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 Sidus

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Rufus Shinra
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Zarquon
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Zarquon
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Zarquon


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MessageSujet: Sidus   Sidus EmptyJeu 12 Mai 2011 - 16:47

Le dernier concours de la CSB m'a donné une idée que je trouve assez intéressante. Je me suis en effet mis à écrire quelques petites histoires d'environ mille mots, autour des deux mêmes personnages, me permettant de raconter un peu n'importe quoi, d'abandonner le concept de logique -pas totalement-, de placer quelques clins d'oeil, et surtout, de ne pas m'épuiser à la tâche en essayant de conserver une cohérence parfaite et un style bien précis.
Me rendant compte que la première histoire que j'avais écrite ne pouvait être qu'une fin, je me suis donc mis à écrire ce qui précède, et c'est ainsi que je vous le présente. Vous partirez de la fin. Pour maintenir un ordre, la première phrase d'un texte correspond à la dernière tu texte suivant (qui le précède d'un point de vue temporel). Bref, vous comprendrez facilement en lisant.
Je n'ai aucune prétention sinon de m'amuser un peu en laissant mon esprit divaguer, parfois dans des endroits bizarres, parfois dans des endroits un peu plus conventionnels...
J'ai baptisé ce rassemblement d'une dizaine de petits textes: Sidus. Vous suivrez les aventures de deux astronautes, dont on ne connait pas le nom, et à qui il arrive des trucs pas toujours normaux. Ils rencontreront des gens qui sortent de l'ordinaire, d'autre un peu plus classiques.
Sans plus tarder, je vous livre les deux premiers (s'il y a des fautes -et il doit y en avoir- n'hésitez pas Wink ):

SIDUS
Première Partie

I. Ater
II. Laevus
III. Europa
IV. Spatium
V. Juppiter
VI. Planetæ
VII. Rubeus
VIII. Syzygia
IX. Galbus
X. Tempus
XI. Transire
XII. Cerberus
XIII. Primum


ATER
« Avez-vous peur du noir ?
-Pourquoi cette question ?»
Le jeune astronaute illumina le couloir sur un peu moins de dix mètres grâce à sa torche. Son regard partit lentement du point de fuite avant d’arriver à ses pieds, et sur toute la longueur, il discerna une grosse trainée rougeâtre, comme badigeonnée sur le sol. Dans un mouvement lent et long, il leva son pied et vit qu’une partie du fluide avait collé sur la botte de sa lourde combinaison. Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre de quoi il en retournait.
« Du sang séché ?
-Votre perspicacité m’étonnera toujours.
-Mais, il n’y a pas d’oxygène !
-Qu’est-ce que je disais ? »
La torche du second astronaute fit apparaître dans un couloir annexe une vague silhouette humanoïde, immobile, devant un pan de mûr où était écrit ALBUS en lettres rouges. Le premier s’en approcha, visiblement intrigué par cette impossible rencontre.
« Qui êtes-vous ?
-Vous parlez dans la radio… Je suis le seul à pouvoir vous entendre.
-Ah oui, j’oubliais…
-Et ne retirez pas votre casque pour lui parler ! Il n’y a pas d’oxygène ! »
Les bras du jeune homme qui avaient commencé leur ascension douloureuse jusqu’à la tête de leur propriétaire se stoppèrent instantanément, puis redescendirent aussi vite –enfin, lentement– qu’elles étaient montées.
« Parfois, je me demande sérieusement comment vous avez réussi à décrocher un job sur Europe
-En fait, c’est une histoire assez simple…
-Taisez-vous ! Il approche ! »
Ils restèrent muet pendant les quelques secondes qui furent nécessaires à la silhouette pour se déplacer. Celle-ci se mouvait pas à pas, jambes raides, bras le long du corps.
« Grraarrrrghh
-C’est vous qui avez fait ça ?
-De quoi ?
-Le bruit !
-Quel bruit ? Il n’y a pas d’air ! Ce n’est toujours pas rentré dans votre caboche ?!
-Grraarrrgh
-Okay, celui-là je l’ai entendu.
-Comment vous expliquez ça ? »
Mais il était trop tard. La silhouette avait atteint le premier astronaute et s’était jetée dessus. Ce dernier essaya de la repousser et n’y parvint qu’avec l’aide de son coéquipier. L’humanoïde tomba à terre, et se prit un violent –quoique cela puisse vouloir dire dans une combinaison d’astronaute– coup de torche sur le crâne. Comme la chose avait cessé de bouger, ils en profitèrent pour l’éclairer.
« Un zombie ? Qu’a-t-il bien pu arriver aux passagers de ce vaisseau ?!
-Ils sont devenus des zombies… Ce qui expliquerait la présence de zombies… Je vous laisse quelques minutes pour y réfléchir. »
Le premier homme resta en effet quelques minutes planté dans la même position, fixant la créature.
« Des zombies donc ?
-Continuons, on en apprendra peut être plus. »
Après quelques minutes, ils finirent par tomber sur une porte scellée.
« Qu’est-ce qu’on fait ?
-On l’ouvre.
-Mais, elle est fermée !
-J’avais remarqué, merci. »
Le deuxième homme s’affaira à débloquer le système de sécurité grâce à sa petite console de commande accrochée à son poignet. Bien entendu, les doigts de la combinaison, d’une largeur inhumaine, lui ralentirent le travail. Malgré tout, la porte finit par s’ouvrir en silence.
« Tient, étrange. Vous n’avez rien remarqué ?
-Comment ? Ah, la porte est ouverte ?
-Elle n’a pas fait de bruit. Ce qui est normal en partant du principe qu’il n’y a pas d’air, mais alors pourquoi avons-nous entendu le zombie ?
-Il parlait peut être plus fort ?
-Et la porte ne voulait pas nous déranger donc elle s’est tue, c’est ça ?
-Eh, pourquoi pas ? »
Ils rentrèrent dans ce qui restait de la salle de commande –c'est-à-dire la salle de commande elle-même. On ne pouvait rien discerner si ce n’est quelques points lumineux, à travers la baie vitrée, de l’autre côté de la pièce. Le faisceau de la torche du second astronaute s’y posa un instant, illuminant le mot ALBUS.
« Tient, encore un.
-Ah, il y en avait déjà un dans le couloir !
-Je sais, c’est pour ça que je disais… oh et puis laissez tomber.
-On devrait peut être réactiver le système ? »
Le deuxième homme ne prit même pas la peine de répondre et se pencha, dans la mesure du possible, vers la console principale. En quelques secondes, la lumière revint dans toute la pièce, tout comme l’oxygène, ce qui leur permit de retirer leur casque. Ils continuèrent à réanimer les systèmes principaux, quand l’un deux tomba sur une vidéo du journal de bord.
« Pourquoi vous ne la lancez-pas ?
-Elle se lancera lorsqu’elle sera chargée.
- Grraarrrrghh.
-Qu’avez-vous dit ?
-Moi, rien.
- Grraarrrrghh. »
Tous deux se retournèrent vers l’entrée de la vaste pièce. Une silhouette familière se tenait devant eux, dans un uniforme militaire spatial des plus classiques. Très vite, deux ou trois autres individus l’imitèrent.
« Grraarrrrghh
-Tient, il y en a d’autres !
-Vous ne croyiez tout de même pas que l’équipage se résumait à une seule et unique personne ? »
Ils furent très vite dépassés par le nombre de zombies qui débarquèrent dans la salle de commande, et durent battre en retraite vers le fond de la pièce. La vidéo se lança ; un visage, probablement celui du capitaine, s’anima, entre deux grésillements.
« … ne survivrez pas longtemps… Fuyez !... deviendrez comme eux !... et… plus important… pas la lumière ! »
« Ah, j’y suis. Albus, blanc en latin.
-Développez ?
-Blanc, lumière… vous faites le rapprochement ? Ils sont attirés par la lumière !
-Pourquoi ne pas avoir écris LUMIERE sur les murs alors ?
-Vous n’avez qu’à demander à l’équipage, ils n’attendent que ça j’en suis sûr !
-Excusez-moi, messieurs !
-Oh, bouclez-là ! »
Nous n’avons, bien entendu, aucune nouvelle des deux astronautes susnommés. En revanche, une autre équipe de secours, envoyée sur place, a découvert un nombre de zombies égal à celui de l’équipage plus deux. Nous ne saurons probablement jamais d’où viennent ces deux zombies supplémentaires.



LAEVUS


« On voit plutôt bien les étoiles par ici.
-C’est normal, on est dans l’espace. »
Le premier astronaute regarda à travers la vitre de la navette spatiale, commandée par son équipier. Les étoiles étaient d’une pâleur impressionnante, contrastant fortement avec le noir de l’espace intersidéral, dans une représentation digne du Ciel étoilé de Van Gogh. Au dessous, Europe terminait sa rotation autour de Jupiter, débutée trois jours plus tôt. Quant à la navette, elle flânait lentement, s’approchant probablement de la station orbitale.
« Ne faites pas de vagues lorsqu’on sera sur Astérion, le Consortium Scientifique Bi-planétaire n’a pas envie de régler un nouveau conflit entre Europe et la station.
-Je n’y étais pour rien la dernière fois !
-C’est vrai, mais les quatre fois d’avant, vous étiez pleinement responsable. Quelle idée aussi de désactiver la gravité lorsque tout le monde mange, de vider l’air pour voir combien de temps vous êtes capable de respirer…
-Une minute vingt-sept. »
Le second astronaute ne releva même pas –et il avait probablement bien raison. Leur navette vint s’arrimer à la station Astérion, libérant par la même occasion les deux collègues. Ils furent accueillis par deux hommes et une femme en bleu de travail standard du CSB.
« Vous portez toujours ces uniformes ridicules ?
-Ludmilla, notre déléguée syndicale se bat nuit et jours pour qu’on puisse enfin avoir des combinaisons jaune poussin. D’ailleurs, si vous pouvez en toucher un mot au CSB…
-Jaune poussin ? »
Mais la conversation s’arrêta là, au grand dam du premier astronaute. Ils furent amenés dans leurs quartiers –une chambre biplace de cinq mètres carrés tout au plus. Ils déposèrent leurs affaires sur leurs couchettes respectives puis admirèrent le reste de la station par le seul hublot de la pièce –une fenêtre ronde d’environ quarante centimètres de diamètre.
« Elle est impressionnante, vous ne trouvez pas ?
-Il y en a une quinzaine d’autres cinq à dix fois plus grandes autour de la Terre. Astérion était la plus chère que pouvait se payer le CSB. Je n’ose même pas imaginer leur fond de caisse.
-Je pense qu’ils ne doivent pas avoir trop d’argent.
-C’est juste ce que je… oh et puis mince, j’abandonne. »
La femme qu’ils avaient vu précédemment, Ludmilla, visiblement, vint toquer à la porte de leur chambre. Le premier astronaute s’empressa de lui ouvrir. Son visage fin et ses longs cheveux blonds laissaient transparaitre l’idée qu’elle planquait derrière sa tête.
« On pensait attaquer tout de suite les travaux, qu’en pensez-vous messieurs ?
-Maintenant ? Mais on vient à peine d’arriver…
-Justement, plus vite vous finissez, plus vite vous repartez, et plus vite vous faites un rapport sur la nécessité des combinaisons jaune poussin sur Astérion. »
Comme elle semblait leur laisser le choix, ils se dépêchèrent de sortir de la petite pièce –comprendre elle les fusilla du regard jusqu’à ce que l’un d’eux, pris de panique, attrapa son coéquipier et les fit décamper. Un peu plus loin, ils enfilèrent leurs combinaisons spatiales outrageusement démesurées et s’apprêtèrent à faire une sortie sur la coque de la station.
« Vous ne nous souhaitez pas bonne chance ?
-Non, mais dépêchez vous de revenir, nous allons préparer votre navette pour que vous puissiez décoller dans les dix minutes après votre retour. »
La jeune femme referma la porte du sas derrière eux, évacua l’air, et leur ouvrit à distance la seconde porte, menant sur l’extérieur.
« Ils sont vraiment froids et distants ici, un peu comme l’espace et les étoiles.
-C’est pas étonnant, ils vivent confinés ici à neuf depuis près de cinq ans. A leur place je serais devenu cinglé, mais eux ont apparemment développé une sorte de conscience commune, ils se suffisent les uns aux autres et se sont transformées en de véritables xénophobes. Et ils considèrent comme étrangers tous ceux qui ne viennent pas d’Astérion.
-Ca fait un paquet de monde.
-C’est vous qui le dîtes. »
Ils approchèrent de l’antenne endommagée et commencèrent à évaluer les dégâts. Elle avait visiblement subi un choc, peut être à cause d’une micrométéorite. Mais quelque chose de plus intéressant se déroulait sous les yeux du premier astronaute –enfin, sous la visière qui cachait ses yeux.
« Eh ! Il y a quelque chose qui approche !
-Que dites-vous ?
-J’ai un contact radar sur ma console de commande. On dirait… une… une chaussure.
-Une chaussure ? Vous n’êtes pas sérieux ?
-Je ne sais pas, j’essaye de deviner. Mais étant donné que j’ai intimement émis l’idée que les chaussures pouvaient être une race alien débarquée sur Terre dans des temps immémoriaux et vite apprivoisée par la race humaine… c’est peut être l’heure de la consécration !
-Désolé de vous décevoir, c’est un vaisseau spatial. Et de conception Terrienne.
-Comment vous le savez ?
-Il émet un signal de détresse.
-“Auxilium. Aide. Help. Ayuda. Hilfe. Aiuto. Ajuda.”
-Je crois qu’ils ont besoin d’aide.
-Très perspicace. Mais nous ne pourront pas leur répondre tant que l’on n’aura pas réparé l’antenne.
-Sans vouloir vous affoler, quelque chose me dit qu’on n’en aura pas l’occasion.
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
-Il fonce sur nous ! »
Pour une fois, le premier astronaute n’avait pas tort, au grand regret de son collègue. Le vaisseau spatial fonçait en effet sur la station Astérion. Il n’allait en faire qu’une bouchée.
« On devrait prévenir Ludmilla et les autres vous ne pensez pas ? Sans l’antenne, ils ne pourront pas le repérer.
-Vu l’accueil qu’ils nous ont réservé, on va dire qu’il est déjà trop tard pour eux. En ce qui nous concerne, j’ai peut être une idée. L’angle d’approche du vaisseau à l’air optimal pour s’entrainer au saut en hauteur.
-Vous voulez vraiment faire ça maintenant ?
-Bouclez-là. Quand je vous le dirai, essayez de donner une impulsion sur la coque tout en déconnectant l’aimant de vos bottes. »
Le premier astronaute se tut effectivement, pour le bonheur du second. Peut être avait-il compris l’urgence et la dangerosité de la situation, ou peut être n’avait-il tout simplement plus aucune absurdité à débiter. Quoiqu’il en soit, le vaisseau continua son approche, et peu avant la collision, le signal fut lancé. Ils « sautèrent » dans la mesure du possible et se retrouvèrent très vite au dessus du vaisseau inconnu.
« Réactivez l’aimant maintenant !
-Mais je croyais qu’on…
-Faites le bon sang de bonsoir ! »
Il obéit, et tous deux se retrouvèrent arrimés à la coque métallique du vaisseau Terrien. La station Astérion vint s’écraser aussi délicatement qu’une mouche sur le nez du bâtiment, se fissurant de part en part, laissant s’échapper les restes d’oxygène, les neuf scientifiques du CSB et quelques pièces du mobilier.
« Au moins, le Consortium n’aura plus d’histoire à régler entre Europe et Astérion.
-Et le pire c’est qu’ils seraient capables de vous remettre une médaille pour ça. Bon, allons nous assurer un billet de retour. Il faut rentrer dans ce vaisseau et en reprendre les commandes.
-Ma console de commande m’indique la présence d’un sas à quelques mètres. Ah, et apparemment, il n’y pas l’ombre d’un atome d’oxygène dans le vaisseau.
-Très bien. Allons-y. »
Après les quelques minutes qu’ils passèrent sur la coque, ils réussirent à traverser le sas et atteindre l’intérieur du vaisseau. Le second astronaute rentra en premier, se retrouvant projeté dans une ambiance sinistre à base de manque de lumière, voire tout simplement sans lumière.
« Avez-vous peur du noir ? »




Dernière édition par Zarquon le Lun 26 Sep 2011 - 21:34, édité 17 fois
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Rangil
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 12 Mai 2011 - 17:40

J'aime beaucoup tes deux textes ^^ Déjà, je trouve ton style plus fluide que pour Dominion, ce qui s'explique sans doute par l'importance des dialogues. Très bonne idée, les incises comiques à répétition ! J'ai effectivement vu quelques fautes d'orthographe, mais comme elles n'étaient pas très gênantes et que j'avais un peu la flemme, je ne les ais pas notées, désolé aarf Sauf "sans séché" au lieu de "sang séché", au début de ton texte : ça fait vraiment tâche (looool, jeu de mot geek )

Alors, déjà, félicitation pour avoir tué 9 scientifiques de la CSB ! Tu as réalisé notre fantasme à tous Twisted Evil Je suppose que leur nom est en lien avec le groupuscule qui sévit sur ce forum ?

Ensuite, j'ai trouvé beaucoup de tes gags très efficaces, notamment la bêtise du premier austronaute ! En vrac :

Citation :
-Et la porte ne voulait pas nous déranger donc elle s’est tue, c’est ça ?
-Eh, pourquoi pas ? »

Citation :
« Un zombie ? Qu’a-t-il bien pu arriver aux passagers de ce vaisseau ?!
-Ils sont devenus des zombies… Ce qui expliquerait la présence de zombies… Je vous laisse quelques minutes pour y réfléchir. »
On voit les amateurs de film d'horreur et les amateurs de... Heu... La télé-réalité ?

Citation :
« Vous portez toujours ces uniformes ridicules ?
-Ludmilla, notre déléguée syndicale se bat nuit et jours pour qu’on puisse enfin avoir des combinaisons jaune poussin.
Tout est dans le détail : une combinaison jaune, ça n'aura pas fait rire, mais jaune poussin, c'est réussi ^^ Amis du bon goût, au revoir !

Citation :
Mais étant donné que j’ai intimement émis l’idée que les chaussures pouvaient être une race alien débarquée sur Terre dans des temps immémoriaux et vite apprivoisée par la race humaine… c’est peut être l’heure de la consécration !
Hum, vu ses talents en science, il devrait être embauché par la CSB !

Citation :
-“Auxilium. Aide. Help. Ayuda. Hilfe. Aiuto. Ajuda.”
-Je crois qu’ils ont besoin d’aide.
Outre l'absurdité de l'astronaute, je noterai la prévoyance du capitaine : un message d'erreur en latin ? On sait jamais, histoire qu'il ait traversé une faille temporelle sans s'en rendre compte et qu'il soit revenu avant JC, il pourrait demander un coup de main aux Romains pour réparer un bijou de haute-technologie !

Citation :
Vu l’accueil qu’ils nous ont réservé, on va dire qu’il est déjà trop tard pour eux.
Allez hop, ça, c'est fait aarf Tu me diras, ils ne jouiront pas longtemps de leur cynisme ^^


Bref, deux petits textes très sympathiques ! N'hésite pas à publier les autres, un de ces quatre ^^
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 12 Mai 2011 - 18:07

Rangil a écrit:
Sauf "sans séché" au lieu de "sang séché", au début de ton texte

Oh mon dieu. Comment ai-je pu ne pas voir une faute pareille alors que je me suis relu de nombreuses fois... Je devais vraiment être fatigué hi hi

Rangil a écrit:
Alors, déjà, félicitation pour avoir tué 9 scientifiques de la CSB ! Tu as réalisé notre fantasme à tous . Je suppose que leur nom est en lien avec le groupuscule qui sévit sur ce forum ?

En effet, tu as deviné! C'était subtil hein! content
J'avoue n'y avoir pensé que lorsque j'ai du nommer mon organisation scientifique. Ce n'était en aucune façon prémédité aarf

A part ça, merci pour tes encouragements! Content que tu aies aimé ! very happy
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Vyslanté
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptySam 14 Mai 2011 - 12:21

hi hi

C'est bien marrant, ton truc !

Félicitations !

En plus c'est pas mal écrit, bon, j'ai pas noté de fautes d'orthographe majeures, donc tout va bien !

Oh, par contre, c'était un très mauvaise idée de supprimer tant de membres de la CSB ! Ils vont s'en rendre compte, qu'il ont aucune puissance, après !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 19 Mai 2011 - 17:29

EUROPA


« Et dire que ça fait seulement trois heures qu’on est là.
-On aurait du partir plus tôt. »
Le premier astronaute considéra son collègue pendant quelques secondes, puis finit, dans un élan je-m’en-foutiste, par simplement l’ignorer. Son regard se posa ensuite sur le petit module nucléaire posé sur un socle au milieu de la pièce. Finalement, il se retourna vers les deux physiciens du Consortium Scientifique Bi-planétaire plantés derrière eux.
« Ca va vraiment péter ?
-Dans l’hypothèse où "ça" désigne le module nucléaire, et si par "péter" vous entendez produire une explosion atomique d’une centaine de mégatonnes dans les dix-huit minutes, alors oui, "ça va péter".
-Vous êtes toujours comme ça ?
-Je ne vois pas de quoi vous parlez. »
Les pensées du premier homme trahissaient tout l’amour qu’il portait pour les physiciens du CSB. Amour, ou haine, c’est selon. Quoiqu’il en soit, il se rendit vite compte qu’il allait devoir passer outre s’il voulait survivre aujourd’hui. A moins que…
« Qu’est-ce qui nous empêche de reprendre notre navette et de vous laisser périr ici ?
-Le fait qu’elle est enfermée dans notre hangar, et que personne ne se décidera à vous ouvrir.
-Okay, on va le faire. Laissez-nous cinq minutes.
-Sans vouloir vous presser, il vous reste dix-sept minutes. Je ne suis pas sûr que dépenser cinq minutes à verbiager soit vraiment un choix intelligent.
-A vous de voir. Soit on discute, on réfléchit, et on fait les choses bien, soit on se lance tout de suite, et on augmente les risques de tout faire péter. »
A son grand étonnement, le physicien se tût. Les deux astronautes s’éloignèrent succinctement pour réfléchir à leur manière de procéder.
« C’est un dispositif énergétique, il n’y a pas de détonateur. C’est donc la surcharge qui va le faire exploser. Une idée ?
-On réduit les dépenses énergétiques ? »
Le premier astronaute pris un air surpris, les yeux sortant de leur orbite, la bouche bée.
« C’est une idée. Elle est mauvaise, certes, mais c’est une idée. Après ça, plus rien ne va pouvoir me surprendre.
-Je n’ai pas saisi.
-Le contraire m’aurait étonné.
-Mais je croyais que…
-Taisez-vous. On va s’attaquer aux circuits externes et on verra bien si on arrive à désactiver le module. »
Ils rejoignirent les deux physiciens qui n’avaient pas bougé d’un poil. Le premier astronaute les examina de haut en bas, tout en se disant que le bleu de travail qu’ils portaient était vraiment ridicule.
« On… j’ai peut être une idée. Mais avant tout, j’ai une question.
-Et vous comptez trouvez une réponse avant de désactiver le module ?
-Je… comment ? Ah ! Vous me… bref ! Vous n’êtes pas censés savoir réparer vous-même ce genre de problème ?
-Ah, la question était pour nous. La réponse est : si bien sur.
Devant la non-réaction des deux hommes en bleus, le premier astronaute s’impatienta. Ils auraient pu rester ainsi jusqu’à l’explosion du module, mais heureusement –encore une fois, c’est selon– le second astronaute s’immisça dans la conversation, malgré l’ordre de son collègue et ainé.
« Mais, si vous êtes capable de réparer le module, pourquoi nous avoir fait venir ?
-Ah, vous aviez aussi une question ? Pourtant vous n’avez rien dit lorsque votre équipier s’est manifesté.
-Eh bien en fait je…
-Je vous avais dit de vous taire. Très bien messieurs, on va faire notre boulot, on réglera nos comptes après. »
Les deux hommes s’installèrent devant le module nucléaire. Le premier jeta un coup d’œil à sa montre : encore dix minutes. Il passa son doigt sur un bouton, deux panneaux sortirent de l’appareil, l’un présentant un petit mécanisme, l’autre une interface tactile. Il tapota pendant une longue minute sur l’écran, son collègue scrutant la machinerie. Ils restèrent ainsi pendant près de huit minutes, sans pour autant arriver à quelque chose de concluant. Ils finirent par se retourner vers les deux physiciens.
« J’ai bien peur de ne pas trouver ce qui cloche. On est foutu.
-Si par "cloche" vous entendez…
-Non, ne jouez pas à ce petit jeu avec moi. On va crever dans deux minutes alors fermez-là ! »
Les deux hommes obéirent à la dernière volonté de leur invité. Ils restèrent muets pendant les cent vingt secondes qui les séparaient de la mort. Le premier astronaute avait les mains jointes et les yeux fermés, le second arborait un sourire inattendu, comme s’il ne se rendait pas compte de la gravité de la situation.
On se serait cru dans un de ces moments tragiques d’un mauvais film de série Z, quoiqu’il s’agisse d’un pléonasme. La tension monterait, avec une musique transcendante, un gros plan se fixerait sur le visage des deux personnages principaux, puis tout le complexe exploserait dans une lumière blanche permettant de compenser le manque de budget accordé aux effets spéciaux.
Sauf que rien n’explosa. Les deux minutes passèrent sans rien apporter de nouveau à la situation. Le premier astronaute rouvrit les yeux, et son expression passa du "paralysé par la peur de mourir dans d’atroces souffrances" à "qu’est-ce qu’on foutu ces idiots de physiciens du CSB ?"
« Ca n’aurait pas du exploser ?
-Ah si, vous avez raison. Eh bien, nous avons certainement fait une erreur.
-Une erreur ?! Vous plaisantez j’espère ?
-Nous ne plaisantons jamais. En revanche, nous ne sommes pas à l’abri d’une petite méprise.
-Une petite méprise ?!
-Bienvenue sur Europe. »
Les deux physiciens firent demi-tour et sortirent de la pièce, abandonnant leurs homologues astronautes qui décidèrent de retourner dans la modeste –et le mot est faible– chambre qu’on leur avait attribué. Néanmoins, ils eurent à peine le temps de se reposer que quelqu’un toqua à la porte ; le premier homme ouvrit, l’air exaspéré, dévoilant un physicien qui leur était encore inconnu.
« Qu’est-ce qu’il y a ? On va s’écraser sur Jupiter ? A moins que vous finissiez par vous rendre compte que l’énorme masse rougeâtre dans le ciel a toujours été là ?
-Non. En revanche, on vous à désigné pour aller sur Astérion et régler un problème sur leur antenne émettrice/réceptrice.
-Qui ça "on" ?
-Nous. Votre navette est prête à décoller. Nous espérons que vous avez passé un bon séjour sur Europe.
-Parce qu’il faut déjà qu’on s’en aille ? On est là depuis… quoi ? Cinq heures et… dix huit minutes ?
-Ce n’est rien. Si vous passez plus d’une demi-heure sur Astérion, le Consortium vous offrira probablement une médaille. Auf wiedersehen ! »
Les deux hommes se préparèrent et, quelques minutes après, se retrouvèrent dans leur navette, au dessus de la base Européenne du CSB. Le second astronaute s’enfonça sur son siège, laissant son collègue conduire l’engin. Il ferma les yeux et, lorsqu’il les rouvrit, s’aperçut que l’environnement avait changé du tout au tout. Ils étaient passés de la lumière intense d’Europe au noir profond de l’espace.
« On voit plutôt bien les étoiles par ici. »


SPATIUM


« Je me demandais, si je fais un trou dans la coque, il nous arrive quoi ?
-Rangez tout de suite ce chalumeau ! »
Les deux astronautes qui sortaient à présent de l’atmosphère jovienne, s’apprêtaient à traverser les sept cent mille kilomètres qui les séparaient du seul satellite naturel habité de la planète, Europe. Les gaz rougeâtres formaient un mûr opaque devant la vitre principale de la navette, forçant le deuxième homme à piloter à l’aveugle, en utilisant seulement les informations des capteurs externes. Son collègue vint se rasseoir à ses côtés, visiblement ennuyé.
« Qu’est-ce que vous avez encore ?
-Quand est-ce qu’on arrive ?
-D’ici quelques heures, tout au plus, vous feriez mieux de vous reposer, on aura sûrement pas mal de boulot une fois sur Europe.
-Vous n’avez pas envie de faire une activité intéressante ? Un jeu de cartes, de dés…
-Au cas où vous n’auriez pas très bien compris la situation, je pilote la navette. Si je lâche les commandes, on s’écrase sur Jupiter. »
Les étoiles bordaient leur vision de l’espace, comme un champ de maïs bordait les grandes routes américaines. Ils pouvaient apercevoir au loin la masse que représentait le satellite conquit par le CSB. Le voyage aurait pu être long, morne et monotone si un objet informe trois fois plus gros que la navette ne s’était pas matérialiser sur leur chemin.
« Sans vouloir vous déranger, si vous continuez sur ce trajet, nous allons rentrer en collision avec un galion espagnol.
-Vous voulez répéter ça ?
-Il y a un galion espagnol en face de nous. »
Le second astronaute, qui ne comprenait pas d’où son ami –le terme un peu est fort– sortait toutes ces idioties, releva la tête de ses capteurs pour observer l’espace à travers la baie vitrée.
« Il y a un galion espagnol devant nous.
-C’est ce que je vous dis depuis tout à l’heure !
-Je crois qu’on est maudit. »
Il manipula les commandes de la navette pour éviter la collision, mais positionna celle-ci sur le flanc gauche du navire. Celui-ci paraissait en parfait état, du moins, pour autant que pouvait l’être un bateau du XVIIe siècle au beau milieu de l’espace.
« Allô ? Nous sommes des astronautes en voyage vers Europe, me recevez-vous ?
-Qu’est-ce que vous faîtes bon sang ?
-J’essaye de communiquer, ça ne se voit pas ?!
-C’est un navire du XVIIe, ils n’ont pas de radio !
-Ah oui, et pourquoi donc ?
-Vous ne méritez même pas que je vous réponde.
-“Nous vous recevons parfaitement. Avons dévié de notre cap, pouvez-vous nous porter assistance?” »
Les deux hommes levèrent la tête simultanément vers le haut-parleur qui venait de leur répondre.
« Dites moi que vous avez mis quelque chose dans ma bouteille d’eau.
-J’ai mis quelque chose dans votre bouteille d’eau.
-Sérieusement ?
-Non, c’est vous qui m’avez demandé de vous le dire.
-Bon sang, taisez-vous, je vais m’en occuper. Donnez-moi ça !
Il lui arracha l’émetteur/récepteur radio de la main et le porta à ses lèvres.
« Qui êtes-vous et que faites vous ici ?
-“Comme je l’ai déjà dit, nous avons dévié de notre cap, si vous pouviez nous indiquer par où se trouve l’archipel des Bermudes, ça nous aiderait fortement. “
-Oh mais bien sûr. Voguez pendent environ huit cent millions de kilomètres vers le Soleil, arrêtez-vous sur la petite planète bleue portant le nom de Terre, descendez-y et si votre charriot en bois survit à l’entrée dans l’atmosphère, demandez à l’un des péquenots locaux par où faire les derniers kilomètres.
-“Euh… je veux bien mais, c’est par où le Soleil ?“ »
L’homme s’exaspéra, manifestant toute son incrédulité. Son collègue pris les choses en main.
« Okay, donnez moi une carte stellaire, je vais aller sur le galion avec l’une de nos combinaisons.
-Vous n’êtes pas sérieux ? »
Mais déjà le premier astronaute avait commencé à revêtir sa lourde carapace. En quelques minutes, il était de l’autre côté du sas, une carte en main, se dirigeant vers le bâtiment marin, un fil le reliant toujours à la navette. Par un miracle inattendu, il se posa sur le sol du galion et se dirigea vers ce qu’il supposait être les quartiers de l’équipage.
« “Je ne comprends pas, il n’y a personne dans les parages“
-Etrange… attendez, on reçoit une communication.
-“Alors, vous vous êtes décidés ? C’est pas qu’on est perdu, mais on en est pas loin…“
-On a envoyé un homme sur votre galion, mais il ne trouve personne. Où êtes-vous ?
-“Notre galion ?! Il y a erreur, nous sommes dans un avion, plein de passagers dans l’expectative… “
-Un avion ? Mais alors, vous n’êtes pas dans un galion au beau milieu de l’orbite jovienne ?
-“Vous êtes perspicace mon brave ! “
-Ne jouez pas à ça avec moi ! Tenez, pour la peine, je coupe les communications. Débrouillez-vous. »
Sur ce, il appuya sur un bouton vert clignotant et s’enfonça sur son siège, avant d’en informer son collègue par radio.
« Arrêtez de faire mumuse, ramenez-vous ici, le galion est vide.
-Mais, on ne peut pas le visiter ? Ca ne vous étonne pas qu’un navire flotte dans le vide stellaire ?
-Non. On repart. Dépêchez-vous où j’enclenche les moteurs avant votre arrivée. »
Menace qu’il ne mit, à son grand désespoir, pas à exécution. Néanmoins, ils purent quitter l’orbite de Jupiter, laissant le galion en son lieu et place. Leur voyage dura encore quelques heures, mais ils finirent par atteindre Europe et obtenir l’autorisation de se poser dans le hangar de la station planétaire. Divers physiciens du CSB les attendaient ; l’un d’entre eux les amena à leur petite chambrette.
« Vous avez fait bon voyage ? Non pas que cela m’intéresse vraiment, mais le Consortium nous oblige à maintenir une certaine activité sociale avec nos invités.
-On a croisé un galion espagnol et parlé à un avion terrien en sortant de Jupiter.
-Oui, c’est une zone réputée pour ses failles spatio-temporelles. Estimez-vous heureux de ne pas avoir été aspiré par l’une d’elle.
-Et bien pour tout dire…
-Voilà votre chambre ! Bonne nuit ! »
Et il les laissa plantés là, devant la porte. Lorsqu’ils l’ouvrirent, ils purent découvrir une petite pièce comportant somme toute deux couchettes. Comme ils étaient morts de fatigue, ils s’effondrèrent sur leurs lits respectifs et tentèrent d’entre dans un sommeil paradoxal bien mérité. Mais le CSB voyait les choses autrement.
Un peu plus tard, une sirène retentit, leur chambre s’illumina de rouge, et un homme entra en trombe sans même toquer à la porte.
« Venez tout de suite ! »
Ils le suivirent jusqu’à une vaste pièce au centre de laquelle se tenait un petit appareil posé sur une plateforme et quelques scientifiques du Consortium.
« Vous voyez ce module ? Dans vingt-cinq minutes, il va exploser et réduire en cendre toute la station. Bonne chance. »
Le premier astronaute le regardait l’air ahuri, comme si un courant d’air était en train de traverser sa boîte crânienne. Le second, pas encore tout à fait réveillé, mis quelques temps à comprendre l’ampleur du problème.
« Bonne chance ?! Vous voulez dire qu’on doit la désamorcer ?
-Oh, je hais les explosions.
-Fermez-là. Qu’est-ce qu’on doit faire ?
-Le module nucléaire est en face de vous ; vous avez carte blanche. Vous êtes notre dernière chance.
-Et dire que ça fait seulement trois heures qu’on est là. »



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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 19 Mai 2011 - 17:55

Quoi.

Que, qu'est-ce que... ? Quoi.

C'est du grand portnawak, et c'est excellent. Une paire de baltringues, embauchés sûrement par erreur par la plus noble et la plus puissante de toutes les organisations secrètes qui dirigent officiellement la planète. C'est absurde, et ça passe très bien ! Une petite remarque, la distance à suggérer pour le galion serait plutôt huit cent millions de km, et pas 800 000 (ce qui est environ deux fois la distance Terre-Lune).

Vivement la suite, ou bien le début, pour savoir comment ce duo s'est retrouvé dans ces situations de tarés.

Excellent !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 19 Mai 2011 - 20:17

Rufus Shinra a écrit:
Quoi.

Que, qu'est-ce que... ? Quoi.

C'est du grand portnawak, et c'est excellent. Une paire de baltringues, embauchés sûrement par erreur par la plus noble et la plus puissante de toutes les organisations secrètes qui dirigent officiellement la planète. C'est absurde, et ça passe très bien ! Une petite remarque, la distance à suggérer pour le galion serait plutôt huit cent millions de km, et pas 800 000 (ce qui est environ deux fois la distance Terre-Lune).

Vivement la suite, ou bien le début, pour savoir comment ce duo s'est retrouvé dans ces situations de tarés.

Excellent !

Ah mais si j'ai l'aval de la CSB, tout va bien aarf
Merci pour tes encouragements!

Et merci pour la petite correction, j'ai en effet oublié une petite puissance de dix, ça aurait du me choquer... Mais bon, après avoir marqué "sans séché" franchement, plus rien ne m'étonne hi hi
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 19 Mai 2011 - 20:29

hi hi

Ah, l'éclat de rire du jeudi ! Ça fait du bien !

Non, très beau boulot, tu m'as bien fait marrer !

Et, comme l'a dit Rufus, on veut la suite-début !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyVen 20 Mai 2011 - 0:07

Tu as l'aval de la CSB..... le temps de finir ce texte hilarant. Ensuite, il faudra payer pour la représentation affreusement erronée et insultante des experts scientifiques au service de la Confrérie, qui n'ont jamais failli à leur tâche, qui n'ont jamais commis d'erreur, qui ont toujours su doser le Pastis, qui ne sont pas responsables du décalage accidentel de polarité dans le convecteur stellaire ayant annihilé Proctor VII, qui tiennent la porte aux dames, bref, qui sont exemplaires pour le reste de l'Humanité !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyLun 23 Mai 2011 - 14:00

Toujours aussi excellent et hilarant, Zarquon ! Bon, le premier texte ne m'a pas fait autant rire que les précédents, mais je l'aime bien quand même, parce qu'il nous dévoile la véritable nature des baltringues qui constituent la CSB. Le suivant, en revanche, m'a semblé bien plus drôle et bien plus réussi ^^ Ca commence de façon totalement absurde et insensée, pour finalement se résoudre relativement logiquement. Bel exploit ! J'en profite pour noter la blague qui m'a bien fait rire :

Citation :
« Dites moi que vous avez mis quelque chose dans ma bouteille d’eau.
-J’ai mis quelque chose dans votre bouteille d’eau.
-Sérieusement ?
-Non, c’est vous qui m’avez demandé de vous le dire.

Le second astronaute est toujours aussi drôle, bien joué ^^ Sinon, j'aime beaucoup ton idée des titres en latin, c'est la classe, ça !

Bref, je te conseille de continuer ces nouvelles : elles sont courtes et particulièrement efficaces, c'est très agréable d'en avoir deux toutes les semaines ^^ Bonne chance pour la suite :D
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyLun 23 Mai 2011 - 21:15

Merci beaucoup, ça fait plaisir very happy

Je suis un peu occupé ces temps-ci mais j'espère pouvoir maintenir le rythme de 2 par semaine. C'est pas que ça me prend beaucoup de temps à écrire, mais quand je rentre tard chez moi, j'ai d'autres choses en tête.

Bref, quoiqu'il en soit, j'ai déjà réfléchi à un moyen de continuer même après avoir raconté le début.
Autant vous dire que la CSB ne pourra pas se venger de si tôt hi hi
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 26 Mai 2011 - 16:50

JUPPITER


« Ah, Jupiter, enfin !
-Où ça ? »
Les deux astronautes voguaient vers la reine des planètes depuis plusieurs heures déjà lorsqu’ils purent enfin approcher sa dense atmosphère rougeâtre, dont la fumée cerna bientôt la petite navette blanche.
« Vous n’avez pas vu l’énorme boule rouge sur laquelle on fonce depuis… je ne saurais dire…
-Sept heures, dix-huit minutes et approximativement quarante et une secondes.
-Vous vous fichez de moi ?
-Pourquoi ferais-je une chose pareille ? »
S’il avait pu ouvrir le sas arrière et déposer son collègue sur l’immense planète, il l’aurait certainement fait, malheureusement, le CSB risquait de le mettre à mort s’il revenait sur Terre sans l’un de leur plus brillants scientifiques. Malgré tout, l’envie était plus que tentante. Il avait eu maintes occasions de se débarrasser de lui depuis leur départ, mais il s’était retenu. Il en serait encore capable.
Il manœuvra l’appareil pour optimiser l’inclinaison de leur descente et se rendit rapidement compte que la vitesse de l’engin diminuait fortement, sans qu’il y soit pour quelque chose. Il vérifia les systèmes vitaux un par un, mais aucun dysfonctionnement ne semblait se présenter.
« Vous avez fermé la fenêtre ?
-Que dîtes-vous ? Je suis un peu occupé là… »
Il s’aperçut que son collègue, jadis assis à ses côtés, n’y était plus. Celui-ci s’était translaté vers le fond de la navette.
« Que faites-vous ? Vous avez touché à quelque chose ?
-Non, non, c’est juste que… on aurait peut être du fermer la fenêtre pour éviter que l’atmosphère de la planète ne rentre dans la navette.
-De quoi diable êtes-vous entrain de parler ? »
Mais il comprit dès qu’il daigna se retourner. La pièce s’était remplie d’une vaste fumée rougeâtre qui stagnait sous le plafond, prenant une forme quasi circulaire.
« Qu’est-ce que vous avez fait encore ?!
-Moi, rien. C’est vous, vous ne fermez pas les fenêtres, et après vous vous étonnez qu’il y ait un échange gazeux entre les milieux intérieur et extérieur. »
Le premier astronaute se stoppa net. Mis à part l’histoire absurde des fenêtres, la phrase que venait de débiter son acolyte avait un sens, physiquement parlant, utilisant des mots à peu près placés au bon endroit. Il en fut le premier étonné ; peut-être y avait-il un espoir pour le CSB, finalement ? Mais il revint très vite aux choses sérieuses.
« C’est une navette spatiale, il n’y a pas de fenêtre.
-C’est vous qui le dîtes, la fumée a bien du rentrer d’une façon ou d’une autre !
-Attendez… vous voyez une fenêtre ici ?
-Il y en a une énorme devant le poste de pilotage… vous devriez l’avoir remarquée tout de même, vous passez tout votre temps devant !
-Ce n’est pas une fenêtre c’est un… oh et puis mince ! Allez au diable ! »
La fumée cessa d’investir l’appareil et se stabilisa en un cercle parfait au dessus des deux astronautes.
« “Bonjour“
-C’est vous qui venez de dire ça ?
-Plait-il ?
-“Je vous vois, ce n’est pas la peine de faire semblant“
-J’y suis… vous êtes… la fumée ?
-“Je crois que c’est comme cela que vous m’apercevez“
-Dites, je crois que c’est la fumée qui parle.
-Merci pour votre perspicacité étonnante. Taisez-vous maintenant.
»Qui êtes-vous ?
-“Je suis Juppiter. “
-Vous voulez dire que vous êtes… vivant ?
-“Bien sûr que je suis vivant, quelle question stupide ! “
-Comment cela se fait-il ?
-“Que ? Je sois vivant ? Et bien je pourrais vous retourner la question ! “
-Oh oh, sur ce coup là il marque un point !
-Je ne vous avais pas dit de la fermez, vous ?
-“Pourquoi vous laissez-vous intimider par un être qui vous est si inférieur ? “
-Inférieur, vous plaisantez j’espère ?
-“Taisez-vous, l’être d’une intelligence exceptionnelle s’adressera à moi dorénavant. “
-Ah bah ça pour être exceptionnelle… »
Le premier astronaute retourna s’asseoir au poste de pilotage, laissant le second verbiager avec l’entité qui prétendait être Jupiter. L’homme de raison et de science qu’il était n’en croyait rien. Si les planètes avaient été vivantes, on l’aurait su. Surtout que ce n’était pas le premier voyage organisé qui passait par Jupiter. Certains avaient déjà du remarquer l’aberrance et l’avait relayée au CSB… Quoique, vu les scientifiques du dimanche qu’ils emploient… Mais autre chose le taraudait, comme s’il avait manqué un détail important.
« Et donc, ça fait longtemps que vous vivez là ?
-“Environ quatre virgule cinq milliards d’années. “
-Ah oui, logique vous me direz. Et alors, ça fait quoi d’être… une planète ? Ca doit pas être facile… surtout qu’il fait un froid de canard dans ce coin de l’espace ! Et puis tous ces astéroïdes qui s’écrasent sur vous… ça doit vous faire mal !
-“Attendez, une planète ? Qu’est-ce que c’est que ça ? “
-Bah… c’est vous. Vous êtes une planète, Jupiter !
-“Très bien, pourrais-je parler à votre collègue ? “ »
Le collègue susnommé, soit le premier astronaute, se leva et se tourna vers l’imposante chose qui se dressait entre lui et l’autre homme.
« Vous vous en êtes enfin rendu compte.
-“Pourquoi dit-il que je suis une planète ? Est-ce une insulte ? “
-Non, il n’avait juste pas noté le double « p » dans votre nom. Juppiter, pas Jupiter. Ce qui ne me laisse qu’une réponse : vous êtes le Dieu Romain Juppiter.
-“Evidemment, qui d’autres aurais-je pu être ? “
-Eh bien, Jupiter, justement. La planète, c'est-à-dire le lieu où vous vivez actuellement.
-“Aha, vous les humains n’avez pas changé depuis tout ce temps ! Toujours avec votre charabia étrange ! Bon, je retenterai de prendre contact lorsque vous aurez évolué un peu. Allez, du balais ! “
Le forme gazeuse s’évacua de la navette qui fut soudainement projetée de l’autre côté de la planète, en direction d’Europe. Le premier astronaute se réinstalla aux commandes alors que le second semblait encore choqué.
« Ce que j’ai vu était réel ?
-On ne peut plus réel. Rasseyez-vous maintenant. Pensez à autre chose.
-D’accord. Je peux faire quelque chose pour aider ?
-N’importe quoi, tant que vous empêchez votre cerveau de prendre le contrôle de votre langue.
-Je me demandais, si je fais un trou dans la coque, il nous arrive quoi ? »

PLANETÆ


« Bon sang ! Accrochez vous, on va s’écraser !
-Je m’accroche à quoi ? »
La petite navette blanche qui contenait les deux astronautes, attachés sur leur siège respectif, entrait dans l’atmosphère ténue d’une planète qui leur était à tous deux totalement inconnue. L’avant de la coque commença à surchauffer et prendre un teint rougeâtre, augmentant la chaleur à l’intérieur de l’habitacle.
« C’est une expression triple buse !
-Merci du compliment ! C’est tellement rare sortant de votre bouche !
-Du compliment ?!
-La buse est un oiseau très habile pour chasser ses proies, vous avez donc dressé le parallèle avec mon esprit affuté, vous êtes bon en métaphore !
-Je vous défends de rouvrir votre clapet avant qu’on ce soit écrasé ou que je sois mort ! »
La navette continua son périple et finit par rentrer dans la troposphère. Le premier astronaute tenta tant bien que mal de stabiliser l’appareil, en vain. Celui-ci fusait sur les derniers kilomètres le séparant de la terre ferme.
« Il n’y a rien à faire, on va heurter la planète !
-Enclenchez la procédure 6-A et allumez les stabilisateurs arrière, puis, dans deux minutes et quarante-sept secondes, ouvrez le parachute externe ! Ah oui et n’oubliez- pas d’inverser la polarité !
-Morbleu ! Mais de quoi vous parlez ?
-Je ne sais pas, ce n’est pas ce qu’on est censé dire dans ce genre de moments dramatiques ?
-Vous êtes surtout censé la fermer et me laisser… »
Mais il était déjà trop tard. Le nez de la navette s’enfonça vigoureusement dans le sol, au beau milieu d’un vaste champ de ruine. Elle glissa sur près de cinq cent mètres, perdant ses deux ailes fragilisées après l’impact, avant de se stopper net contre un pan de mûr appartenant probablement à un vieux building. Les deux compères s’extirpèrent des restes de l’engin, leur combinaison spatiale intégrale toujours sur les épaules.
« Vous auriez pu faire un peu gaffe en garant la navette.
-Vous aviez qu’à conduire à ma place. Ah ! Mais non, j’oubliais, vous ne savez pas conduire une navette ! C’est à peine si vous savez comment elle fonctionne ! C’est déjà un miracle que vous ayez pensé à mettre votre casque !
-Il n’empêche que si vous aviez fait un peu plus gaffe… La navette est dans un si piteux état que j’ignore si on sera capable de repartir avec. »
Le premier astronaute jeta un rapide coup d’œil à la fameuse navette. Elle s’était raccourcie de plus d’un mètre et demi en heurtant le sol. Elle avait perdu ses deux ailes et l’un des quatre moteurs. C’était bien simple, jamais ils ne pourraient repartir avec, ni même tenter de la réparer.
« On est foutu…
-Oh, regardez! Le siège de la CSB, l’Empire State Building! »
Ses yeux se tournèrent vers l’arrière plan. Ils s’étaient visiblement écrasés en plein milieu d’une ville en ruine. Et au loin, il aperçut effectivement une tour de plusieurs centaines de mètres qui ressemblaient trait pour trait au célèbre bâtiment manhattanien.
« Où est-ce qu’on a bien pu atterrir ?
-Sur Manhattan, quelle question !
-Je vous rappelle qu’on a quitté le Système Solaire à travers un trou de ver il y a trois jours !
-Ca c’est vous qui le dîtes. Comment savez-vous que nous avons quitté le Système ?
-C’est simple, les constellations ni la configuration des planètes ne sont semblables à celle de notre Système. De plus, vous avez vu comme moi la tronche que tirait cette planète grisâtre lorsque l’on s’est écrasée dessus ! Ca n’avait aucun rapport avec la Terre !
-Et si l’une des expériences du CSB avait consisté à repeindre en gris toute la Terre et en noir certaines étoiles pour qu’elles ne soient plus visibles depuis le Système ?
-Et dans quel but ferait-il ça ?
-Pour nous faire une blague allons bon ! Allez, vous pouvez sortir, on a découvert votre petit secret, bande de cachotiers ! »
Sa voix se répercuta en écho contre les ruines mais n’obtint pas de réponse. Le premier astronaute haussa les épaules, leva les yeux en l’air, et commença la longue expédition qui allait les mener à l’Empire State Building, le siège de la CSB. Du moins, lorsqu’ils avaient quitté la Terre. Deux heures de marche suivirent, les deux hommes étant toujours séparé par au moins cinquante mètres, permettant au premier astronaute de ne pas entendre la déblatération de parole de son acolyte. Ils arrivèrent enfin aux pieds du l’immense bâtiment, y entrèrent, et prirent l’ascenseur toujours en fonction.
« Où va-t-on ?
-Soixante-dix-neuvième étage.
-Y a quoi là-bas ?
-Les labos du CSB, on y trouvera peut être quelque chose d’intéressant. »
Ils continuèrent leur ascension et atteignirent l’étage attendu. Les portes s’ouvrir sur des mûrs blanc immaculé, un énorme panneau en verre affichant le sigle CSB en noir mâte. Le deuxième astronaute suivit le premier dans un dédale de couloir jusqu’à arriver dans une vaste pièce fourmillant d’appareils d’une technologie de pointe. Le premier homme farfouilla parmi les divers engins à la recherche d’ustensiles intéressants.
« Vous trouvez votre bonheur ?
-Non, je ne reconnais rien. Aucune de ces pièces ne m’est familière. C’est une technologie plus avancée que la notre.
-Etrange, comment ont-ils pu atteindre un tel stade de développement en… quoi, deux semaines ?
-Je vous l’ai déjà dit, il ne doit pas s’agir de notre Terre. Peut être sommes-nous dans le futur, ou un univers parallèle, voire même les deux en même temps, à cause du trou de ver.
-Voyons, c’est impossible !
-Parce que vous pensez que repeindre la Terre et les étoiles est une explication plus cohérente ? »
Le second astronaute s’inscrit dans un mutisme total.
« C’est bien ce que je pensais. »
Le premier homme continua ses recherches, comme un brocanteur un jour de vide grenier, et finit par tomber sur un écran faisant près de cinq mètre de long et deux mètres cinquante de large. Il chercha un mécanisme pour l’allumer, en vain, puis rechercha aux alentours de l’écran, mais il n’y trouva qu’une vieille chaussure, trois ou quatre pinces à linge, des clés de voitures, un strombinateur galactique à résonnance partielle inversée, et enfin une télécommande, qu’il s’empressa de prendre en main. Il appuya sur presque tous les boutons, mais rien n’y faisait, l’écran ne s’alluma pas.
« Utilisez la chaussure.
-Que dites-vous ?
-Utilisez la chaussure, il doit y avoir un bouton au fond du pied si vous mettez votre main à l’intérieur.
-Vous plaisantez j’espère ?
-J’ai participé à la création de ce mécanisme.
-L’écran aussi ?
-Non, ce n’est pas de mon niveau, beaucoup trop simple. Ce genre de tâches est donné à des stagiaires. »
Le premier astronaute obéit, et trouva contre toute attente un bouton au fin fond de la chaussure. Lorsqu’il le pressa, l’écran s’alluma et donne une image de l’intérieur de leur navette, exceptée qu’elle était dans l’espace, et que deux femmes, l’une blonde, l’autre brune et légèrement plus vieille, étaient installées aux commandes.
« Qu’est-ce qu’on fait ?
-Bah, on traverse, quelle question ! »
Ce que fit le second astronaute, laissant bouche bée l’autre homme qui se demandait jusqu’où pouvait aller l’absurdité du CSB. En lieu et place de son acolyte, il vit la jeune femme blonde se matérialiser. Comprenant de quoi il en retournait, il se dépêcha de traverser l’écran, la chaussure à la main. Une fois de l’autre côté, il appuya sur le bouton et vit le portail se refermer.
« Qu’est-ce que c’était que ça ?
-Un portail de voyage interdimensionnellement alternée par combinaison temporel externe. Ce n’était encore qu’un projet en étude lorsqu’on a quitté la Terre. »
Le premier homme, qui en avait assez avec les explications à la mords-moi-le-nœud des hommes du CSB, s’installa aux commandes de la petite navette. Ils étaient exactement là où ils étaient avant de se faire aspirer par le trou de ver. Sans trop de poser de question il ajusta sa course et dirigea l’appareil vers Jupiter. Ils l’atteignirent après près de sept longues, très longues heures de voyage.
« Ah, Jupiter, enfin ! »



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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 26 Mai 2011 - 17:20

Toujours aussi drôle !Je dois dire que je commence à attendre le jeudi pour pouvoir avoir ces deux petites drôleries hebdomadaires ^^

Oh, juste une chose, au début : "et et approximativement quarante et une seconde". Avec un "s", ce serait préférable. Et puis, 41... kssss, c'est mal. 42, voilà qui est mieux ^^
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 26 Mai 2011 - 17:25

Vyslanté a écrit:
Toujours aussi drôle !Je dois dire que je commence à attendre le jeudi pour pouvoir avoir ces deux petites drôleries hebdomadaires ^^

Oh, juste une chose, au début : "et et approximativement quarante et une seconde". Avec un "s", ce serait préférable. Et puis, 41... kssss, c'est mal. 42, voilà qui est mieux ^^

42 est malheureusement déjà pris, et je n'ai pas payé les copyright à la famille de Douglas Adams, alors je me contente de 41 hi hi

En tout cas merci pour la petite erreur, elle est corrigée!
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 26 Mai 2011 - 17:47

N'impooooooorte quoi ! La suite, sinon tu n'auras plus d'utilité pour la CSB !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyLun 30 Mai 2011 - 15:27

Idem, je commence à apprécier de plus en plus nos petites bouffonneries hebdomadaires ! C'est toujours aussi drôles et je suis ravi que tu continues à te faire le porte parole de la résistance contre la CSB !

J'ai hâte de voir quelle explication loufoque tu nous as concoctée pour expliquer que nos deux astronautes préférés aient survécu à leur zombification ^^

Sinon, Vyslanté, ton avatar fait très Je supporte Sidus, maintenant que j'y pense !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyLun 30 Mai 2011 - 16:36

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Idem, je commence à apprécier de plus en plus nos petites bouffonneries hebdomadaires ! C'est toujours aussi drôles et je suis ravi que tu continues à te faire le porte parole de la résistance contre la CSB !

J'ai hâte de voir quelle explication loufoque tu nous as concoctée pour expliquer que nos deux astronautes préférés aient survécu à leur zombification ^^

Résistance financée et organisée par la CSB, en vue d'identifier plus facilement les membres du forum enclins à la sédition avant de corriger ces tendances paranoïaques et hallucinatoires à tendance déliroïdes sans le moindre fondement, si besoin est par des mesures définitives. Bien sûr, il semble absurde que nous dévoilions nos plans ainsi, ce qui implique un travail visant à discréditer en fait cet affront fait à la joyeuse, amicale et productive CSB, qui serait un authentique travail de résistance. Et ainsi, on vous fiche tous !


Buhahahahahahahahahahahahahahahahahaha !


Ou pas.



La CSB est votre amie. Confiez-vous à elle, ses membres sont compréhensifs et magnanimes.
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Zarquon
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 2 Juin 2011 - 10:38

Pour fêter ce jeudi un peu spécial, voici non pas 2, mais 3 textes! Et avec un peu de chance, vous aurez les trois derniers jeudi prochain.


RUBEUS


« On va tous mourir !
-Moi je ne sais pas, vous par contre, je vais finir par vous tuer de mes propres mains si vous n’arrêtez pas de jacasser. »
La petite navette contenant les deux astronautes orbitait autour de l’imposante géante rouge, faisant surchauffer la coque extérieure qui était passée du blanc crème à une teinte rougeâtre. A l’intérieur de l’appareil régnait une chaleur dépassant aisément les… vingt degrés Celsius.
« La coque nous protège, on ne risque rien pour le moment. Néanmoins, si on reste ici trop longtemps, je ne donne pas cher de notre peau.
-Je ne compte pas donner mon corps à la science… Enfin, je veux dire au CSB. Personne n’aura ma peau. »
Le second astronaute se plongea le visage dans les mains, implorant la pitié des dieux, leur sommant intérieurement de faire quelque chose pour le libérer de son acolyte inopportun. Lorsqu’il vit que personne n’avait exaucé sa prière, il s’installa de nouveau aux commandes et tenta une nouvelle fois de redémarrer l’appareil.
« Rien n’y fait, elle est complètement morte ! La chaleur externe doit perturber les systèmes vitaux. On ne pourra pas la rallumer tant qu’on n’aura pas quitté cette satanée orbite.
-Et on ne pourra pas quitter cette orbite sans avoir rallumé la navette !
-Je vous remercie d’avoir souligné l’ironie à tendance morbide de la situation.
-C’est toujours un plaisir. »
Les degrés commencèrent soudainement à s’aligner sur le thermomètre de bord, la température augmentant de plusieurs degrés par minute. En peu de temps, ils avaient atteint la trentaine de degrés Celsius.
« Okay bon, la coque n’est pas aussi résistante que le prône le CSB. Il va falloir faire quelque chose.
-Enclenchez la clim.
-Et gaspillons par la même occasion tout notre carburant, comme ça, si par miracle on trouve un moyen de redémarrer le système, on sera toujours bloqués autour de cette étoile ! Brillante idée !
-Il m’arrive d’avoir un éclair de génie.
-Je vais vous le faire bouffer votre éclair.
-Que dites-vous ?
-Rien. Essayez de penser à autre chose. Et surtout, autre part. »
Il s’éloigna du premier astronaute pour examiner la situation. Ils étaient bloqués sur une orbite circulaire autour d’une géante rouge, à une distance assez faible de l’étoile pour bientôt faire cramer la totalité de leur navette qui, soit dit en passant, s’était subitement arrêtée de fonctionner dès qu’ils s’étaient approchés de l’astre.
La sueur commençait à couler sur son front, et pour cause, ils avaient maintenant dépassé les quarante degrés. C’est là qu’il eut une idée lumineuse, enfin, façon de parler.
« On a qu’à utiliser les combinaisons spatiales ! On sera protégé tant que la coque ne laissera pas passer les radiations ! »
Mais lorsqu’il s’était retourné pour partager son illumination, il avait aussi aperçu son collègue, qu’il maudissait intérieurement, entrain d’enfiler l’une des combinaisons.
« Merci, mais comme vous pouvez le voir, j’y avais déjà pensé.
-Et dans votre plan, à quel moment vous décidiez-vous à me prévenir ?
-J’allais y réfléchir après avoir mis en œuvre la première partie de mon plan : mettre la combinaison. N’allons pas trop vite en besogne, voyons ! »
Le second astronaute fusilla du regard le premier homme. Il s’avança et enfila la seconde combinaison. Il activa la radio interne afin de pouvoir communiquer.
« On n’a pas le choix, il va falloir faire une sortie pour court-circuiter le système de navigation et permettre le redémarrage. Vu les températures extérieures, celui qui sortira aura moins de deux minutes pour agir avant de griller comme une vulgaire saucisse.
-Qui ira ?
-Courte paille.
-Je m’en occupe ! »
Le premier astronaute s’affaira quelques secondes à l’autre bout de l’appareil puis revint, deux tiges noires placées à une même hauteur dans sa main serrée. Son coéquipier tira la paille de droite, qui avait une bonne taille. Il souffla, se sentant hors de danger. Mais il fut pris d’une forte exaspération lorsqu’il vit l’autre homme ouvrir sa main.
« Bon sang vous êtes un vrai bon à rien, vos pailles sont identiques !
-Ah, maintenant que vous le dîtes, c’est vrai que ça pose un problème.
-Laissez tomber, je vais dehors. De toute façon, vous ne devez même pas être capable d’effectuer la manip. »
Le second astronaute s’approcha du sas, en ouvrit la porte, puis la referma une fois passé de l’autre côté. Il ne daigna même pas poser un possible dernier regard sur l’homme qui l’accompagnait depuis… il ne saurait dire, le temps semblait incroyablement se dilater à ses côtés. Il abaissa sa visière teintée et sortit de la navette par la seconde porte. Il fut pris d’une bouffée de chaleur qui faillit le faire s’évanouir, mais il réussît tout de même à s’accrocher à la navette et à en faire le tour, afin de se positionner sur le flan droit. Là, il put ouvrir un petit panneau circulaire, manipuler un ou deux leviers, bref, court-circuiter le système, et repartir en arrière. Il se dépêcha de retourner dans le sas, par peur de fondre comme glace au soleil.
En moins de dix minutes, il avait réussi à reprendre les commandes et à éloigner le vaisseau de l’astre géant. Il ne put retirer sa combinaison, l’air de l’habitacle étant encore beaucoup trop ténu pour être respiré.
L’autre homme touchait à quelques panneaux à l’arrière de la cabine, une idée derrière la tête.
« Il y a un truc qui me turlupine…
-Quoi encore ?
-Je suis persuadé qu’on m’avait briefé sur ce type de situation au bureau du CSB…
-Et alors ? »
Sous l’un des panneaux qu’il souleva, il vit un énorme bouton rouge, avec une inscription jaune sur fond noir qu’il lut à haute voix.
« Ah, voilà ! "A presser en cas de blocage du système dû à une orbite s’approchant trop près d’une géante rouge." Ca nous aurait évités de faire un tour dehors et mettre nos vies en danger ! »
Le second astronaute fumait sur son siège, devant les commandes, son visage s’empourprant de seconde en seconde. Il allait enfin dire ce qu’il pensait à ce timbré, cet allumé de pseudo-scientifique du Consortium et, s’il le fallait, le jeter par-dessus bord. Il trouverait bien en chemin un prétexte à trouver pour le CSB s’ils lui posaient problème. Autant fallait-il déjà qu’ils sortent de cet univers de fou.
Mais il n’eut pas le temps de mettre ses projets à exécution. Voilà qu’ils rentraient déjà dans l’orbite d’une planète grisâtre qui leur semblait totalement inconnue. L’attraction, beaucoup plus forte que ce qu’elle aurait du être, les attira dangereusement vers l’atmosphère, faisant perdre tout contrôle à l’unique pilote de la navette.
«Bon sang ! Accrochez vous, on va s’écraser !»


SYZYGIA

« On va jamais sortir de là, bon sang !
-Pas grave, je commence à m’habituer au bleu pastel ! »
Les deux astronautes, pris de panique dans leur petite navette, s’accrochaient à leur siège respectif, le premier d’entre eux tentant malgré tout de garder le contrôle de l’appareil, visiblement en vain. L’engin suivait le tunnel bleuâtre sans jamais heurter ses bords, filant à une vitesse faramineuse. A l’intérieur, les deux collègues étaient immanquablement secoués, pris d’une migraine mirobolante, attendant avec impatience le moment où la vie leur serait retirée. Manque de bol, ou peut être pas, ils revinrent incessamment sous peu en espace conventionnel.
« Miracle, on est encore vivant !
-Nan, définitivement, le bleu c’est mieux que le noir.
-Vous savez, les goûts et les couleurs… »
Au premier coup d’œil, l’espace semblait à peu près normal, une immense étendue de vide, une planète lointaine, peut être Vénus –étaient-ils encore dans le Système Solaire ? – un noir aveuglant, des millions de petits points noirs, et une immense géante rouge.
« Une géante rouge ?!
-Que dîtes-vous ?
-Regardez par le hublot ! »
Le second astronaute s’exécuta, mais il était déjà trop tard, l’astre était sorti du champ de vision du hublot central. Ainsi, l’homme se leva et s’approcha du sas de sortie, utilisant sa fenêtre comme hublot arrière.
« C’est un soleil jaune on ne peut plus ordinaire.
-Vous rigolez, il n’y avait pas plus rouge que cette étoile ! Poussez-vous, je vais y jeter un œil. »
Le premier astronaute s’approcha du hublot, poussa d’un coup d’épaule bien placé son acolyte et regarda à travers la vitre. Il vit en effet un soleil parfaitement jaune, d’une taille respectable, et complètement opposé à l’astre qu’il venait d’observer.
«Mais c’est… c’est impo…
-C’est normal les étoiles qui clignotent ? »
Les yeux du premier homme s’attardèrent sur le panneau de contrôle principal, mais ne vit aucune lumière clignoter. Visiblement, ils étaient victimes d’hallucinations.
« Non, pas ça ! Les étoiles !
-Qu’est-ce qu’elles ont les étoiles ?
-Bah regardez au lieu de poser des questions stupides ! »
L’attitude du deuxième homme ne convenait pas du tout à son confrère qui ne supportait pas de se faire recaler par un idiot pareil. Malgré tout, il s’exécuta et ce qu’il vit lui coupa le souffle.
« Bon sang, les étoiles clignotent ! »
Et en effet, elles clignotaient. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un terme physique tout à fait adapté à la situation. Des groupements d’étoiles, voire des étoiles singulières, disparaissaient quelques secondes avant de réapparaître, tout en faisant disparaître d’autres points lumineux.
« Où est-ce qu’on a bien pu tomber ?
-On a qu’à demander au gros vaisseau qui se dirige vers nous, qu’en pensez-vous ?
-Un vaisseau ?
-Regardez par le hublot ! Ca vous évitera de dire des inepties ! »
Il obéit, et vit un imposant croiseur inconnu se diriger vers leur position, puis, l’instant d’après, il disparût de la circulation.
« Vous avez vu ça ?
-De quoi ?
-Il vient de disparaître ! »
Mais le temps que le deuxième homme se retourne vers le hublot, le vaisseau avait réapparu.
« Ne dîtes pas de bêtises voyons !
-"Vaisseau inconnu, ici le Croiseur Spie-IX90Gβ# de la Confédération d’Orion, nous allons assimiler votre vaisseau pour un interrogatoire complet, veuillez ne pas changer de position. "
-Vous voyez, ils se proposent même de répondre à nos questions !
-Quelque chose me dit que c’est plutôt l’inverse qui va se produire. »
Après une petite dizaine de minutes, l’immense appareil ouvrit deux portes sur sa coque et ajusta sa position afin d’y faire rentrer la petite navette. Rapidement, deux êtres humanoïdes, ressemblant vaguement à des humains, avec des membres beaucoup plus grands que la normal, mesurant facilement dans les deux mètres, avec des bras, mains et doigts assez long pour pendre jusqu’aux genoux, entrèrent dans la navette, sans y avoir été invités. Leur voix semblait humaine, mais aucune de leurs déclarations ne leur permit de s’en assurer.
« Humains, vous êtes entré dans une zone de contrôle de la Confédération d’Orion un dimanche de Pâques. Si vous connaissiez le règlement intérieur de la Galaxie, vous devriez savoir que ça vous est interdit par décret du Pape Shlorg Ω. Si vous n’avez pas de bonnes raisons à nous énumérer, vous serez exécutés par lobotomie pulmonaire laser lors de la prochaine séance quotidienne.
-Euh…
-Taisez vous, n’ouvrez même pas la bouche. Si c’est vous qui orchestrez notre défense, on est mort avant même d’avoir pu penser à ce que peut bien être une lobotomie pulmonaire.
»Voyez-vous, messieurs, nous venons de traverser un… je ne sais pas trop quoi, et nous nous sommes par erreur retrouvé dans cette région de l’espace… Eh mais, attendez, depuis quand les humains interagissent avec des espères extraterrestres ?
-Depuis environ trente mille ans.
-Notre première rencontre date d’il y a trente mille ans ?
-Pas exactement, vous êtes devenus nos...»
Mais l’instant d’après, les deux aliens et l’imposant vaisseau avaient totalement disparu, laissant la navette, porte grande ouverte, dans le vide de l’espace. Cela créa une violente dépression qui aspira les deux astronautes vers la porte, mais ceux-ci heurtèrent le panneau de contrôle de cette dernière, ce qui eut pour conséquence de la refermer, avant que l’un d’entre eux soit éjecté de l’habitacle. Par le hublot, une incommensurable géante rouge imposait sa présence.
« Vous voyez, je ne suis pas fou !
-… esclaves il y a trente mille ans. Eh mais ! Comment osez-vous utiliser une technologie Zeta-Reticulienne sous nos yeux ! »
Ils étaient de retour dans le hangar, accompagnés par les deux humanoïdes, exception faite de la porte de la navette qui était maintenant fermée, et des deux hommes qui étaient à présent derrières les extraterrestres. La premier astronaute avait son idée sur la question.
« On dirait… on dirait que deux univers sont en train de s’effondrer, ou de fusionner… ou au contraire de se séparer…
-Les humains commencent à délirer. Préparez-les pour la lobotomie !
-C’est maintenant qu’il faudrait qu’un miracle arrive ! »
Et par le plus grand des hasards, ou d’un énième deus ex machina, le miracle arriva. La navette se retrouva de nouveau dans l’espace, libre du vaisseau inconnu et de ses occupants. Le premier homme s’installa rapidement aux commandes et se dirigea vers la géante rouge, dans le seul espoir de s’éloigner de la position probable de leur vaisseau hôte. Et comme les miracles ne viennent jamais seuls, un second miracle se présenta : les deux univers se stabilisèrent. Or, comme dit le proverbe, jamais deux sans trois : ils étaient à présent coincé dans un système inconnu, dans un univers encore moins connu, et sans aucun moyen de rentrer chez eux. Attendez, c’est pas un miracle ça…
Bon, bref, les deux astronautes fonçaient à toute vitesse vers la géante rouge, sans se rendre compte du danger qui les guettait. En effet, lorsqu’ils s’approchèrent un peu trop, la navette cessa totalement de fonctionner, et se plaça en orbite proche autour de l’astre. La panique précédente réhabita alors le second astronaute.
« On va tous mourir ! »

GALBUS

« On est de retour à notre époque ?
-Oui. A plus ou moins deux cents ans près. »
La navette était en orbite autour de la Terre -non d’une Terre puisqu’il semble visiblement qu’ils ignoraient laquelle- et attendait les instructions de son pilote. Après leur vaste périple, ils ne pouvaient s’empêcher d’aller faire un rapport au CSB, et au diable leur mission si cruciale ! Ainsi donc le petit appareil entama doucement sa descente dans l’atmosphère terrienne, effleurant les nombreuses molécules, faisant chauffer la coque blanchâtre. Le premier astronaute dirigea l’engin vers New York, Etats-Unis, pour rejoindre le quartier général du Consortium. Ils approchèrent de l'embouchure de l'Hudson, d’où ils purent distinguer la Statue de la Liberté. Enfin presque.
« Ah, la Liberté éclairant le Monde, probablement la seule chose qui compte dans cette ville !
-Je ne vois pas ce que vous lui trouvez, ce n’est qu’une banane avec une couronne qui porte une torche et un bouquin…
-Plait-il ?! Une banane ? Vous osez appeler la personnification féminine de la Liberté une banane ?
-Parce que les bananes ont un sexe maintenant ? »
Le premier astronaute, une fois de plus exaspéré par l’attitude de son acolyte, se pencha sur la console de commande pour avoir une meilleure vision du panorama. Sa mâchoire manqua de se décrocher tellement il était ébahi devant le spectacle qui se donnait à lui.
Outre les différentes voitures à propulsion, le train à lévitation magnétique, et les ilots naturels volants, dont il avait maintenant l’habitude, ce fut l’immense banane métallique verdâtre qui se tenait sur Liberty Island, à la place de la Statue de la Liberté, qui l’étonna.
« Bon sang vous vous êtes trompé de monde !
-Calmez-vous ! Le CSB a réponse à tout ! On n’a qu’à leur rendre visite ! A moins que…
-Quoi ?!
-Vous croyez qu’on a pu atterrir dans un monde peuplé de monstres bananiformes ? »
Ils obtinrent l’autorisation de se poser dans l’aérogare privée de l’Empire State Building et furent joyeusement accueilli par leur Commercial Inter-City. Celui-ci arborait un costume noir accommodé d’une chemise blanche, une cravate rouge, et un écusson jaune que les deux astronautes ne surent distinguer, sur le côté droit de sa veste.
« Bonjour chers collègues ! Bienvenue au siège social du CSB !
-Euh, bonjour, on s’est déjà vu ?
-Je ne pense pas ! Mais nos ordinateurs vous ont reconnu comme collaborateurs du CSB, vous avez donc toute notre gratitude ! En parlant de ça, voulez-vous une banane ? Une glace à la banane ? Un beignet, une crêpe, une gaufre à la banane ? Un gâteau, un biscuit à la banane ? Ou peut être une fraise à la banane ?
-Pourquoi voulez-vous absolument nous refourguer un truc à la banane ?
-Vous faites vraiment des fraises à la banane ?
-Je ne comprends pas, vous êtes membre du CSB non ?
-Bien entendu.
-Eh ! Où est le problème alors ? Le Cartel Supérieur de la Banane…
-Le Cartel Supérieur de la Banane ?!
-Hum… Suivez-moi ! On va vérifier vos identités. »
Les trois hommes rentrèrent à l’intérieur de l’Empire State Building… Pardon, le Banana State Building par une passerelle surélevée qui reliait la tour à l’aérogare. A l’intérieur du bâtiment, plusieurs représentations d’un logo jusque là inconnu des deux astronautes triomphaient sur presque chaque mur. Celui-ci se présentait sous la forme d’un losange aplati jaune sur lequel étaient écrites les lettres CSB, entourées à droite et à gauche par deux petites bananes.
Ils continuèrent d’avancer et finirent par se retrouver dans un large bureau, probablement celui du Commercial, qui les fit s’asseoir d’un côté de la table. Il se plaça en face d’eux, appuya sur un bouton et fit apparaître un écran immatériel d’environ quatre vingt centimètres de diamètre.
« Veuillez placer vos mains sur le panneau. »
Ils s’exécutèrent, une voix métallique s’ajouta alors à la conversation.
« "Astronaute du CSB et Astronaute Indépendant travaillant pour le CSB en freelance."
-Astronautes ? Que font-ils dans une bananeraie ?
-"Astronaute, je viens de vous le dire"
-Mais quelle est leur mission ?
-"Classé secret défense"
-Depuis quand le Cartel engage-t-il des astronautes ?
-“Le Cartel Supérieur de la Banane n’a jamais employé d’astronautes. "
-Mais vous venez de me dire que…
-"Vos trois questions sont épuisées. Fin de communication." »
L’ordinateur se coupa, l’écran disparut, et les deux astronautes, qui n’avaient pas bougé d’un poil, regardèrent fixement leur interlocuteur.
« Hum… vous vous en sortez plutôt bien. Que faites-vous ici ?
-La machine vient de vous dire que c’était top secret.
-Je veux dire… vous n’êtes visiblement pas du coin.
-Ah ça… Bah on a eu des démêlés avec Tempus…
-Vous voulez dire le temps ?
-Aussi. Et on a fini par arriver ici. D’ailleurs si vous avez quelque chose, autre que les bananes, pour nous aider à repartir, ce serait pas mal…
-Très bien, je vais appeler notre Service Fortuitement Fourbe Scientifique, et voir s’ils peuvent faire quelque chose pour vous. »
Ils rejoignirent le SFFS une bonne demi-heure après. Il s’agissait d’une vaste salle aux mûrs jaunes immaculés, fourmillant de milliers d’appareils technologiques divers avec un énorme écran prenant la quasi-totalité du mûr du fond. Ce qui souleva l’interrogation du premier astronaute.
« Qu’est-ce que vous faites avec tout ça ?
-Oh, on accroit notre production de banane tout en essayant de développer une race de créatures bananiformes. Pour tout vous dire, on pense que ces créatures pourraient former la plus parfaite des armées.
-Je reconnais bien là le CSB… Bref, qu’avons-nous là ? »
Un scientifique en blouse blanche s’approcha des trois hommes et fut mis au courant de la situation.
« Eh bien, je pense que notre stimulateur à croissance interspatiale pourrait vous être utile… Il faut jusque que je recombine la capacité logique ex-pascale.
-Excellente idée !
-Parce que ça vous semble logique ?
-Pas vous ? »
Le premier astronaute se posa de sérieuse question sur les activités scientifiques menées par le CSB, et il se dit qu’il enquêterait un peu plus profondément dès son retour sur Terre… euh, sur sa Terre. Ils retournèrent à l’aérogare, le scientifique installa son appareil sur le panneau de contrôle de la navette, et ils laissèrent repartir les deux hommes comme ils étaient venus.
En orbite autour de cette Terre, ils se préparèrent à utiliser l’appareil et voir de quoi il allait en retourner. Le premier homme appuya sur un bouton, la navette fut entourée d’un vaste halo bleu et fut propulsée dans un long tunnel de la même couleur. L’appareil crépita et fondit après quelques étincelles.
« Niveau qualité, c’est pas encore ça … J’espère qu’on va pas se retrouver coincés.»
Ils restèrent une petite heure assis sur leur fauteuil, attendant de sortir du vortex, ce qui souleva l’impatience du premier homme.
« On va jamais sortir de là, bon sang ! »

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Mat
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 2 Juin 2011 - 12:32

Oh, voilà qui est prometteur, Zarquon!^^ De vrais bons moments, les lectures de ces textes. Heureux Continue.
Par moment, j'ai cru percevoir l'intonation d'un Alexandre Astier dans certaines répliques du cosmonaute tenant à peu près la route, est-ce que j'ai rêvé?

Si tu apprécie ce genre de concept, je ne peux que te suggérer la lecture des trois tomes de Womoks et aussi les plus récents Spoot & Nik, des BD qui sont vraiment en plein dans ton idée. Dans un genre d'humour un peu plus "adulte" (disons qu'on aborde le Fluide Glacial pur et dur) , il y a aussi Cosmik Roger.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 2 Juin 2011 - 12:51

Mat Vador a écrit:
Oh, voilà qui est prometteur, Zarquon!^^ De vrais bons moments, les lectures de ces textes. Heureux Continue.
Par moment, j'ai cru percevoir l'intonation d'un Alexandre Astier dans certaines répliques du cosmonaute tenant à peu près la route, est-ce que j'ai rêvé?

Si tu apprécie ce genre de concept, je ne peux que te suggérer la lecture des trois tomes de Womoks et aussi les plus récents Spoot & Nik, des BD qui sont vraiment en plein dans ton idée. Dans un genre d'humour un peu plus "adulte" (disons qu'on aborde le Fluide Glacial pur et dur) , il y a aussi Cosmik Roger.

Je te remercie du compliment, Alexandre Astier étant quelqu'un que je respecte fortement.
Néanmoins, j'avoue ne m'être pas inspiré d'un univers ou d'une personne en particuliers, mais avoir simplement marqué ce qui me passait par la tête. Ainsi, s'il y a de légères ressemblances avec Astier, ce n'est pas volontaire, même si son influence sur mon "humour" reste certain.

Quant aux BD que tu me conseilles... J'essaierai d'y jeter un coup d'oeil lors de mon prochain passage à la FNAC. Même si tout ce qui est BD, Manga... bref des dessins et des bulles pour raconter une histoire, ne m'a jamais attiré.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 2 Juin 2011 - 18:31

content

Vraiment excellent cette semaine !

Le Cartel Superieur de la Banane ! Rufus ne laissera jamais passer une telle attaque contre sa jolie société secrete ^^

Enfin, félicitations, et merci pour cet éclat de rire hebdomadaire !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyJeu 2 Juin 2011 - 22:10

En effet, Vyslanté. Sachez tous que la CSB traite humainement ses bananes, contrairement aux auteurs impudents qui osent vouloir salir l'honneur de cette noble et célèbre organisation secrète.....

Un texte stimulateur des zygomatiques, s'il en est, mais qui est de plus en plus limite pour réussir à vous faire tolérer de la part du service "Action/Réaction" de la CSB..... Veuillez augmenter le débit, ou nous serons forcés de prendre des mesures plus..... radicales.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyDim 5 Juin 2011 - 14:12

Outre ton humour toujours aussi agréable, j'apprécie que tu essaies de te renouveler, puisqu'on commence à remarquer un intéressant fil rouge autour du CSB : au-delà des simples one-shot, on a une intrigue plus globale qui se dessine, malgré une temporalité totalement anti-linéaire (sur la forme comme sur le fond, d'ailleurs ^^)

Il me tarde de savoir quel plan machiavélique trame le CSB ! Et à ce sujet, j'adore ta signature :p
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyDim 5 Juin 2011 - 15:25

Content de vous amuser very happy

Rangil a écrit:
Il me tarde de savoir quel plan machiavélique trame le CSB !

Ne t'inquiète pas, c'est prévu. Mais pas pour tout de suite... aarf


Rangil a écrit:
Et à ce sujet, j'adore ta signature :p

C'est ta dernière réflexion à Vyslanté au sujet de son avatar qui m'a fait penser: "Ah mais, c'est pas si bête!". Ensuite, quelques images, photoshop (que je manie comme une buse), une bonne phrase d'accroche et le tour était joué !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus EmptyLun 6 Juin 2011 - 8:33

A ce propos, dans le genre "je soutiens Sidus", quelqu'un se sent l'envie de créer le logo du Cartel Supérieur de la Banane ? Avec une petite phrase d'accroche, du genre "In banana we trust" ?


Dernière édition par Vyslanté le Lun 6 Juin 2011 - 8:33, édité 1 fois (Raison : Eaurteaugrafeuh)
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