Gears of War [JEU VIDEO]

Sorti en Novembre 2006 sur Xbox 360, et Novembre 2007 sur PC, Gears of War fut le premier gros titre de la seconde console de Microsoft, précédant le troisième Halo dont la sortie attendrait fin 2007. Atteignant les 4,7 millions d'unités vendues, il s'imposa comme une des franchises les plus populaires des consoles Microsoft, dépassant la rapidité de vente des précédents Halo.
Novembre 2008 a vue la sortie d'une suite, Gears of War 2, qui a reçu de très favorables critiques, s'est imposé comme un des meilleurs jeux de cette année, et a reçu un award du meilleur jeu de tir 2008.

Le développement de cette nouvelle franchise commença très discrètement dans les studios américains d'Epic Games en 2002, lorsque les fondateurs de la compagnie cherchaient à partir dans une nouvelle direction, plus ouverte, avec leur franchise Unreal. Inspirés par le succès de Battlefield 1942, ils s'intéressèrent au principe de FPS en ligne sur des cartes immenses avec des véhicules, lançant leur nouveau projet nommé Unreal Warfare.
Bien qu'il ne vit jamais le jour, le jeu se verrait décliné d'une manière tronquée dans Unreal Tournament 2004, sous la forme du mode Onslaught, alors que certaines des idées de base d'Unreal Warfare, se voyaient repoussées vers ce que les développeurs ambitionnaient comme nouveau projet : Un jeu de tir de science fiction solo, au combat réaliste, dans un environnement sombre. Menée par Cliff Bleszinski, l'équipe travailla à partir de 2004 sur le projet qui allait aboutir à Gears of War fin 2006.
D'abord envisageant un jeu de tir à la première personne, les créateurs choisirent un point de vue à la troisième personne lorsque le "cover system" fut introduit et qu'il s'avéra que cette vue était particulièrement adaptée aux contrôles de la Xbox 360 pour laquelle ils développaient le titre. Bénéficiant du talent de nombreux artistes travaillant chez Epic Games, et de leur expérience en tant que créateurs d'Unreal, les développeurs firent de Gears of War un titre à l'esthétique particulière et au gameplay innovant, qui reçut un bon accueil des critiques à sa sortie.

L'Histoire est relativement simple et la narration est assez minimaliste : Sur la planète Sera, l'humanité s'est retrouvée dans une situation désespérée, face à un ensemble d'espèces dont comprenant des êtres à la structure humanoïde, qui forment la horde Locuste.
L'humanité encerclée est regroupée sur le plateau de Jacinto, seul endroit apparemment impénétrable pour les galeries Locustes. Lorsqu'une petite équipe de soldats se voit chargée de la récupération d'un résonateur destiné à fournir des données de ciblage pour une bombe light-mass de destruction massive, destinée à tuer la horde Locuste en détruisant ses tunnels, l'un d'eux fait appel à un de ses anciens amis : Marcus Phoenix. Envoyé en prison pour avoir abandonné son poste sur le champ de bataille, pour aller secourir son père, il en est extrait après quatre ans de détention par son meilleur ami Dom Santiago afin de combattre durant l'opération de récupération du résonateur.
Le jeu résultant de l'histoire est principalement composé des deux jours que dure l'opération, incluant un grand nombre de combats acharnés contre divers ennemis locustes.


Le Second opus continue directement l'histoire du premier, alors que les évènements de la conclusion du jeu n'ont pas eu l'effet escompté. Co-scénarisé par un écrivain professionnel, le jeu bénéficie cette fois d'une histoire plus complexe et détaillée, dans lequel des intrigues personnelles font leur apparition et l'impact émotionnel se retrouve renforcé.

Quant à l'esthétique de Gears of War, elle est, à l'image de ce que le studio a pu faire dans le passé, incroyablement violente. Recherchant le réalisme, les créateurs ont cherché également à former un univers sombre où la guerre laisse des traces et où la violence n'est pas aseptisée. Indiquant s'inspirer de la guerre du Vietnam comme référence, ils ont créé une expérience dans laquelle le combat est viscéral, violent, et hideux, comme une mise en relief de ces caractères propres à la guerre. Les tirs dans la tête décapitent, certaines arment éparpillent les corps, certains ennemis explosent après leur mort dans des combats à très courte distance. Des tirs de mitrailleuse lourde peuvent réduire le personnage principal en pièces et le sang, de manière générale, coule à flots. Mais la série est surtout célèbre pour la fameuse tronçonneuse montée sur le fusil d'assaut standard, qui à courte distance permet de couper en deux le torse ennemis humanoïdes.
Les décors dévastés et très sombres du premier opus résonnent avec ce concept de guerre sombre, renforcé par la couleur du jeu, donnant dans les teintes marrons, noires, et grises.
De manière générale, l'esthétique de Gears of War est pensée comme l'inverse de celle du concurrent Halo, qui donne dans des environnements assez propres, généralement très clairs, et qui fait appel à une très large palettes de couleurs, souvent dans des teintes fluorescentes.
Ironiquement, cependant, le gore de Gears of War est réminescent de celui vu dans un ancien jeu de stratégie nommé Myth, développé par… Bungie, les créateurs de Halo.

J'ai acheté chacun des deux jeux gears of war dès leurs sorties respectives sur 360, et je dois dire que je n'ai pas été déçu le moins du monde, surtout concernant le second opus.

Car si le premier jeux était un défouloir immense et un système de gameplay innovant, je trouvais l'univers trop peu exploité. On était plongé dans un conflit entre deux races sans aucune explication sur son origine, et la fin n'en est pas vraiment une. L'histoire entre l'humanité et les locustes pouvait être bien plus enrichie, et j'ai été ravi de voir comment les développeurs ont corrigé le tir avec Gears of War 2. On y découvre nettement plus de choses, et l'aventure se rapproche nettement plus de celle d'un véritable film d'action.