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 Héritage

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Phenix Noir
Routard Interstellaire
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Phenix Noir


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MessageSujet: Héritage   Héritage EmptyJeu 28 Mai 2009 - 15:44

Petite précision préliminaire : venant juste de lire Egophagie -dont le commentaire reste à faire- je me suis dit que je pouvais bien poster ici ce petit texte écrit au sujet de la rencontre de cultures différentes.Il m'a été reproché son aspect trop obscur, qu'il me faudrait sans doute corriger. A vous de juger.

15000 signes

--
Héritage



Le froid, suivi du chaud. Une lueur glacée précède les flammes, le néant givré, l’enfer d’une étoile. Les sensations se succèdent sans cohérence aucune, elles m’enveloppent les unes après les autres, sans répit, sans pause, sans raison. Chacune traverse mon esprit, rampe sur ma peau, s’incruste dans mes rétines en un flash fulgurant, puis laisse sa place à la suivante. Ce qui n’était qu’images étonnantes est devenu une expérience au-delà de la raison. Et quand l’espoir de récupérer mon corps et mes véritables sens vient à me manquer, tout cesse. L’obscurité, le silence apaisant, viennent me soutenir. Je tâtonne contre les parois tièdes de cet habitacle, hagard, le souffle court.
Sentez... comment vous sentez-vous ? Je ne me sens pas... je ne sens pas. Rester. Vous devez rester, encore.
Les paroles s’éparpillent dans mon esprit, comme des mots à demi formés, des mots qui ne seraient que bourgeons. Ils germent pourtant, je les entends, non je les pense. Je pense, mais ce n’est pas moi tout en étant moi-même qui pense à ces pensées-là.
Penser... cesser de penser. Vous devez... écouter, voulez-vous ? Voulez-vous écouter ?
Pourquoi ? Je sens une révélation, une pensée propre, mais je n’arrive plus à mettre les mots sur ma langue. Elle est comme prise par cet autre moi-même qui tente de penser. Cet endroit me fait basculer vers l’autre monde. Peut-être me prenait-on pour fou, et l’étais-je vraiment ? Je n’aime pas me sentir prisonnier d’une autre conscience, battu par mes propres fantasmes. Je n’aime pas comprendre à quel point je ne suis que moi-même. Pourquoi ? Pourquoi ?
Cela vous revient. Cela approche. Pensées... viennent d’un autre. Le contact. Le contact. Difficile... Ouvrez l’esprit. Saisissez les pensées. Pour le contact.
Ces phrases, sont les miennes, semées en mon sein par un autre. Un signe. Un langage qui n’en est pas un, cet autre se sert de moi, pour bâtir mes propres pensées, comme il le souhaite. Je les sens s’éclaircir, se parsemer, me laisser le temps de reprendre mes propres sensations, mes propres idées.
Je comprends. J’ai compris qu’il a compris. Prenez cette phrase, donnez-lui la forme que vous préférez, le fond reste. La forme n’a pas d’importance. Vous avez compris. Écoutez le fond. Choisissez la forme, écoutez-moi avec vos mots, avec mon histoire.
Comment est-ce possible ? Il y a encore si peu de temps je n’étais qu’un rêveur un peu trop curieux. Un homme caressant les ruines d’une autre histoire, à travers les millénaires, à travers la roche, la poussière et le temps qui rongent tout. Un homme qui souhaitait s’émerveiller sur ce bout de terre que l’on défriche sans s’émerveiller. Et me voilà sous-terre, entouré d’un monde que je croyais mort, mais que j’ai toujours su vivant. En compagnie d’un autre, et de son histoire. Qui est-il ? Qui est-il ? Je laisse fuser la question tant retenue, je la laisse exploser du plus fort que je peux. Lui qui me sonde, il doit la voir, il doit pouvoir la comprendre.
Je suis. Je suis l’Héritage. Je suis aussi un autre, sans importance. L’important est l’Héritage. Sans lui je ne suis rien et vous ne resterez rien. Voulez-vous de l’Héritage ? Pensez à vous, si vous voulez l’Héritage. Il sera votre. Pensez à vous.
Moi ? Je suis Joran Masrani. Je vis sur Thetis, un endroit bien éloigné de ma terre d’origine. Un endroit où les gens ne pensent qu’à se répandre, un endroit dont ils ne voient plus la beauté. Moi j’explore depuis toujours les collines et cherche leurs secrets enfouis. Je marche dans l’herbe pourpre, à l’affût de ceux que j’ai appelé les « oubliés » ou les « endormis ». Ils sont là, immenses, sous la terre grasse et fertile, Dès que je peux, je quitte la petite colonie, à la vie aussi terne que la nature qui l’entoure est belle. Cette communauté n’est pas peuplé de mauvaises gens non, et souvent les récits de mes découvertes sont reçus avec le sourire. Mais je le sens bien à leur regard que pour eux l’histoire est l’histoire, et que le passé, même celui d’une autre race, d’un autre univers de pensée et de vie, ne les intéresse pas. Comme si le voyage jusqu’ici, la lutte pour la survie, et les millénaires qui nous séparent de ce peuple avaient étouffé tout merveilleux en eux. On me parle de recherches sur d’autres astres, d’artefacts enfermés dans des lieux secrets, d’un travail de chercheurs dont on ne sait rien. Ils sont là et maintenant que nous le savons, à quoi bon ? Aucune réponse ne nous a été apportée. Voilà ce que pensent ceux avec qui je partage ma vie sur Thetis.
Voulez-vous les voir ? Voir les collines ? Je vous les montrerai, je vous montrerai l’avant.
La lumière dorée du jour frappe mon visage, et l’air chaud me tire presque de ma transe. Contre moi, entre mes mains serrées sur ma poitrine se niche l’objet sombre et brillant. L’Héritage. Il a pris mes pensées, m’a laissé interpréter ses pensées en les mêlant aux miennes. L’épreuve n’était que la première phase, le moyen de me sonder et d’apprendre à me comprendre. Je me sens prêt à présent, je vais retourner dans mes chères collines et comprendre enfin ce qu’on pensait impossible.
Vous connaissez bien cet endroit, Joran. Mais n’avez pu qu’imaginer. Depuis longtemps vous attendiez l’Héritage. Depuis longtemps l’Héritage attend son héritier. Que voyez-vous ?
Je vois les doux reliefs qui bordent la petite ville, ces pentes couvertes d’une herbe légèrement violacée, comme la plupart des plantes sur Thétis. Les géants enfouis sous le sol se tiennent là, sous mes yeux. Je ne peux que les deviner sous l’épaisse couche végétale, cet humus qui a tout recouvert. La nature reprend toujours ses droits. D’eux, je n’ai d’abord vu que les silhouettes dépouillées que nous montraient les radars, des formes repliées, étranges. Je tombai immédiatement sous le charme. Je savais au fond de moi-même qu’il ne s’agissait pas de statues ou d’ornement figés dans la pierre ou le métal. Une vie, autre se tenait sous terre, non loin de nous. Mais tous ou presque perdirent leur intérêt pour eux. Ils étaient inaccessibles, il aurait fallu tant de moyens pour les extraire de leur gangue, et nous avions déjà tant de mal à vivre.
Voulez-voir... l’avant ?
Oui.
Alors, voyez donc.
Les nuages légèrement rosés se déchirent et laissent place à une nuée sombre et lourde qui s’étend à l’infini. L’atmosphère est lourde, je peux sentir l’air crépiter sur mes bras dénudés. Les sons me paraissent lointains, comme étouffés, tous mes sens ne sont pas encore fondus dans les souvenirs de l’objet. Je ferme les yeux et perçoit alors une rumeur qui enfle, enfle démesurément. Pris de panique, je rouvre brusquement mes paupières, et la scène m’apparaît enfin dans sa toute sa terrifiante beauté.
Ceci est la fin d’un temps.
Ils sont là, innombrables, une masse terrible, une armée en marche dans la poussière crépusculaire, telle un essaim d’insectes géant aux surface polies. Le sol tremble sous les pas de ces titans qui progressent, implacables, vers ces collines que je croyais connaitre. Mais les roches dénudées, stériles, ces éperons secs et coupants qui parsèment le sol n’ont rien à voir avec la douce végétation d’alors. Ces créatures blindées les ignorent et se précipitent les unes vers les autres, en bondissant, alors que s’élève une clameur stridente. De longs arcs de lumière surgissent d’entre leurs pattes, et fouettent l’air et le métal dans une tempête d’étincelles. Une guerre se déroule sous mes yeux, un conflit sauvage et archaïque, mené par des merveilles de technologie.
Ils savent qu’il n’y aura plus d’autre combat, tous le savent. Plus rien n’aura de sens dans leur futur, alors ceci sera aussi le plus grand, le plus beau. Celui qui pourra décider quand les autres n’ont pas pu le faire. Regardez. Leur histoire s’écrit dans l’anéantissement.
Soudain, un, puis deux, trois, des dizaines de ces créatures se dressent de toute leur hauteur et se couvrent d’une lumière aveuglante. Ces êtres irradient brièvement d’énergie pulsante, d’ondes de pouvoir qui progressent et m’aveuglent, en écho, d’autres les rejoignent et entament le même rituel. La bataille semble comme suspendue, le fracas des pattes de métal se tait, le plasma s’éteint, tandis que la tension monte. Je ne la comprends pas mais je peux sentir la colère, l’arrogance, la fierté qui s’échappent à chaque bouffée de lumière. D’innombrables messages s’échangent, par des sens qui me sont inaccessibles. Deux à deux, ces « champions » se ruent l’un sur l’autre et le ciel retentit de leurs passes d’armes, des éclairs rougeoyants ou bleutés qui jaillissent à chaque choc.
Quand il pense le moment venu, un élu rassemble l’énergie qui lui reste et dévoile son histoire et celle de sa lignée à la bataille, tous doivent savoir pourquoi et qui s’affronte, car tel et le sens du combat. Celui qui s’en croit digne répond et s’offre pour que le vainqueur bâtisse sa gloire. Regardez. Ils s’anéantissent. Il n’y aura pas de futur, si le combat s’achève sans décider. Alors ce soir tous iront jusqu’au sacrifice. Ce monde va s’endormir, il le savent.
Pourquoi ? Comme au sortir d’un mauvais rêve, je réalise que mes chimères, mes êtres fantastiques sont des machines de mort, des créatures prêtes à se détruire au crépuscule de leur règne. Pourquoi ?
Pour l’Héritage. Observez. Vous voyez des différences entre les derniers gardiens. Comprenez-les. Comprenez-les pour comprendre l’Héritage.
Je crois que je pleure de rage, de voir cette imbécillité que je croyais nôtre se perpétuer dans le passé d’une autre race tellement plus avancée. Mais la voix, non la pensée, qui m’aiguillonne semble si sûre d’elle. Je regarde. Tantôt insectes gigantesques, tantôt êtres sans forme distincte, les guerriers n’en constituent pas moins deux familles. Au rouge d’imposantes carapaces répondent les teintes froides de fines armures, Certains balayent leurs ennemis à grands coups furieux et puissants, d’autres esquivent, frappent à gestes précis et rapides. D’infimes détails prennent peu à peu une tout autre signification et lentement se dessinent deux mondes.
L’Héritage. La fin approche et la question n’a toujours pas été tranchée. Vous comprenez. Ils ne se battent pas pour ce qu’ils pensent être bon, ils se battent pour ce qu’ils sont. Pour ce que l’Héritage nous a transmis à tous, les deux univers jumeaux, les deux voies d’existence. Le Khaala et la Rendokou. Des mots sans signification pour vous. Vous n’avez pas besoin de vous en servir, vous en trouverez. Retenez juste l’idée. Comprenez-là, comprenez ce qui sépare à jamais la Rendokou et le Khaala. Observez. Vous sentez la puissance des gardiens du Khaala, vous sentez ce sentiment qui vous rend plus fort, parfois au-delà de vous même, le ressentez-vous ?
La joie. La joie et la colère, oui, je les vois, ces géants couleur magma sont la Terre, sa force primitive et innocente, cette passion sans retenue qui irradie de leurs gestes. Imprécis, parfois patauds, mais animés d’une si grande force intérieure. Quand un champion s’élève, il renverse dix de ses adversaires avant de tomber, des siècle d’une vie se brisent et se consument dans un feu de joie sauvage.
Écoutez. Écoutez la plainte de la Rendokou. Ils savent leur dernière heure venue et la victoire ou la défaite qui approchent les emplit d’une autre sensation. Mais ils iront jusqu’au bout parce que c’est leur devoir, le destin, la perfection et la beauté qui les inspirent en cela. Chaque geste est prémédité et s’inscrit dans la grande trame des choses.
Mélancolie. Une douce amertume émane de ces combattants graciles. Ils acceptent leur faiblesse, se battent avec l’énergie du désespoir, d’une tristesse et d’une lucidité qui les hantent. Le futur leur semble sombre et pourtant ils luttent afin que tout cela ait un sens. Une vision m’assaille, une vision de mon lointain passé. La lune baignant de sa douceur ma terre natale, ces nuits froides et tranquilles, où naissaient les rêves et cauchemars. Ce temps si précieux passé à songer, à observer.
Vous comprenez l’Héritage. Nous l’avons reçu nous aussi. Mais nous avons failli. Nous n’avons pas pu mettre fin à la question. Dans cette ultime bataille, ni la Rendokou ni le Khaala n’ont pu triompher. Nous resterons incomplets. Mais pas l’Héritage. Nous l’avons trouvé comme il vous a trouvé Joran Masrani. Ils nous a parlé comme il vous parle. Nous ne savons pas qui. Mais celui, ou ceux qui nous ont laissé l’Héritage ont su se projeter dans des esprits qu’ils n’avaient jamais rencontrés, peut être jamais pu imaginer. Car c’était l’unique moyen de leur transmettre la question. Doit-on vivre dans le Khaala ou dans la Rendokou ? Doit-on laisser les forces simples ou les entrelacs complexes nous saisir ? Vous choisirez vos mots, Joran. Vous choisirez un aspect. Et votre race devra décider, choisir là où nous n’avons pas pu le faire. Car qui connaît la question cherchera à jamais la réponse... Nos champions sont endormis sous ces terres à nouveau vivantes. Cherchez pour eux, cherchez pour vous. Cherchez pour l’Héritage.
Mais cela pourrait signifier la guerre....
L’Héritage est au-delà de vos scrupules moraux. Il est votre nouvelle morale. Les Rendojouns n’aiment pas l’idée de leur victoire mais ils savaient ce qu’elle signifiait et étaient prêts à en payer le prix. Si ces questions vous assaillent c’est que vous n’êtes pas un Khaalan. Ou pas entièrement. Ceux qui reçoivent l’Héritage, ceux qui le transmettent sont parfois ceux qui n’ont pas pu choisir. La lutte se poursuit en eux comme elle s’est poursuivie sur ce monde et tant d’autres. Transmettez la question, transmettez les deux facettes de la vérité. Pour que les Maernij n’aient pas lutté en vain.

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J’ai peur. Nous n’avons pas la noblesse, le sens du beau que possédaient les Maernij. Aux débats succéderont les disputes, aux disputes, les affrontements, aux affrontements, les guerres. Des armes terribles seront employées, mais il n’y a pas de recul possible. J’ai pu transmettre l’Héritage, et enfin me décider. Comme je le pensais, mes proches de la colonies ont rapidement suivi l’autre voie, où ce qui y ressemble. Elles sont encore jeunes, imprécises, trop étrangères à nos esprits humains. Mais la question, et l’infinie vérité qui s’étend derrière se répand telle une traînée de poudre. Viendra le temps de la décision pour l’Homme.
Je l’ai nommée Songelune. Elle a la douceur d’une nuit étoilée, la tristesse et la beauté d’une femme en pleurs. Elle contient le temps de la réflexion, du songe, de la découverte, de l’infinie impatience de savoir. Elle connaît le doute, le sacrifice. Oui, je comprends, je comprends encore ce que peuvent apprécier les adeptes de l’autre force, cette simple joie de vivre de celui qui ne voit pas le temps passer, de celui pour qui les questions ont toujours des réponses. Mais maintenant je sais qu’on peut vivre en suivant la Songelune, jusqu’à la perfection. La perfection demandera de répondre à la question. D’achever enfin le cycle de l’Héritage. Je suis prêt. J’ai peur, mais cette peur me rend heureux, de cette joie triste qui sera mienne et qu’on ne viendra plus me disputer. Nous sommes prêts.
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MessageSujet: Re: Héritage   Héritage EmptyDim 31 Mai 2009 - 23:39

Un récit très bien réalisé, sur un sujet qui en effet m'a souvent fait me creuser les méninges. Est-il préférable de vivre dans le plaisir et la simplicité, ou bien de se torturer l'esprit à décortiquer l'univers, chaque révélation amenant inévitablement sa désillusion ? Le bonheur est-il dans l'ignorance ? Ou bien réside-t-il dans la complexité de pensée, un certain raffinement ?

J'ai aimé la manière dont les choses ont été amenées, centrant d'abord le récit sur la plus récente civilisation à avoir possédé et été possédée par l'Héritage, comme si elle était en fait la seule à importer dans ce récit ; pour révéler ensuite que l'immense cimetière souterrain n'est qu'un parmi tant d'autres, que des formes de vie parmi les plus extraordinaires se sont exterminées de même, apportant leur pierre à l'édifice sans jamais parvenir à en graver le fronton. C'est une manière merveilleusement perverse de nous faire comprendre que cette race si fascinante, si poétiquement narrée n'est qu'une couche de cadavres de plus. En somme, comme tu me l'as dis, cette grande question transcende les races, et semble les mener inexorablement à l'anéantissement dès lors qu'elle est énoncée en des termes bien particuliers. Parviendrons-nous à y répondre autrement que par la guerre ?...
En revanche, le coup du guerrier qui s'embrase, invitant un adversaire à venir l'affronter, m'a pour le coup fait l'effet d'un détail inutile. Cela donne l'impression que tu ne savais pas encore très bien ou tu allais, et que tu as décris cette race parce qu'au final elle aurait une importance particulière. Or, à ce stade, c'est l'Héritage qui parle et montre, et s'attarder outre mesure sur un élément particulier des géants me semble n'avoir guère de sens.

J'ai apprécié la transition entre la situation initiale, confusion des sens, confrontation avec un esprit étranger jumeau ; qui glisse peu à peu vers cette transmission du savoir. Cependant, il m'a semblé relever quelques clichés dans cette description, quelques redondances dans les termes employés, ou leur sens tout du moins. J'ai eu la sensation que cette introduction était moins originale qu'elle n'aurait pu.

C'est donc un récit dont j'ai énormément apprécié le fond, mais dont la forme, par certains aspects, me laisse légèrement dubitatif. Il plane sur ce récit, si j'ose dire, comme un gout de fur et à mesure ; le tout, cependant, avec une maitrise qui le rend de toute manière très agréable à l'oeil. ^^
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Héritage   Héritage EmptyLun 1 Juin 2009 - 0:01

Un récit complexe, c'est clair (mais comme beaucoup des tiens). L'Héritage, est-ce un legs, une question posée par l'Univers ou à l'Univers, ou encore une arme pour éliminer les civilisations de l'intérieur ?
Ce qu'il demande, c'est qu'une civilisation entière fasse un choix, penche d'un côté ou de l'autre, et je crois que l'humanité pourrait peut-être prendre ce qui me semble être la seule réponse qui s'impose : refuser de répondre. Ces philosophies ne sont pas forcément contraires, et c'est probablement le défi qui attend chaque civilisation qui, à mon avis, échoue à partir du moment où elle ramène l'Héritage a un choix polarisé plutôt que complémentaire.
L'Univers n'a, pour moi, pas de réponse unique, mais est plutôt la somme de toutes les réponses individuelles et distinctes.

Au niveau de la rédaction du texte, les scènes de description sont courtes mais bien menées, laissant place aux questionnements, à un raisonnement. Celui du curieux qui a ouvert la boite de Pandore et qui au final choisit l'une des options qui lui est proposée.

L'un des textes que j'avais lu il y a quelques années, et qui, avec les autres, me donne envie de suivre des pérégrinations littéraires pour une bonne et simple raison : il me fait réfléchir.
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