.
-Le truc blanc, là ! Le truc blanc !
-Pas bête. »
Mettius s’empara du Portal Gun laissé à terre et le pointa sur les quatre autres protagonistes.
« Hum hum. Je sais que c’est dur, qu’il est tard, qu’on est tous fatigués, mais j’aimerais avoir votre attention. »
Ils se retournèrent et prirent peur à la vue du machin blanc pointé sur eux. Sauf Monsieur S.
« Okay, et vous allez faire quoi maintenant ?
-Je ne sais pas… peut être vous tirer dessus ?
-Ou pas,  car vous ignorez son fonctionnement.
-Voyons Monsieur S., ce que vous dîtes est confus. »
Mettius se rendît soudain compte de l’étrangeté de la conversation. Quelque chose avait changé. Cela lui rappelait un truc, mais il n’arrivait pas à mettre la main dessus.
« Bon, arrêtons de plaisanter, posez cette arme.
-Attendez, je veux que vous versiez une larme. »
Une rime en arme. Chose assez rare pour la soulever. Et puis, sa répartie n’avait aucun sens. Soudain un détail le frappa: ils parlaient en alexandrins.


VALEDICO

« Cet évènement est étrange, n’est-ce pas ?
-Mais oui. Attendez, je les connais ces deux là ! »
Musrevinu et le Magus-sans-nom scrutaient avec attention ce qui se déroulait depuis plusieurs minutes déjà dans une grotte cendreuse de la planète Pessimus. Le spectacle qu’offraient ces six individus était étonnant et enchainait les coups de théâtre. Cela était bien divertissant pour deux Magus, du moins jusqu’à ce que l’un d’entre eux reconnaisse Mettius et Vopiscus…

« Plus un mot, Mettius. J’en finis avec vous deux. »
Monsieur S. braqua de nouveau son arme sur les deux astronautes et s’apprêta à appuyer sur la gâchette lorsque deux silhouettes vinrent s’interposer entre le canon du fusil et ses futures victimes. Bientôt, ils purent distinguer un homme portant une cape, un chapeau et une plume, et un autre, plus grand, habillé comme un aristocrate de l’ère napoléonienne.
« Eh bien je ne vous conseille pas de faire feu.
Vous avez devant vous deux Magus en colère,
L’un maîtrise la rime, l’autre l’Univers.
-Arrêtez ça, la situation est très sérieuse.
-Oui Mettius, elle ne vous est pas avantageuse. »
Le Magus de la poésie secoua sa plume puis s’inclina devant les deux hommes qu’il était venu sauver.
« Voici Musrevinu, le Magus de l’Univers originel, et moi-même, que vous avez certainement déjà reconnu.
-Que faîtes-vous ici ?
-Nous sommes là pour vous sauver, pardi !
-Comment saviez-vous que nous étions là ?
-Ah… Euh… Nous l’ignorions. Simple concours de circonstance. Bref, bonjour tout le monde. »
Il se retourna vers le reste de la grotte, devant les yeux ébahis de Monsieur S., Eucheria, Alcippe et Kérberos. L’ancien Belligérant leva son arme et la pointa sur le poète, mais l’autre Magus le défit de son fusil.
« Pas de violence ici.
-Mais bon dieu, qui êtes-vous ? paniqua Monsieur S.
-Le Magus de l’Univers originel, vous n’écoutez donc pas.
-En effet. J’ai créé le Srevinu. Le premier Univers.
-Pourquoi ça s’appelle le Srevinu ? posa Eucheria. C’est Univers à l’envers.
-Non, petite sotte, c’est Univers qui est Srevinu à l’envers. Dans l’Univers originel, tout est inversé par rapport à vos Univers. Mais en fait, ce sont vos Univers qui sont inversés par rapport au Srevinu.
-Pourquoi avoir fait ça ? demanda Alcippe. Pourquoi ne pas avoir simplement copié l’Univers originel pour créer les autres ?
-Eh bien… J’avais fait une erreur la première fois.
-Quelle erreur ?
-Bah j’avais inversé tous les noms ! Oh ! Après tout, ceci n’est pas mon procès à ce que je sache !»
Mettius écoutait la conversation lorsque quelque chose le surprît. Il se tourna vers l’homme sans nom.
« Attendez, vous étiez sur Mars la dernière fois ! Dans l’Univers 23-A ! Et les Magus ne peuvent pas voyager entre les Univers !
-Ce n’est pas tout à fait vrai… expliqua Musrevinu. Il y a en tout sept Magus. Tempus, Animus, Nomen, Populum, notre ami poète, Aversabilis, et moi-même. Aucun ne peut voyager entre les Univers, excepté moi.
-Ceci explique cela… On les a tous rencontrés…
-Sauf Aversabilis, compléta Vopiscus.
-Le Magus du Mépris, continua Musrevinu. Il a été perdu il y a bien longtemps… On ne sait pas trop ce qu’il en est advenu, et à vrai dire, on s’en fiche un peu. Il avait l’habitude de prendre les gens de haut, de se moquer d’eux, de les rabaisser. Du coup, on l’a transformé en robot et on l’a lâché dans un univers quelconque. »
Les yeux de tout le monde s’écarquillèrent et vinrent se poser sur le robot gris métallique aux yeux écarlates.
« Kérberos… fit Mettius.
-…est le Magus du Mépris, finit Monsieur S.
-Bon sang… Au moins ça explique beaucoup de choses.
-Ah, intervint Musrevinu. Mince. Bon, écoutez, comme cette situation semble être, finalement, en partie de notre faute, on va régler tout ça. Tu es d’accord, ami poète ?
-Je t’en prie.
-Bon, Kérb… euh Aversabilis, tu vas venir avec nous. Les trois affreux… Messieurs Mettius et Vopiscus, une idée ?
-Déposez-les sur Optimus, c’est très agréable en cette saison.
-Parfait. Et vous… ?
-Trouvez-nous le Cavendish. On a une dernière petite chose à faire. »

Monsieur V. était en train de relire ses rapports de mission en croquant dans une délicieuse fraise jaune lorsque Mettius et Vopiscus, deux hommes qu’il aurait espéré ne jamais revoir, non pas qu’ils ne les aimaient pas, simplement… ils amenaient souvent les ennuis… bref, ils ouvrirent la porte de son bureau et se posèrent devant lui.
« Qu’est-ce que… ?
-Le Magus de l’Univers originel. Ne cherchez pas. On vient juste vous faire un petit topo de la situation. Vop’, à toi l’honneur.
-Alors… On a trouvé Optimus, les gens étaient très accueillants, un peu dépressifs sur les bords mais…
-S’il vous plaît, arrêtez-le.
-Bon. Je vais m’en occuper. En résumé : Kérberos est le septième et dernier Magus, son vrai nom est Aversabilis et il est reparti avec deux autres Magus, Musrevinu et un autre qui n’a pas de noms. Deux femmes qui travaillaient pour la CSB à l’époque de Monsieur S. nous ont tendu un piège, puis Monsieur S. lui-même est arrivé.
-Monsieur S. ?!
-Oui, il s’est échappé de votre centre de détention. Bref, il s’est débrouillé pour tous nous réunir dans une grotte et a essayé de nous tuer. Mais les Magus sont arrivés, nous ont sauvés, et ont déposé ce petit monde sur Optimus, en s’arrangeant pour qu’ils ne puissent pas s’échapper.
-Je vois… J’envoie un vaisseau de suite. C’est tout ?
-Je crois. Vop’, quelque chose à ajouter ?
-Je peux vous prendre une fraise à la banane ?
-Merci Vop’. Bon, c’est pas tout, mais on aimerait bien rentrer. »
Monsieur V., qui n’attendait que ça, donna les ordres nécessaires pour enfin se débarrasser de ces deux énergumènes. Enfin, finis les problèmes.

Univers 23-A. Mars. Quelques temps plus tard.
« Pourquoi votre vaisseau nous a déposé sur Mars ?
-Oh, oh ! Ca y est, je m’en souviens. J’avais quelque chose à vous montrer ici.
-Oh non… Ne recommencez pas, s’il vous plaît…
-Mais si, ça va vous plaire ! »
Ils marchèrent quelques minutes avant d’atteindre un gigantesque cratère au fond du quel ressortaient de nombreux bout de ferrailles autour des restes d’une petite navette. A plusieurs centaines de mètre du cratère se dessinaient les prémisses de petits bâtiments en tôle.
« Il y n’a pas si longtemps, nos scientifiques ont repéré une concentration anormale en particules hyper-elliptiques sur Mars, alors on a décidé d’investiguer.
-Et alors ?
-Alors on a retrouvé ce vaisseau. On a implanté une petite base et on a fait des recherches.
-Bon sang, allez au bout de vos idées et abrégez moi ce suspense inutile.
-C’est Typhon.
-De ?
-Le vaisseau. C’est Typhon. On ignore comment il est arrivé là. Enfin, si je vous avais amené ici, c’était pour que vous preniez le commandement scientifique de cette petite expédition martienne. Et que vous trouviez ce qui lui est arrivé. »
Mettius considéra une dernière fois son acolyte, et s’autorisa un léger sourire. Finalement, malgré toutes ces aventures, il n’est peut-être pas si bête que ça.
« Qu’est-ce qui se passe ?! Vous me faîtes peur à sourire comme ça ! »
Peut-être.

FIN
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