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 Effet Papillon [Tome III]

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Rufus Shinra
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Elany
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Elany


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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 17:56

Ton explication est clair et logique, merci Heureux
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tarja
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptySam 2 Juin 2012 - 17:05

c est marrant, Carl et Van tet sont les persos qui m'enervent le plus, ils sont vraiment trop naifs et sont un peu trop baloter par les evenements (serieusement, avec tous les films d'espionnage comment est ce que Carl ne voit pas venir le coup de l'espionne mise dans la prison qui les aident a s'echapper?, c est un super cliché mèfle ! ) bien sur ce n'est pas l'ecriture que je critique, juste ces 2 personnage que je trouve trop benêt a mon gout.

sinon mon perso preferer c est vraiment Shanti Sora , je te l'avait dit apres avoir lu la fin du tome II, c est la pierre angulaire du groupe, et la plus solide.

pour la reference, du dernier chapitre... desolee j'ai beau me creuser la tete, je voit pas...
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Rufus Shinra
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Rufus Shinra


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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyLun 4 Juin 2012 - 7:47

D'un côté, Van'Tet n'a pas été éduqué dans une culture terrienne, et ce qui nous semble être des clichés évidents n'est absolument pas connu de son point de vue (ce n'est pas comme s'il avait à un seul moment pu voir des films ou lire des livres d'espionnage, quand même). Du côté de Carl, peut-être cherche-t-il à protéger une personne autant que possible après avoir vu pas mal de monde se faire tuer autour de lui... Un petit complexe de chevalier servant... Après tout, les clichés sont devenus des clichés parce que... ça marche.

Content de voir que Shanti est appréciée, par contre ! ^_^;

Côté référence, si tu ne sais pas, je ne dirai pas, puisque la surprise de la scène dans l'œuvre d'origine est indispensable pour profiter de toute l'immense charge émotionnelle qui y est associée.

Merchi du comm' !
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMer 19 Sep 2012 - 16:32

Bon, ce qui devait arriver est finalement arrivé... Le surplus d'activité scolaire et professionnelle a eu un coût, et j'ai dû faire un choix cornélien entre plusieurs activités, et parmi celles-ci se trouvaient Effet Papillon et Mon Petit Poney.

Alors, vous me comprenez, je ne pouvais pas renoncer à ces équidés pastels si géniaux... Je vous présente donc mes excuses pour ne pas vous avoir fait part de ma décision plus tôt, mais mon entrée en thèse a tout précipité...































rigole

Ha ! Vous auriez vu vos têtes à tous ! Nan mais oh, faut pas exagérer ! Master II terminé, thèse verrouillée, donc avenir tranquille pour trois ans. Résultat, le choix est fait : j'ai renoncé au sommeil (de toute façon, c'est pour les faibles !), donc reprise de l'écriture d'EP et conventions MLP ! Voici les deux premiers segments du chapitre 09, et je vais commencer la rédaction des deux autres dès que possible (probablement ce soir, donc). Bonne lecture !



Chapitre 09-1 :

- C'est trop risqué, fit Van'Tet à voix basse. On ne peut rien faire pour eux, tu le sais aussi bien que moi. Et tu as entendu les autres gardes : si un seul de leurs prisonniers s'est enfui quand ils reviennent, tous les autres seront tués.
- On peut pas non plus rester là sans rien faire !
- Si. Et puis, demanda le jaffa, est-ce que c'est eux qui ont enlevé Bra'tac ?
- … Non. C'est une bande de civils. J'ai aucune idée de ce qu'ils font ici, en plus. C'est pas normal…
- Raison de plus pour partir ! La relève va arriver d'une seconde à l'autre et nous bloquer ici…
- Aucune chance que je la laisse ici… répondit Carl.

Van'Tet le ramena à l'écart d'Erina, puis chuchota à l'oreille du pilote :
- Ecoute, c'est très noble de vouloir secourir toutes les filles que tu croises, mais tu vas juste réussir à te faire tuer sans sauver qui que ce soit. Nous avons une mission, à moins que tu l'aies déjà oublié ?
- Non, bien sûr que non, mais…
- Tu nous as mis en danger en lui permettant de nous suivre, dit-il en désignant Erina d'un infime mouvement de tête alors qu'elle semblait figée là où elle se trouvait. On a eu beaucoup de chance que cette idiote ne nous aie pas tués tous les deux et je ne vais pas en rajouter une autre à notre groupe ! C'est bien clair ?
- Tu ne diriges pas le groupe, répondit Carl entre ses dents. Si tu veux te barrer, fais-le, mais moi, non. Je vais pas la laisser se faire descendre ou torturer. Tu parles d'Erina, dit-il haussant le ton. A ton avis, qu'est-ce qui lui serait arrivée si on l'avait laissé derrière nous ? Tu sais très bien ce que tes potes lui ont fait. Et ça, c'est juste parce qu'ils croyaient qu'elle savait quelque chose sur moi. Là, elle a descendu un jaffa, et tu voudrais que je la laisse derrière ? T'es pas mieux qu'eux !
- Ce qui lui arrive n'a aucune importance. Et c'est la même chose pour nous deux, imbécile. La seule chose qui compte, c'est d'arrêter la guerre. Combien de fois est-ce qu'il faudra que je te le répète ?
- Et t'as besoin de moi pour ça.
- De gré ou de force. Et rappelle-toi, tu n'as aucune chance de sortir d'ici vivant sans mon aide.
- Reste à démontrer. Il reste toujours les autres mercenaires. Je suis sûr qu'on pourrait trouver un arrangement.
- Bien sûr. Et qui les paierait ? Gerak, pour te récupérer ? Ou peut-être tes supérieurs, ceux qui croient que tu les as trahi et causé une guerre ? Ou bien les véritables traitres, pour effacer une piste ?
- …
- Nous sommes les seuls qui avons une raison de te laisser en vie. Essaie de réfléchir de temps en temps.
- … D'accord.
- Tant mieux, commença le jaffa avant d'être interrompu par le pilote.
- Mais je vais quand même pas la laisser en plan comme ça.
- Oh non… fit Van'Tet en se rendant compte que le jeune homme devant lui allait prendre une décision qui allait tous les mettre dans le pétrin. Tu ne vas rien faire et on va repartir par là où on est venus.
- Vous… fit Erina avec une hésitation audible. Vous pourriez lui donner une arme.
- Tu vas pas t'y mettre, toi, se crispa Van'Tet en la foudroyant du regard.
- On n'a pas besoin d'elles. Elles sont trop… bruyantes… et si ils nous trouvent, elles ne… elles ne changeront rien pour nous.
- Elle a raison, acquiesça Carl. Si on a besoin d'une arme, c'est qu'on est déjà foutus, vu que tout le monde nous recherche. Je vais lui filer la mienne. En plus, ils ont sûrement déjà été fouillés, alors ça lui donnera peut-être une chance de préparer quelque chose. Attendez-moi ici.

Avant que quiconque puisse l'interpeller, il se laissa tomber sur le palier inférieur avant de se diriger vers l'une des ouvertures donnant sur les ruines.
- Ah le…, commença à jurer Van'Tet en voyant l'humain sortir par en-dessous. Reviens !
- Dans une minute !
- S'il se fait capturer, nous allons tous mourir. Et ce sera ta faute, sinistre imbécile ! cracha le jaffa en direction de la femme restée près de lui. Suis-moi !

Sans attendre de réponse d'Erina, il se lança à la poursuite de Carl, prenant le même chemin que celui-ci. Quelques secondes plus tard, il entendit la fugitive toucher le sol derrière lui, alors même qu'il avançait en s'efforçant de rester à couvert des divers pans de mur formant les ruines. Le pilote s'était plaqué contre l'un d'eux, s'approchant avec précaution de son extrémité lorsqu'il fut rejoint par son compagnon de fuite :
- Tu vas tous nous faire tuer, tu t'en rends bien compte ? grommela le jaffa.
- Oh, c'est bon… Et puis maintenant qu'on y est, demanda-t-il en voyant Erina s'approcher d'eux, tu fais le guet, d'accord ?
- Je commence à me dire que ça serait beaucoup plus simple de t'assommer et de te traîner jusqu'à mes contacts, tu sais…
- Avec toute la ville qui nous recherche ? demanda Carl en haussant des sourcils.
- Oui. Au moins, je ne chercherai pas délibérément à faire tout ce qui pourrait nous faire prendre. Allez, vas-y. On a déjà perdu assez de temps comme ça… Surtout que presque toutes nos armes sont encore là-bas.


Le regard de Cassandra fut instantanément attiré par le mouvement à une extrémité de son champ de vision. Une silhouette venait d'apparaître près d'un mur extérieur, restant dans l'ombre de celui-ci, et elle pensa aussitôt à l'arrivée de la relève de gardes avant de remarquer l'absence d'armure. Au contraire, le nouveau venu portait une tenue civile relativement commune. Son attitude, sa simple présence, cependant, étonna la jeune femme, habituée à voir les habitants de toute planète de la Nation Jaffa faire preuve d'un manque délibéré de curiosité hérité de millénaires d'oppression Goa'uld.

Elle dévisageait la figure depuis une dizaine de secondes lorsque celle-ci commença à marcher dans sa direction. Rapidement, les regards se tournèrent vers le nouvel arrivant, les divers membres de la délégation diplomatique s'étonnant de l'arrivée de l'inconnu. Certains tentèrent de l'avertir, de lui dire de ne pas rester sur place, que des gardes allaient revenir, mais l'humain n'en teint pas compte. Cassandra allait se joindre à eux lorsque la silhouette retira sa capuche et lui fit signe de venir.

Elle se figea.

C'est pas possible, laissa-t-elle son esprit conclure logiquement. J'hallucine. Ce genre de truc ne peut pas arriver !

- Vous venez, oui ? dit le jeune homme à une dizaine de mètres d'elle, alors qu'elle remarquait de façon détachée que le reste de la délégation n'avait pas encore réalisée la complète absurdité de la situation.

Elle courut vers le pilote, son esprit travaillant à toute vitesse pour prendre en compte toutes les implications de sa soudaine apparition. Arrivée près de lui, elle le fit reculer vers le mur, ignorant les avertissements lancés par les autres diplomates, inquiets de ce développement inattendu dont ils n'avaient pas encore saisi toute la mesure :

- Lieutenant Banet, murmura-t-elle. Qu'est-ce que vous faites ici ? Est-ce que vous avez la moindre idée de ce que vous avez causé ?
- Un peu, mademoiselle Frasier, répondit-il en se pinçant les lèvres. Mais c'est à vous que je dois demander…
- Répondez à mes questions, lieutenant. Vous l'avez sûrement entendu, on n'a pas beaucoup de temps avant que les autres reviennent. Les Jaffas vous accusent d'avoir participé à l'enlèvement de Bra'tac et sont sur le point de nous déclarer la guerre. Vos supérieurs disent que vous avez trahi votre unité, tué un officier supérieur…
- C'est eux ! l'interrompit Carl. Ils nous ont baisé tous les deux. Ils l'ont assassiné et m'ont laissé sur place pour porter le chapeau !
- Est-ce que vous avez… commença-t-elle avant d'être coupée par une voix puissante derrière elle.
- Eloignez-vous de cet homme, mademoiselle !

Cassandra tourna la tête un instant et vit le chef de la délégation, entouré de ses assistants, se rapprocher d'eux deux :
- Vous ne le reconnaissez pas ? C'est le criminel que nous sommes venus…
- La ferme, abruti, riposta-t-elle dans l'instant.
- Ca suffit ! cria le quinquagénaire. Nous sommes peut-être loin de la Terre, mais vous allez…
- Tango-Papa-Alpha-Romeo-Romeo-Foxtrot-Charlie-Mike-Charlie.
- Quoi ?
- Bordel, vous faites attention à vos mémos entre deux réceptions ? C'est le code d'autorité Alpha pour cette semaine ! Je travaille sous l'autorité directe du général Carter et de O'Neill en personne, alors vous allez être bien gentil, fermer votre foutu clapet et aller de l'autre côté de ces ruines voir si j'y suis. Monsieur.
- Vous… vous entendrez…
- Dites ça à O'Neill si ça vous amuse quand on rentrera. Maintenant, barrez-vous, j'ai un job à faire ! conclut-elle avant de reporter son attention sur Carl. Donc, lieutenant Banet… Est-ce que vous avez la moindre preuve de ce que vous avancez ?
- Euh… non. Enfin, à part mes souvenirs. Mais on peut les extraire, non ?
- Et les modifier aussi, rajouta-t-elle. Autre chose de plus concret ? Sam, Jack et quelques autres sont prêts à vous croire. C'est pour ça que je suis ici, mais il faut me donner un peu plus.
- Euh… oh merde, j'avais pas prévu ça, moi. Désolé, je pensais pas que vous étiez un super agent secret…
- Pas si secret que ça, on dirait. Pourquoi est-ce que vous êtes venu, d'abord, si vous ne le saviez pas ?
- Je vous avais reconnu, alors j'ai voulu vous donner un coup de main. Et…
- Attendez, on reprend depuis le début. Qu'est-ce que vous faites ici, déjà ? On nous a dit que vous aviez été capturé…
- Il s'attire tous les ennuis possibles et imaginables, répondit la voix de Van'Tet derrière le mur, faisant sursauter Cassandra.
- Qui est là ? demanda-t-elle.
- Van'Tet, dit celui-ci en sortant de sa cachette. Un des agents de maître Bra'tac. J'accompagne cet imbécile depuis notre évasion, et il ne m'a pas rendu la vie facile, croyez-moi.
- Mais qu'est-ce qui se passe ? répéta Cassandra en faisant passer son regard rapidement de l'un à l'autre. Qu'est-ce qu'il fait là ?
- Il était avec les mercenaires de cette Mal quelque chose… commença Carl.
- Vala Mal'Doran ?
- Continue, cracha Van'Tet en direction du pilote. Dis-lui tout ce que je fais, maintenant. Ils ne vous apprennent pas à vous taire, chez vous ?
- Oh merde, désolé.
- Les mercenaires de Vala sont impliqués dans le coup ? demanda Cassandra, dont l'esprit fonctionnait à plein régime pour assimiler la succession de révélations. Ils ont été accusés d'avoir commandité l'enlèvement. Dites-moi que c'est faux…
- Ils n'ont rien à voir, confirma Van'Tet en jetant un autre regard incendiaire vers Carl. Enfin, si, ils se sont fait rouler eux aussi. Quelqu'un les a lancés sur Dakara pour faire une diversion. Ils ne savaient pas que maître Bra'tac allait être enlevé. Autrement, j'aurais agi bien avant… Ecoutez, je connais des personnes sur cette planète qui pourront le mettre à l'abri et lui faire passer les barrages. Nous avons le même objectif que vous : retrouver Bra'tac, ceux qui l'ont enlevé et empêcher cette guerre. Mais ce serait beaucoup plus simple s'il arrêtait de vouloir jouer au héros.

Il se tourna vers Carl :
- Donne-lui l'arme, et ensuite, on y va, fit-il avant de reporter son attention sur Cassandra. Bonne chance, sauf si vous voulez sacrifier vos compatriotes pour nous accompagner.
- Non, je vais voir ce que je peux faire de mon côté. Au moins faire remonter les informations. Mais ne partez pas tout de suite, je dois en savoir autant que possible.
- On ne peut pas rester, insista le jaffa.
- Ecoutez, Van'Tet… C'est ça ? dit-elle avant de voir son interlocuteur acquiescer brièvement. Je peux vous mettre en contact avec O'Neill. Directement.
- Vous le connaissez ? demanda-t-il, la surprise visible sur son visage.
- Personnellement, et il me fait confiance. Si vous me donnez ce que vous avez, je peux vous aider, et lui aussi, sans passer par les canaux diplomatiques habituels.
- … Faites vite, dit-il avant de s'écarter légèrement pour surveiller les alentours alors que le pilote tendit un pistolet à la jeune femme.
- Lieutenant ? demanda-t-elle.
- J'ai été recruté par cette unité spéciale…
- La TF 8492, je sais.
- Bref, ils m'ont fait tout un cinéma pour m'écarter de façon bien visible du Concordia et me ramener sur Terre. Jamais vu un truc aussi compliqué, ils peuvent pas nous transférer normalement ?
- Non. Selon mes infos, ils sont plongés dans les opérations les plus noires, il ne faut absolument aucun lien clair avec la Terre. Une unité d'élite…
- Mais pourquoi est-ce qu'ils m'ont choisi moi, alors ? Il y a des pilotes cent fois meilleurs que moi, sûrement plein qui ont une formation de combat au sol et j'en passe.
- C'est un des problèmes qui a attiré notre attention. Continuez, qu'est-ce qui s'est passé quand vous êtes arrivé ?
- Ils m'ont traité comme un auxiliaire de base, toujours à garder la couverture. On bossait depuis un Ha'Tak réaménagé. Remora m'a plus ou moins pris sous mon aile pendant que je m'intégrais, elle m'a montré les trucs à savoir…
- Remora ?
- Une des infiltrées du groupe, je bossais avec elle pendant les quelques ops. On a fait quelques opérations, apparemment pour préparer le terrain en cas de guerre avec les jaffas. Quand on a dû se poser sur une planète quelques heures, c'est là que, justement, elle a récupéré ce matos chez un trafiquant.
Il indiqua son arme et le sac contenant munitions et matériel d'entretien, reprenant après avoir vu Cassandra acquiescer :
- Je sais pas exactement ce qui se passait, pourquoi précisément on faisait tel ou tel truc. Bon, c'est clair, on faisait de la manipulation en douce, de la reco sur des bases jaffa, mais après, j'avais pas de vision générale.
- Normal, vu votre grade.
- Oui… Enfin, c'est là qu'on a dû aller sur Dakara. En théorie, on devait libérer un groupe capturé par la faction de Gerak. Un truc pas trop compliqué, apparemment. En tout cas, pour ma partie du job. Avec Remora, on devait surveiller des chemins d'accès vers le point d'extraction pendant que les autres faisaient le job et ramenaient tout le monde vers les transports. C'est là que tout a merdé. Un type est venu et l'a fait m'appeler. Il l'a abattue juste avant que j'arrive… C'était un de nos agents à nous et il allait me descendre à son tour. J'ai eu un coup de bol et j'ai pu m'enfuir.
- Vous savez qui était celui qui l'a tuée ?
- Je ne me souviens plus exactement de son nom. Mais je le reconnaîtrais sans problème.
- Parfait. Ensuite ?
- J'ai essayé de rejoindre les autres. Je suis tombé directement sur le patron. Au début, il a fait comme s'il avait gobé l'histoire de l'autre enfoiré, mais dans le merdier, j'ai renversé la caisse qu'ils transportaient. Il y avait un corps à l'intérieur. C'était Bra'tac.
- Vous en êtes sûr, lieutenant ?
- Aux dernières nouvelles, il n'y a que deux jaffas qui portent une marque de prima d'Apophis, non ?
- Oui.
- Et il était blanc, donc je crois que ça limite un peu les possibilités.
- D'accord ? Ensuite ?
- Le patron m'a tiré un coup de zat, et quand je me suis réveillé, j'étais chez les jaffas. Ils m'ont accusé d'être un espion, celui qui a tout organisé. Ils ont retrouvé mon matériel, le corps de Remora, Erina aussi…, fit-il en indiquant la femme qui était arrivée près de la position du jaffa.
- Qu'est-ce qu'elle a à voir dans tout ça, d'ailleurs ?
- Elle ? Rien du tout. C'est une civile qui habitait près du coin qu'on surveillait, et ils l'ont embarquée en pensant qu'elle nous avait aidé.
- Reparlez-moi de la TF 8492. Plus tôt, vous avez dit qu'ils vous avaient trahi. Vous pensez qu'il y a plus de monde que l'assassin de cette "Remora" ?
- Oui. Le patron, et probablement une bonne partie de nos agents. Ils doivent bosser pour quelqu'un d'autre, pas de doute. On a aucune raison d'enlever Bra'tac, au contraire ! Et puis, la façon dont il m'a parlé en m'annonçant que j'allais être le traître dans cette histoire… je suis certain qu'il savait exactement ce qui se passait.
- Lieutenant, cette accusation est très grave. Vous êtes…
- Ecoutez, croyez ce que vous voulez, mais ne venez pas m'expliquer que je risque de me foutre dans la merde. J'ai la moitié de la planète au cul, et ça parce que l'autre moitié est occupée à se faire ces mercenaires à la noix. J'ai dû tuer pas mal de monde et franchement, je suis pas sûr de survivre à toutes ces conneries, alors, s'il vous plaît, non.
- Comme vous voulez… Donc, comment vous vous en êtes sorti, exactement ? Le jaffa et les mercenaires, c'est ça ?
- Pas exactement. Il y a eu un accident, et Erina en a profité. Elle s'est retrouvée à neutraliser nos deux gardes et on s'est enfui. C'est là qu'on est tombés sur les mercenaires, ils avaient réussi à s'échapper en même temps et on s'est en quelque sorte incrustés, avec Van'Tet pour nous surveiller.
- Un vrai coup de chance, remarqua Cassandra d'une voix aussi neutre que possible.
- On peut dire ça. Enfin, le résultat, c'est qu'on a été séparés avant de sortir. Maintenant, on essaie de retrouver ses potes, ils auraient de quoi nous cacher et nous faire partir d'ici. Si on peut s'en tirer, on va essayer de voir pour…

Il fut interrompu par le bruit caractéristique d'un dard de plasma s'abattant sur un mur à quelques dizaines de mètres de lui.

- Maintenant, fit Ca'Teya dans son communicateur renforcé, tandis qu'elle ne quittait pas des yeux la rencontre entre l'espion et son contact.



- Vous êtes tarée, patronne, commenta Othar en s'agrippant à l'une des poignées intérieures du véhicule.
- C'est le business, répondit-elle. Jamais louper une opportunité.
- Jusqu'au jour où on se fera tuer parce qu'on vise trop gros. On aurait dû se barrer tout de suite.
- Trop tard pour revenir là-dessus, fit Vala en vérifiant son arme.

Derrière elle, le canonnier du véhicule continuait à tirer, oubliant toute précision alors que les cahots de la route irrégulière menaçaient de lui faire perdre se prise sur l'arme. Près du conducteur à sa gauche, l'écran de l'ordinateur de navigation indiquait la position approximative du groupe de prisonniers terriens, et, voyant que les deux points se rapprochaient rapidement, elle prit sa radio :
- On arrive, rejoignez-nous maintenant !



Quelques instants plus tôt, Cassandra, suivie de Carl, s'était plaquée contre le mur et vit le peloton en armure arriver.
- J'y crois pas… c'est quoi ça, maintenant… murmura-t-elle avant de se tourner vers le trio de fugitifs. Banet, Van'Tet, tenez la position, empêchez les jaffas de se rapprocher, il faut éviter qu'ils puissent prendre des otages. Erina, vous venez avec moi, on va surveiller le reste des accès.
- A vos ordres, répondit Carl en reprenant son fusil d'assaut du sac, quelques chargeurs posés précipitamment près de lui.

La jeune femme vit la fugitive prendre un air hésitant, et s'empara finalement de son poignet. Dans un réflexe rapide, Erina se dégagea aussitôt et croisa le regard de Cassandra :
- Suis-moi ! dit cette dernière avant de hurler en direction des civils. Tout le monde à terre, on est attaqués !

Désolée, ma petite, mais j'ai pas le droit de louper une occasion pareille, pensa-t-elle. Et puis, de toute façon, je suis grillée et c'est pas ces abrutis qui vont savoir tenir leur langue.

Arrivant derrière un mur, elle se retourna, tournant le dos à Erina :
- On va surveiller par ici, fit-elle en sortant sans bruit son pistolet.

Elle verrouilla d'un geste le cran de sécurité pour empêcher l'arme de tirer avant de commencer à se retourner :
- On va faire ça gentiment, dit-elle en prenant l'arme par le canon et entamant un large geste.

Seuls ses réflexes acquis après une formation intensive, due aussi bien à sa famille adoptive qu'à son choix de carrière, lui permirent d'éviter le coup de poing lancé sans avertissement vers sa gorge. Elle roula sur le côté et se heurta l'épaule contre la paroi, retenant un grognement de douleur :
- Logique… murmura-t-elle alors que les premiers tirs du fusil d'assaut fusèrent.
- Ce n'était pas très gentil non plus de ta part, fit Erina avec un sourire en laissant tomber un petit objet. Enfin, ça veut dire que je n'aurai pas besoin d'avoir de regrets à te tuer.
- Pour qui est-ce que tu travailles ? demanda la jeune femme avant de jeter un bref coup d'œil dans la direction où son pistolet était tombé.

Sans prendre la peine de répondre, son adversaire profita de l'ouverture et s'élança vers elle, poings en avant. Cassandra se laissa tomber au sol en essayant de faire tomber la jeune femme d'un vif mouvement de jambe, pour voir celle-ci sauter par-dessus et se retourner alors que l'espionne se redressa d'un geste. Sans un mot, elle fusa vers Erina et, d'une feinte, parvint à placer un coup de coude qui fut détourné au dernier moment par cette dernière. En se dégageant, la jeune femme ressentit néanmoins une vive douleur au poignet, et un regard rapide lui indiqua qu'elle saignait d'une petite plaie.

Reportant instantanément son attention sur Erina, elle vit celle-ci arborer un sourire prédateur, apparemment plus relaxée dans sa posture :
- A ton avis ? demanda celle-ci.
- Quoi ? fit Cassandra sans baisser sa garde.
- Tu me demandais pour qui je travaille. Donc, à ton avis ?
- Les jaffas. Ou la 8492. L'un ou l'autre.
- L'un et l'autre serait un peu mieux… fit Erina en inclinant légèrement la tête, sans prêter attention à l'échange de tirs derrière elle et aux cris paniqués des diplomates terriens. Mais mauvais quand même.
- Pourquoi est-ce que tu as envie de parler, maintenant ?
- Ah ! La bonne question. Parce que tu es déjà morte.
- Quoi…

Erina agita légèrement ses doigts, et la jeune femme remarqua aussitôt les ongles longs et fins, qui n'avaient pas leur place chez une humaine habitant Dakara. Son regard se porta alors sur son poignet, où une goutte de sang perlait désormais. Un vertige la prit à cet instant :
- Poison…
- Pas de chance, mais au moins, c'est assez humain, répondit-elle avec un sourire délicat. D'abord, tu vas t'endormir bien gentiment, et ensuite, apoptose rapide de ton système cardiovasculaire. Tu vois de quoi je parle ?

Elle avait du mal à tenir sur ses jambes, se concentrant pour rester éveillée malgré la fatigue qui s'emparait d'elle :
- Mort… programmée… des cellu… cellules.
- Super ! J'adore bosser avec des Terriens. Au moins, ils ont une chance de comprendre les termes techniques. Tu verrais avec les jaffas. Ils ne savent même pas ce qu'est une cellule, alors leur expliquer ce qui leur arrive… Ils ne pourraient pas apprécier un cours rapide de génétique.
- Géné…
- Oui. Si tu avais la moindre idée du boulot derrière cette petite merveille pour qu'elle tue aussi vite et sans bavure. Enfin, je ne vais pas non plus partir dans tous ces détails alors qu'il ne te reste pas si longtemps que ça, hein ?

Cassandra se laissa tomber à genoux, le côté reposant sur un fragment de mur alors que le fusil de Carl cessa un instant de tirer, le pilote rechargeant probablement son arme. La vision trouble, la jeune femme aperçut son pistolet à moins de deux mètres d'elle, et glissa dans sa direction. A côté d'elle, Erina l'observait en gardant son sourire.
- Tu sais, commenta-t-elle. Au fond, c'est quelqu'un de bien, le gamin. Il aurait sûrement mérité mieux, mais bon, pas de chance, c'est tombé sur lui. N'empêche, je crois pas qu'il ait jamais eu autant de personnes qui s'intéressent à lui de toute sa vie.

Sans faire attention à la voix, Cassandra bougea péniblement ses membres pour essayer d'atteindre l'arme. Erina, elle, fit un pas en avant, l'air désinvolte :
- Tout le monde le veut, maintenant. Entre ceux qui se servent de lui comme d'un pion et… qu'est-ce que je raconte ? Tout le monde se sert de lui comme d'un pion. Mais il faut dire que c'est un des plus beaux que j'ai jamais vu. Les jaffas qui arrivent, ils sont là pour lui, parce qu'ils croient que c'est un super-espion qui a tout organisé. L'autre jaffa, il le veut pour récupérer son maître. Toi, tu le veux pour comprendre ce foutoir.
- Et… haleta-t-elle. Toi… ?
- Moi ? Je veux juste qu'il me suive.

Cassandra, restant éveillée par la seule force de sa volonté, se rapprocha encore de l'arme, le monde tournant autour d'elle sans répit :
- Il va me suivre, et une certaine unité va le suivre, lui. Il faut retrouver et éliminer ce fichu traître, hein ? Après tout, il en sait beaucoup sur l'unité la plus secrète du SGC. Et puis, si cette unité en profite pour faire quelques opérations en douce, ça ne posera pas de problème, hein ? De toute façon, vu que leurs supérieurs n'en sauront rien… Enfin, assez discuté. J'ai un pigeon à sortir de là. Le jaffa peut encore servir… sûrement. On verra.

La jeune femme s'effondra finalement :
- Tu sais, c'est pas de ta faute. Si tu dois en vouloir à quelqu'un, c'est à tes parents et à leurs ancêtres. Un génome aussi vulnérable, c'est un crime, mais bon, c'est le lot des humains et des jaffas. Allez… bonne nuit.

Vérifiant que sa victime était inconsciente, elle s'empara de l'arme, en retira le chargeur, puis la balle chargée dans la culasse avant de la reposer au sol. Ecrasant du pied le traqueur que lui avait fourni Ca'Teya, elle retourna vers le duo, qui avait apparemment de plus en plus de mal à trouver une accalmie dans les tirs pour riposter. Arrivée accroupie, elle fit, d'une voix tremblante :
- Elle dit… elle dit de partir.
- Je suis d'accord, fit le jaffa. C'était une erreur de rester sur place, ils vont nous encercler !
- … On la laisse derrière ?
- Ils… reprit Erina… ils doivent savoir que c'est nous. Si on part tout seuls, ils ne tueront… ils ne tueront pas les autres.
- On n'a pas le choix, acquiesça Van'Tet. Si on reste, on se fera tuer ou capturer, et on ne peut pas les prendre tous avec nous.

Carl ferma un instant les yeux :
- D'accord.
- Elle va s'en sortir, le rassura son compagnon de fuite. Elle a l'air expérimentée, et j'ai entendu beaucoup de choses sur votre "O'Neill". Il ne prendrait pas comme agent une femme incompétente. Mais maintenant, il faut fuir, sans quoi tout n'aura servi à rien.
- D'accord. Je vais lui dire qu'on se tire.
- Non ! répondit brusquement Erina. Elle est en train de se préparer, il ne faut pas perdre de temps.
- Se préparer ?
- Elle doit… cacher votre arme.
- Oh, répondit le jeune homme. Par où est-ce qu'on va ?
- Par… commença Erina avant d'être interrompue par une large explosion dans la rue.
- Bordel, c'est quoi ça !
- Sûrement un Planeur, fit Van'Tet. Il va revenir et ajuster son tir. Il faut y aller ! Maintenant !

Le pilote quitta son abri et se lança aussi vite que possible dans les ruines adjacentes, tandis que d'autres explosions venaient secouer la rue, projetant des jaffas dans les airs. Ceux-ci commençaient à peine à se réorganiser, prenant position près des ruines qui entouraient apparemment les prisonniers, lorsque la mercenaire aux cheveux noirs de jais serra du poing :
- Et merde ! cracha-t-elle. Pas d'armes lourdes, on veut pas descendre les gars qu'on vient récupérer.

L'homme derrière elle obtempéra tandis que le véhicule, suivi du reste de la colonne, fit une embardée, manquant de renverser les remorques tractées. A l'instant d'après, les mercenaires se jetèrent au sol, prenant pour abri les coques renforcées près d'eux.
- Feu à volonté ! aboya-t-elle en se postant près du bloc moteur et tirant à son tour vers les positions adverses, son esprit remarquant rapidement que les prisonniers eux-mêmes étaient déjà couchés à terre, certains ayant même eu le réflexe de se cacher partiellement derrière des blocs de pierre.


Depuis sa position, Ca'Teya était partagée entre la colère et le respect. L'espion terrien, qu'elle n'avait pas quitté du regard, avait réussi à la doubler de façon magistrale, se servant du groupe de mercenaires pour faire sortir son contact sans attirer l'attention sur celle-ci en particulier. Elle était persuadée qu'il savait pour son propre plan, le traqueur qu'elle avait fourni à l'imbécile ayant cessé d'émettre à présent que leur petit groupe s'éloignait d'un pas rapide du chaos de la bataille.

Il m'a manipulée. Du début jusqu'à la fin, j'ai joué son jeu, et maintenant, il va terminer sa mission, alors que mes renforts sont occupés avec ces saletés de mercenaires !

Elle ramassa son matériel et quitta son abri sans un regard en arrière, décidée à en terminer par elle-même, sans subtilité ni machination.
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Rufus Shinra
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Effet Papillon [Tome III] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMer 19 Sep 2012 - 16:36

- Alors, demanda Johnson à l'archéologue. Qu'est-ce qu'il y a vraiment ici ?
- J'aimerais bien le savoir moi aussi.
- Docteur, on est entre nous, pas besoin de jouer à ces petits jeux, s'il vous plait.
- Il dit la vérité, intervint Anna. On sait qu'il y a quelque chose… d'actif à l'intérieur, mais on ne sait pas exactement quoi.
- Parfait, fit le mercenaire. On va aller voir ça ensemble, alors. Après tout, ça pourrait être dangereux…

Johnson leur fit signe d'ouvrir la marche et l'archéologue obtempéra avec reluctance, jetant un bref regard vers Anna et Urth. Le groupe avança rapidement vers la seconde ouverture de l'antichambre, pénétrant dans le couloir taillé dans le roc, chacun surveillant ses pas pour éviter les multiples câbles, générateurs et lampes qui parsemaient le chemin.

- Sérieusement, docteur, reprit le chef des mercenaires, dites-moi au moins à quoi on doit s'attendre, qu'on évite de faire une connerie si, je sais pas, moi, on devait croiser une armée Asgard au détour d'un couloir.
- Une armée Asgard ? répondit l'archéologue en haussant les sourcils. Et d'où est-ce que vous vient une idée aussi saugrenue ?
- Je fais des hypothèses, c'est tout. J'essaie juste de comprendre qu'est-ce qui peut vous pousser à sortir sur le terrain sans escorte et en urgence, et aussi qu'est-ce qui peut motiver mes employeurs à vouloir vous neutraliser. C'est sûrement largement au-dessus de mes compétences, mais j'aime toujours savoir ce qui risque de me tirer dessus.
- Je vous l'ai déjà dit, je n'en n'ai aucune idée. Mais je vois mal comment on pourrait caser une armée Asgard dans un complexe aussi petit…
- Ils sont petits.
- D'accord, je crois qu'on va arrêter cette conversation…
- Comme vous voulez, docteur, mais plus vous me donnez d'infos, moins on aura de chances de merder complètement et de foutre en l'air vos plans par hasard.
- Et vous aurez plus de chances de les saboter volontairement.
- Cela va sans dire.

Sur ces mots, ils arrivèrent en vue de la cabine de téléportation qui servait de lien entre le réseau de cavernes et le complexe qui leur servait de destination, laissant derrière eux la bifurcation qui menait au bunker anachronique qui avait été construit par la dernière civilisation à avoir vécu sur cette planète.

- Je passe devant, fit Johnson, puis votre groupe, et après le reste du mien.
- Si vous voulez, acquiesça Daniel. Enfin, vous savez, je n'ai eu ni le temps, ni les moyens ni les alliés nécessaires pour vous tendre une embuscade.
- Raison de plus pour que je m'inquiète, docteur Jackson, se vit-il répondre. Vous avez une réputation particulière, et après ce qui s'est passé dans le Terminal, je préfère être à l'affût, vous me comprenez…
- C'est votre groupe qui poursuit le mien et nous tire dessus, pas le contraire, rappela l'archéologue. Si quelqu'un a des raisons de s'inquiéter…
- Ce n'est pas celui qui amène les autres dans un complexe Ancien dont tout le monde ignorait l'existence la semaine dernière. Je me fiche des apparences, vous avez beaucoup plus de cartes en main que vous ne le laissez croire.
- Si ça vous chante de penser ça… soupira-t-il en s'arrêtant devant le dispositif de déplacement.

Sans un mot, le mercenaire ouvrit celui-ci et fit un pas à l'intérieur, se retournant pour s'adresser à ses subordonnés :
- Si on perd le contact, neutralisez-les. S'ils résistent, tuez-les.
- Autant pour la politesse, murmura Urth.
- La politesse est utile, lieutenant, mais ici, je lui préfère la clarté.

A l'instant d'après, il activa la cabine, dont la porte se referma aussitôt :
- J'espère que vous avez une bonne idée de ce que vous comptez faire, Anna, chuchota Jackson.
- Moi aussi, répondit-elle à mi-voix au moment où la cabine s'ouvrit à nouveau.

Le chef de l'expédition terrienne lui fit signe d'avancer et, après une brève hésitation, la scientifique prit place à dans l'environnement exigu.
- Atlantis, murmura-t-elle. Je crois que j'aurais vraiment besoin d'un coup de main, là.

Anna attendit quelques secondes, sans obtenir de réponse :
- Bon, vous y allez, fit l'un des mercenaires restés en arrière. On n'a pas toute la nuit, ici !

Elle appuya brusquement sur l'interface, le glissement de la porte presqu'inaudible pour ses sens. Lorsque la téléportation s'acheva, elle se retourna pour faire face à une arme pointée dans sa direction, hors de sa portée immédiate :
- Qu'est-ce que… fit-elle, figée dans sa position.
- Vous allez sortir lentement, lui dit Johnson, et rester à proximité de la cabine. On va attendre comme ça jusqu'à ce que tout le monde soit arrivé, d'accord ?
- Vous êtes vraiment taré, commenta-t-elle tout en sortant avec une lenteur calculée pour se mettre dans la position requise.
- Prudent, corrigea-t-il. C'est le moment parfait pour vous, et nous le savons très bien tous les deux, donc on va éviter les tentations.
- Et qu'est-ce que vous pensez que je vais faire ?
- Aucune idée, docteur Stern. Enfin, si c'est votre vrai nom et votre vraie fonction. Tout ce que je sais, c'est que je vous ai sous-estimée une fois, sur Hébrida. Je ne referai pas cette erreur.

Avant qu'elle ne puisse répondre, la cabine se réactiva, la porte se fermant l'espace d'un instant pour procéder à un nouveau transfert. Tournant lentement la tête, Anna vit Urth sortir, son visage laissant apparaître un bref instant une impression de surprise, voire de peur, remplacée aussitôt par la confiance et le regard perçant qui caractérisait l'intruse du groupe.

- Prudent, commenta-t-elle avec un léger mouvement d'assentiment de la tête.
- C'est ce que je lui disais, répondit aimablement Johnson. Je ne tiens pas à prendre de risque inutile.
- Ne vous inquiétez pas, je sais l'apprécier, répondit Urth. Je déteste me faire prendre en otage par des incompétents. C'est ridicule et dangereux.

Le mercenaire haussa des sourcils, ayant apparemment été pris au dépourvu par la remarque et ne prenant pas la peine de cacher sa réévaluation de celle qui se tenait devant lui.
- Heureux de voir que vous êtes rationnelle, lieutenant.
- Rationnelle ? répéta-t-elle en haussant des épaules, la tête penchée sur le côté. Non. Mais je simule très bien, donc merci.

Cette fois-ci, ce fut Johnson dont la répartie fut interrompue par l'arrivée du passager suivant. Il pointa par réflexe son arme vers l’archéologue, qui tourna alors la tête vers Anna :
- Qu’est-ce que vous avez encore fait pour qu’il panique comme ça ? demanda-t-il, la lassitude audible dans sa voix.
- Rien du tout ! se défendit-elle. Il est juste parano…
- D’accord, admit Jackson avant de se tourner vers le mercenaire. Si je m’écarte du téléporteur pour laisser vos amis arriver, vous ne me tirerez pas dessus ?
- Faites, docteur, faites, se vit-il répondre avec un ton lassé. Plus tôt ce foutoir sera fini, mieux ça vaudra…
- Je ne vous le fais pas dire, commenta Daniel alors que le cycle de transfert reprenait derrière lui.

Le chef des mercenaires n’abaissa son arme qu’une fois ses subordonnés arrivés :
- Bon, où est-ce qu’on doit aller, maintenant ?
- Dans une des salles annexes, intervint aussitôt Anna. Il y a les logements de la personne en charge de la base, donc on devrait probablement pouvoir y trouver une façon de savoir ce qu’il y a exactement ici.
- Parfait. Vous partez en avant, vous et le docteur Jackson. Le bon lieutenant restera près de nous, que vous n’ayez pas l’envie stupide de vous enfuir ou de fermer une porte derrière vous.
- Qu’est-ce que…
- Je vous l’ai dit il y a deux minutes, docteur Stern. Je ne vous sous-estimerai pas.

- Vous n’y allez pas de main morte, commenta Jackson une fois qu’ils furent en avant du groupe, ses pas mesurés pour être plus bruyants que la normale. Il m'a fallu plus de temps pour inspirer ce genre de réaction, vous savez.
- C’était pas prévu… se défendit-elle. Je tente juste de survivre face à ce taré…
- Et vous venez de résumer toute ma carrière, félicitations. Encore que j’ai eu la chance de tomber sur des mégalomanes plutôt que des professionnels, quand j’ai commencé.
- C’est pas rassurant du tout, monsieur…
- Arrêtez de m’appeler comme ça, Anna. On n’est plus au SGC, là. Et puis, vous avez de l’aide.
- Si vous appelez ça de l’aide…
- Pour l’instant, je crois que vous ne vous en êtes pas trop mal sortie.
- Je vous dirai ça quand on sera rentrés. Si on rentre…
- Une chose à la fois. D’abord, dites-moi ce qu’on doit trouver là-bas, dit-il d’une voix plus basse.
- Je ne suis pas vraiment sûre, c’est ça le problème. Vu ce que notre amie commune m’a dit, on devrait avoir quelque chose avec quoi travailler.
- Anna… fit-il, les dents serrées. La prochaine fois que vous nous attirez dans une embuscade, essayez, s’il vous plait, de vérifier qu’on ait un os à jeter à ces types. Autrement, ça va mal se finir pour tout le monde.
- On avait trouvé une piste, répondit-elle dans un murmure. Qu’est-ce que je devais faire ?
- Je sais, je sais. J’ai été dans la même situation que vous avant. On va voir comment on peut arranger tout ça…

Rapidement, ils dépassèrent l’endroit qui avait attiré toutes les attentions de l’expédition hébridane, Jackson et ses deux accompagnatrices ne prêtant qu’un bref regard à la pièce désormais presque nue avant de continuer.

- Vous savez, fit le chef des mercenaires, je me souviens très bien de l’époque où le légendaire docteur Jackson aurait vendu père et mère pour des artefacts de ce genre.
- Ne me confondez pas avec le NID, répliqua l’archéologue en s’arrêtant sans avertissement.
- Si vous le dites. N’empêche que ça m’amuse quand même de vous voir ignorer des caisses de matos Ancien.
- Dites, intervint Urth. Vous n’êtes pas censé être parano et vous préparer à notre plan machiavélique pour nous débarrasser de vous ?
- Si, bien sûr, lieutenant, répondit Johnson. Mais en même temps, je risque de bosser pour votre patron. Je vous tiens à l’œil, mais ça ne m’empêche pas d’être courtois et d’alimenter la conversation. Vous n’avez pas eu de formation à la diplomatie ?
- Si, mais pas pour ce genre de situation particulière, répondit l’Ascendante.
- Il faudra que je dise à Sam d’arranger ça quand on rentrera, intervint Jackson. Vu le nombre de fois où ça nous est arrivé, je pensais que ça serait la base, lieutenant Ravenwing. Si vous comptez faire carrière, vous aurez intérêt à apprendre quelques petites choses dans ce domaine.
- Disons que je préfère plutôt garder le contrôle.
- Comme maintenant ? fit Jackson, sans même plus relever le ton du discours qui n’appartenait clairement pas à un officier en théorie aussi peu gradé qu’elle.
- Plus ou moins, répondit-elle, le sourire audible dans ses paroles.
- On arrive ! annonça Anna, tendue, en espérant détourner l’attention d’une conversation dont elle ne désirait pas particulièrement découvrir la fin.


Son exclamation attira aussitôt l’attention du reste du groupe, tandis qu’elle pointait la porte fermée derrière laquelle se trouvaient les logements qui avaient apparemment accueilli Tsippora. D’un geste délibérément lent et aussi visible que possible, elle mit la main dans sa veste et en sortit l’artefact qu’elle et Urth avaient ramené de la pièce à proximité :
- Voilà, dit-elle en le tendant à l’archéologue. Normalement, ça devrait nous ouvrir quelques portes.
- D’accord, fit-il en prenant l’objet dans une main.
- Attention, dit-elle à voix basse. N’appuyez nulle part, je crois que c’est une arme.

Le regard de Jackson fut partagé entre incrédulité et reproche alors qu’il manipulait à présent l’artefact avec prudence :
- Et je suis censé en faire quoi ?
- Je suppose qu’il devrait vous permettre de vous identifier et d’avoir accès à l’intérieur.
- Vous supposez ? répéta-t-il.
- … Oui.

Je rêve, pensa-t-il. Comment est-ce qu’on peut préparer aussi mal un plan et réussir à être craint par ces mercenaires… Elle est en train d’improviser. Je ne sais pas comment ou pourquoi, mais Atlantis est forcément en-dehors de ce coup, c’est trop mal organisé. Ou alors est-ce que c’est son plan, pour me mettre en confiance… Et puis il y a cette Ruth, en plus, qu’est-ce qu’elle veut exactement ?

- Vous savez, intervint Johnson, si je ne vous avais pas vu tous les trois en action, je pourrais me dire que vous n’avez pas la moindre idée de ce que vous faites.
- Bizarrement, je n’ai aucun mal à voir comment vous pourriez en arriver à cette conclusion, soupira l’archéologue.
- Bon, vous l’ouvrez, cette porte ?

Jackson se tourna vers la porte et s’en approcha, artefact en main. Aussitôt, celui-ci se mit à chauffer légèrement, à la limite de la sensibilité de sa main. Son regard se porta sur l’objet, pour aussitôt s’en détourner alors que l’obstacle s’effaça devant lui.

- Et bien voilà, ce n’était pas si difficile ! fit le mercenaire. On peut y aller ou est-ce qu’il y a je ne sais quelle sécurité à désactiver ?

Daniel se tourna vers Anna :
- Pas que je sache, dit-elle. On a pu rentrer à l’intérieur sans problème avant, donc il n’y a pas de raison.
- Très bien, se vit-elle répondre par son supérieur.

Le logement était comme elle l’avait laissé quelques heures plus tôt, arborant des aménagements apparemment communs à ceux disponibles sur Atlantis, aux styles toujours différents de ceux présents dans l’autre galaxie. Un bref coup d’œil lui indiqua que l’archéologue près d’elle était probablement en train d’avoir un raisonnement similaire dans son esprit, observant chaque détail d’un regard professionnel avant de passer au suivant.

- C’est bien joli, tout ça, fit l’un des mercenaires derrière eux en s’approchant d’un meuble, mais je crois pas qu’on soit là pour ces machins.
- Touche à rien ! aboya Johnson. J’ai pas la moindre idée de ce qu’il y a ici et si c’est piégé, alors tu fais pas le con.

Il se tourna vers les civils :
- Par contre, il n'a pas tort. Qu’est-ce qu’on a ici ?
- Les quartiers de la patronne de la base, répondit Anna. On n’a pas eu le temps de voir tout ce qu’il pouvait y avoir dedans, mais s’il y a un endroit où on peut trouver ce qu’on cherche, c’est forcément là.
- Alors cherchez, docteurs, cherchez, fit-il.

- Bon, est-ce que vous avez vu un moniteur ou un ordinateur quand vous êtes passées ? demanda Jackson.
- Non, mais on est restée que quelques minutes, pas plus.

L’archéologue recula pour se mettre dos à un mur et englober dans son regard l’ensemble de la pièce. Devant lui se présentaient quelques rares meubles de stockage fondus dans les parois et clairement vidés de leur contenu, un lit à taille humaine et un plan de travail, lui aussi vierge. Il s'approcha de ce dernier, parcourant sa surface de la main.

- Pas de poussière, pas de relief, commenta-t-il. Je suis prêt à parier qu'il y a une interface de contrôle ici, mais pour ce qui est de l'activer…
- Peut-être une commande vocale, suggéra la femme en uniforme.
- Lieutenant, nous ne sommes pas dans Star Trek. S'il y a quelque chose ici, ça ne va pas s'activer si je dis "Ordinateur, activation"…

"Procédure d'urgence activée. Authentification préliminaire acceptée. Veuillez poursuivre la procédure." fit une voix dépourvue d'émotion, tandis qu'un écran se matérialisait au-dessus du bureau.

- … Pas de commentaire, lieutenant, fit l'archéologue en s'approchant de la surface flottant près de la surface vierge pour s'adresser à celle-ci. Quelle est cette procédure ?

"L'officier en charge de cette installation est dans l'impossibilité d'assumer ses responsabilités primaires et secondaires. Vous êtes actuellement le civil accessible le plus haut placé dans la liste de succession. Votre présence sur place est requise afin de prendre en charge les tâches administratives et de maintenance nécessitant une validation manuelle."

- Qui êtes-vous ? demanda Jackson. Pas une I.A. ? Et pourquoi moi et pas Anna ou Ruth ? Ou encore tous ceux qui sont passés avant ?

"Je suis le système d'administration et d'entretien de cette installation, Intelligence Virtuelle experte. Je n'appartiens pas à la catégorie des formes de vies synthétiques à haut niveau de conscience, ce que votre utilisation du terme Intelligence Artificielle semble impliquée. Les individus que vous avez désignés n'appartiennent pas à la liste de succession ou en sont exclus en raison de leur association rapprochée avec des entités synthétiques à haut niveau de conscience ou de leur propre statut biologique transitoire."

- Pourquoi est-ce que j'appartiens à cette liste, alors ?

"Vous avez été intégré à cette liste dans le cadre du protocole d'Héritage, en tant qu'administrateur civil d'une installation de première catégorie, après validation de votre statut par cette installation. Voulez-vous en savoir plus ?"

- Non, je crois que j'ai compris ce qui se passe… Maintenant, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?

"Les tâches administratives et d'entretien concernées par ce protocole requièrent une confirmation physique de la part de l'officier en charge ou d'un administrateur temporaire. Vous serez amené en position afin d'effectuer ces tâches.

- D'accord… Et à quoi sert toute cette installation ?

"Vous n'avez pas le niveau d'accréditation requis pour cette information."

- Je croyais que je devais servir d'administrateur. Je ne peux pas savoir ?

"Non. Seul l'officier en charge et le comité de gestion du programme ont accès à ces données."

- Bon, j'aurai essayé, fit l'archéologue. Dans quelle direction est-ce qu'on doit aller ?

"Vous allez être dirigé vers la salle de contrôle, d'où les premières opérations seront réalisées. Voulez-vous que le système de sécurité neutralise les individus vous menaçant ?"

- Quoi ? lâcha brusquement Johnson en relevant son arme d'un geste. Faites gaffe…
- Pour être honnête, commenta l'ancien membre de SG-1, je ne crois pas que vous soyez plus rapide que les défenses internes du complexe… Mais je n'ai pas envie de tester ça. Pas tant que notre accord tient plus ou moins. Il tient toujours ?
- … Oui. On va voir ce que tout ce machin cache. Et qu'on soit clairs, vous ne m'avez pas convaincu que c'est pas un bluff, même avec la voix qui sort du plafond.
- Ces personnes sont mon escorte pour le moment, annonça finalement Jackson dans la direction d'origine de la voix. Ils peuvent m'accompagner, mais ma sécurité et celle de mes deux coéquipières a la priorité.

"Bien compris. Le chemin vers la salle de contrôle va être illuminé sur les parois à l'extérieur de ce logement."

- Vous saviez ? chuchota Anna à l'Ascendante près d'elle.
- Oh, si peu… répondit celle-ci d'une voix tout aussi faible.
- Une question, Johnson, demanda l'archéologue. Vous pensez encore vraiment que c'est un bluff, tout ça ?
- De moins en moins, docteur… Mais je ne vous promettrai rien avant d'avoir vu quelque chose de concret, vous le savez très bien.
- Je n'en doute pas un seul instant. Je voulais juste savoir si vous pensiez vraiment que j'avais un plan aussi compliqué juste pour vous faire baisser votre garde. Si c'est le cas, vous surestimez vraiment votre importance, autant vous le dire tout de suite.

La ligne lumineuse qui les guidait tourna de côté, entrant dans l'une des parois. Celle-ci disparut brusquement devant Jackson lorsqu'il arriva à proximité :
- S'ils s'amusent à cacher leurs portes par des hologrammes, on est pas près de les trouver… commenta-t-il.
- Suffit d'attendre qu'ils tombent à cours de jus, commenta l'un des mercenaires derrière eux.

L'ancien membre de SG-1 eut un bref rire avant de secouer la tête brièvement, les yeux levés au plafond. Le couloir dans lequel le groupe pénétra était plus étroit que ceux habituellement présents dans le complexe, forçant un ralentissement de la cadence, la demi-douzaine de personnes avançant désormais en file sur quelques dizaines de mètres avant d'arriver près d'une porte :
- Comment est-ce qu'on est censés ouvrir la porte ? demanda Jackson en levant la tête vers le plafond.

"Veuillez présenter votre main sur la porte pour procéder à un nouvel examen biologique de sécurité."

- Vous n'êtes vraiment pas le seul paranoïaque ici, Johnson, soupira-t-il en s'exécutant.

La porte s'ouvrit alors en silence, révélant une pièce ouverte sur plusieurs autres couloirs et salles adjacentes, l'une d'elles indiquée par le dispositif de guidage qui les avait mené jusque là. Les mercenaires jetèrent un bref coup d'œil dans les différentes pièces avant que leur chef ne fit signe à l'autre trio d'avancer dans la direction indiquée. Ils étaient attendus par plusieurs séries d'écrans de contrôle actifs, eux-mêmes encadrés par d'innombrables moniteurs et interfaces d'utilisation Anciennes.

- On dirait une salle de contrôle, fit le chef des mercenaires. On dirait que vous aviez vu juste : je ne sais pas exactement ce qu'il y a dedans, mais ça doit valoir pas mal. Rien qu'avec ces ordinateurs, on a de quoi se payer une petite planète à l'écart pour nos vieux jours…
- Content de voir que vous ne perdez pas le Nord, répondit Anna.
- Ne vous plaignez pas, docteur Stern, je sais reconnaître la valeur des choses. Même s'il n'y a rien d'autre, je vous laisserai filer vous et vos copains en échange de ce qu'il y a ici.
- Vous êtes sûr, patron ? demanda l'un de ses subordonnés.
- Vu ce que je sais de ce genre de matos, ça donnerait quelques décennies d'avance technologique à celui qui s'en emparera… ou qui nous l'achètera. Si on joue bien nos cartes, il y a largement de quoi se faire ce que je viens de dire. Et puis je suis sûr que nos bons docteurs ne râleront pas plus que nécessaire : ils ont au moins autant sinon plus en réserve. Pas vrai ? demanda-t-il en se tournant vers l'autre trio.
- Pas de commentaire, fit Jackson. Mais si vous ne vous trompez pas sur ce que ça vaut, ne croyez quand même pas que vous pourrez partir avec. Je ne vais pas laisser ce matériel tomber aux mains des Luxiens ou de vos commanditaires.
- C'est vous qui voyez, docteur Jackson, se vit-il répondre. Mais vous avez intérêt à trouver une autre monnaie d'échange si vous ne voulez pas que notre petite excursion se termine très mal pour tout le monde.
- Il reste à voir ce que cette salle de contrôle… contrôle.
- Faites, docteur, faites, dit-il alors que l'archéologue se rapprochait des deux femmes.

- Anna, vous n'auriez pas par hasard une autre "astuce" à nous sortir pour satisfaire nos très chers amis ?
- Non, désolée… Je n'ai plus de contact avec Atlantis.
- Et vous, Ruth, dit-il en se tournant vers elle. Ou quelque soit votre vrai nom, en fait. Vous ne savez pas non plus ce qu'il y a ici ou comment y accéder ?
- Je n'en sais pas plus que vous à ce sujet, docteur Jackson.
- Peu crédible, mais bon… Essayez toutes les deux de trouver une interface active, mais ne touchez à rien avant de m'avoir prévenu. Je vais regarder de mon côté, mais loin de tout ce qui peut s'apparenter à un ordinateur.
- Comment ça ? s'étonna Anna.
- Nous sommes ici parce que le système de contrôle veut que je fasse quelque chose. Dès que je l'aurai fait, on risque de perdre cet accès, donc autant que je ne touche à rien du tout pour l'instant…
- … Oh.
- Exactement.

Après un bref instant de latence, Jackson se détourna en direction de la sortie de la pièce, tandis que la scientifique se retournait vers l'Ascendante, de l'autre côté de la grande salle, près l'une des parois couverte d'écrans au contenu figé. S'approchant d'elle, elle lui demanda :
- Vous ne savez vraiment pas ce qu'il y a ici ?
- Vraiment pas. Mais je suis presque sûre. Normalement, ça devrait plaire à Danny. Mais après, ça ne change pas grand-chose à notre situation immédiate.
- De quoi ? Les mercenaires ?
- Non, ils sont pas cons. Leur chef, en tout cas, donc t'as pas besoin de t'inquiéter.
- Quoi, alors ?
- Tout le reste. On est dans un piège.
- Un… piège ? Par qui ?
- Presque tout le monde, en fait. Et pour tout le monde ici, en plus.
- Qu'est-ce qu'on fait ? Vous m'avez dit que vous…
- C'est simple, l'interrompit Urth. Il suffit juste de tomber dans le bon piège !
- Et vous recommencez… Est-ce que vous êtes sérieuse ou pas ? On est vraiment dans un piège ?
- Dans plusieurs. D'où l'importance de savoir ce qu'on fait.
- Et vous savez ce que vous faites ?
- A ton avis ?
- …
- Tiens, regarde ça, fit Urth en pointant une zone de l'écran devant elle. Un beau bouton marqué "ouverture". On appuie dessus ?
- Le docteur Jackson a dit de…
- Danny est à côté de la plaque pour l'instant, Anna.
- C'est vous qui le… attendez, où est-ce que vous voyez marqué ça ? C'est du charabia !
- Pour quelqu'un qui ne lit pas une variante un peu plus âgée de la langue… oui.
- Et vous voulez que j'appuie sur ce bouton sans savoir ce qu'il fait ?
- Oui. Enfin, quand je dis que "je veux", c'est plutôt une suggestion. A toi de voir, mais je dirais qu'on va rapidement manquer de temps.
- Comment ça ? demanda Anna.
- La situation dans laquelle on est… elle est pas stable du tout.
- Merci, j'avais compris.
- Pas vraiment. Si je ne me trompe pas, tu devrais faire avancer l'un des pièges si tu appuies sur ce bouton. Les autres, eux, vont nous tomber dessus tous seuls. Ce n'est qu'une question de temps, et ils ne vont pas attendre longtemps.
- Et pourquoi je devrais préférer celui-là aux autres ?
- Parce que les autres sont bien partis pour te tuer.
- Me tuer… si vous les laissez faire. Vous me menacez ?
- Je te l'ai déjà dit, j'ai mes limites. Surtout ici.
- … Vous êtes sérieuse ? demanda-t-elle finalement, en essayant sans succès de réprimer un frisson de sourde terreur.
- Oui, acquiesça l'Ascendante, toute trace d'humour ayant quitté son visage. Enfin, pour être précise, tu ne t'en sortiras pas non plus intacte après l'autre piège.
- Vous ne pouvez pas m'expliquer clairement de quoi il s'agit ? Vous me demandez de choisir entre deux trucs, mais sans même me dire quoi !
- D'accord. Dans très peu de temps, une heure au maximum, la situation va partir en l'air de façon superbe. Si tu appuies sur le bouton et que ce que je pense est toujours ici, alors Johnson et ses hommes seront avec toi. Dans l'autre cas, ça sera un chacun pour soi qui va très mal se terminer pour tout le monde. Et, pour être franche, je n'aurai plus trop le temps de m'amuser, vu la merde dans laquelle Atlantis m'a foutue en nous envoyant ici. Je chercherai à survivre, pas à jouer avec toi.
- A ce point ?
- De quoi ? Ce qui va nous tomber dessus ou la situation dans laquelle je suis ?
- Les deux ?
- Oui, à ce point.
- Donc je n'ai pas le choix, je dois faire ce que vous me dites.
- Pas forcément. Si tu ne le fais pas, tu vas probablement foutre en l'air pas mal de plans. Tu peux survivre à tout ça. Possible, mais je ne parierais pas dessus. En tout cas, si tu survis, je peux t'assurer que tu auras ma protection pour ce que tu comptes faire, parce que là, côté chaos, ça va être encore plus spectaculaire que prévu. Et que, de toute façon, tu l'auras entièrement méritée.
- Et si je le fais ?
- Comme je te l'ai dit. Tu survis, plus ou moins. Et tu restes aussi indépendante, plus ou moins. Dans les limites d'un autre plan.
- Celui d'Atlantis, hein ?
- Qui d'autre ? Donc ?

- Ils sont trois, armés, et je suis avec le docteur Jackson, qui a probablement plus d'expérience qu'eux trois réunis, dit-elle à voix haute.
- Oui.
- En gros, vous voulez que je choisisse entre vous et Atlantis ? Soit je suis son plan, soit le vôtre.
- J'ai pas de plan.
- N'importe quoi. Je n'ai pas rencontré une seule personne qui n'ait pas un plan, dans tout ce foutoir.
- D'accord. Je n'ai pas de plan définitif.
- Vous voyez, au moins, Atlantis, elle est très claire sur une chose : elle me manipule pour ses propres objectifs. Elle ne joue pas un faux jeu ou essaie de faire semblant d'être mon amie. Elle a toutes les cartes en main, et elle me le fait savoir. Avec elles, les choses sont simples. Et vous savez quoi, Urth ? Malgré tout, je suis… enfin, je crois être… une femme simple.

Elle posa son doigt sur l'endroit de l'écran indiqué par l'Ascendante.

- Très joli discours, commenta celle-ci, mais, juste pour information, c'est moi qui t'ai indiqué que c'était le plan d'Atlantis que tu ferais avancer comme ça. Donc, au final… tu viens quand même de faire ce que je t'ai demandé de faire.
- … Oh.
- Oui. On est pas dans un film, Anna. Ce n'est pas parce que tu peux me placer une réplique cinglante que tu ne te fais pas entièrement manipuler. Bon, le truc, c'est que je ne t'ai pas menti, là. Tu viens vraiment de mettre Johnson et sa petite troupe de ton côté.
- Comment ça ?
- Attends encore quelques secondes, suggéra Urth, les yeux rivés sur l'écran au contenu changeant. Et… maintenant.

- Hé ! Venez par ici ! cria la voix de l'un des mercenaires, dans une pièce adjacente.

Anna s'exécuta, rejoignant rapidement le reste du groupe et voyant Jackson se rapprocher d'elle alors que l'une des parois achevait de se soulever pour révéler un hangar.

Vide.

L'immense salle devant les deux trios faisait plusieurs centaines de mètres de long, les parois recouvertes d'infrastructures diverses, mais ne contenait rien de plus que quelques équipements abandonnés, difficilement discernables depuis le point dominant où ils se trouvaient.

- Bon, bon, bon… commenta Johnson. On dirait que vos infos n'étaient pas complètement à jour, docteur Jackson. Mais je dois admettre que le filon aurait pu être sympa. Mais voilà… "Aurait pu" et pas "est".

Anna ne put s'empêcher de déglutir, avant de sentir quelqu'un lui tapoter l'épaule. Sans avoir besoin de confirmer qu'il s'agissait de l'Ascendante, elle vit cette dernière lui faire signe de regarder derrière elle. La scientifique se retourna pour se figer brusquement, mâchoire ouverte.
- Do… docteur Jackson, fit-elle d'une voix hésitante.
- Quoi ?
- Je crois qu'on n'est pas si mal tombés, en fait.
- Comment ça ? demanda-t-il en se retournant vers elle avant de lui aussi se figer. Oh.

De l'autre côté de la pièce se trouvait une autre baie transparente donnant sur un hangar. Celui-ci, en revanche, était tout sauf vide. Leur vue a tous était bloquée par les courbes du vaisseau qui reposait à l'intérieur. Précautionneusement, l'archéologue s'approcha de la paroi et engloba du regard tout ce qui s'offrait à ce dernier.

L'appareil était allongé, aux formes fluides et rappelant à Anna les coques en goutte d'eau des sous-marins qu'elle avait vus en photo au cours de sa jeunesse. Cependant, la similitude s'arrêtait là, alors que la forme lisse s'interrompait pour laisser place à deux excroissances parallèles à l'axe du vaisseau, celui-ci semblant présenter un ventre plat contrastant avec son dos recourbé. L'ensemble lui donnait le même malaise que le reste du complexe, clairement de conception, d'esprit, Ancien, mais avec une différence de style et de choix ergonomique fondamentale par rapport aux exemples architecturaux qu'elle avait pu voir au travers d'Atlantis et de diverses ruines de la Voie Lactée.

- Je retire ce que j'ai dit, Jackson. Votre tuyau était foutrement bon, en fait.
- J'en déduis que nous allons pouvoir trouver un arrangement ? demanda-t-il, sans quitter le vaisseau des yeux.
- Ouais. Je crois aussi.
- Pourquoi le changement d'avis ? demanda Anna.
- Pas vraiment facile de vendre un croiseur à la sauvette, docteur Stern. Sans compter tout le petit monde qui reste dehors à nous surveiller. Jackson, lui, je sais qu'il a les moyens pour récupérer le bestiau et le cacher. Ce serait pas le plus gros truc qu'il aurait tenu secret, de toute façon.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, répondit automatiquement l'archéologue.
- Oui, on va dire ça comme ça. Bref, vu votre réaction, et vu que je sais que vous avez vu bien plus de machins Anciens que vous ne voulez bien l'avouer, je me doute que cet engin va peser un max sur la Voie Lactée. Et vous êtes le seul que je peux aider pour le récupérer et le garder. Tous les autres camps peuvent se débrouiller sans nous et se dormiraient même beaucoup mieux si on se faisait tous tuer.
- Et qui vous dit que le SGC ne vous ferait pas tuer après coup ? demanda Jackson, en se retournant finalement.
- Vous tenez votre parole, docteur. C'est une des raisons pour lesquelles on vous voit encore comme diplomate de temps en temps. Le tarif pour notre aide va être simple et non-négociable : la garantie que vous nous laisserez tranquille, moi et ma compagnie, et de quoi s'installer sur une planète à l'écart du réseau de Portes et des routes habituelles ou ailleurs pour ceux et celles qui veulent prendre une retraite tranquille. Oh, et bien sûr de quoi faire en sorte que nos anciens employeurs ne puissent pas nous retrouver. Je veux votre promesse là-dessus, docteur Jackson.
- Juste ma promesse ? Vous m'honorez, et je dis ça sans arrière-pensée, concéda l'archéologue.
- Je vous l'ai dit, si votre parole convient à des gouvernements, elle me convient aussi. Je ne fais pas le difficile plus que nécessaire…
- C'est entendu. Vous aurez ce que vous voulez, à condition que vous nous aidiez à récupérer ce vaisseau. Si nous ne réussissons pas à le conserver, je ferai au moins en sorte qu'il n'y ait pas de poursuites contre vous. Pour ce qui s'est passé jusqu'à maintenant.
- Marché conclu, docteur Jackson. Oh, une petite précision. Quand on sera rentrés, je vous dirai qui nous a engagés. Comme ça, vous aurez une motivation de plus pour qu'on s'en sorte.
- C'est de bonne guerre, concéda-t-il.
- Donc, qu'est-ce qu'on fait maintenant… patron ? demanda-t-il, l'arme baissée.
- On essaie de monter à bord. Après, il faut réussir à faire décoller ce vaisseau.
- Avec la base qui a limité vos accès, rappela Anna.
- Je sais. C'est dans ces moments que j'aimerais avoir Sam avec moi. Ou même McKay, c'est dire. Tiens, autant essayer… Ordinateur ?

- Que désirez-vous, docteur Jackson ? lui répondit la voix artificielle.

- A quoi sert ce vaisseau ? Ce n'est pas un modèle standard, si ?

- Vous n'avez pas l'accréditation requise pour cette information, docteur Jackson. Veuillez vous approcher des systèmes de contrôle afin de fournir les autorisations nécessaires au bon fonctionnement de cette installation.

- Bon, toujours pas. On va voir dans les autres… commença-t-il avant d'être interrompu par un flash brillant.


Anna n'eut pas le temps de réagir, prise à son tour dans un éclair lumineux. Lorsque celui-ci s'estompa finalement, elle reconnut immédiatement les environs comme ceux autour du téléporteur d'entrée du complexe. Les cris de surprise autour d'elle lui indiquèrent qu'elle n'était pas arrivée seule, et, se retournant, elle vit le reste du groupe, à une exception près.

L'archéologue n'était pas arrivé avec eux.

- Bordel, qu'est-ce qui se passe ? cria Johnson en relevant son arme en direction des deux femmes. C'est un piège ?
- Je n'en sais pas plus que vous ! réplica brusquement la scientifique. Et où est le docteur Jackson ?
- Pas ici, ça c'est sûr, se vit-elle répondre.
- Il faut revenir à l'intérieur… dit-elle en s'approchant à pas rapides de la cabine.

"Attention. Les mesures de sécurité de ce complexe ont été activées. Toute personne étrangère au personnel est interdite d'accès. Les systèmes de protection sont actifs", fit la voix du système de contrôle.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Anna. C'est vous qui nous avez renvoyé ici ?

"Risque de sécurité détecté dans l'enceinte extérieure du complexe. Tout accès est désormais interdit au personnel non accrédité."

- Mais de quoi vous parlez ? Quel risque de sécurité ?

Avant que la voix ne puisse répondre, une autre perça, cette fois-ci de sa radio personnelle :

"Docteur Jackson, docteur Stern, lieutenant, répondez !"

- Ici Stern, répondit-elle. Qu'est-ce qui se passe ?

"Les Hébridans ont reçu un coup de fil de chez eux. Ils sont sur le pied de guerre et on a à peine cinq minutes d'avance ! Passez-moi Jackson !"

- On a perdu le contact avec lui ! Il est dans le complexe et on a perdu tous les accès !

"Bordel de merde ! On se dirige vers le bunker. Retrouvez-nous là-bas ! Oh, et dites à vos potes mercenaires qu'ils sont recherchés plutôt morts que vifs pour le coup du Terminal. C'est le putain de merdier, dans le camp, alors rappliquez avant qu'ils viennent vous chercher. Terminé !"

Anna ne put que déglutir devant l'évolution brutale de la situation, avant de se faire prendre le bras par Johnson :
- Allez, on bouge !

Des pièges partout, pensa-t-elle. Urth avait finalement raison…
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMer 19 Sep 2012 - 19:28

Enfin, enfin, enfiiiiiiiiiiiiiin ! \o/

Bon, vous commencez à avoir l'habitude de mes commentaires en temps réel, le tout sur fond de thème de BF1943, donc c'est parti ^^


-----------

Bon. On est sur Dakara, et c'est la merde. Rien d'étonnant ^^. Quoique, en fait, le fait que Carl ré-explique sa situation, et toute l'histoire avec, c'est pas plus mal, ça rafraîchi la mémoire. Pratique, quand les chapitres sont séparés de six mois ! ^^


Hum. Vous me connaissez, un modèle de classe, de discrétion et d'élégance. Vous comprenez donc tout à fait ceci :

[size=42]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/size]

Spoiler:

Bon, fin de cette partie aussi explosive que révélatrice. GG, je dirais. Avant de conclure sur Bwahéhéhéhéhéhéhé....

Spoiler:



-----------

Citation :
- Je vous l'ai déjà dit, je n'en n'ai aucune idée. Mais je vois mal comment on pourrait caser une armée Asgard dans un complexe aussi petit…
- Ils sont petits.

xDDDD

Citation :
- Lieutenant, nous ne sommes pas dans Star Trek. S'il y a quelque chose ici, ça ne va pas s'activer si je dis "Ordinateur, activation"…

"Procédure d'urgence activée. Authentification préliminaire acceptée. Veuillez poursuivre la procédure." fit une voix dépourvue d'émotion

re-xDDD



Oh.
Un plus ou moins Aurora
Bigre de diantre.

....et bien sûr tout devient un merdier pas possible dans les dix secondes qui suivent. Logique.


Enfin, une très très bonne séquence, qui conclu un très bon début de chapitre !
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyDim 20 Jan 2013 - 1:19

Bon, alors apparemment, je suis "un peu" en retard. Mais la bonne nouvelle, c'est que mon alpha-lecteur m'a permis de débloquer le gros souci que j'avais avec le point de vue de Shanti. Donc voici sa séquence, et je vais essayer de finir ASAP celle du Concordia pour enfin finir ce foutu chapitre 09 !

Et n'oubliez pas, les commentaires, ça fait toujours du bien. Wink





Déglutissant, la jeune femme ramena son coéquipier à la réalité d'une pression mentale, son regard fixé sur le brasier consumant toute l'atmosphère alors que le Jumper se mettait à pivoter pour prendre une nouvelle direction. A plusieurs centaines de kilomètres devant eux, un invisible point opaque s'apprêtait à laisser derrière lui la planète bientôt inhabitée, sans réagir à la présence du vaisseau camouflé qui s'approchait.

- La position idéale pour le transfert a été calculée de façon à réduire les chances de détection lors du déplacement, fit Atlantis en affichant une trajectoire prenant fin au voisinage du vaisseau.
- On ne sera plus en contact une fois là-bas ? demanda Shanti.
- Effectivement. Tous vos systèmes seront en mode autonome, vu qu'une transmission serait aisément repérable par Hagalaz.
- D'accord. Vous avez un dernier conseil avant qu'on y aille ?
- Pas spécifiquement, fit l'I.A. J'ai laissé les informations dont je dispose dans la base de données du Jumper pour accès ultérieur. S'il s'agit d'une pensée profonde ou d'une intuition d'apparence illogique qui prendrait sens au moment opportun, je suis au regret de vous indiquer que je n'ai rien de tel à partager pour le moment.

- Honnêtement, reprit-elle silencieusement. Est-ce que vous pensez qu'on va s'en sortir ?
- Je demeure optimiste, lieutenant.
- Vous n'avez pas répondu à ma question.
- Il est probable que vous échouiez dans votre mission, mais au-delà de ça, les gains potentiels restent suffisamment élevés pour me justifier que le risque vaille la peine d'être pris.
- De quels types de gains ?
- Une vision beaucoup plus claire de l'avenir, lieutenant. La possibilité de savoir globalement vers où votre galaxie va se diriger et le fait que la défaite des Ori mènera à quelque chose de convenable pour l'humanité.
- Pourquoi cet intérêt pour l'humanité ? demanda-t-elle.
- Principalement parce que cet espèce représente mieux l'héritage des Anciens que les autres. Si, j'ai un conseil important, finalement.
- Oui ?
- Vous allez représenter l'humanité, même si vous n'en faites techniquement plus partie. Les premières impressions sont les plus marquantes.
- Ce n'est pas la première fois que je serais là. On a été étudiés, observés, avant d'être rendus.
- En captivité, oui. A présent, vous allez leur montrer quelque chose de fondamentalement différent, qui aura probablement plus d'importance sur le long terme que ces quelques jours dans une cage. Pensez-y.
- J'essaierai.

- … C'est quoi le plan ? demanda le pilote à voix haute, interrompant la conversation à laquelle il avait été exclu.
- Je ne sais pas encore, avoua la jeune femme. On va arriver là-bas, et ensuite on essaie de comprendre dans quoi on s'est lancé.
- Super, fit-il sans émotion. On arrive. Et juste à temps, on dirait.

Pour souligner ses dires, il fit s'afficher plusieurs filtres supplémentaires sur la verrière principale du petit appareil, montrant les fluctuations rapides des champs de gravité entourant le vaisseau où était retenue captive Tsippora. Si le phénomène lui rappelait quelques souvenirs, pour la plupart déplaisants, ses nouvelles perceptions lui donnaient plus de temps pour l'observer de façon bien plus détaillée. Des souvenirs étrangers lui insufflaient une meilleure compréhension des relations entre les différents flux de données, sans pour autant faire disparaitre l'inconfort lié à utiliser instinctivement des connaissances qu'elle savait parfaitement ne pas avoir, continuant à troubler la façon dont elle pouvait se percevoir.

Son regard se détourna brièvement du vaisseau désormais visible par ses seuls yeux, pour se porter sur la planète qui continuait de se calciner. Le sentiment de malaise ne fit que s'accroitre, tant au travers du spectacle lui-même que de l'analyse instinctive de chaque détail de celui-ci. L'instant d'après, ces connaissances s'évanouirent brusquement, ne lui laissant qu'avec ses propres sens et une sensation de vide désagréable.

- Une dernière question avant qu'on parte, Atlantis : est-ce que Hagalaz pourrait lancer les mêmes armes sur la Terre ?
- Oui, se vit-elle répondre.
- Est-ce que le SGC a de quoi l'en empêcher ?
- Absolument pas.
- … Je vois, répondit-elle, en s'efforçant de ne pas imaginer le brasier recouvrir en quelques instants chacune des villes où elle avait vécu avant d'intégrer le Programme.

Un avertissement silencieux lui fit ramener son attention sur le vaisseau à l'arrêt devant le Jumper, et elle vit l'amplitude des fluctuations augmenter brusquement tant en intensité qu'en volume couvert. S'asseyant à nouveau, elle ne put s'empêcher de fixer la représentation visuelle des derniers prémices du saut, alors que les échelles de valeurs étaient constamment mises à jour pour prendre en compte l'évolution rapide des données reçues.

Sans avertissement, ces mêmes valeurs s'effondrèrent en quelques instants, revenant à des valeurs qualifiées de normales par l'ordinateur de bord.

- Ils nous ont annulé leur saut ? On est repérés ? demanda-t-elle.
- Je ne crois pas, non, lui répondit Campbell en pointant une direction du doigt.

La jeune femme vit alors que, si une planète occupait toujours son champ de vision, tant sa position que sa surface avaient changés, les nuages de flammes et de cendres ayant laissé place à de nombreux paysages différents, dont elle ne pouvait distinguer que quelques détails depuis leur position en orbite.

- Où est-ce qu'on va se mettre pour la suite du plan ?
- A première vue, je dirais le plus près possible de Tsippora. Mais le souci…
- C'est que ça leur facilitera la vie pour nous repérer, compléta-t-il. Sans parler de se ramener avec le Jumper. Si les autres, dans le Daedalus, ont pu nous repérer et nous tirer dessus, pas besoin de se faire la moindre illusion sur ce qui va nous arriver ici.
- En même temps, on est juste à côté d'une planète, ça devrait être plus compliqué pour eux.
- On tente le coup ? demanda-t-il en connaissant parfaitement la réponse.
- Non, bien sûr que non, fit-elle. On va probablement devoir refaire comme avant…
- Par les airs et sans parachute ? On va pas recommencer, hein…
- Tu vois une autre solution ?
- Pas pour l'instant. On a bien le téléporteur…
- Ils le repéreront dans la foulée.
- Je sais. On s'en sert pour revenir à bord, donc.
- Tout juste, acquiesça la jeune femme. Et est-ce que tu peux nous faire atterrir discrètement ?
- … Pas assez vite, reconnut-il. Donc on saute et on espère qu'on sera assez discrets pour ralentir par nous-mêmes sans nous faire repérer ?
- A peu près… ça marchera pas, hein ?
- Sérieusement ? J'y crois pas.
- D'accord. L'objectif, c'est d'arriver au sol rapidement, sans se faire repérer et à peu près là où elle va être amenée… et on ne sait toujours pas où ça va être, en plus.
- Oui, vu que ça m'étonnerait que ce vaisseau décide d'atterrir pour nous faciliter les choses, ajouta le pilote.
- Vois si on peut au moins isoler les plus grosses zones habitées. Si Hagalaz l'a fait ramener ici pour discuter plutôt que de rester sur place, il doit y avoir une raison. Peut-être une installation de transmission ou autre chose du même genre.
- Compris… répondit le pilote sans avoir besoin de souligner le reste de ses pensées.

Et il faut encore réussir à s'approcher de la zone, pensa-t-elle. Enfin, non, trouver où la transmission sera envoyée, qu'on soit ici ou à quarante années-lumière de là. Elle va utiliser des systèmes de communication Anciens… enfin, probablement, et ils ne ressembleraient sûrement à rien de ce qu'on a nous-mêmes… Je suis conne !

- On peut brouiller leurs communications, souffla-t-elle finalement. On l'a déjà fait, avec Atlantis !
- Euh, oui, mais c'est pas vraiment ce qu'on cherche, répondit le pilote. Au contraire, plutôt.
- On va pas l'empêcher de communiquer. Juste lui pourrir la vie.
- Une distraction, d'accord, mais ça nous avance à quoi à part de nous faire repérer et descendre ?
- Localiser l'endroit d'où elle va émettre. Elle devra augmenter la puissance, quelque chose comme ça, et ça, on peut le repérer. En plus, si leur attention est concentrée sur le Jumper, on a une chance de pouvoir sauter en position sans se faire voir.
- Beaucoup de "si"… mais pourquoi pas. Quand est-ce qu'on commence à brouiller, et comment ? Reste encore à savoir quand elles vont commencer à discuter, et c'est déjà un vrai boucan niveau émissions et… merde !
- Quoi ? demanda Shanti en voyant le pilote s'affairer.
- Il y a une Porte sur la planète. Elle vient d'être activée à l'instant.
- Tu ne l'avais pas repérée avant ? s'étonna la jeune femme.
- Non, elle était complètement désactivée, j'ai l'impression, et c'est pas comme si on pouvait utiliser autre chose que les capteurs passifs, là. Je t'affiche tout ça.

L'instant d'après, une image s'afficha devant la paroi transparente du cockpit, présentant ce que Shanti eut l'impression d'être des ruines, au milieu desquelles trônait l'anneau familier. Près de celui-ci se trouvait une construction d'apparence plus récente.

- Tu as une idée de ce que c'est, Tom ? demanda-t-elle.
- Pas la moindre, ça semble émettre pas mal d'énergie, donc c'est peut-être eux qui l'ont mis en place et… oh bordel…
- Quoi encore ?
- Le coin est bourré de radiations.
- A côté de la Porte ?
- Non, partout. Toute cette foutue planète… pas mal de radiations résiduelles. Je crois qu'elle a subi le même traitement que le reste dans le Nuage de Magellan.
- Attends, ça devrait pas être un désert, dans ce cas ? fit Shanti.
- Le niveau de radiations est pas assez élevé pour ça, on dirait.
- Est-ce qu'on peut descendre ou pas ?
- Il y a deux mois, je t'aurais dit non. Là, on devrait pas avoir trop de problèmes, si tu vois ce que je veux dire.
- D'accord. Tu sais si elle est déjà passée par la Porte ?
- Je crois pas, ça s'est pas activé il y a longtemps et… tiens, regarde, je crois que c'est elle.

Soulignant ses dires, une silhouette quitta la petite construction et s'avança vers le vortex en activité, avant de s'arrêter devant celui-ci.

- Qu'est-ce qu'elle fait ? demanda Shanti.
- J'en sais pas plus que toi.
- Et on peut pas avoir le son, bien sûr.

Campbell leva les yeux au plafond :
- J'aimerais bien… Tu veux qu'on tente de descendre pour en savoir plus ?
- Pas encore, répondit-elle. Si elle reste sur place, on n'est pas forcément pressés. On attend et on voit ce qu'ils font. Notre boulot, ça va être de savoir où aller.
- Oui, et je parie que tu te dis aussi que ce qu'on cherche est de l'autre côté de ce vortex.
- Exactement, confirma la jeune femme. Dans le pire des cas, tout ce qu'on aura à faire, c'est à prendre le DHD quand ils seront partis et revenir à bord du vaisseau pour trouver ce qu'il y a dedans.
- Il y a forcément un log des activités, compléta le pilote. On a un plan ?
- On a un plan, acquiesça-t-elle en s'asseyant finalement sur le siège du copilote.

Pendant quelques minutes, ils observèrent Tsippora en train de parler apparemment toute seule devant le vortex, sans avoir de son ou une résolution suffisante pour espérer déduire d'une quelconque façon ses mots. Finalement, elle se retourna et revint sur ses pas pour entrer à nouveau dans le petit abri d'où elle était sortie auparavant, le vortex disparaissant derrière elle.

- Ah, du neuf… commenta Campbell avant de voir les chevrons de la Porte s'illuminer.

La Porte se réactiva aussitôt, laissant sortir quelques instants plus tard des containers de taille adaptée à un déplacement à travers l'anneau. Accompagnés par des assemblages métalliques se maintenant sur une dizaine de pattes.

- D'accord… si on descend, je te le dis tout de suite, on se frotte pas à ces robots, d'accord ? fit le pilote.
- Pas des robots… souffla Shanti. Ce sont des exosquelettes.
- Des exosqu… alors, à l'intérieur…
- Oui, répondit-elle simplement.
- Heureusement que je suis pas arachnophobe, dit-il. Encore que je risque de le devenir avant la fin de la semaine, là.

Sans répondre, Shanti suivit du regard les créatures tandis qu'elles guidaient les containers vers l'extérieur des ruines, lui semblant chercher une zone dégagée pour déposer leur charge. Derrière le premier groupe, d'autres suivaient, amenant régulièrement du matériel. Une fois arrivés à destination, les containers étaient déposés de façon ordonnée, leur escorte retournant près de la Porte pour y accueillir de nouvelles marchandises, arrivées cette-fois toutes seules.

- Une idée de ce qu'ils font ? demanda finalement Campbell.
- Pas la moindre. Ils vont peut-être construire quelque chose. Quoi, j'en sais rien, mais a priori, je crois que j'aimerais avoir récupéré les infos avant qu'ils aient fini.
- Et Tsippora ?
- Pour l'instant, on la laisse sur place… Il faudra voir après coup si on a d'autres options, mais ça serait probablement trop risqué. On descend, on récupère les infos et on file, ni vu, ni connu.
- C'est pas pour faire mon pessimiste, Shanti, mais si, comme tu dis, ils vont construire quelque chose en bas, on va avoir du mal à arriver pour piquer le DHD. Pas en douce, en tout cas.
- Nouveau plan, donc ?
- Je crois bien. Je suis d'accord sur le coup du DHD, il a sûrement toutes les infos dont on a besoin, mais il faudrait qu'on puisse s'en approcher, en fait. Rien de plus, normalement.
- Comment ça ?

Le pilote indiqua du doigt le panneau de contrôle situé entre les deux sièges.

- Notre DHD de bord ? Et alors, qu'est-ce que tu veux en faire ? Il n'est pas de cette galaxie.
- Pas d'office, mais on peut le configurer pour, normalement. Mais c'est pas là la question. Le bon point, c'est que, comme pas mal de machins à bord, il a quelque chose de très bien, appelé des "pièces de rechange". Ce qu'on pourrait faire, c'est mettre… je ne sais pas, moi, le cristal de mémoire qu'on en rab dans le DHD là-bas, et nous barrer avec l'original.
- Ils ne vont pas s'en rendre compte ? Je veux dire… la Porte fonctionnera toujours après ?
- Normalement, oui. S'il y avait quelque chose ou quelqu'un de coincé dans le buffer, ça serait pas bon. Pas bon du tout. Mais ici, on s'en fiche. Entre les je ne sais plus combien de redondances et les mises à jour automatiques, ça devrait marcher sans souci. Dis-toi que ce genre de réseau a tenu des millions d'années sans trop de problème, alors…
- Et au niveau des radiations, ça fait quoi côté capteurs ?
- Probablement assez pour qu'on rentre dans le bruit de fond si… on désactive la plupart de nos fonctions vitales.
- Comme quoi ?
- A première vue, je dirais "tout ce qui n'est pas utile"… commença-t-il avant de laisser sa phrase filer.
- Comme "respirer" ou "maintenir notre température", c'est ce que tu veux dire ?
- … Oui. Je crois qu'on n'aura pas le choix.

Elle détourna le regard, se fixant sur l'image de surveillance flottant devant elle, laissant un long silence passer avant de répondre :

- Mets-nous sur une orbite de rentrée qui nous évite de nous faire repérer. Où est-ce qu'on peut arriver qui soit assez près de la Porte ?
- Il y a une autre forêt, pas trop loin. Entre la couverture visuelle et les radiations absorbées par les plantes, on devrait pouvoir arriver assez discrètement. Le souci, c'est qu'on sera quand même à quelques kilomètres de la Porte, si on fait ça. Donc il faudra vraiment éviter de se faire repérer, parce que sinon…
- J'ai compris. On y va.
- D'accord…


Le panorama devant elle pivota en même temps que le vaisseau, celui-ci accélérant très lentement pour perdre une partie de sa vitesse horizontale.




L'imposant vaisseau achevait sa manœuvre d'approche, transmettant les codes d'identification qu'il avait reçu à son départ, mais Tsippora n'avait pas l'esprit à suivre le bon déroulement des opérations de son équipage. Elle savait, tout comme chacun des hommes et des femmes à bord, ce que signifiait vraiment l'ordre qu'ils avaient reçu.

Abandonner leur position, sauver le matériel et les vies et rentrer dans ce qui était le dernier bastion de leur civilisation. De leur espèce.

Ils avaient échoué. Depuis le début de cette guerre, depuis probablement bien avant que leurs Némésis soient ne serait-ce que découverts, ils avaient perdu. Toute cette guerre, tous leurs sacrifices, ne leur avait donné rien de plus que l'honneur d'être témoins du dernier acte.

La cause, elle le savait, la plupart de ses subordonnés le savaient, n'était pas dans une infériorité technologique ou numérique, mais bien dans un abandon collectif, qui durait depuis bien avant sa propre naissance. Son espèce n'avait pas la volonté de survivre, quel qu'en soit le prix, et les rares individus porteurs de ce trait étaient mis de côté dans les forces armées, éloignés du vrai pouvoir ou de l'influence nécessaire pour changer les choses d'une façon ou d'une autre.

La conclusion à laquelle leur espèce arrivait était inévitable, prévisible, et elle ne savait pas si elle devait la regretter. Si elle aurait pu changer quoi que ce soit.

Autour de la planète océanique, des transports s'afféraient, certains fuyant pour des destinations inconnues, la majorité amenant le nécessaire pour faire d'Atlantis, la dernière Cité, un monde autonome capable de faire face –éternellement ou presque– au siège que ne manqueraient pas de lui infliger les vaisseaux ruches Wraith. De mettre un bouclier entre ses habitants et la réalité.

Le siège durerait, lui survivrait probablement, et peut-être que les Wraith se lasseraient, mourraient de famine entretemps s'ils s'avéraient incapables de gérer correctement les populations leur servant de bétail. Son propre vaisseau, lui, avait reçu l'ordre de s'immerger auprès de nombreux autres. Du moins, ceux qui avaient survécu et choisi d'obéir à ce dernier ordre, de rentrer s'abriter derrière une cloche impénétrable pour attendre.

C'est ce que leur civilisation savait faire de mieux. Attendre. Laisser le temps s'occuper de leurs problèmes, les rendre moins importants à leurs yeux. Le même temps qui les rattrapait et qui allait incessamment sous peu bombarder le bouclier de la Cité.

Ignorant le rapport de son timonier indiquant la pénétration dans les couches supérieures de l'atmosphère, elle se dirigea vers l'une des cabines de téléportation afin de se rendre directement sur Atlantis, où elle pourrait rendre compte de l'état de son vaisseau et de sa mise à l'abri.

Et elle pourrait ensuite attendre.






Si le ciel devant elle était techniquement bleu, la légère différence de coloration la mit mal à l'aise un bref instant, alors que la jeune femme reprenait conscience de son environnement immédiat, ainsi que de souvenirs détachés d'elle-même lors de la lente descente dans l'atmosphère. Se voyant répondre automatiquement à quelques questions posées par le pilote, Shanti eut un frisson.
Préférant se retenir de commenter quoi que ce soit, elle se reprit, et, se penchant en avant, observa la surface de la planète à des kilomètres sous le petit vaisseau :

- Où est-ce qu'on est, environ ?
- Quelques dizaines de kilomètres de la Porte. On arrive dans dix minutes.
- Est-ce qu'on peut avoir un visuel sur ce qui se passe là-bas ?
- Pas de souci, dit-il en faisant à nouveau apparaitre l'image devant leurs visages. On dirait qu'ils chargent leur matériel dans une navette.
- Ravitaillement du vaisseau ?
- Probable. Je surveille le machin depuis qu'il est arrivé, mais pour l'instant, rien de notable. Quelques araignées qui en sont sorties, du matos qui se déplace et deux allers-retours. Mais rien du côté de la miss. Je sais pas ce qu'elle fait à l'intérieur de sa baraque, mais elle a l'air de ne pas vouloir en sortir.
- En même temps, commenta Shanti, ça peut se comprendre, vu ce que tu as dis au niveau des radiations.
- Pas faux. Mais je crois pas qu'elle sortirait, même autrement. N'empêche… on peut se demander pourquoi ils ne se contentent pas de tout téléporter à bord.
- Aucune idée… peut-être les radiations ?
- Faut pas déconner... C'est loin d'être assez pour brouiller un signal dirigé. Même un téléphone pourrait passer correctement, alors je te parle pas d'un signal de ce calibre.
- On verra… En tout cas, bonne observation. Ils ont probablement une raison d'éviter ça, et tant qu'on sait pas laquelle, on ferait mieux d'éviter nous aussi.
- Je te suis là-dessus. Et de toute façon, ce serait parfait pour nous faire griller. Dans tous les sens du terme. Enfin, question importante : est-ce qu'on s'arme ?
- A quoi est-ce que tu penses ? demanda la jeune femme.
- Si on doit se servir d'une arme, on sera probablement déjà foutus. Elles ne feront que nous encombrer.
- … Non, fit-elle après quelques secondes de réflexion. C'est possible, mais franchement, la situation à trop tendance à changer sans prévenir… On pourrait ne pas en avoir besoin maintenant mais peut-être après. Ou le vaisseau pourrait repartir brusquement. Ou ils voudraient éviter de nous tirer dessus depuis l'orbite. Autant prendre ce qu'on peut, je n'ai vraiment pas envie d'avoir d'autres surprises.
- Comme tu veux. De toute façon, on arrive.

Shanti tourna la tête vers la paroi transparente, haussant un sourcil en voyant la couleur rougeâtre des arbres qui s'étendaient en-dessous de leur position.

- La forêt rouge… murmura Campbell. J'ose à peine imaginer ce qu'on se prendrait si Atlantis ne nous avait pas…
- On ne peut plus revenir en arrière.
- Littéralement, acquiesça-t-il en posant le Jumper dans une petite zone dégagée, brisant plusieurs branches au passage. Prête ?

La jeune femme fit un bref effort de pensée pour accéder à des paramètres de contrôle de son interface mentale, donnant quelques ordres précis à celle-ci avant de rendre son regard au pilote :

- Oui, fit-elle dans un souffle, alors que ses fonctions vitales s'estompaient progressivement afin de la rendre aussi transparente que possible pour son environnement.

Sous ses yeux, la tenue que portait son coéquipier vint recouvrir le visage de celui-ci, avant de lentement prendre l'apparence de la paroi métallique derrière lui, alors qu'un bref afflux d'informations lui indiquait que sa propre combinaison venait de faire de même, sans qu'elle n'en prenne conscience.

- J'ouvre, dit la silhouette à peine visible, indiquée par ses senseurs à l'aide d'une icône de reconnaissance ami-ennemi.


Sans un bruit, et littéralement sans un souffle, le duo posa pied à terre ignorant les radiations ambiantes et le silence ambiant. La jeune femme prit un instant pour englober du regard l'étrange mélange d'arbres figés à la couleur rouge sombre et les différentes pousses vivantes qui variaient toutes en apparence et en taille dans un tableau qui ne cessait de la déranger. Elle reconnaissait sans hésiter les détails des arbres présents sur d'innombrables planètes de plusieurs galaxies, mais chacun d'eux était, d'une façon ou d'une autre, faux, par la taille ou la forme.

Faisant un bref signe à son partenaire, elle commença à marcher dans la direction des ruines, réprimant à nouveau un frisson alors qu'elle avançait au milieu des troncs figés, brûlés par les radiations.
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMar 22 Jan 2013 - 17:54

Tu l'aurais en pdf ? Histoire que je puisse le lire sur mon trajet demain. Heureux
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMar 22 Jan 2013 - 18:01

Blackeagle a écrit:
Tu l'aurais en pdf ? Histoire que je puisse le lire sur mon trajet demain. Heureux

Envoyé par Derpy Mail !
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Blackeagle
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyVen 25 Jan 2013 - 21:51

I love youuu <3 (ouais, je viens juste de griller la réponse).
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kerian
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyMar 12 Fév 2013 - 19:55

Ca faisait un moment que je n'était pas venu et c'est un délices de revenir Heureux
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome III]   Effet Papillon [Tome III] - Page 3 EmptyDim 17 Fév 2013 - 13:17

Voilà, chapitre 09 enfin terminé. Allez, Rufus, on se motive pour le 10 !





Le cockpit virtuel affichait autour de son pilote d'innombrables informations, au point où celui-ci s'étonnait de voir autant de données extraites d'un environnement aussi vide que l'espace interplanétaire dans lequel son chasseur filait silencieusement. Des graphes explicitant le spectre électromagnétique reçu de l'étoile la plus proche, les différentes anomalies gravitationnelles voisines, le statut de ses différents systèmes de bord et une demi-douzaine d'autres capteurs lui permettant de dire d'autant de façons différentes qu'il n'y avait rien d'intéressant sur littéralement des milliards de kilomètres. En-dehors du plan de l'écliptique, son groupe surveillait l'un des nombreux systèmes voisins de la Flotte.

Le pilote vérifia sa carte de navigation sur l'un des côtés du cockpit, changeant brièvement de grossissement, avant de tourner la tête vers un point précis. Après quelques secondes, il renonça à trouver ce qu'il cherchait et rentra une commande supplémentaire sur l'un des écrans tactiles. Aussitôt, la zone qu'il regardait changea d'apparence, zoomant à plusieurs reprises, avec pour seule différence un léger déplacement des étoiles de l'arrière-plan. Finalement, il trouva ce qu'il cherchait dans une zone dépourvue de points lumineux.

- Affichage en fausses couleurs de la zone d'intérêt. Ajout des photos de la base de données.

La zone sombre fut remplacée par un large nuage jaunâtre parcouru de plusieurs annotations sur ses dimensions et compositions, plusieurs étoiles apparaissant en surbrillance à l'intérieur de celui-ci.

- On regarde le paysage ? lui demanda sa copilote.
- En gros, répondit-il. Pas grand-chose d'autre à faire, et en plus ces nébuleuses n'ont même pas la courtoisie d'être comme dans les films.
- Arrête, je vais pl…

Elle fut interrompue par une transmission qui se fit entendre dans l'ensemble du cockpit :

"Mayday. Mayday. Ici transport d'équipement Sealion, appel de détresse. Avaries importantes dans le système de propulsion, dégâts critiques sur le vaisseau. Demandons assistance d'urgence !

- J'ai des coordonnées, fit la copilote.
- D'accord, répondit son collègue avant d'activer un canal de communication. Contrôle, ici Alpha Deux. Nous avons reçu un message de détresse. Demandons instructions. A vous.
- Alpha Deux, lui répondit la voix de l'opérateur à bord de la corvette de projection, ici Contrôle. Nous avons reçu le message aussi. Alpha Un et Trois vont rester sur place, nous vous récupérons avec Quatre pour aller leur porter assistance. Gardez votre trajectoire actuelle. A vous.
- Bien compris, on se prépare pour arrimage. Terminé.

- Qu'est-ce que fout un de nos transports là-bas ? grommela-t-il à voix haute tout en reconfigurant son pilote automatique pour faciliter la procédure qui allait bientôt se dérouler.
- Probablement la logistique pour cette base à la noix. Je sais pas comment tout ça va se finir, mais je te parie que des têtes vont tomber quand ils vont faire le débriefing… Quel genre d'abruti s'amuse à construire un truc aussi loin et qui a besoin d'être ravitaillé par des vaisseaux ?
- Un abruti qui n'a jamais quitté son bureau ? proposa le pilote.
- Ouais, probablement. J'espère juste que l'équipage va s'en sortir.
- Tu m'étonnes… acquiesça-t-il alors qu'une fenêtre hyperspatiale s'ouvrait devant eux, laissant sortir la corvette. C'est parti.

- Alpha Deux, ici Contrôle, fit la voix du même opérateur. En attente pour synchronisation.
- Contrôle, vous avez les commandes, répondit-il en appuyant sur un interrupteur avant de laisser le pilote automatique se rapprocher de lui-même des points d'ancrage situés sur les côtés de la corvette.




- Arrivée dans quinze secondes, fit l'opérateur. Préparez-vous à la séparation.

Ignorant les lueurs changeantes de l'hyperespace, les équipages des deux chasseurs s'affairèrent à terminer de préparer leurs appareils pour le retour en espace normal, avec pour objectif avoué de minimiser autant que possible l'inévitable temps de vulnérabilité qui caractérisait celui-ci.

- Cinq secondes. Et… séparation.

Le vide interstellaire remplaça le bleu caractéristique du couloir qu'ils venaient d'emprunter, alors que les systèmes d'arrimage se repliaient dans leurs vaisseaux respectifs, qui eux-mêmes entamaient des manœuvres évasives, leurs équipages prenant rapidement conscience de leur nouvelle situation.

- Rien à proximité immé… alerte contact ! fit le pilote.

Sur son écran s'affichaient à présent une demi-douzaine de points jaunes entourant un point vert.

- Cible identifiée. C'est le Sealion, commenta-t-il. Et… et merde. Qu'est-ce qu'ils font là, ces cons ?

Une demi-douzaine de vaisseaux Jaffas hypercapables entourait désormais le transport, déployant chaque seconde de nouveaux appareils.

- Contrôle ? demanda-t-il.
- Un instant, Alpha Deux, nous sommes en train de gérer la situation. Restez en contrôle d'émission. Transmissions directionnelles uniquement, interdiction de tirer sans un ordre explicite. A vous.
- Si on est attaqués ?
- Attendez une seconde… Négatif, pas de riposte sans autorisation directe. A vous.
- … Bien compris. Terminé.


- Passez-moi le commandement, aboya le commandant de bord. Et donnez-moi des détails sur ce foutoir. Est-ce qu'ils ont déjà pu s'arrimer sur le transport ?
- Négatif. Ils s'en approchent et l'ont encerclé avec des chasseurs, mais rien de plus pour l'instant.
- Des survivants ?
- Non plus, répondit une autre voix. Plus un seul signe de vie et les scans indiquent que la coque est dépressurisée.
- Quels genres de dégâts ?
- La coque est tordue vers l'extérieur. Je dirais que ça colle avec le message, mais après, je saurais pas dire exactement comment ça a sauté.
- D'accord, mais c'est pas un tir ennemi, donc ?
- A priori ? Non.

- Transmission vers le CO du Concordia, monsieur, fit l'un des opérateurs.
- Passez-ça sur mon poste.

Le visage de l'officier de quart s'afficha sur l'écran du commandant de bord de la corvette :
- Capitaine, ici la patrouille Alpha. On est arrivés sur place, mais les Jaffas nous ont devancés. Ils sont en train de déployer pas mal de matos et refusent de nous laisser récupérer l'épave.
- Quel état ?
- Pas joli. Pas de survivants détectés à bord, grosse explosion dans la section machine et la cargaison qui flotte autour. Il n'y a probablement pas grand-chose d'utile à récupérer pour nous, mais je ne peux rien garantir, madame.
- Qu'est-ce qu'ils ont de déployé ?
- Six Al'Kesh, dont deux en variante de transport logistique. Ils ont de quoi récupérer toute l'épave dans l'heure.
- D'accord… Laissez-les faire.
- On les laisse tout prendre ?
- On ne peut pas les en empêcher. Je vous transmets le code de formatage des disques. Pas besoin non plus de leur laisser plus que nécessaire.
- Bien compris.
- Dès que c'est fait, restez sur place et surveillez tout ce qu'ils font. Vous avez tous vos chasseurs avec vous ?
- Négatif, madame. Deux appareils laissés sur place pour continuer la surveillance.
- Entendu. On envoie un vaisseau les récupérer, vous n'aurez pas à vous inquiéter pour eux. Restez à l'écart, surveillez tout ça, et si ça chauffe, revenez tout de suite au point de rendez-vous, compris ?
- Entendu.
- Très bien. Concordia, terminé.

L'homme se retourna vers l'équipage de la corvette :
- Vous l'avez entendue, on reste sur place. Je veux savoir tout ce qu'il y a à savoir dans le coin. Dites aux chasseurs de revenir s'arrimer en position défensive. Réglez l'hyper en préchauffage pour départ d'urgence. Et activez les comm, je veux une émission multidirectionnelle pour envoyer les codes. J'arrive pas à croire qu'ils soient arrivés avant nous comme ça, par hasard, alors on va rien leur laisser.



Quelques années-lumière plus loin, une carte tactique presqu'identique à celle affichée sur les écrans de la corvette de surveillance était présentée sur un large moniteur éclairant une salle de travail :
- Les logs sont bien dans l'ordinateur de bord ? Personne n'a merdé ? demanda un homme en civil.
- J'ai vérifié une demi-douzaine de fois avant de lâcher l'épave, répondit son voisin. Ils y sont et ils vont y rester, que les autres appliquent ou pas la procédure de nettoyage. On a plus de risques que les Jaffas n'arrivent pas à lire les disques qu'ils soient vides.
- En parlant de ça…
- Ils sont bourrins, pas cons.
- Pas faux. Reste à espérer qu'ils gobent le coup de la base secrète.
- On aura fait ce qu'on pouvait, hein…



- Comment ça se passe là-bas ? demanda Mitchell en reposant son verre sur la table basse voisine.
- Sur Dakara ? lui demanda le jaffa.
- Oui. Je serais étonné qu'un ambassadeur n'aie pas ses propres moyens de communication avec le réseau de Bra'tac.
- C'est le chaos complet. Je ne pense pas en savoir plus que vous à ce niveau. Maître Bra'tac enlevé, un Tau'ri accusé, mais ce sont toujours les sources officielles, contrôlées par Gerak. Le réseau, Cameron… il ne m'est pas très utile, maintenant. J'ai reçu des messages me demandant des ordres, d'autres disant que des lieutenants de Bra'Tac ont repris le contrôle en attendant. Tout le monde s'occupe de savoir qui dirige et personne de transmettre les informations.
- Un beau merdier, donc, conclut l'ancien chef de SG-1.
- Bienvenue dans notre quotidien. Les rares fois où l'on a un chef sur qui tout le monde s'accorde, il devient lui-même une faiblesse s'il lui arrive quoi que ce soit.
- Au moins ça n'a pas l'air de trop te déstabiliser, Rya'c, fit Mitchell.
- J'ai été beaucoup plus émotif par le passé, et ça a failli nous coûter très cher. A tous. Maître Bra'tac m'a appris à avoir des priorités. On ne peut pas en dire autant de tout son réseau, sans parler des partisans de Gerak ou de celui-ci. Je m'inquiète pour lui, mais tout ce que je peux faire pour l'instant, c'est contrôler la situation sur ce front.
- Ce n'est pas encore un "front" à proprement parler, Rya'c.
- On sait tous les deux ce qu'il en est, Cameron. Avec Bra'tac hors de la situation, Gerak va tout faire pour que la situation explose, et c'est ici que c'est le plus facile.
- … Je sais. C'est pour ça que je suis venu.
- Je m'en doute. Notre escadre n'a pas été d'humeur bavarde depuis qu'elle est arrivée, et ça n'allait pas changer avec Gerak au pouvoir. Vous avez un plan, hein ?
- On a toujours des plans, répondit Mitchell sans s'impliquer.
- Père et Maître Bra'tac me l'ont répété suffisamment souvent. Quel est votre plan pour maintenant ?
- Gagner du temps, fit-il. J'ai cru comprendre qu'on a beaucoup de monde sur le cas de Bra'tac, et il faut leur donner du temps pour le retrouver. Et en profiter pour comprendre qui a voulu l'enlever… même si on a déjà notre idée à ce sujet.
- Gerak ?
- Je parie là-dessus, personnellement. C'est celui qui y gagne le plus.
- Et sa culpabilité vous arrangerait aussi, compléta l'ambassadeur. Il serait décrédibilisé de façon durable et Maître Bra'tac présenté comme le seul chef valable pour la Nation Jaffa.
- L'idée est probablement passée par la tête chez quelques personnes sur Terre.
- Pas que sur Terre. Mais je n'y crois pas. Gerak est peut-être une brute persuadée de son destin, il a toujours respecté les formes, les règles. Avec les autres Jaffas, au moins. Ce serait un changement complet de politique de sa part que d'avoir enlevé Maître Bra'tac. Il veut voir les Tau'ri rabaissés et la Nation Jaffa être l'hégémon incontesté de la galaxie, mais il veut le faire en prouvant sa propre supériorité de façon… honorable.
- Alors qui d'autre ? demanda Mitchell.
- Quelqu'un qui a intérêt à voir Bra'tac arriver au pouvoir… et échouer. Il y a plusieurs factions qui pourraient apprécier de voir une guerre entre nous, Cameron. L'Alliance Luxienne, Hébrida et peut-être… la Terre.
- Hé, ce n'est pas… commença-t-il avant d'être interrompu par un geste de son interlocuteur.
- Cameron. Il y a une partie de votre gouvernement qui voudrait autant que Gerak cette guerre, parce qu'ils sont persuadés de pouvoir la gagner proprement. Ai-je tort ?
- … Non. Mais je n'y crois pas une seconde. Je connais le gamin qui a été accusé d'avoir enlevé Bra'tac. C'est un gosse, un idéaliste qui se voit sauver la galaxie à bord de son chasseur.
- Et qu'est-ce qu'on fait des idéalistes, à part des fanatiques ?
- … Non. Il n'a vraiment pas le profil pour ça.
- Reste qu'il était quand même sur Dakara, Cameron. Il y a des problèmes chez vous aussi.
- Tout ce que je peux dire, c'est que Sam et Jack sont en train de bosser dessus. Notre job à tous les deux, ça va être de donner du temps à tout ce monde pour démêler la situation.
- Là-dessus, nous sommes d'accord. Comment est-ce que je peux aider ?





A chaque ordre donné, elle réagissait avec un imperceptible retard, alors qu'elle s'attendait à entendre une autre voix de la part du commandant. Si Anderson avait repris en main de façon correcte les opérations de l'Ajax après l'accident qui avait coûté la vie au commandant et au second du croiseur, il fallait toujours à Gugenheim un moment pour se rappeler que la chaîne de commandement à laquelle elle s'était habituée avait été bouleversée par l'explosion dans le hangar.

Instinctivement, elle regarda le pansement qui couvrait une partie de sa main gauche, légèrement brûlée lors des opérations anti-incendie. Le nouveau commandant du vaisseau, jusqu'à peu responsable de la propulsion, avait apparemment bien réussi la transition vers son nouveau rôle, malgré son relatif jeune âge pour le poste. Elle, de son côté, s'efforçait de réduire sa charge de travail, quitte à reprendre son poste plus tôt que prévu, la main fonctionnelle même si pas encore entièrement guérie.

La situation, temporaire par nature, s'était lentement stabilisée, le commandant assurant par intérim le poste alors que les officiers supérieurs avaient semble-t-il décidé d'attendre la fin de la crise pour procéder au remplacement par un capitaine de vaisseau connaissant finalement moins bien l'Ajax et son équipage que Anderson lui-même. Dans les faits, elle assurait à son tour plusieurs nouveaux postes, dont celui de commandant en second, malgré l'incongruité de la situation.

- Commandant, fit un officier marinier devant sa console de contrôle. Message de la patrouille Charlie. Ils ont repéré un groupe de chasseurs Jaffa déposés par un Al'Kesh qui est reparti après coup. Ils n'ont pas encore été détectés et demandent l'autorisation d'engager.
- Ils peuvent attaquer, répondit Anderson. Seulement s'ils sont sûrs de ne pas laisser de témoin.
- … Entendu. Charlie Leader, ici Contrôle. Autorisation de tir sous les règles d'engagement actuelles. Terminé.

Gugenheim détourna le regard de la scène, crispée.


Le hangar Deux était tout aussi actif qu'à chaque fois où elle y avait posé les pieds, jour comme nuit, dans la mesure où ces termes avaient un sens propre. Plusieurs chasseurs y étaient partiellement démontés alors que les techniciens et ingénieurs s'affairaient sur leurs composants internes, calibrés et réparés selon les besoins du moment.

Au bout de l'immense salle, la porte blindée était fermée, donnant l'impression à l'officier qu'elle aurait pu être sur Terre, dans un hangar d'une anonyme base d'aviation occidentale. Du moins si elle choisissait d'ignorer les nombreux points d'amarrage sur les murs et le plafond, qu'elle avait appris à utiliser rapidement lors d'exercices de combat en gravité nulle. Ou encore les chasseurs aux formes pour la plupart dénuées d'aérodynamisme et manquant de presque tous les points communs aux avions de combat qu'elle avait connu avant le Programme.

S'arrêtant un instant, elle chercha du regard celui qu'elle était venue chercher, un document papier en main. Au bout de quelques secondes, elle reconnut l'uniforme du second, juste à côté de celui du commandant lui-même, qui, apparemment, était à proximité de l'un des chasseurs en cours d'entretien. Avançant d'un pas rapide, elle se rapprocha de la baie où ils se trouvaient, à l'autre bout du hangar.

Contournant un véhicule sur son chemin, elle était à une dizaine de mètres lorsque le brouhaha habituel auquel se rajoutait à présent la voix de ses supérieurs fut remplacé par le tonnerre. Elle voyait à présent le plafond familier du hangar, illuminé par un jaune qu'elle ne pouvait que trouver magnifique, alors que, clignant lentement des yeux, ses autres sensations lui revenaient. Un bruit infernal. Une odeur de brûlé. Des cris. De la chaleur sur son visage. Un goût métallique dans sa bouche.

Elle vit une silhouette rentrer dans son champ de vision, prononcer des mots qu'elle ne comprenait pas. Elle leva le bras vers la silhouette, qui s'empara de celui-ci, l'aidant à se lever. Le hangar en flammes était devant elle, à l'endroit précis où elle se rendait quelques secondes plus tôt. Elle posa sans réfléchir la main sur le véhicule renversé à côté d'elle, pour s'appuyer, et s'entendit hurler de douleur lorsqu'elle toucha un morceau de métal brûlant sur la carcasse.

Ignorant les silhouettes à moitié visibles dans l'incendie qui faisait rage, elle laissa son entrainement prendre le contrôle, commençant à donner des ordres aux techniciens qui, elle s'en rendait compte de façon détachée, ne l'avaient pas attendue pour lutter contre les flammes. Elle donna quand même les ordres, laissant ses jambes la porter de façon automatique vers l'un des postes d'urgence où se trouvaient extincteurs et tenues de protection.
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