Charlie Jade

Charlie, un détective privé, vit avec sa fiancée Yasmine à Cape City, une ville futuriste noyée sous la pollution, la corruption et la criminalité.
Les habitants sont fichés et suivis grâce à une puce insérée dans leur poignet.
Cela ne vous rappelle rien ?
Cette série qui vient tout droit d'Afrique du Sud (c'est rare!) et date de 2005, démarre avec un fort accent de Blade Runner et de Bienvenue à Gatacca.

Blade Runner pour la luminosité, la mise en scène qui débute et se poursuit avec pas mal de narration. L’action et sa lenteur font également penser à ce film culte. Une lenteur presque psychédélique par moment, avec des images flashback qui se mêlent au présent, des phrases répétées comme dans un étrange bégayement et des images presque pré cognitives de ce qu’il va arriver… ou pas. Bref, Charlie Jade est une série vraiment étrange au rythme hypnotique qui dérange. Personnellement je me demande encore si j’aime ou si je déteste !



Bienvenue à Gatacca pour l’image futuriste de la socièté. Dans Cape City, la population appartient à trois niveaux d’accréditation. Les C3 qui ne sont rien, les C2 qui ont le droit de travailler pour l’état ou les sociétés qui dirigent le monde, telle que Vexcor. Enfin, les C1 sont les élus, ceux qui ont accès au pouvoir, aux soins. C’est là que l’on retrouve les cadres de la multinationale Vexcor.
C’est dans ce monde que notre détective travaille, jusqu’au jour où débarque une femme perdue qui dit venir de Cape Town et ignorer ce qu’est Cape City. Cela aussi vous dit quelque chose ? Cape Town est une ville d’Afrique du sud dans notre monde à nous, celui des années 2000… et c’est exactement de là que provient la jeune femme. Malheureusement elle est retrouvé morte dès le lendemain de son arrivée et c’est en enquêtant que Charlie Jade se retrouve face aux installations secrète de Vexcor. Au mauvais endroit au mauvais moment. Charlie qui depuis toujours est la proie d’étranges visions, assiste impuissant à un acte terroriste qui détruit ces mêmes installations, mais ailleurs, dans une de ses visions, un endroit baigné de lumière. C’est ainsi que tout commence et que trois mondes, trois univers se retrouvent dans la même tragédie, tentant pour les uns de retrouver le pouvoir et pour les autres, de survivre ou de sauver leur existence.
Le monde de Jade, c’est Alphaverse, un futur déplorable et violent. Le monde de la jeune femme est Betaverse, c’est notre monde à nous.
Enfin, il y a Gammaverse, paradis dans lequel vivait Reena avant de faire exploser le réacteur et de se retrouver sur Betaverse. C’est là que son chemin croise, sans jamais s’y arrêter, celui de Charlie, propulsé par accident dans notre univers.
Dans sa quête pour la vérité et le lien qui le ramènera chez lui, Jade est aidé par un journaliste à la « X-files », Lubinsky. Ensemble ils tenteront de découvrir ce que cache Vexcor et quel terrible complot guète leur univers parallèle.


Beaucoup de protagonistes retournent leur chemise comme des crêpes et passent d’un rôle de gentils à méchants ( ou l’inverse^^) en un claquement de doigts. Un peu, beaucoup de violence, un peu de sexe, beaucoup de question… c’est Charlie Jade, 20 épisodes pour une saison unique... mais je ne suis pas certaine que le commun des mortels aurait pu survivre à davantage.

Edit: maintenant que j'ai fini de tout visionner, je change d'avis (comme de chemise^^). Une seconde saison aurait été assez appréciable, ne serai-ce que pour eclaircir la fin. En vérité, s'il n'y a pas eu de saison 2, c'est parce que les US n'ont pas acheté ce programme. comment garder le monopole des séries TV ? Ne pas permettre le financement des séries étrangères ! Charlie Jade n'est sortie en DVD qu'en france et au Japon, seul pays à avoir en plus droit à de super commentaires. Nous, on se contente d'un making-off... c'est déjà sympa.

J'ai vu cete série l'année dernière, mais je vais quand même essayer d'en faire un petit bilan si ça en intéresse certains.
Déjà, c'est une co-production canado-africaine, et comme dit dans la présentation, une grande partie des scènes a été tournée en Afrique du Sud, dont les paysages sont vraiment magnifiques.
D'ailleurs, les épisodes originaux sont en 16/9ème, France 4 n'a pas rendu vraiment justice à la série en la diffusant en 4/3.

Perso, j'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de réussir à finir l'unique saison. J'avais justement découvert la série lors de son premier passage sur France 4, mais j'avais décroché au bout de quelques épisodes.
Et ça a failli me refaire la même chose quand j'ai repris depuis le début d'ailleurs
Tout ça, pour dire que le rythme est clairement pas parfait, mais la série est tellement différente de ce qui existe que ça vaut quand même le coup de s'investir et de poursuivre jusqu'au bout.
La série est loin d'être parfaite pour autant, toutes les storylines ne sont pas intéressantes, et la réalisation laisse assez souvent à désirer.

En fait, c'est à partir de l'épisode 9 que la série gagne énormément en nuance,

Spoiler:

Il faut aussi savoir que l'écriture de la saison 2 était quasiment finie quand la série a été annulée. Cela dit, j'ai pas été trop frustré par la fin de l'épisode 20. Pour donner une idée de comparaison, c'est un peu comme si la trilogie Matrix s'était arrêtée à la fin du premier film. En l'état, le film se serait suffit à lui-même, mais il a gagné une toute autre cohérence globale avec les deux films suivants (enfin cohérence, on aime ou on aime pas après ^^)

La série a même plusieurs niveaux de lecture, et l'affrontement principal de la série peut se comprendre

Spoiler:

Dans l'ensemble, les séries canadiennes gagnent vraiment à être connues d'ailleurs. Côté SF, on peut citer Starhunter qui a apparemment énormément inspirée Firefly (je précise que j'ai pas vu Starhunter), mais il y a aussi d'excellentes séries hors SF comme Intelligence, une série formidablement bien structurée se déroulant à Vancouver, on y suit un caïd de la drogue mais aussi l'Organization Crime Unit de Vancouver dans un schéma qui n'est pas sans rappeler The Wire (si certains connaissent )
En tout cas, on est loin des boum-boum à la Jack Bauer (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a aucune montée d'adrénaline au cours de la série, bien au contraire)

Enfin bon, je m'écarte du sujet encore une fois

C'est une superbe série qui a cependant un peu trop tendance s'appuyer sur les codes couleurs. Par Contre on n'y rentre pas d'un claquement de doigt, tant les storylines alambiquer peuvent être déroutante.
heureusement que cette série ce termine avec une fin de saison 1 qui donne une bonne cohérence à la seule est unique saison.