Les Citées Obscures

Aaaaah, que d'heures de CDI où j'aurais dû travailler, et où j'ai préféré lire ces superbes ouvrages...

Bien sûr, on ne les avait pas toutes, mais c'est un réel plaisir de replonger dans l'obscurité de cet Univers...

Oui, c'est pas terrible comme commentaire, mais... c'est tellement spécial... Je pense que c'est le genre de trucs que l'on adore ou que l'on déteste, pas de demi-mesure.

Citation :

Oui, c'est pas terrible comme commentaire

C'est déjà pas mal ! ^^

En ce qui me concerne je n'ai lu que deux tomes : Brusel et L'enfant penchée que j'ai adoré. Enfin la première fois que j'ai lu Brusel (il y a quelques années) j'avais été un peu déconcerté par cet univers absurde mais quand j'y suis retourné... que du bonheur ! Il faudra que je lise les autres

En tout cas nul doute que s'il s'en était trouvé aussi dans mon CDI ces BD m'auraient aussi détourné du travail.

Ah, et bien, je te conseille d'urgence de lire les autres !

Ma préférée étant La Fièvre d'Urbicande, même si La Tour, avec son thème du nouveau venu dans un environnement aussi étrange qu'éloigné du pouvoir et de l'administration centrale, est pas mal non plus.

J'ai lu La Fièvre d'Urbicande, les murailles de Samaris ainsi que l'enfant Penchée je devait avoir douze-treize ans. Je crois que j'en ai lu d'autres mais je ne m'en souvient plus ! A vérifier.

En tout cas je me souviens que l’héroïne penchée (mary) était devenu un jeu pour moi et avec ma soeur on tentait de marcher-penché. Elle était rejetée, puis admirée juste à cause de son oreille interne détraquée par sa planète ! (c'est ça?)
Je me souviens que l'univers du cirque et de la femme à barbe m'avait beaucoup marqué. (c'est vraiment dans la BD?). C'est une des bd que j'ai du lire le plus de fois à cet âge.

Quand à la fievre d'Urbicande, j'adore l'univers.
Cette cité envahie par un cube qui grandit me semblait magique et effrayant. Le cube vit et l'homme s'en accommode, mais il détruit les structures qu'on lui impose...Pendant toute la Bd on voit que c'est un danger ce cube, on est mitigé (comme le héros) entre la fascination et la peur. ça nous montre que l'homme est bien peu de chose face à ce qu'il ne comprends pas ! et face à des rubik's cubes géants.

Ce que je trouvait fascinant (en autre les dessins et les scénarios extravagant) c'est que chaque cité semblait exister seule (sans les autres cités) et être un témoin monstrueux et vivant du passage si bref de chaque individu!

Je pensais les avoir dans ma bibliothèque familiale, mais il semble que quelqu'un les aient fait disparaître!

Citation :

Elle était rejetée, puis admirée juste à cause de son oreille interne détraquée par sa planète ! (c'est ça?)

En fait, une sorte de professeur excentrique cherchant à prouver l’existence d'une grosse planète non loin à ses pairs fait l'hypothèse que

Spoiler:

Oui c'est à dormir debout mais c'est bon ça !!. Mais je ne me souviens plus trop de ce qu'il en est à la fin...

Personnellement, et excusez mon chauvinisme quelque peu assumé, je pense que Brüssel ne peut s'apprécier dans sa substantifique moelle que si l'on est Belge et plus Bruxellois. Etant Bruxellois depuis l'âge de mes 5 ans, je dois avouer y avoir trouver un peu (pour ne pas dire beaucoup) de l'absurdité de ce pays et de cette ville qui de prime abord semble terriblement laide mais qui dans sa folie historique est fantastiquement belle.

Brüssel est un hymne à ce surréalisme et une critique virulente vis à vis de la politique de charcutiers qu'a subie Bruxelles mais paradoxalement (encore une fois une forme d'incohérence expliquée par le surréalisme) les auteurs l'assument et pire s'en délectent comme ils le montrent dans leur oeuvre. Une forme de contentement perpétuel face à cette ville pas si inhumaine que ça. Les diverses allusions, clins d'oeil faisant leur effet sur le bon brusseleir que je suis.

Après avoir passé une petite semaine dans cette folle ville je saisi un peu mieux certains propos, alors j'imagine bien qu'après y avoir vécu des années on y trouve encore plus!