R100

Un homme, qui prend soin de son fils depuis que sa femme est plongée dans le coma, décide alors de devenir membre d’un club privé, après avoir pris connaissance des prestations proposées et du fait que l’adhésion n’est valable qu’une seule année et ne peut être annulée. En tant que nouveau membre, un monde de plaisirs s’offre alors à lui. Il en apprécie tout particulièrement les intrusions dans son quotidien, jusqu’au jour où celles-ci s’approchent d’un peu trop près de sa famille – laquelle ne se doute de rien – et où, avec un courage rarement affiché dans sa petite vie de vendeur de literie, il va alors tenter d’annuler son adhésion au club...

Réalisation : Hitoshi Matsumoto
Scénario : Hitoshi Matsumoto, Mitsuyoshi Takasu, Tomoji Hasegawa, Kôji Ema et Mitsuru Kuramoto
Production : Keisuke Konishi, Natsue Takemoto, Kazuyoshi Okuyama...
Musique : Shûichi Sakamoto et Shûichirô Toki
Durée : 1h43
Sortie : 2013

Nao Ōmori
Shinobu Terajima
Hitoshi Matsumoto
Ai Tominaga
Eriko Sato
Naomi Watanabe
You
Suzuki Matsuo
Atsuro Watabe
Gin Maeda
Katagiri Hairi
Lindsay Kay Hayward
Mao Daichi
...

R100 R100b310

Disons le, Big Man Japan était déjà barré, mais là, Hitoshi Matsumoto atteint un stade supplémentaire dans le pétage de plomb.

L'accroche est déjà assez folle, puisque l'on suit un homme qui intègre un étrange club SM. Des dominatrices font alors irruption dans sa vie, à n'importe quel moment, pour des séances chocs. Cela donne quelques scènes cocasses.

Et alors que l'on commence à se lasser de l'effet de répétition Matsumoto à la bonne idée de faire partir son histoire en vrille. A l'issue d'une des séance, le protagoniste décide de quitter le club, chose interdite. Commence alors une véritable guérilla entre l'homme et les femmes, et le moins qu'on puisse dire c'est que le réalisateur ne se refuse aucun excès (ça m'a d'ailleurs rappelé le déjanté Calmos de Bertrand Blier).

Heureusement, R100 (interdit au moins de 100 ans) n'est pas qu'une étrange blague SM. Comme à son habitude, Hitoshi Matsumoto pointe divers travers de la société japonaise et interroge sur les rôles de l'homme et de la femme dans la société nippone. Le récit possède également un ton mélancolique du fait que la femme du protagoniste soit plongé dans le coma, ce qui ne fait que surligner les élans d'humour (qui explore d'ailleurs tous les degrés). Tenez le donc vous pour dit : le cinéma de Matsumoto se détache vraiment des autres barjeries nippones, il y a une vrai couche de profondeur dans ses films et l'on s'approche plus d'un Sono Sion que de Zombie Ass : Toilet of the Dead ^^

Au final, encore un film particulier et encore une belle réussite pour Hitoshi Matsumoto.