Les nouveaux mondes de l'espace

Voici une vidéo d'un débat ayant eu lieu lors des dernières Utopiales (2012 donc). On y note la présence de Philippe Buchet, François Forget, Danielle Martinigol, Jean-David Morvan et Robert Charles Wilson. La vidéo est mise à disposition par le site Scifi Univers : http://vimeo.com/53543690

Au menu : La détection en masse des exoplanètes change notre regard sur l’espace et sur le système solaire. Quelles sont les différentes techniques pour les découvrir et les observer ? L’espace connu aujourd’hui est-il suffisant à l’imaginaire des auteurs ou continueront-ils d’inventer des mondes toujours plus lointains ?

N'hésitez pas à la regarder et à faire un retour !

La vidéo vient de se terminer, merci pour le lien, c'était assez intéressant. J'ai bien aimé le retour sur le parallèle entre la planète aux multiples soleils et Tatooine et, aussi, à la toute fin lorsque les invités réfléchissent très brièvement sur l'expression de "science-fiction", notamment sur l'utilisation du mot "science". On retrouve aussi divers thèmes scientifiques: les naines rouges, Alpha Centaure, les problèmes que posent les voyages intersidéraux...

L'intervention de Robert Charles Wilson était satisfaisante à mon goût. Cependant, ce n'est pas aisé de répondre à une question telle que "pourquoi peut-on ne pas aimer la SF." J'aurais plutôt répondu qu'en vue de la masse thématique que représente la science-fiction, et des formes qu'elle peut prendre, on ne peut pas dire "je n'aime pas la science-fiction parce que les robots et les étoiles ne m'intéressent pas." La curiosité, pour revenir à ce que disait Wilson, ne commence pas seulement quand on lève les yeux vers les étoiles. Il y a des gens curieux qui vont lire Closer... La curiosité ne joue pas tant que ça. On peut détester Isaac Asimov et apprécier Concentration Camp de Thomas Disch parce que ce dernier est plus subversif, "post-moderne" que l'autre... Ca dépend de nos attentes, pas tant de la curiosité...

La participation d'auteurs qui parlent de science-fiction est toujours utile parce qu'avec toutes ses branches et ses familles de thèmes, dire qu'on écrit de la science-fiction aujourd'hui, ça ne suffit plus à cerner de quoi le livre va parler ni quelles seront ses orientations scientifiques (et philosophiques, quand il y'en a): est-ce seulement écrire des histoires de robots, de vaisseaux, de planètes lointaines...

Un très bref retour sur l'écriture de l'imaginaire dès le début et des conversations simples mais intéressantes. Je ne suis pas d'accord avec l'un des participants lorsqu'il a été question de SF pour les jeunes... ceux-ci ne m'ont pas l'air si tatillon que l'intervenant a voulu le faire croire... on connaît tous quelqu'un qui manifeste un engouement indescriptible pour une production de science-fiction qui est plutôt moyenne et pas si intelligible que ça. Je pense surtout à la dérive (qualitative) de la franchise Stargate mais cela s'applique bien entendu à toutes formes paracanoniques de SF. Tout les auteurs, plus rarement ceux qui ont fait des longues études, ne m'ont pas l'air si accrochés à la vraisemblance du récit que ça...et ce, au détriment de la cohérence des séquences qui le composent ce qui, à mon goût, rend le tout indigeste.