3x20 - Into the Lion's Den: Lambs to the Slaughter ~ Part 1

Bien, après une interruption plus longue que prévu dans mon revisionnage de la série, j'ai repris avec un morceau de choix, la première partie de cet excellent final en deux partie de la saison 3. L'épisode est aussi bon que dans mon souvenirs.

Le plan de Crichton... Ben, c'est un plan à Crichton, quoi. Il sait à peu près ce qu'il veut faire, mais il n'a pas la moindre idée de la manière de le faire... et donc, il s'enferme dans le vaisseau spatial de son ennemi juré pour se donner le temps d'y réfléchir.
Il y a cependant une faille monstrueuse dans son plan, quand on y pense, et qu'il ne l'ait pas anticipé est très invraisemblable. En effet, Scorpius n'est-il pas le gars à qui l'on ne peut pas mentir ? C'est ce don si particulier qui a condamné Crichton sur la base Gammak. Ici, Harvey intervient pour "normaliser sa température corporelle" (et j'aimerais bien savoir comment le résidu d'un implant neural peut posséder un tel pouvoir... Vous me direz, avant de ne réaliser que la donne avait changer, John avait failli être dominé par Harvey, ce dernier doit donc posséder quelques pouvoirs si on le laisse faire). M'enfin, ne pas s'être inquiété de cela est tout de même plutôt aberrent ; du reste, je trouve extrêmement dommage de se débarrasser ainsi du petit pouvoir personnel du semi-Sébacéen. A quoi bon lui accorder ce don, s'il n'est utilisé qu'une seule fois au cours de la série ? Encore, je n'aurais pas protesté contre une explication plus habile à cette immunité, ou en tout cas mieux amenée - après tout, sans cela, le subterfuge de John n'aurait pas fait long feu. Mais dans l'état actuel des choses, j'ai la sensation que cette solution a été trouvée à la va-vite et introduit pour la forme, histoire encore une fois de se débarrasser de l'embarrassant petit don de Scorpius.
D'ailleurs, entre le don à se dissimuler de Chiana, le cri à faire fondre le métal de Jool et

Spoiler:

, j'ai l'impression que les scénaristes ont pris l'habitude de ne pas s'attarder sur les capacités spéciales dont ils dotent leurs personnages...

La remarque de Harvey, lorsqu'il dit qu'il ne souhaite plus mourir désormais, est très significative. Cela signifie bien que le clone neural, comme je le soupçonnais, à changé au contact de John. Lui qui était initialement un simple outil au service de Scorpius, prêt à se sacrifier sans regrets pour l'aboutissement de leur plan, le voici maintenant œuvrant contre son alter-égo afin de préserver son existence.

Si cette plongée dans la gueule du loup est oppressante pour la plupart des passagers, c'est paradoxalement pour Aeryn que l'expérience doit être la plus éprouvante. Pour commencer, si les autres sont habitués à être méprisés par les Pacificateurs, elle les considérait comme sa famille. La voila maintenant traître, mise au ban, associée à la destruction de la base Gammak et la mort de tous ses occupants. Elle et Crais sont l'archétype de ce qu'on enseigne aux Pacificateurs à exécrer. La scène ou celle qui semblait être demeurée son amie lui jette le contenu de son verre à la figure est dure, particulièrement lorsqu'il s'agit d'Aeryn, si peu encline à tolérer ce genre de chose.

Chiana quant à elle reste toujours aussi diplomate... J'ai eu un peu peur pour elle, tout de même, lorsqu'elle s'obstinait à... "solliciter" le capitaine Pacificateur. En fait, de manière générale, j'ai trouvé l'équipage de Moya très exigeant et bien imprudent. La manière dont D'Argo s'adresse à Braqua et Crichton à Scorpius est vraiment virulente, lorsqu'ils demeurent entourés de Pacificateurs impatients d'en découdre.
J'ai beaucoup apprécié la réplique de Crais à Braqua, cependant : "Vous êtes exactement conforme aux normes établies". Le lieutenant à encore assez de jugeote pour ne pas prendre cela pour un compliment.

Le combat entre le soldat et D'Argo est assez spécial, avec ce bras tronçonneur qui m'a l'air à peu près aussi pratique qu'un crochet de pirate. ^^ Nous apprenons au passage qu'il est possible de s'immuniser, au moins temporairement, contre le venin des Luxans, puisque le Pacificateur qui attaque D'Argo échappe à l'inconscience.

L'alien travaillant avec Scorpius sur le projet vortex est décidément plutôt sympathique. C'est amusant, car son apparence ne joue vraiment pas pour lui : son visage blanc comme la craie, son physique grassouillet, ses petites dents effilées, les rangées de pointes sur son crâne, son nez retroussé... On l'imagine facilement vil et lâche, il m'évoque un démon de Buffy. Pourtant, s'il parait effectivement peu courageux, il semble en revanche être quelqu'un de bien.

Les visions de Chiana, comme à l'habitude, demeurent totalement inutiles. La belle se contente d'anticiper les évènements de quelques dizaines de secondes, sans connaitre précisément leur teneur, sans pouvoir rien en faire. Il semblerait même que cette précognition reste purement auditive.

Spoiler:

Mais la scène de l'épisode, sans doute aucun, c'est... le combat en jet-pack !
Un jet-pack ?
Un jet-pack !
Dieu, peut-on imaginer plus kitch que cela ? J'adore ! C'est... épique, vraiment !
Et comme on est dans Farscape, il faut que cela se passe dans une salle remplie de boules de Noël tueuses géantes, cependant que Scorpius se tord sur son bureau. Un vrai ravissement. ^^

Le cliffhanger final est terrible, tout à fait inattendu qui plus est. Ainsi, Scorpius a localisé la Terre ! Et, si elle n'est pas inaccessible, le voyage n'a aucun sens à l'échelle d'un être humain. 60 cycles... John sera un vieillard avant d'y parvenir, ses parents morts depuis longtemps. Cela suggère un détail d'importance : en effet, chaque fois que les habitants de Moya ont eu à se rendre quelque part, pour peu qu'ils connaissent les coordonnées de l'endroit, cela n'a jamais semblé leur prendre bien longtemps. Idem pour passer de territoire Pacificateur à espace Scarran, en passant par les Territoires Libres... Alors, de deux choses l'une : ou bien nos amis ont toujours eu la chance de n'avoir pas à se rendre dans des lieux plus éloignés, ou bien les territoire susmentionnés sont tous cantonnés dans une zone précise de la galaxie, ou bien... notre planète se trouve dans une autre galaxie (je sais, ça fait trois).
Pour le coup, la nouvelle ne semble pas trop assommer John. Je suppose que la menace que fait peser Scorpius sur son monde prime sur tous le reste. Pourtant, j'ai du mal à croire que l'hybride irait perdre un croiseur Pacificateur à Trifoully-les-Oies pendant 120 cycles pour anéantir une petite planète inoffensive, ceci à seule fin de vengeance envers Crichton. Cela représente tout de même la moitié d'une existence Sébacéenne...

Vite, la suite !

Citation :

Les visions de Chiana, comme à l'habitude, demeurent totalement inutiles. La belle se contente d'anticiper les évènements de quelques dizaines de secondes, sans connaitre précisément leur teneur, sans pouvoir rien en faire. Il semblerait même que cette précognition reste purement auditive.

Spoiler:

Vu que c'est un revisionnage, t'as compris d'où viennent les visions de Chiana ou pas ? (on peut comprendre la première fois, mais c'est moins clair je pense)

Sinon pour répondre au spoiler:

Spoiler:

Harvey a écrit:

Vu que c'est un revisionnage, t'as compris d'où viennent les visions de Chiana ou pas ? (on peut comprendre la première fois, mais c'est moins clair je pense)

J'avais effectivement compris dès la première fois, et même dès l'épisode en question. J'aime la manière dont deux choses, dans Farscape, peuvent n'avoir aucun rapport les unes avec les autres. Car après tout, les "papillons de lumière" (référencé) n'ont fait montre d'aucun talent de prescience durant l'épisode...

Spoiler:

Certes, mais c'était un peu couru d'avance, quand ils ont décidé qu'elle disposerait de ce pouvoir-ci. Ils auraient pu choisir le don de lire dans les pensées, la télékinésie, ou bien des réflexes sur-Nébaris... Ils ont cependant opté pour la précognition.
Dès lors, je trouve effectivement assez naze de modifier son don en cours de route, surtout pour quelque chose qui n'a rien à voir. Avant, elle percevait l'avenir, maintenant elle voit les choses au ralentit... La notion de temps est en question, mais n'est pas du tout employée de la même manière.