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 Meu..re e. Bav..re

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Barlbatrouk
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Barlbatrouk


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MessageSujet: Meu..re e. Bav..re   Meu..re e.  Bav..re EmptyDim 5 Jan 2014 - 17:09

Petit texte dont certains passages pourront choquer les plus jeunes. Rien de bien méchant mais je préfère prévenir. Avis et critiques sont les bienvenus. Je vous remercie d'avance.


Meu..re e.  Bav..re

Mickäl passa sa main sur le scanner et la porte de son box d’habitation s’ouvrit. L’endroit était tel qu’il l’avait laissé en partant travailler douze heures plus tôt. Tout était à sa place, sans le moindre désordre. Il pénétra à l’intérieur de son espace personnel pour se lancer dans son rituel habituel.

     Ce n’est qu’une fois à l’intérieur de sa douche que la pensée qu’il avait essayé d’éviter toute la journée revint à la charge. Maintenant qu’il se trouvait avec l’esprit plus libre, elle était revenue occuper le terrain. La préoccupation de Mickäl trouvait sa source dans un petit ouvrage qu’il avait trouvé sur son lieu de travail. Avec un poste aux archives ce dernier passait ses douze heures de labeur quotidien à classer, ranger, archiver de la paperasse et des ouvrages sans importance, tous aussi ennuyeux les uns que les autres. Le livre en question lui avait d’abord paru aussi banal que n’importe quel autre document. Il était sur le point de le placer sur la pile à envoyer à l’incinérateur, lorsque sans raison il l’avait feuilleté. Mickäl se maudissait maintenant de l’avoir fait. S’il avait pu retenir ce geste stupide, sa tête aurait été aussi libérée qu’avant et il n’aurait pas commis les petites erreurs de classement qui lui avaient coûtés un quart de son salaire.

    La couverture du livre avait dut subir l’épreuve du temps et était toute effacée. On déchiffrait très mal une partie du titre : « Meu re e  Bav re ». Le contenu était lui dans un meilleur état, bien que de nombreux passages restent illisibles.
« Quel malheur que je ne sois pas tombé sur un de ces passages, le livre serait surement brulé à l’heure qu’il est », se répétait-il intérieurement depuis plusieurs jours. Or, le passage sur lequel il était tombé était non seulement lisible, mais c’était aussi chose la plus étrange sur laquelle il n’ait jamais mis les yeux. Poursuivant dans sa bêtise, Mickäl avait alors décidé de ramener le document chez lui pour une étude plus complète. Il avait sué à grosse goutte tout le trajet, de peur que les scanners sur la route ne repèrent l’étrange document ou qu’une caméra ne mette à jour le comportement déviant qu’il se devinait avoir. Une fois rentré dans son box d’habitation, il avait pris sur son temps de repos pour étudier le document et ce qu’il y avait découvert avait chamboulé toutes ses croyances. Le livre était apparemment très ancien, ce qui rassurait un peu Mickäl : que quelqu’un de son époque ai pu écrire de telles âneries il n’osait pas y songer. De ce qu’en avait saisi Mickäl, le livre racontait une enquête ou un individu essayait d’en trouver un autre qui avait apparemment mal agis.

Le début de l’ouvrage étant la partie la plus abimée, on ne s’avait pas exactement ce dont il était question. Par contre, les moments centrés sur le deuxième individu étaient extrêmement perturbants. Ces pensées étaient si singulières que Mickäl concevait très bien qu’un tel individu devait être stoppé. C’est dans l’un des derniers chapitres que se trouvait le passage le plus effrayant, celui qui revenait sans cesse hanter les pensées du lecteur. Dans ce chapitre, l’individu au comportement étrange prenait un objet appelé couteau et s’en servait pour frapper une autre personne. Le sang de cette dernière se répandait par terre et elle rampait sur le sol en y déversant ses entrailles avant d’être assassiné. Il c’était d’ailleurs demandé si ces entrailles avaient un rapport avec les appareils organiques dont on lui avait parlé lors des cours de sciences théoriques.

    Un autre personnage avait attiré l’attention de Mickäl : le grand père de l’inspecteur, atteint d’une grave maladie, finissant par mourir chez lui, dans son propre lit… Tout cela avait impacté Mickäl au plus au point. Ce dernier ce demandait comment il était possible d’imaginer terminer son cycle de présence ailleurs que dans la section spécialement réservée à l’hôpital. Il avait beau réfléchir, jamais il n’avait entendu parler de quelqu’un finissant son cycle ailleurs qu’à cet endroit. Et maintenant il fallait qu’il sache. Il devait savoir s’il était possible de mettre un terme à ce cycle prématurément.

    Lorsque Mickäl sortit dans le couloir il était équipé d’un tuyau en acier qu’il avait dévissé du bac d’évacuation. A peine eu-t-il fait un pas dans le couloir que le boitier de communication le plus proche s’enclencha :
«  - Résident n°020288 vous êtes sur le point d’effectuer une sortie non autorisée, qu’elle en est la raison ?
- … C’est pour une urgence, mais rien de grave… je rentre dans peu de temps…
- Résident n°020288 vous n’avez aucune raison d’être à l’extérieur. Veuillez rentrer chez vous s’il vous plait.
- Écoutez non, j’ai un problème… C’est mon bac d’évacuation qui ne marche pas correctement.
- Très bien. Le scan de diagnostic est lancé. S’il s’agit d’un problème persistant une équipe de réparation viendra sur place. »

    Alors que le scan se mettait en route Mickäl se glissa devant la première porte se présentant à lui. Il prit le temps d’avaler sa salive et cogna énergiquement sur la porte dans l’espoir que l’occupant du box l’entende. Il s’énervait sur la porte depuis deux minutes lorsque la porte s’ouvrit enfin.
«   Et bien quoi  », s’exclama l’homme qui venait d’apparaitre, « Vous êtes dérangé mon gars qu’est-ce qui vous arrive ? »
«  C’est que je… » commença Mickäl.
Puis, comme s’il venait de se souvenir de son but, il abattit le tuyau sur le crâne de l’homme qui partit à la renverse. Mickäl s’engouffra dans le box d’habitation, donna un coup énergique dans la porte pour la refermer.  Il fonça sur sa victime pour le frapper de nouveau. Cette fois ci, l’homme tomba dans un râle et s’agrippa la tête.

    Mickäl se tenait devant l’homme à terre dans une confusion totale. Il ne savait pas quoi faire, rien ne se passait comme l’étrange livre le décrivait. L’homme en face de lui semblait pris d’un malaise conjugué à un fort mal de crane, mais rien de surprenant comme il l’avait espéré. Néanmoins, il était trop tard pour faire demi-tour et Mickäl s’approcha de l’homme pour lui remettre un coup. Mais lorsqu’il leva le tuyau pour l’abattre, l’homme à terre en profita pour lui donner un bon coup de pied dans les tibias. Mickäl s’écroula, totalement surpris par la tournure que prenaient les évènements. Il se frictionna la jambe puis se rendit compte qu’il ne pouvait rester à terre. Il entreprit de se relever, l’autre homme qui était en train de faire de même le regardait. Mickäl n’avait jamais vu un visage comme le sien, rouge, la bouche entièrement déformée par un rictus. Par reflexe, Mickäl tendit la main devant lui, il fallait qu’il trouve un moyen de lui expliquer que tout cela n’était qu’un malentendu. L’homme ne lui en laissa pas le temps, se précipitant sur lui. Ils heurtèrent violemment le mur. Son agresseur cherchait apparemment à le faire chuter. Il fallait qu’il le calme, qu’il lui donne des explications, toutes aussi extravagantes soient elles. Alors que l’autre homme se tordait pour passer sa jambe derrière lui après lui avoir enserré le torse des bras, Mickäl essaya de tourner sur lui-même pour se dégager mais il perdit l’équilibre, entrainant son compagnon de lutte. Ils heurtèrent violemment une table en verre et Mickäl perdit connaissance.

    Lorsque sa vue devint moins flous, il put distinguer une autre forme allongée à côté de lui et il se souvint des derniers évènements. Il voulut se relever d’un coup, mais à cause de son dos endolorit, cela lui prit un certain temps. Une fois à genou il regarda lentement autour de lui. L’homme à terre restait sans mouvement, les yeux ouverts. Une flaque rouge l’entourait, un pied de la table lui entrait dans le dos et ressortait par le ventre. Mickäl sut tout de suite que cet homme venait de finir son cycle de vie, et en dehors de la section réservée à l’hôpital. Cela était donc bien possible. Une sorte de sac bizarre et un tuyau souple sortaient également de l’ouverture, recouverts de l’étrange liquide.
« Etait-ce ça des entrailles » pensa Mickäl en examinant le tuyau. Ce dernier ressemblait à un bête tuyau d’acier comme celui qu’il avait dans sa douche, en moins épais. Il tira énergiquement dessus, et après avoir insisté ce qui était à l’autre bout du tuyau finit par sortir. Au milieu du liquide et des couches protectrices, il crut reconnaitre des composants et du matériel électronique. Cela ne semblait en rien correspondre à ce dont on lui avait parlé durant ses cours de sciences. On aurait plutôt dit les composants d’un robot comme ceux destinés à l’entretien des baies vitrées ou des tâches ménagères chez les individus fortunés.

    Mickäl fut envahi d’une peur soudaine sans qu’il ne puisse en expliquer la raison. Son corps entier fut pris d’un immense tremblement. Seul un bruit dans le couloir le ramena à la raison. Le technicien envoyé pour la réparation ? Il fallait qu’il en ait le cœur net. Savoir si cet individu était un cas isolé ou quelque chose de plus... Il retrouva le tuyau qu’il avait amené et ressortit dans le couloir. Le technicien semblait attendre devant sa porte perplexe lorsqu’il l’aperçut :
«  Oui je suis envoyé pour régler un problème de classe deu… Mais qu’est-ce que vous faites avec le tuy… »
Mickäl ne le laissa pas finir, se projetant sur lui, agrippant fermement le tuyau qu’il balança en avant. Le technicien fut promptement transpercé par le tuyau comme l’autre homme avait dû l’être avec le pied de table. Une surprise totale se lisait sur son regard et seul un long gémissement acheva la fin de sa phrase. Il porta ses mains à l’endroit de pénétration et s’écroula inerte sur le sol. Mickäl se planta au-dessus de lui, sans aucune attention pour l’alarme qui venait de se déclencher inondant le couloir d’un vacarme infernal. Il arracha le tuyau et le replanta pour agrandir l’ouverture. Lorsque le trou fut assez grand il plongea la main dedans et sortit le premier bloc qu’il sentit. Cette fois encore l’aspect métallique et la présence de composants lui rappelèrent plus l’intérieur d’un robot que les intestins et autres membres organiques qui étaient sensé se trouver là. Comme fou il se précipita sur la tête du technicien et tira de toutes ses forces. Il appuya ses pieds sur le corps sans vie pour compenser. Les tissus du coup commencèrent à craquer puis le reste vient d’un coup. Mickäl retourna la tête pour constater ce qu’il redoutait : après la couche de l’épiderme et une série de tissu musculaire des fils électriques apparaissaient sectionnés. Ils devaient reliés le cervorobot au reste du corps. Aucun doute, les deux hommes que Mickäl venait de rencontrer étaient des monstres, de simples pantins technologiques, des robots à la programmation poussé et à l’apparence humaine. La panique le regagna. Il relâcha la tête, reprit le tuyau, instrument qui venait de lui révéler l’horrible vérité, et se précipita dans l’escalier de secours.

    Sans trop savoir pourquoi, il monta sur le toit et se planta juste devant le bord. Il mit le bout du tuyau contre son ventre le tenant de ses mains qui paraissaient ne plus vouloir lui répondre. Ou était ce tout simplement lui qui n’avait pas le courage de leur insuffler la force nécessaire. Il fallait pourtant bien qu’il sache, et pour cela il n’y avait qu’une solution…

    Lorsque l’agent n°201188 se hissa sur le toit deux minutes plus tard il trouva le résident n°020288 toujours dans la même position. Il ne savait pas comment réagir, n’ayant jamais fait face à ce genre de situation. Aussi lança-t-il un hasardeux :
« Ne faites rien de stupide… Venez… »
L’homme tourna la tête vers lui dévoilant un visage comme l’agent n’en avait jamais vu. D’un blanc livide, un étrange rictus déformant entièrement la bouche. Puis soudain l’homme fit un pas dans le vide.
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