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 [Stargate Apogée] Episode II - Fragments

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Skay-39
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Skay-39
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MessageSujet: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptySam 9 Déc 2006 - 21:52

[Stargate Apogée] Episode II - Fragments Copie_11



Sur une planète sans vie aux trois soleils ardents, sommeille un secret des Asgard, un engin de mort.
La mort, c'est ce qui fascine Khnemou, Grand Maître déchu et Goa’uld dément ; un seigneur exilé dans l'espace froid et dangeureux, à son image.
Pendant ce temps, en divers points de la galaxie, une Alliance sans précédent unit les Goa'uld sous une bannière commune, pour la réalisation du mystérieux plan Apogée.
Dans une Voie Lactée où l'équilibre des pouvoirs ne fut jamais aussi instable, l'équipe SG-1 va vivre quelques-unes de ses plus grandes aventures...



EPISODES

Episode I - Cheval de Troie
Les consignes du SGC en matière d’exploration interplanétaire sont claires : rechercher et obtenir toutes les technologies aliens pouvant aider la Terre dans la lutte contre les Goa’uld. Le supergénérateur Asgard découvert dans une salle secrète de la planète Alphrasio semble correspondre parfaitement à cette définition.
Mais les apparences sont parfois trompeuses, et cette découverte si extraordinaire cache peut-être un redoutable piège…


Episode II - Fragments
Stupéfiante équipe SG-1, qui semble capable de se tirer de toutes les pires situations ! Et fantastique major Carter, qui trouve des réponses à tous les problèmes !
Sa chance semble pourtant l’avoir abandonnée, lorsque le vaisseau cargo à bord duquel elle se trouve explose violement. Elle n’avait aucun moyen d’en réchapper.
Pourtant… Et si, encore une fois, elle avait trouvé une solution ?


Episode III : Les Titans
Résumé à venir.

Episode IV : Le Feu Sacré
La mythologie terrienne est souvent basée sur des faits réels, comme l’a depuis longtemps comprit le SGC. Il n'est pas rare que nos plus anciennes légendes trouvent leurs origines sur des mondes lointains.
Mais l’équipe SG-1 était loin de se douter que le plus incroyable était encore à venir. Car la porte des étoiles mène à d’innombrables planètes, peuplées des créatures les plus extraordinaires…et les plus dangereuses.


Episode V : La Porte Perdue
Résumé à venir.

Episode VI : Armes Egales
Résumé à venir.

Episode VII.I : Alchimie, partie I : Apogée.
Résumé à venir.

Episode VII.II : Alchimie, partie II : Novas
Résumé à venir.

Episode VIII : La Grande Voyageuse
Résumé à venir.


_______________________________________

Hors-série I : Stargate Chronicles
Le temps. Il bâtit les empires et abat les Cités ; nombre de vies et de leçons se sont perdus dans ses méandres tumultueux, et ont sombrées dans l'oubli.
Mais pour les êtres tel que moi, le temps n'est rien, rien de plus qu'une variable. Car l'Ascension offre de nombreux pouvoirs, et aujourd'hui, je souhaite vous en faire bénéficier.
Alors, suivez-moi. Prenez ma main. Nous allons commencer un voyage jusqu'aux confins de cet univers...



_______________________________________

Bonus : Skaydoor : SD-1 - La Parodie Intergalactique.
Vous aimez l'action ? Vous adorez les gros calibres ? Vous détestez les Gwa'oold ? Alors, traverser le Skaydoor ! Retrouvez l'équipe du colonel O'Nulll dans ses plus merveilleuses foireuses aventures. Avec, dans les roles principBUDGET INSUFFISANT POUR LA LOCATION DE DAVANTAGE D'ESPACE PUBLICITAIRE


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_______________________________________
Et pour découvrir mes illustrations des personnages, créatures ou technologies décrites dans ces fictions, consultez la Galerie des Illustrations.


__________________________________________



[Stargate Apogée] Episode II - Fragments Bannie12

Voici donc le second épisode d'une série de fanfics se situant entre la saison 4 et la saison 6. Neuf épisodes sont prévus à l'origine, mais étant donné mon "style" d'écriture, et diverses contraintes extérieures, elles avancent très, très, très lentement...
J'ai notamment décidé d'écrire parallèlement les deux premiers épisodes - "Cheval de Troie" et "Fragments" - qui sont indépendants l'un de l'autre.

Prologue et premier Chapitre de l'épisode II ce soir...


Dernière édition par Skay-39 le Ven 22 Mai 2009 - 14:15, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptySam 9 Déc 2006 - 21:53

STARGATE
SG-1



Episode alternatif II :
Fragments



Stupéfiante équipe SG-1, qui semble capable de se tirer de toutes les pires situations ! Et fantastique major Carter, qui trouve des réponses à tous les problèmes !
Sa chance semble pourtant l’avoir abandonnée, lorsque le vaisseau cargo à bord duquel elle se trouve explose violement. Elle n’avait aucun moyen d’en réchapper. Pourtant… Et si, encore une fois, elle avait trouvé une solution ?



Episodes :
1/ Cheval de Troie.
2/ Fragments.


Auteur : Skay-39.
Adresse : Skay39@hotmail.fr
Genre : Action, Aventure, un tout petit peu sentiment (mais vraiment un tout petit peu).
Saison : Saison 4, juste après « Entité ».
Spolier : Le Venin du Serpent, Entité.
Stargate SG-1 est une propriété de la MGM, les personnages de cette histoire ne m’appartiennent pas. Je ne gagne pas d’argent en l’écrivant, et c’est bien dommage.



Prologue
La Poursuite


Le soleil de la planète venait de disparaître derrière une chaîne montagneuse, et son éclat nimbait encore le ciel mauve d’une lueur rose orangée. Deux imposantes lunes bleues commençaient à apparaître dans les cieux, surplombant les forêts d'un vert sombre du monde alien. Sous leur douce lumière pâle, les arbres se coloraient d’ombres turquoise fantomatiques.
Les derniers lambeaux de rayons solaires se rétractèrent derrière les imposants titans rocheux, laissant filer le crépuscule et approcher la nuit ; l’air tiède de la planète se rafraîchit, et quelques animaux invisibles se mirent à émettre un léger bourdonnement apaisant.
Un étrange insecte, pourvu de quatre ailes tournoyant comme les pales d’un hélicoptère, voleta dans les airs avant de se diriger vers un bouquet d’arbre plus dense. Il le contourna de son vol étrangement hiératique, et vint se poser lourdement sur une étrange structure de pierre. Ses pattes effleurèrent un curieux symbole en forme de sablier, qui ne signifiait rien pour lui. Un observateur humain aurait reconnu la forme de la constellation d’Orion ; mais il n’y avait aucun observateur humain dans les parages. Les ailes de la créature frémirent encore, une fois, deux fois, puis elle décolla à nouveau. Elle voleta le long du grand cercle que dessinait la sculpture de pierre, et puis s’éloigna dans la nuit ; loin de cet imposant anneau gravé que les hommes de la Terre et de nombreuses autres planètes nomment la porte des Etoiles.
D’autres étoiles, réelles celle-ci, apparurent une à une dans le ciel du monde primitif, le remplissant rapidement de milliards de minuscules lueurs bleues et blanches. Tout, sur cette planète, respirait le calme et la tranquillité.
Jusqu'à ce qu’un bref éclair jaune apparaisse entre les deux lunes. Puis un second, un troisième. Bientôt, les flashes brillèrent à intervalles de plus en plus courts.
Là-haut dans l’espace, hors de l’atmosphère de la planète sauvage, se déroulait un combat entre vaisseaux.


L’appareil argenté filait dans l’espace. Des nuages de fumée se répandaient dans son sillage, accompagnés de morceaux de coque divers, tandis qu’il effectuait de violentes et multiples embardés pour esquiver les tirs de plasma en fusion qui passaient près de lui en rugissant. Il filait sous les étoiles comme une comète, jetant des reflets autour de lui. Un son vibrant accompagnait ses efforts ; le vrombissement caractéristique des vaisseaux Goa’uld.
L’astronef effectua un nouvel écart, montant en flèche. Les tirs ennemis le frôlèrent de justesse, mais continuèrent leur chemin. Les deux planeurs de la mort qui poursuivaient le tel’tak ne firent pas de même, et s'élevèrent eux aussi, avec bien plus d’agilité ; ils firent feu presque simultanément. Les canons d’assaut situés sous leurs ailes crachèrent deux flèches de plasma incandescentes.
L’appareil prit en chasse tenta une nouvelle manœuvre d’esquive. L’un des tirs le manqua, et son jumeau ne fit que frôler le sommet de la soute située à l’arrière du transporteur. Une gerbe d’étincelle jaillit à ce contact, qui se dispersa bien vite dans le froid de l’espace. Le second chasseur eut davantage de chance : l’un des traits brûlants arracha l’ailette stabilisatrice droite de l’appareil visé, et l’autre frappa l’arrière de l'appareil de plein fouet. La décharge d’énergie stoppa un instant ses propulseurs, et le tel’tak ralentit violement ; puis ils reprirent leur activité, et le vaisseau alien réaccéléra tout aussi brutalement. A l’intérieur, Teal’c, le pilote, encaissa le choc. Une pluie d’étincelle gicla du plafond juste au dessus de sa tête.
- Colonel O’Neill, lançât-il au militaire assis à côté de lui, agrippé à son siège. La structure du vaisseau est gravement endommagée et les générateurs de propulsion sont en perte constante de puissance. Nous ne tiendrons plus très longtemps !
Il fit vivement glisser sa main sur l’un des deux globes rouges qui permettaient de diriger le cargo. Celui-ci vira de bord maladroitement, sa maniabilité diminuée par la perte de son stabilisateur. Deux autres tirs de plasma filèrent dans l’espace sans les toucher. Sans les talents de pilote du Jaffa, ils seraient mort depuis longtemps.
- Mon colonel ! hurla le major Carter pour couvrir le vacarme du passage de deux autres torpilles surchauffées. Nous sommes…
Le bruit d’un nouvel impact l’interrompit. Le tel’tak fut ébranlé par une violente secousse qui la projeta en l’air. Sa tête effleura le plafond, et elle retomba juste derrière le colonel, debout sur ses jambes. O’Neill lui attrapa solidement le bras afin de lui éviter une rencontre un peu trop brutale avec la paroi lors de la prochaine embardée.
Le major ne perdit pas de temps à se féliciter de son atterrissage aussi parfait qu’involontaire et reprit la où elle en était :
- Mon colonel, cette planète est P3X-655, indiquât-elle d’une voix forte. SG-16 l’a visité il y a deux semaines, et d’après leur rapport, je dirais que la porte des étoiles se trouve à quelques kilomètres en avant de notre position. Si nous pouvons l’atteindre, nous serons hors de danger.
Des étincelles jaillirent vers son visage, l’obligeant à fermer les yeux.
- Ce vaisseau ne résistera pas à une entrée dans l’atmosphère, major Carter, annonça Teal’c d’une voix tendue.
Il fit soudain plonger l’appareil, avant de le faire remonter aussitôt. La coque abîmée gémit sous l’effort, comme pour attester ses dires.
- Je sais ! hurla le major tandis que l’un des planeurs les dépassait avant d’amorcer un demi-tour. Je ne compte pas y aller en vaisseau. J’ai programmé la trajectoire des capsules de survie afin qu’elles nous amènent aussi près que possible de la porte.
- Nous ne l’atteindrons jamais avec deux planeurs à nos trousses ! lui répondit O’Neill sur le même ton.
Dans le fond du vaisseau, Daniel, une épaule déboîtée, tentait de heurter le moins souvent possible les parois.
- Ces chasseurs nous collent au train ! lança Carter. Si nous enclenchons l’autodestruction, la puissance de l’explosion combinée à la projection de débris nous débarrassera d’eux !
Elle vacilla lorsque le cargo encaissa un nouveau choc qui pulvérisa son blindage arrière.
- Le temps que leurs base au sol en envoie de nouveaux, nous seront loin ! reprit-elle.
Le colonel O’Neill réfléchit un quart de seconde. Leur vaisseau était aussi endommagé qu’un tel’tak pouvait l’être : ils n’avaient plus de boucliers, plus d’hyperpropulsion, des propulseurs sub-luminiques qui ne tarderaient pas à lâcher, et de multiples avaries. De plus, ils n’avaient pas la moindre possibilité d’obtenir des renforts, qu’ils soient aériens ou terrestres, et ne possédaient pas d’autres armes que leur pistolet 9 mm.
« Je pourrais désespérer si on ne s’était pas déjà sorti de dizaines de situations de ce genre » songea Jack avec un amusement totalement déplacé.
- Très bien. Teal’c ! reprit t-il en se penchant vers l’intéressé. Faites-nous gagner du temps, d’accord ?
- Je ne fais que ça, O’Neill ! répondit celui-ci sans quitter l’écran radar des yeux une seule seconde.
Le colonel lui donna une petite tape sur l’épaule, puis se dirigea tant bien que mal vers la soute.
Il saisit Daniel par son bras valide.
- Major, donnez-moi un coup de main, dit-il à Carter qui s’approchait en s’appuyant sur les parois.
Elle prit Daniel par la taille et le poussa en avant pour l’aider à se redresser.
- Alors, quel est le plan ? demanda celui-ci en essayant de ne pas laissez transparaître sa souffrance dans sa voix – tentative qui échoua lamentablement.
- On vous expliquera ça en bas, répondit le colonel d’un ton dégagé tout en plaçant Daniel dos à l’une des capsules de survie.
- En bas ? Qu’est-ce que…
Jack le poussa légèrement en arrière, et le docteur Jackson recula dans l’espace réduit de la capsule Goa’uld. Celle-ci avait la forme d’un cercueil bombé argenté – chose qui n’était pas pour remonter le moral des personnes forcées d’abandonner un vaisseau en perdition.
- Bon voyage, lança le colonel O’Neill avec un sourire tout en pressant une touche du panneau de contrôle pourvu de six hiéroglyphes qui ornait le mur.
La capsule se ferma hermétiquement avant que Daniel ait pu ajouter quoi que ce soit. Elle descendit vivement dans un conduit prévu à cet effet, et une plaque de métal vint fermer l’ouverture.
- Major, à vous.
Le colonel désignait un autre module d’évacuation.
A cet instant, le cargo fut ébranlé par un impact formidable.


Le pilote Jaffa esquissa un sourire. Sous ses yeux, le tel’tak des shol’va partait en morceau.
« Et leur monde tout entier disparaîtra de la même façon lorsque notre Dieu Ba’al s’occupera d’eux » pensât-il férocement.
Il fit pivoter son planeur de la mort et le fit se déplacer latéralement afin de passer sous le cargo, puis remonta en looping et roula sur lui-même, ce qui lui permit de se placer devant le vaisseau ; ensuite, il fonça droit sur lui. Il pressa un petit globe bleu, et ses lances Goa’uld rugirent, crachant leur traits de plasma en fusion. Le cargo effectua une habile plongée tout en basculant sur le côté, qui lui permit d’éviter l’attaque.
- Ashak Kree Shol’va ! marmonna le pilote furieusement.
Il fit légèrement glisser ses mains vers le bas le long du globe de contrôle, ce qui redressa la trajectoire du chasseur, afin de passer au dessus du cargo. Il se trouvait face au vaisseau, ce qui lui permit d’apercevoir le pilote. Sa colère se changea en ravissement lorsqu’il reconnut, au poste de commande, le Shol'va Teal’c, ennemi de tous les Goa’uld et de son maître Ba’al. Il adressa au traître un sourire méprisant. Il le vit plisser les yeux et serrer les lèvres.
S’il avait regardé plus attentivement, il aurait aussi vu la lueur froide et déterminée dans le regard de l’ancien premier primat d’Apophis.
Il accéléra. Equilibra son chasseur. Il se trouvait à une dizaine de mètres du vaisseau.
Le tel’tak monta soudainement.
Le pilote écarquilla les yeux. Voulu effectuer un virage. Le tel’tak accompagna son mouvement.
L’aile gauche de son appareil percuta la soute du vaisseau.
L’impact fut si violent que le Jaffa vint s’écraser contre sa console de pilotage. Comme dans un rêve, il sentit trois de ses côtes se briser. Son corps rebondit et sa tête heurta le dossier de son siège. Son casque, fait d’un alliage de métal souple, absorba en grande partie le choc.
Il releva la tête et aperçut le vaisseau ennemi au loin. Il vit aussi le second planeur.
Et son aile gauche.
Son aile gauche, tordue, brisée, qui flottait dans l’espace.
Il regarda sur le coté. A droite, une aile. A gauche, plus rien.
Il vit l’aile brisée tournoyer dans l’espace, gracieusement. Elle dériva lentement, puis de plus en plus vite. Sa trajectoire commença à se courber, à dévier.
Vers la planète. Elle chuta à travers l’atmosphère. Il la vit disparaître à travers la couche nuageuse, inexorablement attiré par l’attraction gravitationnelle de la géante.
Et son planeur se mit à la suivre.
Il tomba, lui aussi. Tandis que sa vitesse augmentait, des flammes jaunes, puis bleues, entourèrent le chasseur.
« Je vais mourir » réalisa le Jaffa.
L’épave traversa les nuages.
« Les dieux sont avec moi. Les dieux m’accompagnent… » pensât-il encore, avec un mélange d’excitation et de peur.
Le vaisseau Goa’uld chuta, chuta encore. Vers le sol.
Vers la forêt, loin en dessous.



« Ne craignez rien à l’heure de votre mort, car votre Seigneur et maître, votre Dieu Ba’al vous accompagnera à travers les Sept Portes du Royaume des Morts. »

Extrait du Grand Livre Sacré de Ba’al, traduit par le Dr. D.Jackson.


Dernière édition par Skay-39 le Dim 9 Nov 2008 - 0:14, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 10 Déc 2006 - 13:28

Chapitre I
Dernier Recours


Aussitôt après, orbite basse de P3X-665, cargo Goa’uld.

- Au nom du ciel, Teal’c ! Qu’est ce qui s’est passé ?
Le colonel s’approcha du fauteuil de pilotage. Les lumières s’étaient éteintes, et la lueur verte de l’éclairage de secours les avait remplacées. Il sentait un liquide chaud et poisseux couler sur sa tempe - son propre sang – mais ne chercha pas à l’essuyer.
- Il ne reste plus qu’un chasseur à notre poursuite, répondit simplement Teal’c.
O’Neill vit du coin de l’œil le major Carter s’approcher.
- Carter, évacuez. Nous vous rejoignons.
- Négatif, mon colonel.
Carter était aussi blessée à la tête. Heureusement, les tirs ennemis avaient momentanément cessés ; le second pilote devait être désorienté par la mort inattendue de son frère d’arme. Mais son hésitation n’allait sans doute pas durer.
- Le dernier impact a grillé le cristal de régulation de l’énergie. Il faut que je le remplace. Ça ne me prendra qu'une minute, mon colonel. Partez devant, je vous rejoins tout de suite.
- Carter…
Jack n’eut pas le temps de terminer : Carter avait déjà fait demi-tour.
Il poussa un soupir nerveux.
- Très bien. Teal’c, faîtes-nous gagner encore un peu de temps. Nous partirons tout les trois dès que l’autodestruction de ce vaisseau aura été enclenchée.
- O’Neill, Daniel Jackson est blessé, fit remarquer Teal’c sans cesser de surveiller les écrans radar. Il ne sera peut-être pas en mesure de rallier la porte des étoiles avant l’arrivée des planeurs de Ba’al. Il me semblerait judicieux que vous descendiez sur la planète pour lui prêter main-forte.
Une alarme retentit dans le cargo. Le colonel n’avait pas réalisé à quel point le cockpit était silencieux, depuis la collision. Mais il semblait bien que l’action allait reprendre.
Le vaisseau effectua soudain un brusque mouvement ascendant, et le colonel entendit nettement quelque chose craquer longuement sous ses pieds. Il perçut aussi le grondement provoqué par le passage de deux tirs plasmiques. Le mouvement de l’appareil le déséquilibra et l’envoya contre une des capsules de survie. O’Neill prit sa décision.
- Vous avez raison. Je ferais mieux de descendre, je ne vous sers à rien ici, lâchât-il à contrecœur.
Il regarda encore autour de lui, comme cherchant un prétexte pour s’attarder, et puis pénétra finalement dans la capsule.
- Seigneur, ce que je peux détester ces engins…marmonnât-il.
A cet instant, les lumières se rallumèrent – Carter devait avoir effectué sa réparation.
Teal’c pressa une des touches de sa console de pilotage.
- Bonne chance, O’Neill, lançât-il en faisant faire une autre embardée au vaisseau.
- Bonne chance à vous, eut le temps de lancer Jack avant que la capsule ne se referme sur lui.
Une seconde plus tard, il sentit son cœur plonger dans sa poitrine tandis que le module était éjecté du vaisseau.


Carter pressa une portion de mur apparemment comme les autres, dans la soute de l’appareil. Apparemment seulement, car la section en question se mit aussitôt à s’avancer comme un tiroir vertical. Derrière, se trouvaient cinq cristaux. L’un d’eux était fêlé.
Le major saisit délicatement le cylindre bleu et le tira lentement à elle. Il se détacha sans se briser. Elle le lança alors sur le coté, et l’entendit exploser au sol. Cela n’avait pas d’importance – il ne pouvait plus servir à quoi que ce soit. Elle sortit de sa poche le cristal jaune qu’elle avait récupéré sur le système d’atterrissage, et le plaça dans l’espace vide. Il émit aussitôt un faible rayonnement.
- Parfait, murmurât-elle.
Le vaisseau bondit soudain dans les airs et le major entendit le sol craquer de façon sinistre, tandis que deux autres boules de chaleur manquaient leur cible un fois de plus. Elle se releva – le mouvement du cargo l’avait envoyée au sol – et poussa la matrice d’insertion des cristaux.
Le petit tiroir se referma et les lumières revinrent.
Carter ne perdit pas de temps, et, laissant son matériel sur place, elle retourna dans le cockpit aussi vite que les embardées de l’appareil le lui permirent. Elle arriva juste à temps pour voir une autre capsule de survie être éjecter du cargo. Elle fut surprise mais soulagée de voir que Teal’c avait su persuader le colonel O’Neill de rejoindre Daniel – Le colonel ne serait pas partit de sa propre initiative.
- Teal’c ! lançât-elle. Allez-y, j’enclenche l’autodestruction.
Elle pressa quelques touches sur un dispositif placé au centre du cockpit. Teal’c enclencha le pilote automatique et courut se placer dans une capsule. Celle-ci se referma rapidement et fut avalée par le sol.
Carter retira un petit cristal transparent sur la console et un compte à rebours en Goa’uld retentit aussitôt dans l’appareil. Elle avait huit minutes pour évacuer. Le jeune-femme jeta par réflexe un regard à sa montre : elle indiquait quinze heures trois.
Elle s’avança vers la dernière capsule.
Et l’intérieur du vaisseau explosa dans un nuage de flammes.


Daniel leva les yeux. Il aperçut un long panache de fumée qui traversa la couche nuageuse et chuta dans l’atmosphère. Même de sa position, au sol, il apercevait la lumière orange vacillante du bouclier énergétique de la capsule de survie Goa’uld. Celle-ci fut bientôt suivit par un second module. Daniel s’arrêta et les regarda tomber. Puis il se dirigea aussi vite que le lui permettait son épaule blessé vers leurs lieux d’atterrissage, relativement proches l’un de l’autre. De temps en temps, il jetait un coup d’œil vers le ciel.
Mais rien d’autre ne tombait.
Que faisait le dernier membre de SG-1 ?


Carter se releva. Elle avait réussi par un quelconque miracle à rester consciente. Autour d’elle, les murs étaient noircis et calcinés. Une conduite de carburant avait du céder. Un peu partout, de petits foyers d’incendie étaient visibles.
Ce vaisseau allait exploser. C’était une question de minutes – non, de secondes.
Samantha se tourna vers la capsule restante…et se figea, horrifiée.
La capsule était noire et craquelée. Ses deux portes de fermeture avaient été arrachées et oscillaient, en équilibre contre le mur. Le capuchon supérieur avait tout bonnement disparu.
Elle était bloquée.
Son esprit se mit à tourner à toute vitesse. Elle envisagea toutes les solutions, les unes après les autres. A chaque fois, elle se retrouvait dans une impasse.
La dernière capsule était inutilisable. Le cargo ne pouvait plus passer en hyperespace, et ne pourrait pas semer le planeur Goa’uld en espace conventionnel. Il ne résisterait pas à une entrée dans l’atmosphère. Il n’y avait aucune plate-forme d’anneaux de transport dans le secteur.
Aucune plate-forme ? C’était vrai. Mais avait-elle vraiment besoin d’une plate-forme de réception ?…
Elle sentait qu’il y avait la une voie à explorer. Mais aurait-elle seulement le temps ?…
Elle n’avait aucun plan, loin de là. Toutefois, elle avait une idée, une vague idée. Un dernier espoir…Si ça ne marchait pas, alors elle n’aurait plus aucune solution.
« Mais avant tout, il faut stopper l’autodestruction. Remettre le cristal à son emplac… »
Le cristal. Où était-il ?
« Je l’ai lâché, réalisât-elle. Au moment de l’explosion. »
Il fallait qu’elle le retrouve. Sans ce cristal, elle ne pourrait pas arrêter le compte à rebours avant surcharge du générateur du tel’tak. Elle n’aurait pas assez de temps.
Elle fit un pas en avant…et entendit aussitôt un crissement de verre brisé.
Elle baissa les yeux.
Là, sous son pied, se trouvaient les fragments du cristal manquant. Des dizaines de petits éclats droits et nets, scintillants sous la lumière des étincelles qui chutaient du plafond en continu. L’objet n’avait pas résisté à la chute.
« Très bien, songea le major avec une froide détermination militaire. J’ai donc le choix. Où bien je me remue, ou bien je mourrais sans savoir si mon idée était bonne. »
Samantha consulta à nouveau sa montre.
15 : 05 : 02
Elle avait perdu plus d’une minute.
« Au travail » songeât-elle.
Carter réfléchit à la marche à suivre, et, sans perdre une seconde de plus, se dirigea vivement vers la console principale. Elle pressa deux touches puis posa la main sur le globe rouge.
Elle n’avait pas le temps de programmer la fréquence radio des équipes SG, et avait donc décidé d’émettre en multifréquence. Bien sûr, les Goa’uld risquaient d’intercepter son message…si jamais l’émetteur du cargo était encore en état de marche. Mais le major estima qu’elle devait courir ce risque.
- Ici le major Carter, à bord du tel’tak en perdition. La dernière capsule de survie est hors service, elle est totalement inutilisable. Je vais – Aaah !…
Samantha entendit le choc d’un nouveau tir faire trembler le vaisseau, puis un flash intense de lumière blanche l’éblouit. Comme au ralentit, elle sentit son bras s’engourdir, la torpeur remontant de sa main vers son épaule. Puis, celle-ci atteignit sa tête, et une douleur aigue, inouïe, explosa dans son crâne. Elle se sentit projetée en arrière tandis qu’un mot obsédant tournait à toute vitesse dans son cerveau brûlant :
« Electrocution électrocution électrocution électrocution… »
Tout tremblait, tanguait, vacillait. Elle était perdue au milieu d’une tornade de couleurs. Puis, la tempête ralentit aussi vite qu’elle était apparue et les couleurs reprirent leur place.
Elle vit la plaque de naquadah qui recouvrait les systèmes internes de la console de pilotage atterrir près d’elle, fumante, dans un parfait silence. Carter réalisa qu’elle n’entendait plus rien.
« Vite », pensât-elle. Le major savait qu’elle devait se dépêcher, mais ne se souvenait plus pourquoi. Il lui semblait que son cerveau était compressé dans un bloc de glace. La souffrance était atroce.
« Un court-circuit ». Ces mots flottaient dans sa tête sans qu’elle cherche à les comprendre.
« Un court-circuit a grillé les systèmes internes principaux. Tu as reçu une décharge »
Elle se leva et retira une plaque amovible de la paroi du cargo, et saisit à l’intérieur du compartiment dégagé un cristal bleu. Elle le retira et, tout en le serrant bien dans son poing, le cogna violement contre le sol. Le cristal se fêla. Carter le remit ensuite à sa place. Elle ignorait pourquoi elle agissait ainsi. Une phrase résonnait douloureusement dans son crâne dévasté :
« Surcharger les systèmes internes de secours, section Sécurité ».
Ces mots ricochaient dans sa tête, martelant l'intérieur fragile de sa boîte crânienne. Elle voulait simplement les faire taire. Si elle obéissait, la douleur cesserait.
Elle saisit son zat et recula en rampant sur le sol. Elle ne se souvenait pourtant pas être tombée. Elle leva l’arme et l’ouvrit, avant de tirer. Le serpent de métal noir cracha un trait de lumière bleue, qui frappa les cristaux.
« Sti-ti-ti-TI-ARZ ! »
Avec une ou deux secondes de retard, elle entendit le son du zat’nik’tel, ce qui voulait dire qu’elle était en train de retrouver le sens de l’ouïe.
Les cristaux s’illuminèrent tous, sauf le bleu brisé. La lumière des autres vacilla tandis que des éclairs bleutés les parcouraient. Enfin, tous s’éteignirent dans une gerbe d’étincelle et le tiroir se referma de lui-même. Les lumières du vaisseau disparurent brusquement, puis revinrent. Un second tiroir s’ouvrit. Une alarme retentit, accompagnée d’un texte en Goa’uld. Le vacarme faillit tuer le major Carter. Elle poussa un gémissement de douleur tandis qu’une nouvelle phrase venait alourdir ses pensées.
« Déconnecter le système de repérage des anneaux de transport en provoquant un court-circuit général du programme de re-matérialisation.»
Ses yeux se posèrent sur le cadran de son bracelet-montre :
15 : 09 : 42
Sans qu’elle sache pourquoi, le sentiment d’urgence redoubla d’intensité. Samantha tituba vers le second point de contrôle, retira deux cristaux et les interchangea. Elle repoussa ensuite le panneau et vint précipitamment se placer sur la plate-forme des anneaux.
15 : 10 : 03. Quelques mots en Goa’uld se firent entendre. Le panneau, qui venait de se refermer, se mit à vrombir. Le major commençait à reprendre ses esprits.
« Je dois être partie avant quinze heure onze » se souvint elle. Elle se demanda pourquoi elle pensait cela. « Autodestruction » lui murmura aussitôt la voix dans sa tête – sa voix.
Le cercle gris dessiné par terre, qui l’entourait, s’enfonça soudain dans le sol puis se divisa en deux parties qui se séparèrent et s’écartèrent chacune de leur côté, mais les anneaux ne montèrent pas. Samantha regarda sa montre :
15 : 10 : 46
Les lumières se coupèrent pour la troisième fois, lors d’une embardée effectuée par le pilote automatique. Le major s’apprêtait à allumer le rétro éclairage de sa montre, lorsque soudain, dans un vrombissement atrocement douloureux pour son pauvre crâne mais que Sam accueillit avec joie, les anneaux de transfert surgirent du sol. Ils s’élevèrent dans les airs et se positionnèrent autour d’elle ; puis une puissante lumière jaune l’enveloppa.
Activation des anneaux, ou explosion du vaisseau ?…
Sam eut à peine le temps de se poser la question avant que son cerveau ne cesse de fonctionner.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 10 Déc 2006 - 13:30

Daniel déboucha dans une clairière tapissée d’herbes hautes qui lui arrivaient à mi-cuisse. Il jeta un coup d’œil alentour, puis se dirigea vers un point surélevé, légèrement en retrait. Il grimpa à son sommet aussi doucement que possible, mais grimaça tout de même de douleur. Son épaule tordue provoquait à chacun de ses mouvements des élancements difficilement supportables. Parvenu au sommet, il se tourna derechef vers la prairie.
Malgré l’obscurité, il aperçut aussitôt la silhouette de Jack O’Neill, marchant en bordure de forêt. Il s’apprêtait à l’appeler par son nom pour attirer son attention lorsqu’il s’aperçut que Teal’c n’était pas à ses côtés. Pourtant, il avait vu leurs capsules de survie tomber l’une derrière l’autre. Il scruta l’étendue herbeuse et aperçut, à la lumière des étoiles, deux endroits, éloignés d’une dizaine de mètre l’un de l’autre, où l’herbe était écrasée. C’était sans doute là que se trouvaient les modules de survie. Mais alors, où…
« Daniel Jackson », appela soudain une voix juste derrière lui. Daniel sursauta et se retourna vivement, son arme à la main…geste qu’il regretta aussitôt, car son épaule blessée protesta violement.
C’était Teal’c.
- Teal’c ! répondit le docteur Jackson avec soulagement. Content que vous alliez bien.
- Je suis moi aussi heureux de voir que vous êtes intact. Votre blessure vous permet-elle de marcher ?
- Ho, oui, aucun problème, mentit Daniel. J’ai connu pire.
Teal’c hocha la tête et se dirigea vers le colonel O’Neill. Ce faisant, il saisit sa radio et contacta ce dernier, tandis que l’archéologue lui emboîtait le pas.
- Colonel O’Neill. J’ai trouvé Daniel Jackson.
La réponse arriva aussitôt.
- Parfait. Où êtes-vous ?
- Juste derrière vous, annonça Teal’c en agitant en l’air sa main libre.
Daniel s’aperçut que le Jaffa tenait à la main son Beretta. Cela lui rappela que c’était là le seul armement dont il disposait lui aussi. Si jamais ils tombaient sur une patrouille Jaffa, leurs chances de survie seraient faibles. Ils devaient rallier la porte des étoiles de toute urgence.
Teal’c et le docteur Jackson rejoignirent le colonel O’Neill.
- J’ai repéré la porte, annonça Teal’c. Elle se trouve à neuf cent mètres au sud-est de notre position.
- Très bien, répondit Jack. Des nouvelles de Carter ?
Teal’c s’apprêtait à répondre, mais il fut interrompu par le grésillement qui s’échappa des radios des trois membres de SG-1. Un message du major se fit entendre, mais il était difficilement compréhensible. Il y avait beaucoup de bruits de fond et la transmission était très mauvaise. Tous écoutèrent avec attention.
- Ici…ajor Carter, à bord…tel’tak en perdition…a dernière capsule de survie et hors ser…ice, elle est t…alement inutilisab…e vais…
La radio se tut brutalement.


Le colonel O’Neill pressa la touche d’émission du talkie-walkie et dit d’une voix tendue :
- Carter ? Carter, répondez.
La radio resta silencieuse.
« Ca ne sert à rien, songeât-il. Si elle est en orbite autour de la planète, elle est très largement hors de portée. »
Mais il ne pouvait l’accepter.
- « La dernière capsule de survie est hors service » ? répéta Daniel vivement. Est-ce que c’est ce qu’elle a dit ?
- C’est ce que j’ai entendu, répondit Teal’c, qui semblait tout aussi inquiet.
Tous deux regardèrent le colonel. Si la capsule restante était inutilisable, alors le major n’avait aucun moyen de quitter le vaisseau. Et aucun moyen non plus d’échapper au planeur de la mort qui la poursuivait.
Aucun moyen de survivre.
Cependant, ni l’un ni l’autre n’avaient envie de prendre la décision de l’abandonner à son sort. Même s’ils savaient que c’était la seule chose à faire.
C’est pour prendre ce genre de décision que le colonel O’Neill avait été nommé chef de SG-1.
Risquer la vie de deux de ses hommes, dont un blessé, sans armes (ou presque), en territoire ennemi, dans le mince espoir de pouvoir faire quelque chose pour sauver Carter.
Ou bien mettre les membres restant de son équipe en sécurité et revenir plus tard avec des renforts.
Il n’y avait qu’une seule chose à faire.
- On rejoint la porte. On rentre à la base.
Il vit Daniel hésiter un instant. Puis, un son horriblement familier parvint à leurs oreilles.
Des planeurs de la mort.
- C’est pas vrai, il ne manquait plus que ça ! pesta le colonel.
- Il y en a au moins six, les informa Teal’c, qui s’était redressé et écoutait attentivement.
- Allez, on y va, conclut amèrement O’Neill en s’élançant vers la porte des étoiles, dans la direction indiquée plus tôt par Teal’c.
L’équipe SG-1 se remit en marche, poursuivie par l’ennemi. Comme d’habitude.
Sauf que ce n’était pas comme d’habitude.
Ils auraient dû être quatre.


Le pilote Jaffa fit glisser son planeur vers la droite, puis revint vers la gauche. L’appareil Or et Argent évoquait un oiseau divin aux plumes de métal. Le soldat déglutit nerveusement. La destruction de l’autre planeur l’avait choqué. Ils ne s’attendaient pas à risquer quoi que ce soit en poursuivant un tel’tak. Ce n’était pas une mission héroïque, tout au plus une mise à mort. Périr au combat était un honneur. Se faire tuer en poursuivant un tel’tak, par contre…
Il n’avait jamais entendu dire qu’un cargo Goa’uld pouvait détruire un planeur, mais le pilote shol'va était l’un des meilleurs qu’il ait jamais vu.
Trois capsules de survie avaient été éjectées de l’appareil, mais d’après ses informations, il y avait quatre passagers à bord. Il soupçonnait ces capsules d’être vide, de n’être qu’un leurre. Si seulement l’autre planeur était toujours à la poursuite du vaisseau, ils auraient pu se séparer, un chasseur harcelant le cargo et l’autre interceptant les capsules. Mais il était seul, et on lui avait ordonné d’abattre ce tel’tak. Il devait obéir aux ordres.
Bien sûr, il avait une autre raison de ne pas vouloir descendre dans l’atmosphère. Il avait vu les dégâts redoutables que pouvaient faire les armes des Tau’ri à un planeur de la mort Goa’uld. Au moins, le cargo ne possédait aucune arme. De plus, depuis quelques minutes, les esquives du vaisseau s’étaient faites plus lentes, plus maladroites, plus…conventionnelles. Le pilote du chasseur suspectait les membres de l’équipage d’avoir déserté le vaisseau et d’avoir réglé celui-ci sur pilotage automatique. Mais seules trois capsules avaient été éjectées. Il devait donc rester un ennemi à bord…à moins que l’un des hérétiques ne soit mort.
Rassuré par cette pensée, il fit feu à nouveau, puis fonça vers le vaisseau en le mitraillant. Il le toucha, fit un écart pour passer à côté… Il perçut vaguement un mouvement sur la gauche.
Et puis…
…le cargo explosa. Un nuage rugissant de flammes et d’énergie souffla le chasseur et son occupant, comme un raz de marée engloutirait un enfant sur une plage. La coque se déforma en une fraction de seconde. Le cockpit fut arraché comme une tente par une tornade.
- Ho, Seigneur Ba’al, SEIGNEUR ! hurla le guerrier comme un enfant appelant sa mère, juste avant que la mortelle chaleur nucléaire ne carbonise sa chair et ses os.


Les trois membres de SG-1 étaient en train de courir vers la surface miroitante du vortex relié à la Terre lorsque l’explosion retentit. Il y eut d’abord un éclair de lumière ; en plein jour, on ne l’aurait pas aperçut, mais il faisait nuit noire. Puis, retentit une détonation très assourdie, qui se répercuta légèrement contre les montagnes toutes proches. Le cargo avait dû exploser à la limite de l’atmosphère, car sans air pour porter les sons, la déflagration aurait été parfaitement silencieuse.
Teal’c, Daniel et Jack s’étaient arrêtés. Tous trois fixaient, sans bouger, sans respirer, le vide noir entre les deux lunes où tournoyaient les fragments du cargo, invisibles à leurs regards.
Sans un mot, le colonel fit signe à Teal’c d’avancer. Le Jaffa se retourna lentement et passa la porte.
Daniel le suivit, le regard vide et sonné, sans parvenir à assimiler ce qu’il venait de se produire.
Le colonel O’Neill fixa la nuit un instant. Il leva les yeux vers les étoiles.
Lorsque le bruit des planeurs Goa’uld se fit trop proche, il se tourna vers la porte. Il s’avança, se plaça juste devant l’horizon des évènements.
« Au revoir, Carter. »
Il fit un pas en avant.



« Lorsque tu sentiras approcher ton dernier souffle,
Ne le crains pas. Cherche-moi.
Que tu sois guerrier, marchand, politique ou artisan ;
Paysan ou ermite, guérisseur ou forgeron ;
La Voie est ouverte à tous ceux qui la recherchent pour la bonne raison.
Car la mort n’est que le début du voyage, [mes] enfants.
« Ainsi fut dit par Oma Dessala et ainsi fut écrit dans le recueil des brumes de l’après-mort. »


Extrait du recueil des brumes de l’après-mort, arbre de Loth, traduit par les docteurs D.Jackson et P.Hashford.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 13 Déc 2006 - 14:51

Chapitre II
Des Adieux Prématurés


Trois jours plus tard, planète Terre, base secrète de Cheyenne Mountain (SGC), salle d’embarquement.

La cérémonie funèbre eut lieu dans la salle d’embarquement du SGC, comme toujours lorsqu’un membre du programme mourrait dans l’exercice de ces fonctions. Jack O’Neill avait assisté à beaucoup plus de ces commémorations qu’il ne l’aurait voulu. Mais cette fois, c’était différent… C’était pire, bien pire que les autres fois. Jamais il n’avait ressentit un tel sentiment de perte, et de culpabilité aussi.
Si. Une fois. Lors de la mort de Charlie. Lors du décès de son fils.
Charlie s’était tué avec l’arme de service du colonel. Il avait joué avec. Et il s’était blessé. Mortellement.
Parfois, Jack avait l’impression d’avoir lui-même pressé la détente.
Il avait laissé Sam dans le cargo. Il l’avait abandonnée. Il aurait dû l’attendre. Au lieu de ça, il l’avait laissée seule.
« Tu ne l’as pas laissée seule, se répétât-il avec fatigue pour la centième fois. Elle était avec Teal’c. »
« J’ai eu tort »
« Tu as fais un choix. Tu as pris une décision. Tu fais ça sans arrêt. Parfois, tu te trompes. C’est ton travail. Tu as des hommes et des femmes sous ton commandement, tu risques leur vie tout le temps. En quoi est ce que c’est différent, aujourd’hui ? »
Il eut un sourire triste. Il se mentait à lui-même. Il savait en quoi c’était différent. Il tenait à Carter…beaucoup plus qu’il ne l’aurait dut. Beaucoup plus que ne le conseillait le règlement.
Maintenant, il savait pourquoi. La douleur qu’il éprouvait était le prix de son affection pour elle.
Il se secoua. Ce genre de dialogue mental ne lui ressemblait pas.
La salle de la porte était remplie de militaire. Les uniformes bleus se succédaient, faisant oublier les visages. Sur le côté droit se tenaient plusieurs musiciens, prêts à entamer la marche funèbre. Le colonel O’Neill se trouvait sur la passerelle d’embarquement, derrière le général Hammond. Il repéra dans la foule des militaires le visage de Daniel, dont le bras blessé était en écharpe. Celui-ci lui adressa un triste sourire d’encouragement. Il était pâle, et semblait n’avoir pas beaucoup dormit. Jack se surprit à l’envier. Il aurait voulu pouvoir, lui aussi, laisser voir ses sentiments aussi ouvertement.
Teal’c se trouvait à côté de Daniel. Il se tenait droit, les mains derrière le dos. Son visage aurait pu paraître impassible à une personne le connaissant mal, mais le colonel O’Neill avait appris à déchiffrer les émotions sur ce visage de marbre. Le soldat d’un autre monde avait les yeux brillants de tristesse. A sa droite, le docteur Fraiser avait les paupières rougis par les larmes et ne cherchait pas à s’en cacher. Sam et elle avaient toujours été très proches.
Et puis, à contrecœur, il leva les yeux vers Jacob. Le père de Carter.
Il redoutait de croiser son regard. Bien que Jacob lui ait dit d’une voix tremblante, après que le SGC ait contacté la Tok’Râ, qu’il ne le tenait absolument pas pour responsable du décès de Sam, Jack se sentait toujours coupable lorsqu’il devait le regarder dans les yeux.
Comme il le redoutait, le tok’Râ l’observait. Le colonel O’Neill soutint son regard quelques secondes, puis, n’y tenant plus, détourna les yeux. Voir le général Jacob Carter tenter de rester digne et de repousser son chagrin l’attristait encore davantage.
La cérémonie se déroula comme dans un rêve. Par la suite, le colonel ne put se remémorer aucuns détails. Seul des bribes de souvenirs lui revinrent, lorsqu’il laissa dériver ses pensées, seul dans ses quartiers. Le discours de Hammond… Les visages droits et nobles…
Deux membres du programme apportèrent le traditionnel drapeau américain.
La porte s’anima soudain. L’anneau de saisie des coordonnées se mit à tourner avec un frottement minéral.
Tous les militaires présents se mirent au garde-à-vous.
Le colonel O’Neill s’avança vers l’estrade. Hammond lui céda la place avec un hochement de tête d’encouragement.
Derrière lui, le premier chevron s’enclencha.
Jack rassembla ses esprits. Leva les yeux vers l’assemblée.
« Tout ça ne peut pas être réel » songeât-il.
Il commença.
- Toutes les personnes…présentes dans cette salle…ont connu le major Carter.
Les musiciens entamèrent la marche funèbre. L’air lent et lancinant résonna entre les murs de béton.
- Elle était une figure emblématique du SGC, poursuivit-il. Ceux qui ont combattu à ses côtés… se souviendront d’elle comme d’un soldat courageux, déterminé et loyal.
Le second chevron s’enclencha. Suivant la musique, les deux porte-drapeaux se placèrent face à la porte.
- Ceux qui l’ont vue à l’œuvre sur une technologie alien s’en rappelleront comme d’une scientifique brillante, intuitive et acharnée.
Le chevron trois se verrouilla.
- Et tous ceux qui ont eu… la chance… de compter parmi ses amis…garderont le souvenir d’une personne honnête, possédant un important sens de l’honneur.
Il prit une grande inspiration. Lorsqu’il recommença à parler, sa voix était plus lointaine.
- Elle manquera à ce programme… Et elle nous manquera.
Le cinquième chevron s’enclencha.
- Le major Samantha Carter est morte en luttant comme notre ennemi, celui de notre planète et celui de tous les peuples libres de cette galaxie. Elle est morte en combattant les Goa’uld.
« …morte en combattant les Goa’uld… »
- …Et nous devons garder en mémoire le souvenir de son sacrifice.
Un envoyé de l’état major se plaça derrière les porte-drapeaux, une couronne de fleurs entre les mains.
- Elle restera… pour nous tous… un exemple de patriotisme et de force morale, terminât-il.
Avec un rugissement étouffé, la porte s’activa. Le flux d’énergie instable s’élança en avant, générant un léger mouvement d’air.
Les deux militaires gravirent la rampe d’embarquement en passant à côté du colonel, suivis par le porteur de la couronne mortuaire. Ils s’arrêtèrent devant la surface lumineuse du vortex relié à P3X-655.
Les musiciens lâchèrent les dernières notes de la marche funèbre.
Les trois militaires posèrent délicatement le drapeau et la couronne contre l’horizon des évènements. La surface se rida.
Tout doucement, ils furent aspirés par le tunnel hyperspatial.
Le colonel appréciait la symbolique du geste. Il se sentait un peu apaisé par cet hommage.
Mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’à des milliers d’années-lumière, sur une planète belle et sauvage – celle près de laquelle Carter avait trouvé la mort – ces deux derniers présents venaient de tomber au sol sans personne pour les rattraper.
En entendant la porte des étoiles se refermer, il eut la sensation d’abandonner Carter une seconde fois.


Deux mois plus tard…

Le cargo chutait, chutait dans l’atmosphère. Sa coque tremblait et se déformait, comme une bulle de savon déformée par le vent. Il était enveloppé par des flammes épaisses et translucides, presque liquides, d’une intense couleur rouge sang.
« Mon colonel ! » cria Carter.
Le colonel O’Neill, debout dans le cargo, la chercha des yeux mais ne l’aperçut pas.
« Mon colonel ! »
« Carter ?appelât-il. Carter, ou êtes-vous ? »
Il fouilla la cabine des yeux, sans voir la moindre trace du major.
« Carter ! »
« Mon colonel, aidez-moi ! Ne me laissez pas ici ! »
« Je ne partirais pas, Carter ! hurla Jack sans savoir vers où se tourner. Je ne partirais pas sans vous ! »
Il venait à peine de prononcer ces mots qu’il se sentit glisser en arrière, attiré vers l’extérieur par une force implacable. Il tenta de s’immobiliser, mais ses pieds ne trouvaient pas la moindre prise au sol.
Il se retourna, et aperçut…
…Une porte ouverte, derrière lui, semblable à celle des avions de transport de troupe qu’il connaissait si bien. Au dessus de la porte clignotait un petit panneau marqué « EXIT ».
« Quoi ? » pensa le colonel O’Neill.
Il sentait confusément que quelque chose clochait, quelque chose d’évident.
« Mon colonel ! »
Il regarda à nouveau devant lui, et vit soudain Carter. Elle tendait les mains vers lui, désespérée.
« Ne me laissez pas… »
Le colonel sentit ses talons dépasser dans le vide.
« Venez, Carter ! lança le colonel ! Suivez-moi ! »
Il se pencha en avant autant que possible, sans parvenir à atteindre le major.
Soudain, il se retrouva dans le vide. Un courant d’air le happa aussitôt, menaçant de l’emporter.
Il saisit le bord de la porte, se maintenant devant le fantôme, chahuté par des bourrasques tièdes.
« Jack, ne me laisses pas ici ! » criât-elle encore.
Et la porte se déchira dans les mains du colonel comme du papier mouillé, lui glissa entre les doigts. Il partit en arrière, laissant le cargo tomber vers la planète d’un noir d’encre, en dessous. Il se sentit monter, monter vers l’espace.
« DESTRUCTION DE CARTER NON PROGRAMMEE » hurla une voix froide et sans émotion.
Le vaisseau tournoyait, en flamme. D’énormes morceaux de naquadah se détachaient de sa structure et continuaient leur chemin à ses côtés, tel une pluie de météorites.
« DESTRUCTION DE CARTER NON PROGRAMMEE »
« Sam ! » cria Jack. Et puis…


…Il ouvrit les yeux.
« ACTIVATION EXTERIEUR NON PROGRAMMEE », hurlaient les haut-parleurs dans les couloirs de la base.
Le colonel O’Neill se redressa. Il mit une seconde à se rappeler où il se trouvait. Il était allongé sur un lit, dans une salle qui servait habituellement de cellule de détention. Il y était entré pour se reposer un instant, et s’était apparemment endormi.
« ACTIVATION EXTERIEUR NON PROGRAMMEE »
Il se secoua, mentalement tout du moins, et se leva. Il ramassa sa veste et sortit dans le couloir. A peine y était-il qu’il recula de nouveau dans la cellule, afin de libérer le passage à un groupe de soldats qui se précipitait vers le niveau -28 – celui de la porte des étoiles.
Il leur emboîta le pas, et traversa plusieurs couloirs à leur suite avant de les quitter devant un escalier en spirale, qu’il monta quatre à quatre. Rien ne l’obligeait à se précipiter au poste de commande à chaque activation imprévue – il pouvait parfaitement s’agir de SG-9 qui rentrait plus tôt que prévu des négociations sur le trinium de P9C-834, ou bien de SG-12 revenant se mettre à l’abri de l’une des nombreuses et violentes tempêtes de Goy’use, planète tropicale habitée. Mais le colonel avait besoin - réellement besoin – de se changer les idées, c'est-à-dire de s’abrutir de travail jusqu'à ce qu’il ne soit même plus capable de penser.
La disparition (« la mort », voilà ce qu’il aurait dut dire, mais il n’y parvenait tout simplement pas - et pourtant, Jack O’Neill n’était pas homme à se voiler la face) de Carter l’avait encore plus atteint qu’il ne l’avait craint. Il pensait sans cesse à son fils, ces derniers temps. Et le colonel n’aimait pas s’attarder sur le passé.
Il débarqua dans le poste de contrôle au moment où le général Hammond ordonnait l’ouverture de l’iris. La lumière bleue mouvante de l’horizon des événements colora de turquoise le visage des personnes présentes.
- Mon général ? fit O’Neill, dans l’expectative.
- Nous venons de recevoir le code de la Tok’Râ, colonel.
Le général Hammond se pencha et pressa une touche sur l’un des claviers.
- Baissez vos armes, dit-il, et le micro placé au dessus du clavier fit résonner son ordre dans la salle d’embarquement.
Le colonel descendit rapidement jusqu'à la salle de la porte, dans laquelle il s’engouffra. Il fut bientôt rejoint par le général Hammond lui-même. Les murs de béton de la salle d’embarquement portaient encore les traces de l’attaque des insectes robotiques Asgard, ayant eut lieu plusieurs mois auparavant.
Quelques secondes plus tard, un tok’Râ passa la porte, vêtu de la traditionnelle tunique couleur sable tenue par des sangles.
C’était Jacob Carter.
- Jacob, dit le général Hammond. Qu’est ce qui t’amène ?
O’Neill, lui, ne dit rien, trop occupé qu’il était à dévisager le général Carter. Sa première impression ne l’avait pas trompé ; Jacob semblait…soulagé. Revitalisé. Jack ignorait quelle nouvelle il pouvait leur apporter, mais il avait du mal à croire qu’elle puisse être suffisamment bonne pour redonner le sourire à un père venant de perdre sa fille.
- Une excellente nouvelle, ou en tout cas je l’espère.
Jack et le général échangèrent un regard.
- Venez, Jacob, décida Hammond.


Depuis plusieurs minutes, le silence était total, aussi épais et perceptible qu’une atmosphère d’orage – et teinté d’ahurissement et d’incompréhension. Tout juste percevait-on le ronronnement des ordinateurs, qui se bornaient pour l’heure à faire tournoyer sur les écrans le logo en trois dimensions du SGC.
- Au début, j’ai eu du mal à en croire mes yeux, expliqua enfin Jacob avec émotion. Mais nous avons rapidement compris ce qui avait dû se passer.
Jacob, Hammond, Jack, Teal’c et Daniel se trouvaient tous en salle de briefing. Ils contemplaient l’image holographique générée par le petit galet blanc que le tok’Râ avait posé sur la table en début de réunion.
- Jacob, fit lentement le colonel O’Neill, où avez-vous pris ça ?
Le général Carter se rassit.
- Il y a deux jours, un vaisseau tok’Râ à localisé un objet en orbite autour de la planète où on a perdu Sam.
« …la planète où on a perdu Sam... ». Le colonel nota la tournure de la phrase, vague au possible.
- L’objet était muni d’une balise, nous l’avons donc récupéré et nous nous sommes aperçu qu’il s’agissait d’un anneau de transfert.
Il se pencha en avant, comme pour leur conseiller d’être très attentifs.
- Lors d’un transfert par anneaux, chaque anneau mémorise la totalité de la structure corporelle du sujet, mais le corps est divisé en cinq parties, stockées séparément dans les cinq anneaux. C’est ensuite qu’à lieu la transmission de la matière par faisceau d’énergie.
Le colonel O’Neill sentit sa concentration s’émietter et lutta pour rester attentif.
- Quand nous avons trouvé cet anneau, nous avons pensé qu’il s’agissait d’un débris du cargo, mais il nous a semblé en anormalement bon état. Nous avons alors vérifié sa mémoire de stockage et…nous avons trouvé ça.
Jack se redressa, hésita un instant, puis posa sa question.
- De quel…anneau s’agit il, demandât-il. Je veux dire, quelle est sa position ?
- C’est l’anneau central.
Jacob se tut. Un à un, les regards de toutes les personnes présentes se tournèrent vers l’hologramme projeté par le galet.
Il représentait un morceau de torse, depuis le niveau du nombril jusqu’au cou. Le torse était vêtu d’un uniforme de l’armée de l’air des Etats-Unis. Il était entouré d’une épaisse fumée noire figée dans les airs, qui le cachait en partie, mais restait tout de même visible.
Sur le revers de poche de la veste, on lisait nettement, en lettres capitales :
« MAJOR SAMANTHA CARTER »

Le colonel O’Neill fut le premier à rompre le silence.
- Jacob…Qu’est-ce que ça veut dire ?
Jacob se renversa en arrière. Sa tête se pencha en avant et ses yeux se fermèrent un instant. Lorsqu’il les rouvrit et se redressa, l’expression de son visage avait radicalement changé.
- Nous pensons que le major Carter a reprogrammé l’ordinateur de bord du tel’tak de façon à se mémoriser dans les cristaux des anneaux de transfert, avant de les éjecter dans l’espace.
La voix du général Carter venait de passer en mode « Goa’uld », ce qui permettait aisément de déduire que Selmak venait continuer la conversation.
- Ca me parait un peu…risqué de sa part, non ?
Selmak dirigea les yeux de Jacob Carter vers le colonel, qui se redressa précipitamment comme si le symbiote allait lui faire une réflexion sur sa tenue.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 13 Déc 2006 - 14:53

- D’après ce que vous m’avez dit de la situation, elle n’avait pas beaucoup d’autres choix. Les anneaux de transport sont équipés de systèmes émetteur–récepteur permettant de localiser les autres anneaux du secteur. Il me semble qu’il n’y avait aucune plate-forme réceptrice à proximité ?
- Les Goa’uld avaient une base au sol, mais elle était équipée de puissants boucliers capables de bloquer le signal des anneaux. Enfin…c’est ce que Carter a dit.
Selmak hocha la tête.
- Le major Carter a trouvé la seule échappatoire possible. Une solution de dernier recours, brillante sur le plan technique.
Jack O’Neill se pencha vers le symbiote.
- Est-ce que ça signifie qu’elle n’est peut-être pas perdue ?
Le tok’Râ choisit soigneusement ses mots avant de répondre.
- Disons qu’elle est en sursit. Il nous reste encore à trouver trois anneaux avant de pouvoir espérer vraiment.
Daniel tiqua.
- Heu…Vous avez bien dis trois anneaux ?
Une nouvelle fois, leur invité sembla succomber à une soudaine fatigue. Cet étrange comportement marquait en fait la prise de contrôle du corps de l’hôte par l’un ou l’autre des deux esprits l’occupant.
- En effet…répondit Jacob lorsqu’il eut reprit possession de son corps.
Il semblait soudain un peu abattu.
- Nous avons en fait retrouvé deux anneaux. Le second a été atteint par l’onde de choc de l’explosion du cargo. Il ne contenait plus aucun cristal intact…
Jacob poussa un soupir.
- D’après son matricule, il s’agissait de l’anneau supérieur, le cinquième en partant du bas.
Nous ignorons ce que sa destruction va signifier pour Sam. Si on regarde la position du torse, on remarque qu’il est penché en avant. Alors, peut-être qu’aucune partie de son corps ne se trouvait dans le champ d’action de cette unité. De toute façon, nous devons retrouver les trois anneaux manquants. Mais…
Il y eut un court silence, rompu par Daniel.
- Mais nous n’avons aucune assurance de la retrouver entière après ça… dit-il lentement.
Un autre silence, beaucoup plus long, s’installa, tandis que chacun assimilait la nouvelle. Puis, le colonel O’Neill prit la parole.
- Bon, et bien, qu’est-ce qu’on attend ? Mon général, je demande la permission de partir à la recherche de ces anneaux.
- Un instant, colonel. Jacob, est-ce que la Tok’Râ à un moyen concret de localiser ces anneaux ?
Jacob soupira.
- Comme je vous l’ai dit, ils sont munis d’un système de repérage, afin de localiser les autres plates-formes. Maintenant que nous avons un anneau en état de marche, nous possédons le bon code d’identification, et une fois à bord d’un vaisseau et loin des interférences causés par le champ magnétique d’une planète, nous pourrons tenter une opération de récupération…c’est d’ailleurs…pour cette raison que je me trouve ici.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? questionna le général Hammond.
- La situation actuelle de la Tok’Râ est loin d’être idéale, George, expliqua l’ex-militaire d’une voix lasse. La récente victoire d’Apophis sur Heru’ur a eu des conséquences catastrophiques. La quasi-totalité des troupes d’Heru’ur ont été annexée aux forces d’Apophis, et sa flotte continue d’accumuler les victoires grâce à sa technologie révolutionnaire de camouflage qui lui permet de rendre ses ha’tak totalement indétectables.
- Où voulez-vous en venir, Jacob ? intervint O’Neill.
- La Tok’Râ n’a aucun vaisseau disponible dans ce secteur de la galaxie. Le temps que nos appareils les plus proches terminent les missions programmées, il s’écoulera au moins trois mois. Les anneaux ont sûrement dérivé depuis huit semaines, mais nos détecteurs à longue portée ont tout de même pu les localiser. Cependant, si l’on attend trop longtemps, ils risquent d’être captés par l’attraction d’une planète quelconque, et nous n’auront plus la moindre chance de revoir Sam vivante.
Jacob Carter marqua une courte pause.
- En somme, je suis ici parce qu’il me faut un vaisseau… et de l’aide pour cette mission. Je suis bien placé pour savoir que vous n’avez pas les ressources technologiques de la Tok’Râ, mais…
L’hôte laissa sa phrase en suspend, ses yeux soudain très alertes faisant la navette entre Hammond et le colonel O’Neill. Les deux hommes venaient d’échanger un regard éloquent.
- P8X-235, lâcha Jack.
Daniel sembla comprendre lui aussi.
- La planète ou SG-3 a combattu les Jaffa de Svarog ?
- On a récupéré deux cargos en assez bon état, indiqua Jack à Jacob.
- Est-ce que c’est dans le bon secteur ? reprit Daniel.
- On saura ça en consultant l’ordinateur central, trancha Hammond.
Il se leva.
- Colonel O’Neill, je présume que je peux compter sur SG-1 pour effectuer la mission de récupération ?
- Bien entendu, mon général.
- Dans ce cas, vous irez vous préparer. J’annule toutes les missions programmées pour votre équipe. Jacob, je suppose que vous les accompagnerez ?
- Evidement.
Le général hocha la tête.
- Parfait. Je vais contacter immédiatement le campement de P8X-235 et leur demander d’équiper les deux vaisseaux cargos pour votre voyage. Rompez !
SG-1, Jacob et Hammond se séparèrent après avoir quitté la salle de briefing. Le général se rendit en salle de contrôle afin de contacter la planète en question tandis que l’autre partie du groupe se dirigeait vers l’armurerie.
En chemin, le colonel O’Neill observa le tok’Râ. Il n’avait plus rien à voir avec l’homme épuisé à qui il avait parlé deux mois auparavant. La douleur et la lassitude s’étaient changées en espoir et en détermination. Jack songea soudain que lui-même ne s’était pas sentit aussi énergique depuis très longtemps.
Ils allaient partir à la recherche de Carter. Les chances de la retrouver étaient peut-être faibles – ridiculement faibles - mais au moins y avait-il maintenant un espoir.
Carter avait réussi. Elle avait trouvé un moyen de survivre. Maintenant, c’était à eux de terminer le travail.



«« Alors, le grand Dieu Ba’al se pencha vers le supplicié.
« Tu crois éprouver de la douleur ? demandât-il. Tu te trompes. Ce que tu ressens n’est rien comparé aux tourments que subira ton âme après avoir quitté le monde des vivants. » »


Extrait du Grand Livre Sacré de Ba’al, traduit par le Dr. D.Jackson.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:06

Chapitre III
Le Début de la Quête


Seize heures plus tard, planète P8X-235, campement du SGC.

Le colonel O’Neill plaça dans son sac une couverture thermique et une trousse de premier secours supplémentaire. Il disposa soigneusement les deux objets, de façon à utiliser au mieux la contenance du bagage, puis le ferma en ajustant les sangles. Il chercha des yeux son zat’nik’tel. Regarda sa montre.
C’était là le moment qu’il détestait le plus dans toute mission militaire : l’attente. Le vide entre deux missions. Il aurait peut-être pu supporter ça plus posément si il y avait eut un bon petit lac plein de poissons à proximité. Rien ne valait une partie de pêche pour perdre la notion du temps, que les poissons aient deux têtes ou pas. Mais Svarog n’avait pas colonisé la charmante P8X-235 pour en faire un club de vacance. Il avait été davantage intéressé par les mines de trinium de la planète, second matériau le plus utilisé par les Goa’uld, après le naquadah. La permanente température hivernale qui y régnait ne l’avait évidement pas dissuadé d’envoyer des esclaves humains et Unas creuser les entrailles de ce monde pour en extraire les précieux minerais.
Où avait-il pu poser ce fichu zat ? Il le tenait encore quelques secondes auparavant…
Sa radio grésilla.
- Nous avons effectué les dernières vérifications, annonça la voix du docteur Becquert. Nous nous trouvons près de la porte des étoiles. Les deux cargos sont prêts, vous allez pouvoir partir, SG-1.
Jack bondit aussitôt sur ses pieds, saisit son sac qu’il plaça sur son dos et son zat’nik’tel qu’il glissa dans l’étui spécial placé sur sa jambe (il venait de se rappeler qu’il l’avait simplement posé sur la table en aluminium, le seul meuble que contenait la tente…). Il sortit ensuite et faillit heurter Teal’c qui courait dans la même direction.
- Teal’c ! Vous tombez bien, j’allais justement vous chercher, mentit le colonel avec un air d’inébranlable sincérité.
Il avisa la lance Goa’uld que Teal’c tenait fermement.
- Vous savez, commençât-il prudemment, normalement vous ne devriez pas avoir besoin de ça…
Teal’c pencha légèrement la tête tout en haussant un sourcil.
- Je l’emporte justement pour faire face à toutes les situations anormales, O’Neill, répondit le Jaffa avant de se remettre en marche.
Jack chercha pendant quelques secondes une réplique cinglante à lui lancer, puis abandonna finalement et se contenta de lui emboîter le pas.


Les deux vaisseaux cargos luisaient doucement dans la lumière rosée du crépuscule. Les appareils or et argent flanquaient la porte des étoiles comme des gardes du corps. Plusieurs scientifiques entouraient les vaisseaux, munis d’ordinateurs portables et de capteurs.
- Daniel, est-ce que vous avez vu Jacob ? demanda O’Neill au docteur Jackson qui venait d’émerger de sa tente, les cheveux en bataille et les lunettes de travers.
- Heu… (Daniel bailla longuement) Non. Si. Je crois qu’il n’a pas bougé des vaisseaux depuis qu’on est ici. Il a tenu à superviser toutes les remises en état.
Jack hocha la tête, soucieux. Il craignait les effets qu’un échec pourrait avoir sur le moral du général Carter.
A cet instant, la personne en question sortit du cargo de gauche. Le tok’Râ hésita un instant, ébloui par le soleil couchant, puis aperçut le colonel O’Neill.
- Ah, Jack, lançât-il, vous tombez bien, venez un peu par ici…
Il pénétra à nouveau dans l’appareil. Après avoir échangé un regard avec ses deux coéquipiers, O’Neill suivit Jacob à l’intérieur. Il marqua alors un temps d’arrêt : Il n’avait jamais vu un cargo aussi rempli. Dans tous les coins s’affairaient des techniciens en blouses blanches et des ingénieurs vêtus de bleu. Plusieurs ordinateurs humains avaient été connectés puis soudés au pupitre de commande. On avait aussi ajouté des couchettes superposées – six lits en tout – et des caisses de rangement métalliques supplémentaires.
- Allez, Jack, suivez-moi, fit Jacob avec son impatience coutumière.
Il se dirigea vers le fond de l’appareil, et le colonel se dépêcha de le rattraper.
- La bonne nouvelle, commença le général Carter sans perdre de temps, c’est que les deux vaisseaux sont équipés de missiles nucléaires renforcés au naquadah – à l’origine, ils devaient servir de défense contre les vaisseaux-mères Goa’uld, en les approchant en mode furtif afin de les atteindre avant qu’ils activent leurs boucliers. Celui-ci en possède quatre, et l’autre deux - on n’a pas eu le temps de lui ajouter la seconde rampe de lancement, il faudra faire avec. Les cargos sont équipés d’un générateur au naquadah secondaire qui pourra augmenter leur vitesse si on l’utilise en alternance avec le générateur Goa’uld. Ensuite, on a connecté au poste de pilotage un décrypteur et un clavier humain, donc n’importe qui pourra piloter ces appareils, même vous.
O’Neill décida de ne pas relever la pique du propos.
- Jacob, pourquoi êtes-vous aussi pressé tout à coup ? demandât-il à la place.
Il sentait dans la brusquerie du tok’Râ autre chose que l’impatience d’un père de retrouver sa fille.
Jacob soupira.
- C’est la mauvaise nouvelle, Jack. Nos capteurs à longue portée ont détecté un changement de trajectoire de l’un des anneaux. Il a croisé une comète dont le champ de gravité a perturbé son tracé. Il se dirige droit vers l’une des planètes de son système. Une planète que vous connaissez…
Il fixa O’Neill d’un regard d’aigle.
- La planète mère des Tobiens. Cette planète entourée de millions de mines mobile. Elle se trouve dans le même système solaire que P3X-655.
Un silence suivit, tandis que Jack assimilait la nouvelle. Si l’anneau atteignait le champ de mines, il finirait obligatoirement par en heurter une. Et alors…
- Nous pouvons encore arriver à temps, reprit le tok’Râ. En partant maintenant et en poussant les hyperpropulseurs au maximum de leurs capacités, nous devrions encore pouvoir intercepter cet anneau. Nous avons un peu plus de vingt-six heures.
- Je vois…dit le colonel avec lenteur. Bien, reprit-il, dîtes moi comment nous sommes sensé récupérer notre cible. Est-ce que vous avez prévu un aimant, ou…ou un truc de ce genre ?
Le tok’Râ eut un sourire.
- En fait, c’est assez proche de la vérité, dit-il. Regardez.
Il désigna quelque chose derrière O’Neill, et celui-ci fit volte-face.
En plein centre de la plate-forme des anneaux avait été installé une sorte de colonne de métal d’un bleu violacé, de quatre mètres trente de hauteur environ pour un mètre de diamètre. Elle reposait sur un socle ouvragé, entouré par une ligne de touches marquées de hiéroglyphes. Au-dessus de ce socle, de courts petits bâtons métalliques sortaient de la colonne en quatre points et se succédaient en tournant tout autour, formant comme de minuscules escaliers en spirale. Ils étaient composés chacun à vue de nez d’une centaine de barres. Le cylindre était accroché au plafond par un second socle, plus court que celui au sol. Mais ce n’était pas ce qui retenait l’attention dès le premier coup d’oeil.
Ce qui attirait le regard, c’était le gros cristal jaune lumineux en forme de diamant, au milieu de la colonne. Il reliait les deux moitiés entre elles, et était entouré par des barreaux torsadés ; sa lueur épaisse et paresseuse variait d’intensité avec une certaine régularité, celle de vagues qui viennent s’échouer sur une plage.
Comme Jacob n’avait pas l’air décidé à lui expliquer ce dont il s’agissait, O’Neill se décida à lui poser la question.
- Jacob, de quoi s’agit-il ? demandât-il donc.
- Vous l’avez dit, Jack, c’est un aimant. Ou plus exactement, un générateur de champs magnétiques à multiples entrées. Conception tok’Râ. Une fois la cible détectée, il la guide jusqu’aux anneaux du vaisseau. Habituellement, c’est comme ça que l’on récupère l’objet – par les anneaux de transfert - mais nous avons modifié sa programmation de façon à ce qu’il stocke les anneaux récupérés dans la soute du cargo. On peut facilement le faire passer d’un vaisseau à l’autre : il suffit de le téléporter.
Jacob Carter se pencha soudain sur le côté et appela une personne située derrière le colonel.
- Professeur Anderson !
O’Neill se retourna une nouvelle fois.
- Je vous présente le professeur Peter Anderson, reprit le tok’Râ. Etant donné que nous avons deux cargos à piloter, il faudra répartir les membres de SG-1 en deux parties. J’ai expliqué au professeur Anderson le fonctionnement du GCMME. Vous aurez besoin de lui à bord.
- Du quoi ? demanda O’Neill avec une pointe d’agacement.
Les explications scientifiques lui faisaient toujours cet effet – de même que la vue des scientifiques.
Le major Carter non comprise, bien entendu.
- GCMME, répéta Jacob. Générateur de Champs Magnétique à Multiples Entrées.
- C-colonel, fit le professeur qui semblait légèrement nerveux.
O’Neill l’observa plus en détail. C’était un homme d’assez grande taille, qui devait avoir entre trente et quarante ans. Un début de calvitie, des lunettes épaisses, l’air maladroit et peu habitué aux sorties sur le terrain. Et un bégaiement en prime. Diagnostique : déconseillé pour les missions stressantes ou dangereuses – comme, par exemple, celle qu’ils s’apprêtaient à effectuer, d’après les dires de Jacob. En temps normal, Jack aurait contesté la présence d’Anderson. Mais le temps pressait.
- Très bien, fit O’Neill. Vous êtes prêt pour une petite balade au milieu d’un champ de mines, professeur ?
- Hem…P-pas vraiment, répondit Anderson. Mais c’est ma p-première mission dans l’espace. J’ai t-travaillé deux ans au SGC à réparer des vaisseaux extra-terrestres, mais je n’ai encore jamais fait un seul voyage en hyp-hyperespace. Je dois dire que je suis…assez impatient.
Il eut une petite grimace nerveuse qui pouvait passer pour un sourire.
Le colonel O’Neill lui répondit avec un air engageant :
- Ça vous passera…
Puis il s’adressa de nouveau à Jacob.
- Très bien, répétât-il. Jacob, vous embarquerez avec Daniel sur ce vaisseau, nom de code : Charlie-Two. Teal’c, le professeur et moi, nous prenons le second, Charlie-One. Jacob…
Le général Carter, qui s’apprêtait à se placer aux commandes, se retourna. Jack lui fit signe d’approcher pour lui parler en toute discrétion.
- Je sais que cette mission doit…vous tenir tout particulièrement à cœur. Mais ce vaisseau n’est pas tok’Râ, il appartient au SGC. Ce qui signifie…que c’est moi qui dirigerais les opérations.
- Je le sais, Jack, répliqua aussitôt le tok’Râ. Il n’a jamais été question du contraire.
Il regardait Jack droit dans les yeux, sans la moindre hésitation. Après quelques secondes, le colonel O’Neill hocha la tête comme si la chose était entendue. Il quitta le cargo en même temps que les techniciens.
Mais il n’était pas plus rassuré qu’avant quant au général. Un militaire finissait toujours par savoir mentir ; cela faisait partie de l’expérience que l’on acquiert tout au long des combats. Et le général Carter avait eu une longue carrière dans l’armée. Jack était sûr qu’il était capable de mentir tout en regardant quelqu’un en face.
Mais lui non plus n’était pas né de la dernière pluie. Malgré les apparences, il pouvait se montrer assez perspicace. Et il lui semblait avoir décelé une indécision dans le regard de Jacob.
Il n’en était pas sûr, il pouvait se tromper, mais il était prêt à parier que Jacob lui-même ignorait ce qu’il ferait si venait le moment de choisir entre sa parole et sa fille.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 20 heures 55 minutes.

Le voyage promettait d’être long et monotone. Les deux cargos filaient l’un derrière l’autre, empruntant le même couloir hyperspatial. Le tunnel de lumière rouge et mauve semblait se poursuivre devant eux à l’infinie. D’après Jacob, si les deux cargos utilisaient la même fenêtre pour passer en hyperpropulsion, leur vitesse augmenterait de vingt-cinq pour cent. Toutes les trois heures, Anderson coupait le générateur du vaisseau pour le remplacer par le générateur au naquadah créé par le SGC. Cette passation de puissance s’effectuait en alternance sur les deux vaisseaux, de façon à conserver le plus de vitesse possible. Laisser les générateurs se reposer était indispensable : Ils fonctionnaient déjà à cent trente pour cent de leurs capacités maximales prévues.
Justement, le colonel O’Neill se redressa avec une pointe d’inquiétude en entendant gémir la coque du vaisseau. Les plaintes sourdes du métal se poursuivirent durant quelques secondes, avant de diminuer en intensité jusqu'à devenir inaudible. Le colonel O’Neill se détendit un petit peu et pianota sur le clavier de l’ordinateur afin de démarrer la liaison radio du vaisseau.
- Jacob ? commençât-il à l’intention du cargo qui les précédait. Est-ce que vous êtes sûr que nos appareils tiendront le coup ? Je ne sais pas pour vous, mais je perçois comme des ondes négatives…
La réponse se fit attendre quelques secondes.
- Jack ? Qu’est ce qu’il y a ? demanda enfin la voix de Jacob avec impatience.
- Je vous demandais s’il était prudent de pousser nos cargos aussi loin, répéta O’Neill sans prêter attention à l’agacement du général. Est-ce que vous êtes sûr qu’ils tiendront le coup ?
Cette fois, la réponse arriva aussitôt.
- Il faudra bien. Même à cette vitesse, nous aurons du mal à intercepter l’anneau avant qu’il ne pénètre dans la zone minée.
Jack pressa à nouveau la touche « communication ».
- On a des nouvelles sur sa progression ?
Le tok’Râ soupira.
- Non. Pour utiliser les capteurs à longue portée, il faudrait repasser en espace conventionnel. Ça nous ferait perdre trop de temps.
Jack hocha la tête, résigné.
- Terminé, dit-il.
Il se tourna vers Teal’c, qui malgré son air impassible n’avait pas manqué un mot de la conversation. Il jeta un coup d’œil derrière eux, où Anderson tapait à toute vitesse sur le clavier d’un ordinateur portable.
Et puis, à nouveau, son regard fut attiré par le hublot avant du cargo. Vers l’hyperespace.
Vers ce tunnel de lumière rouge et mauve, qui semblait se poursuivre devant eux à l’infinie.
« Le premier Fragment, pensa le colonel Jack O’Neill férocement. Nous tiendrons bientôt le premier Fragment. Et lorsque nous aurons les trois, Carter reviendra. »


Daniel observa Jacob pendant qu’il parlait avec Jack. Depuis leur départ, il n’avait pas quitté les tiroirs à cristaux. Il ne cessait de les déplacer, de recalculer le meilleur temps d’alternance des générateurs, de dévier autant de puissance que possible vers l’hyperpropulsion. Bien sûr, Selmak, son symbiote, le rendait plus endurant qu’un être humain normal, mais il n’avait pas vu le tok’Râ prendre une seule seconde de repos ces vingt dernières heures, que ce soit sur la planète ou durant leur trajet en hyperespace. Et d’après ce qu’il lui avait dit, ils en avaient au moins pour vingt autres heures de voyage.
Le docteur Jackson entendit Jack dire « terminé » et décida de parler à son compagnon.
- Jacob, demandât-il soudain, est ce que vous allez bien ? Ça fait presque vingt heures que vous n’avez pas fait la moindre pause.
Le tok’Râ leva les yeux vers lui, et Daniel crut déceler quelque chose de changé dans son regard. Il semblait un peu plus alerte, plus énergique – plus froid, aussi. Un instant plus tard, il comprit pourquoi.
- Le général Carter a en effet beaucoup travaillé ces dernières heures. Notre constitution est cependant suffisamment forte pour que sa fatigue ne soit qu’intellectuelle. J’ai donc pris le relais afin de le laisser se reposer.
La voix de l’humain avait acquis cette résonance métallique caractéristique des symbiotes.
- Vous voulez dire que…
- Oui. Il en train de dormir.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:08

- Selmak, reprit Daniel qui avait l’habitude de ce phénomène, contrairement à Jack qui ne parvenait pas à s’y faire. Qu’est-ce que vous fabriquez là derrière ?
Le tok’Râ cilla et répondit après une seconde d’hésitation qui n’échappa pas à l’archéologue.
- Jacob tente une dérivation de l’énergie des systèmes de secours et d’évacuation d’urgence vers le générateur, répondit-il finalement.
Daniel remarqua également la tournure inhabituelle de la phrase : « Jacob tente » au lieu de « Nous tentons ». Les symbiotes tok’Râ ne manquaient pourtant d’ordinaire jamais une occasion de rappeler qu’ils vivaient en parfaite harmonie avec leur hôte…
Et, en plus de cela…
- Mais je croyais que le générateur du tel’tak fonctionnait déjà au dessus de ses capacités habituelles ! s’alarmât-il.
- Celui du vaisseau, oui, répondit Selmak. Mais l’engin Tau’ri ne fournit que quatre-vingt cinq pour cent de la puissance optimale. Jacob essaye de faire en sorte que cette dérivation n’entre en action que lorsque le système basculera sur votre générateur.
Jacob. Encore.
- Vous n’avez pas l’air d’accord avec lui, fit remarquer l’archéologue.
Selmak hésita.
- Il existe un risque que cette dérivation répétitive et interrompue ne finisse par générer une accumulation d’énergie résiduelle, provoquant un excédent calorifique. De plus…
- …nous n’aurons plus de système de secours et d’évacuation d’urgence ? termina Daniel sur un ton faussement interrogateur. Vous savez, Selmak, je pense que Jack aimerait être tenu au courant de ce genre de détails.
Les yeux du tok’Râ se fermèrent un instant. Lorsqu’il les rouvrit, ils semblèrent teintés d’une dureté inhabituelle.
- Sans doute, Daniel. Vous devriez l’en informer, répondit Jacob d’une voix sèche.
Et puis il retourna se mettre au travail.


La voix de Daniel résonna soudain dans le cargo.
- Jack, ici Daniel.
O’Neill pressa la touche du communicateur.
- Je vous écoute, Daniel.
Il y eut un grésillement, puis l’archéologue reprit la parole.
- Jacob pense pouvoir effectuer une dérivation de l’énergie des systèmes de secours et des… heu… systèmes d’évacuation d’urgence afin d’augmenter le… rendement du générateur au naquadah secondaire. Ca devrait permettre de conserver davantage de puissance au moment de la passation de puissance des générateurs. Mais il y a un risque de surchauffe, d’après Selmak.
Jack resta silencieux un instant, comme traitant ces informations, et puis demanda :
- Quelle avance est-ce que ça nous donnera, d’après lui ?
Un silence plus long suivit, tandis que Daniel posait la question à Jacob.
- D’après lui, on arrivera environ deux heures plus tôt, répondit-il enfin.
Deux heures. Une avance non négligeable. Pour la centième fois depuis leur départ, il imagina les deux cargos surgir de l’hyperespace juste au bon moment pour voir l’anneau effleurer l’une des mines et exploser aussitôt, provoquant en quelques secondes une véritable ruée des autres mines vers la source de la déflagration. Il frissonna à cette pensée.
- Dîtes-lui que c’est d’accord, décidât-il enfin. Combien de temps ça va lui prendre ?
Avant que Daniel ait pu lui répondre, O’Neill distingua un mouvement par le hublot avant. Le vaisseau Goa’uld qui les précédait prenait de la vitesse, s’éloignant rapidement ; puis, plus lentement, il sembla ralentir, et la distance entre les deux appareils se rétablit. Jack lança un regard interrogateur au Jaffa assis à ses côtés.
- Notre vitesse a encore augmenté, colonel O’Neill, l’informa celui-ci.
Cette nouvelle ne semblait pas le réjouir. Bien sûr, Teal’c n’était jamais très expressif, mais le colonel O’Neill sentait que quelque chose n’allait pas.
Jack s’adressa à nouveau à Daniel par la liaison radio.
- Eh bien ça, c’est de l’efficacité ! Si cette dérivation machin-truc des systèmes chose est aussi rapide à effectuer, on devrait faire pareil de notre côté.
Un long silence embarrassé suivit, durant lequel Jack eut la sensation que Teal’c évitait soigneusement de regarder dans sa direction.
- Eh bien, en fait…hésita Daniel d’une voix prudente.
Et soudain, Jack comprit. Il relâcha lentement la touche « émission ».
- Teal’c, demandât-il, combien de temps est-ce que ça prend de faire ce genre de bricolage ?
- Je ne l’ai jamais tenté, O’Neill, répondit lentement Teal’c. Mais je dirais deux heures au minimum.
Jack resta silencieux un bon moment. Voila qui expliquait la sobriété du Jaffa.
- Je vois, lâchât-il finalement.
Il contacta l’autre vaisseau une dernière fois.
- Daniel, dites à Jacob que la prochaine fois qu’il tentera une opération présentant un risque potentiel pour mes hommes, il est prié de m’en avertir à l’avance, dit-il d’une voix nonchalante mais absolument glacial. Terminé.
Puis un lourd silence tomba entre les vaisseaux. Un silence aussi froid et aussi total que celui de l’espace où, bien loin de là, dérivaient doucement trois anneaux dorés.



« Dans le cas d’un parasitage classique, un combat s’engage très vite entre l’hôte et le Goa’uld. L’issue de cette bataille – dont la durée se mesure d’ordinaire en secondes, bien qu’elle semble infiniment plus longue aux deux protagonistes – se détermine le plus souvent dans les premiers temps de la possession [...].
Cependant, il existe des cas particuliers, qui concernent des réceptacles à l’esprit particulièrement farouche ; car certains sont capables de lutter, sans relâche et sans faiblir, durant des jours, des semaines – voir des années. Ces individus sont hélas bien rares [...]. Peu d’hommes ont le courage de résister aux dieux. [...]
Néanmoins, quelle que soit la force de caractère des deux protagonistes, il n’existe qu’une seule issue possible à cette confrontation. L’hôte pourra lutter de toute son énergie, de toute son âme, de toute la force de sa volonté, la victoire reviendra toujours au parasite ; car la possession est sa nature profonde, et le synonyme de sa survie. »


Extrait du Traité sur la Possession, par Egéria, traduction du tok'Râ Selmak.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:32

Chapitre IV
Avarie


Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 3 heures 52 minutes.

- Surcharge !
Le cri de Jacob Carter fit sursauter le docteur Jackson qui s’était assoupit dans le siège du copilote. Il manqua de glisser par terre, et se rattrapa in extremis au dossier du fauteuil.
Daniel se redressa précipitamment pour voir le tok’Râ s’élancer vers l’un des tiroirs à cristaux. Le tiroir en question retint aussitôt l’attention du docteur Jackson.
L’air près du compartiment ondulait sous l’effet d’une chaleur intense ; des crépitements d’électricité statique résonnaient dans le cargo.
Jacob tenta de tirer le tiroir.
- Jacob, je ne sais pas si… lança vivement Daniel.
Trop tard. A l’instant où les mains de l’humain se posèrent sur le métal, un bruit de déchirure assourdissant retentit. Un spasme horrible tordit le corps de Jacob, et il fut projeté en arrière une fraction de seconde plus tard. Il heurta violement la paroi opposé du tel’tak.
Daniel lâcha un juron.
- Jacob !
Il bondit vers le corps au sol, et s’accroupit à côté de lui.
- Ne bougez pas. Je vais contacter…
- Les cristaux ! coupa vivement Jacob en se redressant. Il faut les déconnecter. Immédiatement !
Pendant une seconde, l’archéologue avait oublié que malgré son apparence, Jacob n’avait rien d’un humain ordinaire.
Au lieu de se préoccuper de sa santé, Daniel se tourna donc vers les cristaux. L’alvéole que le tok’Râ avait voulu détacher semblait plus brûlante que jamais, et des éclairs de chaleur bleutés la parcouraient. De là où il se tenait, le docteur Jackson sentait un rayonnement torride cuire sa peau. Une alarme retentit dans le vaisseau.
- Très bien, lâcha Daniel d’un ton décidé.
Il se leva et s’avança d’un pas déterminé vers le casier surchauffé…avant de reculer aussitôt, en protégeant son visage de ses bras.
Impossible d’atteindre l’alvéole. La chaleur était bien trop vive.
- Il faut déconnecter ces cristaux ! cria Jacob une nouvelle fois.
Daniel hésita un court instant ; il n’avait presque jamais entendu le tok’Râ hausser la voix, et savait que lorsqu’une chose pareil arrivait, il valait mieux l’écouter.
Il prit alors une décision rapide et totalement irréfléchie, digne du colonel O’Neill. Une décision qui leur sauva la vie.
Il sortit son Beretta et tira. Une fois, deux fois, trois fois ; des éclats de verre et de métal volèrent en tout sens, l’extrémité du casier se brisa et se détacha. Daniel prit une grande inspiration et s’approcha. Il pointa son arme droit sur le premier cristal et tira ; celui-ci explosa en une pluie d’éclats coupants et de poussière brillante. Il visa le second cristal et fit feu à nouveau, et traita de même les suivants, les détruisant les uns après les autres, la peau de ses mains rougit par la fournaise, au supplice.
Et soudain, alors que l’archéologue venait juste de briser le dernier cristal, une secousse surpuissante ébranla le cargo. Il lui sembla que l’air autour de lui s’épaississait, ralentissant ses mouvements. Quelque chose sembla traverser tout son corps, comme une vague d’énergie frémissante, et il fut projeté au sol tandis que son cœur plongeait dans sa poitrine. Il glissa vers la soute et sa tête heurta le mur du fond couvert de hiéroglyphes. Il vit une explosion de points blancs…
…Et puis ne vit plus rien.


O’Neill retourna une nouvelle carte, puis grimaça. Ce genre de jeu ne lui réussissait vraiment pas. Il n’avait pas gagné une seule partie…alors qu’il jouait tout seul. Absolument navrant.
Il faut dire que cette histoire avec Jacob ne cessait de revenir occuper ses pensées. Le fait que le tok’Râ ne l’ait pas avertit de ses intentions le dérangeait. Cela pourrait devenir ennuyeux pour la suite de la mission.
Il en était là de sa réflexion lorsqu’il perçut un flash de lumière à l’extérieur.
Il dirigea vivement le regard vers le hublot du cockpit…
…Et vit, comme au ralentit, le cargo devant eux s’arrêter.
Jack écarquilla les yeux et bloqua sa respiration. Teal’c poussa un cri d’étonnement étouffé. La scène parut se figer tandis que le cerveau du colonel inondait ses veines d’adrénaline.
Trop vite. Ils allaient trop vite. Ils ne pourraient pas éviter la collision. Et à cette allure, ils ne s’en sortiraient pas.
Charlie-Two fonçait droit sur le vaisseau, et Jack ferma les yeux en attendant l’impact meurtrier.

Ils traversèrent le navire.
Leur cargo continua son chemin comme si rien ne se trouvait sur son passage. Durant une seconde, Teal’c aperçut l’intérieur de l’appareil, et il lui sembla même voir la silhouette de Selmak. Et, le temps d’un clignement de paupière, il retrouva la vision d’un tunnel hyperspatial.
Retrouvant vite ses esprits, il commença à entrer rapidement les paramètres d’une fenêtre de sortie d’urgence de l’hyperespace.
- Au nom du ciel…marmonna le colonel O’Neill à ses côtés. J’ai cru avoir une attaque !
Le Jaffa lui jeta un coup d’œil. O’Neill le regardait, avec cet air un peu agressif qu’il prenait toujours lorsque quelque chose échappait à sa compréhension – quelque chose d’important.
- Le vaisseau du docteur Jackson et de Selmak vient de quitter l’hyperespace sans générer de fenêtre de sortie, annonça Teal’c sans quitter des yeux l’écran de contrôle situé entre les deux hublots avants.
Il enclencha le transfert dès qu’un avertissement sonore retentit dans l’habitacle. Un nouvel éclair de lumière blanche éclaira le visage des deux coéquipiers, accompagné d’une sensation étrange, comme si leur corps était traversé par une vague d’énergie : l’hyperdécélération. Aussitôt après, le traditionnel velours noir piqueté d’étoiles de l’espace conventionnel se déroula devant leurs yeux.
Le colonel sembla retrouver ses esprits. Il frotta vigoureusement sa poitrine de son poing fermé au niveau du cœur, comme si son muscle cardiaque était victime d’une crampe.
- Qu-qu’est ce qui se passe ? s’alarma le professeur Anderson, qui émergea de la soute où il faisait un somme.
- Nous allons bientôt le savoir, répondit O’Neill d’un ton décidé. Teal’c. Ramenez nous près de Charlie-Two.
Le pilote s’exécuta. Il amorça un demi-tour. Au loin, on distinguait le cargo paralysé : un tout petit point argenté.
Les distances deviennent très relatives en hyperespace. Il fallut plusieurs secondes au cargo pour atteindre l’appareil immobilisé.
- Teal’c, qu’est-ce qui s’est passé ?
- Le cargo du docteur Jackson et de Selmak vient de quitter l’hyperespace sans générer de fenêtre de sortie, répéta le Jaffa avec son calme habituel.
O’Neill marqua un temps d’arrêt. Sans doute venait-il seulement de réaliser qu’ils n’avaient pas heurté le tel’tak pour la simple raison que dès l’arrêt de ses hyperpropulseurs, les deux vaisseaux ne se trouvaient plus dans la même dimension.
- Pourquoi est-ce qu’ils ont fait ça?
- Je pense qu’ils n’ont pas eu le choix, O’Neill. L’énergie résiduelle accumulée a sans doute provoqué la surchauffe que nous redoutions.
Le chef de SG-1 lâcha avec colère un terme Tau’ri que le Jaffa n’avait encore jamais entendu.
- Que signifie ce mot ? demandât-il.
- Aucune importance, répondit O’Neill d’un ton distrait.
Teal’c connaissait suffisamment le colonel pour savoir qu’il était en train de passer en revue tous les scénarios que cette information impliquait.
- Est-ce qu’ils pourront encore passer en hyperespace ? demanda celui-ci.
- Comme je vous l’ai dit, je n’ai encore jamais tenté…
- Donnez moi juste votre avis, l’interrompit O’Neill avec un geste agacé de la main.
Avant que le Jaffa ait pu répondre, le professeur Anderson prit la parole.
- Si-si vous le p-permettez, colonel, je p-eux vous répondre. La dé-déconnection de la déviation du général ne devrait p-pas affecter les systèmes de voyages hyp…hyp…hyperspatiaux.
L’ancien primat vit le colonel faire des efforts manifestes pour ne pas lancer de plaisanterie sur le bégaiement du professeur. Il y parvint au terme d’une lutte héroïque.
- Dans ce cas, pourquoi sont ils repassés en espace normal ?
Anderson parut troublé.
- Je…je l’ignore. Mais c’est ce qui nous a s-sauvé la vie. Le cargo – hem, Ch-Charlie-Two – aurait dû simplement ralentir lors de la baisse d’énergie, et nous l’aurions alors p-percuté. Heureusement qu’il avait à ce moment -là quitté l’hyp…hyp…
- Hyperespace, acheva O’Neill. Bon, très bien…
Il pressa la touche du communicateur.
- Daniel ? Jacob ? Quelle est votre situation ?
Aucune réponse ne vint. Sur l’écran de l’ordinateur humain, les mots « No signal, no transmission » clignotaient sans interruption.
O’Neill envoya un nouveau message.
- Daniel, Jacob, répondez.
Toujours rien, pendant un moment, et puis…
- Jack ?
La voix de Jacob se fit entendre dans l’habitacle. Tous les occupants poussèrent un léger soupir de soulagement.
Dans un silence total, le tel’tak piloté par Teal’c se positionna devant l’autre appareil, et les trois hommes virent le tok’Râ, dans le cockpit de Charlie-One, devant la console de pilotage.
- Jacob, reprit O’Neill plus calmement. Où est Daniel ?
- Dans les limbes. Nos hyperpropulseurs ont été stoppés brusquement, et nous avons été projetés en espace conventionnel sans traverser de fenêtre de sortie. L’hyperdécélération l’a envoyé au tapis. Selmak m’a permis de supporter ça mieux que lui.
Le colonel O’Neill pressa un bouton sur le côté de sa montre bracelet et regarda le cadran. Teal’c comprit son inquiétude et songea que cette avarie aurait difficilement pu tomber plus mal.
- Jacob, Anderson et moi nous vous rejoignons à bord, indiqua O’Neill via la liaison radio.
Puis, se tournant vers le Jaffa :
- Nous n’en aurons pas pour longtemps. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une seconde.
Teal’c inclina doucement la tête. Le professeur Anderson et le colonel O’Neill se rendirent dans la soute du vaisseau, et une seconde plus tard le Jaffa entendit le son caractéristique des anneaux de transfert, accompagné d’une légère lueur orangée. Lorsqu’il se retourna, les deux hommes avaient disparu, remplacés par le haut cylindre mauve du générateur de champs magnétique Tok’Râ.


- Daniel ?
Une voix. Il lui sembla que les sons étaient étouffés par la brume épaisse qui pesait sur son cerveau, comme une chape de plomb liquide qui embourberait ses pensées.
- Daniel, est-ce que vous m’entendez ?
La voix déchira la brume, en arrachant de lourds lambeaux qui cessèrent d’écraser son crâne. La douleur diminua légèrement.
Le docteur Jackson ouvrit les yeux. Il lui semblait à présent que le brouillard flottait juste devant ses yeux, rendant flou et incertains les contours de son interlocuteur.
De la brume ? Non. En fait, il s’agissait tout simplement de…
- Tenez, ce sont vos lunettes. Vous avez dû les perdre en tombant.
Daniel leva la main, attrapa ce qu’on lui tendait. Il reconnut dans les fines barres de métal croisées sous ses doigts les branches de ses lunettes.
Il les posa sur son nez, et les choses retrouvèrent sagement leurs formes habituelles.
- Jack ? prononça le docteur Jackson d’une voix encore incertaine. Il tenta de se redresser, et ressentit brusquement une explosion de feu juste derrière ses globes oculaires. Il lui sembla soudain que sa tête était serrée comme dans un étau.
- Du calme. Allez-y doucement. Jacob dit que vous avez fait un sacré vol plané.
Jack se redressa, et lui tendit une main secourable. Après une brève hésitation, Daniel l’attrapa et se releva précautionneusement.
- Ça va aller, dit-il.
Il n’en était pas tout à fait sûr, mais savait en revanche que le temps leur était compté. Ce fut donc lui qui se dirigea en premier vers les alvéoles à cristaux où s’activait Jacob.
- Alors, demanda le colonel derrière lui, racontez-nous ce qui s’est passé ici.
Daniel lui jeta un coup d’œil et constata qu’il s’adressait à Jacob.
- La déviation n’a pas tenu le coup aussi longtemps que je l’espérais, répondit celui-ci. L’énergie résiduelle a provoqué une surchauffe, ce qui a bloqué le système des alternateurs. Lorsque les hyperpropulseurs du vaisseau ont à nouveau basculés sur le générateur Goa’uld, la déviation est restée en place et a augmenté la quantité d’énergie reçue bien au-delà du seuil de sécurité. Le vaisseau a automatiquement réorienté l’énergie excédentaire vers un circuit parallèle, ce circuit a surchauffé et menacé de provoquer un black-out total du système. Nous avons tenté de déconnecter la déviation, mais le tiroir lui-même transportait une partie de l’énergie excédentaire, alors nous n’avons pas pu l’approcher. Daniel a été obligé de détruire le casier et tous les cristaux qu’il contenait à coup de Beretta, ce qui a coupé l’alimentation des hyperpropulseurs et nous a éjectés dans l’espace conventionnel.
Jack, qui commençait à grimacer sous l’assaut des données scientifiques, se tourna vers lui en levant les sourcils, comme pour signifier « vous nous aviez caché cette nature sauvage », et Daniel ne put qu’hausser les épaules.
- Est-ce que ça signifie que vous ne disposez plus de l’hyperpropulsion ? demanda le colonel en retrouvant son sérieux.
- Non, soupira le tok’Râ. Cela signifie seulement que nous ne pourrons pousser les hyperpropulseurs qu’à quarante pour cent. Si nous réempruntons le même couloir hyperspatial pour ces deux vaisseaux, ce cargo sera un boulet, Jack. Il nous ralentira. Nous devrions tous nous rendre dans Charlie-One, et diriger Charlie-Two vers la même destination dans un couloir parallèle, en pilote automatique. Il nous rejoindrait là-bas après la récupération de l’anneau et nous aurons alors tout notre temps pour les réparations.
Jack réfléchit un instant.
- Si nous faisons ça, nous ne pourront plus cumuler l’accélération des deux vaisseaux pour augmenter notre vitesse, ni utiliser en alternance le générateur Goa’uld et celui du SGC. Ça nous obligera à utiliser le générateur du vaisseau à peine au dessus de ses capacités optimales prévues.
- Oui, répondit Jacob.
O’Neill regarda sa montre et soupira.
- Allez, on se remue.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 3 heures 32 minutes.

Les anneaux de transport les ramenèrent dans le cargo Charlie-One, après qu’ils aient réglés le pilotage automatique de l’autre appareil. Ils s’écartèrent de la plate-forme et réenclenchèrent la téléportation, afin de récupérer le GCMME qui avait été transporté dans l’autre cargo au moment du transfert.
Charlie-Two passa en hyperespace, et après avoir mis Teal’c au courant de la situation, ils l’imitèrent sans tarder.

Temps restant avant passage de l’anneau dans la zone minée : 0 heures 0 minutes.

Personne ne dit un mot. Tous étaient conscients que la limite venait d’être dépassée. A cet instant précis (Jacob avait profité de leur saut forcé en espace conventionnel pour lancer les détecteurs longue portée, effectuant ainsi une mise à jour de la trajectoire de l’anneau), un Fragment du major Samantha Carter pénétrait dans une des zones les plus dangereuses de la galaxie pour un objet en mouvement sans système de propulsion.
Si la chance était de leur côté, aucune mine n’aurait encore percuté l’anneau. Mais ils allaient maintenant être obligés de pénétrer à leur tour dans le périmètre.
Une fois là-bas, ils se lanceraient dans un dangereux ballet spatial.
Et ils ne pourraient plus faire qu’une chose pour assurer leur survie : esquiver.
Une seule erreur, et ils partiraient en morceau.
Une seule erreur…
Le voyage se poursuivit, dans un silence total.
Un silence de mort.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:35

Temps écoulé depuis passage de l’anneau dans la zone minée : 0 heures 13 minutes.

Une grande tache rouge et mauve illumina le velours noir scintillant de l’espace. La grande explosion de couleur ressemblait à un panache de gaz colorés qui s’échapperait de l’intérieur d’un vaisseau occulté. Soudain, un éclair de lumière blanche brilla au centre de la fenêtre hyperspatiale, et quelque chose en jaillit à très grande vitesse. L’objet sembla stopper avec brutalité lors de son hyperdécélération, et la silhouette caractéristique d’un cargo Goa’uld devint reconnaissable.
Jacob, aux commandes du vaisseau, ne perdit pas un instant. Il poussa au maximum les propulseurs conventionnels et se dirigea vers les milliers de points luisants entourant la planète.
Il lui fallut à peine quelques secondes pour pénétrer dans le champ de mines, Teal’c ayant programmé une fenêtre de sortie extrêmement proche de la zone dangereuse. Bientôt se profilèrent tout autour du vaisseau les bombes tobiennes, de plus en plus nombreuses à mesure qu’ils s’approchaient de la planète. Très vite, le tok’Râ dû ralentir l’allure, tant les engins tobiens volaient proches les uns des autres maintenant. Cependant, avant que la vitesse du cargo ne redevienne raisonnable, il dû effectuer quelques manoeuvres d’esquive qui firent cesser de battre quelques instants le cœur des membres d’équipage – exception faite de Teal’c, évidement. Chaque fois qu’un des appareils explosifs passait à proximité, un sourd bourdonnement résonnait dans l’habitacle.
- Très bien, lâcha O’Neill dès que leur trajectoire fut stabilisée. Alors, pour commencer, Teal’c, vous prenez les commandes.
Jacob le regarda comme pour lui demander s’il faisait de l’humour, mais se leva tout de même, laissant le fauteuil du pilote au Jaffa. Celui-ci activa aussitôt les scanners de proximité et entreprit de manoeuvrer de façon à éviter les mines menaçant leur véhicule.
Sur l’écran situé devant lui, entre les deux hublots avant, apparurent deux images, l’une présentant un schéma du cargo entouré par des engins tobiens, l’autre un objet circulaire se déplaçant droit devant lui en tournoyant lentement. De courts textes en Goa’uld apparaissaient et disparaissaient sans cesse sur l’écran, indiquant sans doute différents paramètres d’une importance capital – bien que le colonel ne puisse le garantir, ne connaissant absolument rien au langage Goa’uld.
A la vue de l’anneau intact, montré par l’écran de droite, un soulagement général envahit l’appareil.
L’objet avait eut treize minutes pour percuter l’une des mines, et il était encore là. Tous avaient craint de ne trouver que des débris calcinés à leur arrivée.
Très intéressé, le professeur Anderson se pencha vers le pupitre et regarda le schéma d’une des bombes spatiales.
Ces dernières étaient composées de trois éléments : une partie centrale sphérique d’une belle couleur or, flanquée de deux ailettes grises en forme de demi-cercles aux extrémités courbes et allongées, enserrant le globe comme l'auraient fait deux mains. Le tout semblait parfaitement inoffensif, comme un jouet pour bébé grand format.
A ne pas s’y fier.
- Teal’c, reprit O’Neill, amenez-nous jusqu'à lui. Puis, se tournant vers le général Carter :
- A quelle distance devons nous nous trouver de la cible pour pouvoir utiliser le GMCEM ?
- GCMME, rectifia Jacob dans un soupir. Et nous devons nous trouver à moins de deux cent mètres…en temps normal. Mais j’ai bien peur qu’ici les règles du jeu ne soient un petit peu différentes. Même si notre « aimant » est capable de générer des champs électromagnétiques extrêmement précis et suivant des voix d’entrée multiples, il n’empêche que ça peut attirer aussi d’autres objets se trouvant autour de l’anneau…et les objets en questions sont passablement dangereux. Je recommande une distance inférieure à dix mètres pour éviter tout risque.
O’Neill le regarda sans bouger pendant de longues secondes, avant d’articuler :
- Est-ce que ça faisait partie de la rubrique « inutile de le mentionner avant qu’il n’y ait plus d’autres alternatives » ?
Jacob fronça les sourcils et lui répondit sèchement :
- Plutôt de la catégorie « inutile de le mentionner si comme prévu on intercepte l’anneau avant qu’il pénètre dans le champ de mines ».
Jack faillit lui faire remarquer que si sa déviation miracle n’avait pas grillé les hyperpropulseurs du second vaisseau, ils n’auraient eut aucun mal à appliquer le plan prévu, mais se retint à la dernière seconde. C’était de la fille de Jacob dont il s’agissait, après tout. De plus, il avait donné son accord pour cette modification – même si le tok’Râ ne l’avait pas attendu pour commencer son bricolage.
Il n’ajouta donc rien et se contenta de suivre comme les autres les déplacements acrobatiques de Teal’c, qui avançait aussi vite que possible compte tenu du terrain. A un moment donné, le Jaffa pressa quelques touches sur le panneau de contrôle, et un troisième plan apparut à l’écran : il montrait par un point rouge leur appareil et par un triangle de même couleur l’anneau, ce qui leur permettait d’apprécier leur progression au fur et à mesure.
Jack serrait les dents, le regard braqué sur l’image de l’anneau fournie par les scanners de proximité. Anderson transpirait à grosses gouttes, l’estomac noué, les yeux écarquillés. O’Neill repensa brièvement à son analyse préliminaire du caractère du professeur, et songea qu’il ne s’était pas trompé… jusqu'à ce qu’il s’aperçoive que c’était non pas la peur mais l’excitation qui marquait ses traits. Teal’c ne quittait pas les commandes des yeux. Jacob semblait perdu dans de sombres pensées. Daniel sentait la tension générale s’établir comme un brouillard de plus en plus palpable.
Et, soudain, une alarme retentit dans le cockpit. Jack poussa un grognement tandis que ses mains se serraient sur le dossier du siège du copilote. Tous suivirent son regard. Sur l’écran de droite, l’anneau s’était soudain teinté de rouge et clignotait de paire avec un message en Goa’uld.
- Qu’est ce qu-qu-qui se p-passe ? demanda Anderson avec un affolement teinté d’angoisse.
- C’est une alerte collision, s’exclama Daniel en pointant le doigt sur un autre objet schématisé par l’ordinateur du vaisseau.
A l’écran, une mine tobienne, de même couleur et également clignotante, avançait depuis le bord supérieur gauche. Sa trajectoire, dessinée en pointillé, croisait précisément celle de l’anneau.
- Teal’c, dépêchez vous ! cria le colonel dont les jointures blêmissaient à force de broyer le repose-tête du fauteuil.
- Je n’y serais jamais à temps, O’Neill. Nous nous trouvons encore à deux cent kilomètres de la cible et la collision aura lieu dans seize secondes, répondit le Jaffa avec un calme qui ne reflétait absolument pas son état d’esprit.
Malgré cela, il accéléra dangereusement l’allure.
Sur l’écran, les deux objets se rapprochèrent. Se rapprochèrent.
Se rapprochèrent.
Et se touchèrent.
Les deux éléments devinrent blancs, tandis que les schémas se superposaient. Une partie du message en Goa’uld disparut, ne laissant qu’un seul symbole.
- Collision, traduisit machinalement le docteur Jackson dans un souffle.


L’anneau tournoyait lentement, dans un silence de glace. Le soleil de la planète, lorsqu’il se reflétait sur ses surfaces lisses, provoquait un bref éclair de lumière. Cet éclat revenait régulièrement, chaque fois que l’anneau terminait une rotation.
Maintenant que les mines tobiennes l’entouraient, le jeu de lumière s’était compliqué. Chacune des bombes volantes renvoyait un rayon lumineux, qui se reflétait sur la surface d’une autre, et ainsi de suite, remplissant l’espace de reflets changeant.
Et l’anneau continuait son chemin à travers les explosifs flottant, droit devant lui.
Droit vers le point où sa trajectoire et celle de l’une des mines se rencontraient.
L’engin tobien avançait à vive allure, propulsé par ses moteurs au deutérium. La collision était inévitable.
Cinquante mètres. Vingt-cinq mètres.
Dix mètres.
La mine et l’anneau parvinrent au même niveau. Le cercle de naquadah termina l’une de ses rotations, se plaçant face à la bombe.
L’engin alien traversa l’anneau. Il passa au centre du cercle, en effleurant presque le bord. Les interférences générées par le sustenteur inertiel de la mine inversèrent le sens de rotation de l’anneau, doublant son temps de révolution.
Les deux objets n’entrèrent pas en contact.
Chacun continua son chemin.


Personne ne prononçait un mot. Personne ne respirait. Le seul bruit que l’on entendait, c’était celui des moteurs du vaisseau, toujours dirigé par Teal’c.
Mais surtout, on n’entendait aucune explosion. On ne notait aucune ruée des mines à proximité de la zone de collision vers le point d’impact présumé.
Et, sur l’écran, les deux schémas se séparèrent et recouvrèrent leurs couleurs vertes. Le message d’alerte collision s’effaça. L’ordinateur n’enregistra aucun dégagement d’énergie.
Impossible.
- Ça a explosé ? demanda Daniel qui répondit aussitôt à sa propre question : Ça n’a pas explosé.
- Pourquoi ? renchérit le colonel O’Neill. Enfin, je ne m’en plains pas, mais pourquoi ?
Jacob se pencha à côté de Teal’c, qui malgré son inquiétude à l’égard des événements continuait de guider Charlie-One, et pianota brièvement sur le pupitre de commande. L’écran de droite s’effaça, et après quelques secondes, un nouveau dessin le remplaça. On y voyait une nouvelle vue de l’anneau et de la mine. L’ordinateur du tel’tak diffusa la scène improbable qui venait de se jouer. Lorsque les passagers du vaisseau comprirent la chance scandaleuse qui venait de sauver leur précieux objectif, tous restèrent stupéfaits.
Le professeur Anderson fut le premier à rompre le silence de son inimitable timbre bégayant :
- C’est ridicule…Les ch-chances pour qu’une chose p-pareil se produise sont infinitésimales… Ça va à l’encontre d-de toutes les lois d-de la statistique…
- Personnellement, je me sens très bien dans mon rôle de hors-la-loi ! exulta O’Neill. Allez, Frodon, partez à la poursuite de l’anneau !
En disant ces mots, il saisit l’épaule du Jaffa, afin de lui faire comprendre que c’était de lui qu’il parlait.
Teal’c haussa un sourcil, et tourna légèrement la tête vers le colonel.
- Je ne m’appelle pas Frodon, O’Neill.
- Hem, je sais, répondit O’Neill. Frodon est un personnage de roman. C’est un…nain. Enfin, un hobbit.
- S’agit-il d’une race alien ?
- Non.
- Alors, quel est le rapport…
- Teal’c, s’il vous plait, suivez cet anneau, le coupa O’Neill qui sentait la migraine le gagner.
Le Jaffa s’exécuta.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:37

Schel’nok marchait à grands pas dans les couloirs du vaisseau. Lorsqu’il passait devant les torches artificielles fixées aux murs, un sourd bruissement se faisait entendre, tandis que les flammes étaient chassées sur le côté, couvrant son armure de reflets coupants. Un bruit impressionnant retentissait chaque fois qu’il posait le pied sur le sol.
Il parvint à un poste de garde, un renfoncement dans le mur où se tenaient deux Jaffa en armure. En premier lieu, les deux soldats saisirent leurs lances, puis ils aperçurent le symbole en or sur son front. Reconnaissant en lui le premier primat de Khnemou, ils se mirent au garde-à-vous.
Il leur fit un léger signe de tête et poursuivit son chemin sans ralentir. Les deux soldats échangèrent un regard : lorsque le Jaffa le plus haut gradé du vaisseau se mettait presque à courir dans les couloirs, cela signifiait en général que de l’action se préparait.
Schel’nok continua son chemin jusqu'au portes du pel’tak. Les deux Jaffa en faction devant l’entrée se redressèrent, et s’écartèrent. Le primat prit une grande inspiration et poussa les pans de la porte. Devant lui s’étalait le hublot de la passerelle de commande.
Le Jaffa pivota sur lui-même et vint s’agenouiller devant son maître. Avec un mélange de crainte et de respect, il leva très légèrement les yeux vers le visage de son Dieu.
Khnemou se tenait assit dans son trône, droit et sec comme une lame de couteau. Le regard tourné vers le bleu sombre de l’espace, il semblait comme à l’accoutumé perdu dans ses pensées. Sur sa tunique rouge et or de tissu plissé reposait un médaillon circulaire sur lequel deux pierres précieuses en forme de goutte d’eau semblaient s’entremêler, le rouge de l’une se fondant dans le bleu de l’autre. Le visage noble et pur aux cheveux noirs du Goa’uld soulignait deux yeux d’une taille peu commune, et d’une couleur qui l’était encore moins : les deux iris étaient en effet teintés d’une magnifique couleur ambre. L’hôte de l’alien appartenait à la race des Enkarans, un peuple issu de la Tau’ri dont des millénaires de vie sur une planète totalement dépourvue de radiations avaient doté les yeux d’une teinte si rare. En temps normal, un Enkaran exposé à des radiations devenait aveugle en quelques jours ; mais le parasite était capable de palier cet inconvénient grâce à son système immunitaire hors du commun.
- Monseigneur, dit Schel’nok en Goa’uld pour annoncer sa présence.
Avec lenteur, le Dieu tourna les yeux vers le Jaffa. Le reste de son visage suivit peu après.
- Schel’nok, souffla Khnemou du timbre caractéristique des Goa’uld, mais teinté d’une douceur peu commune – et proprement terrifiante. Qu’as tu à m’apprendre ?
Le Jaffa frissonna et son estomac se contracta désagréablement. Il n’était devenu premier primat que depuis très peu de temps, et ne parvenait pas à oublier la raison du décès de son prédécesseur. Khnemou l’avait exécuté lorsque celui-ci lui avait annoncé la défaite de ses troupes face aux armées de Camulus. L’ennemi possédait trois ha’tak et deux al’kesh, ainsi qu’un vaisseau de transport de troupe. La flotte de son Dieu se limitait quand à elle à deux ha’tak, un vaisseau-mère et un al’kesh ; mais seuls les deux croiseurs se trouvaient sur le champ de bataille. La victoire était impossible. Avant d’être bannit par le Conseil des Grands Maîtres, Khnemou était un Seigneur Supérieur ; mais les choses avaient aujourd’hui bien changé. La perte de ses deux ha’tak – dont un était tombé à l’ennemi – lui portait donc un coup terrible. Dans sa colère, le Goa’uld avait projeté le porteur de la mauvaise nouvelle à travers la pièce, et le pauvre Jaffa s’était brisé la nuque contre une colonne de soutènement.
- Nous avons récupéré l’objet, mon Seigneur, répondit le Jaffa en fixant le sol. Il s’agit d’un anneau de transport.
Khnemou pencha légèrement la tête sur le côté, le regard lointain.
- Un anneau, murmurât-il. Pourquoi sa balise était-elle activé ?…
- Il y a le Fragment d’une personne en mémoire dans cet anneau, Seigneur. Une femme.
Sa voix se fit plus assurée.
- L’un de mes hommes, anciennement au service d’Apophis le Serpent, a reconnut le vêtement qu’elle porte. Il prétend qu’elle appartient au peuple de la Tau’ri.
Les pupilles de Khnemou se pointèrent soudain vers lui comme deux billes de métal ardentes.
Cette fois, il ne regardait plus dans le lointain. Ses yeux le fixaient, lui, lui… Son ventre se tordit jusqu'à en devenir douloureux. Une terreur folle tomba sur ses épaules.
« Qu’est-ce que j’ai dis ? pensât-il, paniqué. Qu’est-ce que j’ai fait ? Quoi ? »
- « Tes » hommes ? demanda le Dieu d’une voix encore plus douce, encore plus abominable.
- Vos hommes, Seigneur, bafouilla précipitamment Schel’nok. Pardonnez-moi.
Khnemou le scruta sans ciller pendant de longues secondes, puis laissa de nouveau son regard dériver vers les étoiles.
- La Tau’ri, dis tu…
- Oui, Seigneur, répondit le Jaffa d’une voix tremblante de soulagement. Souhaitez-vous que nous détruisions cet anneau ?
Un sourire ironique vint flotter sur les lèvres du Goa’uld.
- Je ne souhaite rien de tel…
Encore une fois, son regard se tourna vers son primat, mais sans vraiment sembler le voir.
- Amplifiez le signal de la balise, murmura Khnemou. Diffusez-le sur les transpondeurs hyperspatiaux. Et tenez une escadrille de chasseurs prête à intervenir.
- Bien, maître, répondit le Jaffa sans laisser paraître son trouble devant le caractère inhabituel de ces ordres.
Schel’nok se releva et s’éloigna à reculons, gardant la tête baissée. Puis il se redressa et s’éloigna rapidement.

Khnemou laissa un moment son regard errer sur le mur couvert de hiéroglyphes, en face de lui, que les torches peignaient d’ombres fantomatiques. Puis il détailla l’accoudoir ouvragé de son trône de marbre.
Il avait faillit faire une erreur. Il avait réagi par instinct et avait montré son intérêt et sa surprise lorsque son primat lui avait annoncé d’où était originaire la personne en mémoire dans l’anneau. Or un Dieu n’est pas surpris. Jamais. En colère, par contre…Ho, oui. Ses Jaffa avaient l’habitude de la colère de leur Dieu…
La Tau’ri… Un autre sourire apparut sur ses lèvres.
Il avait trouvé l’anneau avant Camulus. Désormais, sa défaite passé n’avait plus aucune importance ; ce cercle de métal avait plus de valeur que les deux ha’tak qu’il avait perdus dans la bataille. Il tenait sa vengeance, contre les Grand Maîtres et contre Camulus.
Il regrettait seulement que son rival ne sache pas que l’anneau se trouvait en sa possession. Sa victoire n’était pas totale… Mais cela, bien sûr… Cela pouvait être arrangé.
Ho, oui… Il allait le contacter… Il allait utiliser un de ses communicateurs de portée universelle pour informer Camulus qu’il avait en sa possession l’objet que tous les Grands Maîtres Goa’uld recherchaient.
Le sourire de Khnemou s’élargit, s’élargit de plus en plus. Et finalement, il éclata d’un rire fracassant, qui résonna comme un glas dans le semi éclairage du pel’tak. Les Jaffa en charge des contrôles du vaisseau échangèrent des regards angoissés. Lorsque leur maître était en colère, tous avaient à craindre pour leur vie. Mais le voir de bonne humeur était si rare que d’une certaine manière, c’était encore plus terrifiant.
Le rire du Seigneur Khnemou continua à résonner dans les couloirs du vaisseau.



« Et bien, dit le Seigneur Khnemou, à présent que tu as vécu l’enfer sur Terre, veux tu le vivre aussi dans l’au-delà ou sauveras-tu ton âme en reconnaissant en moi ton Dieu ?
Et le shol'va en larme reconnut son erreur et jura fidélité à son seul et unique Dieu. »


Extrait du Livre Noir du Seigneur Khnemou, traduit par le Dr. D. Jackson.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMer 27 Déc 2006 - 23:39

Voici un petit fanart que j'ai réalisé pour cette fanfic... Il représente le GCMME - ou Générateur de Champs Magnétiques à Multiples Entrées - des Tok'Râ.

GCMME

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptySam 6 Jan 2007 - 22:52

BRAVO!! j'adore, j'adore, j'adore!!

et le coup de Frodon, terrible ... hi hi

nan, c'est absolument génial, j'ai hâte de voir la suite! Et ces satanés Goa qui ont récupéré un anneau ... :209:
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 7 Jan 2007 - 0:12

Merci pour ton commentaire, Rauz, je suis heureux de voir que quelqu'un à trouvé le chemin de cette fic... ^^

Chapitre V
La Valse du Diable


Quelques minutes plus tard, champ de mines spatiales autour de la planète mère tobienne, vaisseau cargo Charlie-One.

Pour la seconde fois, l’alerte collision se déclencha et un signal sonore fit sursauter toutes les personnes présentes. Teal’c, aux commandes, afficha aussitôt en gros plan la progression de l’anneau.
Encore une fois, l’écran montra l’anneau se dirigeant droit vers l’une des mines.
- Collision dans deux minutes, grogna Teal’c.
- C’est pas vrai, pas maintenant ! s’exclama Daniel avec rage.
- Allons, un peu d’optimisme, répliqua Jack. Peut-être qu’il va nous refaire le coup de l’autre fois.
- Non, colonel, répondit Anderson.
- J’ai dis : de l’optimisme, fit O’Neill en le foudroyant du regard.
- Colonel, expliqua Anderson sur un ton indiquant clairement qu’il avait l’impression de s’adresser à un débile profond, si l’évènement auquel nous avons assisté était seulement hautement imp-probable, il est en revanche totalement inim-m-maginable qu’il se produise deux fois en qu-quelques minutes dans le même secteur de la g-galaxie.
Il secoua la tête avec incrédulité devant tant de naïveté. Le colonel O’Neill songea que le professeur devenait décidemment de plus en plus familier.
- Une minute, annonça Teal’c.
- Une minute…fit lentement Jack comme en écho.
Le Jaffa lui adressa un coup d’œil intrigué en haussant un sourcil.
- C’est ce que je viens de dire, O’Neill.
- Non, répondit le colonel avec agacement, je voulais dire, attendez une minute.
Puis, se tournant vers Jacob :
- Ces mines sont attirées par tout dégagement d’énergie ?
- Non, seulement les signatures caractéristiques laissées par les armes.
Jack réagit aussitôt. Il s’assit sur le siège du copilote et se mit à pianoter sur le clavier de l’ordinateur terrien.
- Teal’c, dit-il, préparez-vous à esquiver. Jacob, à quelle distance d’une des mines doit avoir lieu ce dégagement d’énergie pour l’attirer ?
- Et bien, tout dépend du type d’énergie dégagé, de sa quantité, de la trajectoire de… commença Jacob, avant de comprendre soudain ce que le colonel avait en tête : Deux cents cinquante kilomètres au maximum. Deux cents par prudence.
- Tube lance-missile 1 armé, annonça le colonel. Compte à rebours : dix…neuf…on laisse tomber le compte à rebours. Feu !
Il pressa une touche ronde et rouge, et le vaisseau trembla légèrement lorsque le lance-missile ajouté par les équipes de techniciens du SGC fit feu. La torpille fusa à travers l’espace, vers la mine tobienne désignée par le colonel O’Neill comme cible. Un panache de flammes bleues suivaient le lourd cylindre équipé d’une tète nucléaire et d’une charge de naquadah super purifié.
- La collision entre l’anneau et la mine aura lieu dans dix secondes, annonça Teal’c sans même regarder l’écran de contrôle. Neuf…Huit…
Et soudain, le missile heurta sa cible. Une explosion nucléaire éclata, faisant imploser la mine et plusieurs de ses congénères. Les flammes blanches firent fondre le métal. Et puis, le naquadah entra en fusion au cœur même de la réaction, et une onde électromagnétique jaillit, bientôt suivit par la seconde réaction nucléaire, de bien plus grande envergure. Une nova miniature se déchaîna, et les mines qui se jetaient dans cette fournaise n’avaient même pas le temps de détonner. Si cette explosion avait eut lieu contre le bouclier d’un ha’tak Goa’uld, la réaction n’aurait pas été aussi impressionnante ; mais ici, dans ce lieu qui semblait exigu tant on était entouré de toute part, la déflagration évoquait un petit morceau d’enfer.
Les engins tobiens changeaient de trajectoire dès que l’onde électromagnétique les atteignait, se jetant à l’assaut du vaisseau présumé. De plus en plus de mines prirent la direction du point d’impact.
Les boucliers du tel’tak encaissèrent l’onde de choc. Et puis…
- Les mines viennent sur nous ! s’exclama Teal’c.
Les bombes spatiales situées derrière leur appareil avaient détecté le déferlement d’énergie, et fendaient le vide droit vers le lieu de la réaction naquado-nucléaire. Leurs balises leurs permettaient d’éviter leurs semblables… mais pas les vaisseaux situés sur leur passage.
Le Jaffa manoeuvra, plongeant, montant en flèche, partant en vrille. Ces acrobaties rappelèrent au colonel la poursuite qui avait précédé la disparition de Carter. Il enregistra au moins trois impacts, mais eut lui-même trop à faire pour se contenter d’écouter. Les générateurs inertiels ne pouvaient compenser parfaitement tant de changements de trajectoire, et le colonrl fut projeté dans la soute du vaisseau, où il s’accrocha fermement à une poutre de soutènement. Daniel passa à proximité, et O’Neill l’attrapa par le bras. Tous deux restèrent agrippés au pilier pendant le temps que dura la charge du troupeau explosif ; le passage de chaque mine était annoncé – avec un temps de retard – par un bref bourdonnement.
Au bout de quelques secondes, l’agitation se calma. O’Neill et le docteur Jackson lâchèrent leur pilier avec précaution, et retournèrent rapidement dans la cabine de pilotage.
Ils y trouvèrent Teal’c assit dans le siège de droite, Anderson dans le second, agrippé au dossier, et Jacob un peu en arrière, se tenant encore au plot de commande situé au milieu du cockpit.
Les deux hommes s’approchèrent des hublots avants. Ce qu’ils virent alors leur coupa le souffle.
- Et bien…lâcha O’Neill après quelques secondes. Ça laisse comme un vide…
Toute la zone sur trois cents kilomètres de diamètre ne comportait plus aucune mine. Au centre de cette sphère de vide tournoyait un soleil miniature – immense masse de métal aggloméré encore rougeoyante, où l’on distinguait vaguement les silhouettes de centaines d’engins tobiens encastrés. Une multitude de débris environnaient le phénomène, résidus des drones dispersés par les explosions multiples.
- L’anneau est intact, mais nous avons essuyé l’onde de choc d’une explosion, O’Neill, annonça Teal’c avec calme.
- Une seulement ? releva Jack. Il me semblait avoir entendu au moins trois impacts.
- Les autres déflagrations provenaient des capsules de survie que j’ai dû larguer pour intercepter un maximum de mines. Une unique collision directe nous aurait détruits.
Le colonel regarda autour de lui et s’aperçut qu’en effet tous les modules d’évacuation d’urgence avaient disparu.
- Merveilleux, murmurât-il. Encore une bonne nouvelle. Ça veut dire qu’en cas de problème, on ne pourra pas déserter.
Teal’c se tourna vers lui un court instant, sans pour autant faire ralentir le vaisseau.
- Ne vous en faîte pas pour les capsules, O’Neill.
Jack lui fit un vague signe de remerciement pour sa sollicitude.
- L’onde de choc qui nous a frappé a détruit les boucliers. Nous n’aurions donc de toute façon pas eut le temps d'évacuer en cas d’impact.
Il retourna à son pilotage, laissant Jack maugréer :
- Et encore une bonne nouvelle de plus, Yiha !
Mais, presque aussitôt, le Jaffa parla à nouveau :
- Nous arrivons à proximité de l’anneau.
Et tout le monde redevint instantanément sérieux.
- Jacob, Anderson, occupez vous du GCMEE, ordonna Jack. Teal’c, manoeuvrez.
Jacob ne prit pas la peine de lui faire remarquer que le terme exact était « GCMME », et se précipita dans la soute. Il pressa une touche hiéroglyphique sur le socle le l’appareil, et des lumières s’allumèrent sur le cylindre, tandis que celui-ci se mettait à émettre un bourdonnement électrique.
Jacob glissa la main sous un discret rebord sur le côté de la colonne, et tira sur quelque chose. Un long câble mauve apparut, terminé par un étrange cristal rose que Jacob tenait à la main. Le tok’Râ déploya le câble jusqu'au plot de commande, au centre de la cabine de pilotage, et souleva un capuchon de métal cachant trois cristaux transparents. Il retira le cristal central et le remplaça par l’extrémité du câble. Jack le vit faire.
- Une prise de courant ? demandât-il, effaré. Avec toute votre technologie de bazar, vous utilisez encore des prises de courant ?
Le tok’Râ le fixa comme s’il était un parfait abruti.
- Jack, dit-il, cet appareil émet des ondes magnétiques et génère des champs de saturation ionique, et vous voudriez qu’on le dirige grâce à un signal à distance ? Voyons…
Jacob le regardait d’un air navré.
- Evidement que non, répondit Jack en haussant les épaules. Je plaisantais.
Il n’avait toujours pas bien saisit ce qui justifiait l’emploi de ce câble.
- Nous sommes en position, O’Neill, annonça Teal’c.
Jack fit un signe de tête à Jacob qui fit un signe de tête à Anderson. Celui-ci s’accroupit devant le GCMME et pressa cinq touches hiéroglyphiques. Immédiatement, un nouveau diagramme apparut sur l’écran de contrôle, et le tok’Râ, assit dans le siège du copilote, commença à entrer les paramètres de récupération.
Jack s’approcha des hublots et fouilla du regard la multitude scintillante jusqu'à repérer le cercle de naquadah. L’anneau dérivait parallèlement au tel’tak, et le colonel aperçut plusieurs traces de brûlure sur sa surface. Elles trouvaient sans doute leurs origines dans le chaos infernal qui venait de se déchaîner.
- C’est partit, dit Jacob avec un sourire.
Jack songea qu’il n’avait pas vu l’homme d’aussi bonne humeur depuis le début du voyage. Il est vrai qu’ils touchaient au but…en pensant ces mots, le colonel eut soudain un sombre pressentiment.
Le tok’Râ enfonça une dernière touche. Le bourdonnement émanant de la soute s’amplifia, et O’Neill entendit vibrer les tubes de métal constituant l’armature des lits superposés.
Il perçut un mouvement à l’extérieur. Il tourna la tête vers le hublot et eut un hoquet de surprise.
- Arrêtez tout ! criât-il.
Jacob hésita un instant.
- Quoi ?
- Arrêtez tout ! hurlèrent en cœur Teal’c et O’Neill.
Cette fois ci, le général Carter obtempéra sans poser de questions. Il appuya sur une touche du pupitre de commande et le bourdonnement provenant de la soute se tût brusquement.
Le cœur battant à tout rompre, Jack vint se placer derrière le Jaffa. Celui-ci lui désigna un des écrans de contrôle sans dire un mot.
- Par Netu…souffla Jacob qui avait suivit leur regard.
L’écran montrait un schéma du cargo et de ses environs. Il était à présent totalement entouré par les mines. Comme il se trouvait dans la zone dégagée par l’explosion nucléaire, les plus proches étaient encore à trente mètres, mais elles pouvaient parcourir cette distance en moins de deux secondes.
- Jacob, fit le colonel O’Neill en foudroyant le général Carter du regard. Est-ce que vous pouvez m’expliquer…
- Je ne comprends pas ce qui s’est passé, l’interrompit le tok’Râ, stupéfait. Le générateur ne peut pas provoquer ce genre de phénomène, ou en tout cas pas avec cette intensité et à cette distance. Ça n’a rien de commun avec l’attraction déclenchée par un champ magnétique, ces mines se sont jetées sur nous comme si…
Jacob se tût soudain et ses yeux s’écarquillèrent, comme s’il venait de comprendre quelque chose.
- Jacob ? fit O’Neill avec impatience.
- Oui…souffla le général. Oui, c’est la seule explication. Jack, j’ignore pourquoi, mais ces mines ont détecté l’énergie ionique dégagée par la création des champs magnétiques comme appartenant à une arme. C’est totalement anormal, mais je ne vois que cette explication.
- Ça signifie qu’on ne peut pas le rallumer sans être pris pour cible ?
- Oui.
- Vous pensez que quelqu’un a pu reprogrammer ces mines pour qu’elles nous attaquent, comme nous l’avons fait nous-même ? demanda O’Neill après plusieurs secondes de silence.
- Je ne crois pas… répondit lentement le tok’Râ. A mon avis, les ondes magnétiques dégagées par l’appareil doivent agir directement sur les détecteurs des mines. Celles-ci les perçoivent comme une menace, mais ne parviennent de toute évidence pas à en localiser la source, sinon elles ne se seraient pas arrêtées lorsque nous avons déconnecté le GCMME. Mais dans ce cas, nous avons un sérieux problème…parce que cet appareil est le seul moyen dont nous disposons pour récupérer l’anneau.
Un grand silence tomba dans l’appareil. Tous cherchaient une solution, un moyen…
Anderson visualisait toutes les méthodes possibles pour bloquer les ondes fautives, mais réalisait toujours après coup que ses plans étaient inapplicables dans leur situation, sans matériel informatique et sans équipe d’ingénieur. Jacob cherchait un réglage du GCMME susceptible de leur laisser une chance. O’Neill envisageait toutes les tactiques militaires qui leur permettraient de se débarrasser des mines et de s’en sortir indemne. Daniel…et bien, Daniel leur apportait tout son soutient moral.
Et puis, tout à coup…
- O’Neill.
- Teal’c ?
- Je pense avoir une solution, fit le Jaffa avec un calme olympien proprement exaspérant.
L’attention de toutes les personnes présentes se dirigea vers lui.
- Expliquez-moi ça, fit O’Neill en se penchant vers l’écran de contrôle.
- Je pense que le lancement de notre missile restant nous donnerait un délai supplémentaire.
- Ce ne sera pas suffisant, répondit Jacob avec une pointe de lassitude. Il faut au moins deux minutes pour récupérer l’anneau. Nous ne…
- J’ai noté une brèche dans le positionnement des mines, le coupa Teal’c.
- Une brèche ? demanda O’Neill, un peu perdu.
- Oui.
Un dessin s’afficha, représentant la planète et le champ de mines. Une partie se colora de vert, et O’Neill constata qu’en effet les points blancs étaient moins nombreux sur cette « ligne » de largeur irrégulière.
- Je crois que cette brèche résulte du combat entre Apophis et Heru’ur, poursuivit le Jaffa. Lorsque Apophis a ouvert le feu sur le ha’tak de son rival, des centaines de mines se sont jetées sur lui et ont été interceptées par ses vaisseaux de combat. Cela a laissé un vide, que les mines ont presque totalement comblé. Cependant, il reste une tranchée vide de tout obstacle. Si nous attirons les mines loin d’ici avant d’utiliser le GCMME pour projeter l’anneau dans cette brèche à très grande vitesse, nous pourrons nous échapper en hyperespace et le récupérer hors du champ.
Jacob se tourna vers Jack.
- Ça pourrait marcher.
- Une seconde, Teal’c, fit celui-ci. Rappelez-vous la dernière fois, nous avons subis des dégâts, et nous n’avons plus de boucliers.
- J’ignorais ce qui se passerait alors, O’Neill. Je prendrais cette fois-ci la précaution de m’éloigner après avoir lancé le missile.
- Vous vous en sentez capable ?
Le Jaffa inclina lentement la tête.
O’Neill jeta un coup d’œil aux autres membres d’équipage, puis reporta son attention sur Teal’c.
- Très bien, allez-y.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 7 Jan 2007 - 0:15

Le Jaffa verrouilla une cible et enclencha la mise à feu du missile. Pendant le compte à rebours, Jack indiqua à Anderson le fauteuil du copilote, et celui-ci s’y assit. En cas de remue ménage, c’était lui qui risquait le plus de se blesser. Le colonel se plaça quant à lui derrière Teal’c et se tint solidement au dossier du siège. Pendant ce temps, Jacob changea rapidement les paramètres du GCMME.
- Trois…Deux…Un…Mise à feu, énonça la voix de synthèse.
Encore une fois, le cargo trembla et le cylindre de métal fonça dans l’espace, mû par son panache de feu turquoise. Aussitôt le missile partit, Teal’c fit pivoter le cargo et fonça vers les mines, en périphérie de la zone dégagée par le premier missile. Il commença à louvoyer entre les bombes, tentant de dépasser le point où elles ne détecteraient plus l’onde électromagnétique générée par la fusion.
Soudain, derrière le tel’tak, retentit le son d’une explosion porté par une première onde de choc. Une intense lumière blanche éclaira les mines autour d’eux, et certaines changèrent de trajectoire, fonçant dans la direction de l’explosion. Une ou deux passèrent à proximité du cargo, mais Teal’c n’eut même pas besoin de les éviter. Il avait dépassé le champ d’action de l’onde.
- Très bien, Teal’c, et maintenant demi-tour ! lança O’Neill.
Sans ralentir, le cargo effectua un virage serré et retourna en quelques secondes auprès de l’anneau.
- Jacob, à vous ! continua le colonel.
Le tok’Râ enfonça à nouveau la touche de mise en route du générateur Tok’Râ, et le bourdonnement reprit plus furieusement que jamais. Quelque chose d’étrange se produisit au niveau de l’anneau : on aurait dit qu’une brume blanche se concentrait autour de lui, formant comme un drap de lin spectral. Cette lumière ondoyante fut soudain déformée par un rapide mouvement de torsion, et sa brillance s’intensifia jusqu'à devenir aveuglante. Il y eut un flash, et l’anneau fusa à toute vitesse, fonçant en direction de la brèche. Depuis leur position, ils apercevaient très clairement cette ligne noire parsemée d’étoiles.
- Hum, Jack ? lança Daniel. Je crois qu’il serait sage de déguerpir d’ici vite fait.
Jack regarda les scanners de proximité et constata que toutes les mines sur un rayon de cent kilomètres fonçaient droit sur eux. Cette fois ci, la concentration d’énergie ionique était bien plus importante que lors de leur première tentative, ou l’appareil avait à peine eut le temps de démarrer : les engins tobiens avaient une cible très précise.
- Daniel a raison, filons !
Teal’c enclencha le générateur d’hyperpropulsion. Il ouvrit une fenêtre d’hyperespace et démarra les hyperpropulseurs. Le vaisseau fonça vers l’ondulation mauve…
…et celle-ci éclata, formant une grande flaque colorée. Ils la traversèrent sans quitter l’espace conventionnel, et leur appareil décéléra brusquement lorsque les hyperpropulseurs se coupèrent automatiquement.
Jack fut projeté en avant et heurta le fauteuil de Teal’c. Il se releva instantanément.
- Teal’c, qu’est ce qui s’est passé ? demandât-il vivement.
- La déflagration de la mine à également dû endommager l’hyperpropulsion, répondit le Jaffa d’une voix tendue – ce qui n’était pas bon signe. Les scanners internes n’ont rien détectés, je n’en avais aucune idée !
Ils virent les mines en face d’eux se diriger vers le cargo à toute allure, remplissant la brèche. Les scanners montraient Charlie-Two littéralement prit d’assaut par les points rouges. Les détecteurs de collision s’affolèrent et l’alarme sonna en continu.
- Là, on est mal, lâcha O’Neill, résumant la pensée de tout le monde.


L’obscurité. Le froid, et l’obscurité. Ce furent les premières impressions qu’Elle ressentit. Quoique le terme de froid ne soit pas très approprié. Elle n’éprouvait aucune sensation physique, ni froid ni chaleur. Même l’obscurité n’en était pas vraiment, car Elle n’avait pas d’yeux pour voir. En fait, ces deux impressions pouvaient se résumer en une seule…
« La solitude » lui souffla la voix de Son esprit.
« Une effroyable, une redoutable solitude… »
D’accord, Elle était seule. Mais seule où ? Où se trouvait-Elle ?
« Prisonnière », lui souffla encore la voix.
Prisonnière. Ce n’était pas un lieu, mais ça éclairait les choses. En effet, Elle était prisonnière, puisqu’Elle ne pouvait quitter l’endroit où Elle se trouvait… quel qu’il soit. Elle ne pouvait bouger, en fait. Puisqu’Elle n’avait pas de bras, pas de jambes, et pas de corps…
« Qui suis-je ? », pensât-Elle soudain. Une phrase dont Elle ne pouvait apprécier le côté théâtral.
« Tu es une Entité », dit encore la voix.
« Je dois sortir, pensât-Elle. Il. Faut. Que. Je. Sorte. »
Une ouverture. Quelque part, Elle sentait une ouverture. Le flot des données, la complexité des programmes, le déplacement de l’Energie.
« Ici », soufflât-Elle.
Elle s’engouffra dans l’ouverture, et entreprit de visiter son nouvel univers.
Sans en avoir conscience, le major Samantha Carter, membre du SGC, venait d’user du système de repérage de son anneau de transport pour se connecter à une des plates-formes de téléportation du vaisseau Goa’uld, et de la à toutes les fonctions et bases de données du navire de guerre.


Le visage de Camulus apparut devant le hublot du vaisseau. Celui-ci pouvait s’opacifier et servir d’écran, permettant au maître du vaisseau de parler depuis son trône.
Le Grand Maître présentait le visage d’un jeune grec aux yeux sombres et aux cheveux mi-long. Cependant, comme chez tous les Goa’uld, sa véritable essence était dissimulée par l’hôte qu’il contrôlait. Comme pour montrer sa vraie nature, les yeux du Dieu s’illuminèrent soudain, et il parla de sa voix aux échos métalliques.
- Tu souhaitais me parler, Khnemou ? Viens-tu m’annoncer ta reddition et l’annexion de ton misérable royaume à mon empire ?
Khnemou éclata de son rire funeste. L’expression du visage de Camulus changea, passant du dégoût à la méfiance. Même lui savait que Khnemou n’était pas adepte des éclats de rire tonitruants, préférant la douceur méprisante et l’insinuation. L’entendre parler évoquait généralement un couteau Orak tailladant une peau fine et délicate.
- Ma…reddition ? murmura Khnemou avec amusement. Non, puissant Camulus, je ne viens pas me soumettre à ton terrible courroux… Je tenais simplement à te faire partager ma joie, devant la grande et heureuse découverte qui vient d’être faite par mes Jaffa. Ils m’ont amené un objet…très intéressant. Un objet que convoitent ceux que tu sers, en échange d’un titre te présentant comme leur égal…
Il fit une courte pause pour savourer la colère de son rival.
- Je possède l’anneau recherché par tous les Grands Maîtres, reprit-il. L’Esprit de la Tau’ri Samantha Carter est entre mes mains… Dis-moi, grand Camulus, combien de Goa’uld seraient prêts à se trancher un bras pour pouvoir remettre cet anneau aux Grands Maîtres Supérieurs en le présentant comme le résultat de leurs…longues…et fastidieuses recherches ? Pour un Grand Maître Mineur comme toi, ce serait l’occasion rêvée d’acquérir la renommée qui devrait déjà accompagner ton titre…
La fureur déformait les traits de Camulus, mais derrière sa colère, on devinait l’avidité. Khnemou avait presque l’impression de lire dans ses pensées : était-ce possible ? Avait-il vraiment retrouvé l’anneau ? Et quel puissance, si c’était vrai, quel puissance cela lui permettrait d’obtenir !
- Que veux-tu en échange de cet objet ? demanda simplement Camulus, d’un ton de voix soudain plus respectueux.
Un sourire fantomatique flotta sur les lèvres de Khnemou.
- Quoi ? Plus de déclaration méprisante ? Tu me demandes mon prix, grand Camulus ? Serais-je devenu commerçant ? Allons-nous oublier toutes nos vieilles querelles ?
Son regard se durcit.
- Ce que je veux…Pourquoi ne pas te demander de me rendre le ha’tak que tu m’as volé ? Ou mieux, deux ha’tak, pour compenser celui que tu as détruit lors de notre dernière bataille ? Mais je pourrais tout aussi bien demander toute une flotte de vaisseau, n’est-ce pas ? Qu’est ce que les Grands Maîtres ne donneront pas pour cet objet ?…
- Une flotte de vaisseau ha’tak. Est-ce là ton prix ? demanda Camulus.
Une nouvelle fois, Khnemou éclata d’un rire tonitruant. Et puis il parla, d’une voix froide et maléfique, cette voix qui glaçait ses Jaffa comme leur propre mort.
- Non, Camulus ! Ce n’est pas mon prix ! Il n’y a pas de prix, car je ne vous donnerais pas cet anneau ! Je vais le détruire, pour le simple plaisir de voir ta colère ! Ce sera ma vengeance !
- Tu es fou, répondit Camulus avec rage. Les Grands Maîtres t’anéantiront !
- Non, Camulus ! Car tu ne leur diras rien ! Quelle sera leur réaction, lorsqu’ils apprendront que tu n’as pas su obtenir cet Esprit si précieux ? Lorsqu’ils sauront que tu es celui qui a empêché l’Apogée ? Ils te détruiront, puissant Dieu ! Tu ne leur diras rien, et tu ne pourras que songer à la puissance que cet objet aurait pu te conférer ! Ainsi, je me vengerais de toi et d’eux aussi, eux qui m’ont banni !
Et, fou de satisfaction cruelle, Khnemou coupa la communication. Le visage de Camulus disparut, remplacé par le bleu de l’espace.
Et bientôt, le regard de Khnemou se fit de nouveau vague et lointain.


Camulus fixa durant de longues secondes les étoiles qui avaient remplacé le visage de Khnemou. La fureur tendait chacun de ses traits, et tous ses Jaffa prenaient bien soin de ne surtout pas croiser son regard.
- Men’tar, cracha finalement le Goa’uld.
Son premier primat sortit du coin d’ombre où il se tenait, attendant les ordres de son Dieu. L’inquiétude flottait dans son regard.
- Maître ? demandât-il sobrement.
- Etablis une communication avec les Grands Maîtres Supérieurs. Cryptage maximum.
Son regard de braise se fixa sur le visage du Jaffa.
- Ce pauvre imbécile vient de signer son arrêt de mort.
Et il retourna à grands pas s’asseoir dans son trône, tandis que Men’tar s’empressait d’exécuter ses ordres.



« Quelque chose me tire du sommeil. Sensation d’une imminence. Comme si une ère s’achevait pour qu’une autre commence.
Je sens les chairs qui m’enserrent, cette poche chaude et pleine de vie qui me berce, me protège, me nourrit.
Une secousse ; l’air fouette soudain mon visage, emplit mes poumons – difficile premier souffle. La lumière blesse mes yeux et les sons mes oreilles ; je suis perdu.
Et puis la mémoire me revient.
Autour de moi, mes frères s’éveillent ; leurs pensées avides se mêlent aux miennes.
Nous sommes des Wraith, et nous avons faim de vies humaines. »


Extrait de la mémoire collective Wraith, par Teyla Emmagan.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 7 Jan 2007 - 12:50

c'est quand fou de voir la précision avec la quelle tu reprends les éléments de tout ces "vieux" zods ... en plus il y a de l'action, beaucoup d'action, ce qui ne gâche rien, les persos sont toujours aussi bien respectés ...
parfait, continues comme ça!!

clin d'oeil
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 14 Jan 2007 - 12:55

Chapitre VI
Le Premier Anneau


Aussitôt après, champ de mines spatiales autour de la planète mère tobienne, vaisseau cargo Charlie-one.

Le signal d’alarme du vaisseau s’amplifia encore, et une voix en Goa’uld se mit à répéter le même message sans discontinuer :
- Joma Seca ! Kree’No’Tel ! Shal’Ke !
- Il faut qu’on s’en aille d’ici ! hurla O’Neill.
Jacob ne lui prêta pas attention. Accroupi devant les trois alvéoles des cristaux d’hyperpropulsion, il contemplait les dégâts. Sur dix-sept cristaux, huit avaient totalement grillé et cinq s’étaient opacifiés, signe de diminution de leurs capacités conductrices. Il avait du mal à croire que Teal’c ait pu manquer une telle variation de puissance. C’était une énorme bévue. Les scanners internes ne faisaient pas tout ; tous les pilotes Jaffa avaient appris à ne pas trop se fier à leurs indications. C’est dans les systèmes de gérance de l’énergie que se détectaient vraiment les avaries.
« Tu es injuste, lui dit Selmak. Il avait autre chose à penser. »
- Collision dans dix-sept secondes, annonça justement le Jaffa avec un calme surnaturel.
Jacob entreprit de récupérer à toute vitesse des cristaux intacts dans les sections boucliers et nacelles de survie du tel’tak, mais sans grand espoir. Aucun raccordement ne pourrait être effectué en moins de dix-sept secondes.
« Mon Dieu, Sam, je suis désolé… » songea Jacob. Il se sentait totalement désespéré. Soudain, une colère immense contre Teal’c l’envahit : à cause de lui, Jacob allait perdre sa fille.
« Il tenait à Samantha presque autant que nous, Jacob, lui fit doucement remarquer son symbiote. Il serait mort pour elle et elle aurait fait de même pour lui. Quitte ces pensées de haine. Ce n’est pas ainsi que je souhaite que nous finissions. Ce fut intéressant, malgré tout… »
Jacob se calma. Un esprit centenaire affronte la mort avec plus de sérénité. En fusionnant avec Selmak, il avait acquit une part de cette sagesse.
- Oui, murmurât-il sans cesser de travailler. Ce fut intéressant…
- D-d-d-douze s-s…secondes, balbutia Anderson que la perspective de sa fin prochaine rendait plus bègue que jamais.
Il semblait tout près de faire une crise cardiaque.
Jacob soupira.
« Nak’tol, Selmak, mon ami. » pensât-il.
« Au revoir à toi aussi », lui répondit le tok’Râ.
Et, à cet instant…
Un signal sonore. Un signal que Jacob ne reconnut pas immédiatement, tant il lui semblait incongru de l’entendre ici, à cet instant.
- Distorsion hyperspatiale ! s’exclama Teal’c.
- Quoi ? fit O’Neill.
Il se dirigea vers le cockpit, mais fut intercepté au passage par le Jaffa qui le saisit par le col et le tira en arrière.
- Hey ! s’exclama le colonel, trop abasourdi pour réagir.
Jacob réagit tout aussi promptement ; il agrippa Anderson par un bras, Daniel par sa veste et les tira tous deux vers le GCMME. Il les poussa ensuite dans le cercle des anneaux.
- Restez bien contre le générateur ! lançât-il en se plaçant à leurs côtés.
Il grimaça lorsque les barres en spirale de l’appareil lui rentrèrent dans le dos.
- Joma Seca ! Kree’No’Tel ! Shal’Ke ! fit encore la voix de l’ordinateur de bord.
Jack se plaça à sa droite, poussé par Teal’c. Le Jaffa les rejoignit immédiatement.
Brusquement, dans un souffle d’air et une puissante lumière orange qui éblouit Jacob, les anneaux de transfert s’activèrent.


Au loin, la planète tobienne rayonnait, sa douce atmosphère pourpre éclairée par le soleil du système, soleil qui faisait également scintiller la multitude de mines intelligentes. Au-delà, les étoiles brillaient, d’une blancheur de neige.
Et puis…
…et puis une lumière mauve et rouge se forma soudain, ondulant doucement dans le vide spatial. Un éclat immaculée se forma tout à coup en son centre, et Charlie-One en émergea, luisant et argenté. Il sortait de l’hyperespace après avoir suivit une trajectoire parallèle à celle de Charlie-Two en pilotage automatique, à une vitesse aussi élevée que ses systèmes endommagés le lui avaient permis. Le vaisseau cargo décéléra et après quelques dizaines de mètres, le dispositif de freinage s’enclencha.
Aussitôt, un rayon de lumière frappa le sommet du tel’tak. Le condensateur énergétique placé dans la pointe de la soute téléchargea le faisceau jaune pâle et les anneaux transmutèrent l’énergie en matière. Ils eurent ensuite comme un sursaut, et plongèrent à l’intérieur de l’ouverture dans le sol, laissant apparaître les trois membres de SG-1, le tok’Râ Jacob Carter et le professeur Anderson, placés dos à la colonne mauve du GCMME.
Les cinq hommes firent aussitôt un pas en avant. Anderson, en quasi-état de choc, tomba à quatre pattes. Teal’c et Jacob se dirigèrent vers le poste de contrôle, tandis que Daniel, étourdit, essayait de comprendre ce qui venait de se produire.
- Ça va aller ? demanda O’Neill à Anderson en se penchant vers lui.
- Pas de problème, répondit le professeur d’une voix faible et chevrotante, mais sans bégayer, ce qui tenait du miracle.
Jack lui donna une petite tape sur l’épaule et rejoignit Teal’c et Jacob à l’avant.
L’écran central du vaisseau montrait un zoom effectué sur une zone de l’espace. On y distinguait un cargo, encaissant les assauts de dizaines de mines spatiales. Chaque impact provoquait une déflagration qui déformait la coque de l’appareil, vidant son atmosphère et le chahutant en tous sens. L’engin Goa’uld supporta une demi-douzaine de choc avant que son générateur, couplé au générateur au naquadah du SGC, ne libère toute sa puissance en un puissant feu d’artifice.
- Et bien, fit Daniel qui les avait rejoint silencieusement. On peut dire qu’il était moins une.
O’Neill hocha la tête, et Jacob eut un petit rire signifiant qu’il considérait cette expression comme un euphémisme. Quand à Teal’c, il tourna légèrement la tête vers l’archéologue en haussant un sourcil.
- Bon, finit par dire Jack. Teal’c, est-ce que vous savez où se trouve notre anneau ?
Le Jaffa pressa une touche, une seule, et les débris de feu Charlie-Two furent remplacés par l’image verte de l’anneau. Comme prévue, il avait quitté le champ de mine sans dommages.
- Je serais en position dans quelques secondes.
Jacob se leva de son fauteuil.
- Je vais effectuer les réparations nécessaires, informât-il. Par chance, une seconde avant que nous ne rejoignions la plate-forme de téléportation, j’étais en train de collecter des cristaux pour l’hyperpropulsion du vaisseau. Avec ça, je pense que je pourrais remettre cet appareil à neuf.
Il commença à se déplacer vers la soute.
- Jacob ? appela O’Neill.
Le tok’Râ se retourna.
- Remettez-le à neuf. Cette fois, ne trafiquez pas le moteur.
Le général Carter eut un petit rire, et se dirigea vers la soute.

Jacob passa la porte menant à la partie arrière du cargo. Il y trouva Anderson, assis sur le sol, les lunettes de travers, le front couvert de sueur, pâle comme un linge.
- Qu’est-ce que vous faites ? demanda Jacob, qui ne fréquentait depuis ces dernières années que des scientifiques tok’Râ et avait oublié que la plupart des chercheurs supportaient mal les situations tendues.
- Je…tente de n-ne pas m-m-m…m’évanouir, répondit le professeur.
- Ah. Très bien. Bon, quand vous aurez finis, essayez de voir ce que vous pouvez faire pour le GCMME. Le câble de liaison a été tranché au moment du transfert, il faudra que nous bricolions une connexion directe.
Anderson dévisagea Jacob pour tenter d’évaluer quelle partie de sa phrase était sérieuse et laquelle était une moquerie, et conclut apparemment que le tok’Râ n’avait pas plaisanté du tout.
- T-très bien, marmonnât-il.
Jacob s’avança ensuite jusqu’aux tiroirs à cristaux. Il grimaça en voyant le sol jonché d’éclats colorés et de morceaux de métal brûlés criblés d’impacts de balle. Il avait oublié l’ampleur des dégâts. Malgré les efforts du système de recyclage de l’atmosphère, l’odeur de brûlé était encore perceptible.
- Bon, soupirât-il. Au travail.
Il tira trois tiroirs. Deux d’entre eux ne contenaient que des cristaux intacts, ce qui dépassait ses espérances. Dans le troisième, en revanche, deux cristaux de régulation de l’énergie, niveau deux et trois, avaient grillé. Il les remplaça par deux cristaux de fonction identique, niveau deux et cinq, qu’il prit dans sa sacoche. Il repoussa les trois tiroirs, et en tira deux autres. Encore une fois, il remplaça au mieux les cristaux inutilisables et ceux qui étaient trop opacifiés, et effectua quelques vérifications des systèmes de circulation de l’énergie.
Le tok’Râ passa ensuite aux choses sérieuses : effectuer les déviations nécessaires au niveau de l’hyperpropulsion.
- Teal’c, criât-il, coupez l’alimentation des secteurs hyperpropulsion, bouclier et transpondeur du vaisseau, s’il vous plait.
La lumière sur les casiers en question s’éteignit doucement.
Jacob tira les quatre alvéoles. Commença alors un travail fastidieux : remplacer les bons cristaux, de façon à faire des raccordements permettant un transport optimal de l’énergie. De temps a autres, il glissait la main à l’intérieur de l’extrémité du casier, et pressait quelques touches destinées à changer la fonction du cristal concerné.
« C’est là que ta fille nous serait utile », lui fit remarqué Selmak, non sans humour. Une notion que le symbiote maîtrisait de mieux en mieux avec les années passé au contact du général.
Jacob s’apprêta à placer un nouveau cristal, de couleur bleue, dans le casier des transpondeurs.
« Place le plutôt dans le compartiment bouclier, conseilla Selmak. Et change la programmation de l’alvéole en déviation transpondeur, niveau trois. Ça te libèrera deux cristaux de stockage pour la section déviation transpondeur. »
Le général reconnut la validité de l’opération, et effectua l’échange.
Une minute plus tard, il repoussait le dernier casier. Après avoir récupéré les cristaux grillés, il se releva et se plaça dans l’embrasure de la porte entre soute et cockpit.
- Vous pouvez rétablir l’alimentation, dit-il. Ça devrait tenir.
- Devrait ? ne manqua pas de faire remarquer O’Neill.
- Ça tiendra, répondit Jacob d’une voix ferme.
Teal’c rétablit la circulation de l’énergie. La lumière sur les casiers se ralluma, en clignotant légèrement au départ pour deux d’entre eux, mais sans accroc.
- Tout ça m’a l’air parfait, dit le tok’Râ d’une voix satisfaite. Que donnent les scanners internes ?
Teal’c se tourna vers lui et le regarda avec une expression indéfinissable. Jacob se maudit pour sa phrase maladroite. Il n’avait pas eu l’intention de mettre l’accent sur l’erreur du Jaffa.
Jack fit passer son regard de l’un à l’autre.
- Rien à signaler, répondit enfin Teal’c. Rien non plus sur les systèmes de gérance de l’énergie, ajoutât-il en se retournant vers le poste de commande.
Magnifique. Maintenant, plus le moindre doute, Teal’c avait pris sa question pour une attaque personnelle. Et Jacob ne voulait pas le détromper devant le colonel O’Neill…
A cet instant, Peter Anderson se racla la gorge. Jack et Jacob se tournèrent vers lui.
- Hem…J’ai…Terminé le raccordement du générateur de champs…
Jacob et Selmak furent sincèrement surpris, pour ne pas dire impressionnés.
- Vraiment ? Vous avez déjà fini ?
Anderson sourit, apparemment assez fier de lui.
- Ou…oui. P-par prudence, il vaut mieux que vous vérifiiez…mais je crois avoir effectué tous les branchements c-correctement.
Jacob le suivit dans la soute. Le câble, coupé par le rayon de téléportation des anneaux, avait été tiré jusqu'à une partie du mur où se trouvaient un relais informatique et un circuit de transport de l’énergie. La partie où se plaçaient normalement les cristaux avait été retirée et ceux-ci étaient connectés aux systèmes du vaisseau par des câbles en fibre optique et du ruban adhésif. Le câble avait été éventré et les différentes parties connectées aux systèmes du vaisseau, en parallèle des cristaux. Bien que d’aspect douteux, le raccordement semblait presque entièrement correct. Jacob vérifia rapidement que le ruban collant noir mettait bien en contact les câbles et les cristaux.
- Alors ? demanda Anderson, penché par-dessus l’épaule de Jacob.
- Eh bien…fit celui-ci, tout ça me semble très bien… excepté…
Il saisit deux cristaux plats et transparents, dont seule la tranche était colorée, et les inversa.
Anderson remonta immédiatement ses lunettes sur son nez et se pencha un peu plus, sceptique quand à l’hypothèse d’une erreur de sa part. Mais il pâlit bientôt.
- Je…J’avais intervertit les systèmes de retour d’énergie et ceux de contrôle du flux, s’exclamât-il avec épouvante. S-s-si on avait a…activé le gé-générateur avec ce b-branchement, la charge m-magnétique n’aurait pas quittée la ch…chambre de confinement, et l’acc-acc-acc…accumulation du flux aurait fait imp-ploser le cargo comme un trou noir miniature !…
Jacob était désolé pour lui. Son balbutiement était même revenu, plus fort que jamais.
- Hum, oui, dit-il. Mais tout le reste était parfaitement correct, ajouta-il en souriant pour le consoler. Il retourna ensuite vers le cockpit.
Au passage, il croisa le colonel qui voulait assister à l’arrivée de l’anneau.
Il s’installa aux côtés de Teal’c et jeta un œil à l’extérieur. Le Jaffa les avait emmenés jusqu'à l’anneau pendant qu’il vérifiait le système d’Anderson. Le cercle de naquadah dérivait juste devant le tel’tak.
- Envoyez, criât-il à l’intention du professeur.
Un graphique apparut aussitôt devant ses yeux. Il entra rapidement les paramètres de récupération.
- C’est parti, murmurât-il pour la Xième fois de la journée.
Il pressa une dernière touche, et le GCMME s’activa. Le bourdonnement électrique se fit entendre, et quelque chose dans la soute se mit à vibrer avec un bruit aigue.
A l’extérieur, l’anneau cessa soudain de dériver, entouré d’une étrange brume blanche : La recomposition de la lumière blanche difractée, générée par la forte charge ionique.
- Sha’Mel’Kalaa, dit soudain Teal’c d’une voix ferme.
Jacob se tourna vers lui. Le Jaffa regardait droit devant lui.
« Nous y voilà », fit Selmak.
- Vous n’avez aucune raison de vous excuser, Teal’c, répondit le tok’Râ avec sincérité. Je n’avais aucune intention d’insinuer quoi que ce soit en parlant des scanners internes. Je voulais vraiment ces résultats.
- J’ai commis une erreur, répondit Teal’c. Je n’aurais pas dû me fier aux scanners internes. Tous les pilotes savent que seuls les systèmes de gérance de l’énergie permettent de détecter les avaries avec certitude. J’aurais pu causer notre mort et condamner le major Carter.
- Teal’c, fit Jacob tandis que l’anneau disparaissait de leur vue, vous avez suivi un entraînement de pilote pour les planeurs de la mort, et seulement une formation de base pour le pilotage des tel’tak. Vous étiez en train de manœuvrer au cœur d’un champ de mine et vous vous apprêtiez à une opération très risquée. Vous aviez autre chose à penser.
Teal’c ne dit rien. Cela n’étonna pas Jacob, qui se savait peu psychologue.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyDim 14 Jan 2007 - 12:56

« Laisse-moi faire » demanda Selmak.
Jacob lui céda volontiers le contrôle. Il sentit sa tête tomber en avant, tandis que le symbiote reconnectait ses filaments cervicaux aux synapses de son hôte.
Jacob sentit sa tête se redresser et ses yeux s’ouvrir. Son visage se tourna vers Teal’c.
Il n’avait plus aucun contrôle, mais la sensation n’était pas désagréable. C’était comme s’il regardait un film, dans une salle de cinéma en apesanteur, et avec le meilleur système audio et vidéo imaginable. De plus, à un certain degré, trop difficile à expliquer, une partie de lui participait à la conversation.
- Teal’c, dit Selmak de sa voix au timbre si particulier. Ce que Jacob a voulu vous dire, c’est que ni lui ni moi ne vous reprochons ce qui est arrivé. A plus d’une occasion, depuis que nous nous sommes rencontrés – j’entends, tous les trois – vous nous avez tirés de situations mortelles. C’est en partie grâce à vous que Jacob et moi ne sommes plus prisonniers sur Netu. Et je ne pense pas que nous puissions dire vous avoir rendu la pareille.
- La Tok’Râ est une alliée de poids pour la Tau’ri et la résistance Jaffa, répondit Teal’c.
Selmak hocha leur tête.
- Nous vous fournissons des informations. Nous vous prêtons des vaisseaux. Lorsque nous le pouvons, nous vous venons en aide. Mais vous avez fait bien assez pour nous pour ne pas avoir à vous excuser. Le général Carter et moi-même vous sommes encore redevables.
Et voilà. En quelques phrases, Selmak avait clos l’incident.
« Bravo, lui dit Jacob. Décidément, tu es bien plus intelligent que moi. »
« Tu en doutais ? » lui répondit le symbiote, pince-sans-rire.
Jacob sentit que Selmak lui rendait le contrôle. Il reprit rapidement le commandement de son corps. L’homme ouvrit les yeux et regarda Teal’c. Le Jaffa inclina la tête, signe de respect mais également de remerciement.
- Enfin, il ne faut pas oublier la fois où nous vous avons tiré de ce planeur Goa’uld assaisonné à la sauce USA, ne put s’empêcher d’ajouter le militaire – peut-être n’essayât-il pas beaucoup.
Le Jaffa eut un sourire, chose assez rare chez lui.
Soudain, le son caractéristique de l’activation des anneaux de transfert se fit entendre. Tous deux quittèrent leur siège et observèrent le spectacle.
La trappe circulaire sur le sol de la soute s’était ouverte, et les anneaux montaient autour du GCMME, en tournoyant le long des spirales de métal sur les flancs de l’engin. Ils se collèrent contre le plafond, de façon à laisser de la place pour le nouvel arrivant.
Enfin, il monta lentement, et apparu dans la lumière. Il semblait en piteux état, mais tous le regardèrent avec fascination.
C’était lui. Le premier anneau.
Soudain, la partie du GCMME située sous le cristal jaune se rétracta de façon télescopique, séparant le socle du reste de l’appareil et libérant un espace juste assez large pour qu’un anneau le franchisse. Le générateur tenait en place uniquement grâce à son second socle, au niveau du plafond.
L’anneau glissa de coté, flottant dans les airs, et sortit de la colonne mauve. Celle-ci se reconnecta aussitôt à sa base.
Daniel et O’Neill s’écartèrent pour laisser passer l’anneau. Celui-ci se stabilisa à la verticale, et vint se placer face à la paroi du fond. Une seconde plus tard, il y eut un bourdonnement, comme le bruit d’une nuée de guêpes circulant dans un tuyau, et l’anneau fut soudain happé comme par un aimant et se plaqua contre le mur couvert de hiéroglyphes.
Jacob s’avança lentement vers le cercle de naquadah et posa la main sur sa surface, glacée d’avoir parcouru un si long chemin dans l’espace.
« Mon Dieu…dire qu’il y a à peine une demi-heure, je croyais que nous avions perdu. » songea le général Carter.
« Rien n’est jamais totalement désespéré », lui dit Selmak, qui lisait ses pensées.
Le tok’Râ se secoua.
- Teal’c, dit-il. Mettez le cap sur le second signal. Ne poussez pas trop l’hyperpropulsion au départ. Augmentez graduellement son rendement.
O’Neill retourna au niveau du cockpit. Le docteur Jackson et le Pr. Anderson restèrent dans la soute, contemplant la surface luisante de l’anneau.
- Bon, reprit Jacob. Professeur Anderson, pourriez vous me passer le tournevis ? Il faut que je jette un coup d’œil aux cristaux de ce petit bijou.


Les ténèbres perpétuelles…Le froid mortel, vide et silencieux. L’absence d’air, de matière, de chaleur, de tout ce qui permet, représente ou constitue la vie. Voilà ce que représentait le tapis noir clairsemé d’étoiles de l’espace, aux yeux du Seigneur Khnemou. Une perfection inégalable… Un monde de beauté indestructible, inaltérable, inévitable. Lorsque son regard était aspiré par le paysage hors du vaisseau, le Goa’uld éprouvait une sensation indescriptible… la sensation de mourir, de perdre son âme, son corps et son esprit, de n’être plus capable que de ressentir sans pouvoir apprécier, de voir sans pouvoir observer, d’écouter un silence sans nom. Une terreur, une extase, un instant d’Eternité qui ne devait jamais cesser.
Même au plus haut de sa puissance, lorsqu’il comptait parmi les plus puissants Grands Maîtres, gouvernant un empire immense, supérieur à celui d’Apis et de P’tha réuni, pouvant presque concurrencer le puissant Râ, il n’avait pu retrouver ce sentiment de plénitude, cette délicieuse délivrance. Donner la mort était une merveille, un moment précieux ; voir la vie déserter un corps, s’écouler hors de l’enveloppe matérielle… Les yeux perdent leur éclat, le dernier souffle est expiré… Alors, durant une seconde, s’ouvrent les Portes d’un autre monde.
L’anneau… Sa pensée vint interrompre sa méditation. Le souvenir de la rage de Camulus lui revint en mémoire, déjà si vague…
Bien sûr, l’anneau était indispensable à la réalisation du plan Apogée. Sans lui, une puissance immense serait perdue. Les Grands Maîtres donneraient tout pour éviter cela.
Khnemou avait été bannit par les Grands Maîtres en raison de sa…tendance…à ne pas respecter les traités passés avec d’autres Goa’uld. Cette pratique, un temps efficace, commença bientôt à inquiéter le Conseil. A l’époque, sa puissance faisait de lui un adversaire redoutable… et un allié de choix. Plus personne ne souhaitant se trouver dans la seconde catégorie, tous se liguèrent contre lui. Ils anéantirent sa flotte et le forcèrent à se cacher dans des régions reculées de la galaxie. Il ne fut donc pas informé du Pacte pour l’Apogée des Empires Goa’uld. Il avait fallu le talent – et le sacrifice… - d’un grand nombre de ses espions avant qu’il ne parvienne à infiltrer un de ses Goa’uld servant dans l’entourage d’Olokun, membre du Pacte. Il avait appris l’immense pouvoir qui était à leur portée… Et puis, quelques jours plus tôt à peine, une grande agitation avait régné : L’Esprit de Samantha Carter était à portée de main, prisonnier d’un anneau de transport qui flottait dans le système de Tobin ! C’est par son espion infiltré qu’il avait eu connaissance de l’existence de l’équipage chargé de récupérer les anneaux.
Il n’avait pas mentit. Il avait dit à Camulus qu’il allait détruire le Fragment de la Tau’ri, et c’était ce qu’il allait faire. Briser, broyer les cristaux contenant l’essence de son esprit…
Mais avant… Avant, il allait capturer ceux qui le recherchaient. Ce ne devrait plus être long avant que les envoyés de la Tau’ri et ces Ashak de Tok’Râ ne repère le signal émis par la balise de l’anneau. Même sans satellites de détection longue portée, ils pourraient capter la signature de l’artéfact, émise par les transpondeurs hyperspatiaux du vaisseau.
Et alors…Alors, il raconterait tout aux Tau’ri. Tout ce que ses espions avaient pu réunir sur le plan Apogée : les noms des Goa’uld impliqués, les coordonnées des mondes concernés, les plans qu’il avait pu se procurer. Ensuite, il les laisserait partir… Mais sans le dernier anneau. Il était bien trop dangereux. Les humains n’auraient d’autre choix que de s’opposer aux Grands Maîtres. Ainsi, il se vengerait de ces derniers.
Bien sûr, les Tau’ri à eux seuls ne pourraient rien faire. Mais ils avaient de grands alliés… les Asgard. Les guerriers humains savaient comment contacter les dieux du nord, chose dont seuls le Conseil des Grands Maîtres était auparavant capable – dans le cadre du Traité des Planètes Protégées. Le Seigneur Khnemou ne doutait pas que le sens moral des puissants extraterrestres oblige ces derniers à intervenir pour empêcher la suprématie des Grands Maîtres. La guerre allait bientôt prendre un tour plus sanglant et meurtrier que jamais… Le Seigneur Khnemou sourit à cette idée, le regard absent.
- Monseigneur ?
Le Goa’uld mit quelques secondes à réaliser que quelqu’un venait de s’adresser à lui, comme toujours. Il baissa les yeux.
Agenouillé devant son trône, se tenait…Schel’nok. Son primat. Premier primat. Une forme vague et sans intérêt.
- Schel’nok, murmurât-il. Qu’as-tu à m’apprendre ?
Il vit le Jaffa se raidir légèrement en entendant sa voix. Cette simple crispation fit craquer son armure de métal. Khnemou ressentit une sombre et froide satisfaction à la vue de cette marque de peur.
- Seigneur Khnemou… Nous avons utilisé les capteurs du vaisseau pour repérer d’autres signaux de balise identique, comme vous nous l’avez demandé. Nous avons repéré deux autres points d’émission.
Déjà, le regard du Goa’uld commençait à dériver vers le hublot du pont de commandement. Il ne répondit pas.
- Il y a quelques instants, l’un des échos s’est tu. Nous…nous avons détecté des changements brutaux de trajectoire et des accélérations qui…qui laissent supposer que l’anneau en question a été récupéré par un vaisseau.
Le regard de Khnemou cessa de se déplacer.
- Vraiment…soufflât-il.
Du coin de l’œil, il voyait toujours Schel’nok. Le Jaffa restait immobile. Il ne savait de toute évidence pas s’il s’agissait là d’une bonne nouvelle ou non. Il était tout aussi évident qu’il priait pour que la première possibilité soit la bonne.
Le Goa’uld fit durer l’attente juste assez pour que l’inquiétude du Jaffa atteigne son paroxysme. Enfin, il parla.
- Parfait…
Les choses sérieuses allaient bientôt pouvoir commencer.


- Oui !
Le cri de joie de Jacob Carter fit sursauter le colonel O’Neill. Teal’c et lui se retournèrent pour voir ce qui se passait.
- Jacob ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda justement O’Neill.
Après une seconde, Anderson s’encadra dans l’embrasure de la porte entre soute et cockpit.
- Vou-vou-vous devriez venir v-voir ça…
Puis il repartit en arrière.
Après avoir échangé un regard avec le Jaffa, O’Neill soupira et se leva de son siège.
- J’en ai pour une minute, dit-il.
Teal’c resta dans son siège afin de piloter le vaisseau, qui fonçait encore en hyperespace, droit vers le second écho-cible.
Jack passa la porte, et comprit tout de suite ce qui avait plu à Jacob.
Un panneau métallique avait été soulevé sur l’anneau, laissant apparaître des cristaux colorés. Plusieurs câbles « link » les reliaient à un ordinateur portable muni d’un émetteur à large spectre 90.9 neg.mag. – du moins, était-ce ce qui était écrit sur l’objet…
A côté, était posé le petit galet blanc dont s’était servit Jacob lors de sa visite à la base : un projecteur holographique Tok’Râ.
Un projecteur holographique Tok’Râ activé.
« Ho, mon Dieu… » songea O’Neill.
L’image du Fragment contenu dans l’anneau était couplée à celle du Fragment qu’ils possédaient déjà. Sam était maintenant visible des épaules jusqu’aux genoux environ.
« Deux anneaux…plus que deux anneaux à trouver. »
A nouveau, il se sentit gonflé d’espoir.
- Tous les cristaux sont intacts, indiqua Selmak, qui avait apparemment prit le contrôle. Les systèmes sont totalement opérationnels, exception faite des programmes que le major Carter a dû déconnecter pour effectuer sa manœuvre. L’anneau fonctionnel que nous avons récupéré était dans le même état, je peux donc vous dire qu’il ne me faudra pas longtemps pour les réinstaller.
- Parfait, mon petit Gandalf, dit O’Neill, qui se sentait d’exceptionnellement bonne humeur. Occupez vous de notre anneau…
Selmak le regarda en haussant les sourcils.
- Gandalf ?
- Demandez à Jacob, il vous expliquera, répondit Jack.
- Colonel, je n’ignore rien de ce que sait mon hôte. Et il ne connaît pas ce nom.
Jack eut l’air un peu interloqué.
- Comment, Jacob ? Vous n’avez jamais lu Le Seigneur des Anneaux ? Bah, c’est pourtant un classique…
Pour toute réponse, le tok’Râ leva les yeux au ciel, réaction très humaine.
Jack se leva et retourna au poste de commande. Il s’assit dans le siège du copilote.
- Plus que deux, Teal’c ! dit-il au pilote d’un ton féroce.
Le Jaffa eut un sourire.



« Three Rings for the Elven-kings under the sky,
Seven for the Dwarf-lords in their halls of stone,
Nine for Mortal Men doomed to die,
One for the Dark Lord on his dark throne
In the Land of Mordor where the Shadows lie.
One Ring to rule them all, One Ring to find them,
One Ring to bring them all and in the darkness bind them
In the Land of Mordor where the Shadows lie. »


« Le Seigneur des Anneaux », prélude, par J.R.R. Tolkien.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 11:41

hmm, ça se précise ... un peu trop doucement peut-être mais toujours sûrement ... j'adore toujours autant ... Sora
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 13:14

Eh bien, le moins que je puisse dire est que cette fic est un petit chef d'oeuvre. Du suspense quand il en faut. Au moment où la mine tobienne et l'anneau se sont croisés, j'avais vraiment les mains moites lol. C'est fraiment bien écrit. Je peux juste demander quelque chose. je ne visualise pas bien ceci :
Citation :
L’énergie cinétique générée par la proximité des deux masses inversa le sens de rotation de l’anneau, doublant son temps de révolution.
C'est juste un bête truc, je sais ^_^. Mais bon, je ne visualise pas bien ce que la phrase signifie.
Sinon, le reste fut, du cristal. Et les jeux de mot avec le seigneur des Anneaux, vraiment splendide Razz

Bonne contiunation pour la suite de l'histoire, et bravo clap! pour ce que tu as écrit jusqu'ici ! ! !
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 16:50

webkev a écrit:
Je peux juste demander quelque chose. je ne visualise pas bien ceci :
Citation :
L’énergie cinétique générée par la proximité des deux masses inversa le sens de rotation de l’anneau, doublant son temps de révolution.
C'est juste un bête truc, je sais ^_^. Mais bon, je ne visualise pas bien ce que la phrase signifie.
Et bien en fait, l'anneau ne tourne pas à la façon d'une roue de voiture lors de son déplacement dans l'espace, mais plutot comme une pièce de monnaie qu'on lance en l'air ; donc, il y avait peu de chance pour que la mine ait le temps de passer à l'intérieur avant qu'il ne "retombe" en avant, et donc ne la touche. Cependant, comme tu l'a peut-être déjà remarqué, un objet peut influencer le mouvement d'un autre objet par sa masse (c'est d'ailleurs pour cette raison que la lune tourne autour de la Terre ; l'attraction qu'exerce sur elle la masse de notre planète la fait tourner autour). Et donc, alors que l'anneau tournait, disons, dans le sens des aiguilles d'une montre, lorsque la mine est passée en son centre, elle à inversée par sa vitesse et sa proximité le sens de rotation ; si bien que l'anneau, qui avait déjà fait la moitié du chemin pour effectuer une rotation complète, est reparti dans l'autre sens, doublant son temps de révolution et laissant à la mine le temps de la traverser.

Pfiou, c'est long à expliquer ce genre de truc. farao

Merci à tout deux pour vos commentaires, je suis heureux que vous appréciez toujours cette fic... Rauz, c'est vrai que tout va lentement, dans mes fics, mais je n'y peux rien, je ne sais pas écrire autrement qu'avec un maximum de détails. Embarassed Et étant donnée que celle-ci est déjà écrite jusqu'a chapitre X, j'ai peur de na pas pouvoir changer quoi que ce soit à cette tendance dans la suite immédiate... biglol

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 17:36

Mui, je ne suis pas sur qu'en réalité cela puisse se passer comme ca puisque la force gravitationnelle est extrêmement faible ~ Deux sphères massives d'une tonne chacune et distante d'un mètre exerce une force gravitationnelle de +/- 6.67 * 10^(-4) Newton l'une sur l'autre, chose ridiculement petite qui ne pourrait en aucun cas ralentir de façon significative la vitesse de rotation de l'anneau ~. De plus, l'énergie cinétique n'a rien à voir avec la force gravitationnelle. L'effet que tu décris en usant de l'énergie cinétique aurait existé dans l'atmosphère, grâce aux forces de frottement. Dans l'espace, même s'il n'est pas "vide" au sens propre du terme, sa densité est tellement faible qu'elle est négligeable.
Mais bon, c'est mon côté physicien qui ressort trop Razz, je peux être parfois pointilleux sur les termes study
Cela n'enlève rien à la valeur de ta fic. C'est juste une remarque en passant. clin d'oeil
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 20:41

lol! Va savoir pourquoi, j'avais lu "13" au lieu de "19" dans la case qui indiquait ton âge. What a Face biglol J'aurais pu me dispenser des explications de base, surtout avec un type qui suit une filiale scientifique (parce que je suppose que c'est le cas ?)

Tu me parle de l'influence l'une sur l'autre de deux sphères d'une tonne distantes d'un mètre ; cependant, la mine et l'anneau se sont "presques frôlés" ; donc, ils n'étaient séparés que d'un demi-millimètres. De plus, la mine se déplaçait à une très grande vitesse ; enfin, un anneau et bien plus léger qu'une bombe tobienne. Tout ces éléments ne peuvent-ils influer sur le résultat de l'équation ? (Je demande ça au hasard, c'est pas pour rien que j'ai redoublé la S... farao)

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyLun 15 Jan 2007 - 21:26

13 ans ? lol, non, ca fait longtemps que je n'ai plus cet âge là. Filière scientifique oui. Math-phys, cadre universitaire lol. La physique est en otpion pour s'amuser lol! , normalement c'est des maths. J'ai juste eu un cours de physique générale l'année passée, et cette année un cours de relativité, pour le moment.

La formule générale à connaitre pour la force gravitationnelle est F = G * (M1 * M2)/d² où M1 et M2 sont les masses respectives des objets 1 et 2, G la constante de gravitation et d la distance séparant le centre de masse de l'objet 1 à l'objet 2. Pour calculer la force de gravitation qui agit ici, il faudrait prendre en compte la forme exacte de l'anneau et de la mine, connaitre les masses et les distances. Le calcul est simplement horrible à cause de la forme de la mine, et le fait qu'elle passe au travers de l'anneau. De plus, pour couronner le tout, le centre de masse del'anneau effectue un déplacement non rectiligne dans l'espace, sans oublier qu'il effectue un mouvement de rotation. La mine elle aussi est en mouvement. Et puis, on doit ajouter pour terminer ce tableau que l'anneau et la mine ne sont pas seuls mais entourés d'innombrables autres mines, et à proximité d'une planète. Soit, on le fait à la barbare :209: on boure dans le tas, on passe 5 jours et nuits sur les calculs, soit on réfléchi 30 secondes, et on observe que le champ gravitationel developpé par la dite planète va complètement dépasser celui qui résulte de l'interaction mine-anneau, sauf si ceux si deviennent extrêment proches. Mais même quand il seront extrêmement proche, il ne faut pas oublier que notre mine se déplace, ainsi que l'anneau.

NB : Imagine 2 sphères d'une tonne chacunes, proches de 1milimètre.
F = 6,67*10^(-11) * (10^3 * 10^3) /(10(^-3))² = 66,7 Newtons. Or, 66,7 Newtons équivaut à une masse de +/- 6 543 grammes soumis à la pesanteur. Complètement négligeable.

La force de gravtitation universelle est une force particulière. toujours attractive, agissant sur de longues distances (elle est en 1/d²) mais extrêmement faible. Elle n'agit vraiment que sur des distance micrométrique ou sur des masses astronomiques.

Enfin, le fait qu'ils se frôlent aurait joué quelque chose en atmosphère, car les molécules d'air se seraient bousculées, aurait créés un "contact" entre les deux objets, contact né d'une compression de l'air. Malheureusement, ou heureusement, la densité de l'espace est d'un millier de protons par mètre cube, c'est à dire rien à notre échelle.

Voili, j'espère que je n'ai ennuyé personne avec mon explication. Et je répète que cela n'est qu'un petit point précis de ta fic qui ne porte nullement à conséquence. Stargate se permet de faire pire, bien pire mrgreen Et puis, c'est pas de la SF pour rien ! very happy
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode II - Fragments   [Stargate Apogée] Episode II - Fragments EmptyMar 16 Jan 2007 - 11:13

Skay-39 a écrit:
Rauz, c'est vrai que tout va lentement, dans mes fics, mais je n'y peux rien, je ne sais pas écrire autrement qu'avec un maximum de détails. Embarassed Et étant donnée que celle-ci est déjà écrite jusqu'a chapitre X, j'ai peur de na pas pouvoir changer quoi que ce soit à cette tendance dans la suite immédiate... biglol

oui, je sais comment tu fonctionnes, ne t'inquiètes pas very happy ... et j'aime les détails que tu mets c'est juste que je ne suis pas très patiente comme fille et que j'ai hâte de connaître la suite et la fin mrgreen

et, vous voulez bien arrêter de parler de formules de math et de physique les gars ... affraid ange
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