L'Homme Invisible

L'Homme invisible fut écrit par H.G Wells en 1897. Racontant l'histoire d'un savant ruiné, Griffin, qui après quinze ans de recherche parvient enfin à se rendre invisible, dans le but d'échapper à ses créanciers. Lorsqu'il se réfugie dans une auberge du village anglais de Iping, il s'attend à pouvoir enfin être tranquille, malgré les précautions qu'il doit prendre pour éviter de dévoiler sa nature d'homme invisible : Bandages sur le visage, lunettes sur les yeux, gants sur les mains…Extrêmement solitaire et irascible, demandant à être laissé seul. Mais cette attitude attire l'attention, et la gérante de l'auberge se montre de plus en plus soupçonneuse vis-à-vis de cet étranger très particulier. Lorsqu'une série de vols sont commis dans le village, on ne tarde pas à le soupçonner, et lorsqu'une irruption de l'aubergiste dans sa chambre conduit celle-ci à être chassée par une chaise volante, tout le monde se tourne vers lui, on finit par découvrir son identité et il est contraint de fuir. Qu'adviendra-t-il de lui ensuite ? Comment s'est-il retrouvé dans cette situation ?

L'homme invisible traite sous la forme du "et si ?" science-fictionnel différents thèmes via les aventures de Griffin. Tout en conservant son intérêt plus d'un siècle après sa parution, de par le caractère universel des conséquences de son invisibilité traitées dans le livre, ce roman aborde les thèmes du pouvoir, reprenant ainsi le mythe de l'anneau de Gygès, et la folie inhérente à celui-ci. Le pouvoir qu'il libère et acquiert grâce à sa découverte de l'invisibilité ne tarde pas à le corrompre, et celui-ci, avec les épreuves de la vie, a beaucoup changé le jeune étudiant enthousiaste qu'il était avant ses recherches, pour le transformer en homme intriguant, fou et même meurtrier. Jouant là d'un pessimisme plus marqué que dans ces précédentes œuvres, Wells livre là un autre roman fondateur qui ne manquera pas d'influencer les concepts d'humains à pouvoirs qui seront au centre d'histoires populaires plus d'un demi-siècle après son roman.