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 Le Cinquième Homme

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Warrius
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Warrius


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MessageSujet: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 18:59

Voilà après un temps certain passé à moisir entre deux cluster d'un de mes disques durs, deux béta lectures et quelques réécritures ma première fic. Skay m'a fait remarquer que le titre n'était pas d'une grande originalité, mais cette fois, c'est un fait exprès. J'espère que cela vous plaira et que vous aurez envie de lire les suivantes.


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Titre : Le cinquième homme
Auteur : Warrius
Saison : saison 6, après l’épisode Secret d’Etat.
Genre : Action/Aventure.
Résumé : après la mort de Daniel Jackson, la réapparition d’Anubis et la révélation du programme Stargate aux membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement Américain décide de renforcer les effectifs du programme Stargate, et SG-1 ne fait pas exception à la règle.
Disclaimer : comme c’est ma première fic je vais faire ça dans les règles. Aucun personnage, logo ni autre ne m’appartient, tout est la propriété exclusive de la MGM, de Double Secret et de Gekko Corp. Les personnages, évènements et les lieux décrits dans ce récit sont purement fictifs. Si une quelconque ressemblance avec des faits réels existait, ce serait une pure coïncidence. Ce récit est réalisé dans un but non lucratif, il est rédigé pour le plaisir de la communauté de fan et de l’auteur.
Note de l’auteur : Les parties en italique représentent les pensées des personnages quels qu’ils soient, je préciserait de qui il s’agit en cas d’ambiguïté. Je tiens aussi à remercier Skay-39 pour ses travaux de bêta-lecture qui me furent bien utiles.

Bonne lecture

Ne pas publier sans mon autorisation.


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Bureau du Major Général Hammond, 17 juin 2002 17h16.

Trois coups sourds résonnèrent sur la porte.

- Entrez, répondit le général.

La porte s’ouvrit et un lieutenant-colonel de l’US Air Force entra dans le bureau. Il avait la cinquantaine, faisait dans les 1m85 et avait une carrure plutôt imposante. Il arborait une magnifique barbe bien entretenue, dont la taille flirtait avec les limites réglementaires. En dehors de cela, les rares fois où il était rasé, il avait une mâchoire carrée digne d’un officier du corps des Marines des États-unis, l’air sévère, grave, la peau tannée, les yeux marron foncés, presque noirs. Son nez avait été droit en d’autres temps, mais celui-ci avait été cassé un nombre conséquent de fois, et on pouvait nettement voir deux crans le long de l’arrête, signe de réparations hasardeuses effectuées à la va vite. Il était d’un brun profond, même si il commençait à être grisonnant et avait une coupe de cheveu similaire à celle du colonel O’Neill. Il ne laissait paraître aucun sentiment, mais on pouvait lire une tristesse certaine au fond de ces yeux.

- Bonjour mon général. Lieutenant-colonel de Beaumont au rapport.
- Ha colonel je vous attendais, asseyez vous je vous prie.
- Merci mon général.
- On vous a mis au courant pour votre mission ici colonel.
- Oui, le Pentagone est prévoyant, j’ai pu parcourir tous les rapports de mission de SG-1 mon général, et leur pedigree est impressionnant je dois dire. Ils m’ont même fait repasser tous les tests d’aptitudes pour vérifier que je pourrais mener ma mission à bien. Cependant …

Le colonel s’interrompit songeur, provocant un silence qui intrigua le général.

- Quelque chose vous gène colonel ?
- Oui en effet mon général. Le SG-1 est une équipe soudée et j’ai peur d’être un élément perturbateur.
- Ne vous en faites pas, vous connaissez déjà le colonel O’Neill et le major Carter, vous devriez vous en sortir. Revenez me voir à 18h30, j’aurais fini le débriefing avec SG-1 et je vous présenterai à eux. Pendant ce temps vous pourrez reposer. Rompez.
- A vos ordres mon général.

Le colonel sortit du bureau du général pour se rendre dans ses quartiers.

Quartiers du colonel de Beaumont, 17h32

Les soldats avaient apporté ses affaires dans sa chambre, soit une cantine avec dedans habits, livres, photos, CD et un ordinateur portable. Bon c’est pas tout ça, mais va falloir que je range tout ce bazar. En même temps j’ai une heure, je devrais y arriver.
Il avait presque fini de s’installer quand il aperçut une photo dans son bagage. Il s’en saisit, se laissa tomber sur une chaise. Il caressa alors le visage d’une femme et de deux enfants. Ce faisant, les larmes commencèrent à couler de ses yeux, larmes qui se perdirent rapidement dans l’épaisse toison recouvrant son visage. Il resta assis un long moment, fixant le cadre sans contenir ses larmes.

Infirmerie, pendant ce temps

- Dites Vampirella, vous en avez pas marre de me vider de mon sang à tout bout de champ ? lança Jack au docteur Fraisier qui tentait désespérément de planter une aiguille dans le bras de son patient.
- Mon colonel c’est la procédure normale, laissez vous faire je vous prie.
- Mais puisque je vous dis que je vais très bien.
- Mon colonel, le docteur Frasier a raison, vous devriez vous calmer, après tout ce n’est pas une toute petite prise de sang qui va vous tuez, rétorqua Sam avec une pointe de malice.
- Bon, ça va, ça va, allez y faites la moi cette piqûre, qu’on en finisse, soupira Jack, s’inclinant enfin. Mais faites attention où vous piquez.
- Ne vous inquiétez donc pas colonel, j’ai l’habitude de faire, et je ne vous ferai mal que si vous continuez à gigoter, alors pour l’amour du ciel tenez vous tranquille cinq minutes.

Jack grommela des mots incompréhensibles en se calmant. De son côté Sam faisait en sorte de ne pas sourire trop ouvertement face au colonel, pour ne pas froisser sa susceptibilité plus avant.

- Voilà colonel, c’est terminé. Sans douleur et sans effet secondaire. Ca ne vous pas tué à ce que je vois. Bon vous pouvez y aller, de mon côté je vais analyser tout ça.
- Sans douleur, sans douleur c’est vite dit.
- Mon colonel, vous n’avez pas un peu finit de vous plaindre, ce n’est pas aussi terrible qu’une séance de torture avec Apophis tout de même.
- Carter, je me plains comme toutes les vieilles personnes, voilà tout. Et puis vous savez, il y en a peut être certains que y trouveraient du plaisir à se faire torturer par Apophis.

Sam resta en suspens quelques secondes.

- Je plaisante Carter, je ne pense pas connaître quelqu’un dans mon entourage qui éprouverais de plaisir à se faire torturer.
- Vous savez mon colonel, je vous assure que cette visite médicale n’est pas aussi terrible que vous le prétendez, on en sort toujours en un seul morceau et sans égratignure, de quoi vous plaignez vous donc.
- Sans égratignure ! Et ça ! lança Jack, sur un ton faussement ulcéré.

En même temps il relava sa manche pour indiquer l’endroit où Janet l’avait piqué quelques instants plus tôt. Sam ne put s’empêcher de pouffer de rire.

- Qu’est ce qui vous fait rire major ?
- Rien mon colonel. Je vous retrouve pour le débriefing, j’ai des dossiers à ranger.

Elle avait surtout dit cela pour trouver une excuse pour s’éloigner du colonel, ce dont Jack se rendit compte un peu à retardement.

- Carter, c’est pas bien de se moquer des gens.
- Excusez moi mon colonel, à tout à l’heure en salle de briefing.
- C’est ça, à tout à l’heure.

Tous étaient repartis à leurs activités et attendirent jusqu’aux environs de 18h où chacun se rendit en salle de briefing, Jonas passant chez Teal’c pour le sortir de sa méditation.

Salle de briefing, 18h00

- Tout le monde est-il arrivé, non le colonel O’Neill est en re….
- Excusez moi mon général, l’interrompit Jack, arrivant sur le fil en salle de briefing.
- Colonel, il faudra que vous songiez sérieusement à vous acheter une montre.
- J’y songerai mon général, j’y songerai.
- Bon, trêve de bavardage, qu’avez-vous trouvé sur P2A-704 qui soit un tant soit peu intéressant ?
- Eh bien mon général, hormis une dense forêt de résineuse et un temps de cochon pas grand-chose.
- Major ?
- Je suis du même avis que le colonel, il n’y a rien de réellement d’intéressant sur cette planète. J’ai bien repéré un filon de Naquadah, mais il est trop pauvre et trop petit pour qu’il vaille la peine d’être mis en exploitation. Je pense d’ailleurs que c’est pour ça que l’on n’a pas trouvé de traces de civilisations, la mine a du être abandonné il y a des milliers d’années et depuis plus personne n’est revenu sur cette planète.
- Rien d’autre à ajouter ?

Le silence dans la salle fut éloquent.

- Bon alors le débriefing est terminé. Mais restez ici, j’ai quelqu’un à vous présenter. Soldat, allez chercher le colonel, et faites le rentrer directement.

Quartier du colonel de Beaumont, vers 17h50

Le colonel avait versé beaucoup de larmes tant et si bien que finalement il pleurait à sec. Il parvint à se calmer un petit peu et regarda sa montre. Il fit un gros effort de concentration pour parvenir à complètement se ressaisir, car il savait qu’il serait présenté à SG-1 dans peu de temps et il fallait qu’il soit présentable. Il alla dans sa salle de bain pour se rafraîchir le visage et les idées par la même occasion. Il se concentra le plus qu’il put pour faire le vide dans sa tête et ne plus être concentré que sur son entretient face à SG-1. Comment vont-ils prendre la nouvelle ? Ne vont-ils pas me rejeter ? Diverses questions assaillirent alors le vétéran mais il parvint néanmoins à vider son esprit. Ceci fait, il entreprit de remettre son uniforme correctement. Quelqu’un frappa alors à la porte, il regarda sa montre, elle affichait 18h07. Bizarre le général m’avait donné rendez vous à 18h30, allons voir.

- Entrez
- Mon colonel, le général Hammond désire vous voir immédiatement en salle de briefing.
- Bien, j’arrive.

Il attrapa sa casquette et suivit le soldat qui le mena d’un bon pas vers la salle de briefing.

Salle de Briefing, 18h13

A l’entrée le soldat lui fit signe de pénétrer dans la pièce. Le colonel frappa tout de même sur l’huisserie plutôt que de débouler dans la pièce.

- Entrez colonel, nous n’attendions plus que vous
- Jean ?!?! lancèrent conjointement Sam et Jack en voyant leur ami sur le pas de la porte.
- Jack, Sam, comment allez-vous ? leur répondit le lieutenant-colonel de Beaumont, dont le visage s’illumina.

Jack et Sam se levèrent en même temps pour aller à la rencontre de leur ami. Jack se jeta littéralement sur lui.

- Content de t’revoir vieille fripouille ! Ca fait combien d’années?
- Ca doit faire bientôt 7 ans, depuis que tu travailles pour le projet Stargate en fait.

Il se tourna alors vers Sam et lui donna à forte accolade à elle aussi.

- Moi aussi je suis contente de vous revoir.
- Le plaisir est partagé Sam.
- Excusez moi d’interrompre ces retrouvailles, mais il faut que je présente votre mission à toute l’équipe.
- Bien mon général, répondirent en chœur les trois officiers, Jack et Sam se rassirent à droite du général, tandis que de Beaumont restait un peu en retrait derrière ceux qui allaient devenir ses supérieurs.
- Allez donc vous asseoir colonel de Beaumont.

Celui-ci se dirigea donc vers le siège situé à droite de Sam et s’assit tout aussi rapidement qu’il avait rejoint son fauteuil, afin que le général puisse prendre la parole dans le calme.

- Voici donc la situation : après les attaques lancées par Anubis contre nos forces et la révélation du programme Porte de Etoiles au membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’état major et le gouvernement ont décidé de renforcer les effectifs des équipes SG, TOUTES les équipes, insista le général en regardant Jack car il sentait que son subordonné allait dire quelque chose. En conséquence, je vous présente votre nouvel équipier, le lieutenant-colonel de Beaumont. Colonel, inutile de vous présenter au colonel O’Neill et au major Carter, mais voici Teal’c et Jonas Quinn.

Teal’c s’inclina à son habitude pour saluer le nouveau venu, salut que lui rendit de la même façon le colonel. Jonas quant à lui serra la main du colonel.

- Enchanté de vous connaître colonel, j’espère que nous entendrons bien.
- Je l’espère aussi mon cher.

Ils se rassirent et le général repris la parole

- Colonel, avez-vous quelque chose à ajouter ?
- Oui général, j’espère me montrer digne de l’honneur que l’on me fait en me faisant intégrer l’équipe SG-1. J’espère aussi que je ne gênerai personne par ma présence ici …
- Non mais tu veux rire mon vieux, c’est les affreuses têtes de serpents que tu va gêner, pas nous, le coupa Jack.
- C’est pareil pour moi, je ne vais pas vous dire de vous en aller.
- Merci.
- Bon, pour laisser le temps au lieutenant-colonel de Beaumont de s’habituer un petit peu à la base, votre mission de demain est repoussée de 24 heures. Votre journée de demain est considérée comme quartiers libres ; cependant je ne peux pas non plus repousser les missions de SG-1 ad vitam aeternam, vous me comprenez colonel ?
- Parfaitement mon général.
- Alors tout est pour le mieux. Rompez.
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Warrius
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:02

Le général se leva en même temps que ces trois subordonnés. Jack et Jean s’approchèrent alors du général

- Euh, excusez moi mon général, mais j’ai une petite question, vint s’enquérir Jack.
- Qui y a-t-il colonel ?
- C’est à propos du commandement en second de SG-1 mon général …
- Ha je vois, je pensais y assigner le colonel de Beaumont si c’est ce que vous me demandiez.

Jean fit alors une moue que le général ne put que remarquer

- Cette disposition vous incommoderait-elle colonel?
- En effet mon général. Bien qu’ayant appartenu pendant des années aux forces spéciales et étant supérieur en grade au major Carter, je n’ai aucune expérience des missions au delà de la Porte, c’est pourquoi j’aurais voulu laisser ce commandement entre ses mains. De plus, si vous me permettez monsieur, j’ai quitté mon ancien poste pour ne plus avoir de commandement, ce n’est pas pour en reprendre un dès mon arrivée dans ma nouvelle affectation.
- Je vois colonel. Je vais y réfléchir et je vous donnerai ma réponse au plus vite.
- Merci beaucoup monsieur. Ha, une dernière chose, pour le labo ?
- Vous aurez les locaux à côté du laboratoire du major Carter, j’ai fait aménager les pièces spécialement pour le matériel que vous allez utiliser.
- Merci beaucoup mon général.

Le colonel de Beaumont laissa s’éloigner le général et pensait déjà à la façon dont il organiserait les locaux quand Jack le sortit de ses pensées.

- Un labo ? Ne me dit pas que tu es comme Carter désormais, un accro aux recherches ?
- Cela fait plus de 9 ans que je ne fait que ça, de la recherche, alors pour moi, ce sont plutôt les opérations spéciales qui sont devenues quelque chose de rare, mais ne t’inquiète pas je n’ai pas trop perdu la main, si c’est ce que tu veux savoir, j’effectue régulièrement une petite descente à Fort Benning, ces vieux gars de l’Army sont des coriaces, ça me fait du bien.

Leur discussion fut interrompue par un des soldats en faction qui vint s’adresser à Jean.

- Lieutenant-colonel de Beaumont ?
- Oui ?
- Un appel pour vous du hangar.
- Bien j’arrive. Excuse moi Jack.

De Beaumont s’empara du téléphone

- Allo … Hein vous voulez répéter sergent… Bon sang, ils sont arrivés vite je ne les attendaient pas avant une semaine. Bon ben bien j’arrive, merci sergent.
- Qui était-ce ?
- Le sergent Siller qui vient de m’informer que mon matériel était arrivé alors je m’en vais tout de suite le récupérer.
- Ah oui je vois, monsieur préfère son petit matériel à ses amis, grimaça Jack sur un ton faussement fâché.
- Jack ?
- Oui ?
- La ferme, je suis nouveau ici, il faut que je m’installe je te rappelle, et si tu veux savoir, oui je pense à la même chose que toi mais je vais devoir passer toute la nuit au labo pour installer le matériel donc non pas ce soir désolé. Allé mon vieux j’y vais, ne faisons pas attendre Siller.
- Comme tu veux, mais tu vas rater quelque chose.

Jean était déjà partit. Il alla d’abord rapidement se changer, car l’uniforme officiel pour jouer les déménageurs, ce n’est pas l’idéal. Puis il fila en direction des ascenseurs pour aller à la surface récupérer les colis en provenance de la côte Est principalement. J’en connais qui vont être surpris quand ils verront ce que j’apporte.


Niveau 0, hangar de la base de Cheyenne Mountain, 18h35

Il atteint enfin le hangar en surface où l’attendait Siller avec de grosses caisses avec de marqué en gros dessus : FRAGILE

- Bonjour mon colonel, ces colis sont arrivés il y a une demi heure environ, on m’a dit d’en prendre grand soin car il parait que c’est du matériel très fragile.
- Il n’y a pas qu’en apparence que c’est fragile sergent. Aidez moi à bouger cette caisse là et faites gaffe c’est la plus délicate.
- Excusez ma curiosité mon colonel, mais il y a quoi là dedans ?
- J’excuse tout à fait votre curiosité, mais je ne vous dirais pas ce qu’il y a là dedans, c’est une surprise. Enfin vous le saurez bien vite car j’aurai de toute façon besoin de vos services pour la monter ma surprise.
- Bien mon colonel, on va à quel niveau ?
- 19 sergent, même niveau que le laboratoire du major Carter.

Les deux hommes étaient un peu à l’étroit dans l’ascenseur car la caisse occupait presque toute la place, ils furent heureux de pouvoir enfin sortir arrivés niveau 19 car ils commençaient à avoir la désagréable impression de ressembler à une paire de sardine à l’huile.

- Allons y molo sergent, on ne peut pas manœuvrer aussi aisément ici que dans le hangar.

Les deux hommes parvinrent au niveau du futur laboratoire du colonel, déposèrent leur encombrant colis et repartirent pour aller chercher les sept autres caisses qui attendaient toujours dans le hangar. Une fois les huit dans le laboratoire, Jean prit une feuille de papier, marqua en gros dessus :

DO NOT DISTURB
FOR ANY REASON


Il la placarda sur la porte et avec Siller ils commencèrent à déballer les colis.

Niveau 19, labo du lieutenant-colonel de Beaumont, vers 00h25

- Bon sang Siller, je ne pensais pas que ce serait si difficile à installer, mais on l’a fait, il n’y a plus qu’a les étalonner, mais ça je le ferai avec quelques heures de sommeil en plus car j’ai pas envie de foirer la manip.
- Je vous comprends mon colonel, c’est le major Carter et le docteur Frasier qui seront contentes quand elles verront ça, souffla Siller alors qu’il refermait la porte sur lui.

Alors que le colonel s’avançait pour verrouiller la porte pour la nuit, une voix derrière lui l’interrompit.

- Et qu’est ce qui est sensé me faire plaisir avec Janet ?
- Vous espionnez vos supérieurs hiérarchiques major ? répondit Jean sur un ton simulant une colère subite.
- Non pas du tout mon colonel, je travaillais dans mon labo et je vous ai entendu parler, alors je me suis approchée et … lui répondit Sam d’une petite voix, rentrant dans le jeu de Jean.
- Bon, bon ça va, ça va, je ne vous en tiendrai pas rigueur, conclu Jean, d’un air de donner une leçon de morale.
- Excusez moi mon colonel, mais je suis vanné, je vais me coucher.
- Bien Siller, bonne nuit mon vieux.
- Bonne nuit mon colonel.

Jean se retourna vers Sam, un large sourire barrant son visage, mais avec un certain vide dans le regard. Sam le remarqua et constata que c’était la même expression que lorsqu’ils avaient fait équipe au Pentagone, ce qui lui glaça le sang

- Alors Sam, vous voulez voir ce qui va sûrement vous contenter avec le docteur Frasier, qu’il faudra que vous me présentiez, je n’ai pas encore eu l’occasion de la croiser.
- Eh bien mon colonel, je me ferais un plaisir de vous présenter le Docteur Frasier et je veux bien voir ça, vous m’intriguez, répondit Sam, laissant de côté ses réflexions sur son supérieur et ami.
- Pas question major, c’est une surprise.
- S’il vous plaît, je n’en parlerais à personne ?
- Ca va, vous avez gagné, attention … Tadammmmmmmm !
- Waouh ! Je savais que vous aviez le bras long, mais à ce point.
- Disons que j’ai su frapper aux bonnes portes, et que j’ai agité devant les bonnes personnes le chiffon de l’intérêt national pour obtenir tout ça.
- Mais, dites moi, vous travaillerez où car là ça prend toute la place ?
- Dans la pièce d’à côté, ces installations ne sont pas exclusivement dévolues à mon usage personnel loin de là, je les ai obtenu car j’en avais besoin pour continuer mes recherches personnelles. Et encore vous n’avez pas tout vu, regardez. Les images proviennent du niveau 24, il n’y a que là où je pouvais l’installer, avec la bénédiction du général Hammond bien sûr.

En même temps il désigna à Sam l’écran de contrôle, et ce qu’elle y vit lui fit un choc. Sam fut sans voix, ce que nota rapidement Jean. Face à ce mutisme qu’il prit pour la réponse de Sam, il enchaîna.

- Je ne vous le fais pas dire, je n’en suis moi-même pas revenu quand j’ai vu ma demande acceptée.
- J’vous comprends. Il est paramétré ?
- Non, pas encore. Je suis trop fatigué.
- D’ailleurs il se fait tard. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Allez donc vous reposer, on continuera demain.
- Vous avez raison. Bonne nuit et à demain

Jean vérifia le bon fonctionnement de la climatisation de la pièce du niveau inférieur, boucla la porte du labo et partit dans les couloirs de la base avec Sam en direction de leurs quartiers. Arrivés à un croisement ils se souhaitèrent bonne nuit, chacun partant de son côté.
En arrivant dans sa chambre, Sam repensa à ce qu’elle avait vue dans le regard de son ami. Quand ils avaient commencé à travailler ensemble il y a bientôt 9 ans, elle avait déjà vu cette lueur au fond de ces yeux. Au fil des mois, celle-ci s’était un peu estompée. Puis elle avait rejoint SG-1. Lui avait été bombardé à la tête d’une équipe de recherche en Zone 51 chargée de continuer l’étude la porte, et de tout ce que l’on pourrait rapporter et avec en plus, le statut d’officier en second de la base (2IC en jargon militaire américain). Ils ne s’étaient quasiment pas revus depuis, ou en coup de vent. Malgré tout, ils avaient continué à prendre des nouvelles de l’un de l’autre. Et là il revient, mais cette lueur dans son regard est bien plus intense qu’auparavant. Que s’est-il donc passé ? Bon nombre de questions tournaient dans sa tête au moment de s’endormir, la laissant songeuse à propos de son ami.
De son côté, Jean se déshabilla rapidement et s’effondra sur son lit, complètement épuisé. Il allait encore faire ces maudits cauchemars, comme tous les mois à la même époque. Il voudrait tellement pouvoir prendre des somnifères, pour ne pas s’en rendre compte, pour essayer d’oublier. Mais il ne pouvait pas, car son médecin ne voulait pas lui en prescrire. Il allait passer une nuit courte, très courte.

Quartiers du colonel de Beaumont, le lendemain, 5h30

Son sommeil fut en effet de courte durée, quand il vit l’heure, il n’essaya pas de se redormir, car il sut d’instinct qu’il n’y parviendrait pas. Pas grave, j’ai du boulot, je pourrais me coucher tôt ce soir, le général va sûrement nous donner une mission demain, je ferais mieux d’être en forme. Il se dirigea vers sa salle de bain et prit une douche écossaise pour se réveiller car même s’il ne pouvait plus dormir, il avait l’esprit quelque peu embrumé, ce à quoi la douche remédia assez vite. Il s’apprêtait à se laver les dents quand il vit une grande femme aux longs cheveux châtains dans le miroir, derrière lui. Plein de stupeur et d’effroi en même temps il se retourna. Il allait dire quelque chose, mais il se rendit compte que personne n’était là. Calme toi Jean, c’est ton esprit qui te joue des tours. Concentre toi sur ce que tu as à faire aujourd’hui. Il fit alors comme il put le vide dans sa tête, il put alors finir sa toilette, puis il partit en direction du mess pour prendre son petit déjeuner.
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Warrius
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:04

Mess, vers 6h00

Après s’être trompé deux fois de niveau, il arriva enfin au mess. Celui-ci venait d’ouvrir, il entra et put contempler les plats proposés. Décidément que l’on soit perdu dans le désert du Nevada, dans les rocheuses ou au Pentagone, l’armée américaine ne sait pas plus une fois que l’autre faire à manger. Il prit néanmoins un grand bol de céréales et un café qui aurait dû être bien serré. Il engloutit le tout à une vitesse fulgurante, et se resservit. En cela il ressemblait à Jack, il pouvait ingurgiter à peu près tout ce qu’il voulait, il gardait la forme, et sans trop faire d’exercice en plus. Il perçut vaguement que quelqu’un était rentré dans la pièce mais ne fit pas attention, plus préoccupé par ce qu’il allait devoir faire dans la journée que par ce qui l’entourait. Ce n’est que quand on l’appela assez fort derrière lui qu’il réagit.

- Ho major Carter, euh je veux dire Sam, excusez moi, je réfléchissais au programme de ma journée qui est assez chargée. Mais que faites vous sur le pied de guerre de si bonne heure ?
- J’allais vous poser la même question.
- En ce moment, je dors particulièrement mal, je n’ai pas failli fermer l’œil hier soir, et j’ai eu un sommeil assez léger, ce qui fait que je me suis retrouvé les yeux grands ouverts à 5h00, et comme j’ai pas mal de boulot, je n’ai pas essayé de me rendormir. A vous maintenant.
- Il n’y a pas que vous qui avez passé une mauvaise nuit, je n’ai pas failli fermer l’œil, alors quand j’ai vu l’heure j’ai décidée de me lever, j’ai pas mal de boulot moi aussi.
- Attendez, vous n’allez pas me refaire le même coup que lors de notre étude de la porte, vous passiez vos dimanches et tous vos jours de congés à étudier ce tas de ferraille, enfin … de Naquadah, je ne vous ai vu quitter le labo que les jours fériés comme le 4 juillet ou le jour de Noël.
- Dois-je vous rappeler que vous faisiez la même chose mon colonel ? lui rétorqua-t-elle sur un ton taquin.
- Sam, nous ne sommes pas en service appelez moi Jean.
- Pardonnez moi, mais vous savez …
- Vous avez toujours été très respectueuse de l’autorité et de la chaîne de commandement et c’est tout à votre honneur, mais par pitié, faites un petit effort, j’ai toujours eu du mal avec ces notions.
- J’essaierai. Whou, et vous avez mangé tout ça, dit elle en posant son regard sur les deux grands bols qui contenaient encore des céréales quelques minutes auparavant, ainsi que sur celui que Jean tenait à la main et qu’il avait presque fini d’engloutir.
- Ben quoi, j’ai rien mangé moi hier soir, j’ai passé toute ma soirée à faire du meccano je vous signale.
- D’accord, dans ces moments là vous me rappelez le colonel O’Neill.
- C’est vrai que Jack a toujours eu un bon appétit, et je dois bien avouer qu’il me bat dans ce domaine, car comme vous me voyez, je calle, je vais leur rapporter tout ça pour la plonge et je vais calibrer tous ces petits bitognaux que j’ai apporté, car le voyage a du complètement les dérégler.
- Je peux venir ?
- D’accord, vous allez pouvoir m’aider, à deux nous irons plus vite. Je vous attends dans mon bureau, vous frapperez l’indicatif habituel pour me prévenir que c’est vous
- OK

Ce faisant elle lança un regard complice à son ami qui le lui rendit, mais avec toujours cette même tristesse au fond du regard, ce que Sam remarqua tout de suite. Elle finit assez rapidement son petit déjeuner et partit à son tour en direction de son labo.

Niveau 24, labo du colonel de Beaumont, vers 6h25.

Sam frappa une séquence caractéristique à la porte du labo, séquence immédiatement reconnue par Jean qui lui dit immédiatement de rentrer. Cela datait de l’époque où ils travaillaient ensemble sur la porte, Jean aimait travailler seul et il donnait toujours pour consigne qu’on ne le dérange pas, sauf que Sam ayant souvent des info à lui communiquer étant donné qu’ils constituaient un groupe d’étude, ils avaient mis en place un code pour qu’elle puisse être identifiée et qu’il ne la renvoie pas dans les roses. Ce petit manège avait été repéré par quelques médiocres qui avaient aussitôt insinué que les deux scientifiques entretenaient une relation plus que professionnelle, ce qui était parfaitement faux, mais ce qui faillit les faire renvoyer de l’armée, du fait de ce fameux règlement de non fraternisation, terme pudique et pompeux pour dire que les relations intimes entre militaires étaient interdites. Heureusement les deux officiers apportèrent les preuves de leur bonne foi et ce furent les petits malins qui avaient calomniés les deux officiers de l’Air Force qui en eurent pour leur grade.

- Eh bien dites moi vous avez fait vite.
- Je ne voulais pas vous laisser vous amuser tout seul, si on commençait ?
- Avec plaisir.

Les deux scientifiques commencèrent le calibrage et la vérification du bon fonctionnement des appareils apportés par le colonel. Après 4 heures de travail intensif, tout avait bien progressé

- Dites moi, le général sait-il ce que vous avez apporté ?
- Oui et non, il ne sait pas exactement ce que j’ai fait venir comme matériel, mais vu les demandes que je lui ai adressé il doit bien avoir des doutes.
- Ha bon, comment cela ?
- Quand vous demandez des portes étanches et un système de climatisation sophistiqué comme celui-ci, si la personne à qui vous faites la demande est un tant soit peu maligne, ce qui est le cas du général, elle va se douter de ce que vous voulez faire.
- En effet, vous perdez un effet de surprise appréciable. Au fait vous en êtes où ?
- Mes diagnostics sont quasiment finis, et vous ?
- Pareil, c’est allé vite dites moi.
- Oui, en effet. Ce qui veut dire que soit mes livreurs ont fait particulièrement attention, soit c’est du matériel super solide, soit on est les meilleurs, soit c’est les trois réunis.

Sam sourit à la remarque de son ami, il répétait souvent ça au Pentagone, surtout quand elle n’allait pas bien, quand certains machos acceptant mal la féminisation du personnel de l’armée la rabaissait, alors que lui avait surtout vu en elle l’officier et le brillant scientifique. Il avait toujours été là comme un grand frère pour la soutenir dans les moments difficiles et elle lui en avait toujours été reconnaissante, même si elle n’avait jamais réellement compris ce qui le poussait à faire ça. D’ailleurs autre point qu’elle n’avait jamais élucidé : pourquoi étant lieutenant-colonel, n’avait-il pas eu le commandement de l’équipe scientifique, direction qui était tombée dans les mains d’un major plus soucieux de son avenir dans l’armée que des recherches menées par celle-ci. Soudain elle pensa qu’elle lui avait promis de lui présenter le docteur Frasier.

- Ca y est, c’est fini, tout fonctionne parfaitement.
- Idem ici. Euh dites moi, je vous avais promis de vous présenter le docteur Frasier, comme nous avons fini ce serait l’occasion vous ne croyez pas ?
- Pourquoi pas, par la même demandez au général de venir ici avec le reste de SG-1, nous pourrons leur présenter le matériel que j’ai ramené.
- Bonne idée, je les contacte.

Sam alla vers le téléphone pour demander aux différents intéressés s’ils pouvaient venir. Après environ 10 minutes, tout le monde arriva devant le labo, porte fermée bien sûr.

- Colonel de Beaumont, Major Carter, vous voudriez bien nous ouvrir, lança le général Hammond, quelque peu décontenancé par cet accueil.
- C’était bien la peine de nous convoquer pour contempler une porte fermée, compléta Jack.
- Deux secondes, vieux râleur, on met un petit peu d’ordre, ya des papiers partout ici.

Puis il glissa à l’oreille de Sam.

- Je vous laisserais parler, vous présentez mieux que moi.
- Bien mon colonel.

A ce moment là, la porte s’ouvrit permettant aux visiteurs d’admirer le matériel scientifique dernier cri disposé dans la salle : plusieurs chromatographes de dernière génération, analyseur de carbone, spectromètre de masse, et quelques autres machines qui feraient rêver plus d’un biologiste. Mais le clou du spectacle se trouvait dans la salle climatisée niveau 24, juste à côté de la pièce de l’ordinateur central, c’était le dernier super ordinateur de poche de chez IBM qui tournait à plus de 200 gigaflops, avec coté labo, toute une interface de plug in pour faire les tests les plus divers. Sam présenta tout le matériel comme le lui avait demandé le colonel de Beaumont, mais celui-ci n’écoutait rien, car quelque chose, ou plutôt quelqu’un avait troublé son regard. Non ce n’est pas possible, cette ressemblance …Le colonel fut tiré de son songe par un coup de coude dans les côtes que lui donna Sam, qui voyait que manifestement qu’il n’était pas avec elle

- Colonel, je vous présente le major Janet Frasier, médecin en chef de cette base
- Enchanté docteur, j’espère que nous n’aurons pas l’occasion de nous rencontrer trop souvent … à l’infirmerie bien entendu, dit Jean, quelque peu gêné et se reprenant aussi vite qu’il le pouvait.
- Je l’espère aussi colonel, lui répondit Janet, qui n’avait rien remarqué de son côté.
- Fait gaffe mon vieux, c’est un vrai vampire ce doc’, elle te fait des piqûres à tout bout ce champ quand tu es là bas, et en plus elle te fait affreusement mal.

Janet lança un regard noir au colonel. Pendant ce temps, Jean pu souffler un bon coup. Avec son humour si particulier, Jack venait de lui sauver la mise, car pendant la petite discussion entre lui et le doc’, il allait pouvoir se donner une contenance qu’il n’avait pas eu le temps de se donner lors du coup de coude dans les côtes.

- Et vous colonel, si vous gigotiez un peu moins que je désire vous en faire une, vous auriez moins mal je vous signale.

Tout le monde sourit à cette remarque, même Jack, qui en faisait toujours un peu trop dès qu’ils s’agissait d’aller se faire faire ces fameuses « piqûres » qu’il redoute tant.

- J’espère que vous êtes plus tranquille comme patient colonel, car sinon il va me falloir des renforts et très vite
- Ho ne vous en faites pas docteur, j’aurais plutôt tendance à regarder l’aiguille que de détourner mon regard. De plus je donne régulièrement mon sang, donc tout cela ne me dérange pas le moins du monde.
- Ah, enfin un patient raisonnable, vous devriez prendre exemple sur lui colonel.
- Oui, oui ça va. N’empêche que ça fait affreusement mal ces machins.

Tout le monde sourit de la mauvaise foi de Jack, sauf Teal’c qui souleva imperceptiblement son sourcil et qui resta aussi imperturbable que d’habitude.

- Oh mais quelle idiote je fais, j’allais oublier de vous remercier pour tout ce matériel colonel, il va permettre au labo de faire de substantiels progrès.
- C’est bien à cet effet que je l’ai fait venir ici, j’ai su que votre ancien spectromètre était quelque peu vétuste et je me suis dit que je pouvais faire jouer quelques une de mes relations pour que la base ait une dotation très rapidement.

Jean ne put aller plus loin, car il senti ça tête tourner, et vacilla un peu, mais il réussit à rester debout en se raccrochant à un chromatographe en phase gazeuse.

- Colonel, vous vous sentez bien ?
- Oui mon général, je suis juste un peu fatigué, j’ai hérité de bon nombre d’heures en retard en zone 51, j’ai beaucoup travaillé ces deux derniers jours et j’ai particulièrement mal dormi cette nuit, une simple petite sieste me fera du bien.
- Alors allez vous reposer, demain vous avez un briefing pour une mission de routine, mais je veux malgré tout que vous soyez en forme.
- Bien monsieur, je demande alors l’autorisation de me retirer dans mes quartiers.
- Autorisation accordée colonel. Je suppose que la petite visite guidée est terminée Major ?
- Oui mon général, nous désirions vous présenter le matériel dès qu’il aurait été installé.
- Je dois vous signaler tout de même qu’au départ le major Carter n’était pas dans la confidence, mais elle m’a un peu forcé la main hier soir pour que je lui montre tout après avoir mis en place avec l’aide du sergent Siller. Eh puis finalement je me suis dit que c’était pas plus mal que nous soyons deux dans le « secret », comme ça les vérifications s’effectueraient plus vite et les erreurs de l’un pourraient être corrigées par l’autre.
- Merci de ces explications colonel, mais vous ne deviez pas aller vous reposer ?
- Euh, si mon général, j’y vais tout de suite.
- Parfait, rompez SG-1.

Tout le monde allait s’en aller, Jean passa près de Jack et lui glissa à l’oreille

- Tu sais que tu viens de me sauver la vie toi, merci vieux.
- Hein ? répondit Jack sur le ton de l’étonnement et de l’incompréhension la plus totale.

Ce n’est pas grave, tu comprendras un jour peut-être se dit Jean. Le colonel s’éloigna, laissant son ami dans l’incompréhension. Tout le monde retourna à ses occupations, seul Jack resta planté là. Pourquoi il m’a dit que je lui avais sauvé la vie, j’ai rien fait pourtant. Oh, toi mon gars il y a quelque chose qui va pas, mais quoi, je sais pas.

Quartiers du colonel, vers 11h45

Mon dieu cette ressemblance, comment est-ce possible ? Le colonel était étalé sur son lit, repensant à ce qui venait de se passer dans le labo. Il devrait faire plus attention, mieux contrôler ses émotions.
Comment ai-je pu laisser faire ça ?

Labo de Sam au même instant

Sam avait fini de ranger ses dossiers en suspens et allait se remettre à travailler sur une amélioration du système de compensation des fluctuations d’énergie du réacteur à Naquadriah alimentant l’hyperpropulsion du Prométhée quand son estomac lui rappela qu’elle s’était levée très tôt et que son petit déjeuner commençait à être assez loin. Elle décida alors d’aller manger quelque chose avant de reprendre ses expériences. Elle sortit de son labo sans trop regarder devant elle, réfléchissant à son programme d’expériences quand elle heurta quelqu’un. Elle crut que c’était le sergent Siller, car celui-ci devait lui apporter les derniers résultats obtenus sur le réacteur pour qu’elle puisse continuer ses simulations. Sauf que :

- Eh bien major, vous me confondez avec Siller maintenant ?
- Oh pardonnez moi mon colonel, je ne vous avais pas reconnu, répondit-elle, confuse.
- Ca je m’en suis rendu compte, je dirais même que vous ne m’avez pas vu du tout.
- Oui en effet, j’étais en train de réfléchir…
- A ce que vous alliez faire passer comme tests à votre maudit engin d’étude, je sais. Vous ne pourriez pas faire comme tout le monde et vous reposer durant vos jours de perm. Regardez Teal’c, il se repose aujourd’hui en faisant son kelno machin truc…
- Mon colonel, Teal’c fait ça tous les jours, ce n’est pas une activité exceptionnelle pour lui.
- Bon d’accord, mauvais exemple. Mais tiens au fait, que faites vous hors de votre labo ?
- Je partais au mess car j’ai un petit creux énorme.
- Ca tombe bien, j’allais y aller aussi. Major, puis-je me permettre de vous inviter dans ce magnifique restaurant 5 étoiles nommé le mess.
- Volontiers mon colonel, je meurs de faim.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:06

Mess, 12h00

Les deux officiers partirent alors pour le mess, celui-ci était bondé. Comme d’habitude, la nourriture ressemblait à tout, sauf à ce à quoi elle était sensée ressembler. Malgré cela il fallait bien manger et les deux officiers finirent par trouver un coin à peu près tranquille pour ce faire. Sam, qui avait toujours en tête ce qu’elle avait vu dans le regard de son ami entama rapidement la discussion.

- Mon colonel, il fallait que je vous le dise, Jean m’inquiète.
- Comment ça major, chez lui il n’y a d’inquiétant que le fait qu’il ne se resserve pas trois fois au cours d’un repas, répondit Jack, la bouche pleine.
- Mon colonel, je suis sérieuse, j’ai vraiment l’impression que quelque chose ne va pas chez lui.
- Qu’est-ce qui vous inquiète à se point ?
- Vous avez vu ces yeux ?
- Ben oui, ils sont marrons foncés et alors ?
- Mon colonel, je ne vous ai pas demandé de quelle couleur étaient ses yeux, je vous ai demandé si vous aviez croisé son regard.
- Euh, ben non en fait, répondit-il, comprenant qu’il avait fait la plaisanterie de trop. Qu’est ce qu’il y a de si particulier de son regard ?
- Je ne sais pas comment dire, quand j’ai croisé son regard hier soir, malgré le grand sourire qu’il me faisait, son regard était … plein de vide.
- Ah, j’ai compris, réalisa-t-il enfin, avec quelques métros de retard. Il est comme ça depuis plus de 10 ans.
- Et vous savez pourquoi ?
- Oui, un jour il s’est confié à moi, et m’a tout raconté, mais en même temps il m’a fait promettre que je ne dirais jamais rien à qui que ce soit. Je ne peux donc rien vous dire major, hormis que cette tristesse est liée au fait qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants dans des circonstances assez difficiles.
- Ho mon dieu, je ne le savais pas, il ne m’en avait jamais rien dit.
- Je dois être le seul à qui il n’en ait jamais parlé, et je crois qu’il n’y a qu’au plus haut niveau que l’on sache ce qui s’est passé réellement. Il vous le racontera peut-être un jour.
- Je comprends. Et si je l’interroge, que risque-t-il de se passer ?
- Soit il s’effondrera en larme, soit il vous chassera assez violement et vous resterez en froid pendant un moment, et quand je parle de froid, je devrais parler de glaciation. Il ne se confiera à vous que s’il a une totale confiance et si il est dans une période de mieux. Faites attention major, sur ce plan là c’est une bête farouche, je l’ai déjà vu manquer de briser les cervicales à un officier qui le pressait un peu trop de questions, heureusement que je l’ai retenu, sinon il y aurait eu un mort dans la salle.
- Mais comment se fait-il alors qu’il ait été pris pour le programme Stargate ? Ca présence ne me gène pas, ce n’est pas ça, mais il faut que les gens qui composent nos équipes aient un moral solide. Surtout que nous avons eu des problèmes par le passé.
- Il a toujours été très fort pour se contrôler, il a même réussi à faire mentir le détecteur de mensonge, il m’a avoué après la séance qu’il avait raconté des bobards, mais que la machine avait tout gobé. C’est pour ça que ça ne me fait pas peur de l’avoir dans l’équipe, car au combat il fera face quoi qu’il arrive.

Jack n’eut pas le temps de continuer, car Jonas venait de se mettre à table et le coupa.

- Bonjour à tous, mais dites moi vous en faites un tête, ça ne va pas ?
- Non ça ne va pas, vous venez de vous mettre à la même table que moi, lança Jack avec ironie.

Sam et Jonas sourirent, car ils savaient très bien que Jack n’en pensait pas un mot. En effet, même si il n’avait pas été bien accueilli au début, Jonas avait su se faire apprécier de tous et même du colonel O’Neill, bien que celui-ci ne le montrât pas explicitement.

- Dites moi colonel, où puis-je trouver le colonel de Beaumont ?
- Pas la moindre idée. Carter ?
- Ses quartiers sont à côté des miens je pourrais vous montrer si vous voulez. Mais vous lui voulez quoi ?
- Eh bien un peu plus le connaître d’abord, car si j’ai bien compris, tous les deux vous le connaissez déjà, mais moi, je ne l’ai jamais vu. Et puis ensuite j’ai deux trois questions à lui poser, j’ai trouvé qu’il avait un drôle d’accent, vous savez d’où ça vient ?
- Je pense que vous n’avez qu’à lui demander, car il vient juste d’arriver.

Jack se leva pour aller voir comment son ami allait. Ils revinrent ensemble vers la table où se trouvaient déjà Jonas et Sam. Durant le trajet :

- Dit moi mon vieux, pourquoi tu m’as dit que je t’avais sauvé la vie tout à l’heure ?
- Tu comprendras … un jour.

Décidément, celui là, il est plus fermé qu’une coquille d’huître en ce moment, pensa Jack en s’asseyant.

- Alors mon colonel ça va mieux ?
- Merci Major, je me porte comme un charme, j’ai juste l’impression que Joukov est en train de refaire le bombardement de Berlin dans mon crâne.

Devant le regard un peu hébété de Jack et de Jonas il précisa

- J’ai la migraine du siècle, ça va tous les deux, arrêtez de faire cette tête d’ahuris.

Sam ne put s’empêcher de sourire, car c’est vrai que le colonel et l’archéologue/linguiste n’avaient pas l’air très éveillé. Quand Jonas eu à peu près compris, il rentra dans le vif du sujet

- Mon colonel, tout à l’heure quand vous vous êtes présenté, j’ai trouvé que vous aviez, comment dire… un accent…
- Pur malt, le coupa Jean.

Sam et Jack échangèrent un sourire, car ils savaient à quoi leur ami faisait référence en disant cela, mais Jonas lui fut complètement perdu.

- Qu’avez-vous dit mon colonel ?
- Vous trouviez que j’avais un drôle d’accent, et je vous ai répondu qu’il était pur malt, répondit-il en forçant au maximum son accent, avant de reprendre une voix plus normale. Ce qui veut dire mon cher que j’ai un accent écossais pure souche.
- Mais pourtant votre nom ne sonne pas très écossais si je peux me permettre.
- Mais permettez vous mon vieux, permettez vous. Je suis écossais par ma mère et français par mon père, d’où mon accent à couper au couteau, voilà tout.
- Je ne voulais pas vous offenser colonel, je …
- C’est tout naturel, tout le monde s’est toujours interrogé sur l’origine de cet accent tout au long de ma carrière, alors une question de plus ou de moins, ça ne me fait plus grand-chose.
- Mais dit moi, t’as trouvé une maison dans le coin ?
- Oui c’est vrai ça, où allez vous loger ?
- Je recherche encore quelque chose qui me convienne, mais pour l’instant je reste à la base, faute de mieux. De toute façon je n’ai toujours pas mis en vente mon logement d’Indian Springs (c’est une grande ville au sud de la fameuse Zone 51, où habite un bon nombre d’employé civils et militaire de la base de Nellis), il faut que je déménage tout avant, car vu le bazar qu’il y a d’entassé là bas, si je ne m’y prends pas 6 mois avant la mise en vente, le logement ne sera jamais libre à temps

Tout le monde rigola, surtout Sam qui se souvint du champ de bataille qu’était le bureau du colonel du temps où ils travaillent ensemble et quel parcours du combattant cela était que d’arriver jusqu’à lui. SG-1 moins Teal’c continua de deviser pendant que Jonas et Jean prenaient leur repas et que Sam et Jack finissaient le leur. Tout le monde allait se séparer quand soudain, Jean retomba sur sa chaise alors qu’il venait de se lever.

- Eh Jean, ça va, tu te sens bien ? s’enquit son ami.
- Oui, oui ça va, c’est cette migraine qui me travaille, j’espère que ça va passer, avant demain car c’est particulièrement désagréable.
- Bon Carter, vous le conduisez à l’infirmerie, je vais prévenir, le général.
- Ben et moi ?
- Euh ben … vous n’avez qu’à débarrasser la table.

Sur ce Sam partit avec Jean vers l’infirmerie, Jack s’en alla pour voir le général Hammond, laissant Jonas planté là à devoir jouer les femmes de ménage. Jean suivait Sam mais il avait de plus en plus mal à la tête.

Infirmerie de la base, 13h04

- On m’a avertie que le colonel avait encore eu une sorte de malaise, que s’est-il passé. ?
- Nous mangions au mess avec le colonel O’Neill et Jonas. Au moment de nous en aller, le colonel de Beaumont est brusquement retombé sur sa chaise.
- Major, je vous dis que j’ai une migraine de tous les diables, que l’on me refile deux aspirines et ça ira mieux.
- Négatif colonel, deux malaises en moins de 2 heures, ce n’est pas normal, je vous garde en observation pour le reste de la journée.
- Mais …
- Colonel, ici c’est moi qui commande, et je vous donne l’ordre de rester ici jusqu’à demain matin.
- Bien docteur, c’est vous le médecin ici après tout.

Sur ce le général Hammond arriva, suivi de Jack

- Alors colonel vous nous faites de frayeurs dès votre premier jour à la base, vous faites fort, le colonel O’Neill avait attendu le deuxième jour pour commencer lui.
- Je ne veux pas vous causer d’ennuis, c’est juste que j’ai une migraine épouvantable et que ça me fatigue, répondit Jean, souriant à l’allusion du général.
- C’est pourquoi je vous garde jusqu’à demain matin et observation. Donnez moi votre bras.
- Hein ?!

Janet reprit en agitant une seringue devant le nez du colonel

- Mon colonel votre bras, pour vos analyses.
- Ah, oh pardon, je pensais à autre chose.

Il tendit alors son bras droit où l’on voyait nettement la veine apparaître.

- Mais c’est merveilleux, mon nouveau patient est docile et en plus il n’y a aucun souci pour lui faire ces prises de sang.

Tout en disant cela, elle jeta un coup d’œil au colonel O’Neill

- Oh ça va, rétorqua l’intéressé.
- Bon maintenant colonel installez vous confortablement car vous aller passer le reste de la journée dans ce lit, continua-t-elle, sans se soucier de Jack. Au fait je peux vous demander depuis quand vous n’avez pas passé une vrai nuit ?
- Euh, ça doit faire trois jours que je peine à faire des nuits de plus de 4 heures, c’est particulièrement gênant. Sinon je dors en moyenne 7 heures par nuit si c’est ce que vous voulez savoir.
- Je m’en doutais. Je vais vous donner de quoi soulager votre migraine, et je vais rajouter un sédatif pour que vous dormiez, vous en avez besoin. Je suis à peu près certaine que vous analyses me révèleront une légère anémie. En attendant au dodo.
- Docteur, dans combien de temps sera-t-il sur pied ?
- Si il se repose toute la soirée et toute la nuit, je ne vois aucune objection à le laisser sortir demain, il est fatigué, mais je ne pense pas que ce soit excessif.
- Parfait docteur, rendez le nous tout neuf pour demain. Rompez.
- Bien mon général.
- Allé vieux, fait de beaux rêves, je te veux en forme pour demain.
- Pour qu’il soit en forme colonel il faut que vous le laissiez se reposer, alors tout le monde dehors.

Janet alla préparer la perfusion tandis que Jean se changeait. Il était tellement fatigué qu’il n’opposa aucune résistance, et il s’endormit comme un bébé 10 minutes plus tard.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:07

Labo de Janet, 16h57

On frappa à la porte

- Sam, entrez.
- Alors vous trouvez quoi ?
- C’est bien ce que je pensais, il est légèrement anémie. Regardez ses analyses, son corps est épuisé, c’est somme toute normal qu’il ait eu ces malaises, ça devait arriver tôt où tard, et c’est mieux pour vous que ça ce soit passé ici plutôt que de l’autre côté avec des jaffas derrière-vous.
- Et lui comment va-t-il ?
- Il se porte bien, je lui ai donné un complément en fer il y a une demi-heure environ. Il s’est endormi juste après que je lui ai injecté le sédatif, je ne l’ai pas dosé trop fort, et pourtant, il dort comme une masse depuis près de 4 heures, et à mon avis, il n’est pas près de se réveiller.
- Merci Janet, je repasserai le voir avant d’aller me coucher.
- Comme vous voulez, je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de changements d’ici là, si vous voulez mon avis, il va rester dans les bras de Morphée jusqu’à demain matin

Sam quitta alors le labo de Janet pour retourner vers le sien et continuer les simulations sur le compensateur. Plus rien de particulier ne se passa dans la soirée, SG-3 partit en mission pour une semaine pour une reconnaissance approfondie d’une planète qui semble riche en Trinuim ET en Naquadah. SG-12 et 15 revinrent de leur côté sans encombres. Tout se passa dans le calme.

Infirmerie, le 22 juin 2002, 8h25

La nuit avait été particulièrement reconstituante pour le colonel de Beaumont, il n’avait même pas fait de cauchemar ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Qu’est ce qui m’est arrivé, je n’étais pas sous somnifère, mais je n’ai pas fait de cauchemar, c’est sûrement sa présence qui m’a apaisée. Il essaya de se lever, mais le docteur Frasier veille au grain.

- Où allez vous comme ça colonel, je ne vous ai pas autorisé à sortir que je sache
- Mais …
- Il n’y a pas de mais. Vous resterez dans ce lit temps que je ne vous aurai pas dit que vous pouvez le quitter.

Elle procéda aux examens de routine, refit une prise de sang qu’elle s’empressa d’aller analyser. Une demi heure plus tard elle revint, le sourire aux lèvres.

- Vous pouvez quitter l’infirmerie, tout est rentré dans l’ordre, vous avez bien récupéré apparemment, et vos analyses sont tout à fait normales. Vous êtes à nouveau bon pour le service.
- Merci beaucoup docteur. Où est mon uniforme ?
- Je ne sais pas où les infirmières l’ont mis, je vais voir.

Deux minutes plus tard, Elle revint avec les bras chargés d’habits

- Ce n’était vraiment pas la peine de me les rapporter docteur, j’aurais pu aller les chercher vous savez.
- Mon colonel, je devais de toute façon rapporter du linge, j’en ai profité pour prendre votre uniforme, voilà tout.

Le docteur Frasier laissa le colonel aux prises avec son uniforme, qu’il enfila très rapidement d’ailleurs pour ensuite filer au mess, car il avait une faim de loup. Une fois son petit creux comblé, il se rendit au labo du major Carter.

- Bonjour major.
- Mon colonel, comment allez vous ce matin ?
- Mieux merci, euh au fait le briefing que nous devions avoir aura lieu à quelle heure ?
- A 11h00, pourquoi ?
- Disons que mon mal de crâne d’hier n’a rien fait pour que je retienne tout ce qui s’est dit dans la journée.
- Je vois. Qu’allez vous faire maintenant ?
- Eh bien en attendant, je vais reprendre mes travaux sur le Roshna, je pense avoir découvert d’où venait la dépendance, mais le gros problème c’est que je n’ai aucun échantillon de tissu de la race de … comment il s’appelais déjà, ce chasseur de prime ?
- Ha, hum, Aris Bok, je m’en souviens, il y a trois ans, sa race ne peut servir d’hôte. Mais je croyais que le dossier avait été classé sans suite ?
- Oui, et par moi en plus, mais au vu de nouveau progrès de la science sur Terre et à la faveur d’un tri dans mes dossiers, je suis retombé nez à nez avec celui sur le Roshna et j’ai repris de façon indépendante les recherches dessus depuis l’an dernier. A première vue, on doit pouvoir modifier la structure de cette drogue pour qu’elle ait un effet inverse, c'est-à-dire qu’elle deviendrait un puissant outil pour désintoxiquer les héroïnomanes et autres consommateurs de drogues dures, mais pour ça, il va me falloir du temps. Si j’avais su cela, peut être que tu serais encore là Rachel.
- Si j’avais su qu’on me dirait ça un jour, je me serais plus intéressée à cette substance.
- Attendez Sam, tout n’est encore que des suppositions, je n’ai pu formuler que des hypothèses pour l’instant, on est encore très loin du compte, seuls des tests à grande échelle sur du tissu cérébral de primate ou de porcs pourront nous donner une idée de la capacité de ce produit. Et vous toujours sur votre… Et bien, votre quoi au fait ?
- Je travaille actuellement sur un nouveau modèle de compensateur pour les fluctuations énergétiques engendrées par le réacteur à Naquadriah qui devrait équiper l’hyperpropulsion du Prométhée. Le modèle initial a grillé peu après que Conrad ait modifié les paramètres de l’hyperdrive.
- Je vois, alors je vous laisse à vos rayons ,  et , et moi je vais faire mumuse avec ma petite drogue.

Il passa alors dans la pièce d’à côté qui constituait son labo. Il y avait un petit colis sur son bureau avec de marqué dessus : TOP SECRET. Il avait été expédié de la Zone 51. Ah ils me les ont envoyé vite, je n’espérais pas les avoir avant deux ou trois jours, eh bien commençons. Il avait fait venir tout son matériel de la Zone 51 ; aussi bien le labo de Sam ressemblait à un bureau standard, aussi bien celui du colonel de Beaumont ressemblait à l’antre d’un alchimiste avec une quantité de verrerie impressionnante. Les deux scientifiques étaient plongés dans leurs travaux respectifs quand soudain les hauts parleurs de la base résonnèrent du message suivant :

- SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing, je répète SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing.
- Je crois que c’est l’heure mon colonel.
- Moi aussi, c’est par où déjà ?
- Suivez moi, je vous montre le chemin.

Salle de briefing, 10h56

Les deux officiers arrivèrent un tout petit peu en avance et prirent place, Sam à sa place habituelle et Jean derrière elle. Jonas et Teal’c étaient déjà là

- Dix billets que le colonel O’Neill va encore être en retard.
- Comment vous savez ça ?
- Eh bien disons pour faire simple que quand j’ai travaillé avec lui, il était toujours en retard, alors je pense qu’avec l’âge ça n’a pas dû s’arranger.
- Tenu.
- Vous pouvez m’expliquer ?
- Jonas, comme vous le savez, le colonel O’Neill est en retard dans 99.99% des cas, et je pense que même si Anubis attaquait la Terre, il serait capable d’être en retard au briefing. Donc je parie sans trop me mouiller qu’il va être en retard aujourd’hui encore une fois.

Sauf que tout ne se passa pas comme l’avait prévu le colonel de Beaumont, car Jack arriva à 11h00 pétantes, fait assez rare et exceptionnel pour mériter qu’on le souligne

- Mon colonel, vous avez perdu.
- Ce n’est que partie remise major.
- Qu’est ce que c’est que ces messes basses tous les deux ? demanda Jack, remarquant le manège de ses deux subalternes.
- Nous, mais rien du tout mon colonel, répondirent en chœur les deux officiers, comme deux enfants pris le doigt dans le pot de confiture.

Les deux officiers se regardèrent l’air surpris et échangèrent un sourire. Jack les regardait un peu de travers. Jean s’en aperçu et essaya de rattraper le coup comme il put.

- Je parlais au major, euh… des derniers progrès … faits sur le Prométhée, mais comme je n’étais pas tout à fait sûr des résultats, je n’ai pas voulu le hurler sur tous les toits.
- Vous mentez toujours aussi bien colonel, mais après toutes ces années, vous ne m’aurez toujours pas.

En effet, même si le colonel de Beaumont était un fin manipulateur, il n’avait jamais pu tromper complètement le colonel O’Neill. Teal’c intervint alors dans la conversation, et mit, comme on dit couramment, les pieds dans le plat :

- En fait le colonel de Beaumont avait parié avec le major Carter que vous arriveriez en retard O’Neill, et comme vous étiez à l’heure, le major Carter a signifié au colonel de Beaumont qu’il avait perdu.
- Merci Teal’c, je savais que je pouvais compter sur vous.

En s’asseyant Jack fusilla les deux autres officiers présents, pendant Jean conservait un petit sourire en coin. Teal’c lui restait impassible comme jamais, Jonas lui observait sans rien dire. A ce moment seulement entra le général Hammond qui remarqua la tête un peu bizarre de Jack.

- Excusez moi, un coup de fil de la part du Président. Mais dites moi, vous en faites une tête, quelque chose ne va pas ?

Jack prit la parole immédiatement la parole, ne laissant pas à Sam et à Jean le temps de réagir

- En effet mon général, quelque chose ne va pas, répondit-il, l’air on ne peut plus sérieux. Il se trouve que les deux hurluberlus derrière moi ont pariés sur mon heure d’arrivée en salle de briefing. Je demande à ce qu’ils soient retirés de mon équipe pour insubordination.
- Je vois colonel, je réfléchirais à votre demande, mais pour le moment, j’ai une mission pour vous SG-1.

A l’écoute de cette phrase, les rires cessèrent assez rapidement et tout le monde fut tout ouï. Hammond distribua les mémos et la réunion pu commencer.

- Vous allez vous rendre sur P2S-548, cette planète nous a semblé déserte à première vue, mais l’UAV a détecté une source d’énergie assez importante à environ 25 kilomètres de la porte, à vous d’aller voir ce que c’est et si le peuple est amical, je vous autorise à prendre contact et à commencer les négociations en vue d’un éventuel accord. Des questions ?
- Heu oui moi, vous n’avez pas vu de traces de Goa’uld, j’aurais voulu en montrer un au colonel de Beaumont ?
- Non colonel pas de trace de Goa’uld, mais ne vous inquiétez pas, vous aurez l’occasion tôt ou tard de lui en montrer.
- Général Hammond.
- Oui Teal’c.
- Il se peut que nous trouvions des jaffas sur cette planète. C’est une ancienne base d’Apophis très éloignée de ses anciennes planètes mère. Il se peut qu’ils ne sachent même pas que leur faux dieu est mort désormais. Malgré tout, nous risquons d’avoir à faire face à une résistance assez importante, car un régiment complet était stationné sur cette planète auparavant. Malheureusement, je ne sais pas combien il en reste aujourd’hui.
- Et c’est maintenant que vous le dites ?
- Vous ne m’aviez pas posé la question auparavant O’Neill, je ne pouvais donc y répondre.
- Merci Teal’c pour ces informations. Colonel, vous désirez toujours y aller ?
- Oui mon général, je n’ai pas peur de casser du Jaffa aujourd’hui.
- Parfait, vous partez dans une demi heure, la mission durera trois jours normalement, ce qui devrais vous laisser le temps de faire l’aller retour, et d’établir un premier contact, rompez.

Tout le monde se leva et alla au vestiaire pour se préparer. On y est, ma première traversée, j’ai déjà vu la porte s’ouvrir des dizaines milliers de fois sur mon ordinateur, mais qu’est ce que ça va être de la voir en vrai.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:08

Vestiaire des hommes, 11h42

Jack alla voir Jean pour lui parler durant qu’ils se préparaient. Ils jouèrent parfaitement leur rôle, faisant très militaires, mais avec une bonne envie d’éclater de rire par derrière.

- Alors colonel, prêt pour le premier saut ?
- Autant que possible. J’ai une demande à formuler mon colonel.
- Allez y.
- Je demande l’autorisation de prendre un M249 à la place de mon P90.
- Et pourquoi cela colonel ?
- Eh bien disons que après les infos révélées par Teal’c, je me dit qu’un appui feu plus important pourrait être nécessaire, si jamais ils se décident à tous sortir en même temps, je crains que les P90 ne suffisent pas. Voilà pourquoi mon colonel.
- Autorisation accordée à une condition : visez un peu, la dernière fois que vous avez eu ce truc entre les main, c’est moi qui m’en suis pris plein le derrière.
- A vos ordres mon colonel, mais pour ma défense je vous dirais qu’il faisait une purée de poix de tous les diables ce jour là et qu’en face ils se tiraient aussi les un sur les autres.
- C’est pas une raison, vous auriez pu me demander où j’étais avant de tirer.
- Je suis désolé mon colonel, je vais procéder à l’échange, on se retrouve devant la porte.

Il sortit alors en rigolant car ça lui rappelait de bon souvenir, l’époque où lui et Jack bossaient ensemble. Soudain, son regard s’assombrit, car l’évocation de ces souvenirs lui en remémora un particulièrement douloureux. Il arriva à l’armurerie où il remplaça son P90 par une mitrailleuse légère de 5,56mm, le M249. Il barbota trois chargeurs de 250 balles et sorti pour rejoindre SG-1.

Salle d’embarquement, 12h00

Le colonel de Beaumont rejoignit le groupe dans la salle d’embarquement, au pied de la rampe.

- Nous n’attendions plus que vous pour ouvrir la porte colonel. Sergent allez y, entrez les coordonnées pour P2S-548
- Bien mon général lui répondit le sergent Harriman, qui était de service en salle de contrôle ce jour là.

Walter égrena les différents chevrons. Pendant ce temps en bas.

- Vous verrez colonel, c’est impressionnant, mais il n’y pas de quoi avoir peur, au bout de deux ou trois fois on s’y fait.
- Si vous êtes gelé en arrivant de l’autre côté …
- C’est à cause de la milliseconde nécessaire à la recompression des molécules composant mon corps, merci major, je le sais tout aussi bien que vous, je vous rappelle que nous avons étudié la porte ensemble.
- Excusez moi, c’est presque devenu un réflexe à chaque fois que quelqu’un de nouveau passe la porte je lui explique et …
- Et vous n’avez pas pensé que je le savais déjà, ce n’est pas grave major, pas grave du tout. Mais je croyais que le nouveau programme de composition d’adresse évitait de genre de problèmes ?
- C’est vrai, mais des fois, on a encore ce problème de façon sporadique, on ne sait pas pourquoi. Je ne faisais que vous mettre en garde.
- Chevron 7 verrouillé.

Soudain une immense vague bleutée jailli du cercle de métal et envahit la salle d’embarquement. Puis celle-ci replongea tout aussi vite qu’elle était apparue, laissant l’horizon des évènements onduler légèrement. Jean n’avait pas eu peur, bien au contraire, il avait été fasciné par la beauté du spectacle qu’il venait de voir et regardait cela avec les yeux d’un enfant de huit ans qui ouvre un gros paquet cadeau le jour de noël.

- Bonne chance SG-1, revenez nous entier.
- Merci mon général, allé les enfants, on y va.

A son habitude, Teal’c franchit la porte en premier suivi de près par Jonas et Sam. Restaient Jack et Jean. Ce dernier s’arrêta juste devant l’horizon.

- Alors colonel, auriez vous peur.
- Non mon colonel, mais cela fait des années que je travaille sur ce fichu bout de métal, et c’est la toute première fois que je la vois fonctionner réellement. Ca fait des années que j’en rêvais, je ne m’imaginais même pas qu’un jour je la franchirais, et encore moins en compagnie de SG-1.

Il souffla un grand coup puis :

- Allé, on y va.

Les deux amis franchirent ensemble la porte, et quand ils ressortirent de l’autre côté, Jean se retourna afin de contempler quelques instants la Porte par laquelle il venait de faire son premier voyage intersidéral.

Sur P2S-548 12h05 heure terrestre, environ 16h00 heure locale

SG-1 venait de traverser la porte, la température ambiante était dans les 68°F (ce qui correspond à 20°C environ, les américains utilisant l’échelle Farenheit et non l’échelle Celsius pour leurs températures.), la planète possédait un soleil de la catégorie géante bleue, et apparemment elle avait plusieurs lunes, deux étaient visibles, mais une troisième semblait apparaître à l’horizon. La Porte était disposée dans une petite cuvette. Face à la Porte, s’étendait une forêt de feuillus assez dense. De l’autre côté, on pouvait voir un grand maquis s’étendre à perte de vue. Deux petits fourrés s’avançaient comme deux langues sur les côtés et fermaient la vue dans les directions latérales. Après deux trois relevés effectués autour du site de la Porte, Carter, Jean et Jonas revinrent vers le colonel O’Neill et Teal’c.

- Alors Carter, vous avez trouvé de quoi faire joujou ?
- Hum, à part des composés à base de silice, il n’y a rien de très intéressant ici.
- Par contre on a une source d’énergie à 26 kilomètres par là, et comme si mes calculs sont justes, la nuit va tomber dans un peu moins de 2 heures, il faudrait que l’on trouve un endroit pour bivouaquer si on ne veut pas servir de cible pour du tir au pigeons au cas où quelqu’un qui n’aime pas les étranger passe par là, ajouta Jean, en désignant du bras la forêt.
- OK, alors on y va, Teal’c, vous ouvrez le chemin, Carter avec Jonas, moi et de Beaumont on assure l’arrière garde.

La petite troupe s’ébranla et pénétra alors dans la forêt. On faisait souvent, voire même toujours passer Teal’c en premier, car en temps que Jaffa, ses sens étaient plus aiguisés que les nôtres et il percevait ainsi plus rapidement les dangers. La progression n’était pas aisée, car contrairement à nos bonnes vieilles forêts de type européen où tout est bien entretenu, ici c’était une vraie jungle. Les arbustes et les fougères envahissent tout le sous bois, résultat, on peine à aligner deux pas sans manquer de perdre son équilibre. Par chance, l’équipe finit par trouver un sentier qui semblait bien entretenu.

- Ah ben enfin on va pouvoir marcher comme il faut.
- Mon colonel, vous devenez aussi râleur que Daniel quand il s’agit de se déplacer sur une planète.

A l’évocation de ce nom le regard de tous les membres de SG-1 s’assombrit, en effet pour Jack, Sam et Teal’c, c’était l’évocation d’un ami disparu, pour Jonas le rappel de ses erreurs passées et pour Jean, c’était une compassion commune avec le reste de l’équipe. La colonne continua sa marche tranquillement, Teal’c toujours à l’affût, Sam et Jonas discutant de la culture terrienne, Jack et Jean évoquant des souvenirs du passé, du temps où ils travaillaient ensemble. Soudain, Teal’c fit signe à tout le monde de s’arrêter, les bavardages cessèrent brusquement, Jack remonta à la hauteur de Teal’c pour savoir ce qui se passait.

- Qu’est ce qu’il y a, vous avez vu bouger ?
- Oui O’Neill, à gauche devant nous, après le tournant.
- Bon apparemment il y aurait quelque chose après ce tournant. On va couper à travers le sous bois en restant accroupis le plus possible et en avançant le plus lentement possible pour ne pas faire trop de bruit et surprendre un éventuel ennemi. Carter, Jonas, avec de Beaumont vous restez cachés le long du chemin, Teal’c avec moi on coupe pour les prendre à revers.

Les ordres distribués, tout alla assez vite. On pénétra dans les sous bois, Sam, Jean et Jonas suivirent le sentier sur le côté, Jack et Teal’c s’enfoncèrent plus loin pour contourner l’obstacle. Arrivés au niveau du tournant fatidique, ils eurent une surprise. Ce fut le groupe de Sam qui arriva le premier.

- Fausse alerte mon colonel, ce n’est qu’un chevreuil, ou tout du moins ce qui y ressemble qui a fait bouger les fourrés, pas la peine de s’affoler.
- Ouais, mais je préfère être prudent à chaque fois, car si le prochain coup c’est des jaffas et pas un chevreuil, on va finir en pièces détachées.
- Dites mon colonel, ce soir, plutôt que de manger ces délicieuses rations standard de l’armée, on ne pourrait pas plutôt se faire un petit gibier ?
- Et vous avez quoi derrière la tête en me disant ça.
- J’ai rien derrière la tête, mais j’ai quelque chose devant les yeux, si vous voyez ce que je veux dire. Il n’est pas gros, on pourra facilement manger à cinq dessus et il n’y aura pas trop de reste.
- Non. Je ne pense pas que tout le monde soit d’accord pour tuer cette bête.
- Bien mon colonel, je lui fais peur, comme ça on ne pourra pas dire que je suis désobéissant.

Jean se leva alors hors du fourré et fit de grands gestes pour effrayer l’animal. Contre toute attente, rien de ne se passa, l’animal n’avait absolument pas peur de ce machin à deux pattes qui gesticulait dans tous les sens. Voyant que ces efforts étaient vains, Jean se rapprocha du chevreuil et comprit pourquoi il ne bougeait plus : un piège naturel l’immobilisait. Plutôt que de le tuer, Jean décida alors de libérer la pauvre bête. Il s’approcha doucement d’elle pour lui signifier qu’il ne lui voulait aucun mal. Il se baissa tout aussi doucement et libéra la patte de l’animal qui se montra très peu farouche, il accepta même les caresses de son libérateur.

- Vous aviez raison mon colonel, c’eût été dommage de l’abattre.
- Eh ben pour une fois que vous m’écoutez vous voyez que j’ai raison.
- Et pour une fois où vous avez raison, vous avez tort combien de fois ?
- Bon les enfants, on y va, car c’est pas ce chevreuil qui va nous installer le bivouac, éluda Jack

Ils marchèrent encore une bonne heure, le soleil commençait à décliner. Ils se mirent à chercher un endroit un peu dégagé pour passer la nuit. Ce fut Jonas qui trouva la perle rare : une petit clairière assez vaste pour accueillir le campement de tout le monde, retirée d’un cinquantaine de mètre du chemin et entourée par des fourrés assez épais pour masquer la présence des visiteurs à d’éventuels natifs xénophobes, ou à des jaffas un peu curieux.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:09

Bivouac, 14h30 terrestres, 18h30 locales

La nuit commençait à tomber, on ne pouvait désormais plus avancer sans risque, malgré tout il y avait des têtus.

- Mon colonel, laissez moi une demi heure, et je vous rapporte un souper 100 fois meilleur que nos succulentes rations standards.
- Quand vous aurez monté votre tente, répondit Jack, agacé par l’insistance de son ami.
- Déjà fait, répondit ce dernier, malicieux.
- Bon ben … euh, je … ah … oh et puis zut, allez y. Si vous n’êtes pas de retour dans une demi heure, vous êtes considéré comme déserteur.
- Bien mon colonel.

Le colonel de Beaumont partit l’air réjoui d’avoir fait céder son ami, mais aussi supérieur hiérarchique direct durant le service. Qu’est-ce qu’il mijote encore celui là ? pensa Jack avant de s’atteler à monter sa propre tente. Une demi heure plue tard, le colonel de Beaumont revint avec 2 lapins bien en chair, une quantité impressionnante de champignons et un bon nombre de feuilles et de racines diverses et variées.

- Et vous allez faire quoi avec ça ?
- La cuisine mon colonel, laissez moi faire.

Jack le laissa faire, perplexe. Le colonel s’écarta un peu pour préparer les lapins, puis quand ils furent dépecés et éviscérés, il revint, sorti de son sac une gamelle sans âge et commença à préparer le repas sur le feu que Teal’c venait d’allumer.

- Vous voulez bien me dire ce que vous êtes en train de faire.
- Mon colonel, j’ai constaté que la flore et la faune de cette planète sont très semblables aux nôtres. J’ai donc inspecté rapidement la zone et j’ai constaté que l’on y trouvait des plantes susceptibles de remplacer nos légumes habituels, j’ai aussi cueilli ces herbes qui sont aromatiques et qui parfumeront le tout, j’ai ramassé ces champignons qui sont tous comestibles et j’ai capturés ces deux lapins, car un repas à base de racines et de champignons, ce n’est pas très nourrissant. Maintenant si vous voulez bien me laisser, j’aimerais continuer mon colonel.
- Oh mais faites, faites. Mais je vous garanti que si c’est immangeable, je vous fait avaler tout votre mixture.
- Vous verrez bien.

Jack s’en alla, pas très convaincu par ce que disait son ami. Certes, il avait appris à se nourrir tout seul en pleine nature quand il était dans les forces spéciales, et ce que faisait le colonel de Beaumont, il l’aurait tout à fait accepté sur Terre, mais là ils se trouvait sur une planète inconnue, potentiellement hostile, ce qui rajoutait à sa perplexité. Il alla voir si le système d’alarme en cas d’intrusion fonctionnait.

- Alors Teal’c cette alarme ?
- Jugez par vous-même O’Neill.

Teal’c prit une branche assez grosse tombée par terre et la lança hors du périmètre. Celle-ci déclancha de puissants projecteurs et une alarme retentit sur les radios de toute l’équipe, qui se tourna alors vers Teal’c et Jack, qui leur firent signe que ce n’était qu’un test.

- O’Neill, qu’est ce que le colonel de Beaumont est en train de faire ?
- Il cuisine, mais j’ai pas confiance, on est pas sur Terre ici, les plantes et les animaux peuvent être différents et pas trop mangeables.

Au même instant, la personne concernée par ces accusations se fit entendre.

- A table, c’est cuit.

Toute l’équipe se regroupa autour du feu, Jack toujours aussi perplexe, Sam et Jonas curieux, Teal’c impassible à son habitude.

- Alors monsieur l’empoisonneur, vous vous apprêtez à commettre votre crime ?
- Mon colonel, si je devais être mort ou me sentir mal, ce serais déjà fait, étant donné que j’ai goûté une bonne demi douzaine de fois pour vérifier où ça en était. Si vous n’avez pas confiance, je vous laisse votre bouillie verte en sachet.
- Bon ça va, voyons quel goût ça a votre truc.

Le colonel de Beaumont servit copieusement son ami, juste pour l’embêter, puis il s’occupa de l’écuelle de chacun. Jack, plutôt tendu au début se décrispa au fur et à mesure qu’il mastiquait. Il fut tellement étonné qu’il en oublia qu’il était en service

- T’as pas perdu la main à ce que je vois, c’est délicieux.
- Merci mon colonel.

Tout le monde sourit et mangea de bon cœur le ragoût de lapin à la P2S-548. Celui-ci terminé, on décida des tours de garde : Teal’c en premier, puis Jonas, Sam, Jean et enfin Jack. Personne n’avait vraiment sommeil, car il était environ 17h00 sur Terre, mais ici il était 21h00 et il faisait nuit noire. Ce fut le colonel de Beaumont qui partit le premier, il n’avait pas fini de récupérer de ses petits inconvénients de la veille et voulait bien se reposer avant de prendre son tour de garde. Sam en profita pour reprendre la discussion interrompue la veille

- Mon colonel, il faut que je vous parle.
- Et de quoi cette fois Carter ?
- Du colonel de Beaumont.
- Vous ne l’appelez plus Jean ?
- Nous sommes en service mon colonel.
- Ah oui c’est vrai, j’oubliais.
- J’ai repensé à ce que vous m’aviez dit à propos de lui, qu’il contrôlait très bien ses sentiments, alors pourquoi craque-t-il comme ça dès qu’on lui parle de sa femme et de ses enfants. Je comprends parfaitement quelle douleur ça a du être pour lui de les perdre, mais qu’il réagisse aussi violement, je ne comprends pas.
- Il aimait sa femme et ses enfants plus que tout. Ils se sont connus très jeunes et ce fut le coup de foudre. Ils se marièrent presque tout de suite, et leurs enfants arrivèrent dans la foulée. Pour avoir été son voisin pendant longtemps, je sais qu’ils s’aimaient plus que tout, et quand il les a retrouvé morts … Je vous laisse imaginer la suite. Il s’en veut encore aujourd’hui, c’est une blessure qui ne guérira certainement jamais. Si vous voulez en savoir plus, allez lui demander directement, j’en ai déjà trop dit.
- Merci pour ces explications mon colonel.

Jonas avait remarqué que Jack et Sam se parlaient beaucoup en ce moment, et il voulu en savoir un peu plus.

- Alors quoi de neuf ? demanda Jonas, badin.
- Rien, on parlait seulement du déroulement de la mission. D’ailleurs, comme j’ai fini, je vais aller me coucher, j’ai un tour de garde tôt demain matin et je veux être en forme, rétorqua Jack, quelque peu agacé des interventions du jeune homme ces derniers temps.
- Moi aussi je vais me coucher, bonne nuit Jonas. Vous devriez aller vous coucher vous aussi si vous ne voulez pas vous endormir durant votre tour de garde.
- Vous avez raison, je vais aller dormir. Bonne nuit à tous.
- Oui c’est ça, bonne nuit.
- Bonne nuit à tous.
- Bonne nuit. Colonel O’Neill, major Carter, Jonas Quinn.

Chacun gagna sa tente et Teal’c resta à veiller au coin du feu. Son tour de garde se passa sans encombres, il en fut de même pour celui de Jonas et celui de Sam. L’heure de la relève approchait. Le colonel de Beaumont avait réglé sa montre pour qu’elle le réveille un peu avant son tour de garde et c’est ce qu’elle fit vers trois heures du matin. Il se rhabilla rapidement et il sorti de sa tente pour aller relever Carter qui commençait à s’endormir.

- Alors major, on s’endort pendant son tour de garde ?
- Qui va là ? Ah c’est vous mon colonel, vous m’avez surprise.
- Je vois ça major, je vois ça. Vous pouvez retourner vous coucher, je prends mon tour de garde.
- Merci mon colonel. Euh au fait, je voulais vous demander…

Soudain elle se souvint de ce que lui avait dit Jack au mess : soit il s’effondrera en larme, soit il vous chassera assez violement et vous resterez en froid pendant un moment, et quand je parle de froid, je devrais parler de glaciation. Elle se reprit

- Vous vouliez me demander quelque chose ?
- Non rien mon colonel. Bon courage pour votre tour de garde.
- Bonne fin de nuit major.
- Merci mon colonel.

Le colonel de Beaumont prit son tour de garde songeur. Sam avait voulu lui demander quelque chose, mais elle s’était ravisée au dernier moment, il s’en était bien rendu compte. Mais pourquoi une telle attitude ? Que veut-elle me demander de si délicat ? On verra bien plus tard, pour le moment ouvre donc l’œil si tu veux pas te faire descendre à l’improviste. Le tour de garde se passa bien pour lui aussi. Il fut surpris de voir Jack debout avant même le début de sa garde. Il alla lui parler, mais oublia momentanément les grades pour parler à son ami.

- Alors on se lève en avance maintenant. T’es malade ?
- Très drôle, tu oublies qu’on est en mission et que je suis ton supérieur hiérarchique direct, alors pourquoi tu me tutoies ?
- Je te retourne la question.
- Bon OK, tu me veux quoi ?
- C’est Sam, elle a voulu me demander quelque chose puis au dernier moment, elle s’est ravisée comme si quelque chose de terrifiant risquait de se produire. Tu n’aurais pas une petite idée ?
- Non pas la moindre désolé. Tu vas faire quoi, te recoucher ?
- Je vais essayer tout du moins, j’ai quelques heures de sommeil en retard héritées de la zone 51, je vais tenter d’en rattraper un peu. En attendant tu mens toujours aussi mal mon pépère, ça se voit à 10 années lumières à la ronde que tu sais de quoi je parle.
- Ok, alors à dans deux heures.
- Ou dans 20 minutes si je ne m’endors pas.

Le colonel de Beaumont se dirigea alors vers sa tente, mais contrairement à se qu’il pensait, il tomba comme une masse sur son couchage et fini sa nuit tout habillé, et sur le ventre avec son M249 en dessous de lui, ce qui provoqua une certaine mauvaise humeur à son réveil.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:10

P2S-548, le deuxième jour, 3 heures du matin terrestres, 7 heures locales.

Jean se réveilla le premier et pour cause, il avait un M249 sous le ventre, et c’est le genre de petit détail qui fait mal. Il fut donc d’une humeur d’ours que l’on vient de tirer de son hibernation quand il sortit de sa tente. Avec Jack ils réveillèrent toute la petite troupe qui elle dormait encore à poings fermés. On replia le paquetage et l’on se remit en marche dans la joie, la bonne humeur mais dans un ordre différent de la veille, Jean ayant insisté pour faire équipe avec le major Carter à l’arrière garde.

- Major, je vais être franc avec vous, j’ai bien vu ce matin lors du changement de garde que quelque chose vous a gêné dans la question que vous vous apprêtiez à me poser car ce n’est pas dans votre habitude de vous arrêter comme ça.

Le regard de Sam croisa celui de son ami, et malgré le comportement tout a fait normal de celui-ci, elle vit au fond de ces yeux la même tristesse, le même vide, et compris que ce n’était vraiment pas le moment de parler de ça.

- Non mon colonel, mentit Sam du mieux qu’elle put, je vous assure, ce n’était pas important et je ne voulais pas vous importuner avec ça à trois heures du matin, et puis j’ai résolu le problème toute seule.
- Très bien major, lui répondit Jean, qui n’était cependant pas dupe. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à me cacher quelque chose, c’est énervant à la fin.

Ils continuèrent à marcher une grande partie de la journée, toujours en forêt, et vers 16h locales, ils atteignirent la lisière de celle-ci. Ils firent alors une halte plus sérieuse qu’à la pause casse croûte de midi. Ils se reposaient un peu et vérifiaient leur armement au cas où. Pendant ce temps le colonel de Beaumont était parti observer au loin du haut du talus qui formait la limite entre la plaine et la forêt, mais il mettait un temps fou à revenir, ce qui mis la puce à l’oreille à Jack qui contacta ce dernier par radio

- Colonel qu’est-ce que vous fabriquez on va s’en aller sans vous.
- Très bien comme ça je serais le seul survivant de l’équipe et je serais débarrassé de vous colonel. Si vous tenez à rester en un seul morceau venez plutôt voir par là haut.
- Très bien on arrive.

Tous ceux qui étaient restés en bas du talus le gravirent et s’installèrent à côté de notre guetteur. Ce qu’ils virent leur fit froid dans le dos. Ils étaient en face d’un immense camp d’entraînement de jaffa. Ils ne portaient pas la marque d’Apophis, mais celle de Khépri, un goa’uld mineur qui avait profité de la chute du Grand Maître pour s’emparer de quelque unes des possessions de ce dernier.

- Eh ben je crois qu’on l’a trouvée notre source d’énergie. Bon on ne traîne pas ici, on rentre vite fait à la porte et on rentre au bercail vite fait.

L’unanimité étant faite autour de la question du retrait stratégique, on se pressa pour parcourir le plus de chemin possible avant la tombée de la nuit. Sauf qu’un dernier imprévu vint pimenter la sauce qui était déjà bien relevée. L’équipe vit des dizaines d’Al’kesh débarquer d’on ne sait où, et ceux-ci commencèrent à bombarder le camp d’entraînement, où ce fut un peu la panique. Ce dernier ingrédient donna des ailes au groupe qui de la marche forcée passa au pas de charge et assez rapidement à un bon petit trot, tant et si bien qu’ils avaient refait tout le trajet de la journée en un peu plus de deux heures et demi. Ils continuèrent à avancer vers la Porte, mais un troisième imprévu vint leur barrer la route : la Porte était ouverte et tenue par des jaffa arborant la marque d’Anubis. Ils étaient tombés au mauvais endroit au mauvais moment : ils débarquaient en pleine invasion planétaire. Ils se reposèrent un peu à l’écart du sentier menant à la Porte et le débat fut ouvert sur la tactique à adopter.

- Quelqu’un a une idée ? J’avais bien envie de tenter de leur rentrer dedans, lança Jack, quelque peu essoufflé, et peu enthousiaste à l’idée d’attendre que tout cela se finisse.
- Impossible O’Neill, nous sommes en pleine invasion planétaire, Anubis va maintenir la Porte ouverte pendant très longtemps, et il va faire passer à travers hommes et matériel, ce serait du suicide que de partir à l’assaut.
- Teal’c a raison, dit sobrement Jean.
- Comment vous savez ça ?
- Je ne le sais pas mon colonel, je le vois.

Tout le monde tourna son regard vers la porte et vit une division entière de jaffa en sortir petit à petit. Ils comprirent tous que ce n’était pas la peine de tenter quoi que ce soit, car ils seraient vite submergés sous le nombre.

- Bon alors une autre idée.
- Teal’c, les jaffa risquent-ils de fouiller les fourrés de part et d’autre de la Porte ?
- Je ne pense pas colonel de Beaumont, leur ennemi est très éloigné de la Porte et ils ne savent pas que nous sommes ici. Ils n’utilisent la Porte que pour empêcher l’ennemi de l’utiliser pour appeler des renforts, la division que vous voyez arriver ici ne va pas stationner autour de la Porte. Quand le contingent sera complet, ils partiront pour aller renforcer le front situé loin d’ici. Pourquoi cette question colonel ?
- J’avais dans l’idée de nous cacher dans ces fourrés le temps que ça se tasse un peu, et qu’il n’y ait plus qu’une garde restreinte autour de la porte. Ensuite en restant un tantinet discret, deux d’entre mous iraient se mettre de chaque côté de la Porte, caché dans les fourrés, je me placerais en face, nous éliminerions les jaffas, et hop, on rentre chez nous.
- Une chance qu’on ait mis le FRED de côté, sinon nous étions grillés, ajouta Sam
- Teal’c combien de temps cette petite rigolade peut elle durer ?
- Cela dépend O’Neill. J’ai mené des attaques qui n’ont pas durées plus de quatre heures, et d’autre qui ont duré près de 6 mois. Ici, étant donné que nous sommes apparemment sur une planète d’entraînement, je dirais que la Porte va être inutilisable durant 24 heures, puis nous pourrons sûrement tenter quelque chose.
- Merci, bon, personne n’a de meilleure idée ? Bon alors on y va les enfants, on va se planquer. Fichons le camp de ce talus avant que les jaffa ne se mettent en marche.

SG-1 opéra donc une translation stratégique vers l’épais fourré à droite de la Porte. Ils s’installèrent comme ils purent, ne pouvant faire aucun feu, ni ne pouvant monter leurs tentes, laissées dans le FRED, ils n’avaient que leurs duvets et un petit réchaud à gaz que le colonel de Beaumont avait avec lui dans son sac à dos.. Les deux colonels confectionnèrent aussi discrètement que possible des litières à partir des branchages qu’ils avaient sous la main. Ils dégagèrent ainsi un peu d’espace en hauteur. Ils firent également une sorte de cloche avec les branches restées sur les arbustes, ce qui permit de conserver un peu de chaleur. On distribua les tours les gardes, mais cette fois on veillerait à deux pour plus de sécurité. Teal’c accepta de faire un tour double pour amorcer le système. La nuit fut courte pour chacun, nul ne dormit vraiment avec cette menace latente aussi près d’eux. Durant toute la nuit il y eut du matériel qui traversa la Porte.

P2S-548, le troisième jour, 2h00 terrestres, 6h00 locales.

Tout le monde était sur le pied de guerre très tôt. L’équipe avait aménagé une petite ouverture à la base du fourré durant la nuit pour surveiller ce qui se passait aux alentour. On se relaya pour surveiller le moment où un hypothétique arrêt du vortex allait se produire, mais malheureusement, toute la journée se déroula comme la veille, Anubis rouvrant la Porte dès qu’elle se fermait. Tout le monde était sur les nerfs, Jack le premier. Alors qu’il commençait à bouillir de ne pouvoir rien faire, Sam et Jonas, qui étaient de garde revinrent, l’air réjouit.

- Major, que se passe-t-il ?
- Je crois que j’ai quelque chose qui va vous faire plaisir, la Porte ne s’est pas rouverte depuis plus de 20 minutes. Au début nous n’y croyons pas trop, mais c’est sûr, Anubis doit penser que la conquête est assez avancée pour arrêter de maintenir la Porte ouverte. Il y a juste un tout petit problème.
- Lequel major ?
- Il y a une quarantaine de Jaffa qui gardent la Porte. Venez voir.

L’équipe se déplaça alors vers le poste d’observation, il était 15h06 locales, 11h06 terrestres. Tous purent voir que la Porte était très solidement gardée, pas de lance lourde ou de tourelles, mais 40 Jaffa ayant installés leur campement à côté de celle-ci.

- Eh merde, lança Jack à la vue de l’imposant contingent jaffa. Moins nombreux on aurait pu y aller, mais là, c’est trop risqué.
- Et maintenant, on fait quoi ? demanda Jean.

Personne n’eut le temps de rajouter quoi que ce soit, car la Porte s’ouvrit à ce moment là, et une voix familière grésilla dans la radio.

- SG-1, ici le général Hammond, où en êtes vous, ça fait trois heures que vous devriez être rentrés.
- Bonjour mon général, nous sommes coincés sur la planète, on est arrivé la veille de l’invasion de la planète par Anubis. La Porte est restée ouverte depuis plus de 24 heures, Anubis la maintenant connectée à sa planète mère. Nous étions en train d’attendre que ça se libère un peu autour du DHD pour tenter une sortie, expliqua Jack, soulagé.
- Vous voulez que je vous envoie des renforts.
- Négatif mon général, la Porte est fortement gardée, les gars se feraient tuer avant même d’avoir pu tirer la moindre balle. Si vous pouviez nous envoyer deux petits missiles d’ici 20 minutes, ça ne serait pas de refus, on a de quoi jouer les peintres.
- Vous n’y allez pas de main morte colonel, je vais voir ce que je peux faire. Je vous re-contacte dans 20 minutes.
- Merci mon général.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptySam 8 Déc 2007 - 19:11

La Porte se referma, laissant les jaffa dubitatifs et sur le qui-vive. Quoi qu’il en soit, désormais il fallait agir.

- Bon les enfants vous avez écouté, dans 20 minutes, on a une chance de foutre le camp de ce guêpier, alors on va se mettre en place. Teal’c et moi on va de l’autre côté, de Beaumont, vous allez placer votre mitrailleuse dans l’axe, Carter, Jonas, vous restez ici. Carter je vous laisse un pointeur laser, j’en prends un avec moi. Vous visez le groupe là bas, moi je m’occupe de ceux de l’autre côté. Après ça on arrose et quand il n’y a plus personne, on fout le camp.

Tout le monde acquiesça sur les modalités du déploiement et on alla se mettre en place. On se faufila lentement pour ne pas se faire remarquer. Le colonel de Beaumont resta dans l’axe de la Porte et descendit dans les fourrés qui couvrent le talus. Il sorti le bipode et le mit en position pour éliminer le plus de jaffa possible sans se faire trop remarquer, il regarda les munitions dont il disposait. Mince, une traçant toutes les 10, ça va pas m’arranger ça, niveau discrétion 0, j’ai quoi dans les autres chargeurs. Une toutes les 10 sur celui là super, je peux continuer le feu d’artifice un bon moment comme ça, voyons le dernier. Et ho merde, des balles chemisées de téflon, comme sur les P-90. Hé ben, j’avais pas remarqué quand je l’ai pris. Attendez mes cocos, je vous réserve un chien de ma chienne. Il changea alors de chargeur le plus discrètement qu’il put, évitant au maximum tout cliquetis indésirable, puis il patienta. Jack et Teal’c continuèrent lentement vers le fourré de gauche, et s’installèrent confortablement pour le tir au pigeon, euh pardon, au jaffa.

- Bravo1 en place, indiqua Jack
- Bravo 3 en place, indiqua à son tour Jean
- Bravo 2 en place, indiqua enfin Sam

Bon, maintenant, on a plus qu’à attendre, pensa Jack, se concentrant sur l’enchaînement des actions à venir. L’attente ne fut pas longue, après un peu moins de cinq minutes, la Porte s’ouvrit et la voix du général Hammond se fit entendre.

- SG-1, me recevez vous
- Oui mon général, on est en position.
- Bien colonel, nous sommes près à lancer deux missiles pour vous aider, caller vos lasers sur les fréquences un et trois.
- Carter, vous prenez la fréquence trois, je prends la une.
- Nous allons procéder dans un lancement simultané dans 5, 4, 3, 2, 1 maintenant. Bonne chance SG-1.

Les deux missiles jaillirent alors de la Porte, ce qui décontenança les jaffa. Les deux projectiles montèrent rapidement en altitude pendant que Sam et Jack ajustaient leurs lasers. Une vingtaine de seconde après, les deux missiles atterrirent sur les jaffas désemparés, ce qui sema la pagaille la plus grande et tua environ la moitié des jaffas. Ce fut alors un déluge de feu qui s’abattit sur les serviteurs d’Anubis, sans qu’ils ne sachent trop d’où cela venait. Sam et Jonas éliminèrent méthodiquement une bonne demi douzaine de gardes, Jack et Teal’c arrosèrent généreusement et tuèrent une bonne dizaine de jaffas, tous étant couverts par le colonel de Beaumont qui s’en donnait à cœur joie, et qui dégommait tout ce qui passait dans son viseur. En moins de cinq minutes les derniers jaffas qui osaient résister furent éliminés. Durant tout ce temps la Porte resta ouverte au cas où.

- Mon général, vous pouvez refermer la porte, on arrive.
- Bien colonel, sergent fermez la Porte.

Tout le monde jailli de se cachette, le premier à arriver près de la Porte fut le colonel de Beaumont qui se coucha rapidement devant elle pour couvrir les autres. Sam et Jonas arrivèrent juste après et commencèrent à composer les coordonnées de la Terre. Jack et Teal’c arrivèrent alors. Sam composa le code sur son GDO pour confirmer que c’était bien SG-1 qui arrivait. Sam et Jonas se jetèrent alors dans le vortex, suivis rapidement de Teal’c Jack et Jean qui jeta un regard en arrière juste avant de passer. Il traversa et en arrivant hurla :

- Fermez l’iris, vite.
- Sergent fermez l’iris. Que se passe-t-il colonel ?
- Un Al’kesh en approche de la Porte avec sûrement des jaffa plein la soute.

On entendit alors plusieurs impacts sur le diaphragme de métal avant que le vortex ne se ferme. Hammond descendit en salle d’embarquement.

- SG-1, passer à l’infirmerie, allez vous reposez un peu, le débriefing aura lieu ce soir à 19h00.
- Bien mon général, répondirent-ils tous.

Infirmerie, 12h16.

Après un passage rapide au vestiaire et à l’armurerie, on alla à l’infirmerie, l’œil un peu creux de ne presque pas l’avoir fermé de 48 heures.

- Eh bien dites moi là vous en faites une tête colonel, que s’est-il passé ?
- On était parti faire un petit promenade en forêt sauf qu’on est tombé sur des jaffas devant, au dessus et derrière et qu’on a du faire 26 kilomètres en forêt en courrant en un peu moins de 3h15, sinon tout va bien.
- Je vois, bon allé, tout le monde s’allonge, je vais vous ausculter.

Le premier à passer sous la loupe du docteur Frasier fut Teal’c qui comme d’habitude n’avait rien et on passa très vite au suivant, qui fut Jonas, puis Sam. Pour ces deux là, rien à redire, à part une petite fatigue. Arriva le tour du colonel de Beaumont.

- Dites moi colonel, que vous est il arrivé pour avoir tos ces bleus sur le ventre ?
- J’ai dormi sur une mitrailleuse.
- Pardon ?
- Je me suis endormi tout habillé sur mon M249, et il y a quelques arrêtes vives à dessus.
- Vous aimez les matelas fermes à ce que je vois.
- Pas tellement ce type là.
- Bon hormis ces petits bleus et une petite fatigue, tout va bien.

L’auscultation de Jack fut un peu plus longue, car le colonel n’est pas un patient facile. Après ce tour, le docteur Frasier effectua la prise de sang règlementaire. Elle autorisa tout le monde à sortir, en ayant donné une pommade anti inflammatoire au colonel de Beaumont. SG-1 se dirigea comme un seul homme vers le mess, car ils étaient tous affamés. Ils dévalisèrent les présentoirs, s’installèrent à une table et mangèrent à belles dents.

- Mon colonel, votre lapin était meilleur que ce que nous mangeons ici, conclu Sam, en finissant sa part de poulet au citron.
- Major, je ne peux pas être dans SG-1 et en même temps aux fourneaux de la base.

Tout le monde sourit et ils continuèrent à dévorer plus ou moins vite. Après une bonne demi heure, ils étaient repus. Chacun retourna à ses occupations, jusqu’à ce message :

- SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing, je répète SG-1 est demandé immédiatement et salle de briefing.

Tout le monde quitta son poste pour se rendre plus ou moins vite au point de rendez vous. Teal’c, Jonas et Sam arrivèrent quasi en même temps, suivit de près par le colonel de Beaumont. Le général arriva bien à l’heure.

- Le colonel O’Neill est …

L’intéressé arriva alors par l’escalier intérieur, ne laissant pas le temps au général de finir sa phrase.

- Excusez moi mon général, un petit besoin pressant.
- Dépêchez vous de vous asseoir nous allons commencer.

L’équipe relata ce qu’il s’était passé un peu plus par le détail que ce que Jack avait fait par radio. Après ce récit, et la décision de classer la planète dans la catégorie hostile, le général accorda quelques jours de vacances à SG-1, dont les quatre membres originels venaient d’enchaîner six missions plus ou moins éprouvantes et qui méritait un peu de repos. On alla récupérer ses habits civils et chacun se renseigna sur les activités des autres. Jack croisa son ami dans un couloir vers les ascenseurs.

- Alors tu vas faire quoi de ta semaine de vacances, tu viens au chalet taquiner le poisson ?
- Non je prends le premier Colorado Springs - Las Vegas puis je saute dans le bus pour Indian Springs pour commencer à vider ma maison là bas. Eh puis je ramènerais un véhicule qui me permettra d’être autonome dans mes déplacements.
- T’as trouvé un garde meuble ?
- Ben bien sûr, j’en ai trouvé un qui me loue un petit hangar car j’aurais à stocker deux trois trucs volumineux.
- Comme ?
- Le GMC. Il roule enfin. Je reviendrai avec d’ailleurs, si tu as besoin de transporter quelque chose de volumineux, tu pourras m’appeler.
- Merci mon vieux.
- Et toi tu fais quoi ?
- Je vais proposer à Carter de m’accompagner dans le Minnesota pour taquiner, le poisson, mais comme d’habitude, elle va me dire qu’elle a du travail en retard, c’est lassant à la fin.
- Alors pourquoi tu lui demandes ?
- Qui sait, si elle changeait d’avis subitement.
- Eh ben bon courage pour ta pêche, moi j’y vais, à la semaine prochaine.

Les deux amis se donnèrent une accolade puis le colonel de Beaumont s’engouffra dans l’ascenseur. Jack quant à lui se dirigea vers le laboratoire de Sam. Il fut surpris de ne trouver personne.

- Vous me cherchez colonel ?

Jack se retourna alors et vit Sam, en civil, dans le couloir. Il fut quelque peu surpris de la voir habillée ainsi et la questionna.

- Carter, vous n’avez pas de travail en retard cette semaine ?
- Non mon colonel, pas cette semaine. En plus Janet a posé quelques jours de vacances, alors on va se reposer entre filles. Et vous ?
- Je viens de croiser Jean pour lui proposer de venir taquiner le poisson dans mon étang derrière le chalet, mais il part pour commencer son déménagement, alors je suis venu vous voir pour vous inviter vous aussi ce qui était mon intention première, mais je vois que vous êtes déjà prise. Vous ne savez pas ce que font Jonas et Teal’c ?
- Jonas reste pour se documenter sur la France et l’Ecosse, quant à Teal’c il est reparti sur Chulak.
- Bon ben je vais encore partir à la pêche tout seul.

Sam sourit car à chaque fois que le colonel proposait à quelqu’un d’aller à la pêche avec lui, Jack finissait par se retrouver tout seul. Les deux officiers partirent ensembles en direction de l’ascenseur. Ils arrivèrent rapidement au hangar, rejoignirent leurs véhicules respectifs et s’en allèrent pour leur semaine de congé. Le colonel de Beaumont était quant à lui partit en squattant un Humvee qui le conduisit directement à l’aéroport de Colorado Springs. Dès son arrivée, il sauta dans le premier avion pour Vegas, et pour chacun, ce fut une semaine reconstituante.

FIN

A suivre ...


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N'hésitez pas à laisser un commentaire, ne serait-ce que pour la santé mentale de l'auteur.
PS : Je hais le phpbb, il m'a fallu 9 messages pour poster la fic en entier, quelle galère.
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptyDim 9 Déc 2007 - 1:16

Warrius a écrit:
N'hésitez pas à laisser un commentaire, ne serait-ce que pour la santé mentale de l'auteur.
...qui en a vraiment besoin, la pauvre. mrgreen

Warrius a écrit:
PS : Je hais le phpbb, il m'a fallu 9 messages pour poster la fic en entier, quelle galère.
Tu aurais peut-être dû poster cette histoire en plusieurs fois. Je sais pour en avoir fait l'expérience que les fics postées en une fois sont bien plus difficiles à lire et à commenter ; en effet, il faut se rappeler où on s'était arrêté, et noter ses remarques dans un fichier Word pour ensuite en faire la synthèse. Une fic poster en plusieurs fois est aussi moins "effrayante" pour le lecteur lambda, même si évidemment la présentation en est plus fragmentée.

Bien, maintenant, mon commentaire...

Et bien, je vois que tu maitrises assez bien le style romancé. Content que tu ais remanié les dialogues de façon à les faire passer du style théâtrale au style romancé, ta fiction y gagne beaucoup. L'ensemble est bien plus agréable à lire. Les descriptions que tu donnes sont également plaisamment dosées.

Les attitudes des personnages sont parfois un peu trop enfantines à mon goût ; certes, c’est une équipe soudée, et l’ambiance au sein de la base est plutôt détendue, mais tout de même... Il s’agit de militaires chevronnés. S’ils s’autorisent quelques pointes d’humour de temps en temps – surtout le colonel O’Neill, bien sur – ils sont globalement plus sérieux que tu ne les décris. clin d'oeil

Au niveau des dialogues, j’étais prévenu, je vois qu’en effet tu aimes beaucoup ça. ^^ Ce n'est pas un problème, mais ça change tout de même un peu de l’ambiance de la série. Dans Stargate, beaucoup de choses passent par le regard et l’attitude des personnages – c’est d’ailleurs pour ça que mes propres fictions comportent beaucoup de descriptions. Je pense que tes héros explicitent beaucoup de choses qui pourraient rester sous-entendues, ou en tout cas le demeureraient dans la série que nous connaissons. Après tout, ce sont des militaires en mission…

Au niveau de la cohérence, je n’ai rien à redire, c’est parfait. Tu arrives à distiller efficacement des indications sur les activités du SGC au fil du texte, avec beaucoup de naturel. C'est une chose trop rare dans la série, et que j'accueille toujours avec plaisir. Je t'accorde le très convoité label Skay-39's Examination®️ cheers

Pour ce qui est du scénario, cependant, rien de bien transcendant… Ton nouveau personnage est bien introduit, les protagonistes habituels sont plutôt bien restitués (mis à part ce côté un peu trop juvénile), mais le récit de leur première mission est assez « banal », si tu me pardonnes l’expression. Une exploration classique, une rencontre avec des Jaffa, un combat, un retour triomphant… Dommage que ton personnage principal n’ait pas eut l’occasion de faire ses preuves au cours d’une mission plus atypique, dont les enjeux auraient permis de mettre en avant toutes les facettes de sa personnalité. peuh

Bien, comme tu vous aurez pu le remarquer, ce commentaire a été plus direct et plus intransigeant que d'ordinaire, étant donné que je l'ai directement récupéré de ma bêta-lecture. J'espère que ça incitera d'autres gaters à s'atteler à ta fic, Warrius. farao


Dernière édition par le Lun 24 Déc 2007 - 14:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Cinquième Homme   Le Cinquième Homme EmptyDim 9 Déc 2007 - 17:15

Skay-39 a écrit:
Warrius a écrit:
N'hésitez pas à laisser un commentaire, ne serait-ce que pour la santé mentale de l'auteur.
...qui en a vraiment besoin, la pauvre. mrgreen

C'est gentil merci.

Skay-39 a écrit:
Warrius a écrit:
PS : Je hais le phpbb, il m'a fallu 9 messages pour poster la fic en entier, quelle galère.
Tu aurais peut-être dû poster cette histoire en plusieurs fois. Je sais pour en avoir fait l'expérience que les fics postées en une fois sont bien plus difficiles à lire et à commenter ; en effet, il faut se rappeler où on s'était arrêté, et noter ses remarques dans un fichier Word pour ensuite en faire la synthèse. Une fic poster en plusieurs fois est aussi moins "effrayante" pour le lecteur lambda, même si évidemment la présentation en est plus fragmentée.

Ben disons que je vais pas rentrer chez moi de deux semaines et que je voulais poster quelque chose de cohérant. Le problème, c'est qu'elle avait pas été prévue pour être découpée en chapitres, j'ai donc improvisé des césures pour que le forum accepte de tout envoyer. Je verrai ce que je peux faire pour les suivantes. Quelqu'un pourrait me dire le nombre de caractères maximum autorisé par post ?

Skay-39 a écrit:
Je t'accorde le très convoité label Skay-39's Examination®️ cheers

Merci pour le label, je vais faire en sorte de le conserver.

J'avais en effet reconnu ton commentaire issu de la béta.
Pour ceux qui seraient interressés, je peux fournir une version Word plus lisible, même si je me suis attaché à refaire une certaine mise en page sur la version web.
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