Le secteur privé (encore lui) intéressé par les astéroïdes

http://www.cosmosium.eu/planetary-ressources-et-si-on-exploitait-les-asteroides

On dirait que le secteur privé et la NASA se livre une course à la conquête spatiale  .
Ce qui est un peu stupide dans le sens où la NASA a déjà un programme spatiale plutôt "actif" alors que le secteur privé commence à peine à s'intéresser à l'espace le temps qu'ils construisent un programme spatiale plutôt "stable" on aura déjà au minimum un homme sur Mars .

Je ne pense pas que cela soit ce qu'il se passe. Déjà, parler en terme de course ; agences gouvernementales et privées n'ont ni les mêmes raisons d'être, ni les mêmes objectifs, ce qui exclue l'idée d'une compétition. Obama y a d'ailleurs pensé en terme de complémentarité, de collaboration et de vitalité économique, des privés devant être payés et créer de la croissance pour allonger la capacité d'action du gouvernement via la NASA en termes de conquête spatiale.

Au delà de ça, dire que le public l'emportera forcément sur le privé, rien n'est moins sûr; cela fait des années que la NASA se voit contrainte d'abandonner toute ambition par des instances qui n'ont que faire de Mars et qui n'ont pas la largesse de vue pour comprendre l'importance qu'auront forcément un jour les minerais hors-Terre pour toute économie puissante. Depuis l'époque d’Apollo, de la navette spatiale et des grandes déclarations, la NASA est passée à une unique contribution à une station orbitale internationale qui sera désaffectée avant d'avoir pu faire la moitié de ce qu'on en avait fantasmé à son sujet (retards, etc) et à laquelle elle ne peut accéder qu'en demandant des places à bord de vaisseaux russes. Mars a été repoussée à 2020, 2025, 2040, 2050, au delà. Si des forces privées mues par un intérêt financier et n'étant pas immobilisées par la loi trouvent assez de techniques viables pour donner une impulsion initiale, les bénéfices seront vite au delà des coûts et la navigation deviendra une chose trop générale pour rester sous le contrôle d'agences publiques oubliées.

Après, cela concerne surtout le spatial public occidental (USA, UE, Canada) ; russes, chinois, indiens, japonais, ont beaucoup plus d'ambition en termes de spatial d'état et il faudra voir jusqu'où cela les mènera. Ce qui reste certain, c'est que la NASA est mal partie pour donner le la durant ce siècle.