The Chronicles of Riddick: Dark Fury

Certainement pas le meilleur court-métrage SF d'animation (je sais qu'il date déjà de 2004 mais La Main Des Maîtres est plus joli alors qu'il s'agit d'un boulot d'étudiants doués) , cependant, il se laisse regarder. Nous retrouvons Riddick, la fillette déguisée en garçon et l'imam, à bord de la navette empruntée en urgence à la fin de Pitch Black. Pour nos héros, la semaine n'aura décidément pas été de tout repos puisqu'à peine hors de portée des nuées de prédateurs nocturnes, les voilà entre les mains d'un seigneur de la guerre, accessoirement une esthète psychopathe méchamment ravagée.

Riddick est égal à lui-même, et il n'y a pas de réelle jonction narrative entre Pitch Black et le film des Chroniques. Je dirais que le principal intérêt est visuel. Par exemple le sublime croiseur et le couple d'animaux alien aux formes et couleurs majestueuses. Après, il y a de bonnes choses dans le fond, par exemple la démonstration du poids des mercenaires dans la géopolitique de cet univers, et le premier meurtre d'une fille pré-pubaire qui découvre en elle la sauvagerie qui la caractérisa par la suite, cinq ans plus tard.
On pense ce qu'on veut de l'acteur, mais j'aime bien, dans le personnage de Riddick, la capacité à regretter assez son mode de vie pour chercher à l'éviter aux autres.

Riddick est peut-être un peu trop puissant. OK, c'est un dessin animé, mais étant intercalé dans une continuité entre deux vrais films, il devrait respecter davantage les postulats de réalisme de l'univers qui se fait avant tout avec de vrais acteurs, donc pas de kung-fu cartoon normalement.

Le scénario ne casse rien mais c'est une "chronique" qui passe le temps. Le moins bon des trois opus, mais si on apprécie le style, autant le voir.