Les Thrakallans sont une espèce pensante de créatures insectoïdes respirant du méthane, ce qui les rend assez proches des Gaims en matière de nature biologique. Ils s'expriment par le biais d'un langage de pépiements et de sifflements et semblent utiliser des synthétiseurs vocaux pour parler d'autres langues.

Les Thrakallans vivent dans une couche intermédiaire de l'atmosphère de Beta Lyrae 2, une géante gazeuse, en utilisant comme territoire des... îles flottantes. Il s'agirait de sortes d'astéroïdes flottant indéfiniment dans le ciel de leur monde. Les us et coutumes quotidiennes d'un peuple vivant dans une planète gazeuse ont de quoi laisser pantois les observateurs étrangers. Par exemple, les Thrakallans pratiquent ou pratiquaient la technique de la pêche minière, afin de se procurer du métal en l'extrayant de l'organisme riche en minéraux des créatures qui vivent dans les "abysses", les couches inférieures de l'atmosphère.

La culture Thrakallan n'est pas connue pour ses meilleurs côtés au sein de la communauté interstellaire. En général, l'on retient surtout d'eux une réputation de requins de la finance dû à leur incontestable don dans les affaires, et surtout le fait que nombre d'entre eux soient parvenu à bénéficier de rangs de choix dans bien des organisations criminelles. On peut bien sûr penser à N'Grath, figure centrale de la pègre sur Babylon 5 pendant plusieurs années et bon lieutenant du fameux « parrain » Thir'Nakk. Il semble qu'il se soit installé à Babylon 5 pendant sa construction, avant son ouverture, et qu'il n'ait jamais été enregistré nul part par les autorités de la station! Ceci illustre assez bien le talent des commerçants les moins scrupuleux de ce peuple à se rendre invisible.

D'ailleurs, Dillathl'iin, l'une des cités flottantes de Beta Lyrae 2, est tellement malfamée que son existence est réfutée par le gouvernement officiel du Collectif Thrakallan! Pourtant, n'importe qui peut la trouver avec le code de fréquence correct. Le trafic des îles aériennes est normalement en continuité directe avec les stations orbitales de la planète, mais pas pour Dillathl'iin. Étant donné qu'elle "n'existe pas", le contrôle orbital du trafic n'enregistre pas sa position. Ceux qui la recherchent ne le font pas par hasard et doivent trouver la bonne fréquence de la balise de la cité, puis naviguer à travers les nébuleuses internes de Beta Lyrae 2 jusqu'à l'apercevoir. C'est un port franc pour pirates et contrebandiers, mais aussi le fief de Thir'nakk, l'un des plus puissants seigneurs du crime de la galaxie. Ses activités illégales lui rapportent plus de cinquante millions de crédits par an.

Mais la pègre ne représente pas forcément la même chose aux yeux des Thrakallans la pratiquant qu'à ceux des étrangers. Pour N'Grath et ses pareils, « travailler » avec des activités tel que le marché noir nécessite force et générosité à parts égales.

On sait relativement peu de choses sur l'histoire de ce peuple étrange, mais il semblerait que la connaissance technique et scientifique lui permettant d'entretenir une petite flotte marchande soit issue de la prise de contact effectuée par une espèce aujourd'hui éteinte ou dissimulée.