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 SG-A : La Sélection

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Webkev
Yaneore
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Yaneore
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Yaneore


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MessageSujet: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 11 Mai 2007 - 10:08

SG-A : La Sélection Sgalaslectionul8


Voici pour ceux que ça intéresse, ma fic en fichier Word : Voir le Fichier : Laselection.doc
Et en fichier pdf : Voir le Fichier : Laselection.pdf

SG-A : La Sélection



Prologue :

Ce que vous allez lire à présent est mon journal. Sa partie confidentielle en tous cas. Je l'ai séparé en plusieurs chapitres qui sont autant de passages marquants dans ma carrière. Je ne sais pas si quelqu'un pourra lire un jour ces lignes. Il est plus probable que ceci sera brûlé avec toutes mes recherches à ma mort. A part si un certain projet venait à être révélé aux yeux du monde …
Mais vous ne me connaissez pas encore, où avais-je la tête ?
Je m'appelle Michael Anderson, 28 ans, docteur en archéologie et en histoire, spécialiste des civilisations antiques. En sortant de l'université j'avais été sollicité par les plus grands historiens de notre temps, et invité à participer aux plus savantes conférences sur l'antiquité. Un grand avenir m'était promis en tant qu'enseignant chercheur.
Mais hélas, tout a une fin. Lorsque j'entrepris d'écrire ma thèse, je devins la risée de mes pairs. Ils refusaient d'admettre mon point de vue et me tournaient en ridicule.
Ma théorie étant que d'autres grandes civilisations avaient précédées celles d'Egypte et de Mésopotamie. Je m'appuyais pour cela notamment sur les écrits de Daniel Jackson sur les grandes pyramides égyptiennes. Elles étaient selon lui bien plus vieilles qu’on ne le pensait ! Je contactais le docteur Jackson, pour m'aider dans ma démarche et ainsi prouver sa propre théorie, mais il n'eut pas la réaction à laquelle je m'attendais. Il refusa tout d'un bloc, argumentant qu'il avait déjà assez perdu en étant mis au banc de la communauté scientifique. Je ne compris pas sa réaction, jusqu'à ce que je me rende compte moi-même que j'étais victime de la même injustice. Tout m'était désormais interdit. Je fus mis d'abord à la porte des conférences, et on me retira ma bourse qui me permettait de vivre tout en écrivant ma thèse. J'abandonnais alors mes recherches et me tournais vers ma passion : les fouilles archéologiques. Mais les problèmes continuèrent d'affluer. Je voulais fouiller à Saqqarah, car c'est là-bas que la première pyramide, celle du pharaon Djoser a été construite, ce qui aurait permis de prouver ma thèse. On me rit alors carrément au nez, m'invitant à aller fouiller ailleurs. Je tapais du poing sur la table, mettant en avant mon expérience. Cela se retourna une fois de plus contre moi, comme un boomerang assommant son propriétaire qui l'a lancé trop fort. Ils acceptèrent en effet de me laisser fouiller à Saqqarah, mais à un endroit qui avait déjà été retourné par une demi-douzaine de chercheurs. Sans compter les fouilleurs clandestins. Deux mois après le début des fouilles, je n'avais alors découvert que deux cavités vides qui avaient un jour contenu un sarcophage et quelques richesses, mais qui pillées depuis fort longtemps, n'étaient plus remplies que de sable. Il nous arrivait aussi de temps en temps de tomber sur des de petits objets comme les oushebtis, en tamisant le sable. C'est d'ailleurs comme cela que commence mon premier chapitre : avec la découverte d'un oushebti…



Chapitre 1 : La mission.



Egypte : Saqqarah

- Un de plus ! Merci Abdullah.
L'objet que je tenais dans mes mains, je ne le connaissais que trop bien. Ce petit personnage en terre cuite, peint en bleu, dont la tête était absente était un Oushebti. Entier, sa taille devait avoisiner les 10 cm. Ces statuettes dans l'Egypte Antique avaient pour rôle d'accompagner le défunt dans l'au-delà pour travailler à sa place. Certaines personnes très importantes, comme les pharaons, pouvaient en emporter plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines.
L'homme qui se tenait en face de moi et qui venait de m'apporter cet objet, répondait au nom d'Abdullah. C'était mon raïs, un maître d'œuvre qui avait la responsabilité de prendre ses ordres auprès de l'archéologue responsable des fouilles (c'est-à-dire moi), puis avait la charge de diriger la trentaine d'ouvriers autochtones qui travaillaient sur le site. Le raïs se devait donc d'être cultivé et compétent. De ce coté-là je dois avouer que j'étais plutôt chanceux. Les ouvriers respectaient la sagesse d'Abdullah, et lui obéissaient au doigt et à l'œil.
- Où l'avez-vous trouvé Abdullah ? lui demandais-je en Arabe.
- C'est Hassan qui l'a trouvé en tamisant ce que les ouvriers avaient déblayé.
Tout d'un coup, l'obscurité s'installa dans la tente. Hassan venait d'apparaître, me saluant de son magnifique sourire édenté. Je commençais à avoir l'habitude de telles démarches. Les ouvriers Egyptiens n'avaient pas un sou en poche. Pour éviter qu'ils volent les découvertes archéologiques pour les revendre à leur propre profit, les archéologues avaient pris l'habitude de les rémunérer à chaque fois qu'ils découvraient une antiquité. Demain, vendredi, était un jour férié, comme tous les vendredi dans les pays musulmans, au grand dam des occidentaux qui se croyant partout chez eux, imposent souvent le Dimanche comme jour férié. Respectant toutes les religions, je préfère leur accorder leur vendredi. Comme on était jeudi, jour de paye, avant le repos, j'avais droit à deux fois plus d'œillades pour chaque découverte que de coutume.
Je rassurais Hassan, en lui promettant une prime pour cette découverte. Je congédiais alors mon raïs et son ouvrier, pour étudier de plus près cet Oushebti, la seule chose qui, à mes yeux pouvait un temps soit peu étancher ma soif archéologique, mise à mal dans ce secteur. Des Oushebtis, j'en avais trouvé une bonne centaine dans ma carrière, et vu un bon millier dans les musées. Celui-là n'avait aucun grand intérêt en soi, sans son contexte archéologique. Les pillards où les inondations avaient dû le déloger de son habitat d'origine, et le temps avait fait le reste.
J'en étais là de mes réflexions, lorsque un homme entra dans ma tente. Il ne risquait pas de passer inaperçu. C'était un officier de l'armée de l'air américaine, en uniforme. Comme il faisait plus de 40° à l'ombre, il était en nage. De la sueur dégoulinait de son front et sa chemise … disons plus simplement qu'il ressemblait plus à un marin sauvé de la noyade qu'à un officier de l'air force en service. Son embonpoint n'arrangeant pas les choses. Sa respiration était haletante, il mit un moment à retrouver son souffle :
- Docteur Anderson, veuillez me suivre s'il vous plaît.
Je soulevais mes sourcils en signe de grand étonnement, il était hors de question que je parte maintenant.
- Revenez demain, aujourd'hui vous tombez mal, c'est jour de paye, il faut que je m'occupe des ouvriers…
- Vous venez maintenant professeur Anderson, ceci devrait vous convaincre.
L'officier sortit alors de sa veste, une feuille de papier rendue transparente par la transpiration. Il me l'a tendit. Je la saisis en lui arrachant littéralement des mains. J'étais très contrarié, je n'avais pas de temps à perdre avec des militaires, j'avais un chantier à faire tourner. L'encre n'avait pas trop coulée, le document était parfaitement lisible. Ce qui y était inscrit me laissa bouche bée.

Le docteur Michael Anderson est prié de se rendre, toutes affaires cessantes, aux Etats-Unis, à la base de Cheyenne Mountain. Il en va de la sécurité nationale.

Et c'était signé de la main du président des Etats-Unis !
Il était maintenant clair que je n'avais pas le choix. Je consentis alors à suivre l'officier, non sans une dernière requête.
- Pour mes ouvriers…
- Nous nous occupons de tout docteur Anderson, soyez tranquille.
Nous sortîmes alors de la tente pour nous rendre, non loin de là, à une jeep qui nous attendait, le moteur tournant. Les ouvriers me regardèrent partir l'air dépité. Je vis même Hassan jeter son panier à terre et le piétiner. En effet, avec moi, c'était leur salaire hebdomadaire qui s'en allait.
Mais quelque chose d'autre me travaillait. Sécurité nationale ? Qu'est-ce que tout cela pouvait bien signifier ? J'avais bien hélas une réponse. C’allait être encore synonyme pour moi d'ennuis. Je ne le savais pas encore, mais je me trompais lourdement.


Etats-Unis : Colorado, Cheyenne Mountain

On avait ensuite pris le train pour Le Caire, l'avion jusqu'à New York, puis jusqu'à Denver. On m'emmena alors en voiture jusqu'à Colorado Springs où l'on me fit attendre plusieurs jours dans un hôtel miteux, avec comme seul équipement, une télé (tout mon matériel étant resté en Egypte). Ma porte était gardée jours et nuits par un garde, minimum. Je n'avais pas eu droit à une seule explication durant tout ce temps, de Saqqarah à cet hôtel. Dès que j'osais poser une question, on me répondait que c'était classé "secret défense". Je pensais plutôt qu'ils ne savaient pas eux même de quoi il s'agissait. Trois jours après on vint enfin me chercher. Un officier entra dans la pièce et me demanda de le suivre.
- Docteur Anderson, la réunion va commencer.
Je n'avais bien aucune idée en quoi cette réunion allait bien pouvoir porter, mais je me gardais bien de poser la moindre question. Je les poserais à cette fameuse réunion. Là on pourrait sûrement me répondre.
Je vis bientôt Cheyenne Mountain apparaître, cela valait quand même le coup d'œil. J'aurais même pu apprécier la situation, si j'avais su ce qui m'y attendait. Au lieu de cela, je dois dire que j'étais un peu sur les nerfs.
On me fit ensuite descendre de la voiture, et un garde me conduisit à l'entrée de la base où je fus scanné. Cela ne suffit pas visiblement aux gardes armés, qui me firent subir une fouille complète, des pieds à la tête.
Une fois cette étape particulièrement désagréable effectuée, nous prîmes l'ascenseur. Nous descendîmes quelques niveaux, puis la porte s'ouvrit. Un couloir gris s'offrait à mes yeux. Nous le parcourûmes à moitié, puis nous entrâmes dans une salle. M'y attendait une cinquantaine de personnes, habillés en civils ou en uniforme, réunis autour d'une vaste table en "U". Je fus invité à choisir une place. Je m'assis le plus près de la porte possible, par mesure de précaution. La salle ne contenait aucun décor, il n'y avait qu'un écran de vidéo projecteur sur un mur. Un brouhaha régnait dans la salle où tout le monde discutait. Il n'y avait rien à ma gauche, à part la porte, je décidais donc logiquement d'engager la conversation avec mon voisin de droite. Il avait un uniforme de l'armée de l'air, les cheveux coupés courts en brosse, c'était un lieutenant.
- Vous savez ce que l'on fait ici vous ?
Il m'observa un instant attentivement avant de me répondre. J'étais brun, avec des cheveux mi longs, je faisais 1 mètre 75 et étais plutôt assez mince. J'étais habillé d'un pantalon léger et d'une chemisette qui sont très pratiques lors de fouille, certes, mais qui ne me rendaient guère présentable au milieu de tous ces uniformes et costumes.
- Non, répondit-t-il avec un large sourire, tout ce que je sais c'est que nous sommes dans la base la plus secrète du monde. Tout ceux qui y travaillent sont soumis au secret défense, pour tout ce qu'ils font ! Impossible de savoir ne serait-ce que ce qu'ils mangent au petit déjeuner le matin. Cela fait longtemps que j'ai soumis ma candidature, je pensais qu'ils m'avaient oublié.
- Mais ça ne colle pas, remarquais-je, je n'ai pas demandé à travailler ici moi. Je ne suis pas militaire, je suis archéologue.
- Regardez autour de vous, c'est rempli d'historiens, d'archéologues, de scientifiques et j'en passe. Je ne sais pas ce qu'ils fabriquent, mais à mon avis ils ont besoin de grosses têtes ici, sans vouloir vous offenser.
Je commençais à avoir l'habitude de tels propos, et ne m'en offusquais plus depuis belle lurette.
- J'ai horreur de l'autorité, et je pense que les militaires sont des brutes égocentriques, sans vouloir vous offenser vous non plus, alors je me demande bien ce que je fais ici.
Le lieutenant ria aux éclats, bien trop fort à mon goût, puis me mit un violent coup dans le dos. C'était fraternel, mais cela confirmait mon idée sur la brutalité militaire.
- Nous allons bien nous entendre tous les deux, dit t-il ensuite, souriant jusqu'aux oreilles et me tendant la main. Je me présente, lieutenant Christopher Sanders.
- Enchanté, je suis le docteur Michael Anderson.
Je lui serrais la main, il m'écrasa la mienne.
- J'espère que nous travaillerons ensemble. Vous savez à quoi me fait penser cet endroit docteur ?
- A une prison, sauf qu'il n'y a pas de fenêtres ?
- Non, il gloussa, non, je pensais plutôt à WarGames, ce film de 83, où un adolescent pirate le système informatique du NORAD, ici à Cheyenne Mountain, et est à deux doigts de déclencher une catastrophe nucléaire. Le décor qu'ils ont dû construire de la base, leur a coûté …
Cela ne m'intéressait guère, mais heureusement, tel le messie tant attendu, un colonel entra dans la salle, demanda le silence puis ferma la porte. Nous étions alors une quarantaine.


Dernière édition par Yaneore le Dim 30 Nov 2008 - 22:13, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 11 Mai 2007 - 19:43

Un bon ptit début. Une mise en bouche pour l'instant insuffisante pour juger de la qualité, mais cela semble prometteur, même si l'on ne pas où tu veux nous emmener Razz
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 12 Mai 2007 - 18:36

Et bien, je te dirais la même chose quela dernière fois:
J'adore la référence au film Wargame!
Et j'aime tjs ton style agréable à lire, très plaisant à relire ^^
Bon, la suite maintenant!
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 12 Mai 2007 - 22:53

Contrairement à Webkev, je trouve ce début d'une qualité largement suffisante pour présumer de ce que sera le reste. Le personnages est attachant, tu maitrises bien le procédé d'écriture à la première personne ; les personnages que tu introduis sont crédibles et intéressants, et j'aime bien la personnalité du héros. L'histoire me semble intéressante, mais bien sur cela dépendra de ce qu'elle deviendra ; souhaite-on le recruter pour le SGC ? Atlantis ? Un peu des deux ? Ou bien un tout autre programme ?

Bref, cette fiction me semble vraiment passionnante, j'attends impatiemment la suite. farao

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Titto
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 13 Mai 2007 - 21:27

Bon début. content


Tout comme Skay, j'aime bien le personnage principal, j'attend de voir sa réaction en voyant que ses théories étaient juste, et surtout en rencontrant celui qui l'avait pris pour un fou (je parle bien sûr de Daniel Jackson ).


J'attends de voir comment la suite va évoluer et je serais là pour la suite ! Jack
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Yaneore
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 5 Avr 2008 - 19:11

Comme promis, voici la suite ! La fin du premier chapitre ! Et désolé pour l'attente Wink (J'en ais profité pour revoir le début de la fic et corriger quelques fautes Wink )
Le chapitre 2 et déjà écrit, il ne reste plus qu'à le peaufiner un peu, il arrivera donc d'ici la fin de semaine prochaine Wink


Réunions

- Bonjour tout le monde, je me présente, colonel John Crichton.
La carrure de ce militaire était impressionnante. Plus d’1 mètre 90, c’était une vraie force de la nature. Il parlait rapidement et semblait impatient que cela en finisse... tout comme moi d’ailleurs. Mes fouilles me manquaient. De la tête, il fit le tour de la salle en fusillant chaque personne d’un regard qui n’avait rien d’avenant. Puis tout d’un coup il baissa les yeux et se mit frénétiquement à la recherche de quelque chose, en retournant ses poches. Je n’avais jamais pensé qu’on pouvait avoir autant d’objets inutiles sur soi. Papiers en tous genres, emballages vides de barres de céréales, épluchures… Tous les regards étaient focalisés sur lui. La stupeur se dessinait sur le visage de chacun dans la salle. Il n’y avait guère que mon voisin qui avait l’air de se réjouir de la situation. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres. Pour ma part, pour être franc, j’étais plus que perplexe. Etais-je en train de perdre mon temps ?
Le colonel fouilla ensuite un moment dans ses papiers et eut l’air enfin de trouver l’objet de ses investigations. Un petit papier froissé et tâché, pas plus grand qu’un post-it, qu’il se mit en devoir de lire.
- Voila ! Si vous êtes ici aujourd’hui devant moi, c’est que les Etats-Unis d’Amérique vous ont choisis pour… blablabla… l’amour de la nation… blablabla… ah ça c’est intéressant… Ah ben non… Enfer et damnation !
Il jeta de colère son papier par-dessus son épaule, souffla comme un bœuf puis entreprit un long discours.
- Satanés papelards administratifs ! Ils me rendront fou un jour. Je vais vous dire moi pourquoi vous êtes là. On vous a invité à venir pour faire parti du plus grand projet que la terre est connue. Les meilleurs d’entre vous seront sélectionnés pour participer à cette aventure. Si ça ne vous intéresse pas, bon débarras. Vous récupérez vos clics et vos clacs, et on en parle plus. Vous serez informés de ce pourquoi vous êtes là, que lorsque vous aurez passés tous les tests d’aptitude. Nous prendrons une vingtaine de personnes sur les cinquante présentes ici. Vous passerez tous les mêmes tests, mais nous n’attendons pas que vous ayez les mêmes résultats selon vos spécialités. Un minimum est cependant requis pour chaque test. Je vous incite donc à faire des groupes de travail de trois personnes, ou l’on trouvera un scientifique, un historien ou archéologue, et un militaire. Nous ne prendrons que la crème de la crème, alors bonne chance, vous en aurez besoin.
Sur ce le colonel tourna les talons et sortit de la pièce, sans un mot ni un regard de plus.
Pendant trente seconde, tel le calme après la tempête, le silence s’installa.
Ce fut en fait mon voisin de table qui rompit le calme ambiant en s’adressant à moi.
- Alors comment tu le trouves ? Il n’est pas génial ?
- Je … heu … Je dois avouer que … qu’il est … original.
J’étais assez content de ce dernier mot. Original pour ça il l’était, et pas qu’un peu. A mon voisin d’imaginer en quoi et jusqu’à quel point. A vrai dire, moi-même, je ne savais quoi penser. Mais quelque chose me disait au fond de moi qu’il fallait que je continue, ne serait-ce que pour avoir le fin mot de l’histoire.

*


Nous fûmes bientôt invités à sortir de la salle et menés à nos quartiers. Quand le militaire qui m’avait guidé s’écarta, je découvris avec stupeur que mes bagages avaient étés apportés dans la salle d’une vingtaine de mètres carré qui m’était réservée.
Le militaire partit alors que je commençais à trier mes vêtements par types et par couleurs, et mes livres par périodes et par auteurs. Je ne fus stoppé dans ma frénésie de rangement que par l’arrivée d’un homme en uniforme qui m’annonça qu’une nouvelle réunion m’attendait. N’avait-on jamais la paix dans cette base ?
Je le suivis de mauvaise grâce et il ne fallut guère de temps avant que je me trouve dans une vaste salle au bout de laquelle trônaient cinq personnes. Ou bien j’étais le premier, ou l’on avait omis de m’informer qu’il s’agissait d’un entretient individuel. La réponse me vint sans attendre :
- Bonsoir Monsieur Anderson, fit le seul homme présent que Michael connaissait déjà, le militaire excentrique qui répondait au nom de John Crichton.
- Toc toc néo.
Tous les regards se tournèrent vers l’homme qui était au centre de la table et qui venait de parler. Un général, si j’en croyais ses galons. Deux des personnes présentes secouèrent la tête, comme l’on ferait devant un cas désespéré d’enfant particulièrement turbulent. Un autre vêtu d’une cagoule, une force de la nature, souleva un sourcil, et Crichton se mit à rire aux éclats.
- Bon, se reprit le général, pour commencer, pourriez vous nous dire pourquoi vous voulez vous faire engager ici ?
J’ouvris la bouche, la refermais, la rouvris… je devais avoir l’air d’un poisson hors de l’eau tentant vainement d’happer l’élément aqueux nécessaire à sa survie.
- Je crois que vous n’avez pas choisi la bonne pilule mon vieux, il fallait prendre la rouge, ajouta le général, souriant. Crichton se mit encore à ricaner, tandis qu’une personne à l’extrémité droite de la table qui ne m’avait toujours pas regardé, trop absorbé par le contenu de ses dossiers, sursauta… Celui là, il me semblait l’avoir déjà vu…
- Désolé, c’est de ma faute ! C’est moi qui ai invité cette personne ici. Il m’a envoyé une lettre il y a quelques temps, me demandant de l’aider pour confirmer une de ses théories prometteuses. J’ai bien entendu refusé, mais quand il a fallut…
- Mais bien entendu ! M’écriais-je enfin. Vous êtes le docteur Daniel Jackson !
L’intéressé que je venais d’interrompre sourit, puis opina du chef.
- Bon, nous savons maintenant que cet homme a une langue, reprit le général. On va passer à l’essentiel alors : les présentations. Je suis le général O’Neill, responsable… de l’ensemble des activités… pour lesquelles vous aurez peut être à travailler... un jour. Si vous réussissez, le colonel Crichton ici présent sera votre supérieur direct. C’est aussi lui qui chapotera l’entraînement. Le colonel Carter, s’occupera de la partie scientifique et technique de la formation, Tea … Murray vous formera aux tactiques de combat tandis que Jackson s’occupera de la partie Histoire/Archéologie. Vous serez constamment surveillés et testés. Concernant le reste, le colonel Crichton a du vous le lire tout à l’heure.
Le colonel hocha la tête de haut en bas en toute mauvaise fois puis me fit un discret clin d’œil.
Je fus alors de nouveau raccompagné à mes quartiers, où je mis longtemps avant de m’endormir, des questions plein la tête.
« Que faisait-on dans cette base qui soit si secret ? »
« Pourquoi le docteur Jackson avait-il donc refusé de participer à mon mémoire si c’était pour vanter mes recherches désormais ? Et surtout dans quel but m’avait-il sélectionné et pour faire quoi ? »
Cette nuit là, je m’endormis tardivement, mais sans la moindre réponse.


Dernière édition par Yaneore le Dim 30 Nov 2008 - 21:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 6 Avr 2008 - 2:51

Onze mois ! hi hi Voila mon record battu à plate couture ! What a Face

Cette seconde partie du premier chapitre est dans la lignée de la précédente : bien rédigée, bien rythmée, amusante, parsemée de personnages intéressants et dépourvue de fautes de style ou d'orthographe. On est toujours ici dans l'introduction, mais ça n'en reste pas moins intéressant.

J'ai bien aimé les références à Farscape et à Matrix - très bien amenées, ces dernières, soit dit en passant.

Bref, toujours aussi intéressant, et la suite promet de l'être tout autant.

Ah, oui, un petit bémol tout de même : le titre "les réunions" me semble inutile, d'autant que tu n'en a pas mis auparavant. De plus, et sans vouloir te vexer, c'est particulièrement banal comme énoncé de la suite. silent

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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 6 Avr 2008 - 11:14

Et bien, me voilà ravi de voir la suite de ta fanfi Heureux


Skay a écrit:
Onze mois ! hi hi Voila mon record battu à plate couture ! What a Face
Je te fais confiance pour le récupérer lol!

Que dire que dire ? On en apprend un poil plus sur les personnages qui vont intervenir.

Juste un petit truc, ca serait bien que tu regardes l'une ou l'autre petite faute d'othographe, ...

Mais ca n'enlève en rien le charme de ton récit Wink
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 6 Avr 2008 - 11:49

Webkev a écrit:
Juste un petit truc, ca serait bien que tu regardes l'une ou l'autre petite faute d'orthographe, ...

Erf ! Webkev ! C'est parc'que t'es jaloux que tu cherches la p'tite bête ? mrgreen (oui, j'viens de passer par le pouf ...) nerfs

J'étais tellement absorbé par le récit que je n'y ai pas fait attention alors ...

L'histoire avance doucement, même si le rythme et la fluidité sont toujours aussi importants, ce que j'apprécie vraiment. Les personnages sont très bien respectés, l'humour bien présent.
Je n'sais toujours pas trop quoi penser d'autre ... J'attends de voir "l'entraînement" que va subir Anderson avant de faire un commentaire un peu plus consistant Jack . En tout cas c'qui est sûr, c'est que j'attends la suite ! cheers
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 6 Avr 2008 - 14:16

Titto a écrit:
Webkev a écrit:
Juste un petit truc, ca serait bien que tu regardes l'une ou l'autre petite faute d'orthographe, ...

Erf ! Webkev ! C'est parc'que t'es jaloux que tu cherches la p'tite bête ? mrgreen
Bah, je ne vais pas lui que c'est parfait non plus. C'était juste une remarque, pour que le récit soit encore meilleur, rien de méchant Razz

Titto a écrit:
(oui, j'viens de passer par le pouf ...) nerfs
Et alors biglol ange
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 12 Avr 2008 - 20:41

Merci pour vos encouragements Wink Comme promis voici le deuxième chapitre en entier. Je tenterais de faire attention à l'orthographe Webkev. J'ai beau relire plusieurs fois, parfois je n'arrive pas à toutes les supprimer. Merci à tous et j'espère que ce chapitre ne vous décevra pas Wink

Chapitre 2 : Premier jour



6 heures : Mess

Je fus réveillé aux aurores par un coup frappé à ma porte. Un militaire entra et m’indiqua qu’il était temps pour moi de me rendre au mess. Je n’étais pas du tout affamé mais me contraignis tout de même à suivre les habitudes de la base, si je souhaitais m’intégrer le plus rapidement possible. Je m’habillais en vitesse et suivis mon guide. A vrai dire, j’aurais pu me rendre tout seul au mess même si je n’y avais jamais été. Il suffisait de suivre le brouhaha infernal, qui venait d’une pièce au fond du couloir. Le guide m’expliqua que l’étage était réservé aux personnes présentes lors de la réunion de la veille et qu’il était interdit de prendre l’ascenseur. J’en pris bonne note. J’avais plus l’impression d’être un prisonnier qu’autre chose et me promis d’essayer de découvrir ce qui se tramait dans cette base. Car on nous cachait des choses importantes, j’en été sûr !
Arrivé au mess, je m’avançais devant le buffet et j’observais ce qui était proposé. Tout d’un coup je sentis une vague de nostalgie m’emporter auprès de ma bonne vieille nourriture de fouille, déshydratée.
Je ne réussis qu’à identifier une petite partie de tout ce qui était proposé, et me décidais finalement à prendre quelques bananes vertes, de la gelée bleue et ce qui ressemblait très vaguement à du porridge. C’est alors que j’aperçus une femme derrière moi, qui avait l’air, elle aussi, dégoûtée. Dans les un mètre soixante-dix, longiligne, brune aux yeux bleus, elle fronçait le nez, puis voyant que je la regardais, elle sourit :
- Je n’arrive pas à identifier la moitié de ce qu’ils proposent.
- C’est déjà moitié plus que moi.
Elle se mit à rire de bon cœur puis me tendit la main :
- Sarah Peters, physicienne.
- Enchanté, Michael Anderson, agrégé d’histoire et d’archéologie.
Un homme tapait du pied derrière nous, attendant que nous nous avancions, maugréant dans sa barbe des imprécations qui auraient fait rougir un parrain de la mafia.
Aussi finîmes-nous de nous servir puis nous mîmes activement à la recherche d’une table libre pour continuer notre discussion.
Un rugissement retentit soudain à l’autre bout de la salle, faisant se retourner la moitié du réfectoire.
- He ! Michael ! Je suis ici !
J’espérais sincèrement que cet énergumène m’aurait oublié. Je dessinais tant bien que mal un sourire avenant sur mes lèvres et me rendis à la table de Christopher Sanders, suivi de près par Sarah.
Nous nous assîmes et je fis les présentations :
- Sarah Peters, physicienne. Christopher Sanders, militaire.
- Lieutenant pour être exact. Et appelez-moi Chris. Alors comme ça, nous avons une scientifique maintenant ! bien joué Mick, le groupe est formé ! A moins que vous ne soyez déjà prise Sarah ?
- Je… non… répondit l’intéressée.
Chris semblait ne jamais perdre le nord. Il était direct, et j’espérais que cela ne nous apporterait pas trop d’ennuis dans le futur. Quant à Sarah, j’avais l’impression que cela lui enlevait une épine du pied, mais qu’en même temps elle ne savait pas trop quoi penser de nous deux. Rien que de très normal en somme.
- Très bien alors ! On va faire du bon boulot tous les trois ! s’exclama bruyamment mon nouveau collègue.
Une serveuse en laissa tomber son plateau, et plusieurs personnes se levèrent et sortirent de la cafétéria tout en jetant des regards dépourvus d’aménité à Chris, qui ne sembla pas les remarquer.
Sarah sourit timidement, puis demanda à voix basse, comme pour inciter Sanders à l’imiter :
- Savez-vous ce qu’on fait ici ?
Chris haussa les épaules.
- Quelque chose d’important. Si on en croit les ragots, cela coûte très cher à l’Etat. Certains parlent d’une armée, formée pour mener des guérillas sur n’importe quel terrain et à l’aide d’une technologie de haut niveau. D’autres parlent d’une agence secrète créée pour défendre la terre face à des extras terrestres…
Chris se mit alors à rire aux éclats et j’évitais de justesse, en me reculant, une frappe amicale dévastatrice.
- Un peu comme dans « Men in Black ». Vous savez le film de 1997 avec Will Smith et Tommy Lee Jones…
Il était plus que temps pour moi de me lever. Je n’avais aucun doute sur les connaissances de Chris en cinématographie, et je doutais fortement qu’il pouvait en parler indéfiniment. Avant de nous séparer, nous nous donnâmes rendez-vous en salle de gym, pour notre premier cours, une heure plus tard.
Je me rendis soudain compte que je n’avais pas touché au contenu de mon plateau. Je jetais tout ça sans état d’âme à la poubelle et me rendis dans ma chambre chercher deux- trois barres de céréales pour me caler la dent creuse… je craignais que mon stock ne s’épuise bien rapidement…


8 heures : Self-défense

Le plafond en contreplaqué, recouvert d’une couche de crépit granuleux, était ce que je voyais le plus de la salle de cours depuis maintenant presque une heure. J’étais cependant plus chanceux qu’une des personnes du groupe, qui avait été volontaire pour une démonstration. Le professeur Murray était issu, semblait-il, d’un croisement entre un taureau et un gorille. Je n’aurais pas été étonné le moins du monde qu’on vienne me dire qu’il venait d’une autre planète ! Et lorsqu’il demanda une âme charitable pour montrer un exercice, personne ne se proposa pendant ce qui sembla être une éternité. On n’entendit pas un bruit. Tout le monde cessa même de respirer et je doute fortement que Murray ait pu même croiser le regard de qui que ce soit. Puis tout à coup un homme s’avança avec un petit sourire en coin, la tête haute, et un regard méprisant en arrière, vers le reste de ses camarades. Cet homme qui répondait au nom de Jerry Carson ne semblait pas attirer la sympathie autour de lui. Cela ne m’étonna guère, ayant moi-même tout d’un coup la folle envie de l’étrangler de mes propres mains. Sentiment qui sur le moment, ne me fit guère honneur, j’en convins tout à fait. Chris, quant à lui, me murmura à l’oreille un propos fort discourtois, que je ne saurais répéter tel quel, concernant la filiation tendancieuse de cet énergumène.
Un bonheur absolu se dessina rapidement sur le visage de chacun lorsque le professeur Murray envoya le volontaire au tapis avec une torsion de la main et un basculement des épaules. Jerry arriva à terre avec force, et lorsqu’il se releva enfin, au bout de quelques minutes, se fut en boitillant et en se tenant les reins. Il jeta un regard noir à toute la salle et chacun lui répondit par un large sourire.
Ce moment d’euphorie ne dura guère en ce qui me concerne.
En effet, il apparut rapidement que notre camarade Chris Sanders connaissait très bien lui aussi cette technique de combat. Autant s’y prenait-il le plus doucement du monde avec Sarah, prenant en compte sa physionomie et son statut de femme, autant il n’avait pas autant de scrupules avec moi. Je fis quelques jolis vols planés, tel un patineur artistique s’envolant gracieusement dans les airs pour effectuer un de ses sauts. La réception, quant à elle, était bien moins gracieuse et s’apparentait plutôt au hockey sur glace. Nous attirâmes cependant bientôt le regard du professeur qui nous félicita avec sa sobriété habituelle, invitant les autres à nous imiter. Sarah en étonna plus d’un. Derrière son apparente fragilité, elle faisait jouer sa souplesse et sa dextérité, à un tel point qu’elle rivalisait presque avec les meilleurs. Je dois dire avec fierté qu’après une première heure catastrophique et de nombreuses ecchymoses multicolores, œuvres aurait-on dit de quelques peintres impressionnistes très inspirés, je m’en tirais finalement avec les honneurs.


10 heures : Sciences

Après ce cours mémorable, nous nous rendîmes pour les deux heures suivantes dans un laboratoire où l’on fut accueilli par le lieutenant-colonel Carter. Très rapidement j’en fus presque à regretter Murray et ses airs de bouledogue affamé. Je fus obligé de faire preuve de la plus grande concentration, rien que pour suivre ne serait-ce qu’un peu de l’objet du cours. Une histoire de mathématiques quantiques et de calculs de distances spatiales. La deuxième partie du cours porta sur des vaisseaux spatiaux à l’aspect de fers à repasser retournés pilotés par des petits hommes verts, ressemblant à s’y méprendre à la gelée du mess, et qui se dissimulaient derrière la face cachée de la Lune… Enfin, jusqu’à ce qu’un coup de coude vigoureux de Sarah dans mes côtes flottantes me réveilla. Carter me fixait d’un regard interrogateur, et toute la salle était tournée vers moi. Il semblait clair, même pour mon cerveau momentanément indisponible, que le professeur attendait de moi quelque chose. Et cela devait être en relation avec le tableau noircit de chiffre derrière elle. La dernière fois que j’y avais jeté un œil, il était tristement vierge. Je fis mine de réfléchir un moment puis haussais les épaules, avouant ainsi mon incompétence dans ce domaine. Carter secoua la tête puis interrogea une douzaine d’autres personnes qui, à mon grand soulagement, ne s’en tirèrent pas mieux que moi.
A midi, lorsque nous sortîmes de la salle, Sarah semblait dépitée. Lorsque je lui demandais ce qui n’allait pas, elle me répondit qu’à ce rythme là, d’ici les tests, on n’arriverait jamais à aborder toutes les notions relatives à l’espace-temps.
Sanders, discrètement, me fit un geste explicite concernant la santé mentale instable de notre amie.


Midi – 14 heures : Repas

Le repas de midi fut à l’image du déjeuner : tout simplement immonde. Aucun autre adjectif ne saurait décrire aussi clairement ce que nous affrontâmes alors. Mais je n’en écrirais pas plus, ne tenant pas à donner la nausée à mon hypothétique lecteur, s’il n’a pas déjà succombé à mon style littéraire déplorable.
Heureusement, la deuxième partie de la journée apparut plus intéressante, malgré les nombreuses protestations de mon estomac qui semblait vouloir communiquer de manière insistante avec moi. Je craignais fortement qu’il ne se plaignît de maltraitance, ce en quoi je ne pouvais lui donner totalement tort.



14 heures : Histoire


Nous avions cours l’après-midi avec le docteur Jackson. J’attendais ça avec impatience, et je ne fus pas déçu le moins du monde.
Cet homme dégageait une aura de compétence rare. Il semblait connaître ce dont il parlait sur le bout des doigts. On avait l’impression de voyager dans le temps lorsqu’on l’écoutait attentivement. Tout d’un coup, on voyait apparaître devant soi les grandes pyramides d’Egypte dans leur lustre d’origine, flamboyantes sous l’exigeant soleil égyptien. Puis l’on se tenait brusquement à l’intérieur du Parthénon, temple athénien, contemplant la statue d’Athéna chryséléphantine (d’or et d’ivoire), privilège exclusif des prêtres de la déesse. Et cette fois-ci, ce n’était pas un rêve, ne m’étant pas endormi. Comment l’aurais-je pu d’ailleurs avec une conférence d’une telle qualité ? Car à ce niveau-là, ce n’était pas un cours mais bel et bien une conférence. Même si je dois dire que le professeur Jackson avait une bien piètre idée des divinités. Il nous les décrivit maléfiques, même en ce qui concernait les plus aimées des Egyptiens, comme par exemple Hathor qui était pourtant déesse de l’amour et de la musique dans l’Egypte antique !
Le cours ne m’apprit rien de nouveau par son contenu, mais il avait été intéressant de par son coté ludique. Seul incident notable, lorsqu’un archéologue du nom de Stanley Emerson, d’un air suffisant et révolté, interrompit la séance en sortant de la salle, se plaignant assez haut pour que Daniel Jackson l’entende, qu’il ne pouvait rester dans un cours où l’on enseignait de pareilles stupidités concernant l’âge des monuments antiques. Cela ne sembla pas perturber le professeur le moins du monde, qui continua sa démonstration comme si de rien n’était.
Je connaissais Emerson. Il avait rudement attaqué mes théories quelques années auparavant. Je lui devais en grande partie mon statut de paria. Il avait tout fait pour prendre ma place d’universitaire, et il avait d’ailleurs finit par l’obtenir. Ce n’était pas un chercheur, mais un prédateur, un type peu fréquentable, et je décidais de tout faire pour l’éviter. A seize heures nous fûmes libérés pour le reste de l’après midi.


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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 12 Avr 2008 - 20:41

(voici la suite du chapitre : il était trop long, il n'est pas passé en un seul post)

16 heures : Etudes

Nous nous mîmes d’accord, Sarah, Chris et moi, pour nous rejoindre à la salle d’étude afin d’échanger nos notes et nos impressions sur cette première journée. Nous nous séparâmes d’abord, le temps d’aller chercher des livres dans nos quartiers … et de quoi manger. Je saisis deux ouvrages bien illustrés sur l’histoire antique, séduisant l’archéologue averti que je suis, mais peut-être aussi les néophytes que sont mes deux camarades. Or j’avais la désagréable impression que Sarah avait eu autant de mal à suivre le cours du professeur Jackson, que moi celui du major colonel Carter. Chris avait peut-être été plus attentif, ayant passé les deux heures à comparer ce que Daniel disait aux « Dix Commandements » à « Gladiator », « La Momie » ou encore à « Indiana Jones » et « Benjamin Gates ». Cette énumération n’étant pas exhaustive, loin de là !
Je saisis alors quelques barres de céréale que je me mis à engloutir tel un camion poubelle un jour de ramassage. Je ne voulais pas les emmener avec moi, par peur de me retrouver très vite entouré de nombreux admirateurs, la bave aux lèvres. Je ne pouvais me le permettre, cela aurait vidé mon stock comme peau de chagrin. Et je comptais tenir au moins quelques jours de plus à ce rythme, ne voyant pas pourquoi le régime du mess s’améliorerait. Je craignais même que le pire restât à venir. Il fallait que je m’entretienne au plus vite avec le cuistot. Mes livres et mes notes dans mon sac, je me rendis à la salle d’étude. Je croisais en passant Sarah et Chris qui sortaient de leurs quartiers respectifs. Sanders prit le lourd sac de notre amie scientifique sur son dos, et nous continuâmes ainsi notre chemin. J’étais en train de penser au meilleur moyen d’expliquer la théorie du docteur Jackson à mes collègues, lorsque je tapais mon pied droit dans une porte entrouverte et m’affalais de tout mon long sur le sol, mon gros orteil me lançant douloureusement. Mes deux amis partirent d’un fou rire incontrôlable et je me vis me relever et donner un coup rageur de mon pied valide dans la porte, qui s’ouvrit sous le choc.
Tout d’un coup Sarah s’arrêta net de rire et pointa du doigt l’intérieur de la pièce.
- Mon dieu ! murmura t-elle, alors qu’elle devenait blanche comme un linge.
Chris entra en vitesse dans la salle, et je lui emboîtais le pas. Un spectacle de désolation s’offrit à nos yeux. Tout était sans dessus dessous. C’était un bureau, ou plutôt ce qu’il en restait. Sur les trois bibliothèques de la pièce, deux avaient été consciencieusement vidées et leur contenu jeté sur le sol. Des centaines de livres ouverts, face contre terre, donnaient l’impression de quelques oiseaux multicolores prêts à s’envoler au moindre bruit. Les tiroirs du bureau, au milieu de la pièce, étaient grands ouverts, et leurs dossiers et autres documents jonchaient le sol. On aurait dit qu’un cyclone avait traversé la salle. Seul une étagère n’avait pas été touchée. Elle contenait plusieurs coupes et décorations, la plupart au nom de John Crichton. Ainsi nous étions dans son bureau ! Tout d’un coup, une chaise bascula et l’on vit apparaître la tête d’un militaire. Un filet de sang lui coulait sur sa tempe gauche.
- Appelez le colonel Crichton vite ! réussit-il à articuler dans un souffle.
Sarah hocha la tête et partit en courant à la recherche de l’officier. L’homme sortit un mouchoir et se l’appliqua sur sa tempe ensanglantée, cherchant à stopper l’hémorragie.
- Il faut vous emmener à l’infirmerie, proposa Chris, d’un ton grave.
- Non pas question ! Pas avant d’avoir fait mon rapport !
L’homme ne voulut pas en démordre, et ne nous laissa même pas l’approcher. L’obstination des militaires dans ce genre d’affaire me laisse sans voix. N’aurait-il pas pu faire son rapport de la même façon à l’infirmerie ? J’en profitais pour jeter un œil (au sens figuré bien entendu) autour de moi. Je ne touchais rien, évidemment, mais je ne pus m’empêcher d’imprimer chaque détail dans ma mémoire. J’étais plutôt doué pour ce genre de jeu, y passant beaucoup de temps lors des fouilles. Mais je ne remarquais pas grand-chose. Les chemises, les sous chemises et leur dossier étaient mélangés dans toute la pièce. Je me penchai pour étudier leur contenu et il sembla rapidement qu’il s’agissait de dossiers du personnel. Je ne connaissais aucun nom. Je ne me relevai que lorsque j’entendis dans mon dos une coupe dégringoler de la seule étagère intacte. Je découvris ébahi que la salle était désormais remplie d’une dizaine de nos camarades venu voir ce qui se passait. Parmi eux Stanley Emerson, notre volontaire humilié du cours de Murray, Jerry Carson, l’homme qui était sorti en pleine conférence du docteur Jackson et une autre personne à la carrure imposante et à l’œil bovin qui semblait faire parti du groupe des deux précédents. Les trois hommes ricanaient bêtement.
- Qu’est-ce que vous faites tous là bandes de crétins ! C’est une scène de crime bon sang !
C’était le colonel Crichton qui venait de parler ainsi, arrivant à grandes enjambées, Sarah qui peinait à suivre, trottinant derrière lui.
Il nous expulsa tous manu militari, après avoir marmonné un vague remerciement à Sarah, Chris et moi.
Une sirène se déclencha alors rapidement et nous fûmes tous confinés dans nos quartiers pour le reste de la journée. Je n’arrivais pas à travailler ce jour-là, un nombre incalculable de détails me traversant l’esprit. Je restais avachi sur ma chaise, le regard dans le vide, essayant d’assembler les morceaux du puzzle. Quand je levais enfin les yeux vers l’horloge, en face de moi, avec la certitude de ne pas avoir avancé d’un pouce, je vis avec horreur qu’il était minuit passé. Un plateau froid peu ragoûtant m’attendait depuis maintenant plusieurs heures sur mon bureau, mais je décidais finalement de ne pas y toucher. Je mangerais mieux le lendemain. La nourriture ici n’était déjà pas bonne chaude, alors froide…


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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 13 Avr 2008 - 10:18

Excellent chapitre ! ! ! clap!

Eh bien, on rentre tout de suite dans le vif du sujet. Le style est excellent, les descriptions sont nickel. De l'humour, une intrigue qui surgit, que demander de plus ?

Ce chapitre est loin d'être décevant Wink

Et pour ma tite remarque sur les fautes d'orthographes, je disais ca juste parce que je l'avais vue Wink
Moi j'en laisse aussi, donc Wink Razz


Allez, vite la suite cheers
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 13 Avr 2008 - 10:56

Que dire que dire ?

C'est vraiment un très bon chapitre ! (pour ne pas imiter Webkev et dire qu'il est excellent ... drunken ).

Le truc qui m'a le plus frapper, c'est qu'en quelques lignes, tu arrives à nous faire apprécier -ou non- un personnage. Les uns sont extrêmement attachants, les autres vraiment détestables.

Ensuite cette petite histoire commence à prendre forme, avec cette "formation" opérée par les membres de SG1 ... Et puis maintenant le mystère du bureau de John Crichton ...

Le style reste très plaisant, l'humour est vraiment sympathique. Tout s'enchaîne parfaitement. Ma foi, ce sont tous les ingrédients d'une excellente fic' ! cheers
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Skay-39
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 13 Avr 2008 - 13:41

Je ne peux qu'appuyer mes camarades. C'est là un excellent chapitre, tant par le style que le rythme, la progression de l'histoire et le charisme des personnages. Mention spéciale sur ce dernier point, d'ailleurs : tu as doté tes protagonistes d'une véritable présence, qui nous permet de nous identifier fortement à eux et de nous immerger totalement dans le récit. Chris est particulièrement marquant. Et malgré les caractéristiques "loufoques" dont tu le dotes, il reste parfaitement crédible. Bravo donc.

Pour l'histoire, cela progresse efficacement, mais sans aller trop vite pour autant. Tu n'essaye pas de rentrer immédiatement dans l'action pour appâter tes lecteurs - ce qui est très professionnel - et on ne s'impatiente pas un instant pour autant.

Et puisqu'on parle de l'action, la mise à sac du bureau de Crichton semble en être le prélude. Je suis curieux d'en savoir davantage à ce sujet. Le coupable est-il l'un des "invités" ? Un militaire ? Un extra-terrestre ?
Quoi qu'il en soit et quoi que tu prépares pour la suite, ton style permet d'apprécier pleinement cette suite de réunion. J'ajouterais que tout cela est rédigé avec beaucoup d'humour.

Je n'ai remarqué qu'une petite faute, et c'est pourquoi je me permets de la signaler ici :
Yaneore a écrit:
Je n’avais aucun doute sur les connaissances de Chris en cinématographie, et je doutais fortement qu’il pouvait en parler indéfiniment.
Soupçonnais ?

Bref, j'aime de plus en plus cette fic, et je suis curieux et impatient d'en connaitre la suite.

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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 1 Aoû 2008 - 8:43

Merci beaucoup, j'ai corrigé la faute Wink

Chapitre 3 : Une semaine bien remplie


Mardi

Le lendemain se déroula comme si rien ne s’était passé. Seule la multiplication des militaires présents montrait qu’il y avait eu un changement. Ça, et les messes basses entre groupes. La journée était entièrement consacrée à l’approche scientifique de l’entraînement.
Lorsque nous nous réunîmes après les cours avec mon groupe, ce fut pour retravailler les notes de la journée… Enfin c’était ce qui était convenu au départ… Au lieu de cela, étrangement, la conversation dévia sur un tout autre sujet…
- Alors vous avez compris cette approche, ou vous voulez qu’on y passe plus de temps ?
La question de Sarah flotta dans l’air un moment, sans aucune réponse. Chris jouait avec son stylo, le faisant tourner autour de ses longs doigts, et pour ma part j’avais la tête avachie sur mes deux bras croisés, le regard dans le vide. Pour ma défense, la journée avait été longue. Très longue. Le professeur Carter était passée en coup de vent à huit heures, puis le reste du cours avait été consacrée à l’étude de théories, à l’aide de documents illisibles, ainsi qu’à des travaux pratiques consistant à calculer… des trucs et des machins. C’était tout ce qui me restait de cette séance et c’était plutôt inquiétant en soi.
Sanders finit par laisser échapper son stylo, qui roula sous un meuble, hors de portée. Il fut accompagné dans sa chute par un juron sonore. Sarah fronça les sourcils et ouvrit la bouche, mais ce fut notre collègue militaire le plus rapide :
- J’aimerais bien savoir ce qui s’est passé hier dans le bureau de Crichton !
C’était la bouée de sauvetage que j’attendais depuis un moment pour sortir de ma profonde léthargie :
- J’y ai réfléchi toute la nuit, mais je ne me suis guère avancé, avouais-je à contrecœur. J’ai pourtant parfois l’impression de m’approcher de quelque chose mais… ça me file entre les doigts après une étude plus poussée du problème. Je crois qu’on peut convenir d’une seule chose : il y a un espion parmi nous.
Je sursautais brusquement alors que Sarah venait de fermer son épais livre avec force.
- Puisque vous ne souhaitez pas travailler, puis-je moi aussi oser une hypothèse ?
Nous acquiesçâmes, Chris et moi, non sans une certaine appréhension et… un peu de condescendance, je dois l’avouer. Elle se lança alors, débitant tout d’un trait :
- Il parait clair que quelqu’un s’est introduit silencieusement dans le bureau gardé du colonel. Ce mystérieux individu a assommé le garde, puis s’est mis à la recherche d’un document. Si j’avais à donner mon avis, je parierais pour de l’espionnage industriel. On n’a pas invité les meilleurs chercheurs du monde à une formation coûteuse et protégée, sans un but lucratif à la clé. Je n’ai pas trouvé encore le rapport entre les différentes spécialités de chacun, mais cela viendra, je vous le promets. Il s’est ensuite enfui et s’est trouvé une occupation dans la base. Donc, cela peut être n’importe lequel d’entre nous. La pagaille dans le bureau montre qu’il était pressé, donc je pense qu’il s’y est rendu après la fin du cours du docteur jackson. Cependant il y avait beaucoup de monde à ce moment-là dans le couloir, cela n’a pas du être aisé de s’introduire dans la pièce. Je pensais qu’on interpellerait rapidement le coupable, la base grouillant de caméra, mais cela n’a pas l’air d’être le cas vu qu’ils ont multiplié le nombre de gardes. On peut en conclure à partir de là que le réseau de caméras a été neutralisé d’une façon ou d’une autre, à moins que notre ami sache passer à travers les murs ! Ce qui montre que Cheyenne Mountain a à faire avec un ennemi dangereux et très compétent. On peut s’y remettre maintenant ? fit-elle finalement en secouant son livre énergiquement sous notre nez.
Dois-je vraiment expliquer au lecteur l’état dans lequel Chris et moi étions plongés ? La mâchoire pendante, nous nous regardâmes tous les deux un moment puis nous éclatâmes d’un fou rire nerveux incontrôlable. Il fallait se rendre à l’évidence : Sarah était très douée. Un garde, la bouche crispée, l’air furibond, vint nous demander le silence par respect pour les autres groupes présents dans la salle. Nous nous exécutâmes et revînmes à nos moutons.
Sans prétention aucune, j’étais arrivé à peu près aux mêmes conclusions que Sarah, pendant la nuit, mais cela ne m’avait pas convenu. II y avait autre chose… quelque chose qui ne collait pas aux faits… et un détail… Plus j’avais l’impression de m’approcher de la réalité, plus je m’en éloignais inexorablement. Comme quand on essaye de se souvenir d’un rêve diffus une fois réveillé.
Nous travaillâmes jusqu’à tard dans la soirée, et j’étais content de voir que nous avions beaucoup progressé. Les prochains cours de science me seraient peut-être plus faciles. Peut-être même que je resterais éveillé…


Mercredi

La journée du lendemain était consacrée à l’histoire, aussi m’étais-je levé de forte bonne humeur. J’étais assis à une table avec Sarah et j’avalais mon porridge goulûment. Je levais la tête brusquement en entendant un grand fracas, alors que Chris venait de jeter son plateau sur notre table. Le contenu de son café se répandit entre nos deux repas, avant de se déverser goutte à goutte sur le sol fraîchement nettoyé. Une serveuse d’un certain âge poussa un long soupir, et partit en trottinant à la recherche d’une serpillière en maugréant dans sa barbe (à prendre ici au sens propre).
- J’ai discuté avec le cuistot ! J’ai des nouvelles pour vous ! fit le nouveau venu, rayonnant.
Il avait bien de la chance de pouvoir converser avec le cuisinier. Moi il ne me regardait même plus. Tout ça parce que la veille j’étais allé lui demander s’il était possible d’emprunter la cuisine une heure ou deux, le temps de se concocter soi-même un vrai repas. Il était soudain devenu encore plus rouge que la gelée qu’il servait ce jour-ci, et si je n’avais pas eu alors sous mes yeux un magnifique spécimen de gratin de pomme de terre calciné, j’aurais parié que la fumée noire ambiante sortait de ses propres oreilles. Qu’est-ce qu’ils peuvent être susceptibles ces militaires !
- Il m’a dit qu’on n’avait pas pu encore trouvé qui était à l’origine de l’incident.
Un reniflement de mépris du côté de Sarah suivit cette déclaration :
- Bien entendu, c’est ce que je vous avais dit non ?
Nous fûmes bien obligés d’acquiescer. Faire observer à cette dernière que nous avions désormais une preuve au lieu d’une simple théorie aurait singulièrement manqué de tact. C’est par conséquent ce que fit Chris.
Elle ne lui adressa plus la parole de la journée.


Jeudi

Le lendemain, nous nous rendîmes tous au cours de Murray, une certaine appréhension dans le regard. Je doutais même que quiconque soit volontaire à son cours cette fois-ci. Nous espérions secrètement que la séance serait dédiée à la théorie, et non à la pratique, mes bleus noirâtres ayant tout juste eu le temps de passer au vert jaunâtre, parfait pour le camouflage, mais guère seyant pour autant, il faut l’avouer.
A notre grande surprise, le professeur nous attendait devant la porte, et nous demanda de le suivre. Plusieurs scénarios horrifiques nous hantèrent jusqu’à ce qu’il nous fit entrer dans une grande salle, avec des sortes de box alignés, ressemblants étrangement à des guichets.
Murray nous expliqua qu’on se trouvait actuellement dans une salle de tir. Il ouvrit une armoire qui était efficacement fermée, à l’aide de chaînes, de verrous et d’un système de lecteur de carte d’accès sophistiqué. Les munitions nous furent apportées par un autre homme. On nous expliqua après qu’ils séparaient les armes de leurs munitions pour notre propre sécurité. Je soupçonnais fortement que c’était plutôt pour la leur, après les derniers évènements de l’avant-veille. Nous fûmes alignés par dix, et je fis parti de la première salve de tireurs.
Chaque personne occupa un guichet, nous mîmes des lunettes de sécurité, des protections auditives sur les oreilles et, au signal de Murray, je vidais avec entrain mon chargeur sur la cible. Enfin… vers la cible pour être précis. En effet, une fois la feuille noire et blanche illustrée de ronds concentriques apportée, je fus bien obligé d’avouer après une étude poussée de sa structure qu’elle était parfaitement intacte. La salle partit alors d’une franche rigolade et j’observais même un léger sourire chez le professeur Murray, une grande première. J’étais blessé qu’on pût me croire aussi mauvais tireur. Et même lorsque je fis savoir, tout sourire, que Chris à côté de moi, avait un impact de plus dans sa cible qu’il n’avait de munitions dans son chargeur, personne ne me prit au sérieux. Au bout d’un moment, le professeur fut bien obligé d’arriver à la conclusion que j’avais au moins fais mouche une fois. Qu’est-ce qu’il peuvent être de mauvaise foi dans l’armée ! A la fin du cours, on nous reprit nos armes et nos balles et nous partîmes déjeuner.
L’après-midi avait été dédiée au désarmement de l’adversaire à mains nues… Un désastre. Chaque centimètre de mon corps me faisait souffrir lorsque je me couchais ce soir là. Je ne pus m’asseoir sur mon postérieur décemment pendant deux jours.


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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 1 Aoû 2008 - 8:43

Dimanche

Les jours suivants passèrent rapidement et vint bientôt le jour tant attendu : le dimanche de « repos ». Je vois d’ici le lecteur attentif et cultivé, trépigner de rage, les yeux injectés de sang, s’arrachant les cheveux devant son écran en jurant tous les dieux, devant cet emploi abusif des guillemets. Aussi pour vous épargner un infarctus prématuré, je vais m’expliquer. Nous ne pouvions en aucun cas sortir de la base, à part les pieds devant, comme nous l’avait gentiment dit un colonel Crichton hilare (qui s’était, soit dit en passant, apparemment très bien remis du saccage de son bureau). De toutes façon, nous avions une pile de notions à retenir telle que nous n’avions guère d’autres choix que d’étudier. Aucune des personnes présentes n’eut donc le temps de se reposer ce jour-là. Nous travaillâmes même plus que d’habitude. Voilà pourquoi la notion de « repos » à Cheyenne Mountain doit être utilisée avec moult précautions et l’emploi obligatoire des guillemets.

Aussi nous couchâmes-nous tard et particulièrement éreintés. Je ne me souvins pas ce qui me réveilla ce soir-là. Un frottement ? Des bruits de pas ? Un mauvais rêve ? Mes bleus au postérieur ? Je me rappelle seulement saisir quelques vêtements alors que des pas raisonnaient devant ma porte. Je sortis sur la pointe des pieds et restais ébahi devant le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Tout l’étage trottinait, vêtu à la va-vite, vers la même direction en chuchotant nerveusement. Complètement embrumé, je suivis les retardataires, tel un zombie, sans savoir du tout ce qui se passait, jusqu’à l’endroit ou une foule dense s’était amassée. Maintenant on pouvait entendre des gens s’affairer bruyamment. Poussé par la curiosité, je me frayais un chemin tant bien que mal jusqu’à l’ascenseur, où semblait converger tous les regards. Ce que je vis alors, me laissa sans voix. Deux gardes étaient couchés sur le sol, dans ce qui semblait être une marre de sang qui s’étendait doucement en arc de cercle. Plusieurs médecins pataugeaient dans le fluide vital, faisant tout ce qui était possible pour sauver les hommes. Un des soldats était déjà hissé sur un brancard tandis qu’on faisait un massage cardiaque vigoureux au second. Ils furent bientôt tous deux évacués, mais il n’y avait aucun doute sur leur pronostic vital. Il était au plus bas. Qui avait bien pu faire ça ? Et avec quelle arme ? J’en étais là de mes réflexions lorsque l’ascenseur s’ouvrit une fois de plus, et l’on vit alors s’engouffrer à l’étage, se reflétant sur l’étendue ensanglantée, une véritable armée de gardes, menée par le colonel Crichton, lui même. Nous fûmes tous parqués sans ménagement aucun au mess, pendant que les hommes fouillaient consciencieusement nos quartiers.
Sarah et Chris me rejoignirent discrètement, l’air grave et ensommeillé. Chris avait une petite mine, les cheveux ébouriffés et un pyjama rouge bordeaux improbable, alors que Sarah, comme moi, avait prit le temps de s’habiller de pieds en cape. Ils m’expliquèrent qu’un hurlement les avait réveillé, et qu’ils étaient accourus voir ce qui se passait. Ils étaient tombés sur une véritable scène d’horreur. A partir de là nos observations respectives convergèrent. Les deux hommes touchés, nous les avions déjà croisés auparavant. Ils gardaient l’ascenseur. Nous avions eut tout le loisir de voir la façon dont ils avaient été blessés : par balle. Comment une personne avait-elle pu transporter une arme dans la base et comment avait-elle pu cacher cette même arme malgré les fouilles ? C’était la question à l’ordre du jour (ou plutôt de la nuit pour être précis). A se demander si finalement le coupable ne traversait pas les murs.
Nous fûmes interrompus dans nos réflexions par un grand brouhaha qui venait de l’autre bout de la salle. Nous nous tournâmes pour voir la source de l’agitation.
Soudain une tête apparue, puis un tronc, puis tout un corps en robe de chambre de soie bleu clair et aux doublures blanches. C’était Stanley Emerson. Il était monté sur une table, et l’on voyait à coté, dépasser de la foule, la tête de son ami à la carrure inversement proportionnel au QI. Et il était sacrément grand et costaud. Nuls doutes que Jerry Carson était aussi dans les parages.
Stanley prit sa respiration et se lança :
- Comment pouvez vous supporter cela ? Il y a des morts et des agressions dans cette base ! Nous ne sommes plus en sécurité ici ! Nous ne savons même pas ce que l’on attend de nous ! Etes vous prêt à prendre des risques inconsidérés dans un but inconnu ? Moi pas. Je ferais personnellement mes valises dès demain. Et je vous conseille…
- Descendez de là-dessus imbécile !
Crichton venait de rentrer, accompagner de deux militaires. Bien entendu Stanley s’exécuta, un sourire particulièrement haineux dessiné sur son visage.
Je n’avais jamais vu Crichton aussi grave. Le silence ce fit rapidement, et la salle fut tout d’un coup suspendue à ses lèvres.
- J’ai de très mauvaises nouvelles à vous communiquer. Les deux gardes luttent actuellement entre la vie et la mort en soins intensifs. Une inspection minutieuse nous a permis d’observer que l’armoire de la salle de tir à votre étage a été fracturée, une arme est manquante. Je tiens à dire à l’agresseur, qu’il a franchi une limite que nous ne pouvons accepter. Nous allons tout mettre en œuvre pour le retrouver et lui faire payer ses atrocités ! Je connaissais personnellement ces deux hommes… Il ne l’emportera pas au paradis ! En ce qui concerne cette formation, ces derniers évènements viennent perturber son cours. Aussi avons-nous décidé de la raccourcir. Ça veut dire qu’il ne vous reste plus que deux semaines de préparation et une semaine de tests. Aussi la préparation sera condensée. Vos horaires changent. Vous ferrez 8h-13h et 14h-19h tous les jours, même le week-end pendant les deux prochaines semaines. Vous pouvez regagner vos quartiers.
Si la moitié de la salle n’avait pas déjà été, tout comme moi, dans un état de fatigue absolue, j’aurais peut être pu dire que cette nouvelle fut accueillie avec horreur.
Au lieu de cela, je dois dire pour être honnête que j’étais plutôt accablé. A tel point que je me vis presque faire mes valises. La seule chose qui me retint alors, c’était que je ne voulais pas laisser mes deux nouveaux amis dans l’embarras… et aussi parce que le bail de trois mois pour mes fouilles était de toute façon dépassé, et que je n’avais pour le moment rien d’autre à faire. Alors autant en profiter un tant soit peu.
Ce soir là je me couchais avec des questions plein la tête en espérant que le sommeil viendrait les solutionner… Ce ne fut pas le cas cette fois ci… Ce n‘est en fait jamais le cas, il faut bien l’avouer.


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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 1 Aoû 2008 - 19:52

Ma réaction à la lecture de cette fic n'est pas trés éloignée de celle que l'on attendrait de l'un de ses personnages, j'ai nommé le lieutenant Christopher Sanders. Comme lui, je suis enthousiasmé par tout ce que je vois. Cette fic est agréable, ses personnages sont attachants et son intrigue me laisse dans l'attente de la suite. J'adopte ! Mais comme le lieutenant, je me trouve pris d'une impression de déja-vu et du désir insistant de développer sur le sujet.

Le début de l'histoire, tout d'abord, rappelle ceux de Daniel Jackson dans le film qui a lancé la franchise. Un archéologue sur la mauvaise pente se retrouve pris dans les engrenages d'un projet top-secret de l'armée américaine. A cette différence toutefois que nous lecteurs connaissons déja fort bien la nature du projet, quand bien même le doute plane encore sur les détails (nouvelle équipe SG, expédition d'Atlantis [comme suggéré par le titre] ou autre). Quant à la suite...

Nous avons comme protagoniste principal un éléve. Ses mouvements se trouvent pour un temps restreints à un édifice représentant pour lui un tout nouveau monde. Même là, certains secteurs lui sont interdits. Il se lie rapidement d'amitié avec deux autres éléves dont une femme. Parallélement, trois de leurs camarades se signalent comme absolument imbuvables et se retrouvent tout naturellement ensembles. Les jours et les cours passent, apportant leur lot de soucis, d'autant que l'examen final approche à une vitesse menaçante. C'est alors qu'un événement vient pertuber la marche normale des choses. Un méfait s'est commis dans le bureau de l'un des membres du corps enseignant. Bientôt, il devient évident qu'un malfaiteur rôde dans les couloirs du château... je veux dire de la base. Il n'en faut pas plus pour que le trio des antipathiques commence à mettre en question la façon dont est tenu l'établissement. Nos trois héros, de leur côté, font de leur mieux pour ne pas négliger leurs études. Oui mais voila, la fille du groupe, jusqu'alors presque beaucoup trop sérieuse et studieuse pour ses deux gros bétas de comparses, ne peut s'empécher d'essayer de résoudre le puzzle. Le personnage principal se prend maintenant au jeu. Nul doute qu'il va bientôt trouver le moyen de se faufiler discrétement la nuit dans les couloirs, afin de découvrir les piéces manquantes à ce décidement bien mystérieux mystére. Tout risque fort de se terminer dans une salle trés largement en dehors de la zone autorisée, où le coupable se trouvera d'une façon ou d'une autre confondu. Aprés quoi nos trois héros se feront autant disputer pour leur comportement indiscipliné que pour avoir évité une catastrophe que personne d'autre n'avait vu venir.

Je trouve que tout cela ressemble beaucoup à du J.K. Rowling, pas vous ?

Serais-tu fan ou bien est-ce moi qui le suis trop ?
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyVen 1 Aoû 2008 - 21:12

Charmant chapitre. Bien sur, on ne sait toujours pas où tu désires nous emmener, mais en tout cas, on est sur que tu nous y emmeneras avec du mystère sur les "criminels" sévissant dans Cheyenne Mountain.

Je note une ou deux petites erreurs, mais rien de grave.
Citation :
Sanders finit par échapper son stylo,
Plutot par laisser échapper, non ?
Citation :
Je doutais fortement que c’était plutôt pour la leur
Peut-être soupçonnais ?


Sinon, une mention spéciale pour cette phrase, très drôle :
Citation :
Une serveuse d’un certain âge poussa un long soupir, et partit en trottinant à la recherche d’une serpillière en maugréant dans sa barbe (à prendre ici au sens propre).

sylvouroboros a écrit:
Je trouve que tout cela ressemble beaucoup à du J.K. Rowling, pas vous ?

Serais-tu fan ou bien est-ce moi qui le suis trop ?
Je me permets de rejoindre sylvouroboros, dont l'analyse est, ..., excellente.
J'ajouterais que le comportement entre Chris et Sarah rappelle fortement celui entre un certain rouquin et une "sang de bourbe", tandis que les amis de Jerry Carson me font penser à un certain Crabbe, ou Goyle, vu leur description Razz
Mais ce n'est pas une critique négative, loin de là. Wink

Maintenant, j'attends la suite Heureux
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptySam 2 Aoû 2008 - 12:44

Tout d'abord merci pour ces critiques, et je corrigerais dans la journée les erreurs que Webkev a soulignées.

Merci à lui Wink

Quant au rapprochement avec Harry Potter, dit comme ça, effectivement moi aussi j'en serais convaincu ^^ Mais comme c'est moi qui est écrit cette fic, je peux te dire que c'est un pur hasard. J'aime bien, certes, Harry Potter, sans en être un fan, mais je ne m'en suis pas inspiré. S'il y a un rapprochement à faire, et là j'avoue ^^, ce serait plutôt du coté d'Elysabeth Peters, en ce qui concerne le style, mais chut ^^
Le groupe qui se forme autour de Sanders ainsi que le groupe hostile ne sont là que pour amener des suspects et/ou alliés potentiels pour la suite, et rien de plus. Mais c'est vrai que c'est une sacrée coïncidence, je ne l'avais pas remarqué ^^

Encore merci pour vos critiques et je promets à Sylvouroboros que la suite ne sera pas comme il le prédit ^^

Edit : voilà, c'est corrigé Wink
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyMer 6 Aoû 2008 - 16:53

Et bien, il m'aura fallut du temps pour commenter cette fiction. Il faut dire que la période des vacances accuse toujours une hausse de productivité, et que j'ai été absent. Voila pour mes excuses. mrgreen

Le parallèle effectué par Sylvouroboros est saisissant. Maintenant qu'il l'a mit en avant, il me saute literralement aux yeux - enfin, pas vraiment littéralement, ou alors j'aurais des soucis à me faire quand à l'état de mon PC. Mais c'est frappant, vraiment. Les relations entre Chris et Sarah sont particulièrement proches de celles liant Ron et Hermione, et leurs caractères présentent aussi de nettes similitudes. Je serais tenté d'y voir au moins une influence inconsciente. ^^

Et cet élément est l'un de ceux qui me font apprécier cette fic. Tes personnages sont vraiment très charismatiques, et leurs relations sont très plaisantes. Je suis impatient de lire leurs prochains dialogues... mrgreen

L'action dans cette fic progresse lentement, là encore sur le mode Harry Potter : elle est pour l'instant extérieure aux héros, qui l'observent de manière passive - se bornant à se poser des questions et à échafauder des théories. Je ne doute pas que cela change par la suite - ou, en tout cas, c'est fort probable ^^ - et j'ai hâte, là encore, que nous en arrivions à ce moment.

J'ai moi aussi noté quelques fautes d'étourderie, mais j'ai hélas été trop fainéant pour les noter. Pas très professionnel de ma part. Désolé. ^^
Enfin, cela reste assez léger.

C'est une fic vraiment très intéressante que tu nous offres là. Le style est très bon, le rythme aussi, en plus d'être original. Les personnages ont un caractère bien marqué, et ton intrigue centrale est de plus en plus intriguante.

En bref, j'attends avec impatience et curiosité la suite de la fic la plus lente de SGFS.

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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyMer 6 Aoû 2008 - 17:27

Skay-39 a écrit:
En bref, j'attends avec impatience et curiosité la suite de la fic la plus lente de SGFS.
La fic la plus lente ? Tu remets donc ton trophée à Yaneore ? very happy
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyMer 6 Aoû 2008 - 18:06

Webkev a écrit:
Skay-39 a écrit:
En bref, j'attends avec impatience et curiosité la suite de la fic la plus lente de SGFS.
La fic la plus lente ? Tu remets donc ton trophée à Yaneore ? very happy
Hey ! Je ne mets tout de même pas un an par chapitre, moi ! roi

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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyMer 10 Sep 2008 - 13:23

very happy Il est vrai que je mets pas mal de temps à écrire ^^

Mais je vous promets de m'y remettre rapidement !

Et merci pour vos critiques et appréciations, cela me motive à finir. Mes fics précédentes je les écrivais au fur et à mesure en ayant une idée plutôt vague de l'intrigue à venir ... je dois l'avouer ^^ Cette fois ci, tout est planifié. Je connaissais même la fin avant de commencer ^^ Tout est prévu et tout s'enchaînera petit à petit, promis Wink Attendez vous à du très lourd ! ^^

Et par pitié, ne me parlez plus d'Harry Potter warrior ^^
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MessageSujet: Re: SG-A : La Sélection   SG-A : La Sélection EmptyDim 30 Nov 2008 - 21:55

Comme promis je m'y suis remis et comme j'avais promis de ne plus rien publier jusqu'à ce que ma fic soit terminée... c'est fait ^^
Je vais donc vous poster aujourd'hui petit à petit ce qui reste de ma fic ainsi que le fichier word et PDF que vous trouverez en première page (1er post), ainsi que dans mon dernier post consacré à l'épilogue Wink
J'espère que vous aimerez Wink


Chapitre 4 : Investigations


La nuit, où plutôt devrais-je dire la deuxième partie de la nuit, fut atrocement courte. Je me réveillais plus fatigué que je m’étais couché (c’est à ce demander si il n’aurait pas mieux fallu que je reste éveillé), avec un de ces maux de crâne bourdonnant qui annonce une bien piètre journée. Je ne recouvrais que partiellement la vue après m’être abondamment aspergé d’eau froide. Et ce que je vis alors devant ma glace, me fit regretter ma cécité matinale. Un inconnu hirsute à la barbe naissante, aux yeux caves creusés par des cernes grisâtres me regardait fixement l’air profondément perplexe. Je me reculais horrifié, maudissant ce traître de miroir. Depuis quand s’était-il mis à fraterniser avec l’ennemi ? Pas le temps de recourir à ce problème et briser ce faux frère n’aurait servi qu’à me coltiner avec sept ans de malheur. J’avais déjà donné.
Je me rendis alors au mess, espérant alors que la nourriture matinale me requinquerait. Et oui, parfois une mauvaise nuit, peut avoir sur moi cet effet de sincère naïveté. Alors que j’entrais dans la salle, un haut le cœur me vint en même temps que pénétrait dans mes narines une odeur à la frontière entre un très vieux fromage oublié plusieurs mois en plein soleil dans un espace réduit, et de la nourriture fraîchement digérée. En effet, non contents de nous intoxiquer chaque jour avec des plats ratés, frelatés, mais à peu près identifiables, aujourd’hui le cuisinier avait décidé de nous concocter un petit-déjeuner à la française… En tous cas ce qu’il en connaissait. C'est-à-dire pas grand-chose…
Je me servis donc chichement d’un aliment qui ressemblait à s’y méprendre à un fer à cheval que le cuisinier me présenta fièrement comme un croissant, et d’un gâteau au camembert… J’espérais sincèrement pour les français que c’était là une pure invention de notre calamiteux, mais toujours très créatif, restaurateur.
Je jetais tout ça pêle-mêle, dans cette pauvre poubelle qui ne méritait franchement pas un tel traitement, puis je rejoignis mes deux amis qui étaient déjà à une table. Alors que je m’asseyais, Chris frappa violemment le meuble, faisant se renverser… une chose liquide verdâtre du plateau de Sarah.
- Tu n’y peux rien ! Fit celle-ci, en épongeant courageusement la mixture avec sa serviette, là où j’aurais moi, fait intervenir toute une équipe de décontamination habituée à ce genre de déchet.
- J’aurais la peau de ces salopards ! Reprit notre vigoureux ami.
- J’ai loupé quelque chose ? Demandais-je, regardant alternativement mes deux camarades.
Chris leva les yeux au ciel, dans une sourde invocation à celui qui préside notre destinée :
- Oh que oui ! Dix personnes de notre groupe ont déjà quitté le stage ce matin à la suite du discours d’hier soir de Jerry. Et ils sont là, aujourd’hui tous les trois à sourire et à manger ! Quelle bande d’abrutis !
Je trouvais personnellement l’utilisation du verbe « manger » plutôt impropre à la situation. Mais faute de trouver mieux, je me joignis à l’acquiescement général.
Tout d’un coup, mon ami se redressa de toute sa hauteur. Je levais alors les yeux et vis la source de son agitation.
- Salut Michael.
Je me levais moi aussi, sur mes gardes, face à un vieil ami.
- Bonjour Emerson.
- Ne soit pas timide voyons, appelle moi Stanley. Un raté ce professeur … Comment s’appelle t-il déjà ? Professeur Jackson, c’est ça ? Ah pardon, j’oubliais que tu avais présenté les mêmes théories lors de la préparation de ta thèse. Qui se ressemble s’assemble, comme dit le dicton.
J’ai encore mal aux dents, quand je repense à ce moment. Un de mes plombages sauta et ce ne fut qu’à ce moment que je desserrais la mâchoire.
- Vous avez l’air contracté vous tous, ça ne va pas ? Vous devriez être contents. Dix concurrents de moins, je ne pensais vraiment pas arriver à ce résultat hier soir. D’ailleurs, vous devriez aussi partir tous les trois, si vous ne voulez pas vous ridiculiser le jour de l’examen. Enfin, c’est un conseil d’ami, vous en faites ce que vous voulez.
Tout d’un coup j’entendis un rugissement sur ma droite, puis la table et tout son contenu, se renversa avec fracas sur le sol. Toutes les têtes se tournèrent vers nous. Chris se tenait face à Stanley, le poing droit serré, brandis dans la direction de son adversaire.
- Espèce de salopard ! Toi et ta bande de minable, on va vous écraser le jour de l’épreuve ! Ça je te le promets ! Et à la régulière nous au moins !
Stanley n’eut pas le moins du monde l’air impressionné. Il sourit, essuya l’eau qui avait coulée sur ses chaussures à l’aide de sa manche, puis rejoignit sa table, sous l’hilarité de ces deux collègues. Jerry Carson en profita même pour applaudir chaleureusement son ami. Le fait qu’il ne soit pas venu lui prêter main forte, augurait au plus haut point de son courage.
Le point positif de cette confrontation tint au comportement de Chris. A partir de ce moment, il fut le plus attentif au cours et le plus acharné au travail de notre groupe.
Nous dûmes rester un moment au réfectoire pour nettoyer la pagaille semée par notre ami, mais je ne pouvais décemment lui en vouloir, m’étant moi-même difficilement maîtrisé… Il faudra d’ailleurs que je demande rapidement s’il y a un bon dentiste dans la base…

*


La journée fut studieuse. Le professeur Jackson nous gratifia d’un excellent cours, très détaillé sur les hiéroglyphes et le hiératique (Je renvoie le lecteur assurément studieux mais rendu perplexe par ce vocabulaire spécialisé à n’importe quel livre traitant de l’Egypte ancienne). Aussi lorsque nous nous réunîmes en salle d’étude ce soir là, je passais quatre heures à donner à mes deux collègues, concurrents, mais néanmoins amis, quelques trucs et explications à ce sujet (a commencer par expliquer à Chris, qu’une langue morte n’était pas uniquement l’abat du bœuf difficilement comestible et peu ragoûtant qu’on nous servait régulièrement au self étant enfant). Alors que nous nous apprêtions à aller nous coucher, Chris se racla la gorge bruyamment ce qui le fit ressembler furieusement à une vieille fumeuse asthmatique et prit la parole :
- J’ai appris ce midi que les deux gardes étaient décédés.
Un long silence s’installa alors entre nous trois. Nous avions vus ce qui c’était passé … l’état des gardes … leurs blessures … connus ces gens, au moins quelques temps.
Sarah soupira longuement :
- La seule chose dont on peut être sûr, c’est que le coupable est l’un d’entre nous.
Je hochais la tête gravement, puis tapais derechef du poing sur la table, faisant sursauter par la même occasion mes deux compagnons :
- Je crois les amis, qu’il est temps de mener notre propre enquête.
A ma grande surprise, ils acquiescèrent tous deux.

**


Lorsque nous nous réunîmes le lendemain soir, vers minuit, en sale d’étude, ce ne fut pas pour parler des cours. J’en aurais eu pourtant besoin, Carter nous ayant gratifié dans la matinée d’une séance particulièrement éprouvante pour les nerfs chez toute personne normalement constituée. Nous nous installâmes donc et sortîmes tous trois un calepin et un stylo, pour faire le point sur la journée de chacun.
- Qui commence ? demanda Sarah.
- Moi, je veux bien, fis-je, me portant par la même occasion volontaire, ça va être court en plus. Comme prévu, je suis resté à la fin du cours avec le professeur Jackson, pour lui poser des questions d’ordre archéologique. Petit à petit, j’ai fait dévier la conversation sur les agressions dans la base et sur le secret qui entoure notre présence. Au final je n’ai rien appris, à part que le docteur Jackson assure qu’il ne quitterait sa place pour rien au monde. Ah si, il est sujet à d’effroyables crises d’éternuements dues à une allergie au pollen.
- C’est plutôt mince se plaignit Sarah, la tête dans ses mains. Son stylo avait coulé sur ses doigts, et les tâches se rependirent sur son visage en une forme particulièrement virulente de bleuisse (terme récent, attribué à l’auteur de ces mémoires).
- Très mince, acquiesçais-je.
- Ouais pas surprenant avec la bouffe de ta femme…
J’en lâchais mon stylo et Sarah s’enfouit la tête dans ses bras croisés à la recherche d’un réconfort improbable.
- Letal Weapon ! L’arme fatale. Le premier de la série, un film de Richard Donner avec Mel Gibson et Danny Glover. C’est la scène ou après avoir discuté sur le bateau…
Lorsque Chris vit notre état de déconfiture avancée, qui n’avait rien à voir avec l’heure tardive, il s’éclaircit la gorge et continua
- J’ai interrogé le cuistot. Au final, j’ai appris qu’il était nouveau, et qu’il n’avait pas accès lui non plus au contenu secret de la base. Par contre, il m’a renseigné sur le contenu des étages. Regardez j’ai fais un croquis.
Il nous montra ce qui ressemblait vaguement… très vaguement… enfin… nous retournâmes plusieurs fois le… la chose, dans tous les sens sans arriver à rien deviner du tout.
Chris tiqua devant nos regards sceptiques, puis nous arracha le papier des mains.
- Ne vous inquiétez pas, je vais le recopier au propre. Mais ne vous attendez pas à grand-chose, tous les étages sont construits quasiment à l’identique. Il y a une véritable petite armée là dedans. Je n’ai pas pu poser plus de questions, le colonel Crichton a débarqué et m’a demandé ce que je fichais là… ce sont ces mots… mais je vous épargne ces autres commentaires bien plus colorés.
Sarah prit alors la parole. La fuite ne s’était pas améliorée. J’avais l’impression d’avoir affaire à un vieux Schtroumf délavé.
- Comme nous en avions convenu, j’ai simulé un malaise, dans le but d’être amenée à l’infirmerie, pour interroger tous ceux qui auraient pu entrer en contact avec les deux hommes tués de l’ascenseur.
- Et ? demanda Chris, qui s’était rapproché de Sarah, l’intérêt brillant dans son regard.
- Et, ça a capoté. Ils ne m’y ont pas amené. Ils ont fait venir une infirmière à moi. Ils ont aménagé une des salles de notre étage en salle de soins. Apparemment ils ne veulent pas que le loup rejoigne une autre bergerie. J’ai pu cependant poser quelques questions. Je n’ai pas pu aller très loin, l’infirmière a refusé de me répondre, pour à peu près toutes les questions. Tout ce que je sais, c’est qu’ils sont morts rapidement.
Un long silence gêné s’installa entre nous, chacun se demandant qui mettra en mots ce que tous savaient déjà. Je me pris la tête entre les mains et résumais la situation :
- On a fait chou blanc sur toute la ligne. On a rien, nada, peau de balle ! Toute une journée perdue ! On est des fins limiers, y a pas à dire ! Sherlock Holmes n’a qu’à bien se tenir !
Sarah dodelina de la tête, puis souris :
- Je ne dirais pas ça, j’ai tout de même été réhydratée pendant deux heures. J’ai la peau nickel maintenant.
Nous partîmes d’un éclat de rire monumental (surtout moi et Chris, la pauvre Sarah ne pouvant voir ladite peau à ce moment précis), et nous fûmes donc par conséquent expulsés manu militari de la salle d’étude.
Enfin, cela devrait nous servir de leçon. Nous nous étions pris pour ce que nous n’étions pas : des enquêteurs. A chacun ses compétences.
Lorsque je m’effondrais sur mon matelas, complètement épuisé après cette interminable journée de cours et d’enquête, je pensais en souriant, que le cuisinier pourrait bien être le coupable. Puis je secouais la tête … Non, lui nous préparait une mort plus lente et infiniment plus douloureuse. Alors que je m’esclaffais tout seul (ah, moment de solitude, quand tu nous tiens), Morphée me prit par surprise et m’emmena visiter l’Egypte ancienne et ses merveilles…
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