Berserker

Les machines de mort
Après un prologue qui nous met brièvement dans le contexte :
Les humains ont essaimés dans la galaxie, ont rencontré une race pacifique, les carmpans (qui n'auront pas une très grande place dans la saga). Après une période de calme l'humanité reprend sa colonisation et rencontre les berserkers, des machines de guerre au potentiel dévastateur qui sillonnent la galaxie à la recherche de la vie pour la détruire.

On a les qualités et défauts d'un recueil de nouvelles, le format court permet d’enchaîner les histoires assez rapidement, mais d'un autres côté les personnages ne sont pas assez approfondis et il y a une certaine "redite" au bout d'un moment. Je me souvient avoir particulièrement apprécié le dialogue entre une machine et un artiste, une partie d'échec rondement menée, ainsi que les dernières nouvelles qui commencent un peu à monter en puissances. Le combat de Johann Karlsen vers la fin du recueil peut être considéré comme le véritable début de la saga (les autres nouvelles servant à présenter l'univers).

Dans les bons points, j'ai trouvé l'univers froid et sombre, on ressent presque le froid spatial qui entoure les pauvres bougres tentant d'échapper aux machines infernales... L'aspect militaire est assez bien traité et les digressions philosophiques bien amenées et assez courtes pour ne pas être trop lourdes.


Frère assassin
Sur une planète appelé Sirgol, les humains arrivent à explorer le temps grâce à une singularité, et de façon plus limité à voyager dans le temps. Mais les Berserker veulent profiter de cette anomalie pour remonter dans le passé de l'humanité et empêcher son développement pour la détruire plus facilement.
L'Opérations du Temps envoie donc des commandos protéger les personnages importants, influant ou qui ont joué sur le destin de la planète. On voyage donc à travers diverses époques. je ne m'en rappel que vaguement car je l'ai lu il y a un moment, mais je me souviens d'une période antique, d'une moyen-âgeuse et d'une autre qui pourrait correspondre à l'age des lumières. On voit ici une source fort probable d'influence pour le Terminator de James Cameron puisque les machines ne sont plus des nefs de guerre imposantes, mais des cyborg de la taille d'homme ou animaux.

Une histoire vraiment sympa qui se détache du reste du cycle !


La Planète des Berserkers
Pas la meilleure histoire. L'équipage d'une navette spatial atterrit sur une planète pour une partie de chasse peu légale, et se retrouve embarqué dans une étrange cérémonie guerrière où plusieurs prétendant s'affrontent dans des épreuves meurtrière. Le tout orchestré par les prêtres du Cercle intérieur...
Pas la meilleure, car l'histoire présentée est assez ballot, néanmoins si on aime la fantasy, le mélange SF/fantasy est assez plaisant et l’imbrication des machines dans le schmilblick bien pensé, même si là encore on n'invente rien.


Le Sourire des Berserkers
On retrouve le format de nouvelles qui dans mon souvenir sont un peu plus variées que celles présentées dans le premier recueil. Mais ça remonte à loin et je ne vais pas pouvoir en dire beaucoup plus ^^

L'Homme Berserker
On y suit Michel un garçon de 11 ans possédant des capacités psychiques incroyables, ce qui lui permet de se faire greffer une équipement de combat à la pointe de la technologie, mais qui le rapproche dangereusement des ses adversaires...

Malgré son côté guerre spatiale ouverte entre humanité et machines, la saga Berserkers ne cesse de livrer des interrogations philosophique sur la place de l'homme, sa morale, ses faiblesses et ses forces par rapport à l'intelligence froide de l'IA (cf le combat mené, dans une autre oeuvre postérieur, par l'astronaute contre HAL 9000 dans 2001). La saga prend également place à une période ou l'automatisation, la cybernétique se développent massivement et rendent obsolète le travail humain. Une période de crainte face au machines donc.

Ici on se rend compte que les deux camps se ressemblent de plus en plus. En plus de Michel, dans le camp humain on trouve également le colonel Marcus, sorte de cyborg, avec un cerveau maintenu en vie dans un caisson. Les machines finissent elles par tolérer une sorte de vie humaine, traites à leur propres race, qu'elles appellent "Bonnevie" et pour qui elles sont telles des Dieux.

Dans mon souvenir c'est une très bonne histoire, qui fusionne l'aspect militaire du cycle et son côté mystique.


Le Trône Berserker
La protectrice du prince Harivarman, L'impératrice des Huit Mondes, vient d'être assassinée. Ce dernier sait que son tour va venir prochainement et il se met à la recherche d'une dépouille Berserker pour en apprendre plus sur eux et voir s'il est possible de les utiliser...

Un roman assez chouette. Son propos est de montrer que même si l'humanité est entrain d'affronter son plus grand péril, les hommes ne cessent de faire ce pour quoi ils sont le plus fort : se mettre sur la gueule entre eux. True Story comme dirait l'autre !


Léviathan, l'ombre bleue
On reprend le thème de Moby Dick et on le transpose dans l'espace avec Miles Domingo traquant Leviathan, l'ombre bleu, qui terrorise la nébuleuse du Seau de lait et responsable de la mort de sa fille. Pas l'histoire la plus innovante mais plutôt sympa à lire.


La Base Berserkers
Lars Kanakuru est prisonnier d'une base mystérieuse en compagnie de quelques autres et d'une poignée de Carmpans. On lui fait revivre des batailles contre les machines à travers des expériences psychiques étranges.

Ce concept permet d'inviter d'autres auteurs à participer à l'aventure Berserkers, chacun retranscrivant une expérience. On retrouve donc Stephen R. Donaldson, Connie Willis, Roger Zelazny, Poul Anderson, Edward Bryant et Larry Niven. Une belle façon de conclure cette fresque où la mince lueur d'espoir lutte désespérément pour ne pas se faire engloutir par le froid néant...