Weeds

Weeds est une comédie américaine au format 30 min. Mais attention, ce n'est pas une sitcom ! Tout comme Desperate Housewives, cette série dénonce les travers des banlieues américaines aisée, mais le tout est beaucoup plus... Abrasif, dirons-nous. Le tout est menée par la talentueuse Mary Louise Parker (vue dans the West Wing et Beignets de tomates vertes).

Pour ce qui est de l'histoire :
Nancy, tout juste veuve, décide de dealer de la marijuana pour continuer à subvenir aux besoins de ses deux fils. Et contre toute attente, la ville sans histoire d'Agrestic se trouve être l'endroit rêvé pour son nouveau commerce...



Vous connaissez ? Votre avis est le bienvenu !

J'ai découvert Weeds il y a peu par l'entremise d'un ami dont l'oncle à un beau-frère possédant une grande-tante qui vit aux USA six jours par an.

J'ai tout de suite accroché au concept de la série. Une jeune-femme tout ce qu'il y a de correct et d'honnête, qui se plonge sans hésiter dans le commerce de substantes tout ce qu'il y a d'illicite pour préserver l'harmonie de sa famille.

Il est amusant et cynique de constater à quel point la population BCBG de cette banlieue américaine semble avoir besoin de la fumette pour supporter son existence "rêvée". A l'instar de Desperate Housewives, dans Weeds, la moral et les bonnes mœurs sont laissées dans le placard d'entrée. Et comme il est bien connu que le joint rapproche les peuples, Nancy en découvre souvent davantage qu'elle ne le souhaiterait à propos de ses clients.

En ce basant sur ce résumé succint, on pourrait s'attendre à un humour un peu gras tourné à la Earl, ou quelque chose de déjanté dans la lignée de Malcolm. Que nenni, niet, pas du tout. Weeds donne plutôt dans le cynique, l'amère et même le trash. Oh, certes, il y a aussi de petits traits d'esprit gentillets, mais cela ne définie pas l'ensemble de la série. Et malgré tout, il ne s'agit pas d'une sorte de critique acharnée, d'une débauche de vice et d'hypocrisie. Weeds est une série touchante parfois, attendrissante souvent, et toujours pleine de bonnes intentions. Un excellent divertissement.

Je ne pense pas que cette série atteindra jamais le statut de DH ou autre Prison Break, car trop modeste dans son propos. Pas de crime tentaculaire à résoudre, pas de complot international autour d'une évasion spectaculaire. Simplement le petit quotidien malhonnête d'une jeune femme tout juste veuve qui tâche d'assurer aux siens une vie heureuse.

Je ne reprocherais qu'une seule chose à Weeds : le personnage du fils adolescent. Enième cliché un peu racoleur du lycéen beau gosse à la vie sexuelle bien épanouie, dont les déboires sentimentaux n'ont d'autre but que de varier ses partenaires et par la même les situations susceptibles d'en découler. C'est peut-être un peu niais, mais cela m'agace toujours prodigieusement lorsqu'on utilise les sentiments pour servir le sexe, au lieu de l'inverse.

Miracle plus d'un an et demi après, voilà la première réponse à mon topic !

Skay-39 a écrit:

Je ne pense pas que cette série atteindra jamais le statut de DH ou autre Prison Break, car trop modeste dans son propos. Pas de crime tentaculaire à résoudre, pas de complot international autour d'une évasion spectaculaire.

Il faut comparer ce qui est comparable.
Weeds dans son genre est une comédie de haut niveau. Et la "modestie" du propos permet justement de conserver une certaine justesse de ton et un peu de vraissemblance (mot que les scénaristes de Prison Break ne connaissent pas). Et si on reste assez loin des superproductions genre Experts et autres Lost, la série ne fait pas non plus cheap.

Effectivement cette série est simpa et fait son petit effet au début. Seulement, comme d'autres séries qui font l'effet d'un choc au debut (Dexter, Desperates Housewives et dans une moindre mesure HIMYM) je trouve qu'elle n'arrive pas assez à ce renouveler. Résultat, au bout d'un moment j'ai décroché comme ce fut le cas avec les autres. Surtout que la récente série Breaking Bad est arrivée, traitant plus ou moins du même sujet tout en étant d'une qualité bien supérieure (bien que je crains qu'elle ne finisse par tomber dans les mêmes pièges).