1x07 - Thank God It's Friday... Again

Notre Ulysse Crichton tombe sur la planète des sirènes, où c'est toujours vendredi (ça me fait penser au Guide du voyageur galactique, ce genre d'idée (et ce genre d'univers aussi)). Intrigue bien menée, avec un peu de développement côté Aeryn, tandis qu'on en apprend plus sur les Peacekeepers.

Rien de particulier à signaler, sinon (je me doute bien que les épisodes storyline viendront plus tard).

Un épisode pas déplaisant, mais pas extraordinaire. Les aliens me semblent un peu trop humains, et le scénario est très classique. Enfin, on aura tout de même trouvé le moyen de fourrer un ver dans le nombril de Crichton ! XD Finalement, c'est D'Argo qui s'en sort le mieux, avec sa petite copine locale...

Quelques infos supplémentaires sur les Luxans et sur les Peacekeepers... Qui nous confirment que les anciens potes d'Aeryn ne sont franchement pas des gens recommandables.

Je dois avouer cependant que le coup du Vendredi perpétuel, c'est vraiment pas mal. C'est symbolique, d'une certaine façon ; chaque jour, les travailleurs évoquent avec gratitude mais sans lassitude les jours de repos à venir, sans jamais les obtenir. C'est comme une image des masses populaires à qui l'ont fait éternellement miroiter un redressement prochain pour les faire travailler dans la bonne humeur.



EDIT : Commentaire mis à jour après revisionnage.

J'ai été surpris, en revisionnant cet épisode avec la connaissance qui est désormais la mienne de l'ensemble de la série, de trouver une planète pourvoyeuse Peacekeeper au sein des Territoires Libres. Bien sur, cela n'est pas franchement interdit, puisque nulle loi ne régit cette zone ; Les Pacificateurs n'y sont pas appréciés, mais il n'y a pas grand chose, sinon l'absence de structure sécuritaire, qui les empêche d'y établir un bastion secret ou deux. Et, le peuple de Sykar n'ayant jamais voyagé dans l'espace, les risques de voir une autre planète s'élever contre cette intrusion sont extrêmement faibles. Si l'on ajoute à cela le caractère sans doute illégal de l'affaire - il s'agit tout de même de droguer un peuple entier et de le faire travailler à l'épuisement des ressources de sa planète et à la ruine de sa civilisation - cet expatriement prend sans doute tout son sens. Après tout, encore une fois, il n'y a pas de droit interplanétaire dans les Territoires Libres. Je me demande combien de bastions de ce genre les compagnons d'Aeryn régissent sous le manteau...

Aeryn, justement, découvre une voie différente des armes et se rend compte qu'elle aime utiliser son cerveau. Première prise de conscience de sa part sans doute de la façon dont les soldats Peacekeeper sont conditionnés à ne penser à rien qui ne concerne pas leur domaine de compétence particulier. Cela n'est pas amené de la manière la plus subtile, mais il est assez touchant de voir cette guerrière au regard dur et aux pensées cyniques s'émerveiller comme une enfant devant ses propres aptitudes à employer son intelligence.

Le traitement de John également m'a bien plu. L'astronaute comprend très vite la nécessité de jouer le jeu et se lance avec l'aplomb qu'on lui connait dans sa partie de bluff, et donne déjà des indices des excès dans lesquels il peut basculer lorsque ses nerfs sont mis à trop rude épreuve, loin des héros lisses et propres à la Sheppard ou Clark Kent. Il devient même un peu antipathique dans sa scène avec Aeryn, lorsqu'il n'estime pas nécessaire de la mettre au courant de la situation et ne montre aucun intérêt pour le grand pas en avant que représente pour elle la découverte d'un moyen non martial de se rendre utile. C'est la première ébauche du John parfois sarcastique, égoïste et un peu trop sûr de son intelligence que l'on côtoiera dans la saison 3 (je ne considère pas cela comme un spoiler, donc pas de balise). Je viens de me rendre compte que ce John là n'est pas présent dans ma fic, et que c'est une erreur. Je vais tâcher de reprendre cela.

Bon, le petit Rygel qui fait fuir tout le monde à coup de jets d'urine explosifs, c'est mignon, mais totalement inutile. ^^ Si Moya possède des cellules de stase cryogénique, je suis sur qu'elle doit aussi comporter tout ce qu'il faut pour bricoler des explosifs plus efficaces sans dépendre de la contenance de la vessie d'un Hynérien.

Pas convaincu du tout, du tout par le petit discours final de John. C'est ce que je reproche à cette première saison de Farscape, la conclusion des épisodes cède trop facilement à la morale commune. C'est quelque chose qui ne me gêne pas dans SG-1, ou l'ambiance est nettement plus solennelle, mais dans une série aussi sombre et impitoyable que Farscape, j'attends plus de nuances de gris. L'affirmation de quelques nobles valeurs de temps à autre ne me dérange pas, mais dans ses débuts la série a un peu trop donné dans la facilité, au lieu de s'affirmer directement dans ses spécificités qui me la rendront bientôt incontournable.
En l'occurrence, le discours de John ne rime pas à grand chose. Se rebeller ? Fabriquer des armes ? Une population de fermiers, sans technologie spatiale ni tradition militaire, planétairement accroc à des racines qui leur font voir la vie en rose, face à l'irrépressible machine de guerre Peacekeeper qui tient des centaines de mondes sous son égide ? Quelle blague... La conclusion aurait été mille fois plus intense si Volmae avait souligné cette absurdité à John. Le terrien se serait trouvé là, les bras ballants, face à un monde en plein déclin pour lequel il ne peut rien faire, qui ne peut même pas faire quoi que ce soit pour lui-même. Une victoire des Peacekeeper, leur première victoire sur les Moyans, particulièrement ironique parce qu'elle aurait été indirecte. Un moyen de mettre en lumière de façon plus subtile la puissance de la milice interplanétaire, la chape de plomb qu'elle représente pour quiconque nourrirait des velléités de révolte.
On pourrait envisager que les Peacekeeper aient du mal à justifier - si tant est qu'ils aient à le faire - l'envoie d'une flotte armée dans une zone de l'espace dans laquelle ils n'ont théoriquement rien à faire, mais je doute que cela suscite bien des émois chez qui que ce soit lorsque, en dernier recours, pour effacer leurs traces ou éviter que l'histoire de cette révolte ne transpire, il leur suffirait d'un unique appareil porteur de quelques bombes atomiques. Ensuite, on peut se demander s'ils en arriveraient à ces extrémités, s'il n'y aurait pas une nette différence pour eux entre conduire un peuple à sa perte et l'exterminer proprement, si leur code de loi tordu personnel ne trouverait pas à y redire ; mais étant donné qu'aucun de ces arguments n'est soulevé par l'équipe...

Bref, on est pas encore dans la période grandiose de la série, mais patience, on s'en rapproche. ^^

Citation :

Les aliens me semblent un peu trop humains,

Non, c'est la famille des Sébacénoïdes dont il est question. L'espèce vit un âge spatial expansif depuis 10 000 cycles. La chose est ainsi :

-Il y a les purs Peacekeepers, dont l'Empire n'englobe pas toute l'espèce Sébacéenne.
-Il y a les Sébacéens sous protectorat Peacekeeper, non-Peacekeepers eux-mêmes, dont les mondes, relativement autonomes dans les cycles où la patrouille est loin, servent au choix de pouponnière (dixit histoire personnelle de Crais) , de ferme, de zone industrielle ou de position stratégique aux Pacificateurs.
-Il y a les civilisations Sébacéennes indépendantes de toute influence Peacekeeper.
-Il y a les civilisations Sébacéennes, libres de leurs "grands frères" ou non, dont les peuples ont légèrement dérivé du type génétique Sébacéen originel, en raison de plusieurs générations isolées des autres Sébacéens à évoluer dans des conditions différentes, ou sans doute parfois pour des raisons moins sobres, Farscape oblige. (métissage, mutations, manipulations génétiques, etc)

Commentaire mis à jour après revisionnage.

Cet épisode est le premier où Crichton et Aeryn abordent ensemble la question du probable cousinage génétique entre leurs espèces respectives. Dommage que, face à la caméra du moins, Crichton ne pensera jamais à remonter (essayer, du moins) ce fil historique qui pourtant implique forcément sa Terre à un moment ou à un autre...

Citation :

. Et, le peuple de Sykar n'ayant jamais voyagé dans l'espace, les risques de voir une autre planète s'élever contre cette intrusion sont extrêmement faibles.

Pour cette autre planète, encore faudrait-il, de plus, vouloir s'élever contre le puissant Mandat PK, qui, avec des centaines de planètes développées déjà sous sa loi, n'est sûrement pas à une brusque reprise en mains près... à moins d'être aux PK et à leurs monstres de métal ce que les Tollans et leurs canons à ions étaient aux ha'taks Goa'ulds, mieux vaut s'écraser...

Citation :

Il devient même un peu antipathique dans sa scène avec Aeryn, lorsqu'il n'estime pas nécessaire de la mettre au courant de la situation et ne montre aucun intérêt pour le grand pas en avant que représente pour elle la découverte d'un moyen non martial de se rendre utile. C'est la première ébauche du John parfois sarcastique, égoïste et un peu trop sûr de son intelligence que l'on côtoiera dans la saison 3

+1. On la reverra même plus tôt que ça, dans Till the blood runs clear et Jeremiah Crichton, par exemple.

Citation :

Bon, le petit Rygel qui fait fuir tout le monde à coup de jets d'urine explosifs, c'est mignon, mais totalement inutile. ^^

C'est très Farscape, cela dit...

Citation :

Si Moya possède des cellules de stase cryogénique, je suis sur qu'elle doit aussi comporter tout ce qu'il faut pour bricoler des explosifs plus efficaces sans dépendre de la contenance de la vessie d'un Hynérien.

Question de timing, peut-être...

Citation :

Pas convaincu du tout, du tout par le petit discours final de John. C'est ce que je reproche à cette première saison de Farscape, la conclusion des épisodes cède trop facilement à la morale commune. C'est quelque chose qui ne me gêne pas dans SG-1, ou l'ambiance est nettement plus solennelle, mais dans une série aussi sombre et impitoyable que Farscape, j'attends plus de nuances de gris. L'affirmation de quelques nobles valeurs de temps à autre ne me dérange pas, mais dans ses débuts la série a un peu trop donné dans la facilité, au lieu de s'affirmer directement dans ses spécificités qui me la rendront bientôt incontournable.
En l'occurrence, le discours de John ne rime pas à grand chose. Se rebeller ? Fabriquer des armes ? Une population de fermiers, sans technologie spatiale ni tradition militaire, planétairement accroc à des racines qui leur font voir la vie en rose, face à l'irrépressible machine de guerre Peacekeeper qui tient des centaines de mondes sous son égide ? Quelle blague... La conclusion aurait été mille fois plus intense si Volmae avait souligné cette absurdité à John. Le terrien se serait trouvé là, les bras ballants, face à un monde en plein déclin pour lequel il ne peut rien faire, qui ne peut même pas faire quoi que ce soit pour lui-même. Une victoire des Peacekeeper, leur première victoire sur les Moyans, particulièrement ironique parce qu'elle aurait été indirecte. Un moyen de mettre en lumière de façon plus subtile la puissance de la milice interplanétaire, la chape de plomb qu'elle représente pour quiconque nourrirait des velléités de révolte.
On pourrait envisager que les Peacekeeper aient du mal à justifier - si tant est qu'ils aient à le faire - l'envoie d'une flotte armée dans une zone de l'espace dans laquelle ils n'ont théoriquement rien à faire, mais je doute que cela suscite bien des émois chez qui que ce soit lorsque, en dernier recours, pour effacer leurs traces ou éviter que l'histoire de cette révolte ne transpire, il leur suffirait d'un unique appareil porteur de quelques bombes atomiques. Ensuite, on peut se demander s'ils en arriveraient à ces extrémités, s'il n'y aurait pas une nette différence pour eux entre conduire un peuple à sa perte et l'exterminer proprement, si leur code de loi tordu personnel ne trouverait pas à y redire ; mais étant donné qu'aucun de ces arguments n'est soulevé par l'équipe...

John est sûrement encore davantage commandant Américain que braqueur Scaper, à ce stade de sa vie. Après, pour les Sykariens, un choix peut encore se poser, terrible, sur la manière dont ils disparaîtront, puisqu'il semble qu'ils doivent disparaître.

Mat Vador a écrit:

Cet épisode est le premier où Crichton et Aeryn abordent ensemble la question du probable cousinage génétique entre leurs espèces respectives. Dommage que, face à la caméra du moins, Crichton ne pensera jamais à remonter (essayer, du moins) ce fil historique qui pourtant implique forcément sa Terre à un moment ou à un autre...

Indeed, cela aurait aisément pu remplir une saison... Une bonne base, par exemple, pour le début de la 2, parfois un peu laborieux et manquant de fil rouge là ou les saisons 3 et 4 en ont un bien définie.

Mat Vador a écrit:

Citation :

. Et, le peuple de Sykar n'ayant jamais voyagé dans l'espace, les risques de voir une autre planète s'élever contre cette intrusion sont extrêmement faibles.

Pour cette autre planète, encore faudrait-il, de plus, vouloir s'élever contre le puissant Mandat PK, qui, avec des centaines de planètes développées déjà sous sa loi, n'est sûrement pas à une brusque reprise en mains près... à moins d'être aux PK et à leurs monstres de métal ce que les Tollans et leurs canons à ions étaient aux ha'taks Goa'ulds, mieux vaut s'écraser...

Exactement. Amener une congrégation planétaire influente du type du royaume de Look at the Princess à se rebeller, voila qui aurait eut du sens, parce qu'ils ont suffisamment de moyens et se trouvent dans une situation géopolitique propice à tenir tête aux Peacekeepers. Mais Sykar ? La soumission est la seule voie intelligente... Ensuite, peut-être la drogue, en revanche, est-elle dispensable... Mais comment assurer autrement le rythme de travail imposé ?

Mat Vador a écrit:

Citation :

Bon, le petit Rygel qui fait fuir tout le monde à coup de jets d'urine explosifs, c'est mignon, mais totalement inutile. ^^

C'est très Farscape, cela dit...

ça, sans aucun doute ! Mais autant cela ne me dérange pas que dans la série, l'ADN d'yeux soit plus précis que l'ADN de cheveux, parce que c'est idiot mais sans conséquences ^^, autant lorsqu'il s'agit d'un ressort scénaristique de ce type, d'un élément de résolution, je trouve cela plus discutable...

Mat Vador a écrit:

Citation :

Si Moya possède des cellules de stase cryogénique, je suis sur qu'elle doit aussi comporter tout ce qu'il faut pour bricoler des explosifs plus efficaces sans dépendre de la contenance de la vessie d'un Hynérien.

Question de timing, peut-être...

La situation n'était pas à quelques heures prêt...

Mat Vador a écrit:

Citation :

Pas convaincu du tout, du tout par le petit discours final de John. [...] mais étant donné qu'aucun de ces arguments n'est soulevé par l'équipe...

John est sûrement encore davantage commandant Américain que braqueur Scaper, à ce stade de sa vie. Après, pour les Sykariens, un choix peut encore se poser, terrible, sur la manière dont ils disparaîtront, puisqu'il semble qu'ils doivent disparaître.

! Spoiler monumentale sur la toute fin de la série !

Spoiler:

Ce que je retiens de cette épisode, c'est le drapeau des pacificateurs dans le hangar : il m'évoquait celui des nazi par ses couleurs.

Ce qui m'amène a mieux comprendre leur pouvoir de domination. Comme on les avait un peu oublié dernièrement, c'était pas mal de les remettre dans le contexte où ils pouvaient paraitre simplement comme une milice surpuissante.

Episode que j'ai trouvé globalement en dessous des deux précédent. Le scénario est plus que classique et je rejoins Skay sur :

Citation :

Pas convaincu du tout, du tout par le petit discours final de John. C'est ce que je reproche à cette première saison de Farscape, la conclusion des épisodes cède trop facilement à la morale commune.

Enfin il était temps pour:

Citation :

Cet épisode est le premier où Crichton et Aeryn abordent ensemble la question du probable cousinage génétique entre leurs espèces respectives.