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| Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... | |
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+4Mat Artheval_Pe Paul Muad'Dib Ethor 8 participants | Auteur | Message |
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Ethor Pirate Galactique
Nombre de messages : 451 Age : 36 Localisation : Dans sa DeLorean volante
| Sujet: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Sam 23 Sep 2006 - 20:28 | |
| Afin de plomber un peu l'atmosphère, et aussi pour parler un peu psychanalyse, me voici A vrai dire, ce sujet s'adresse plutôt aux mecs, qui théoriquement sont les seuls à être sujets au problème dont je vais parler (et oui, ça ne s'applique pas aux filles, normalement). Mais bien sûr, les donzelles sont libres de participer et de donner leur avis. Votre père a-t-il été suffisamment présent pour vous? Considérez-vous qu'il vous a transmis ce qu'il fallait pour devenir un homme accompli, heureux? Avez-vous reçu suffisamment d'affection de votre père? Ou au contraire, avez-vous manqué ou manquez-vous de quelque chose? Souffrez-vous d'un manque? Pour ma part, oui, je souffre d'un grave manque. Mon père, militaire, a été très absent depuis ma naissance, et en plus, ce n'est pas quelqu'un qui montre ses sentiments, mais alors pas du tout. Ma mère me dit qu'ils nous aiment beaucoup, qu'il se fait du souci pour nous, mais la tendresse et l'affection, ça n'existe pas entre nous. En gros, j'ai été éduqué par ma mère, et je ne connais pas mon père. C'est terrible à dire, ça me choque d'écrire cela, mais c'est vrai. Ce manque s'est toujours fait ressentir. Je considère que mon extrême fragilité (un rien me détruit), ma timidité, toute cette souffrance intérieure et ces problèmes existentiels qui ne se gènent pas pour me dévorer, ma stagnation malsaine, sont dues à cette absence de père et de repères masculins forts. La virilité me pose problème également. Attention, pour reprendre l'expression de mat vador, je ne suis pas du tout une fofolle, quand on me voit on pense tout de suite que je suis un beau mec épanoui (pour être honnête). Mais dès qu'on creuse un peu, on remarque que je suis quelqu'un d'hypersensible, délicat, fragile, en pleine construction lente et laborieuse. Je n'ai pas eu d'amis garçons (pas d'amis tout court même), un père très absent, et ces deux données réunies font qu'il me manque quelque chose, une part de masculinité importante, comme s'il me manquait un bras, ou une jambe. Je manque de confiance en moi, je suis très fragile, et j'ai beaucoup du mal à comprendre ce qu'est un vrai homme. Il parait que ça me perturbe tellement que ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Ma recherche désespérée d'une figure masculine aimante m'a même conduit à faire des erreurs que je n'ai plus envie de reproduire, et me pose également des problèmes encore plus personnels, difficiles à vivre. Je ne sais pas non comment je pourrais entretenir une relation avec une fille, et si j'ai des enfants (j'aimerais bien en avoir), j'ai très, très peur de ne pas être un bon père, de faire des conneries, de ne pas arriver à être un vrai père masculin, éducateur, protecteur et aimant. Ca me terrorise. Je ne sais pas si j'en aurai la capacité, c'est pour ça que j'attendrais un bon moment avant d'avoir des enfants, histoire d'être prêt, d'être devenu un homme accompli, afin de pouvoir leur apporter ce qu'il faut. Il faut vraiment que je me libère un peu, que je n'ai plus tout ce poids sur mes épaules, et c'est ce que j'ai déjà commencé à faire. Mais selon vous, on peut guérir de cette absence? Peut-on vivre avec tout en étant heureux, ou bien faut-il vivre handicapé de cette manière toute sa vie, ou bien une greffe est-elle possible? Voilà.
Dernière édition par le Lun 25 Sep 2006 - 22:08, édité 2 fois |
| | | Paul Muad'Dib Blob Verdâtre
Nombre de messages : 21 Age : 34 Localisation : En train d'écrire ma Fan-Série !
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Sam 23 Sep 2006 - 23:01 | |
| Tu te dévoile énormément dans ce post. Tu décris presque ta vie entière dans ce simple post, ton caractère, tes souffrances, les épreuves que tu à traversées et que tu traverses. - Citation :
- Votre père a-t-il été suffisamment présent pour vous?
Pour ma part : Oui, il a été très présent ou du moins le plus possible. J'ais de la chance d'avoir un père (et une mère) tel que le mien. - Citation :
- Considérez-vous qu'il vous a transmis ce qu'il fallait pour devenir un homme accompli, heureux?
Je n'ais que 16 ans je suis donc encore trop jeune pour pouvoir répondre entièrement à cette question. Néanmoins je puis déjà affirmer qu'il ne m'a pas tout à fait tout transmis. - Citation :
- Avez-vous reçu suffisamment d'affection de sa père?
Mon père est un homme très affectueux, tendre et doux. - Citation :
- Pour ma part, oui, je souffre d'un grave manque. Mon père, militaire, a été très absent depuis ma naissance, et en plus, ce n'est pas quelqu'un qui montre ses sentiments, mais alors pas du tout. Ma mère me dit qu'ils nous aiment beaucoup, qu'il se fait du souci pour nous, mais la tendresse et l'affection, ça n'existe pas entre nous. En gros, j'ai été éduqué par ma mère, et je ne connais pas mon père. C'est terrible à dire, ça me choque d'écrire cela, mais c'est vrai.
La doctrine, "l'effet" militaire bien connue. Mais cela est peut-être dût aussi à son propre passé ? - Citation :
- Ce manque s'est toujours fait ressentir. Je considère que mon extrême fragilité (un rien me détruit), ma timidité, toute cette souffrance intérieure et ces problèmes existentiels qui ne se gènent pas pour me dévorer, ma stagnation malsaine, sont dues à cette absence de père.
- Citation :
- La virilité me pose problème également. Attention, pour reprendre l'expression de mat vador, je ne suis pas du tout une fofolle, quand on me voit on pense tout de suite que je suis un beau mec épanoui (pour être honnête). Mais dès qu'on creuse un peu, on remarque que je suis quelqu'un d'hypersensible, délicat, fragile, en pleine construction lente et laborieuse.
- Citation :
- Je n'ai pas eu d'amis garçons (pas d'amis tout court même)
C'est étrange...j'ais l'impression de me regarder dans une glace. - Citation :
- Je ne sais pas non comment je pourrais entretenir une relation avec une fille, et si j'ai des enfants (j'aimerais bien en avoir), j'ai très, très peur de ne pas être un bon père, de faire des conneries, de ne pas arriver à être un vrai père masculin, éducateur, protecteur et aimant. Ca me terrorise. Je ne sais pas si j'en aurai la capacité, c'est pour ça que j'attendrais un bon moment avant d'avoir des enfants, histoire d'être prêt, d'être devenu un homme accompli, afin de pouvoir leur apporter ce qu'il faut.
Sache, que tout le monde un jour ou l'autre, qu'il soit un homme ou une femme se pose ses questions quand il/elle va devenir parent. - Citation :
- Mais selon vous, on peut guérir de cette absence?
Oui, je pense cela peut toujours s'arranger. - Citation :
- Peut-on vivre avec tout en étant heureux
Non, du moins cela m'étonnerait. Il y aura toujours quelque chose au plus profond de toi qui te rappelleras cette souffrance. Le mal ne pourrait être qu'atténuer par ta réussite dans ta vie professionnelle ou amoureuse. Mais cette absence restera toujours. - Citation :
- ou bien une greffe est-elle possible?
Ton père pourrait être "remplacé" par un oncle, par exemple, très proche de toi. Sache que tout ce que je viens de dire, n'est pas à prendre au pied de la lettre. Je suis très mal placé pour parler et comprendre e profondeur un tel sujet. |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3593 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Sam 23 Sep 2006 - 23:49 | |
| - Citation :
- Je manque de confiance en moi, je suis très fragile, et j'ai beaucoup du mal à comprendre ce qu'est un vrai homme
Concernant le fait d'être fragile... Il ne faut pas se voiler la face, mais généralement, il n'y a qu'en prenant des coups qu'on se construit une carapace. Mais, être blessé ne signifie pas qu'on va s'endurcir. attention, tout dépend de l'individu. Donc, concernant ta fragilité, je pense qu'il faut que tu te dises que des choses extrèmement graves peuvent arriver. Un avion peut très bien s'écraser sur ton domicile, il peut y avoir un attentat dans ta ville, etc... SI tu envisages toujours la pire hypothèse dans ta tête pour chaque situation, si tu prévois toujours le pire, tu ne pourra qu'être agréablement surpris. Lorsque tu considères comme possible (mais cependant hautement improbale) la pire des situations, tu t'aperçois que le situation présente est plutot bonne en comparaison. Il faut que, mentalement; tu te prépares en quelque sorte à des choses terribles qui pourraient arriver. Ton domicile pourrait bruler, tu pourrais avoir un cancer, etc... C'est possible. Si tu acceptes ce genre d'idée et les conséquences qu'elles pourraient avoir, tu auras moins de mal à accepter un problème et à y faire face. Et puis, la vie est fragile, n'importe qui peut très bien mourir bêtement demain, tué par une voiture qui arrivait trop vite, par un objet qui tombe du cinquième étage, n'importe comment... Petite question : Est-ce que tu as déjà été confronté à la mort d'un proche ? Si oui, comment y as-tu réagi (si la question te gène, ne te sens pas obligé d'y répondre) (d'ailleurs, vu comment tu en parles, on dirait que ton père est mort... c'est ça ?) Concernant la confiance en toi... Là, c'est difficile à dire, parce que personnellement, j'ai parfois un manque de confiance en moi, aussi. Mais, tu sais très bien que tu es intelligent, et, même si tu n'arrives pas à faire telle ou telle chose, tu restes quelqu'un d'intelligent (ou beau ou autre chose) parce que tu fais telle autre chose... Concernant la virilité, et le concept de vrai homme, je ne suis pas très bien placé pour répondre étant donné que ma construction n'est pas tout à fait achevée... Mais, si tu veux une bonne idée de ce qu'est un vrai homme, participe à une beuverie avec d'autres personnes. En général, les gens correspondent bien, là, à la définition commune de "vrai homme" (à savoir, primaire, abruti, impulsif et complètement insensible) Pour prendre conscience de sa virilité, et se sentir viril, je pense qu'il faut faire partie d'un groupe d'hommes . C'est le meilleur moyen, je pense.Généralement, Il se crée une sorte de dynamique abrutie, et ça fait enquiller les conneries ou les délires plus ou moins gros. J'ai peut-être dis tes conneries monumentales, mais c'est mon point de vue à minuit ce soir, et pour l'instant... Et, pour répondre à tes questions : - Citation :
- Votre père a-t-il été suffisamment présent pour vous? Considérez-vous qu'il vous a transmis ce qu'il fallait pour devenir un homme accompli, heureux? Avez-vous reçu suffisamment d'affection de sa père?
1° Oui, il a été (parait-il) très présent durant ma petite enfance, et assez présent le reste de mon enfance et de mon adolescence. Il est toujours présent, et c'est très bien comme ça. 2° Là, je trouve que non. Il m'a transmis beaucoup de choses, mais parfois pas celles que j'aurait voulues. Mais il m'a quand même transmis et me transmet beaucoup de choses utiles. 3° Oui, mon père est plutot affectueux (bien que maintenant, à l'adolescence, il y ait moins d'affection entre nous, mais c'est normal) |
| | | Ethor Pirate Galactique
Nombre de messages : 451 Age : 36 Localisation : Dans sa DeLorean volante
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Dim 24 Sep 2006 - 0:16 | |
| - Citation :
- Tu te dévoile énormément dans ce post. Tu décris presque ta vie entière dans ce simple post, ton caractère, tes souffrances, les épreuves que tu à traversées et que tu traverses.
Je sais, mais je me dis que ça ne coûte rien de parler de ses problèmes et hésitations personnelles avec les autres. Même si j'avoue beaucoup me dévoiler en un seul message. C'est aussi parce que j'aimerais avoir l'avis, le point de vue d'autres personnes à ce sujet. - Citation :
- Mais cela est peut-être dût aussi à son propre passé ?
C'est très fortement probable. - Citation :
- Non, du moins cela m'étonnerait. Il y aura toujours quelque chose au plus profond de toi qui te rappelleras cette souffrance. Le mal ne pourrait être qu'atténuer par ta réussite dans ta vie professionnelle ou amoureuse. Mais cette absence restera toujours.
C'est terrible de devoir se dire que l'on ne pourra jamais remédier à un problème aussi profond et terrible que celui-là. Vivre amputé de quelque chose de très important, très difficilement rattrapable. - Citation :
- Ton père pourrait être "remplacé" par un oncle, par exemple, très proche de toi.
Je n'ai aucune famille, mis à part mes parents, mon frère, ma soeur et mon chien. @Artheval : désolé, je vais être franc, ne m'en veux pas : ton post est un peu à côté de la plaque en ce qui me concerne Mais c'est bien évident, et je vais t'expliquer - Citation :
- Concernant le fait d'être fragile... Il ne faut pas se voiler la face, mais généralement, il n'y a qu'en prenant des coups qu'on se construit une carapace.
Justement, des coups, je m'en suis pris. Des monstrueux. Alors que j'étais un petit garçon innocent, gentil, ultra-naïf, je me suis fait écorché, lacéré, annihilé par les autres. J'ai été anéanti pendant de nombreuses années, et ce n'est que tout récemment que je me dis qu'il faudrait peut-être m'en sortir. Mais ça reste extrêmement difficile. Mais j'en ai envie. - Citation :
- Donc, concernant ta fragilité, je pense qu'il faut que tu te dises que des choses extrèmement graves peuvent arriver.
Là tu es totalement à côté de la plaque Car c'est exactement l'attitude que j'ai depuis des années. Je ne vois que le pire, que ce qui pourrait mal se passer, je vis dans la crainte du malheur. C'en est tellement exaspèrant que tous les proches que je rencontre (même les moniteurs de l'auto-école, c'est dire) me disent que je dois vraiment être troublé. Il n'y a pas une journée où une violente montée de stress ne se provoque chez moi, pas une journée où je n'imagine d'horribles scènes. Alors bon... - Citation :
- (d'ailleurs, vu comment tu en parles, on dirait que ton père est mort... c'est ça ?)
Mon père est vivant, mais dans mon coeur, il est inexistant. On essaye, un peu, d'être gentils l'un avec l'autre. Mais pour moi, chose extrêmement choquante à dire, mon père est mort, je n'ai pas de père. - Citation :
- Mais, tu sais très bien que tu es intelligent, et, même si tu n'arrives pas à faire telle ou telle chose, tu restes quelqu'un d'intelligent (ou beau ou autre chose) parce que tu fais telle autre chose...
Pourquoi pas beau et intelligent en même temps? : :208: - Citation :
- Mais, si tu veux une bonne idée de ce qu'est un vrai homme, participe à une beuverie avec d'autres personnes. En général, les gens correspondent bien, là, à la définition commune de "vrai homme" (à savoir, primaire, abruti, impulsif et complètement insensible)
J'espère, j'ose espèrer, je prie pour que la virilité se résume à autre chose que boire, parler vulgairement des femmes, et faire le con. - Citation :
- J'ai peut-être dis tes conneries monumentales, mais c'est mon point de vue à minuit ce soir, et pour l'instant...
Merci déjà d'avoir répondu |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Lun 25 Sep 2006 - 21:51 | |
| la virilité pure, ça transforme en crétin et en salopard. je pense qu'un homme doit savoir intégrer une part de féminité en lui pour devenir meilleur. j'ai beaucoup du mode de pensée et de la sensibilité féminine en moi et quand je me rend compte de sa "présence" (je me comprend) je m'aperçoit qu'elle me vient en aide. - Citation :
- Votre père a-t-il été suffisamment présent pour vous?
mes parents ont divorcé quand j'avais 6 ans et depuis je le vois deux fois par an, une fois seulement depuis quelques années. mais, au risque de choquer, ça va. je suis un peu à l'inverse d'Ethor sur ce point. mon père n'était pas beaucoup là avant, et j'étais jeune au moment du divorce, je ne me souviens pas beaucoup du temps où je vivais avec lui. j'aime mon père, bien sûr, mais la vérité c'est que je n'ai pas grand chose à lui dire et franchement sa présence ne m'a pas beaucoup manqué, bien qu'on ait de bons rapports, sauf parfois... (voir plus bas) curieusement, je ne souffre pas de manque de repères comme Ethor. peut-être parce que j'ai un beau-père, mais j'en doute car jusqu'à récemment nos rapports étaient exécrables. - Citation :
- Considérez-vous qu'il vous a transmis ce qu'il fallait pour devenir un homme accompli, heureux?
heureusement que mon père ne m'a pas transmis ses valeurs, je ne détaillerais pas le pourquoi du comment mais mon père dit beaucoup de conneries. par lui-même, il ne ferait jamais de mal à une mouche mais dans son idéologie, il a des relents d'autre temps (rien de monstrueux non plus, mais limite à mon goût) que j'accepte très mal. c'est l'unique source de tensions entre nous et j'avoue que malheureusement, elle me pousse parfois à manifester un certain dédain envers mon père et ce qu'il représente. un certain désir de renier mes origines de ce côté-là. pourtant, je l'aime. mes valeurs m'ont été transmises par ma mère et mon beau-père, et de cette façon je suis fier de ce que j'ai dans la tête. autrement, j'aurais pu me détester. - Citation :
- Avez-vous reçu suffisamment d'affection de sa père?
clairement. à la limite de la gagaterie, car j'ai appris qu'avant le divorce je voyais ma mère comme l'inquisitrice de service puisqu'elle seule était raisonnable en ce qui concerne les droits et les devoirs fondamentaux d'un enfant, et mon père était le clown qui ne posait strictement aucune limite et qui disait que "maman allait me gronder" si je faisais pas ça ou ça. - Citation :
- ou bien une greffe est-elle possible?
mon beau-père m'a éduqué et on s'entend bien maintenant, une fois les longs troubles passés. il n'a jamais essayé de prendre cette place cependant et moi-même, je ne l'ai jamais vu en imposteur. mais je ne me sens pas vraiment impliqué puisque je l'ai dit, honnêtement la présence paternelle ne m'a pas manqué, pas consciemment du moins. - Citation :
- Justement, des coups, je m'en suis pris. Des monstrueux. Alors que j'étais un petit garçon innocent, gentil, ultra-naïf, je me suis fait écorché, lacéré, annihilé par les autres. J'ai été anéanti pendant de nombreuses années,
c'était ma situation jusqu'à ce que mon physique devienne assez imposant pour m'assurer la paix. par contre, socialement c'était le néant. cela s'est amélioré avec Stargate-Fusion, (sans rire) le lycée et depuis peu la L. je me sens épanoui maintenant, à l'exception du manque amoureux et sexuel (pas de faux semblants, les deux sont intimement liés) qui parfois me rend mélancolique et irritable pendant des périodes plus ou moins longues. parfois, dans ma tête je me désigne en "pharmacien", comprendront les fans des femmes au foyer désespérées mais bon, faudrait pas faire passer SGFS pour le rendez-vous des dépressifs anonymes, hein?? |
| | | Guiguioh Blob Verdâtre
Nombre de messages : 26 Age : 38 Localisation : Le monde merveilleux de Stargate
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Lun 25 Sep 2006 - 22:58 | |
| Je pensais pas intervenir sur ce sujet et puis finalement cela se présente pour moi. J'ai l'impression que j'ai un peu plus de chance que vous dans ce domaine (quand on voit ma santé de merde, on peut se dire qu'on peut pas être plus bas que terre dans tous les domaines non plus.)
Certes mon père est loin d'être parfait, il a mauvais caractère et il s'énerve pour rien. Certes ce n'est jamais lui qui s'est levé la nuit pour moi et qu'il ne l'a jamais fait. Certes il y a des choses que j'aurais aimé faire avec lui et qu'on a jamais pu. Mais bon mon père a été présent dans une certaine mesure, notamment pendant mes 10 ans de basketteur, pour regarder le foot avec moi à la télé, pour s'occuper de moi un minimum en somme, comme son travail de cadre pas chez lui pendant la semaine lui permet.
Et aujourd'hui il est là pour moi dans mon épreuve de maladie, lorsqu'il faut m'emmener à Paris pour me faire hospitalisé notamment. J'ai aussi un frère de 10 ans et mon père a mûri, il refait pas les mêmes erreurs qu'avec moi ou en tout cas moins.
Bref, niveau familiale, je crois que j'ai pas trop de soucis.
ceci dit, tout n'est pas rose non plus, dû à mon état de santé, je n'ai pas d'amis par exemple. Difficile d'en avoir quand on est limité dans ses sorties et qu'on est souvent entre ses 4 murs.
Sinon Ethor, je n'ai malheureusement aucune compétence pour t'aider. Là seul chose que ma situation me permet de dire, il faut toujours garder espoir, tout peut un jour s'arranger, même si toutes les blessures ne se referment pas. Mais on se construit aussi en apprenant à s'en faire une force plus qu'une faiblesse. |
| | | Ienpk Commandant Cyborg
Nombre de messages : 654 Age : 36 Localisation : Nomade
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Lun 25 Sep 2006 - 23:29 | |
| Les gens se dévoilent beaucoup ici, plus que je l'oserai, en tout cas.
Mon père... je pourrais dire beaucoup de choses sur lui et le contraire, sans savoir si j'ai raison ou tort. Je vais donc éviter de parler de lui, je dirais rapidement n'importe quoi.
Sinon, je n'ai rien à reprocher à mon père, si ce n'est sa capacité à parler indéfiniment de.... tout, en fait, ce qui eternise les conversations et certaines manies qui nous font assez rire. Il s'est plutôt bien débrouiller. Maintenant, il n'y a qu'à moi que je peux m'en prendre si certaines choses ne vont pas...
Il y en a qui n'ont pas une situation familiale des plus réjouissantes, ici. J'espère que cela va s'arranger.
Ethor: je ne suis pas le plus apte à donner des conseils, ici. Je peux seulement dire que tu n'est pas dans une situation désespérée et que cela va s'arranger. |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Mar 1 Mai 2007 - 12:07 | |
| C'est bizarre, cette section a fonctionné deux jours, pendant lesquels vous vous êtes énormément dévoilé, et depuis plus rien...
C'est vrai qu'en lisant ça je me rend compte que le père n'a pas exactement la même rôle pour les filles que pour les garçons...
Perso c'est simple, à 20 ans je suis encore dans Electre (oedipe à l'envers). J'ai des relations beaucoup plus calme avec mon père, et depuis ma naissance, c'est clair, je suis la fille de mon père. J'ai moins de mal à discuter avec lui, il m'aide à obtenir ce qui fait peur à ma mère, c'est mon modèle. Présent... Il l'a toujours été, même si aujourd'hui il travaille énormément ça s'en ressent beaucoup sur son humeur. Probablement que le fait qu'on ait que 21 ans d'écart joue aussi...
Pour le reste je n'en ai jamais discuté avec mon frère, je ne peux pas me placer sur le même plan que vous... |
| | | Orisi Mercenaire Interplanétaire
Nombre de messages : 277 Age : 32
| Sujet: Re: Nos pères, qui n'êtes pas là, que vos noms... Sam 5 Jan 2008 - 1:36 | |
| Bon! Un sujet comme ça, y a qu'Ethor pour le créer. Je suis re-venu à la base pour effacer un topic de présentation gênant sur mon passé. Je vais faire attention ici, mais c'est pour la bonne cause.
Je ne suis pas très agé, d'ailleurs ce forum m'oblige à divulguer mon âge (j'peux même pas flirter, c'est crâmé direct). Pourtant j'ai l'impression de revenir de loin. Mais est-ce vraiment une impression ?
Je m'explique, mon père...Il est là. Oh bah on peut pas le rater... A moins qu'il ait été absent à l'enfance, Papa et Maman restent les Demi-Dieux, les exemple, les piliers de notre vie.
Puis viens la phase de séparation tout doucement à l'adolescence, et pis on est adultes... Ca c'est pas encore mon cas donc je vous raconterais pas...
Pour ma part, mon enfance s'est très mal terminée. D'une très grande famille, les décès sont pratiquement monnaie courante, jusqu'à ce qu'ils vous touchent directement... J'ai passé deux ans entiers à descendre une pente glissante, à perdre le contrôle. J'ai même des trous de cette période. J'ai du "passer du côté obscur de la force", sombrer dans la folie et le désespoir. Je me reconnais un peu dans Ethor. La faiblesse est facilement repérable, et place des pré-ados autour de chair fraîche...Tu t'en prends plein la gueule.
Je dis que j'ai des moments de trous, pourtant des souvenirs sont eux omniprésents. Mon père est mort dans mon coeur et dans la tête à ce moment précis. Faut vivre quelque chose de dur pour comprendre qui est ta famille et qui ne l'est pas. Cette personne que je croise tous les matins et soirs, c'est pas mon père. C'est un colocataire tout au plus (un coloc' qui paye le loyer l'eau et l'électricité, soit dit en passant).
Je ne peux développer sans réveler d'autres parties, pourtant à la base je reviens pour les occulter...
Bref, seul au monde, tu dois bien trouver la force de rebondir.
C'est au plus profond du désespoir qu'arrive le salut.
Je suis remonté seul, à bout de force. L'homme est con et en comprend que la violence. Alors ce retor en force fut violent afin de redresser mon petit monde.
Ca forge le caractère, je crois aujourd'hui avoir la maturité nécessaire pour être un homme sans celui qui était censé me l'apprendre.
Te taire, avancer. Est ce une illusion ? Mais la faiblesse me dégoute à présent. Chacun à les siennes, j'ai les miennes, mais elles sont planquées devant un sourire white. Oui, elles font pression. Mais je ne peux pas, que dis-je, elles ne doivent pas ressurgie ou être apparentes.
Et la seule personne à qui je me suis accordé la faiblesse a créé ce topic dont j'ignorais l'existance...(lui y se prend une gifle demain, obligé)
Et non, Ethor n'est pas naïf et hypersensible, il me l'a prouvé. D'ailleurs il a eu la maturité d'être pratiquement MON père, bien qu'étant immatériel en tant que contact msn.
Il ne faut pas "changer". Il faut évoluer. C'est primordial et ça se fait seul. Du moins je le fais seul. Parce qu'en tant qu'entité vivante je sais que les scorpions trainent partout et ne demandent qu'à pincer.
Sur cette fois Ethor a pu évolué à mon contact comme j'ai pu évoluer au sien.
Bref, "être un homme" ne passe pas forcemet par la case "Papa" et l'absence de celui ci peut être dure, mais à ces moments on a conscience que uelque chose ne va pas et qu'il faut y remédier... |
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