Les Enfers virtuels (Surface Detail)

Après la déception que fut pour moi Trames, Les enfers virtuels est une bonne surprise.

Pas de délayage ici, on découvre dès le début plusieurs protagonistes assez singuliers, tous très intéressants, et qui ont un rôle à jouer dans cette intrigue. Dès le départ, l'auteur donne à voir plusieurs intrigues personnelles, touchant profondément la plupart de ces personnages et motivant leurs actions. Et c'est au fil de l'aventure que ces intrigues prennent un sens différent, et se rencontrent, toutes liées de manière claire à la question des enfers virtuels. Il est un peu dommage que ce titre-là pour le roman ait été choisi en français, car il vient en quelque sorte guider prématurément le lecteur, là où il aurait peut-être été préférable que l'on découvre le sujet principal de l'intrigue en lisant le roman.
Cette construction narrative est agréable, car on est dès le début emporté par chacune des intrigues, avant de l'être par les enjeux politiques plus généraux. Le livre est ainsi assez entrainant.

L'intérêt intellectuel est également au rendez-vous. D'abord, la Culture est développée, permettant de découvrir l'existence de trois branches de Contact inconnues jusqu'ici, et le type d'interventions qu'elles peuvent mener. On découvre également de nouveaux types d'objets ou d'entités anciennes qui ont été laissées dans la galaxie par des civilisations disparues.
Mais surtout, le roman développe (et donne à voir à travers un des personnages) le concept d'enfers virtuels, ses conséquences et les conflits politiques qui peuvent exister autour de lui, et c'est un vrai plaisir à suivre.

C'est ainsi un très bon roman, dans lequel aucune des 864 pages n'est de trop et qui (à l'inverse de Trames) me donne très envie de poursuivre ce cycle de la Culture, qui se conclut définitivement dans le 9ème et dernier roman, La sonate hydrogène.