1x14 - Jeremiah Crichton

Décevant.

L'épisode n'est pas mauvais en soi, mais cette série m'a habitué à mieux.
L'histoire est téléphonée, et l'on ne retrouve presque aucun des éléments qui font le charme de la série. Du remplissage, donc, pour un stand-alone facilement oubliable où Crichton se la joue Robinson Crusoë.

(Commentaire mis à jour après revisionnage.)

Pour ma part, je dois dire que j'ai apprécié cet épisode. D'ailleurs, ça m'a causé quelques interrogations... Car Mat m'ayant dit du mal de Jeremiah Crichton, je n'avais pas envisagé qu'il puisse s'agir de celui que je venais de voir, et je cherchais donc autour. ^^ Du reste, j'aime souvent les épisode "Crusoé", lorsqu'ils sont bien tournés. Ainsi, "Tempus Fugit" (2x12) ou "A Hundred Days" (3x17) comptent parmi mes Stargate favoris, et le fait qu'ici Crichton se croit abandonné rendait la chose particulièrement intéressante. J'ai parfaitement constaté l'absence des éléments originaux qui font Farscape, mais cette fois-ci cela ne m'a pas dérangé. J'ai trouvé l'épisode intéressant malgré un scénario et un traitement classique.

Je n'ai pas été surpris que Zhaan ait été la première à se résoudre à abandonner Crichton. Elle est la plus dure d'entre eux tous. En revanche, j'ai trouvé l'obstination de D'Argo à le retrouver moyennement convaincante, d'après ce que l'on sait du personnage. Aeryn en revanche est parfaitement dans son rôle.

L'un des éléments les plus intéressants tient à l'attitude de Rygel. J'ai été pris au dépourvu lorsque le bigorneau volant à semblé ennuyé qu'on le prenne pour un dieu. Je me serais attendu à ce que cela le ravisse, ou tout du moins le séduise. Mais au lieu de cela, il tient à rectifier leur erreur, à rétablir la vérité. Du coup, je me suis demandé quel genre de souverain il avait pu être. Jusqu'ici, je m'étais toujours dis que son cousin n'avait peut-être pas eu tort de lui piquer son trône... Mais peut-être qu'il est un domynar à peu près correct, finalement, si l'on passe sur ses délires de grandeur.
Nous apprenons également qu'il régnait sur des milliers de planètes. 600 milliards de sujets répartis sur au moins 2 000 planètes, ça nous donne dans les 300 millions d'habitants par monde environ. Cela laisse de la marge.
J'ai pu apprécier l'expressivité de la marionnette de Rygel durant cet épisode. Elle m'a semblé particulièrement vivante dans cet épisode, au point que je me demande si elle n'a pas subit des modifications entretemps, des améliorations.

Et je viens de comprendre le sens du mot "Frell" ! :tealc:

Pas mal, non plus, le coup du "Voyons... si nous sommes là... ma planète doit se trouver..." *balançant le caillou loin dans la flotte* "...ici !"

Par contre, je n'ai pas bien comprit la colère de John au début de l'épisode. Sa manière de s'énerver ne m'a pas convaincu le moins du monde, cela m'a semblé un peu surfait, au point que j'étais à peu près sûr qu'on allait découvrir que quelque chose d'extérieur l'influençait.

Un autre truc, qui commence franchement à m'agacer. C'était quoi, ces aliens ? Des Sébacéens ? Des Humains ? Au moins, les femelles ressemblent à des femelles, dont c'est pas le peuple du machin qui était amoureux de D'Argo.
C'est un machin qui m'énerve, dans les séries comme Babylon 5 et Farscape. On ne sait jamais à quel genre de trucs on a affaire.

J'ai la sensation qu'on oublie Pilote. Regrettable, compte tenu qu'il est en ce moment aux prises avec un Léviathan enceinte, ce qui semble relativement rare. Je pense qu'il y aurait moyen d'en tirer quelques scènes intéressantes, voir mémorables, qui contribueraient à le rendre plus familier. C'est dommage, parce que c'est mon personnage préféré après John et Aerin.

Et enfin, un détail qui m'a énervé, c'est la conclusion. La jeune femme amoureuse de Crichton va finalement finir avec le bel étalon qui la convoitait, évidemment... Le mec qui lui a menti, a tenté de tuer son amant, a menti à son père. N'importe quoi. Et même si ça ne l'était pas, c'est beaucoup trop happy end, et surtout j'aime pas la façon dont il est sous-entendu que ça allait de soit.

Enfin, voila, un épisode classique mais que j'ai trouvé sympathique.


EDIT revisionnage : En le revoyant, j'ai été frappé par l'ambiguïté qui entoure les personnages de D'Argo et Zhaan, a plusieurs points de vue. Dans mon commentaire initial, j'ai indiqué que l'attitude obstinément fidèle de D'Argo ne me surprenait pas, pas plus que la froideur et la dureté de Zhaan ; ces traits de caractères me paraissaient à l'époque correspondre tout à fait aux personnages. Quelle n'est pas ma surprise de constater que dans ma fanfic Farscape, j'ai inversé ces comportements : c'est D'Argo qui se montre impitoyable et pragmatique, tandis que Zhaan, toute d'empathie et de compassion, tâche de se faire la conscience du groupe. C'est un décalage perturbant.

Spoiler:

Cependant, cet épisode et quelques autres me font penser que j'ai peut-être sous-estimé Zhaan, son potentiel de début de série. Il faudra que je repense à cela.
L'attitude de Crichton ne passe pas beaucoup mieux que la première fois, son agressivité gratuite le fait réellement paraître antipathique ; mais bien sur, c'est aussi l'une des choses que l'on aime dans Farscape, et que j'ai souvent du mal à restituer, tant cette cruauté verbale me révulse. L'attaque de Crichton à l'égard de la pa'u m'a particulièrement outré. Je veux dire, pauvre Delvienne qui essayait de faire de l'humour...
Peut-être cela peut-il expliquer que Zhaan soit la première à évoquer l'abandon des recherches. Peut-être aussi, et je viens d'y penser, D'Argo associe-t-il ses propres hyper-colères à la crise de l'astronaute, et ne lui en tiens donc pas rigueur. Mhm.

Évidemment, mon agacement premier devant cette nouvelle peuplade human-like n'est plus d'actualité. Il a été clairement établit dans la suite de la série que les Sébacéens ne comptent pas que des Pacificateurs dans leurs rangs, loin de là, et que les métissages/mutations/etc sont courants, aboutissant donc à une vaste multitude d'espèces similaires. Je ne vais pas m'en plaindre un instant, compte tenu des nombreux extra-terrestres exotiques et colorés que nous offrira la série par ailleurs.

Sinon, pas de changement, j'ai autant apprécié cet épisode au second visionnage qu'au premier. Je ne vois vraiment pas pourquoi il est décrit comme si faible. Classique sans doute, mais sympathique, pour Rygel, pour les tensions au sein de l'équipage, pour le Crichton sauvage.

Vous savez le temps que ça m'a pris pour comprendre le titre

J'ai dabord cru qu'il s'agissait d'un double de Crichton qui allait débarder (à cause de son isolement ou un truc dans le genre)... heureusement que j'ai des séquelles de mes anciennes lectures inutiles et que j'ai fini par tilter sur Jérémiah Johnson

Bref, j'ai cru que l'épisode serait ennuyant et pour finir, heureusement que D'Argo et Rygel sont arrivés. Rygel... je finis par croire que ce personnage est antipathique que pour se préserver ou cacher sa véritable nature altruiste.

Citation :

Bref, j'ai cru que l'épisode serait ennuyant et pour finir, heureusement que D'Argo et Rygel sont arrivés. Rygel... je finis par croire que ce personnage est antipathique que pour se préserver ou cacher sa véritable nature altruiste.

Effectivement c'est aussi Rygel qui sauve les meubles dans cet épisode à mes yeux. Il n'est pas foncièrement mauvais, mais comme le dit Rufus il est trop prévisible et il lui manque quelque chose, de la saveur peut-être...