Final Fantasy VI

Bon, bon, bon.

Final Fantasy IV était considéré comme l'un des grands FF. Final Fantasy VI est considéré comme l'un des plus grands, sinon LE plus grand J-RPG jamais fait. Le scénario est l'un des plus riches jamais osé dans un jeu vidéo, sans temps mort, offrant des scènes d'anthologie par dizaines, servies par un casting tout aussi large que réussi, tant dans ses protagonistes que dans ses ennemis.

A l'instar du IV, les personnages principaux ont tous des raisons crédibles de partir dans cette "aventure", qui est menée de façon à éviter les temps morts, nous propose fréquemment plusieurs récits parallèles couvrant les péripéties des différents groupes, qui prennent chacun des chemins très différents lorsque les évènements s'enchaînent brusquement. Les retournements de situation sont légion, et l'on se prend à apprécier les quelques périodes de calme, qui, on le comprend vite, seront très brêves, alors que le scénario n'attend pas, et que, bien souvent, les individus tentent de répondre et de sauver ce qui peut l'être plutôt que d'agir activement pour empêcher le pire d'arriver.

Scénario très sombre, donc, mais avec ses rires, ses sourires, et une maturité que l'on ne voit que très rarement dans le jeu vidéo, même actuellement. Les relations entre individus sont bien développées, et l'on sent bien que se rejoignent des personnes qui n'ont rien à voir, mais qui ont juste trop à perdre pour rester passives. Mais les dynamiques sont là, servant une histoire qui, malgré le support, demeure à un rythme soutenu sur plusieurs dizaines d'heures.

Au niveau technique, on atteint ici le sommet de la SNES, avec l'utilisation fréquente de la pseudo-3D, une bande-son tout bonnement divine (quand le compositeur se permet de faire un opéra de toutes pièces pour un jeu vidéo, et que l'opéra en question est bon, on voit qu'on arrive au sommet), où les limitations de la machine sont compensées par une maitrise complète de l'art (thème de Kefka, celui de Terra, l'opéra, et j'en passe). Le gameplay achève de poser les bases du J-RPG moderne, avec le système d'invocations et de Limit Break introduit ici (tout comme la tradition de Biggs et Wedge, présents dans chaque FF de la série principale depuis cet opus).


Un jeu qui représente la référence à laquelle ont été comparés tous les RPG japonais. Qui montre le potentiel qu'a la narration vidéoludique en général.

L'opus auquel je joue actuellement mais d'une manière assez éparpillée et laborieuse ^^ (ma dernière sauvegarde se situe grosso modo après la scène mythique de l’Opéra).

Mais pour le peu quand j'en ai vu jusqu'à présent je soutiens tout ce qu'à dit Rufus.